- il y a 16 heures
Le leader de LFI en précampagne présidentielle
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00:00C'est impressionnant. J'adresse aussi un petit bonjour très fraternel à ceux qui n'ont plus entré, sont dehors, et je veux leur dire combien nous comprenons tous ici, nous qui sommes dedans, ce que leur présence comme la vôtre signifie.
00:15Vous n'êtes pas là pour me voir, mais pour démontrer l'existence d'une force, d'une volonté collective, populaire, mixte, tout ce que vous voudrez. Et je crois que je ne mérite pas tous les compliments qui m'ont été adressés, et certainement pas celui d'être prometté, parce que, comme l'a dit ma voisine, le mythe à la fin.
00:40Non. Mais enfin, je lui disais aussi qu'on trouve dans une pièce du 5e siècle avant notre ère, c'était Chille, je crois, et qui fait dire à Prométhée, pardon pour ceux que je choque, ce n'est qu'une citation,
00:55« Je hais les dieux ». Et Prométhée a donné le feu à l'humanité, et à partir de là, la possibilité d'exister par elle-même. Mais dans la vision qu'on en a, ensuite, eh bien, cette liberté,
01:09cette capacité extraordinaire qu'ont acquis les êtres humains par leur intelligence à s'installer dans l'histoire, eh bien, leur donne la responsabilité absolue,
01:19non seulement de leur personne, mais de l'histoire elle-même. Et c'est eux qui sont les inventeurs et les fabricants du mal et du bien.
01:29Si bien que nous sommes, peut-être parce que nous sommes les enfants de Prométhée, intellectuellement, responsables de l'histoire,
01:37et c'est ce qui nous amène à nous retrouver dans une réunion un dimanche comme celui-ci. On m'a dit « Ah, mais par quoi commencerez-vous ? »
01:47Ben, je ferai comme je l'ai fait chaque fois, je parlerai en votre nom pour dire notre amour, notre solidarité, notre fraternité
01:57avec les malheureux palestiniens qui continuent à être bombardés jour et nuit, en dépit d'un cessez-le-feu qui, paraît-il, devait les en protéger.
02:07Mais j'y ajoute une pensée et une menace qui, cette fois-ci, est destinée à l'armée la plus immorale du monde
02:19qui, hier encore, a bombardé des positions dans l'État libre du Liban, autonome et indépendant,
02:26et est accusée aujourd'hui par les casques bleus de leur avoir tiré dessus, alors que, comme vous le savez,
02:31leurs consignes leur interdisent la riposte.
02:34Comme nous avons 700 de nos compatriotes sous uniforme et sous casque bleu, je veux dire que nous autres tous ici, à cette heure,
02:42nous voulons marquer de la manière la plus claire qui soit notre entière solidarité avec eux,
02:48en les remerciant pour le travail qu'ils essayent de faire au péril de leur vie et dans des conditions qui sont considérées
02:54comme perdues d'avance par la plupart de ceux qui n'auraient pas le courage d'y aller.
03:00On m'a dit, vous allez à jouer les tours, terrain conquis.
03:08Pardon ? J'ai compris.
03:15Vous y allez, à Saint-Pierre-des-Corts, parce que vous avez fait 39% aux élections présidentielles ?
03:24Non. Je ne suis pas venu pour ça. Je suis venu parce que nous avons regardé où ma présence pouvait être utile
03:32pour mettre le doigt sur quelque chose qui fasse très mal à nos adversaires.
03:38Tous nos adversaires.
03:40Qui fassent très mal à ceux qui parlent si haut, si fort contre le peuple.
03:44À ceux qui se croient toujours investis de je ne sais quelle mission,
03:47qui font qu'après avoir saccagé les finances publiques,
03:50c'est à nous qu'ils viennent en faire le reproche,
03:52alors même que nous n'avons jamais gouverné le pays.
03:55À tous, je dis, voici votre bilan.
03:58Une ville honnête composée de braves gens avec 23% de taux de pauvreté.
