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  • il y a 5 jours

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00:00Tout d'abord, messieurs, un mot sur ce retour attendu de l'écrivain.
00:03Alors on s'imaginait peut-être aujourd'hui, peut-être ce week-end, et puis bah non.
00:07Finalement, il restera quelques jours au moins en Allemagne.
00:10Victor Hérault, comment doit-on interpréter ce séjour à Berlin plus long que prévu ?
00:14Parce qu'on a entendu Mayelen Trémollet nous dire qu'il y avait quand même pas mal d'opacité,
00:18alors sans chercher des choses là où il n'y en a pas,
00:21mais quand même, c'est vrai qu'il paraîtrait que l'Algérie a gardé son téléphone, par exemple.
00:26C'est étonnant.
00:27Alors moi je pense qu'il y a d'ores et déjà des questions de santé,
00:30et ensuite il y a probablement effectivement des questions diplomatiques qui ne sont pas encore réglées.
00:34Là-dessus, c'est pour ça que j'aimerais dire à nos auditeurs que nous autres journalistes,
00:37parfois nous devons faire attention à l'interprétation que l'on fait des actions diplomatiques entre États.
00:42Pendant longtemps, d'aucuns ont pu dire que la France ne faisait absolument rien pour Boilem Sansal,
00:47lorsque vous interrogiez certains ministres en off, etc.
00:50Même dans le triple off, comme on peut dire, c'est-à-dire interdiction pour le journaliste d'éclair ou de raconter quoi que ce soit,
00:55les ministres, notamment de l'intérieur, nous disaient
00:57« Je ne peux absolument pas vous raconter ce qui se passe, parce que le risque que vous fassiez fuiter une information
01:02pourrait remettre en cause absolument toute la libération de Boilem Sansal, toute la négociation avec l'Algérie. »
01:07Donc tout ce qu'on ne sait pas encore aujourd'hui, on le saura probablement un jour,
01:11mais on ne peut pas, comment dire, absolument vouloir avoir la formation maintenant,
01:15parce que ça pourrait mettre en péril les négociations et l'aboutissement,
01:18puisque Boilem Sansal n'étant pas encore sur le territoire national français,
01:21cette affaire n'est pas encore officiellement terminée.
01:23Le portable doit être restitué,
01:25les relations avec le président Tebboune doivent s'apaiser également,
01:29mais ce n'est pas parce qu'on manque d'informations que la France ou d'autres pays ne le font pas.
01:34Non, vous avez parfaitement raison, d'autant que Christophe Gleize est encore emprisonné en Algérie.
01:42Il faut faire attention aussi qu'il n'y ait pas peut-être de bourde, si j'ose dire.
01:49En effet, le sujet maintenant, c'est plus tellement Boilem Sansal que Christophe Gleize,
01:53puisqu'on a dit pendant un an qu'on voulait obtenir la libération de Boilem Sansal,
01:57apprenant par la suite, après l'incarcération de Boilem Sansal,
02:00que Christophe Gleize était incarcéré, parce que les autorités françaises avaient dit aux familles,
02:04surtout vous ne dites rien, on a la diplomatie des bons sentiments qui agit en coulisses,
02:09donc surtout n'imposez pas un bras de fer et ne dévoilez pas tout cela dans la presse,
02:14mais évidemment que c'est un sujet extrêmement irritant.
02:18Il y a quand même une différence, quand même, si on devait faire une hiérarchie.
02:21Christophe Gleize a la trentaine, il est en bonne santé,
02:25Boilem Sansal avait 80 ans, il avait un cancer.
02:28Les informations que j'ai, par exemple, sur Christophe Gleize,
02:31c'est qu'il est plutôt bien traité dans les prisons algériennes,
02:35qu'il peut faire du sport, qu'il a des permissions de sortie,
02:37donc ça c'est quand même très différent, c'est pour cela je pense qu'on n'enclenchera pas ce rapport de force.
02:45La vraie question, ça va être les discussions sur les accords franco-algériens de 1968.
02:50Est-ce que Sébastien Lecornu et Emmanuel Macron, plutôt Sébastien Lecornu,
02:53est prêts à enclencher une suppression ou une renégociation ?
02:57On se dirige quand même plus vers une renégociation,
03:00sachant qu'on sait que ce vote de résolution...
03:01On sent que l'exécutif veut apaiser les choses avec M. Thébou.
03:04Il y a quand même une résolution qui a été votée au Parlement, en tout cas à l'Assemblée nationale.
03:09Vous croyez que ça va les arrêter pour apaiser les choses avec M. Thébou.
03:11Non, mais en tout cas Sébastien Lecornu, qui vous répète depuis deux mois que tout se passe au Parlement,
03:15que c'est l'Assemblée nationale et le Sénat qui décident de tout dans ce pays,
03:18ne peut pas balayer d'un revenement et faire fi de ce vote à une voix près à l'Assemblée nationale.
