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Amine Kessaci a perdu ce jeudi 13 novembre son frère, tué par balles dans le 4e arrondissement de Marseille. Le jeune Marseillais, très engagé contre le trafic de stupéfiants, a créé l'association Conscience après avoir déjà perdu son grand frère dans un règlement de compte en 2020. Pour en parler, Éric Dupond-Moretti, ancien ministre de la Justice, était l'invité de BFMTV ce mardi 18 novembre.
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00:00C'est l'heure du face-à-face autour d'une question.
00:02La France est-elle en train de devenir un narco-État ?
00:06Comment déclarer la guerre au trafic de drogue ?
00:08On en débat ce soir avec Éric Dupond-Moretti.
00:11Bonsoir, monsieur.
00:12Merci d'être avec nous, ancien garde des Sceaux,
00:14ancien ministre de la Justice, auteur de Jurer craché aux éditions Michel Laffont.
00:19C'est vous qui aviez porté cette loi sur le narcotrafic.
00:22Vous allez débattre ce soir avec Laurent Neumann.
00:24Bonsoir, éditorialiste politique à BFM TV.
00:27Si on parle de narcotrafic, c'est parce que je vous le rappelle,
00:30il y a eu une réunion de crise à l'Elysée cet après-midi.
00:33Après deux drames, d'abord l'un à Grenoble
00:35où un adolescent de 13 ans a été blessé dans une fusillade
00:38juste à côté d'un point de deal, il est dans le coma.
00:42Et puis des funérailles sous haute tension avaient lieu à Marseille aujourd'hui.
00:47Il s'agit des obsèques de Mehdi Kessassi, le frère d'Amin Kessassi
00:50qui était un militant écologiste de 22 ans
00:52qui luttait activement contre le narco-banditisme
00:56et qui a été assassiné.
00:58Sébastien Lecornu, le Premier ministre,
01:00a pris la parole dans l'Assemblée cet après-midi.
01:02L'adversaire est en train d'évoluer.
01:06Il est plus nombreux qu'avant.
01:08Il y a 15 ou 20 ans, au fond, il existait quelques grands réseaux
01:11sur lesquels les enquêteurs pouvaient travailler.
01:14Aujourd'hui, on le sait très bien que ces réseaux sont beaucoup plus diffus,
01:17beaucoup plus nombreux, avec aussi, malheureusement,
01:20des acteurs de plus en plus jeunes,
01:22y compris des assassins qui peuvent avoir 14, 15 ou 16 ans.
01:28Et que face à cette mutation de l'adversaire,
01:30on doit évidemment, à notre tour, s'adapter.
01:33C'est un énorme défi de société qui nous attend,
01:36sur lequel, j'en suis certain, on saura faire cause commune
01:39et proclamer une forme d'unité nationale dans la lutte contre le narcotrafic.
01:42Merci beaucoup.
01:43Sébastien Lecornu qui parle d'un énorme défi.
01:46Mais est-ce qu'Emmanuel Macron, le président de la République,
01:48en a fait assez pour lutter contre le narcotrafic, Laurent Neumann ?
01:51Alors, on n'en fait jamais assez.
01:52Et il faut peut-être dire une vérité qui est difficile à entendre.
01:55Aucun État dans le monde n'a réussi à gagner la guerre
01:58contre les narcotrafiquants.
02:00On peut mener des batailles, mais la guerre,
02:02elle est très difficile à gagner.
02:04Je rappelle juste un chiffre.
02:05Le trafic de drogue dans le monde, c'est 250 milliards d'euros.
02:09C'est 4 milliards en France.
02:10Ça emploie en France 250 000 personnes.
02:13Donc, on peut se féliciter, Laurent Nunez le disait ce matin,
02:16que 2 000 personnes aient été mises en examen rien qu'à Marseille.
02:20C'est énorme.
02:21900 personnes en détention provisoire, c'est énorme.
02:23Mais ça emploie 250 000 personnes.
02:26Et ce que je trouve intéressant,
02:27mais je ne sais pas ce qu'en pense Éric Dupond-Moretti,
02:29mais c'est le parallèle qu'on peut presque faire
02:31entre, d'un côté, la lutte contre le narcotrafic
02:35et, de l'autre, contre le terrorisme.
02:36Parce qu'au fond, les deux font beaucoup de morts.
02:39Les deux sèment la terreur, pas seulement l'insécurité, mais la terreur.
02:43Il y a un rajeunissement des personnes dans le terrorisme,
02:46comme dans le narcotrafic.
02:48Et la loi que vous avez portée, vous le disiez, Paola,
02:51elle s'inspire en partie de la lutte contre le terrorisme.
02:54Un parquet national dédié, comme dans le terrorisme.
02:58Des cours d'assises spéciales, comme dans le terrorisme.
03:00Plus de jurés, mais des magistrats professionnels, comme dans le terrorisme.
03:03Au fond, c'est peut-être une priorité, autant que celle de la lutte contre le terrorisme.
03:09À l'évidence, il suffit de constater le nombre de morts,
03:17règlements de comptes, directs parfois entre trafiquants pour un morceau de territoire,
03:22ou des intimidations telles que celles que la famille Kessassi connaît.
03:30Enfin, il faut rappeler que cette famille a déjà été touchée,
03:34parce que Brahim, l'un des cadets d'Amine,
03:41vous cherchez son prénom, s'est fait assassiner.
03:44Et voilà maintenant que c'est le tour de Mehdi.
03:50Le terrorisme, c'est aussi la même chose.
03:52Et puis, les autres similitudes, c'est que dans le terrorisme,
03:57on ne parle pas, et on ne dénonce pas ses complices.
04:02Et c'est la raison pour laquelle, dans le texte,
04:04qui a été porté par Gérald Darmanin,
04:06mais dans la continuité du travail que j'avais initié,
04:11nous avons mis en place un statut du repenti.
04:13Alors, il y avait déjà un statut du repenti,
04:16mais en réalité, il n'était pas efficace.
04:18Donc, nous l'avons modifié.
04:20Alors, est-ce qu'on en fait assez ?
04:21Vous l'avez dit, jamais suffisamment.
04:23Et puis, la délinquance s'adapte.
04:25Sauf, pardonnez-moi, mais à Marseille,
04:27il y a l'omerta des narcotrafiquants.
04:30J'allais dire, comme dans toute mafia,
04:32c'est la règle du genre.
04:33Oui, bien sûr.
04:33Mais sauf que maintenant, il y a aussi,
04:36et c'est nouveau, l'omerta des populations
04:38qui sont directement touchées,
04:40qui vivent dans ces quartiers,
04:41qui sont au contact quotidien du trafic de drogue.