04:04Voilà le résultat de vos politiques.
04:06Dans la septième puissance économique du monde.
04:12Dans la deuxième puissance économique de l'Europe.
04:16Voilà ce que vous avez fait d'un peuple qui s'est effrayé à un chemin
04:20vers le progrès social, vers le mieux vivre,
04:23vers le partage.
04:26Vous en avez fait une cohue de pauvres.
04:29Et dites-vous bien à tous ceux qui m'écoutaient dans cette salle,
04:32mais aussi qui suivaient en direct sur nos propres réseaux
04:36et sur les trois chaînes de télévision qui ont décidé,
04:39je les en remercie, de retransmettre à cet instant
04:43une partie ou la totalité de mon discours.
04:46Dites-vous bien que de pauvreté et de malheur,
04:49vous êtes tous menacés si vous laissez continuer cette politique.
04:53Vous en êtes tous menacés et peut-être que vous n'en prenez pas
04:58complètement la mesure.
05:00Savez-vous, savez-vous seulement,
05:05qu'être pauvre, ce n'est pas seulement manquer des moyens
05:08de s'offrir une Rolex ?
05:09Être pauvre, c'est supporter la solitude,
05:16les privations de manger,
05:20de se divertir,
05:22de fréquenter, d'aller et de venir.
05:25Et que la pauvreté,
05:27c'est tout un mode de vie
05:28fait de privations.
05:30Que la pauvreté,
05:31c'est souvent la solitude obligée.
05:33La pauvreté,
05:35c'est un Français sur quatre
05:36qui ne se soigne pas.
05:39C'est 200 000 coupures de courant
05:41en 2024.
05:43900 000 réductions
05:45en 2025.
05:48C'est l'insécurité pour 25 000 personnes
05:50qui ont été expulsées de leur logement.
05:53Et nous avons entendu
05:54un ministre macroniste
05:56dire, l'air fier,
05:57comme s'il avait accompli un exploit.
05:59Oui, c'est vrai,
06:01il y en a davantage
06:02qui sont expulsés.
06:04Et il a dit, j'assume.
06:06Eh bien, nous, nous te maudissons
06:07pour ce que tu as fait.
06:09Nous te maudissons
06:10pour la souffrance
06:11que tu as imposée
06:12à ces femmes,
06:13à ces enfants,
06:14à ces hommes,
06:16séparés,
06:17chassés,
06:18humiliés,
06:19à cause de vous,
06:20à cause de vous,
06:21maudits,
06:22puissants de la Terre,
06:23qui avaient tous les pouvoirs,
06:25tandis que les plus hommes
06:26n'en ont aucun,
06:27sauf ceux de la solidarité
06:28et de la lutte.
06:29Et c'est un monde
06:32qui se ressuèrent
06:33autour des jeunes esprits.
06:36Oui, autour des jeunes esprits,
06:38parce qu'étant les plus neufs
06:39et les plus récents,
06:41ayant vécu
06:42dans l'émerveillement
06:43de l'existence
06:44qui est celui,
06:45souvent,
06:46de la première enfance
06:47auprès de ses parents veillements,
06:49soudain,
06:49on découvre
06:50que le monde
06:51est fait d'autre chose.
06:52Et dans cette autre chose,
06:54un jeune sur cinq
06:55souffre de dépression.
06:57Et les tentatives
06:58de suicides
06:59ont augmenté
07:00de 50%
07:01depuis le 2017
07:02dans la jeune génération.
07:05Ne croyez pas
07:06que ce soit
07:07le sort commun,
07:08quand bien même
07:09vous observez
07:10que partout
07:11en Europe,
07:13qui était autrefois
07:14la première puissance
07:16du monde,
07:17le premier PIB
07:18du monde,
07:19la première zone
07:20d'accumulation
07:21de richesse,
07:23qu'est-il resté
07:23de cela
07:24à cette heure ?
