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  • il y a 3 semaines

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00:00Maté, ses invités.
00:1220h, 21h, France Info, les informés, Victor Maté.
00:17Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info à la radio et à la télé sur le canal 16 de la TNT à la une.
00:23Ce soir, la COP de la dernière chance, la conférence de l'ONU pour le climat qui s'est ouverte cet après-midi.
00:30Au Brésil, sera-t-elle celle de la vérité ? Comme le prédit Lula, le président brésilien,
00:35dix ans après les accords de Paris, cyclone, inondation, le réchauffement climatique s'intensifie.
00:40Que peuvent décider les grands de ce monde ? C'est notre premier débat.
00:43Après trois semaines en prison, Nicolas Sarkozy de retour à la maison.
00:46Le droit a été appliqué à la fin de l'histoire.
00:49Reste à écrire, réagit ce soir l'ancien président qui sera jugé en appel au mois de mars dans l'affaire du financement libyen de sa campagne de 2007.
00:58Pour en parler, ce soir, Rachel Garaval-Carsel, bonsoir.
01:01Bonsoir.
01:01Journaliste politique, votre newsletter s'appelle Blocks et Partis.
01:05Alexandre Rachfars-Broad, bonsoir.
01:07Bonsoir.
01:07Directrice adjointe de la rédaction de Libération, avocatrice Moyon, bonsoir.
01:11Bonsoir.
01:12Éditorialiste à Ouest-France, bonsoir Patricia Lémonière.
01:15Bonsoir.
01:16Grand reporter spécialiste des questions internationales.
01:18Et Guillaume Fariol, bonsoir Guillaume.
01:20Bonsoir.
01:21Journaliste spécialiste de l'environnement.
01:23A France Info, vous revenez tout juste du Brésil.
01:27Le Brésil où a donc démarré ce lundi la COP30, la conférence annuelle des Nations Unies pour le Climat.
01:34191 pays représentés à Belém, au cœur de l'Amazonie.
01:37Le chef de l'ONU Climat qui a pris la parole tout à l'heure.
01:40Se lamenter n'est pas une stratégie à lancer Simon Steele.
01:44Je ne mâche pas mes mots.
01:48Il nous reste énormément de travail à accomplir.
01:50La science est claire.
01:52Nous pouvons et devons ramener le réchauffement en dessous d'1,5 degré après tout dépassement temporaire.
02:02Se lamenter n'est pas une stratégie.
02:04Il nous faut des solutions.
02:07Alors peut-on imaginer que cette COP30 soit une COP de solutions ?
02:11Guillaume Fariol, je le disais, vous étiez au Brésil ces derniers jours.
02:15Vous avez réalisé une série de reportages pour France Info.
02:17Vous avez vu ce que la déforestation veut dire.
02:21C'est un phénomène très concret.
02:22Oui, j'ai même été très impressionné de ce que j'ai vu.
02:24J'ai beau parler sur France Info, très souvent de déforestation.
02:27C'est vrai que quand on voit l'ampleur de ce recul de la forêt au Brésil, c'est extrêmement impressionnant.
02:33J'étais à Paragomina, c'est dans l'état du Paras.
02:36C'est là qu'il y a Belém.
02:37J'étais à quelques centaines de kilomètres de Belém.
02:39Et c'est vrai que quand on est sur la route en voiture pendant des kilomètres et des kilomètres et des kilomètres,
02:45plus de forêt à perte de vue, remplacée beaucoup par des élevages, là où j'étais, par des champs de soja.
02:49Aussi avec des conséquences qui sont évidemment assez dramatiques.
02:53Parce que toute cette forêt qui a été retirée, ça a changé le climat local.
02:57Parce que la forêt, elle régule l'humidité, elle régule la température.
02:59On en a tellement déforestées où je me trouvais que le climat est devenu plus chaud, il est devenu plus sec.
03:04Évidemment, les premières victimes, ce sont les peuples autochtones, qui se retrouvent dans des poches de forêts protégées,
03:09qui ont vu leur mode de vie totalement bouleversé.
03:12Qui dit culture du soja, dit aussi de pesticides.
03:14Et au Brésil, on en utilise beaucoup, du glyphosate qui est versé par avion.
03:19C'est vraiment un peu cette surenchère de déforestation.
03:22Et tout ce qu'on peut voir en France, mais dans des échelles totalement presque difficiles à appréhender pour nous en France.
03:30Et c'est ça qui est très marquant là-bas.
03:32Alexandra Schwarzbrot, Lula, le président brésilien, a voulu installer cette COP30 au cœur de l'Amazonie,
03:38aux portes de l'Amazonie, justement pour montrer au monde entier les réalités concrètes du changement climatique.
03:44Symboliquement, c'était une formidable idée.
03:46Parce qu'en effet, l'Amazonie, on en a beaucoup parlé, sous le règne de son prédécesseur,
03:50qui a été catastrophique, Bolsonaro, pour l'Amazonie.
03:56Et ça, le retour de Lula a permis un tout petit peu de freiner la déforestation.
04:03Mais il y a quand même des choses qui ont été faites là-bas qui ne sont pas rattrapables.
04:08En 40 ans, c'est la surface de l'Espagne qui a disparu de la forêt amazonienne.
04:11C'est quelque chose d'énorme.
04:12Oui, c'est terrible.
04:13Et donc, c'est vrai que symboliquement, c'est important que tous les grands de ce monde,
04:19et tous les scientifiques et les spécialistes se réunissent là-bas.
04:22Cela dit, ça ne suffira pas, malheureusement.
04:25On voit bien qu'il y a un boulot, mais gigantesque.
04:27Et non seulement un boulot.
04:28C'est-à-dire que le problème, c'est que ces COP,
04:30alors je vous entendais dire la COP de la dernière chance,
04:33mais j'ai l'impression qu'à chaque COP, on dit que c'est la COP de la dernière chance.
04:36Alors c'est vrai que Lula a dit que là, il y avait une fenêtre qui se refermerait très vite
04:40et bientôt, on ne pourrait plus rien faire.
04:42Mais chaque fois, on voit bien que depuis dix ans, depuis l'accord de Paris,
04:48c'est vrai qu'il ne cesse d'y avoir des avancées, des pas en arrière.
04:54C'est très, très, très difficile.
04:56Et on voit bien qu'aujourd'hui, on est plus dans une guerre presque de...
05:02Ça va au-delà des enjeux climatiques.
05:04On est dans une guerre de valeurs.
05:06C'est-à-dire qu'est-ce qu'on veut faire de la planète demain ?
05:12Et là, ça va presque au-delà du climat.
05:16Ça touche presque à la démocratie,
05:18puisqu'on voit bien qu'il y a de plus en plus de régimes autoritaires
05:21qui font du climat vraiment quelque chose d'une guerre,
05:26enfin un objectif à détruire.
05:29Et en général, ce sont ceux qui sont contre la démocratie.
05:31Vous avez évoqué les accords de Paris il y a dix ans.
05:33Marine Brault est en ligne avec nous. Bonsoir.
05:36Bonsoir.
05:37Spécialiste des questions de transition écologique,
05:39auteur de cet ouvrage qui aurait pu prédire le son
05:42de dix ans de politiques écologiques
05:44depuis justement l'accord de Paris.
05:46C'était à l'époque la COP21 en 2015.
05:48En dix ans, Marine Brault, on est passé de la sensation
05:50d'avoir décroché un accord qui, à l'époque,
05:53allait changer le monde.
05:53A quel sentiment pour vous aujourd'hui ?
05:56Le sentiment d'avoir commencé le travail,
06:00mais d'être encore très, très loin de la ligne d'arrivée.
06:03Je voudrais rappeler que quand on a signé l'accord de Paris en 2015,
06:06le monde s'orientait vers un réchauffement climatique
06:10autour de plus 4 degrés d'ici la fin du siècle.
06:15Aujourd'hui, avec tous les plans nationaux que les États ont déposés,
06:19toutes les politiques climatiques qui ont déjà été mises en place,
06:22on s'oriente plutôt vers plus 2,8.
06:25C'est encore beaucoup trop.