04:45Et nos journalistes qui sont sur le terrain
04:47depuis la mort de ce jeune homme
04:49disent, maintenant, les gens ne veulent plus parler.
04:51Ils ont peur.
04:52Donc, c'est l'omerta aussi chez les victimes.
04:55Puis, vous avez les menaces directes, on les connaît.
04:57Puis, vous avez, comment dirais-je,
05:00les menaces qui sont indirectes,
05:03qui sont plus diffuses.
05:05Et puis, vous avez les morts,
05:07les balles perdues.
05:08Il y a cette petite jeune femme.
05:10Absolument, absolument.
05:12Donc, les gens sont terrorisés.
05:14Alors, terrorisme, au sens légal du terme,
05:17on ne peut pas comparer le terrorisme
05:19que nous connaissons et le narcotrafic.
05:21Mais terrorisme, au sens familier du terme,
05:24oui, évidemment, il y a beaucoup de similitudes.
05:26Alors, la question qu'on se posait avec Laurent,
05:29c'est effectivement,
05:29est-ce qu'on n'est pas aussi en train
05:30de changer d'échelle, justement,
05:32avec cet assassinat du frère Damine Kessassi ?
05:35Regardez ce qu'a prononcé Laurent Nunez,
05:37le ministre de l'Intérieur, ce matin,
05:40en parlant d'un crime d'avertissement.
05:43C'était manifestement un crime d'intimidation.
05:47Un crime d'intimidation.
05:49Et d'ailleurs, plusieurs personnes autour de la table
05:51ont évoqué le fait qu'il y avait ici
05:54un point de bascule.
05:55Un point de bascule, ce meurtre préparé
05:59était totalement inédit.
06:01On voit bien que l'action qu'on mène
06:03fait mal aux trafiquants
06:04et que, donc, forcément, il y a une riposte.
06:07Et cette riposte, c'est d'essayer d'intimider,
06:09d'essayer de, quelque part, d'impressionner.
06:13Et évidemment, c'est comme cela
06:15qu'on analyse ce meurtre,
06:16ce qui n'explique absolument rien,
06:18ce qui n'excuse rien.
06:19Et on sera, on continuera à mener
06:20cette action extrêmement déterminée.
06:22Laurent Neumann, est-ce que le ministre de l'Intérieur
06:24a raison de parler d'un point de bascule ?
06:26Et est-ce que c'est parce qu'il mène
06:27une guerre très dure aux mafias de Marseille
06:30et qu'effectivement, il y a cette riposte ?
06:31Alors lui, c'est ce qu'il dit.
06:32Il dit que si les trafiquants sont à ce point
06:35à cran à Marseille,
06:36c'est parce que la police remporte
06:37un certain nombre de combats à Marseille
06:39dans la lutte contre le trafic.
06:41Mais j'avoue que dans ses propos,
06:42ce que j'ai retenu, c'est cette expression
06:44que vous venez de citer, Paola,
06:45le point de bascule.
06:46Et honnêtement, j'ai l'impression
06:48qu'à chaque fois qu'il y a un drame,
06:50on dit, cette fois-ci,
06:52on a atteint un point de non-retour,
06:53un point de bascule.
06:54Mais honnêtement, quand il y a Amra
06:56au péage d'un quart de ville,
06:57c'est un point de bascule.
06:59Quand ce Kaina, vous venez de citer son exemple,
07:02tué d'une balle perdue,
07:03c'est un point de bascule.
07:04J'ai l'impression que les responsables politiques,
07:06quand ils sont aux affaires,
07:07disent à chaque fois qu'un drame survint
07:09que c'est un point de bascule.
07:10Mais en fait, des points de bascule,
07:11vous avez été ministre
07:12pendant la durée des 4 ans
07:14où vous avez été à la chancellerie.
07:16Des points de bascule,
07:16vous en avez connu plusieurs, honnêtement.
07:18Et vous en parlez dans votre livre,
07:19d'Amra, d'ailleurs.
07:20Oui, mais peu importe le mot
07:24Ce qui est important, évidemment,
07:26c'est la lutte que l'on conduit
07:28contre le narcotrafic.
07:30Autre point de bascule,
07:31l'assassinat du juge Michel,
07:32l'assassinat du juge Renaud.
07:35Ça, c'était il y a 40 ou 50 ans ?
07:36En même temps, point de bascule
07:39ou pas point de bascule,
07:40c'est un drame absolu.
07:43Alors, à ce stade,
07:44on n'a pas encore tous les éléments,
07:45mais je connais Laurent Nunier,
07:47je sais que c'est un homme sérieux
07:48qui ne parle pas à la légère.
07:51S'il évoque une intimidation,
07:53c'est qu'il a un certain nombre
07:54d'éléments pour le faire.
07:56Et là, c'est extrêmement inquiétant.
07:58Mais d'autres pays ont connu cela.
07:59Je rappelle que le ministre
08:01de la justice belge,
08:02Vincent Van Kickenborg,
08:04a été menacé,
08:06lui et sa famille,
08:07qu'aux Pays-Bas,
08:08on a menacé une princesse
08:10de sang royale.
08:12On a même découvert,
08:13figurez-vous,
08:13des salles de torture
08:15utilisées par les trafiquants.
08:17Et vous, vous avez été menacé
08:18quand vous étiez ministre de la justice ?
08:20Non, oui, j'ai reçu quelques lettres
08:22de distraits anonymes
08:25qui avaient oublié de les signer,
08:26avec parfois quelques balles,
08:27mais pas par le narcotrafic,
08:30pas par les narcotrafiquants,
08:32je ne peux pas dire ça.
08:34Mais ce qui est important aussi,
08:36c'est que l'on dise à nos compatriotes
08:37ce qui a été fait,
08:39et comment nous l'avons fait.
08:40Parce que c'est vrai
08:41qu'aujourd'hui,
08:42un certain nombre de ces narcotrafiquants
08:44sont pris en tenaille.
08:46D'abord parce que la police
08:48fait un travail formidable,
08:50la justice suit,
08:51vous avez rappelé,
08:52M. Le Man,
08:52qu'il y a 2000 mises en examen
08:54à Marseille,
08:56qu'ensuite on étouffe le trafic
08:58en ne permettant plus
08:59aujourd'hui à des trafiquants
09:01de passer leur commande
09:03de leur endroit de détention,
09:05qu'on a touché aussi
09:06au portefeuille des trafiquants,
09:08on reviendra peut-être
09:09sur ces différents éléments,
09:11mais il y a une véritable lutte
09:13qui est conduite.
09:14Ensuite,
09:14il y a tellement d'argent,
09:15on va le dire,
09:16que bien sûr,
09:18ça attire un certain nombre
09:19de délinquants
09:20qui n'ont mais aucune envie
09:21de prendre la musette
09:23pour aller travailler à l'usine.
