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  • il y a 11 heures

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00:00Dernière partie d'Europe un soir avec Vincent Roy et M. Stainville.
00:05Raphaël Stainville, parlons de cette enquête qui devait avoir lieu sur l'antisémitisme à l'université.
00:13M. Baptiste, le ministre de l'enseignement supérieur, souhaitait cette enquête pour en savoir un peu plus.
00:20Et puis finalement, sous la pression des syndicats, cette enquête sur l'antisémitisme dans les facs n'a pas pu se faire.
00:25Écoutez, Baptiste Gilly, délégué national du syndicat étudiant uni, qui dénonce, lui, l'antisémitisme dans les facs.
00:32Il était sur CNews ce matin.
00:34On le dénonce depuis très longtemps, une montée de l'antisémitisme terrible au sein des facs.
00:37Et là, on se rend compte que ça devient même impossible de pouvoir mener une enquête.
00:41Une enquête qui est pourtant menée pas par des instituts amateurs, bien au contraire,
00:45des instituts qui sont validés par la majorité des professeurs d'habitude.
00:50Et là, on voit que quand c'est sur le sujet de l'antisémitisme, ça devient impossible,
00:53ça devient biaisé, que comme quoi les questions seraient mal posées.
00:57Donc on voit vraiment qu'il y a une instrumentalisation de cette enquête
01:00pour le seul but de cacher la vérité que nous, on constate avec l'Uni.
01:04Bon, c'est à la fois terrifiant et pas surprenant, Raphaël Stainville.
01:08Oui, mais c'est particulièrement inquiétant, si on pouvait avoir déjà une conclusion.
01:13C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il est impossible de documenter ce que l'on pressent,
01:17ce que l'on présuppose, que l'on voudrait pouvoir démontrer
01:19avant de l'énoncer clairement et de prendre d'éventuelles sanctions
01:25ou changements dans la politique à l'université.
01:29Et ce travail-là qui est nécessaire, qui est un travail scientifique
01:33adossé au travail d'un institut de sondage, du CEVIPOF et de l'IFOP,
01:40est rendu impossible par les professeurs eux-mêmes.
01:42Est-ce qu'il n'y a pas plus signal plus évident de la manière dont l'université aujourd'hui
01:49est gangrénée, traversée par cet antisémitisme,
01:52que cette impossibilité que de documenter ou de travailler
01:54sur l'existence ou la non-existence de cet antisémitisme ?
01:58Est-ce que les profs eux-mêmes qui bloquent cette étude
02:03n'ont pas un soupçon d'antisémitisme sur ces profs eux-mêmes ?
02:07Si vous bloquez une étude, c'est que vous avez à la craindre.
02:12Sans quoi vous ne la bloquez pas ?
02:14Sans quoi vous ne la bloquez pas ?
02:15Si vous n'avez rien à craindre, vous ne bloquez pas une étude.
02:17Bon, il y a donc quelque chose de caché dans l'université française.
02:23Il y a quelque chose, par conséquent, comme cette chose est cachée,
02:26le but est de ne pas la montrer.
02:29Et donc on interdit une étude.
02:31Donc on peut effectivement soupçonner un certain antisémitisme rampant
02:35dans l'université française.
02:38À preuve, alors même qu'on veut étudier la question,
02:41il y a refus sur le fait même d'étudier cette question.
02:44Ça veut bien dire qu'on nous cache quelque chose.
02:45Alors vous me direz, c'est un secret de polychinelle,
02:47puisqu'on sait bien quelle idéologie règne dans l'université
02:53à l'heure où nous nous parlons.
02:55Bon, donc rien de nouveau, si j'ose dire, sous le soleil.
02:58Mais le fait de ne pas laisser cette étude aller au bout
03:02signe quelque chose.
03:03Pour moi, en tous les cas, à tout le moins, c'est extrêmement signifié.
03:06C'est intéressant parce que, souvenez-vous, il y a encore quelques mois,
03:09on évoquait l'islamo-gauchisme au sein de l'université.
03:13Des ministres considéraient que l'islamo-gauchisme existait.
03:17D'autres expliquaient qu'il n'y a rien de scientifique.
03:21Comment voulez-vous démontrer ?
03:22On parle du même.
03:22On parle de Philippe Baptiste, qui est aujourd'hui.