06:26C'est encore bien au-dessus des plus de degrés, voire plus 1,5 degrés maximum
06:31de réchauffement qu'on essaye de viser.
06:34Il n'empêche qu'il y a un premier infléchissement qui a été fait.
06:37Et si on se dit que la COP de Bélème est la COP de la dernière chance,
06:42et je suis tout à fait d'accord avec ce qui a été dit,
06:45toutes les COP sont toujours les COP de la dernière chance,
06:47mais si on se dit ça, c'est parce que là, on attend des États
06:51qu'ils arrivent avec des ambitions rehaussées
06:54pour nous permettre de nous rapprocher petit à petit
06:57et le plus rapidement possible de cette trajectoire de réchauffement
07:00en dessous des 2 degrés.
07:02Patricia Lémonière, on l'entendait tout à l'heure,
07:03se lamenter n'est pas une stratégie, ce que disait le chef de l'ONU climat.
07:07Quelle est la stratégie aujourd'hui ?
07:09La stratégie sur un plan international, elle est complexe
07:12parce qu'on est dans une phase où ces COP,
07:14qui sont quand même des grandes messes,
07:16où il y a 6 plus de 50 000 personnes, comme on l'a dit,
07:18avec des résultats qui parfois sont complexes,
07:21même s'il y a des améliorations dues à la croissance
07:25des énergies bas carbone,
07:28qui ont permis de compenser finalement cette hausse climatique,
07:31mais on est quand même à un point de bascule.
07:34Et j'ai envie de dire que cette COP relève et souligne
07:37la crise du multilatéralisme en ce moment,
07:40sur un plan international.
07:41Qu'est-ce qu'on voit ?
07:42On voit Donald Trump qui parle de la plus grande escroquerie du monde
07:44quand on parle du changement climatique.
07:46Genre de la grosse blague, mais même au-delà de la blague.
07:49En revanche, le Chinois, beaucoup plus prudent,
07:52dit que c'est une tendance à long terme.
07:54Il faut y penser, même si c'est le plus gros pollueur du monde.
07:57Alors, crise du multilatéralisme,
08:00parce qu'on a une montée du populisme,
08:01on a une montée des climato-sceptiques,
08:03on a une montée de la puissance des multinationales,
08:07en particulier avec l'IA, grosse consommatrice d'énergie.
08:10Et notre gros problème, c'est la demande en électricité
08:13qui est totalement exponentielle et qui va bien plus vite
08:16que justement tout ce qu'on a comme croissance en énergie bas carbone.
08:19Donc, cette crise du multilatéralisme,
08:21on va bien voir comment elle va déboucher justement au Brésil,
08:25si ça va déboucher encore sur des paroles,
08:27ou si on va voir un peu les États qui se ressoudent face au climato-sceptique.
08:31Rachel Garabal-Quincelle.
08:32Oui, et entre la Chine et les États-Unis,
08:35on a une Union européenne où...
08:37En rappelant, parce qu'on ne l'a pas encore dit,
08:38que la Chine et les États-Unis, l'Inde, ne sont pas présents,
08:41en tout cas n'ont pas envoyé de représentants du haut rond à cette COP30.
08:44La Chine est très présente, mais pas le président chinois,
08:47alors que les États-Unis sont beaucoup moins présents.
08:49Et dans l'Union européenne,
08:51qui est quand même un des moteurs,
08:54quand même à l'origine de ces politiques climatiques, écologiques,
08:58il y a un vrai ralentissement, on peut le dire comme ça.
09:02Depuis 3-4 ans, à la fin des années 2010,
09:06on avait quand même des partis écologistes
09:08qui étaient devenus pivots dans de nombreux pays
09:10et au Parlement européen.
09:12C'est ce qui avait suscité la création du Green Deal
09:15d'Ursula von der Leyen et de la Commission européenne.
09:19Depuis les élections européennes de l'année dernière,
09:20les écologistes ne sont plus indispensables pour avoir une majorité.
09:24Et clairement, on revient, on détricote peu à peu ce Green Deal.
09:28Donc, les votes ont aussi des conséquences sur, comment dire,
09:33le ralentissement des objectifs climatiques.
09:35Patrice Moyon.
09:36Oui, alors, ce que je voulais dire aussi,
09:38c'est qu'on évoquait tout à l'heure la question du soja.
09:41Il faut regarder comment agir.
09:43Il y a la question des systèmes alimentaires aussi aujourd'hui.
09:46Quand on voit l'augmentation de la consommation de viande dans le monde,
09:49et notamment en Asie, il faut savoir que le marché mondial du soja,
09:54aujourd'hui, les deux tiers sont trustés par la Chine.
09:56Donc, il y a la possibilité d'agir sur les systèmes alimentaires,
10:00sur les systèmes agricoles.
10:02Et comme le disait aussi Patricia Lémonière,
10:05la question du multilatéralisme, elle est effectivement posée.
10:08C'est-à-dire qu'on ne trouvera des solutions que collectivement.
10:11La solution principale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre,
10:16c'est tout de même de sortir des énergies fossiles,
10:18le charbon, le pétrole, le gaz.
10:21On le sait, c'est de développer les énergies renouvelables.
10:24Je rappelle qu'il y a deux ans, à la COP à Dubaï,
10:26il était inscrit dans le texte final,
10:28une transition pour sortir des énergies fossiles.
10:31Deux ans après, force est de constater qu'il n'y a pas eu beaucoup de progrès.
10:34Mais c'est ça qui, et les ONG le rappellent toujours,
10:37qui doit être le cap pour régler le problème.
10:40Et la cause du réchauffement climatique, on la connaît,
10:42c'est les énergies fossiles qui émettent du CO2 dans l'atmosphère.
10:45Eh bien, la solution, c'est de faire cette transition.
10:48On sait qu'elle coûte très cher, on sait qu'elle n'est pas facile.
10:50Il y a peut-être aussi parfois un manque de volonté,
10:51parce que c'est peut-être plus simple de poursuivre dans un modèle qu'on connaît.
10:54Mais cette solution, c'est celle-ci,
10:55et c'est la principale réponse qu'attendent les défenseurs de l'environnement.
10:59Souvenez-vous l'année dernière, en Azerbaïdjan,
11:01l'Azerbaïdjan qui est dirigé par un autocrate,
11:04et qui accueillait la COP29,
11:07et qui présentait les énergies fossiles comme un cadeau de Dieu.
11:11Donc, si vous voulez, c'est lui qui était chargé de cette COP29.
11:14Donc, on imagine, là, pour le coup, le retour en arrière que ça a été.
11:18Et je précise que pour cette COP à Belém,
11:22normalement, les pays devaient tous rendre leurs objectifs,
11:26leurs feuilles de route en février dernier.
11:29La moitié d'entre eux n'ont toujours pas rendu leurs feuilles de route,
11:32et l'Europe ne l'a rendu que la semaine dernière.
11:34Donc, ça montre à quel point tout le monde y va.
11:36Avec un accord arraché un peu à la dernière minute.
11:38Voilà, tout le monde y va, vraiment, un reculon.
11:40Il y a 10 ans, 83% de l'approvisionnement énergétique,
11:44c'était avec des énergies fossiles.
11:46Aujourd'hui, on en est à 80%,
11:48donc ça va un petit peu mieux.
11:49La note positive, quand même, c'est que
11:5192%, je crois, à peu près,
11:54de la production électrique
11:58qui a été mise en place cette année,
12:00en 2024,
12:02était avec des énergies renouvelables.
12:03Donc, c'est plutôt positif.
12:04Marine Brault, vous êtes toujours en ligne avec nous.
12:06Quels objectifs pour cette COP30 ?
12:08Est-ce qu'on peut avoir de l'espoir tout de même,
12:10ou il va s'agir simplement de limiter, en quelque sorte, les dégâts ?
12:14L'objectif de cette COP,
12:15on a parlé des différents pôles du multilatéralisme aujourd'hui.
12:21D'un côté, vous avez les États-Unis
12:23qui ont clairement décidé
12:24de rester dans le modèle du XXe siècle
12:27et de se battre jusqu'à la dernière goutte de pétrole
12:31pour poursuivre dans ce modèle-là.