09:24On va parler de la loi
09:25narcotrafic, j'imagine,
09:26mais entre nous,
09:27vous avez été aux affaires,
09:28vous avez été ministre,
09:29vous savez bien qu'à côté
09:31de tout ce qui est fait réellement,
09:32il y a aussi quand même
09:33un tout petit peu
09:34de communication.
09:35Quand je vois ce matin
09:36Laurent Nouniez
09:37qui annonce qu'il va se rendre
09:38à nouveau à Marseille
09:39avec M. Darmanin,
09:41comme M. Darmanin
09:42l'avait fait Naguère
09:43avec M. Retailleau,
09:45qu'il annonce
09:45que le président de la République
09:46va se rendre pour la sixième
09:48ou septième fois à Marseille.
09:50On a connu le grand plan Marseille,
09:51les opérations place nette,
09:53des déplacements de ministres.
09:55Il y a ce que l'on fait,
09:56réellement.
09:56Vous avez cité
09:57le travail de la police,
09:57c'est très juste.
09:58La loi,
09:59on va en parler.
10:00Puis il y a aussi quand même
10:00un peu de communication politique.
10:02M. Neman,
10:03à Marseille,
10:03on a doublé,
10:04doublé le nombre
10:05de magistrats et de greffiers.
10:07Ça n'est pas rien.
10:08Et il est important
10:08qu'on puisse le dire.
10:11Il est important
10:11qu'on puisse dire
10:12à nos compatriotes
10:13qu'un certain nombre
10:14de choses
10:14ont été réalisées.
10:16La loi narcotrafic,
10:17on va en reparler.
10:19Il y a un certain nombre
10:19d'autres mesures
10:20qui ont été prises.
10:21Non, mais pourquoi ?
10:22Pardon,
10:22je vous posais la question
10:23pour une raison très simple.
10:24C'est bien que les responsables
10:26politiques fassent de la politique.
10:27Ce n'est pas sale la politique.
10:29Mais en revanche,
10:29il y a les Marseillais,
10:30eux qui vivent
10:31dans ce climat de terreur.
10:32Et honnêtement,
10:33ce qu'ils attendent,
10:34ce n'est pas forcément
10:34que deux ministres,
10:35voire le président de la République,
10:36descendent à Marseille.
10:37Qu'est-ce qu'on leur dit ?
10:38On leur dit,
10:39faites-nous confiance,
10:41on va mettre les moyens.
10:43Et quand est-ce qu'on peut
10:45rétablir le calme à Marseille ?
10:46Pardonnez-moi,
10:47on leur dit aussi,
10:48faites-nous confiance,
10:49on a mis un certain nombre
10:50de moyens nouveaux.
10:51Et moi,
10:51pour avoir suivi
10:52le président de la République,
10:54à Marseille,
10:55je peux vous dire
10:56que les gens
10:56dans les cités
10:57que nous avons visitées
10:59étaient heureux
11:00de voir que l'État
11:02au plus haut niveau,
11:03le sommet de l'État
11:04se préoccupait
11:05des situations dramatiques
11:07que malheureusement,
11:09Marseille vit au quotidien.
11:11Et néanmoins,
11:12quand on entend l'opposition,
11:13à savoir le Rassemblement National,
11:15Marine Le Pen,
11:16qui a tweeté ce matin,
11:18la loi récemment votée
11:18contre les narcotrafiques
11:19est insuffisante,
11:21le Rassemblement National
11:22l'avait dit,
11:22il faut aller plus loin.
11:24On va écouter Marine Le Pen.
11:27Il faut reprendre la main
11:28et pour l'instant,
11:30la France reste le pays
11:31qui ne reprend,
11:32qui renonce en réalité
11:34à reprendre la main.
11:35Ce qui est un énorme problème
11:37car l'ensemble
11:38des pays européens
11:39sont en train
11:39de durcir leur législation
11:41dans la lutte
11:42contre l'immigration illégale
11:44de manière très importante.
11:47dernier en date
11:48étant la Grande-Bretagne,
11:50mais c'est également
11:50le cas de l'Allemagne,
11:52c'est également
11:52le cas de la Suède
11:53et nous allons donc
11:54être le dernier pays
11:55à rester
11:57d'un laxisme
11:58absolu
11:59dans ce domaine.
11:59Un laxisme absolu,
12:02Éric Dupont-Rombardie.
12:03Qu'est-ce que vous répondez
12:04à Marine Le Pen
12:04qui dit qu'à peine voté,
12:05la loi est déjà insuffisante ?
12:06Elle n'a pas été appliquée encore.
12:09Et elle sera appliquée quand ?
12:12Non mais, Madame,
12:14elle n'a pas encore été appliquée
12:16que déjà Madame Le Pen
12:18critique ce texte.
12:19Mais je vais vous dire,
12:20Madame Le Pen et la justice,
12:21c'est tout un programme,
12:22si vous me permettez
12:24cette expression
12:24un peu électoraliste.
12:26Un jour, elle dit,
12:27dans ce pays,
12:29il faudrait que l'on ait
12:309000 magistrats.
12:32Nous les avions déjà
12:33depuis belle lurette.
12:34J'étais ministre
12:35quand elle dit ça.
12:36Médiatiquement,
12:37je lui réponds,
12:38je lui dis,
12:38mais Madame,
12:39vous avez un petit train de retard.
12:41Et là-dessus,
12:41elle dit,
12:42alors, pas 9000,
12:4318000.
12:44Je vous donne
12:44un deuxième exemple.
12:46Il faudrait une perpétuité
12:47réelle dans ce pays.
12:48Elle existe déjà.
12:50Abdeslam Salah
12:51a été condamné
12:52à la perpétuité réelle.
12:54Code de justice pénale
12:55des mineurs.
12:56Elle critique ce texte
12:57en long,
12:58en large et en travers.
12:59Elle l'a voté.
13:00Et non seulement
13:00elle l'a voté,
13:02mais au Parlement,
13:02elle a dit que c'était
13:03un bon texte.
13:04Un dernier exemple,
13:05sur votre métier,
13:06ça vous concerne,
13:08les journalistes
13:09qui parleraient
13:10d'une affaire couverte
13:11par le secret
13:12de l'instruction.
13:13Alors que vous n'êtes pas
13:14tenu au secret
13:15de l'instruction,
13:16elle envisageait
13:16dans un amendement
13:17deux années
13:19d'emprisonnement.
13:20Deux années
13:21d'emprisonnement
13:22contre le journaliste.
13:23Il faut dire
13:23que les journalistes
13:24avaient eu l'outrecuidance
13:26à l'époque
13:26de parler de son affaire.