03:23Donc il va devoir, dans les prochaines semaines, se prendre possession de ce sujet.
03:29Sujet infalanable, encore une fois, parce qu'on le rappelle,
03:31on a un otage français encore dans les joues algériennes.
03:33Mais on voit bien, Victor Hérault, que la petite bataille,
03:36les règlements de compte entre le camp Retailleau et le camp Macron
03:40ont quand même déjà commencé à peine Boilem sans salle libre.
03:44Sur fond de remise en cause, effectivement, ou de...
03:47Sébastien Lecornu a directement dit, c'est l'efficacité,
03:50la démonstration de l'efficacité de la méthode douce comparée à la méthode dure,
03:55la gradation, l'échelle graduée de Bruno Retailleau.
03:57Moi je pense que là, on mélange deux sujets.
03:59Sébastien Lecornu mélange deux sujets.
04:01La méthode dure, c'était vis-à-vis des OQTF et de la relation avec l'Algérie,
04:04vis-à-vis de ses ressortissants.
04:05Ça faudra que ça serait, toi aussi.
04:07Ça n'était pas vis-à-vis de Boilem sans salle.
04:08Bruno Retailleau n'a jamais dit, il faut aller au bras de fer,
04:10alors que Boilem sans salle est dans les joues algériennes.
04:13Ça aurait été parfaitement stupide et non stratégique.
04:15Donc là, on mélange les deux sujets.
04:18Et lorsque Sébastien Lecornu rajoute,
04:21tout ça est le fruit d'une méthode calme,
04:23ça je suis d'accord avec lui, il vaut mieux qu'il n'y ait pas d'escalade,
04:25calme et respectueuse et de respect.
04:28Mais enfin, il n'y a aucun respect dans le geste de l'Algérie
04:30de restituer un otage, puisque c'est ce qu'il était détenu arbitrairement.
04:34On ne peut pas voir là non plus un signe de grand respect
04:37de la part de l'Algérie envers la France.
04:38C'est simplement un retour à la normale.
04:39Et ça ne rendra pas Boilem sans salle ces 365 jours passés en prison.
04:42Oui, c'est assez cocasse de remercier un ravisseur.
04:44D'ailleurs, je voulais vous faire écouter l'écrivain Pascal Bruckner
04:46sur ce point qui est revenu sur la grâce accordée à Boilem sans salle
04:50par le président Théboud.
04:51Il a recommandé le silence.
04:53Et moi, je pense que le silence, c'est le silence des tombeaux.
04:55Et le 4 novembre, il avait aussi recommandé au Goncourt
04:59et à Philippe Claudel de ne pas trop agiter la sonnette Boilem sans salle.
05:04Là encore, pour ne pas entrer en disgrâce auprès du président Théboud
05:08qui doit être un homme extrêmement irritable, on a l'impression,
05:11puisque même le pouvoir français, le ménage.
05:14Macron a été très accommodant avec le pouvoir algérien.
05:17J'ai été assez choqué, je dois dire,
05:19qu'Emmanuel Macron remercie le kidnappeur.
05:21Remercie celui qui a pris Boilem sans salle en otage.
05:25C'est incompréhensible.
05:26Et là, j'y verrai pour ma part un effet du syndrome de Stockholm.
05:30C'est vrai que c'est assez étonnant ces remerciements, Jules Thorez.
05:33Oui, ça s'appelle la diplomatie des bons sentiments,
05:35ça s'appelle la diplomatie de la carpette,
05:37ça s'appelle la diplomatie de la soumission.
05:38Emmanuel Macron ne fait que ça, parce qu'il faut quand même rappeler
05:41que Boilem sans salle, c'est quand même important
05:43de regarder un petit peu en arrière sur cette affaire,
05:46parce qu'on accuse tous, on entend beaucoup quand même,
05:49que ce serait Bruno Rotaillot qui serait responsable
05:51de l'incarcération de Boilem sans salle.
05:52C'est absolument faux.
05:53Je vous rappelle que Boilem sans salle est incarcéré pour une seule raison,
05:56c'est parce qu'Emmanuel Macron a reconnu de manière unilatérale
05:59la marocanité, il joue sur cette rente mémorielle en permanence,
06:03il continue de jouer sur cette rente-là,
06:05mais le sujet date de bien avant.
06:07Je vous rappelle quand même qu'on a une crise diplomatique
06:10qui se lance avec l'Algérie dès 2020,
06:13qu'en 2021 on a la restriction sur les visas
06:15qui ne fonctionnent absolument pas,
06:16et qu'ensuite il y a cette marocanité.
06:18Donc à un moment donné, on ne peut pas accuser Bruno Rotaillot
06:20de tous les maux.