07:25Voici qui nous sommes
07:26nous les Français
07:27dans ce que nous avons
07:29nous-mêmes créé
07:30et à qui nous avons
07:31refusé
07:32en 2005,
07:35à juste titre,
07:36qu'on inscrive
07:37dans une Constitution
07:39que dorénavant,
07:41en Europe,
07:41ce serait
07:42le règne
07:43de la concurrence
07:44libre et non faussée
07:45dont nous savions
07:46tous très bien
07:47que ce serait
07:48d'abord
07:49le carnage
07:50des délocalisations
07:51et ensuite
07:52la concurrence
07:53libre et non faussée
07:54entre les individus
07:56eux-mêmes
07:56puisqu'on en est arrivé
07:58maintenant
07:58aux travailleurs
08:00détachés
08:00qui sont des délocalisations
08:02à domicile
08:03quand viennent des gens
08:04de Roumanie,
08:05de Bulgarie,
08:06de Hongrie
08:07et dont les charges
08:09sont payées
08:10dans ces pays là-bas
08:12et dont les cotisations
08:13sont payées
08:14dans ces pays là-bas
08:15et non pas ici
08:16et qui viennent
08:17à domicile
08:18être moins payés
08:19que les ouvriers
08:20et les ouvrières
08:21qui se trouvent ici
08:22dans le bâtiment,
08:23dans la récolte agricole,
08:25etc., etc.
08:26Tant et si bien
08:27qu'à la fin
08:28nous autres Français,
08:30nous sommes
08:30le pays d'Europe
08:31où la pauvreté
08:33a le plus augmenté
08:34depuis 2017,
08:36c'est-à-dire
08:36depuis que nous avons
08:38commis l'erreur immense
08:40d'élire quelqu'un
08:41pour qui la valeur suprême
08:43de l'existence
08:44est l'argent.
08:45Nous sommes
08:46le pays d'Europe
08:47où on se soigne
08:48le moins
08:49parce qu'on ne peut
08:50pas payer
08:51ou dit autrement
08:52celui où
08:53les besoins
08:54de santé
08:54n'ont satisfait,
08:56c'est écrit comme ça
08:57dans ma fiche,
08:58pour des raisons financières,
08:59ont le plus augmenté
09:00depuis 2017.
09:03Nous sommes
09:03le deuxième pays
09:04d'Europe
09:05où le nombre
09:05de personnes vivant
09:07dans un logement
09:07insalubre
09:08a le plus augmenté
09:10depuis 2017.
09:11Nous sommes
09:12le deuxième pays
09:13d'Europe
09:14où le nombre
09:16de personnes vivant
09:17dans une passoire
09:18thermique
09:19a le plus augmenté
09:20depuis 2017.
09:22Je vous ai donné
09:23tous ces chiffres
09:24et maintenant
09:26je vous parle
09:27d'autre chose.
09:28Au même sujet,
09:30c'est le regard
09:31de mépris
09:31qui se porte
09:33sur les plus pauvres,
09:35sur ceux qui sont
09:35le plus en difficulté.
09:37Quand vous avez
09:38un président
09:38de la République
09:39qui vous dit
09:40que dans un hall de gare,
09:41on croise ceux
09:42dont la vie
09:43a été une réussite
09:45et les autres
09:46qui ne sont rien.
09:48Rien !
09:49Avant,
09:49au moins,
09:50la droite disait
09:50que nous étions
09:51des gens de peu.
09:52Voici que nous sommes
09:53des gens de rien.
09:55Rien !
09:55Non !
09:56Chaque personne
09:57qui est là,
09:58celui-ci,
09:58celle-là,
09:59chacun a sa contribution,
10:01chacun a le droit
10:02à l'espoir,
10:03à la volonté
10:04de participer
10:05au bien commun.
10:06Nous n'en connaissons pas
10:08qui ne le veuillent pas
10:09et qui renoncent
10:11à sa dignité.
10:13Voici la vérité.
10:14Mais vous connaissez
10:15comme moi,
10:17vous autres
10:18qui êtes dans cette salle
10:18et qui,
10:19à cet instant,
10:19m'entendez
10:20comme si je ne parlais
10:22qu'à elle,
10:23à lui.