13:28Donc,
13:28Mme Le Pen
13:29et la justice,
13:30il n'y a qu'à,
13:31il faut qu'on,
13:31il faudrait,
13:32c'est toujours
13:32le même truc,
13:33le même,
13:34voilà.
13:35Beaucoup de gens
13:36ont travaillé sur ce texte.
13:37Moi,
13:37j'ai travaillé sur ce texte.
13:39Des sénateurs
13:39ont travaillé sur ce texte.
13:41Gérald Darmanin
13:41a travaillé sur ce texte.
13:43Le Parlement
13:43et le Parlement
13:45a consulté qui ?
13:46Les magistrats,
13:47les policiers.
13:47Et je peux vous dire
13:48que les magistrats
13:49sont heureux
13:51de ce que ce texte
13:53ait été adopté.
13:54Allez les voir.
13:55Allez voir notamment
13:56les magistrats de Marseille.
13:58Alors,
13:58Mme Le Pen,
13:59rien ne va,
14:00mais attendons quand même
14:01que les choses se fassent.
14:02On ne va pas critiquer
14:03un texte
14:04dont l'application
14:05n'est pas encore,
14:06j'allais dire,
14:07réelle.
14:08Bien sûr.
14:08Alors,
14:08je vous propose
14:09qu'on dépersonnalise
14:10le débat
14:10quand même
14:11entre vous
14:12et Marine Le Pen
14:12et qu'on aille voir
14:13Mathieu Vallet
14:14du Rassemblement national,
14:15député européen.
14:17Qu'est-ce que vous répondez
14:18à M. Éric Dubourneau-Modréti
14:20qui vous écoute
14:22depuis tout à l'heure
14:23quand effectivement
14:24on peut dire
14:25la mauvaise foi
14:25vous dites
14:26de Marine Le Pen.
14:27Vous reprenez ces mots ?
14:29Oui,
14:29vous quittez Marine Le Pen
14:30pour aller chez M. Mathieu Vallet
14:32qui appartient
14:33au parti de Marine Le Pen.
14:34Qui va peut-être
14:35nous dire pourquoi
14:36et Franck Alizio
14:37qui est donc candidat
14:38à la mairie de Marseille
14:39demande l'état d'urgence
14:41à Marseille
14:42pour lutter contre
14:42le narcotrafic.
14:46Bon, d'abord,
14:47je vois que M. Éric Dubourneau-Modréti
14:48est en grande forme
14:49à mon égard
14:49qui respecte le policier
14:50que j'ai été
14:50parce que moi
14:51j'étais sur le terrain
14:52il a été avocat
14:53je respecte qu'il ait défendu
14:54Abdelka Dermera
14:54le frère de celui
14:56qui a exécuté des enfants
14:57au collège Osara-Torail
14:58et au collège Osara-Torail
14:59à Toulouse
14:59en mars 2022
15:00en mars 2012
15:02pardon
15:02donc soyons respectueux
15:03M. Dupourne-Modréti
15:03en tout cas
15:04depuis que vous êtes parti
15:05moi je vous regrette pas
15:06parce qu'en réalité
15:07vous la ramenez beaucoup
15:08mais le bilan
15:10ne parle pas pour vous
15:10durant 4 ans
15:12M. Dupourne-Modréti
15:12c'est 19%
15:13d'augmentation d'homicide
15:15c'est 38%
15:16d'augmentation
15:16de tentative d'homicide
15:17c'est 82%
15:19de consommateurs
15:19de stupéfiants
15:20en plus
15:20c'est pas les chiffres
15:21du Rassemblement National
15:22c'est pas les chiffres
15:22de Matche Vallée
15:23c'est les chiffres
15:24du service
15:24de statistiques ministériales
15:25de sécurité intérieure
15:26qui est d'administration
15:27indépendante
15:29et M. Dupourne-Modréti
15:30un peu d'humilité
15:31le policier Eric Masson
15:33vous étiez à Avignon
15:34lors de ses obsèques
15:34avec ses deux petites filles
15:35qui n'ont plus leur papa
15:36il a été tué par qui ?
15:37par un dealer de rue
15:38et qu'est-ce que vous avez fait ?
15:39et bien du coup
15:40vous avez attendu
15:40la mort d'un policier
15:41pour passer la peine
15:42de meurtre d'un policier
15:44de 23 ans à 30 ans
15:45sinon ça n'existait pas
15:46avant 30 ans
15:47M. Dupourne-Modréti
15:48Arnaud Garcia
15:49et Fabrice Malot
15:49les deux agents
15:50pénitentiaires
15:50exécutés au page d'Incarville
15:51il faut dire aussi
15:53il faut dire aussi
15:54les choses
15:54ils ont été exécutés
15:56vous avez pas
16:00on va laisser répondre
16:02M. Dupourne-Modréti
16:03avec vous
16:04je termine juste sur ça
16:05sur les prisons
16:08d'eau de sécurité
16:08qu'il n'a pas construite
16:09en prison
16:10il y avait des piscines gonflables
16:11il y avait des chichas
16:12il y a des téléphones
16:13il y a même des gens
16:13qui organisent
16:14et qui commandent
16:14des assassinats
16:15des trafics de sublés
16:16même du procédit
16:17depuis la prison
16:18donc M. Dupourne-Modréti
16:19est-ce que je vais vous appeler
16:20M. L'Axis Judiciaire
16:22M. Sortiment d'insécurité
16:23ou M. qui fait des pièces
16:25de théâtre
16:25et qui fait des bouquins
16:26et qui pourrait reverser
16:27ses oeuvres aux orphelins
16:28de la police
16:28à défaut d'avoir été
16:30un bon ministre
16:30pour être un bon donateur
16:31à celles et ceux
16:32qui n'ont plus leurs parents
16:33pour la République
16:34M. Valais
16:37on le connaît
16:38il est égal à lui-même
16:40il était moins virulent
16:43quand il souhaitait
16:44un poste à Renaissance
16:46mais ça il l'a oublié
16:47et puis peu importe
16:47je ne suis pas venu ici
16:48pour polémiquer avec lui
16:49mais on a par exemple
16:5130% de saisie supplémentaire
16:54d'avoir criminel
16:55il l'a oublié
16:57on a depuis 20 ans
16:59moins de meurtres
17:00moins de meurtres
17:01et on a
17:02qu'on le veuille ou non
17:03et moi je ne nie pas
17:04l'existence
17:05de la délinquance
17:06j'en redirai un mot
17:07on a
17:08qu'on le veuille ou non
17:09si vous voulez
17:10des textes
17:12qui ont été adaptés
17:14au fur et à mesure
17:15de ce que nous apprenions
17:16Samuel Paty par exemple
17:19la grande question c'était
17:20pourquoi nous n'avons pas pu
17:21judiciariser plus tôt
17:22on s'est mis au boulot
17:23Gérald Darmanin à l'intérieur
17:25et moi à la justice
17:26on a modifié les choses
17:27on a anonymisé
17:29le travail des policiers
17:30que je respecte
17:31infiniment
17:31il y a un certain nombre
17:33de choses de cette nature
17:34et des magistrats
17:35dans la loi
17:36sur le narcotravail
17:37mais bien sûr
17:37mais bien sûr
17:38j'aimerais d'ailleurs
17:38que l'on puisse en parler
17:40parce que
17:40monsieur Vallée
17:41il n'a rien proposé là-dessus
17:42alors l'état d'urgence
17:43c'est des grands mots
17:43vous voyez tout ça
17:44mais ça ne veut rien dire
17:45on est dans l'urgence
17:46et on a fait
17:47un certain nombre de choses
17:48bon
17:48écoutez
17:49pour le reste
17:51ça c'est de la polémique pure