06:21Le sujet aujourd'hui, c'est aussi comment on fait en sorte
06:24que l'Algérie arrête d'utiliser la France
06:26comme un terrain de jeu pour leur bataille idéologique,
06:30parce que quand ils vont, avec leur service de renseignement,
06:32kidnapper un ressortissant en France,
06:35ça condamne et ça vient empiéter sur notre souveraineté nationale.
06:39Quand l'Algérie, qui est le seul pays
06:42qui quand même a coupé le renseignement sécuritaire,
06:44penche dans les Jeux Olympiques,
06:45alors même que la Russie, tous les jours,
06:47de manière quotidienne,
06:48donnait des informations au ministère de l'Intérieur
06:50et à la DGSI,
06:51ça c'est quand même un vrai sujet.
06:53Comment on fait aujourd'hui ?
06:54On n'a aucun accord agricole,
06:59aucun accord sur les hydrocarbures avec l'Algérie.
07:01Est-ce que ça, ça va rentrer dans le cadre
07:03de nouvelles négociations ?
07:04Et puis il y a le blacklistage, si je puis dire,
07:07pardonnez-moi pour cet anglicisme horrible,
07:09de nos entreprises françaises
07:10qui ne peuvent plus mettre un pied en Algérie.
07:12Tout ça, c'est des sujets qu'il va falloir ouvrir
07:13et je ne vous ai même pas parlé
07:15de la question des laissés-passés consulaires,
07:17des OQTF, parce que ça, évidemment,
07:19je pense que les auditeurs d'Europe 1
07:20le savent.
07:21Absolument.
07:2219h40 sur Europe 1
07:23et cette grosse frayeur aujourd'hui,
07:25messieurs, je voulais vous faire réagir
07:26à la gare Montparnasse à Paris.
07:28En plein départ, en week-end,
07:30un policier a tiré en début d'après-midi
07:32sur un homme connu pour violences conjugales
07:34qui a exhibé un couteau à la gare.
07:37Alors lui est blessé,
07:39mais il menaçait de tuer sa femme
07:41et ses enfants.
07:42Il était quand même dans un train,
07:43Victor Ego.
07:44Oh mais je crois que vous vous appelez comme ça, pardon,
07:47mais ça y est, ça faisait longtemps que vous ne l'avez pas fait.
07:49Non, mais c'est son surnom dans tout Paris.
07:50Oui, c'est ça.
07:51Bon, bref, trêve de plaisanterie.
07:53Il était dans un train Ouigo reliant Rennes à Paris.
07:57Enfin, c'est vrai qu'un drame a certainement été évité,
08:00mais bon, alors pour une fois,
08:01la coopération justice-police a plutôt bien fonctionné,
08:04même si j'imagine qu'il y a eu dû avoir un petit peu de peur
08:07autour de la gare qui a été évacuée.
08:09Non, tout à fait.
08:09Alors, pour le coup, il se trouve que je ne travaille pas très,
08:12enfin, je suis juste à côté, pour vous le dire,
08:14de la gare Montparnasse.
08:15Donc oui, le périmètre a été sécurisé assez vite
08:16et puis, grosse frayeur autour de la gare,
08:18mais vous le dites, la coopération s'est très vite faite.
08:20On a très vite pris au sérieux, il me semble,
08:22sauf si on me dément avec des informations qui viennent de tomber,
08:25mais que la piste terroriste a totalement été écartée.
08:28Tout cela, pour vous dire,
08:30j'étais au ministère de l'Intérieur il y a quelques heures,
08:33ça a été très, on en a parlé aussitôt que je suis arrivé,
08:36c'était, ça a été pris très, très au sérieux, encore une fois,
08:39même lorsque ce sont des histoires,
08:41alors l'enquête déterminera si c'est une histoire de cas psychiatriques,
08:44de vengeance, que sais-je.
08:45Bon, connu pour violences conjugales, quand même, hein, ce monsieur.
08:50Heureusement, il n'est pas allé au bout de son geste.
08:51Il y a une victime collatérale, il me semble,
08:53qui a pris une balle dans le pied.
08:54Qui est blessée, un musager qui a été blessé.
08:56Tout ça, quand même, à l'aune de, comment dire,
08:59de la crainte perpétuelle et constante,
09:01notamment dans les gares, dans les lieux de transport,
09:03dans les lieux où il y a beaucoup de monde,
09:04les lieux bondés, d'un attentat terroriste.
09:06Ah oui, au lendemain des hommages du 13 novembre, évidemment.
09:09Au lendemain des commémorations du 13 novembre, bien entendu.
09:11Non, tout ça, comment dire,
09:13là, il se trouve que c'est l'illustration d'un cas non-terroriste,
09:16mais qui participe également au climat de terreur constante,
09:21au sentiment d'insécurité, comme dirait l'autre,
09:22Éric Dupond-Maritine, pour ne pas le citer,
09:25sentiment d'insécurité qui reflète en réalité une réalité,
09:28c'est-à-dire leur sécurité.
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