12:33De l'autre, vous avez la Chine
12:35qui est encore aujourd'hui le premier émetteur,
12:37mais qui est aujourd'hui aussi
12:40le premier à développer des énergies vertes.
12:43Et en fait, la Chine a bien compris
12:45que pour être le leader économique du XXIe siècle,
12:49il fallait parier sur la transition énergétique et écologique,
12:54et c'est ce qu'ils sont en train de faire.
12:55Et donc, au milieu, il reste l'Union européenne
12:58et tous les autres États
12:59qui doivent, d'une certaine façon, choisir leur camp
13:02et savoir devenir aussi des leaders économiques
13:05de la transition du XXIe siècle
13:07ou s'ils veulent rester attachés
13:09à l'ancien système, celui du XXe siècle.
13:12Et ça va être très fort à Bélème
13:13de voir quels sont les États
13:15qui décident de ralentir
13:16en suivant le modèle américain
13:19et quels sont ceux qui décident d'accélérer.
13:21Et d'ailleurs, effectivement,
13:22l'Union européenne a remis sa contribution nationale
13:25un peu tard,
13:26mais malgré tout, on a remis une
13:27qui est suffisamment ambitieuse
13:29pour envoyer un bon signal.
13:31Patricia ?
13:32Oui, effectivement, on fait quand même des efforts,
13:34j'ai envie de dire, en Europe.
13:35Les voitures électriques, la croissance, je crois,
13:37c'est 3 300 % de croissance
13:39de vente de voitures électriques.
13:42Et l'Europe, un quart, quand même,
13:44ont été faits de l'Europe.
13:47La vraie question aujourd'hui qui se pose,
13:49et je pense que c'est une question politique,
13:50donc je me tourne à ma voisine de gauche pratique.
13:53Mais j'ai envie de dire,
13:53la question que se pose tout le monde,
13:55c'est transition ou adaptation ?
13:57Et on entend de plus en plus
13:58tout un discours politique
13:59parler sur l'adaptation.
14:01L'adaptation n'est pas la transition.
14:03L'adaptation ne veut pas dire
14:05arrêter de puiser et de forer
14:07de découvrir de nouveaux puits de pétrole.
14:09L'adaptation, c'est se faire tant bien que mal
14:12et de dire que la science va nous permettre
14:14de nous adapter.
14:15Or, il n'est pas du tout prévu
14:16que la science nous permette
14:17de nous adapter à ce qui nous attend.
14:19Alors, je sais bien que vous êtes tourné
14:20vers votre voisine de gauche,
14:21mais votre voisin de droite avait envie de réagir.
14:25Tous les experts, tous les climatologues
14:26s'entendent pour dire que
14:28l'adaptation a des limites.
14:29L'adaptation, ça veut dire
14:30comment est-ce qu'on transforme notre pays
14:32pour s'adapter aux canicules,
14:34aux tempêtes de plus en plus violentes,
14:35à la montée du niveau des eaux.
14:38Jusqu'à un certain point,
14:40on peut s'adapter.
14:41Mais à partir d'un certain réchauffement,
14:43ce n'est pas possible.
14:44Et c'est là qu'il peut y avoir une bascule.
14:47Donc, on marche sur deux jambes.
14:47D'un côté, cette adaptation, c'est vrai.
14:49Et de l'autre, cette transition.
14:50Donc, la réduction des émissions de gaz à effet de serre
14:53pour limiter au maximum le réchauffement climatique.
14:56Votre voisine de gauche,
14:57enfin la parole, Rachel Garavac-Vercel.
14:58Non, c'est sûr que devant les efforts considérables
15:01qui sont demandés pour la transition,
15:04certains mouvements politiques
15:05sont tentés de miser sur l'adaptation
15:08et sur un certain solutionnisme technologique
15:11qui paraît, de manière un peu miraculeuse,
15:15pouvoir régler nos problèmes.
15:17On verra, dans l'optique de 2027,
15:19j'ai quand même un petit peu peur
15:20que les questions environnementales
15:22et de réchauffement climatique
15:23ne soient pas au premier rang des débats.
15:26Elles avaient été totalement absentes de la campagne 2022.
15:28Oui, et puis de 2017 aussi.
15:322012 un petit peu, mais voilà.
15:34Le budget actuellement à l'Assemblée,
15:35elles ne sont pas très présentes non plus.
15:36Non, zéro.
15:37Donc, voilà.
15:39Pourtant, ce sont des choix de sociétés
15:41extrêmement structurants
15:42qui sont largement du niveau
15:46d'une campagne présidentielle,
15:48mais on a quand même un peu l'impression
15:50qu'on ne va pas vers là.
15:51Il reste un peu de temps,
15:52mais on ne va pas par là.
15:53Patrice Moïlon.
15:54Alors, ce qui est intéressant,
15:54c'est de comparer aussi
15:55les stratégies conduites par l'Europe
15:58et par la Chine.
16:00La Chine, elle a fait
16:01de la transition énergétique et climatique
16:03un levier de puissance.
16:05Alors, avec des logiques
16:06qui sont parfois aussi contestables,
16:08on a vu comment la Chine
16:09a tué l'industrie du panneau solaire
16:12en Europe, en cassant les prix.
16:14On voit comment elle est en train
16:15de détruire l'industrie automobile européenne.
16:19Donc là, il y a aussi
16:20une réflexion à conduire.
16:21Comment protéger aussi
16:23l'industrie européenne
16:24pour faire cette transition ?
16:27Sinon, on risque sur le plan politique
16:28d'avoir des électeurs
16:30qui vont se détourner
16:31de ce défi climatique.
16:33Marine Brot, sur cette comparaison,
16:35cette concurrence entre la Chine
16:36et l'Europe
16:37sur les voitures électriques
16:39et les panneaux solaires, notamment ?
16:42Mais c'est exactement
16:43ce que vous venez de dire.
16:44C'est que la Chine a compris
16:46qu'en fait, d'une certaine manière,
16:48ils avaient loupé le virage
16:49de la révolution industrielle
16:51du XIXe siècle
16:52et ils ont décidé
16:53qu'ils ne louperaient pas
16:54celui de la révolution industrielle
16:56écologique du XXIe siècle.
16:58Et donc, ils ont mis
16:58tout leur capital là-dedans
17:01et ils ont effectivement
17:03aujourd'hui, ils sont irratrapables
17:05sur des technologies
17:05comme les panneaux solaires.
17:07Ils sont encore rattrapables
17:08sur les technologies
17:09comme les voitures électriques,
17:11mais ils ne le seront
17:12que si l'industrie européenne
17:14s'oriente à fond
17:15sur l'électrique
17:16et évidemment,
17:17si on met des barrières douanières
17:19pour éviter que le marché
17:21ne soit totalement conquis
17:23par les voitures chinoises
17:25qui aujourd'hui sortent
17:26encore un peu moins cher,
17:27mais probablement plus pour longtemps.
17:28Et donc, c'est pour ça
17:31que les signaux envoyés
17:32par l'Union européenne
17:33et notamment aujourd'hui
17:34les hésitations
17:35sur le signal
17:37de fin de vente
17:37des véhicules thermiques neufs
17:39à partir de 2035
17:40étaient l'éther
17:42pour cet esprit
17:44de compétitivité
17:45et de souveraineté européenne.
17:46Rachel ?
17:47Oui, sur ce point-là,
17:48c'est très intéressant.
17:49Et je trouve que c'est
17:50un grand symbole
17:51de comment certains pensent
17:52qu'on peut transiger
17:54avec des objectifs
17:55qui sont certes ambitieux,
17:57mais absolument nécessaires.
17:58Moi, j'avais été très marqué
17:59dans les semaines dernières
18:00comment l'ancien patron
18:01de Stellantis
18:02qui faisait la promo
18:04de son bouquin
18:04disait de manière
18:05très tranquille
18:06« Oui, il faut être aléiste,
18:07on ne peut pas faire en 2035,
18:09il faut faire autrement. »
18:10Enfin, ça serait une catastrophe.