17:53oui je suis allé au théâtre
17:55c'était un grand lieu
17:56de démocratie
17:57dès l'antiquité
17:58monsieur
17:58sachez-le
17:59et je dis des choses
18:00qui sont
18:01me semble-t-il intéressantes
18:02d'ailleurs
18:03je vous invite
18:04à venir entendre
18:05ce que je raconte
18:06mais ça
18:07vous savez
18:08Mera
18:08votre ami Collard
18:10a défendu
18:11l'assassin du juge Michel
18:12ça vous dérange moins
18:13j'étais avocat
18:14j'ai fait mon travail d'avocat
18:15on va arrêter avec ça
18:16ça ne fait pas avancer le débat
18:18mais comme vous n'avez pas
18:19de véritable proposition
18:20à part la matraque
18:22parce que votre programme
18:23c'est à ça qu'il se résume
18:24les peines planchées
18:25par exemple
18:26ces vieilles soupes
18:29les peines planchées
18:29elles ont été mises en oeuvre
18:31dans notre pays
18:31elles n'ont pas fonctionné
18:32et moi madame
18:33je ne suis pas un idéologue
18:34contrairement à ce qu'il peut raconter
18:36si ça avait marché
18:37je l'ai toujours dit
18:38j'aurais porté ce texte
18:40et j'aurais fait en sorte
18:42qu'il soit rétabli
18:43mais ça n'a pas marché
18:44et une dernière chose
18:45en permanence
18:47c'est le laxisme de la justice
18:49le laxisme de la justice
18:50qu'est-ce qu'ils vous vendent
18:51avec ça ?
18:52ils vous vendent que
18:53quand ils vont arriver
18:54ils vont durcir les choses
18:55et que ça va résorber
18:56la délinquance
18:57sauf que
18:58depuis 20 ans
18:59la justice
19:00n'a jamais été
19:02aussi sévère
19:03qu'il s'agisse
19:04de la matière correctionnelle
19:05ou de la matière
19:06criminelle
19:07et je rappelle
19:08qu'en matière criminelle
19:09c'est les français
19:10qui dans la cour d'assises
19:12dans le cadre
19:12de la cour d'assises
19:13jugent
19:14les accusés
19:16dans la loi
19:16sur le narcotrafic
19:18il faut le dire
19:18il y a un certain nombre
19:19de choses que vous aviez portées
19:20la création d'un parquet national
19:22contre la criminalité organisée
19:24copiée d'ailleurs
19:25sur le PNF
19:26le parquet national financier
19:27ou le parquet national
19:28antiterroriste
19:29les cours d'assises spéciales
19:31toute une série de mesures
19:32sur la lutte
19:33anti-blanchiment
19:34il y a une mesure
19:36que vous n'avez pas portée
19:37et qui a été portée
19:38par votre successeur
19:38concernant les prisons
19:40des prisons de haute sécurité
19:42pour les narcotrafiquants
19:44les 100 plus hauts
19:45narcotrafiquants
19:46du spectre
19:47comme on dit
19:48et quand on regarde ça
19:50sur le papier
19:50on se dit
19:50mais c'est assez logique
19:51finalement
19:52que ces narcotrafiquants
19:54en prison
19:54ne puissent pas
19:55télétravailler
19:56continuer à régler
19:57leur trafic
19:58de leurs cellules
19:59voire pire
20:00lancer des assassinats
20:02de leur prison
20:03contre des personnes
20:04qui sont à l'extérieur
20:05et pourtant
20:06ça vous ne l'aviez pas défendu
20:08à l'examen
20:09vous dites
20:10finalement
20:10ce n'est pas une si mauvaise idée
20:12que ça
20:12vous continuez
20:13à y être
20:13plutôt opposé
20:14alors
20:15d'abord
20:16on a lutté
20:17contre
20:18ces téléphones
20:19qui se promènent
20:20partout en prison
20:21ou qui se promenaient
20:23partout en prison
20:24enfin
20:24je veux dire
20:25ils ne se promènent plus
20:26dans les prisons
20:27de haute sécurité
20:28qui ont été mises en place
20:29par Gérald Darmanin
20:30et de ce point de vue là
20:31moi je me félicite
20:32que le trafic
20:33soit étouffé
20:34mais nous nous étions
20:35heurtés
20:36pour dire que les choses
20:36ne sont pas si simples
20:37que ça
20:37le yaka faucon
20:38c'est facile
20:39Mathieu Vallée
20:40bon
20:40mais la difficulté
20:41c'est qu'on avait du mal
20:43pour éradiquer
20:46les portables en prison
20:46et pour plusieurs raisons
20:48d'abord parce qu'il y a
20:49des portables indétectables
20:51ils sont en plastique
20:52intégralement en plastique
20:53ensuite parce que
20:55les fouilles à corps
20:55étaient interdites
20:57à un moment
20:57donc il n'était pas possible
20:59de fouiller
21:00celui
21:01ou celle
21:01membre de la famille
21:02qui rendait visite
21:03aux détenus
21:04ensuite
21:05il y avait des problèmes
21:05d'autoriser désormais
21:06dans ces prisons
21:07alors attendez
21:08il y avait des problèmes
21:10purement techniques
21:10parce que les brouilleurs
21:12qui ont été mis en place
21:14gênaient parfois les voisins
21:15je me souviens qu'au Beaumet
21:16on avait une infirmière libérale
21:18elle disait
21:19moi je ne peux plus recevoir
21:20un seul coup de fil
21:21de mes clients
21:21donc tout ça
21:23on a tâtonné
21:24sur le plan technologique
21:25et puis aujourd'hui
21:26il y a un certain nombre
21:27de mesures
21:28qui nous assurent
21:29que ces trafiquants
21:30ne peuvent plus
21:31de la prison
21:32passer les commandes
21:34et diriger le trafic
21:35et évidemment
21:36je me félicite de cela
21:38mais ça s'inscrit
21:39dans une continuité
21:41de la lutte
21:41que nous menons
21:42et que nous avons menée
21:43contre le trafic
21:43vous comprenez
21:43que je vous pose la question
21:44je me souviens
21:45que quand vous avez quitté
21:46la chancellerie
21:47et que vous avez entendu
21:48Gérald Darmanin
21:49parler de révolution
21:50notamment avec cette mesure là
21:52je crois me souvenir
21:53que ça vous avait
21:54fait très plaisir
21:55je ne suis pas ici
21:56pour polémiquer
21:57j'ai dit
21:57et j'ai écrit
21:58ce que j'avais à écrire
21:59sur ce sujet
22:00c'est dans votre livre
22:01oui mais il n'y a pas
22:01de révolution monsieur
22:02il y a une continuité
22:04moi révolution
22:04c'est un terme
22:05qui ne m'a pas beaucoup plu
22:07c'est vrai
22:08je l'ai dit
22:08je l'ai écrit
22:09parce qu'il n'y a pas
22:10de révolution
22:10pas celui qui arrive
22:12et qui révolutionne
22:13tout ce qui a été fait
22:14moi je me suis inspiré
22:15de ce qu'a fait
22:16Nicole Belloubet
22:17par exemple
22:17la création du parquet
22:19national antiterroriste
22:21que certains magistrats
22:22ne souhaitaient pas
22:23d'ailleurs
22:23c'est porté par qui ça ?
