Mabqi, améliorer les anticorps pour lutter contre les cancers

Europe 1

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00:00Europe 1, la France bouge, la pépite.

00:03La pépite c'est vous Sylvain Yon, vous êtes le CIO de MapKey, la start-up à 8 ans à Lémont-Pulirene.

00:10Vous êtes un passionné, avant tout de science, depuis toujours, c'est ce que vous avez raconté à nos équipes.

00:15Absolument, oui.

00:16Vous êtes ingénieur et passionné de science.

00:18De formation scientifique et j'ai toujours été en fait dans des start-up du domaine de la santé,

00:23que ce soit sur des pathologies autour du foie, autour de la thyroïde et maintenant autour de tout un tas de cancers,

00:33notamment le cancer de la prostate, le sarcome et le lymphome pour rejoindre les sujets du professeur Leguil.

00:39Donc des cancers, notamment pour ceux des cancers avec des pronostics assez sombres,

00:45c'est là-dessus que vous vous appuyez pour le développement de votre start-up ?

00:50Absolument, alors MapKey a d'ailleurs l'ambition vraiment de s'intéresser à des sujets

00:55où les pathologies ont des solutions assez mauvaises sur un plan clinique,

01:02notamment en trouvant des nouveaux traitements et en améliorant en fait aussi la toxicité de ces traitements

01:09de façon à améliorer la qualité de vie des patients au cours des traitements canceraux.

01:12Justement, vous allez pitcher MapKey, j'espère que dans le pitch on va comprendre ce que signifient ces 5 lettres,

01:18M-A-B-Q-I, je vous laisse pitcher et on vous retrouve juste après, c'est à vous.

01:24Alors MapKey, c'est d'abord le Mab, c'est-à-dire l'anticorps monoclodal et le Qi,

01:28l'essence en fait, au sens chinois du terme, de ces anticorps.

01:34Et on s'appuie en fait sur un cœur technologique qui a été développé dans un centre Unicancer,

01:40l'Institut du cancer de Montpellier au départ, pour développer des anticorps thérapeutiques

01:45capables d'être actifs uniquement au sein du micro-environnement tumoral,

01:49donc de la tumeur elle-même et en protégeant les tissus environnants.

01:52Donc nous développons actuellement dans ce cadre-là plusieurs partenariats en fait,

01:57qui visent à combiner cette technologie avec d'autres technologies du domaine de la biotech orientées vers l'oncologie,

02:05avec notamment une démarche qui nous a permis de signer très récemment finalement un contrat avec une top 10 pharma

02:12et en partenariat avec une autre biotech française.

02:15Et MAPKI cherche également, en son nom propre, à apporter des nouvelles solutions,

02:21notamment autour du sarcome et donc du cancer de la prostate,

02:24avec un candidat médicament qui est en cours de développement.

02:27La société a obtenu pour ça un financement de 5 millions d'euros au titre de France 2030 avec l'aide de la BPI

02:35et cherche à compléter aujourd'hui d'ailleurs ce financement pour accélérer le développement

02:39et amener les premiers patients dès 2028.

02:41Merci Sylvain Lyon pour votre pitch MAPKI ce soir sur Europe 1 dans cette émission dédiée à la lutte contre le cancer.

02:48Petit tour de table, allez je me tourne d'abord vers le professeur Stephen Le Gouill,

02:51vous êtes le patron de l'Institut Curie, vous connaissiez, vous avez connaissance de cette start-up ?

02:55Je ne connaissais pas la start-up mais avant l'émission on a discuté,

02:59on est dans le même environnement, on connaît beaucoup de personnes en commun,

03:01évidemment le fait que la molécule soit sur les lymphomes.

03:05J'ai proposé d'ailleurs que dès qu'on passera sur la première phase,

03:08ce qu'on appelle la first thing human ou la phase 1,

03:10je serais ravi que l'Institut Curie puisse participer avec les collègues de Montpellier ou de Lyon.

03:15Mission accomplie pour la France Brouche, déjà le lien est établi.

03:18Philippe Sose, vous disiez en début d'émission que c'était des pionnières cette start-up, avec ses forces.

03:25L'innovation scientifique réelle, c'est vraiment pointu, une avance de recherche et une expertise unique.

03:33Pour moi ce qui fait la force de la start-up, c'est vraiment cette plateforme technologique propriétaire

03:37que vous avez développée et différenciante, parce que j'ai repéré que MapKey dispose de sa propre plateforme,

03:45réunissant des bibliothèques humaines, mais je pense que dans ce domaine-là c'est assez particulier.

03:51Quand vous dites bibliothèque humaine, ça veut dire de la data ?

03:53C'est beaucoup d'informations, je vais vous laisser développer.

03:56Alors c'est un sujet très intéressant, parce qu'effectivement notre cœur de métier c'est sur la base de bibliothèques,

04:02qui sont en fait des milliards de candidats anticorps,

04:08qui sont spécifiquement développés et designés pour créer cette diversité finalement,

04:16et après on va utiliser la diversité de la biologie et des processus biologiques

04:19pour aller au sein de ces bibliothèques-là, découvrir nos fameux nouveaux candidats anticorps.