18:12C'est vrai que c'est un objectif
18:13très ambitieux,
18:13mais ce serait une catastrophe.
18:14Patricia ?
18:15Ce qui est intéressant de voir,
18:16c'est que les Français
18:17ne sont pas opposés,
18:18contrairement à ce qu'on pourrait penser,
18:20à lutter
18:22contre le changement climatique.
18:2557 %, je crois,
18:26d'après certains sondages,
18:27sont favorables
18:28à ce qu'on fasse quelque chose.
18:29Mais c'est le faire quelque chose
18:31qui est important
18:32dans leur perception.
18:33Et la perception du faire,
18:35paradoxalement,
18:36ne se trouve pas
18:37au niveau de l'État
18:37et des partis politiques.
18:39Elle se retrouve beaucoup plus
18:40au niveau de leur commune,
18:41de leur municipalité.
18:43Si le maire prend des mesures,
18:44il y a des villages
18:45et des petites villes
18:45qui ont pris des mesures
18:46très en pointe
18:47et qui sont totalement soutenues
18:49par la population.
18:49Guillaume Farriol,
18:50justement,
18:50sur cette perception
18:51des Français,
18:52peut-être dans l'écologie
18:53au quotidien,
18:54vous qui sillonnez les routes
18:56avec vos reportages
18:56pour France Info.
18:57C'est vrai que ce qu'on peut dire,
18:58c'est que la préoccupation
18:59est toujours là.
19:00Néanmoins,
19:01elle est bien moindre
19:03si on compare
19:03avec les enquêtes d'opinion
19:04qui datent d'il y a deux,
19:06il y a trois ans
19:06de ce fameux été 2022.
19:08Vous vous en souvenez peut-être,
19:09cet été 2022,
19:10caniculaire,
19:11ces incendies dans le sud-ouest,
19:13la test de bus,
19:13les incendies jusqu'en Bretagne,
19:15dans les monts d'arrêt.
19:16Et là, c'est vrai
19:17qu'on avait atteint
19:18peut-être des sommets
19:20dans l'importance
19:22qu'accordaient les Français
19:24à la question environnementale.
19:26Et depuis,
19:26c'est vrai que ça a baissé.
19:28Il y a eu un moment climat très fort.
19:29Souvenez-vous de ces manifestations
19:30pour la jeunesse avant 2020
19:31avec Greta Thunberg.
19:32C'était des choses
19:32qui étaient très médiatisées
19:33et qui étaient quand même suivies.
19:35Et puis,
19:36guerre en Ukraine,
19:37inflation,
19:37et petit à petit,
19:38ce sont des choses qui,
19:39même si elles restent importantes
19:41dans l'esprit des Français,
19:42ne sont plus au premier plan.
19:44Et politiquement,
19:45sont passées au troisième,
19:47quatrième, cinquième,
19:48ça, je ne sais pas.
19:49Voilà,
19:49assez loin derrière
19:51dans l'ordre des priorités.
19:52Avec Sandra,
19:52est-ce que des événements
19:54comme les COP,
19:55justement,
19:55peuvent réactiver
19:56une sorte d'intérêt
19:56au moins français,
19:59si ce n'est mondial ?
20:00Je ne sais pas si les COP,
20:02parce que,
20:03comme on le disait,
20:04à chaque COP,
20:05il y a justement
20:06ce message un peu catastrophique,
20:08cette espèce
20:08de sonnette d'alarme
20:09qui est tirée.
20:10Et je pense que ça
20:11effraie davantage
20:13que ça ne dope,
20:16parce qu'on donne
20:17l'impression
20:17que c'est très difficile
20:19et que,
20:20de toute façon,
20:20on n'y arrivera pas.
20:21Et c'est vrai
20:22qu'en ce moment,
20:22en plus,
20:23parce que là,
20:24on parle du niveau local,
20:25mais au niveau international,
20:27les déclarations
20:27de Donald Trump,
20:28vous les avez rappelées
20:29en préambule,
20:30quand il dit
20:31que le réchauffement climatique
20:32est un canular,
20:34et il n'y a pas seulement
20:34que des mots,
20:35c'est ça qui est le drame,
20:37c'est qu'il y a
20:37un vrai travail de sape
20:38des Américains
20:39dans différentes instances.
20:42Récemment,
20:42il y a eu
20:43l'organisation maritime
20:45internationale...
20:46Oui,
20:46un accord pour décarboner
20:47le transport maritime
20:48qui a été saboté
20:49en tout cas.
20:50qui a été saboté
20:50par les Américains
20:51qui ont fait pression
20:52en l'OUSD
20:52sur des États
20:53pour qu'ils ne signent pas.
20:55Et ça,
20:56ça,
20:56c'était visible.
20:58Mais il y a plein
20:59d'actions invisibles
21:01qu'on ne voit pas,
21:03mais qui sont en cours
21:05et qui vont se produire.
21:05Avec le sentiment aussi,
21:06Alexandra,
21:07peut-être que la première fois
21:08quand Donald Trump,
21:09lors de son premier mandat,
21:10sort de l'accord de Paris,
21:11c'est une sorte de cataclysme
21:13un peu au niveau mondial
21:14et que maintenant,
21:14on s'est habitué,
21:16accoutumé en quelque sorte
21:17à cette politique
21:17anti-écologique.
21:19Souvenez-vous,
21:19à ce moment-là,
21:20il y a eu une espèce
21:21d'union internationale
21:23contre Donald Trump.
21:24Aujourd'hui,
21:25elle n'existe plus.
21:26Souvenez-vous,
21:26même Emmanuel Macron
21:27qui avait impressionné
21:28tout le monde en anglais.
21:30Il avait pris
21:30le chef de file
21:32de la lutte climatique
21:35contre Donald Trump.
21:36Mais c'est fini tout ça.
21:37Et donc,
21:38c'est pour ça
21:39qu'il y a un énorme boulot à faire.
21:41Mais en effet,
21:41il ne faut pas désespérer
21:43non plus.
21:43Parce que comme il a été dit,
21:46on a quand même
21:46la trajectoire
21:47qui, il y a 10 ans,
21:48était,
21:49on parlait de 4 degrés.
21:50Maintenant,
21:51c'est quand même,
21:52ça a considérablement baissé.
21:53Enfin, considérablement,
21:54ça a baissé.
21:55Ce n'est pas encore ça.
21:56Mais c'est possible.
21:57Donc,
21:57c'est ça qu'il faut dire.
21:58qu'il faut dire.
21:59Alexandra,
21:59à raison de dire,
22:01il ne faut pas désespérer.
22:02Et ne pas oublier non plus
22:03pour les Etats-Unis
22:03que c'est un Etat fédéral.
22:05C'est-à-dire qu'il y a
22:06beaucoup d'Etats
22:07qui continuent
22:08à agir
22:09pour s'adapter,
22:12pour prendre des mesures
22:13pour l'environnement
22:14et pour le climat.
22:15Donc ça,
22:15c'est plutôt...
22:16Et je voulais juste
22:16apporter une précision
22:17tout à l'heure
22:17sur les panneaux solaires.
22:20La France,
22:20enfin l'Europe,
22:21peut encore revenir
22:21dans la course
22:22grâce notamment
22:22aux travaux
22:23qui sont conduits
22:23par le CEA.
22:25à condition aussi
22:27de savoir protéger
22:28aussi l'industrie européenne.
22:30Marine Brault,
22:31toujours avec nous en ligne.
22:32Vous avez travaillé
22:33à l'époque
22:33comme conseillère écologie
22:35aux côtés
22:35d'Emmanuel Macron
22:36et puis d'Elisabeth Borne
22:37quand elle était
22:37Première ministre
22:39ces dernières années.
22:40Il ne vous écoutait pas
22:41ou trop peu
22:42sur les questions écologiques ?
22:45Alors,
22:46si on reprend
22:47depuis l'accord de Paris
22:49depuis 10 ans,
22:50la France a baissé
22:51ses émissions
22:52de 20% quand même.
22:53En 10 ans,
22:54c'est la plus grosse baisse
22:56qu'on ait connue
22:56et avec une accélération
22:58significative
22:59sous les mandats
23:00d'Emmanuel Macron.
