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  • il y a 9 heures
L'ancien Ministre Manuel Valls estime que "le second quinquennat d'Emmanuel Macron est un naufrage et il s'inquiète d'une crise de régime. Manuel Valls a répété également sa colère après son départ du ministère des Outre-mer lors du dernier remaniement.

«Ce deuxième quinquennat est difficile, c'est le moins qu'on puisse dire. C'est même un naufrage», a estimé l'homme politique qui intervenait sur Radio J.

La réélection du président de la République en 2022 «était quand même incroyable» a-t-il ajouté, «mais elle n'a pas permis de donner sens au deuxième quinquennat».

«La dissolution est une erreur que lui paye, mais que nous payons, que les institutions, la démocratie payent et on voit bien que ça, ça crée des conditions d'instabilité», a-t-il poursuivi, évoquant une «crise de régime, une crise démocratique».

Écarté du ministère des Outre-mer au profit de la députée Horizons Naïma Moutchou après moins d'un an en poste, Manuel Valls a affirmé que ce n'était «pas un drame», tout en faisant part de sa «colère».

«Je suis en colère, je suis indigné. Le travail était fait et reconnu (...) Donc c'est difficile de comprendre», a-t-il expliqué, avançant plusieurs hypothèses sur sa non reconduction dans le gouvernement de Sébastien Lecornu, après avoir été rappelé par François Bayrou.

«Peut-être qu'Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu n'ont pas apprécié que je réussisse là - en Nouvelle-Calédonie, mais pas seulement - où ils avaient échoué», a-t-il indiqué, alors que l'accord de Bougival, signé en juillet avec toutes les forces politiques calédoniennes - mais fragilisé depuis - a été conclu sous son égide.

«Peut-être que le président de la République n'a pas apprécié que j'intervienne au sein du Conseil des ministres au mois de juillet (...) sur la reconnaissance de l'État palestinien», lorsqu'il avait critiqué les conditions de la reconnaissance par la France, a-t-il encore dit.

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Transcription
00:00Les ponts seront plus entre vous et Emmanuel Macron ?
00:02Avant que je ne rentre au gouvernement.
00:05Je rentrais au gouvernement parce que François Bayrou me l'a proposé et l'a décidé.
00:11Mais j'étais déjà très critique sur une dissolution folle,
00:15sur ces prises de position sur Israël ou l'absence à la grande manifestation contre l'antisémitisme,
00:20ou sur les choix qu'il y avait présidé à la Nouvelle-Calédonie.
00:23Oui, nous avons, nous nous sommes vus ce 13 novembre,
00:26pour le président de la République, comme Anne Hidalgo,
00:29eu des mots que nous avons appréciés, François Hollande, Bernard Cazeneuve,
00:32et moi-même sur notre rôle lors de cette journée terrible.
00:37Mais déjà parce que j'ai lu quelque part que vous n'aviez plus envie de lui parler.
00:40Mais non, c'est pas une question personnelle en plus,
00:43puisque c'est le président de la République et moi je respecte le chef de l'État et les institutions.
00:48Mais maintenant il faut penser à l'avenir.
00:50Vous l'en voulez à Emmanuel Macron et à Sébastien Lecornu ?
00:54J'en veux pas pour moi, j'en veux parce que quand les Outre-mer,
00:59dont on voit bien qu'il faut face à beaucoup de difficultés,
01:01ont le sentiment d'une forme parfois d'infantilisme, de paternalisme, de mépris.
01:06Quand vous nommez un ancien Premier ministre, ministre d'État,
01:08qui fait le job et que tout ça est balayé,
01:14il y a un sentiment d'humiliation dans les Outre-mer.
01:16Comment vous envisagez la suite ?
01:20Est-ce que pour vous la politique c'est fini ?
01:22Ou est-ce que vous comptez continuer à jouer un rôle ? Et comment ?
01:25Si la politique c'est fini, je ne vous répondrai pas à vos questions.
01:29Je ne répondrai pas à votre invitation.
01:32Je suis un républicain, patriote, j'aime mon pays.
01:34Je suis tellement préoccupé pour l'avenir.
01:36Enfin écoutez, la situation économique,
01:38les finances publiques et sociales sont dans un État épouvantable.
01:41Je pense que nous allons avoir un problème pour notre démocratie,
01:43pas seulement en France.
01:44Donc il faut participer au débat, s'investir intellectuellement,
01:49essayer de rapprocher des gens en termes de méthode pour former des coalitions.
01:53On aura l'occasion d'en parler, mais ça nécessite un travail titanesque.
01:56Mais quand on aime son pays, on s'engage au continent.
01:58Comment vous voyez la fin de ce quinquennat ?
02:00Emmanuel Macron pourra aller jusqu'au bout de son mandat ?
02:02Il faut le souhaiter pour nos institutions, bien évidemment.
02:06Mais ce deuxième quinquennat est difficile.
02:09C'est le moins qu'on puisse dire.
02:10C'est même un naufrage.
02:12Un naufrage ?
02:13Écoutez, sa réélection, qui était quand même incroyable,
02:17mais n'a pas permis de donner sens au deuxième quinquennat.
02:22La dissolution est une erreur que lui paye,
02:27mais que nous payons, que nos institutions, notre démocratie payent.
02:31Et on voit bien que ça crée des conditions d'instabilité.
02:34Vous dites que ce deuxième quinquennat est un naufrage ?
02:37Ça veut dire qu'Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu et leur ministre sont sur le Titanic ?
02:41Non, j'ai parlé, faisant très attention, d'une forme de suicide collectif il y a quelques semaines.
02:50Et si je disais cette formule que je n'aime pas beaucoup du Titanic,
02:54nous y sommes tous sur le Titanic.
02:55Tous, oui, mais ça existe.
02:56Donc, nous soyons...
02:57La France est sur le Titanic.
02:59Nous sommes dans un de ces moments de basculement dans l'étrition.
03:02Écoutez, crise des finances publiques,
03:04crise des finances sociales,
03:08risque d'une victoire du RN,
03:11antisémitisme, véritable tsunami qui balaie sur notre pays.
03:15Des phénomènes de violence.
03:16J'aime mon pays, je n'aime pas les thèses des clinistes
03:20et la France a beaucoup d'atouts.
03:22Mais nous sommes dans un moment très, très, très difficile.
03:24Vous dites un naufrage, ça veut dire qu'on est au-delà de la crise de régime ?
03:28Il y a une crise de régime et une crise démocratique, bien évidemment.
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