04:25On le fait au travers de la biologie, et aussi aujourd'hui au travers,

04:30en utilisant beaucoup l'intelligence artificielle,

04:33notamment parce que typiquement la biologie, quand on cherche à avoir deux propriétés

04:37pour un même anticorps, qui soit en même temps dans le même anticorps,

04:40la biologie va nous permettre de trouver un anticorps avec une propriété,

04:44un anticorps avec une deuxième propriété,

04:45et là où on utilise beaucoup l'intelligence artificielle aujourd'hui, c'est pour combiner les deux.

04:50Donc la data de ces bibliothèques humaines,

04:52qui représente une ressource inestimable pour appliquer le traitement ?

04:58Oui absolument, et puis une valeur opérationnelle et scientifique,

05:01parce que l'équipe fondatrice elle vient de la recherche,

05:04on en a parlé, et combine des profils scientifiques et entrepreneurs.

05:07Un mini-curie.

05:08Un mini-curie peut-être, mais vraiment...

05:12Sans les patients pour l'instant, mais...

05:13Pour moi c'est une biothèque qui maîtrise bien les aspects du lead,

05:18et est très attractive pour ses partenaires.

05:20Oui, j'étais assez frappé d'ailleurs par la symétrie en fait,

05:24avec ce qu'expliquait le professeur Le Gouil en termes de structure de leadership.

05:29C'est ça.

05:29Puisque MAPKIS est aujourd'hui essentiellement un binôme,

05:32finalement, entre un ancien professeur d'immunologie,

05:36le professeur Bernard Pau, sur le sujet,

05:40et une équipe de management qui va être capable d'avoir une envergure internationale,

05:45et de trouver des collaborations un petit peu partout dans le monde.

05:48Donc vous fermez un formidable duo, vous êtes combien d'associés ?

05:53La société c'est 20 personnes.

05:5420 personnes, avec combien d'associés ?

05:56Il y a 7 associés.

05:587 associés, mais vous avez des besoins,

06:00c'est aussi pour ça que vous êtes parmi nous ce soir sur Europe 1.

06:01Alors moi il y a un besoin qui m'a vraiment frappé,

06:04puisque finalement il est universel,

06:05vous avez évoqué la solitude de l'entrepreneur.

06:10Europe 1, 21h, 22h,

06:12La France bouge.

06:13Elisabeth Assayag.

06:22Vous avez reconnu peut-être le générique ?

06:26Non ?

06:26C'est le générique d'urgence apparemment.

06:28Ah oui !

06:28Bienvenue si vous nous rejoignez sur Europe 1 dans la France bouge.

06:31Ce soir, une émission dédiée...

06:32Je suis génération 13 Anatomy et Doctor House.

06:34Oui, dédiée à la lutte contre le cancer.

06:39Alors on a mis la petite musique d'urgence,

06:40parce que dans un instant,

06:41Benjamin va nous raconter l'histoire de l'hôpital Saint-Joseph,

06:45un hôpital parisien qui est né en 1878.

06:49Mais avant, nous sommes en train d'évoquer

06:51tout ce qui existe en France en matière de lutte contre le cancer,

06:54avec beaucoup d'optimisme ce soir sur Europe 1.

06:57Je suis entourée du professeur Stephen Le Gouill,

06:59le directeur de l'Institut Curie,

07:01de l'ensemble hospitalier de l'Institut Curie,

07:03de 2500 salariés.

07:04Combien de patients chaque année ?

07:06C'est une file active de 55 000 patients,

07:08dont 12 000 nouveaux cas tous les ans.

07:0912 000 nouveaux cas tous les ans,

07:1155 000 patients.

07:12Il y a une spécialité ?

07:14Si on a un cancer, je ne sais pas,

07:17de telle ou telle pathologie,

07:18est-ce qu'il vaut mieux aller à l'Institut Curie plutôt qu'ailleurs ?

07:21Je ne vous dirais pas plutôt qu'ailleurs,

07:22mais la renommée internationale de Curie,

07:25elle est pour beaucoup dans les cancers du sein,

07:27les cancers féminins.

07:28Nous avons une grande file active de patients

07:30et développé un projet dédié qui s'appelle

07:32l'Institut des cancers des femmes.

07:34Et puis, il y a des spécificités qu'on connaît moins,

07:36où ils ne se sont traitées en fait que à Curie,

07:38par exemple les tumeurs de l'œil,

07:39on l'appelle les rétinoblastomes chez les enfants,

07:42où le centre de référence français,

07:43c'est l'Institut Curie.

07:44C'est des CARAR,

07:45donc ils sont centralisés sur une seule structure,

07:47et cette structure, c'est Curie.