23:01Donc,
23:01qui sait,
23:02peut-être qu'il m'a quand même
23:02écouté un petit peu.
23:04Mais blague à part,
23:06j'entendais vos invités
23:07qui parlaient du fait
23:07qu'aujourd'hui,
23:09il y avait des résistances aussi
23:11et que le sujet climatique
23:13était un peu...
23:15Marine Brault,
23:17est-ce que vous êtes toujours
23:17avec nous ?
23:19Il y a quelque chose
23:20qui est très...
23:20On l'entend.
23:21Liaison difficile avec vous,
23:23Marine Brault,
23:23Guillaume Farriol,
23:24peut-être,
23:25justement.
23:25Je ne sais pas
23:26où est-ce qu'elle veut
23:26en venir.
23:28Je vous laisse reprendre.
23:29Moi, c'est Rachel
23:30et la Val-Carsel.
23:31Vous disiez tout à l'heure
23:31que la priorité environnementale
23:34avait baissé,
23:35mais effectivement,
23:36il y a quand même
23:36aujourd'hui
23:37des partis politiques
23:38qui sont les alliés
23:39de Donald Trump
23:40qu'il n'avait pas forcément
23:41dans son premier mandat.
23:43Cette fameuse
23:43internationale réactionnaire,
23:44c'est aussi une internationale
23:45climato-sceptique.
23:47le Rassemblement national,
23:50c'est le cas,
23:50mais il a des partis frères
23:51en Europe
23:52qui sont encore bien pires
23:53que lui,
23:54qui ont vraiment
23:55au cœur
23:56de leurs préoccupations
23:57des politiques
23:58anti-écolo,
24:00extrêmement pro-voiture,
24:02extrêmement pro-étalement urbain,
24:04etc.
24:05Ça, c'est aujourd'hui
24:06une partie
24:07de la réalité
24:07du paysage politique européen.
24:11Et on disait d'ailleurs,
24:12Guillaume Farriol,
24:12on l'évoquait tout à l'heure,
24:13l'Europe qui n'est pas rivée
24:14les mains vides
24:14à Belém au Brésil,
24:16mais ça a été difficile
24:16d'arracher cet accord
24:17juste avant justement
24:19cette COP30.
24:19Oui, ça a été difficile
24:20même si on est arrivé
24:21à un accord ambitieux,
24:24moins 90% me semble-t-il,
24:25d'objectif de baisse
24:26des émissions de gaz
24:27à effet de serre
24:27en 2040.
24:30Donc non,
24:30mais il ne faut pas dire
24:31que l'Europe
24:32ne fait pas des efforts,
24:33mais on parlait
24:34de la France aussi
24:35qui a fait des efforts,
24:36c'est vrai,
24:36mais en ce moment,
24:38c'est un peu en train
24:38de déraper les baisses
24:39des émissions de gaz
24:40à effet de serre.
24:40Cette année,
24:41elle s'annonce
24:42comme extrêmement faible,
24:44peut-être moins 0,8%
24:45me semble-t-il,
24:46alors qu'il faudrait faire
24:46beaucoup plus
24:46pour tenir nos engagements
24:48européens.
24:49Donc nous,
24:50vu d'Europe,
24:51c'est bien de mener
24:53peut-être dans les paroles
24:55la bataille climatique.
24:57Il faut aussi que
24:58dans les chiffres,
24:59et c'est ce que disent
24:59les ONG,
25:00ça se concrétise
25:01par les actions.
25:02Joindre les actes
25:02à la parole.
25:03Voilà.
25:03Pas la parole aux actes.
25:04Juste un petit mot
25:06pour dire loin de la France.
25:08Tous les pays en développement,
25:09eux,
25:10ne comprennent pas non plus
25:11pourquoi on voudrait
25:12les réfréner
25:13quand ils ont du pétrole,
25:14quand ils ont des gisements
25:15de gaz.
25:15Parce qu'ils disent
25:16vous nous avez pollués,
25:17vous êtes à l'origine
25:17de cette pollution internationale
25:20et environnementale.
25:21Donc nous,
25:22nous voulons,
25:22alors on a essayé
25:23de construire des fonds
25:24pour compenser
25:25et leur offrir
25:27d'autres politiques,
25:28mais personne n'abonde
25:28ces fonds.
25:29On promet,
25:29comme à chaque COP,
25:30des milliards
25:31et des millions,
25:32et en fait,
25:32n'arrive en bout de COP
25:33que quelques dizaines
25:34de milliers.
25:35La COP 30
25:36qui s'est ouverte
25:36donc aujourd'hui
25:37à Belhem,
25:38au Brésil.
25:38Merci Guillaume Farriol
25:39d'avoir été avec nous
25:40ce soir dans
25:41Les Informés,
25:42journaliste à France Info,
25:43spécialiste des questions
25:44d'environnement.
25:45Vos reportages
25:45tout récents
25:46sur le Brésil
25:46à retrouver
25:47sur le site
25:48et l'appli France Info.
25:49Merci aussi
25:50à Marine Brault,
25:51spécialiste des questions
25:52de transition écologique.
25:53Je rappelle
25:53le titre de votre livre
25:55qui aurait pu prédire
25:56les leçons
25:57de 10 ans
25:58de politiques écologiques
25:59depuis l'accord
26:00de Paris.
26:01Les Informés
26:02continuent
26:03dans un instant
26:03la seconde partie.
26:04après l'info
26:05il est 20h30.
26:1120h30
26:11sur France Info
26:12Emmanuel Langlois.
26:13Il aura passé
26:13près de trois semaines
26:15derrière les barreaux.
26:16Nicolas Sarkozy
26:16est sorti de prison
26:17ce lundi après-midi
26:1820 jours donc
26:19après sa condamnation
26:21avec effet immédiat
26:22dans l'affaire
26:22du financement libyen
26:24de sa campagne présidentielle.
26:25Il lui est notamment
26:26interdit d'entrer
26:27en contact
26:28avec de hauts
26:29responsables judiciaires
26:30comme l'actuel garde
26:31des Sceaux
26:32Gérald Darmanin
26:33ainsi que des responsables
26:35libyens.
26:36Le droit
26:36a été appliqué
26:37la vérité triomphera
26:39réagit sur X
26:40Nicolas Sarkozy
26:41en attendant son procès
26:42en appel
26:43qui doit se dérouler
26:44lors de la deuxième
26:45quinzaine du mois
26:46de mars prochain.
26:47Un homme de 38 ans
26:49de nationalité tunisienne
26:50condamné ce lundi
26:51par le tribunal
26:52correctionnel de Maux
26:53en Seine-et-Marne
26:54condamné à 10 ans
26:55de prison ferme
26:56il était jugé
26:57pour avoir percuté
26:58un policier
26:58en août dernier
26:59lors d'un refus
27:00d'obtempérer
27:01près de Maux.