22:25c'est porté par le président
22:26de la république
22:27actuelle
22:28Nicole Belloubet
22:29à l'époque garde des Sceaux
22:30anticriminalité organisée
22:31vous avez dit antiterroriste
22:32anticriminalité organisée
22:34non non
22:35le PNACO
22:36c'est une création récente
22:37mais le parquet
22:38national antiterroriste
22:39c'est une création
22:41qui est intervenue
22:42dans le cadre
22:42du premier quinquennat
22:43d'Emmanuel Macron
22:44voilà
22:45Nicole Belloubet
22:46donc on s'inscrit
22:47dans une continuité
22:48on prend exemple
22:50on suit un certain
22:51nombre de traces
22:51il y a quelques mots
22:52je le concède
22:53qui m'ont déplu
22:54je m'en suis expliqué
22:56j'ai écrit là-dessus
22:57et j'y reviens pas
22:58ce qui compte
22:59c'est ce que l'on fait
23:00dans la globalité
23:02et néanmoins
23:03sur la politique carcérale
23:04quand on voit effectivement
23:05que l'homme
23:05le plus surveillé de France
23:07à l'abdéslam
23:07dans la prison
23:08la plus surveillée de France
23:09arrive à avoir
23:10une clé USB
23:11on se dit bien
23:11qu'il y a un problème
23:12dans la sécurité
23:12des prisons françaises
23:13non mais le problème
23:15c'est que la compagne
23:16ou l'ex-compagne
23:17qui a amené
23:18cette clé USB
23:20n'a pas pu être fouillée
23:22parce que la législation
23:23l'interdisait
23:25voyez-vous
23:26et moi j'avais dit
23:27aux syndicats
23:29syndicats de pénitentiaires
23:32tous les syndicats
23:33après AMRA
23:34je porterai un texte
23:37pour permettre à nouveau
23:38des fouilles
23:39permettant notamment
23:41d'appréhender
23:42des clés USB
23:43des téléphones portables
23:44etc.
23:45voilà la réalité
23:46et on va rappeler d'ailleurs
23:47là-dessus
23:47que dans sa cellule
23:49il disposait d'un ordinateur
23:51mais qui n'était pas
23:52relié à internet
23:54c'était un outil
23:55dont il se servait
23:57parce qu'il suivait des cours
23:58c'était un livre
23:59c'était exactement
24:00la même chose
24:01oui mais pardonnez-moi
24:03juste un mot
24:03parce que je sais
24:04que vous êtes un défenseur
24:05il y en a d'autres
24:06de la justice restaurative
24:08vous trouvez que c'est
24:09un processus
24:10absolument indispensable
24:12quand vous entendez
24:13Salah Abdeslam
24:14qui dit moi je suis prêt
24:15à rencontrer des victimes
24:16et qu'en même temps
24:17sur cette fameuse cl'USB
24:18dont parlait Paola
24:19il regardait des vidéos
24:21de propagande de Daesh
24:22est-ce que honnêtement
24:23il a le profil
24:25pour participer
24:26à ce type de processus ?
24:27vous oubliez
24:28une petite partie
24:30de notre réflexion
24:31de cet instant
24:32c'est que des familles
24:34demandent également
24:35à le rencontrer
24:36en disant
24:37ça nous ferait du bien
24:38et l'une d'entre elles
24:39dit d'ailleurs
24:40je l'ai interpellée
24:42pendant l'audience
24:43audience du procès V13
24:45dont tout le monde a dit
24:46d'ailleurs
24:46on l'oublie
24:47que c'était un procès
24:48absolument remarquable
24:49d'ailleurs
24:50il n'y a pas eu
24:50d'appel et de recours
24:52interjetés par qui que ce soit
24:54il faut aussi entendre ça
24:56ça marche parfois
24:57la justice restaurative
24:58c'est pas la solution
25:00universelle
25:01pour régler les problèmes
25:02le procureur national
25:03antiterroriste a dit
25:03je suis désolé
25:04mais Salah Abdeslam
25:05il n'a pas le profil
25:06pour participer
25:08à ce type de justice restaurative
25:09mais monsieur Neumann
25:10c'est une décision
25:11qui a été prise
25:11par le parquet national
25:13antiterroriste
25:14et je la respecte
25:15parce que lui
25:16il a tous les éléments
25:17de personnalité
25:18et il sait définir
25:19un profil
25:19voilà
25:20quand Olivier Christen
25:21a dit cela
25:21moi je m'incline
25:23je ne veux pas
25:24forcer les choses
25:25je sais que la justice
25:26restaurative existe
25:27dans d'autres pays
25:28qui ont de l'avance sur nous
25:29la Belgique
25:30le Canada
25:32d'autres pays encore
25:34parfois ça marche
25:35je dis bien parfois
25:37ça n'est pas la panacée
25:38si je soutiens ça
25:40c'est n'importe quoi
25:40et je n'ai pas envie
25:42de vous dire n'importe quoi
25:43Mathieu Vallée
25:43toujours avec nous
25:44il écoute ce débat
25:45on parle de justice
25:46restaurative
25:47Mathieu Vallée
25:47est-ce que c'est quelque chose
25:48c'est une forme de justice
25:50que vous aimeriez encourager
25:52justement si Marine Le Pen
25:53ou Jordan Bardella
25:54arrivaient au pouvoir
25:54absolument pas madame
25:58moi les terrasses
25:59les attentats du 13 ans
26:00je les ai vécues de ma chair
26:01en tant qu'officier de police
26:02sur le petit Cambodge
26:03et le Carillon
26:04j'ai vu 13 personnes
26:05majoritairement
26:06à Génie de mon âge
26:06cribler de balles de Kalashnikov
26:07je n'ai pas besoin de savoir
26:09que Salah Abdeslam
26:09regrette ou ne regrette pas
26:10d'avoir été condamné
26:12pour le massacre
26:12de ces innocents
26:13voilà
26:13il fait sa peine de prison
26:14jusqu'au bout
26:15et il en déplace
26:15à M. Dupond-Moretti
26:1630 ans incompressible
26:18ça veut dire que
26:18pendant 30 ans
26:19il ne sort pas
26:20excusez du peu