07:48Après, on va faire des sarcoms,

07:49comme on a parlé là,

07:50on va faire du lymphome, de l'hématologie,

07:52on va faire des cancers du poumon,

07:53on a une très grande activité en cancers du poumon.

07:58Nos collègues de l'Institut Montsouris

08:00et les collègues de Foch,

08:02avec lesquels on travaille notamment

08:03sur un nouveau projet d'Institut des cancers des hommes

08:06et d'urologie.

08:07Ces cancers des hommes,

08:09Sylvain Yon, c'est le patron de la start-up

08:10de ce soir, CEO de MAP,

08:12qui est venu nous en parler tout à l'heure

08:14pour nous présenter cette start-up

08:17qui développe des anticorps innovants

08:19pour traiter des cancers à mauvais pronostics,

08:21donc ces fameux cancers métastatiques,

08:23notamment celui de la prostate.

08:25Et puis, on est resté tout à l'heure

08:26sur une question

08:27qui nous a tous interpellés,

08:28c'est que parmi les besoins,

08:30c'est très rare qu'on ait ce genre de besoins,

08:31en général, ils disent

08:32on voudrait lever des fonds,

08:33on voudrait trouver des associés,

08:35on voudrait être plus connus.

08:36Non, là, c'est comment on gère

08:38la solitude du patron ?

08:40Alors, Philippe, je me tourne vers vous.

08:41Alors, écoutez,

08:42j'étais ravi de cette question déjà,

08:44parce que franchement,

08:45c'est quelque chose

08:46qui est important à gérer,

08:47parce qu'on le rend compte

08:49de cette situation fréquemment.

08:50Donc, déjà, comprendre la nature

08:52de votre solitude,

08:53il faut faire un peu un état des lieux.

08:58Mon premier conseil,

08:59ça va être véritablement

09:00de s'entourer d'un conseil miroir,

09:02d'avoir quelqu'un

09:03qui puisse échanger avec vous.

09:05On en a parlé un peu

09:05avec le professeur tout à l'heure,

09:07mais c'est vrai,

09:07c'est très important

09:08de créer un board

09:10de personnes avisées

09:13qui vous permettront

09:16de vous aider aussi.

09:17Ça, c'est très important.

09:18Donc, composé peut-être

09:19de chercheurs seniors,

09:21d'un ex-CEO de biotech,

09:22par exemple aussi,

09:23qui pourrait vous aider

09:24à vous entourer.

09:26Avoir également un coach,

09:28un coach de dirigeant.

09:29Vous avez un, il me semble.

09:30Absolument.

09:30Vous avez dit d'ailleurs,

09:32en préparant l'émission,

09:33que c'est très important

09:34d'avoir un coach

09:34quand on se lance

09:36dans l'entrepreneuriat

09:37ou quand on dirige des gens,

09:38des salariés.

09:39Oui, j'ai toujours,

09:41et je rebondis sur

09:42ce que disait monsieur,

09:43ça a toujours été important

09:46pour moi,

09:46à la fois de savoir s'entourer,

09:48mais aussi d'avoir

09:48ces miroirs

09:49avec qui on peut discuter

09:50sur un plan différent

09:52des axes de leadership.

09:53C'est essentiel.

09:54Et vous en avez un coach,

09:54professeur Leguil ?

09:55Alors, j'ai une formation

09:58et un suivi.

09:59Alors, pas coach individuel,

10:01ça peut être une question.

10:02Après, dans l'environnement Curie,

10:03par rapport à ce que vous disiez,

10:05on a ces structures

10:05d'advisory board.

10:07Il y a un directoire

10:08qui est dirigé

10:09par le professeur Puizieux

10:10avec qui je discute

10:11évidemment beaucoup.

10:12Et puis,

10:13on a aussi un conseil

10:15de surveillance

10:15qui est aussi

10:17à des comités

10:17avec lesquels on peut

10:18discuter,

10:19soit de sujets précis,

10:21mais en fait,

10:21d'être remis,

10:22d'être re-challengé,

10:23mais de manière bienveillante.

10:25Parce que c'est ça

10:25l'objectif.

10:26C'est-à-dire,

10:27je te repose cette question,

10:28est-ce que tu as bien réfléchi

10:29à l'ensemble

10:29de ces tenants

10:30et ces aboutissants ?

10:32Et ça,

10:32c'est aussi une richesse

10:33qu'on a dans le collectif

10:34de l'Institut Curie.

10:34Et il n'est pas nécessaire

10:35d'être trop nombreux

10:36dans ces advisory boards.

10:40Le bureau du conseil,

10:42on va dire.

10:42Il est nécessaire

10:43d'être en nombre restreint

10:45mais pertinent.

10:46Voilà,

10:46il faut que la pertinence

10:47des personnes

10:47fera le succès

10:49et surtout,

10:50vous pourrez l'appeler

10:50à tout moment.

10:51Donc,

10:52ça va vous aider

10:52dans cette solitude.

10:54C'est-à-dire,

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