27:02Le fonctionnaire
27:03avait été hospitalisé
27:04pendant 15 jours
27:05et puis cette explosion
27:07dans une agence
27:08d'assurance
27:09de Montluçon
27:09dans l'allié
27:10une personne
27:10a été légèrement
27:12blessée aux mains
27:12la police judiciaire
27:13est saisie de l'enquête
27:14annonce le procureur
27:15d'après le maire
27:16de Montluçon
27:17c'est un obus
27:18placé dans une boîte aux lettres
27:19qui a explosé
27:205 nouveaux foyers
27:225 nouveaux foyers
27:22de grippes aviaires
27:23hautement pathogènes
27:24confirmés ces derniers jours
27:26dans des élevages
27:26de canards
27:27de Vendée
27:27en moins d'un mois
27:28ce sont 9 foyers
27:29qui ont ainsi été confirmés
27:31dans le département
27:32avec un risque
27:33d'introduction du virus
27:34dans les élevages
27:35de volailles
27:35très élevés
27:36insiste ce soir
27:37la préfecture
27:39de Vendée
27:40à l'étranger
27:41un millier de vols
27:42encore annulés
27:43aujourd'hui
27:43aux Etats-Unis
27:44en raison du fameux
27:45shutdown
27:45l'état fédéral
27:46ne pouvant payer
27:47le salaire
27:48des contrôleurs aériens
27:49Donald Trump
27:50les menace d'ailleurs
27:51de sabrer
27:52leur future paye
27:53de celles et ceux
27:53qui ne se présentent pas
27:55au travail
27:56après plus de 40 jours
27:57de paralysie budgétaire
27:58un record
27:59les Etats-Unis
28:00entrevoient toutefois
28:01ce soir une issue
28:02après un accord passé
28:03au Sénat
28:04entre la majorité républicaine
28:06et quelques élus
28:07démocrates modérés
28:08et puis le téléshopping
28:10c'est bientôt terminé
28:11la dernière émission
28:12sera diffusée
28:12le 31 décembre
28:14TF1 avait été
28:14la première chaîne
28:16en France
28:16à lancer ce concept
28:17de téléachat
28:18en 87
28:18sous l'impulsion
28:20notamment de Pierre Belmar
28:21qui avait rencontré
28:21le créateur
28:22d'une émission américaine
28:23de ce genre
28:23alors inconnue
28:24dans l'hexagone
28:2538 ans plus tard
28:26l'audience du programme
28:27décline
28:28face notamment
28:29à l'essor
28:30du e-commerce
28:31et se terminera donc
28:32d'ici quelques jours
28:33France Info
28:3620h21h
28:38France Info
28:40les informés
28:41Victor Maté
28:42avec ce soir
28:43Alexandre Aschfardbo
28:44directrice adjointe
28:46de la rédaction
28:46de Libération
28:48Patrice Moyon
28:49éditorialiste
28:50à Ouest France
28:51Patricia Allémonière
28:52grand reporter
28:52et spécialiste
28:53des questions internationales
28:55et Rachel Gara
28:56Valcarcel
28:56journaliste politique
28:58et autrice
28:58de la newsletter
28:59Le droit a été appliqué
29:02la vérité triomphera
29:04Voilà les mots
29:04de Nicolas Sarkozy
29:05ce soir sur le réseau social
29:07X
29:07l'ancien chef de l'Etat
29:08qui s'exprime
29:09après sa sortie de prison
29:10de la santé
29:11à Paris
29:12libéré après trois semaines
29:14d'incarcération
29:15la cour d'appel
29:16a en effet
29:16accédé à la demande
29:18de mise en liberté
29:18de l'ancien président
29:20réaction sur France Info
29:21tout à l'heure
29:21de Franck Louvry
29:22ancien conseiller
29:23en communication
29:24de Nicolas Sarkozy
29:25C'est beaucoup de soulagement
29:26pour lui
29:27pour ses proches
29:28bien évidemment
29:2820 jours incarcérés
29:30alors qu'il est présumé innocent
29:31vous imaginez
29:32le poids
29:33la charge
29:34et la difficulté
29:35maintenant
29:36la question se pose
29:37tout ça pour ça
29:38parce que c'est vrai
29:39que 20 jours
29:39peut-être que cette décision
29:41aurait pu être prise
29:42en évitant l'incarcération
29:44et ça c'est quand même
29:45une question qui se pose
29:46aujourd'hui
29:47Alexandre Schwarzbrod
29:48tout ça pour ça
29:49comme le dit Franck Louvrier
29:50ou est-ce que le droit
29:51a été respecté finalement
29:52à toutes les étapes
29:53de la procédure jusqu'ici
29:54Oui
29:54il faut arrêter
29:55avec la victimisation
29:56de Nicolas Sarkozy
29:57parce qu'on n'arrête pas
29:58de parler de sa souffrance
30:00le cauchemar
30:00mais on parle pas
30:02le cauchemar
30:03ce sont ses mots
30:03à lui
30:04bien sûr
30:04c'est lui
30:05qui parle de cauchemar
30:07je pense que bientôt
30:08on va avoir droit
30:09à un livre
30:09qui va raconter tout ça
30:11par le menu
30:11mais du coup
30:15ça occulte
30:16les raisons
30:17pour lesquelles
30:18Nicolas Sarkozy
30:19est en prison
30:20c'est pas du tout
30:21ni pour s'amuser
30:21ni parce qu'on l'a pris
30:23comme tête de turc
30:24non
30:24c'est parce que
30:25cet homme
30:26tout ancien président
30:27de la république
30:28qu'il soit
30:29a été condamné
30:30pour association
30:31de malfaiteurs
30:315 ans de prison ferme
30:32on le rappelle
30:33et cette fameuse
30:34exécution provisoire
30:35et s'il a été mis en prison
30:38c'est parce qu'il y avait
30:39la peur
30:39qu'il puisse se concerter
30:41avec d'autres
30:42et faire pression
30:44sur d'autres
30:45et d'ailleurs
30:46on a bien vu
30:46que c'était plus
30:48que limite
30:49la visite
30:50de Gérald Darmanin
30:51la visite
30:52que lui a rendue
30:53Gérald Darmanin
30:53en prison
30:54puisque là
30:55dans l'arrêt rendu
30:56aujourd'hui
30:57il est bien précisé
30:58qu'il y a interdiction
30:59de voir Gérald Darmanin
31:00donc on voit bien
31:01quand même
31:01qu'il y avait
31:03danger
31:03qu'il puisse discuter
31:05faire pression
31:06voilà
31:07donc là
31:07moi je trouve ça bien
31:08qu'il ait
31:08c'est bien
31:10qu'il ait été libéré
31:11voilà
31:12ça montre aussi
31:13que contrairement
31:14à ce que beaucoup
31:15ont clamé
31:16il n'y a pas d'acharnement
31:17contre Nicolas Sarkozy
31:18puisque ça y est
31:19il est libéré
31:20donc le droit
31:21a été respecté
31:22et il faut continuer
31:23mais toute
31:25cette mise en scène
31:26ce storytelling
31:27du clan Sarkozy
31:28sur
31:29sur
31:30cet épisode
31:31est vraiment
31:32un côté
31:33très
31:34fatigant
31:35Rachel
31:36sur cette interdiction
31:37d'entrer en contact
31:39avec le garde des Sceaux
31:39Gérald Darmanin
31:40donc le ministre de la Justice
31:41cette mesure
31:42est-ce qu'elle vous surprend ?