10:24Vous les connaissez,
10:25les donneurs de leçons
10:27qui vous regardent
10:28de haut
10:28et qui,
10:30jugeant d'après
10:31votre vêture
10:32ou bien vos chaussures
10:34ou bien,
10:35peut-être,
10:36votre manière
10:37d'être coiffé,
10:38que vous êtes
10:38ceci ou cela.
10:39Vous souvenez-vous
10:40de cette phrase
10:41que, pour ma part,
10:43j'ai entendue
10:44avec une douleur suffisante
10:46pour que je m'en souvienne
10:47deux ans après.
10:49C'était une chroniqueuse
10:51qui disait
10:52à propos de quelqu'un
10:54qui annonçait
10:55femme solo,
10:58maman solo,
10:59comme il y en a
11:00désormais
11:01beaucoup
11:02parce que
11:03c'est aussi
11:04une des formes
11:05de famille
11:05de notre pays
11:06qui doit
11:07qui doit se regarder
11:08avec la bienveillance
11:10que l'on doit
11:10à toute forme
11:11de famille
11:12sans porter
11:13de jugement
11:13sur les êtres
11:15qui vivent
11:15de cette façon
11:16ou de celle-là
11:17et pensant seulement
11:19que dans chacune
11:20de situations,
11:21il n'est question
11:22que d'amour
11:22et de rien d'autre.
11:24Alors,
11:25pourquoi mériter
11:26cette phrase
11:26disant
11:27« Mais comment
11:28cette femme
11:29fait-elle
11:29pour se retrouver
11:31en difficulté
11:31avec deux enfants ? »
11:33Elle est au SMIC
11:34mais qu'a-t-elle fait
11:36pour se retrouver
11:38au SMIC ?
11:40Retrouver au SMIC ?
11:42Mais 3 millions
11:42de personnes,
11:434 millions
11:44de personnes
11:44sont au SMIC
11:45et c'est leur salaire.
11:47Ils ne se retrouvent
11:48pas au SMIC.
11:49Ils sont payés
11:50au SMIC.
11:51Alors dites
11:52comment se fait-il
11:53qu'on n'augmente
11:54pas le SMIC
11:55pour qu'on ne soit pas
11:56dans une situation
11:57difficile
11:57lorsqu'on a la charge
11:59de deux enfants ?
12:00Voilà la façon
12:00de dire les choses
12:01qui n'est pas faite
12:02de mépris.
12:03Et cette même femme
12:04disait
12:05à propos
12:06de l'autre
12:07au SMIC
12:10avec ses deux enfants
12:12a-t-elle bien
12:13travaillé
12:14à l'école ?
12:16Est-ce qu'elle
12:17a suivi
12:17des études ?
12:19Et puis
12:20écoutez
12:21les filles
12:22écoutez
12:23et puis
12:26si on est
12:27au SMIC
12:28eh bien
12:30il ne faut
12:31peut-être pas
12:32non plus
12:32divorcer
12:33dans ces cas-là.
12:36Et ça
12:37c'était
12:39sur une chaîne
12:40de télé
12:40une chroniqueuse
12:41qui est toujours
12:42sur une chaîne
12:43de télé
12:43elle s'appelle
12:43Julie Graziani
12:44il faut rendre hommage
12:45à la clarté
12:46de son point de vue
12:47mais au moins
12:47que nous connaissions
12:48son nom
12:49et on peut la voir
12:50sur Paris 1ère
12:51elle participe
12:52à un mensuel
12:53d'extrême droite.