26:20vu le massacre que ça a été
26:22le plus important
26:22dans l'histoire de France
26:23c'est quand même
26:23le minimum syndical
26:24et derrière
26:25au bout de 30 ans
26:26il peut ressortir
26:27une vraie perpétuité réelle
26:28c'est qu'on ne ressort
26:29jamais de prison
26:29ensuite
26:30M. Dupond-Moretti
26:31bah oui M. Dupond-Moretti
26:32vous et les détenus
26:33c'est pas vrai
26:33c'est sûr que ça vous change
26:34des applaudissements
26:35ça vous change
26:37non mais ça vous change
26:38laissez-moi finir
26:38ça vous change
26:39des applaudissements
26:39par les détenus
26:40dans les prisons
26:40que vous avez du coup
26:41dans la sac de théâtre
26:43maintenant je termine
26:44M. Dupond-Moretti
26:45vous avez créé un observatoire
26:46de la réponse pénale
26:46qui aujourd'hui est aux oubliades
26:47vous voyez je vous reconnais moins ça
26:48que disait cet observatoire
26:49un agresseur de policiers
26:51sur 10 va en prison
26:52mais c'est vos chiffres
26:53M. Dupond-Moretti
26:54qui vous gênent
26:55donc excusez du peu
26:56et pardon pour vos attaques personnelles
26:57qui sont minables
26:58moi j'ai été élu député
26:59moi j'ai eu mes fonctions
27:00par les concours
27:01vous vous avez été nommé
27:02sans concours
27:03sans passer l'élection
27:04si vous êtes présenté dans le nord
27:05vous vous êtes cassé les dents
27:06vous n'avez pas passé le premier tour
27:07donc un peu de respect
27:08pour le policier que j'ai été
27:09un peu de respect
27:10pour l'élu que je suis
27:11parce qu'il n'y a pas
27:12les bons et les mauvais élus
27:13que vous triez de vos voeux
27:14et enfin je termine
27:15M. Dupond-Moretti
27:16vous serez le ministre
27:17qui sera dans les années
27:18de l'histoire le plus laxiste
27:19et qui n'a jamais
27:20et qui n'a jamais
27:21eu un mot pour les victimes
27:23et donc bilan
27:23c'est peanuts
27:24bon écoutez
27:27non mais
27:27l'invective lui
27:29qui est un lieu d'argument
27:30comme toujours
27:30des victimes
27:31j'en ai défendu beaucoup
27:32dans ma vie d'avocat
27:33madame
27:34et personne
27:35pour reprendre une expression
27:37éculée maintenant
27:38n'a le monopole du coeur
27:39voyez-vous
27:41les attaques personnelles
27:43je ne pense pas
27:44être celui
27:44qui a commencé
27:46mais
27:46souffrez monsieur
27:48que je vous dise
27:49deux mots en réponse
27:50pour le reste
27:51la justice restaurative
27:52vous repartez
27:53sur
27:54Abdeslam Salah
27:55vous dites qu'il sortira
27:56ça n'est pas vrai
27:57pas du tout
27:59et puis
28:00le parquet national
28:01antiterroriste
28:02a tranché
28:03et il n'y aura pas
28:04en ce qui le concerne
28:05de justice restaurative
28:07pour autant
28:08on ne peut pas
28:09se priver
28:10voilà
28:10d'une procédure
28:12qui existe
28:13et je le redis
28:15ça peut
28:16ça peut
28:17aider
28:18des victimes
28:19de façon
28:21résiduelle
28:22parce que
28:22toutes les victimes
28:23n'ont pas envie d'y aller
28:24et rien ne peut être
28:25contraint
28:26Eric Dupond-Moretti
28:27il y a la loi
28:28et puis il y a les moyens
28:29que les responsables politiques
28:30se donnent pour la faire appliquer
28:31il y a une loi
28:32d'orientation
28:33de la justice
28:34il y a une loi
28:34de programmation
28:35militaire
28:36mais si honnêtement
28:37le narcotrafic
28:38est une priorité
28:39et moi je veux croire
28:39que les responsables politiques
28:40quand ils nous le disent
28:41disent la vérité
28:43mais pourquoi pas
28:43une loi d'orientation
28:44sur la criminalité organisée
28:46avec des moyens dédiés
28:48comme vous êtes le ministre
28:49qui a permis
28:50au ministère de la justice
28:52de dépasser
28:53les 10 milliards d'euros
28:53de budget
28:54mais pourquoi il n'y aurait pas
28:55un budget dédié
28:56à la criminalité organisée
28:57tant d'ailleurs
28:57pour la police
28:58que pour la justice
28:59les policiers nous disent
29:01qu'il manque
29:01des dizaines
29:02peut-être des centaines
29:03de policiers à Marseille
29:04il manque d'officiers
29:05de police judiciaire
29:06mettons un budget
29:07dédié
29:08si c'est vraiment
29:09une priorité
29:09j'entends bien
29:10mais en matière
29:11de terrorisme
29:12par exemple
29:13il n'y a pas
29:13de budget dédié
29:14il y a un budget
29:15pour le ministère
29:15de la justice
29:16il y a un budget
29:17pour Beauvau
29:18mais on risque
29:20pardon
29:20je vais dire autrement
29:21on risque pas
29:22de déshabiller Pierre
29:23pour habiller Paul
29:23ou l'inverse
29:24écoutez monsieur Neumann
29:25depuis que le président
29:27de la république
29:28a été élu
29:29le budget
29:30c'est
29:3060% d'augmentation
29:32pardon de vous dire
29:34que ça n'est pas rien
29:34c'est des embauches
29:36massives de magistrats
29:37de contractuels
29:39au début on disait
29:40ben ils servent à rien
29:40les contractuels
29:41certains les appelaient
29:43les rustines
29:43et puis finalement
29:44ils ont été pérennisés
29:45à la demande
29:46des chefs de juridiction
29:46donc tout ça
29:47ça a été fait
29:48et ça veut dire
29:49que l'état
29:50a pris en compte
29:51la nécessité
29:52de mieux armer
29:53la police
29:54évidemment
29:55et la justice