31:44Oui
31:44elle me surprend
31:45parce que je crois
31:46que c'est la première fois
31:46qu'une telle mesure
31:48est décrétée
31:49j'ai l'impression
31:50que c'est presque
31:51plus une punition
31:52pour Gérald Darmanin
31:53que pour Nicolas Sarkozy
31:55et lui-même
31:55mais pour revenir
31:56sur ce que disait
31:57Alexandre
31:57on rappelle
31:57qu'il était allé rendre visite
31:59à Nicolas Sarkozy
32:00pendant sa détention
32:01en marguant
32:01de mesures de sécurité
32:03en disant
32:03je vais m'assurer
32:04en gros
32:04que tout se passe bien
32:05pour lui
32:05Aucun lien
32:06avec la proximité
32:07de Gérald Darmanin
32:08avec l'ancien président
32:09de la République
32:09sans aucun doute
32:10non seulement
32:11la loi a été appliquée
32:12mais dans ce cas-là
32:13elle a quand même
32:14été appliquée
32:14rapidement
32:15d'habitude
32:16quand vous êtes
32:17en prison
32:19entre la première instance
32:22et l'appel
32:22la décision
32:24elle met un petit peu
32:24plus de temps
32:25à arriver
32:25donc la vérité
32:27c'est qu'il y a plutôt
32:27un traitement de faveur
32:29pour Nicolas Sarkozy
32:30et franchement
32:31dans la réaction
32:32de Franck Louvrier
32:33mais d'autres soutiens
32:34de Nicolas Sarkozy
32:35il y a quelque chose
32:36d'indécent
32:36on a l'impression
32:37qu'il revient
32:37d'une prise d'otage
32:38c'est quand même
32:40assez grave
32:40je veux bien croire
32:44que la prison
32:44c'est vraiment pas
32:45le paradis
32:46tant mieux pour lui
32:48s'il en sort
32:49très bien
32:49mais un petit peu
32:52de décence
32:52ne nuirait pas
32:54heureusement
32:55on nous a épargné
32:56tout le cirque
32:57de son entrée en prison
32:58il y a 20 jours
33:00donc
33:0021 jours
33:01mais effectivement
33:02maintenant
33:02on est quand même
33:03dans la peur
33:03de l'arrivée
33:04de ce bouquin
33:05et de cette tournée
33:05médiatique
33:06pour nous raconter
33:06ces 20 jours
33:07d'enfer
33:07indécence
33:08Patrice Moyon
33:09vous repreneriez
33:10ces termes
33:11indécence
33:12indécence de quoi
33:13indécence de quoi
33:15c'est ce que disait
33:16Rachel Garamal-Carsel
33:17sur la réaction
33:18des soutiens
33:19aujourd'hui
33:19moi je trouve
33:20ils font leur travail
33:23ils soutiennent
33:24Nicolas Sarkozy
33:25après la justice
33:26comme l'a dit
33:26Alexandra Schwartz
33:28elle s'est appuyée
33:30sur des faits
33:31là maintenant
33:33il est en appel
33:34donc il va pouvoir
33:35bénéficier à nouveau
33:36de la présomption
33:37d'innocence
33:38mais même si c'est
33:39une épreuve
33:40pour un ancien chef
33:41d'état
33:42d'aller en prison
33:42moi je pense
33:43qu'il faut rendre
33:44grâce au fait
33:45d'être dans un état
33:46de droit aujourd'hui
33:47et je pense que
33:47ce qui est le plus grave
33:48aujourd'hui
33:49c'est les attaques
33:50systématiques
33:51aujourd'hui
33:52contre l'état de droit
33:53et de la part
33:54de hauts responsables
33:56politiques
33:56je pense que ça
33:57ça fragilise la démocratie
33:58ça veut dire
33:59aujourd'hui
33:59Patricia Lémonière
34:00que sa libération
34:01à Nicolas Sarkozy
34:02comme son incarcération
34:03finalement il y a trois semaines
34:04elle témoigne de la bonne santé
34:06de notre démocratie
34:06alors en tout cas
34:08les français
34:08l'estiment
34:09puisqu'une majorité
34:11quand même de français
34:12n'a pas remis en question
34:13cette décision de justice
34:14elle a plutôt comprise
34:15d'après les différents sondages
34:17qui ont pu être effectués
34:18sur cette question
34:19c'était globalement compris
34:21par la population française
34:22mais je partage totalement
34:23l'idée que ce procès
34:26et cette séquence judiciaire
34:30qui vient de se passer là
34:31est très lourde pour la justice
34:34parce qu'elle accentue
34:36une fracture
34:37qui est entre la population
34:38française et les juges
34:39les juges sont déjà
34:40très mal appréciés
34:41par les français
34:43la justice est décriée
34:44et on n'a pas besoin
34:45des hommes politiques
34:46on n'a pas besoin
34:48que les hommes politiques
34:49tirent sur la justice
34:50on a un système judiciaire
34:51il faut le respecter
34:53il faut garder le silence
34:54quand il y a des décisions
34:55de justice qui sont prises
34:56on peut avoir des gestes
34:58des paroles d'amitié
34:59pour Nicolas Sarkozy
35:00si on s'est en ami
35:01mais qu'on ne mette pas
35:02en cause
35:03les décisions de justice
35:04ça je veux dire
35:05la séparation finalement
35:08entre le pouvoir judiciaire
35:09et le pouvoir politique
35:11en quelque sens
35:11je trouve
35:12est sauré cornée
35:13de cette séquence
35:13et j'ai peur que ça laisse
35:15des traces
35:15Rachel ?
35:16Oui
35:17bien sûr que les amis
35:18de Nicolas Sarkozy
35:19ont le droit
35:20de le soutenir
35:21mais sauf que eux
35:22ils ont accès aux médias
35:24à longueur de journée
35:25quelqu'un qui part en prison
35:27après une comparution immédiate
35:28à Bobigny
35:29ses amis
35:29ils n'auront pas accès aux médias
35:31pour dire qu'il y a
35:31une injustice
35:32qui est faite à cette personne
35:34c'est ça je trouve
35:35c'est ça je trouve
35:36qui est indécent
35:37et pour répondre
35:37à votre question précédente
35:39je dirais quand même
35:40plutôt que
35:40dans un contexte
35:41où notre démocratie
35:42fonctionne vraiment
35:43pas bien du tout
35:44effectivement
35:45ce qui s'est passé là
35:47c'est plutôt un signal
35:49que tout n'est pas acheté
35:50et pour redire un mot aussi
35:51de cette interdiction
35:53de rencontrer
35:54ou d'entrer en contact
35:55avec Gérald Darmanin
35:56pour Nicolas Sarkozy
35:58c'est un camouflet
35:58pour le ministre de la Justice
36:01en quelque sorte
36:01on sait que cette visite
36:02elle avait hérité
36:03magistrat et avocat
36:04c'est un camouflet
36:05parce qu'en plus
36:06je crois que dans la décision
36:07qui est rendue
36:08sont utilisés
36:09les mots même
36:09qu'avait utilisé Rémi Hetz
36:11qui avait critiqué
36:13lui-même
36:14c'est l'un des plus hauts
36:15magistrats français
36:16qui avait critiqué
36:17la visite de Gérald Darmanin
36:19à Nicolas Sarkozy
36:20parlant de risque
36:20pour l'indépendance
36:21justement
36:21de la magistrature
36:22de fait
36:23il y a effectivement
36:24à mon avis
36:25plus un camouflet
36:26pour Gérald Darmanin
36:27que pour Nicolas Sarkozy
36:29qui effectivement
36:30s'il a besoin
36:31de parler à Gérald Darmanin
36:32trouvera bien
36:33les intermédiaires
36:34dont il a besoin
36:35on a beaucoup entendu dire
36:36avec Sandra Schwarzbrot
36:37que Nicolas Sarkozy
36:38était injusticiable
36:39comme les autres
36:40est-ce qu'il était
36:40un détenu comme les autres
36:41est-ce que c'est un citoyen
36:42comme les autres
36:43est-ce que c'est un citoyen
36:45comme les autres
36:46on voit dans le traitement
36:48qui a pu être fait
36:49dans toute cette affaire
36:49simplement
36:51voilà
36:51on voulait dire
36:52c'est yaourt
36:53c'est le balai
36:55ça relance ce débat
36:59finalement
37:00sur le traitement
37:01on a vu
37:02qu'il avait quand même
37:03eu quelques
37:04quelques
37:05qu'il avait eu
37:06quelques égards
37:06vis-à-vis de Nicolas Sarkozy
37:08puisqu'il était seul
37:09dans sa cellule
37:10il n'y avait pas de
37:11il n'a pas eu
37:12il n'a pas côtoyé
37:14d'autres
37:14quand il sortait
37:15en promenade
37:16il était seul
37:17donc on a eu
37:18quand même
37:19quelques égards
37:20pour Nicolas Sarkozy
37:21ce qui est normal
37:21et ce qui me paraît
37:23moi aussi normal
37:24parce que c'est vrai
37:25que c'est un ancien