12:54vous voyez mes amis
12:57mais le vrai problème
12:58qui se pose
12:59ce n'est pas
12:59cette femme
13:00des sauts
13:03et des sautes
13:03et on en a toujours
13:04vu
13:04des méprisants
13:07aussi
13:07mais
13:07ce qui est devenu
13:09préoccupant
13:10c'est qu'il y en est
13:10autant
13:11et partout
13:12en train de parler
13:13du matin au soir
13:14avec mépris
13:16des autres
13:17voilà le problème
13:23qui est posé
13:24à la France
13:24et nous voyons bien
13:26que nous cheminons
13:27vers un moment
13:28où le peuple français
13:30aura à choisir
13:32entre les deux voies
13:33qui se présentent
13:34à lui
13:34ou bien
13:36vivre dans l'unité
13:38sans laquelle
13:38il n'y a pas
13:39de peuple français
13:40ni de nation française
13:42l'unité
13:43c'est-à-dire
13:44le fait de vivre ensemble
13:46et sans cesse
13:47de se préoccuper
13:48des autres
13:49d'avoir une constitution
13:51d'avoir des droits sociaux
13:53qui sans être parfaits
13:55du moins
13:55nous font avancer
13:56tous
13:57vers l'idéal
13:58qui est
13:59qui est en chacun
14:00à égalité
14:00avec les autres
14:01nous soyons
14:02les auteurs
14:03d'une œuvre d'art
14:04que serait notre propre vie
14:06parce que nous ne passerions
14:07pas notre temps
14:08à la démêler
14:09dans une lutte
14:10pour la survie
14:11ou bien
14:12se haïr
14:13et se détester
14:14détester
14:16les uns
14:16les autres
14:17appeler chacun
14:18à maudire
14:19l'étranger
14:20qui est à côté
14:21de nous
14:22en oubliant
14:23qu'un de nos grands-parents
14:25pour chacun
14:27d'entre vous
14:28sur trois
14:28un, deux, trois
14:29toi
14:30un, deux, trois
14:31toi
14:32un, deux, toi
14:33trois
14:33un, deux, toi
14:34trois
14:35chacun d'entre nous
14:37un sur trois
14:39à un ancêtre étranger
14:41et si vous montez
14:42une génération d'avant
14:43ce sera davantage
14:45et bien
14:47telle est la nouvelle France
14:48peuplée
14:50de ce jeune peuple français
14:53je veux dire nouveau
14:54qui pousse
14:56pour prendre sa part
14:58au soleil
15:00du bien commun
15:01cette nouvelle France
15:03et celle des femmes
15:03qui n'avaient pas
15:05les droits
15:06auxquels
15:07dorénavant
15:08elles peuvent prétendre
15:10pour en préparer
15:11d'autres
15:11de nouveaux
15:12qui nous conduisent
15:13vers l'égalité
15:14lorsqu'en 1958
15:16fut créée
15:18la constitution
15:19de la cinquième république
15:20c'est aussi
15:21une nouvelle France
15:22c'est une nouvelle France
15:24que celle
15:25de notre jeunesse
15:27qui n'aura connu
15:28que cette ambiance
15:29de décadence
15:30qui l'entoure
15:31et de peur
15:33face au futur
15:35dont on annonce
15:36avec certitude
15:37qu'il sera un monde
15:39entièrement nouveau
15:40parce que le changement
15:42climatique
15:43qui est inéluctable
15:44qui a commencé
15:45et qui ne peut plus
15:47être arrêté
15:48soulèvera
15:49devant les futures
15:50générations
15:51des défis
15:52qu'aucune autre
15:53et aucun d'entre nous ici
15:54n'a encore jamais connu
15:56alors elle s'inquiète
15:58mais regardez
15:59comment déjà
16:00elle fait preuve
16:01d'un tempérament révolutionnaire
16:03quand je vois
16:04ces jeunes gens
16:05bien nantis
16:06par l'existant
16:07et dont les parents
16:07ont fait les sacrifices
16:09suffisants pour cela
16:10se retrouvent
16:11à être titulaires
16:13de grands diplômes
16:14et que disent-ils
16:14nous sommes heureux