03:25Ici même, dans ce studio, nous disait, droit dans les yeux,
03:29l'islamo-gauchisme dans l'université, ça n'existe pas.
03:31En revanche, c'est lui qui voulait, paradoxalement, cette étude sur l'antisémitisme.
03:34Oui, mais parce que, d'un point de vue scientifique,
03:36il considérait que rien n'était suffisamment consolidé pour l'établir.
03:41Mais il devait avoir quand même un certain nombre de capteurs
03:44qui devaient l'aiguiller dans ce sens.
03:46Probablement que ça l'honore.
03:47Peut-être que son côté scientifique,
03:49parce que c'est un scientifique de formation,
03:52ce côté scientifique l'a poussé, justement,
03:55à essayer d'aller jusqu'au bout de sa logique
03:57et que ses intuitions soient corroborées
03:59par des faits établis, indiscutables.
04:02Ces 44 pages auxquelles les professeurs devaient répondre
04:07leur garantissaient, en plus, un anonymat.
04:10Il ne s'agissait pas, au lendemain de la publication de cette étude,
04:13que tel ou tel professeur, qui aurait mal répondu,
04:15ou en tout cas qui aurait été confondu dans son antisémitisme,
04:18soit viré.
04:19Non, il fallait juste comprendre le mal qui existe peut-être
04:22dans nos universités.
04:23Je dis peut-être, même si j'ai des certitudes.
04:25Regardez ce qui s'est passé aux Etats-Unis.
04:27Regardez ce qui s'est passé aux Etats-Unis.
04:29Dès lors qu'il y a eu des soupçons d'antisémitisme
04:32dans un certain nombre d'universités,
04:34que des faits ont été avérés,
04:36on a demandé illico la démission des directeurs des dix universités.
04:40Est-ce que vous avez vu un phénomène semblable dans notre pays ?
04:43Jamais.
04:45Et pendant ce temps,
04:46et c'est assez disruptif pour ne pas employer un autre mot,
04:50Amnesty International accuse aujourd'hui,
04:54et c'est la première fois depuis le 7 octobre 2023,
04:57pour la première fois le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens
05:00d'avoir commis des crimes contre l'humanité.
05:02Lien de découvrir la Lune ?
05:03Dont celui d'extermination lors de cette attaque du 7 octobre 2023.
05:09Je vous lis le communiqué de ce nouveau rapport
05:13de plus de 170 pages d'Amnesty International,
05:16vous ne rêvez pas,
05:17des groupes armés palestiniens ont commis
05:19des violations du droit international humanitaire,
05:21des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité
05:23lors de leurs attaques dans le sud d'Israël,
05:25ayant commencé le 7 octobre 2023.
05:28Comment comprendre ça, en fait ?
05:31Je ne sais pas,
05:33on peut utiliser des formules usées,
05:35mieux vaut tard que jamais,
05:37je ne sais pas comment...
05:39Non mais honnêtement,
05:39je pose la question de façon très candide,
05:42pourquoi est-ce qu'Amnesty...
05:43Il y a un intérêt, sans doute,
05:46de quoi ils ont peur d'être discrédités,
05:48Raphaël Stainville ?
05:49Non mais j'avoue que je n'ai pas une réponse définitive
05:51sur ce réveil tardif.
05:55C'est toujours heureux de voir qu'aujourd'hui,
06:00ils établissent que tout le monde avançait
06:02depuis maintenant près de trois ans.
06:06Pour autant, c'est vrai que c'est curieux.
06:08C'est curieux, pourquoi maintenant ?
06:10Pourquoi maintenant,
06:11alors que la guerre,
06:13à défaut d'être absolument achevée,
06:15le cessez-le-feu est tout de même établi,
06:18pourquoi seulement maintenant,
06:20ce rapport documenté pour accabler le Hamas ?
06:24Ce qui n'est pas suffisant aux yeux d'Israël,
06:26qui dit qu'il est assez light, en fait,
06:29ce rapport,
06:29par rapport à ce qui s'est vraiment passé
06:31le 7 octobre 2023.
06:33Oui, et dans le même temps,
06:35là, pour l'heure,
06:38peut-être que c'est tactique,
06:40peut-être que...
06:41Voilà, qu'en sais-je.
06:42Mais en tous les cas,
06:43on peut saluer le fait
06:44qu'Amnesty revient à récipicence.
06:48Merci.
06:49Merci.
06:50Merci.
06:51Merci.
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