37:26chef de l'État
37:26oui c'est vrai
37:28qu'il a remercié
37:29tout le personnel
37:30pénitentiaire
37:31et bon
37:32ça c'est normal
37:33c'est quand même
37:33un ancien chef de l'État
37:35et puis une question
37:35de sécurité
37:36et puis une question
37:37de sécurité
37:37on a bien vu d'ailleurs
37:38qu'il y avait une cellule
37:39qui a été octroyée
37:41à ces gardes du corps
37:42qui ont dû quand même
37:43l'avoir un peu mauvaise
37:44de se retrouver
37:44de se retrouver en cellule
37:46avec Nicolas Sarkozy
37:49enfin
37:49pour protéger Nicolas Sarkozy
37:50donc
37:51non mais
37:51moi je pense que les choses
37:53ont été faites
37:53correctement
37:54et
37:55que ce soit
37:56au niveau du droit
37:57au niveau
37:58des quelques égards
37:59qu'il fallait quand même
38:00avoir pour un ancien
38:01chef de l'État
38:02et
38:02maintenant
38:03voilà
38:03il faut
38:04ça montre
38:05et je trouve que la justice
38:06s'en sort plutôt bien
38:07et la démocratie
38:09en France
38:10plutôt bien
38:11et donc maintenant
38:12ce serait bien
38:13que les hommes
38:14et les femmes politiques
38:15rebaissent un peu le temps
38:16je crois qu'il y a aussi
38:17en toile de fond
38:18il y a aussi
38:18les problèmes
38:19de Marine Le Pen
38:20il y a ça aussi
38:21qu'il faut garder en tête
38:23parce qu'elle-même
38:25elle-même
38:25est sous le coup
38:27quand même
38:27d'une
38:28d'accusation
38:29très grave
38:30et donc
38:30on n'en a pas fini
38:32en tout cas
38:33on appelle
38:34la chef de file
38:35des députés
38:35RN
38:36au mois de janvier
38:37Patrice Moyon
38:37oui
38:38et le traitement
38:39dont il a bénéficié
38:40en prison
38:41était justifié
38:42quand on se souvient
38:43de l'accueil
38:43qui lui a été fait
38:44par les autres prisonniers
38:45donc c'était aussi
38:46des mesures de sécurité
38:48qui étaient justifiées
38:49Rachel
38:50oui
38:52pour rebondir
38:52sur ce que disait
38:53Alexandra
38:55évidemment
38:56la justice
38:57a bien fait son travail
38:58mais ajouter une chose
38:59peut-être
38:59parce que là
39:00effectivement
39:00on est plutôt d'accord
39:01autour de cette table
39:02mais c'est vrai
39:03qu'il y a peut-être
39:03un sujet sur
39:04la prise de parole
39:06des magistrats
39:07dans les médias
39:07pour faire la pédagogie
39:09de la décision
39:09c'est vrai
39:11qu'il y a
39:11comment dire
39:12un relais des audiences
39:13qui s'est plutôt
39:14peu fait
39:14enfin
39:15fait surtout
39:16dans certains médias
39:17mais pas dans tous
39:17qui a pu créer
39:18une incompréhension
39:19sur la décision
39:21à la fin
39:23du procès
39:24mais
39:25effectivement
39:26peut-être
39:26je crois que c'est
39:27Fabrice Harfi
39:27qui le dit beaucoup
39:28qu'à un moment donné
39:29les magistrats
39:31vont être obligés
39:32de sortir
39:33un tout petit peu
39:33de leur réserve
39:34pour faire la pédagogie
39:35de leur décision
39:36peut-être que là
39:37il y a un point
39:38peut-être à travailler
39:39il faut dire aussi
39:40que le procès
39:41a été quand même
39:42relativement peu couvert
39:43et là aussi
39:45c'est notre profession
39:46qu'il faut peut-être
39:46interroger
39:47qui n'a pas couvert
39:48ce procès
39:49à sa juste valeur
39:50et on pense
39:52que le prochain procès
39:53le procès en appel
39:53là pour le coup
39:54en mars
39:56va être couvert
39:57et on pourra
39:58peut-être comprendre
39:59aussi parce que
40:00les français
40:00n'ont pas été informés
40:01sur le fond
40:02de l'affaire
40:03de cette affaire
40:04libyenne
40:04largement
40:06par les médias
40:06et on sait que
40:07Nicolas Sarkozy
40:08a été invité
40:08c'est le protocole
40:09demain aux commémorations
40:10du 11 novembre
40:12il n'y s'y rendra pas
40:14nous dit
40:15son entourage
40:16comment on interprète ça
40:17Rachel Garaval
40:18car c'était impossible
40:19pour lui de s'y rendre
40:20au lendemain de sa libération
40:21c'est peut-être permettre
40:21à Gérald Darmanin
40:22de pouvoir lui
40:22s'y rendre
40:23éventuellement
40:24non oui
40:25ça aurait été
40:26on n'imaginait pas
40:27l'image
40:28de Nicolas Sarkozy
40:29libéré de prison
40:30au côté d'Emmanuel Macron
40:31je pense que c'est
40:31une difficulté aussi
40:32pour le président
40:33de la république
40:34dont on aurait calculé
40:36le nombre de secondes
40:37qu'il passe à saluer
40:37l'ancien président
40:39de la république
40:39donc non
40:41je pense que c'est bien
40:41pour tout le monde
40:42qu'il ne s'y rende pas
40:43encore un mot
40:44sur ce sujet
40:45Alexandra
40:46Patricia
40:47je veux dire
40:48on met tout ça
40:49par rapport à
40:51Gérald Darmanin
40:51mais dans les procès
40:52où il était
40:53à côté
40:54de co-accusé
40:56avec lequel
40:56il n'avait pas le droit
40:57non plus
40:58en théorie
40:58de s'entretenir
40:59ils se sont côtoyés
40:59en permanence
41:00non là c'est peut-être
41:01aussi simplement
41:02sa décision
41:02il est peut-être fatigué
41:03il faut peut-être
41:04ne pas s'exposer
41:05enfin ne pas s'exposer
41:07dans la mesure où
41:07il sait qu'il ne pourra
41:08pas s'exprimer
41:08non plus
41:09en tout cas je trouve ça
41:10bien
41:10qu'il soit sorti
41:12de façon beaucoup plus
41:13discrète
41:14qu'il reste discrète
41:15que
41:15franchement
41:17la façon dont il était
41:18allé en prison
41:19avec cette mise en scène
41:20de cette longue descente
41:22de son domicile
41:23vers la voiture
41:24qu'il devait l'emmener
41:24en prison
41:25avec sa femme
41:26ses fils
41:27etc
41:27je trouve que c'était
41:28vraiment
41:28c'était vraiment
41:29vous avez dit indécent
41:31c'est vraiment ça
41:32et là je crois
41:33quelqu'un a compris
41:35dans son entourage
41:36et donc
41:36je trouve que ça
41:37c'est plutôt bien
41:38c'est plutôt bien
41:39pour tout le monde
41:39qu'il soit sorti
41:40de façon discrète
41:41comment vous l'expliquez
41:42cette discrétion
41:43par le fait qu'il y ait
41:44aussi ce procès
41:45en appel à venir
41:46oui je pense que là
41:47puis voilà
41:48je pense que certains
41:50autour de lui
41:50ont dû comprendre
41:51que c'était
41:52contre-productif
41:54d'en faire des caisses
41:56et qu'il valait mieux
41:56rester discret
41:57encore une fois
41:58je pense qu'il ne faut pas
41:59se leurrer
42:00cette discrétion
42:00ne durera pas
42:01c'est à dire
42:03non mais il y aura
42:04c'est évident
42:06qu'il y aura
42:07un médium
42:08par lequel
42:09le prêt de l'ancien
42:09président de la république
42:10s'exprimer
42:10pour parler
42:11de ces 20 journées
42:12
42:13que ce soit un livre
42:14une tournée médiatique
42:15une interview dans la presse
42:16il y aura quelque chose
42:18je ne sais pas quand
42:19mais il y aura quelque chose
42:19on en a déjà eu
42:20quelques éléments
42:21dans sa relation
42:23et dans ses réponses
42:24au juge
42:24où il insistait
42:25pratiquement sur la dureté
42:27de sa détention
42:28et ce qu'il avait découvert
42:30en quelque sorte
42:31donc on est presque
42:32dans la pré-vente
42:33du livre
42:33et puis sur les réseaux sociaux
42:35il y avait quand même
42:36une vidéo des équipes
42:37de Nicolas Sarkozy
42:38qui mettait en scène
42:38les sacs de courrier
42:39reçus par l'ancien président
42:42de la république
42:42des centaines de courriers
42:43par jour
42:44des cadeaux
42:44etc
42:45qu'a reçu Nicolas Sarkozy
42:47pendant ces trois semaines
42:48de détention
42:50on rappelle donc
42:50que la date
42:51de son procès
42:52elle sera connue
42:53dans les prochains jours
42:55ce sera au mois de mars
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