16:16d'avoir ce grand diplôme
16:17d'agriculture
16:18mais nous vous prévenons
16:19l'agriculture
16:20à laquelle vous pensez
16:21nous ne la ferons pas
16:22car elle détruit tout
16:23ces jeunes ingénieurs
16:25filles et garçons
16:25qui disent
16:26nous sommes heureux
16:27d'avoir ce diplôme
16:28qui nous permet
16:29de faire tant de choses
16:30mais nous vous prévenons
16:31nous ne ferons pas
16:32ce à quoi
16:33vous êtes habitués
16:34parce que nous ne croyons
16:35pas à ce monde
16:36alors nous ici
16:37de toute génération
16:39nous sommes cette flamme intacte
16:41qui dit
16:42nous ne croyons pas
16:43aux valeurs de ce monde
16:44nous ne croyons pas
16:46aux puissants
16:46qui les dirigent
16:47nous croyons
16:48que nous pouvons
16:49tout changer
16:50de fond en comble
16:51et faire un monde
16:52neuf
16:54avec un soleil
16:55qui se lève
16:56pour tout le monde
16:57voilà ce que nous voulons
17:00et voilà ce dont nous portons
17:02témoignage
17:03par notre rassemblement
17:04aujourd'hui
17:05alors
17:06sont-ce des paroles
17:08excessives
17:09alors que tous les autres
17:12se distinguent
17:13par leur modération
17:14eh bien oui
17:17prononcée par
17:18paraît-il
17:19la personne
17:20la plus détestée
17:21de France
17:21ce qui va
17:23j'en suis sûr
17:24faire un jaloux
17:24qui a beaucoup travaillé
17:26pour ce poste
17:27qui est le président
17:28de la république
17:28mais quand je vous vois
17:34je me dis
17:37ces gens sont bien singuliers
17:39de venir jusqu'à moi
17:41puisqu'il paraît
17:42que je suis aussi
17:43infréquentable
17:44eh bien
17:45ce sont des malédictions
17:47qui me réjouissent
17:48car je ne tiens pas compte
17:49de ce qui est dit
17:50mais de qui le dit
17:51et alors
17:52ça me remplit d'allégresse
17:53j'ai parlé
17:57des leçons de morale
17:58suis-je en train
18:00de vous parler
18:01d'un pays
18:01qui aurait été
18:02dévasté par la guerre
18:03comme le nôtre le fut
18:04non
18:05je vous parle
18:07d'un pays
18:07fort
18:08riche
18:09jamais aussi riche
18:10de toute son histoire
18:11un pays
18:13où les 500
18:14premières fortunes
18:16ont doublé
18:16tout ce qu'ils ont
18:17en l'espace de 10 ans
18:18comme vous d'ailleurs
18:19vos salaires ont doublé
18:20n'est-ce pas
18:21le nombre de vos maisons
18:23aussi
18:24et combien d'autres choses
18:25leur fortune a doublé
18:28qui sont-ils
18:30pour penser
18:31qu'ils pourraient
18:33en jouir
18:35sans que cela
18:36finisse par se remarquer
18:37que les uns ont tout
18:39et les autres rien
18:40où se croient-ils
18:42coucher sur leur magot
18:45les oncles piques-sous
18:47qui se baignent
18:48dans les pièces
18:48où se croient-ils
18:51ceci est la France
18:53le pays de la grande révolution
18:56de 1789
18:58un pays qui a une passion
19:00de l'égalité telle
19:02que dans ses phrases
19:03les plus courantes
19:03on la retrouve
19:04quand vous dites
19:05à quelqu'un
19:06à qui vous voulez
19:06reprocher quelque chose
19:08par exemple
19:08de cette mal garée
19:09ou d'être passé devant vous
19:11dans la file
19:11à qui vous direz
19:13ah ben
19:13ça irait bien
19:15si tout le monde
19:15faisait comme vous
19:16ce qui signifie
19:18que ce qui est bien
19:19c'est ce que tout le monde
19:20peut faire
19:20et ce qui est mal
19:21seulement ce qui est réservé
19:22à quelques-uns
19:23c'est un peu excessif
19:25convenons-en