29:56ça c'est une chose
29:57je vais vous dire
29:58autre chose
29:58il y a la grâce
29:59qui est
30:00cette agence
30:02qui est chargée
30:03de recouvrer
30:04les avoirs criminels
30:06qui est d'ailleurs
30:06dirigée par madame
30:07Vanessa Perret
30:08que vous avez nommée
30:09et qui est pressentie
30:10pour prendre la tête
30:11du parquet national
30:12anti-criminalité organisée
30:14oui
30:14et elle a montré
30:16toute la compétence
30:17qui est la sienne
30:18j'ai fait ouvrir
30:20des antennes
30:21de la grâce
30:21que partout en France
30:22France métropolitaine
30:24et ultramarine
30:25et les augmentations
30:28de saisies
30:28c'est 30%
30:29avec aussi
30:30la possibilité
30:31de réaffecter
30:32des immeubles
30:33saisis
30:34à des trafiquants
30:35à des associations
30:36caritatives
30:37les choses évoluent
30:39les délinquants
30:41évoluent
30:41mais nous avons
30:43aussi
30:43un certain nombre
30:44de textes
30:47de réactions
30:48de volonté
30:49d'éradiquer
30:50cette délinquance
30:52qui nous fait
30:52à vrai dire
30:53beaucoup de mal
30:54et c'est pas
30:55dans la rhodomontade
30:56telle que celle
30:57que l'on vient
30:58une fois encore
30:59d'entendre
31:00que l'on règle
31:01les questions
31:01il faut du sérieux
31:03voyez
31:03du sérieux
31:05et du travail
31:06il reste 3 minutes
31:072 questions
31:07d'actualité
31:09Nicolas Sarkozy
31:10qui est sorti
31:10de prison
31:11au bout de 3 semaines
31:12d'incarcération
31:14vous dites quoi
31:14vous dites tant mieux
31:15sa place n'était pas
31:16en prison
31:16je dis que je n'ai
31:18madame
31:18strictement
31:19aucun commentaire
31:20à faire
31:21d'abord voyez-vous
31:22lorsque j'étais avocat
31:24puisqu'on m'a rappelé
31:25ma carrière d'avocat
31:27dont je n'ai pas
31:28à avoir honte
31:29vous ne m'avez
31:30jamais vu
31:31sur un plateau
31:31de télé
31:32pour parler d'un dossier
31:32qui n'était pas le mien
31:33jamais
31:34alors
31:36pour parler d'un dossier
31:37il faut le connaître
31:38et j'ai vu d'ailleurs
31:40un certain nombre
31:40de commentateurs
31:41parler du dossier
31:42du président Sarkozy
31:43sans en avoir lu
31:44une seule ligne
31:46ça c'est la première remarque
31:47la deuxième
31:48j'ai pris l'habitude
31:49comme ancien garde des Sceaux
31:52mais déjà comme avocat
31:53d'être respectueux
31:54de la présomption d'innocence
31:55Nicolas Sarkozy
31:56a interjeté appel
31:57de facto
31:58il est à nouveau
31:58présumé innocent
31:59et la justice
32:00comme n'importe quel détenu
32:01finalement
32:02pardon
32:02il a quand même dit
32:03en sortant de prison
32:05il a quand même dit
32:06que ces 3 semaines
32:07en prison
32:08avaient été
32:09je le cite
32:09durs
32:10très durs
32:11que c'était un cauchemar
32:12je dis ça
32:13parce qu'à l'occasion
32:15de l'évasion
32:16d'un détenu à Rennes
32:17on a entendu
32:18par exemple
32:18Jordan Bardella
32:19dire
32:19vous voyez
32:20la prison
32:21c'est le Club Med
32:22il était à une visite
32:23au Planétarium
32:24ceux qui connaissent
32:25la prison
32:26n'ont pas tout à fait
32:27la même vision
32:28M. Lehmann
32:29c'est comme le laxisme
32:29vous voyez
32:30M. Bardella
32:31et Mme Le Pen
32:31dénoncent en permanence
32:33le laxisme
32:34de la justice
32:35mais quand
32:36Mme Le Pen
32:37est condamnée
32:37elle estime que
32:38la justice a complètement
32:40dérapé
32:41elle demandait
32:42pour les infractions
32:43pour lesquelles
32:43elle a été condamnée
32:44en première instance
32:45elle est présumée
32:46innocente
32:46une inéligibilité
32:48à vie
32:49vous vous souvenez
32:49de cela ?
32:50ça n'est jamais assez
32:52mais quand ça concerne
32:54les autres
32:54bon alors
32:55est-ce que c'est
32:55le même processus
32:56moi je n'en sais rien
32:57je sais
32:58parce que j'ai été
32:59avocat 36 ans
33:00dans des plaisses
33:01à M. Vallée
33:03que la prison
33:03c'est difficile
33:04bien sûr
33:05c'est pas le Club Med
33:06dernière question
33:07c'est Edouard Philippe
33:08aujourd'hui
33:09qui depuis le congrès
33:09des maires
33:10qui persiste
33:10et qui signe
33:11et qui demande
33:12la démission
33:13d'Emmanuel Macron
33:14ou tout du moins
33:14qui préférait
33:15qu'il parte
33:16qu'est-ce que
33:16vous lui répondez ?
33:18je me suis déjà exprimé
33:19là-dessus
33:19j'ai dit que
33:22l'ancien Premier ministre
33:24devait tout
33:24à Emmanuel Macron
33:25et la gratitude
33:26vous voyez
33:27c'est une maladie du chien
33:29qui n'est pas transmissible
33:30à l'homme
33:30voilà
33:31je trouve que c'est trop facile
33:33de quitter le navire
33:35à un moment
33:36où l'on pense que
33:37et puis
33:37il y a une autre question
33:38qui se pose
33:39M. Edouard Philippe
33:41veut devenir
33:42président de la République
33:43c'est un quinquennat
33:44madame
33:44ça signifie que
33:46quand l'opinion publique
33:46ne sera plus d'accord
33:47avec lui
33:47forcément ça arrivera
33:49parce qu'on ne fait pas
33:50tout bien
33:50pas toujours bien
33:51et bien il démissionnera
33:53lui aussi
33:54non non madame
33:56il n'y a pas que
33:56moi rassurez-vous
33:58il y en a beaucoup d'autres
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