19:25mais ça dit tellement
19:27de choses
19:27de notre peuple
19:28tout notre peuple
19:29quel que soit
19:31le lieu d'origine
19:33de son grand-parent
19:35car voyez-vous
19:37pauvre puissant
19:39il y a quelque chose
19:40que vous ne savez pas
19:41c'est que tous ceux
19:43qui sont venus ici
19:44pour nous aider
19:45à faire la richesse
19:47et la prospérité
19:47de ce pays
19:48ont une caractéristique
19:50ils sont les enfants
19:52les petits enfants
19:54de peuples
19:55qui ont été vainqueurs
19:56dans la lutte
19:57contre le colonialisme
19:58et qui ont donc
19:59commencé à penser
20:00dans les termes
20:02de l'égalité
20:03et leurs enfants
20:06comme les nôtres
20:07ont appris
20:08de l'histoire
20:09qu'aucun maître
20:10ne mérite de diriger
20:12s'il n'en a le mérite
20:13et que ce ne peut être
20:15une faveur
20:15qu'on trouve
20:16dans son berceau
20:17après cette donnée
20:18le mal seulement
20:19de sucer son biberon
20:20que c'est par le combat
20:22de la vie
20:23par les actes
20:24que l'on pose
20:25pour se rendre meilleur
20:26et rendre le monde
20:27qui nous entoure meilleur
20:28par l'amour
20:29que l'on donne
20:29que l'on se distingue
20:31et que l'on mérite
20:32et que se retournant
20:33sur soi-même
20:34et regardant sa vie
20:35on se dit
20:36qu'elle a été réussie
20:37ou pas
20:38selon qu'on y est parvenu
20:39plus ou moins
20:40et non
20:40pour les fortunes
20:42qu'on aura amassées
20:43les gloires
20:45et les vanités
20:45qu'on aura empilées
20:46et qui se dispersent
20:48comme feuilles au vent
20:49au premier souffle
20:50de la difficulté
20:51telle est la vie
20:52voici ce que nous avons
20:54tous appris
20:54nous autres
20:56qui sommes
20:56le peuple
20:57qui venons du peuple
20:58et qui ne demandons
21:00aucune autre dignité
21:01que d'être reconnus
21:02comme le peuple
21:03alors quand je vous ai parlé
21:06tout à l'heure
21:06de ces richesses accumulées
21:08d'où viennent
21:09les leçons de morale
21:10combien de fois
21:11disent-ils
21:12notre système
21:14est généreux
21:15pardon
21:16c'est nous
21:17qui sommes généreux
21:18nous qui payons
21:19ceux qui disent
21:22eh bien
21:23aucun système social
21:26n'est aussi favorable
21:28en effet
21:29mais pourquoi
21:30parce que
21:31le syndicalisme
21:32ouvrier
21:33y a pourvu
21:33la sécurité sociale
21:35n'est pas une invention
21:36de votre bienfaisance
21:37c'est une lutte
21:38qui a été arrachée
21:39par les travailleurs
21:41à la libération
21:42et qui d'abord
21:43était gérée exclusivement
21:44par le syndicat CGT
21:45figurez-vous
21:46qui tenait lui-même
21:47tout seul
21:47les caisses
21:48pour arriver à les faire
21:49fonctionner
21:49jusqu'au point où nous sommes
21:51le point où nous sommes
21:52et pourquoi nous défendrons
21:54la sécurité sociale
21:55bec et ongle
21:56toute notre vie
21:57pourquoi nous défendrons
21:58le système
21:59par répartition
22:00parce qu'il signifie
22:01que toutes les générations
22:03vont comme ça
22:04pourquoi
22:05parce que la sécurité sociale
22:08c'est le miroir du collectivisme
22:10auquel nous aspirons
22:11la sécurité sociale
22:13dit
22:13à chacun
22:14selon ses moyens
22:15mais à chacun
22:17ensuite
22:17selon ses besoins
22:18pour être soigné
22:20et devant
22:20les difficultés
22:21de la vie
22:22merci
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