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Pierre de Vilno reçoit Franz-Olivier Giesbert, journaliste et écrivain, dans #LeGrandRDV, en partenariat avec Europe 1 et Les Echos
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00:00Bonjour, bonjour à tous, bienvenue au Grand Rendez-Vous Europe 1, c'est News Les Echos.
00:03Bonjour François-Olivier Gisbert.
00:05Bonjour Pierre Devineau.
00:06C'est votre Grand Rendez-Vous ce dimanche, vous êtes journaliste, écrivain.
00:09Votre voyage dans la France d'avant chez Gallimard complète votre série sur la Vème République.
00:15Une République qui s'essouffle et qui subit très fortement, publiquement, sans crainte ni scrupule,
00:21les actes de lentrisme islamiste par des individus plus ou moins endoctrinés,
00:26par des militants politiques qui y voient un terreau électoral.
00:28La France a changé, vous le constatez, et vous voudriez que cela rechange dans l'autre sens
00:34et que la civilisation française ne tombe pas, on va en parler.
00:38Et puis deuxième grande partie de notre entretien, si vous le voulez bien,
00:41quel modèle social et économique veut-on pour les prochaines décennies ?
00:45Les derniers budgets proposés démontrent la vacuité des propositions,
00:49y compris le dernier budget adopté par l'Assemblée.
00:52Aucune réforme structurelle, aucune remise en cause.
00:54Tout ce qu'on trouve à faire, c'est de confisquer l'argent, et pas seulement celui des milliardaires.
00:59Est-on arrivé au terme d'un cycle de condratiefs ?
01:02Vous le citez dans le livre.
01:04Et si oui, que faire pour avancer ?
01:06Enfin, vous êtes un grand nostalgique de la chanson française,
01:09celle de Johnny, de Sardou, de Goldman,
01:12mais aussi des films de Melville, de Sautet, de Truffaut.
01:14Truffaut, retrouver une culture française, celle qui, à l'époque, rayonnait dans le monde.
01:19On en touchera un mot.
01:20Et pour vous interroger ce matin, Stéphane Dupont, Deséchos.
01:22Bonjour Stéphane.
01:23Bonjour.
01:23Et Mathieu Bocoté.
01:24Bonjour Mathieu.
01:25Bonjour.
01:26Plusieurs actes et plusieurs faits ces derniers jours que je cite en vrac,
01:30cher François-Olivier Gisbert.
01:31Les fumigènes à la Philharmonie, allumées par des militants pro-palestiniens.
01:35Trois femmes, on l'a vu dans le flash d'information,
01:38mises en examen écrué pour en projeter un attentat djihadiste contre une salle de spectacle.
01:42La question de la polygamie, soumise peut-être à la Cour européenne des droits de l'homme
01:46par un réfugié turc aux Pays-Bas.
01:48L'islamisation récente d'un habitant d'Oléron qui voulait tuer des gens au nom d'Allah.
01:53La clé USB retrouvée dans la cellule de Salah Abdeslam.
01:57Les fillettes voilées à l'Assemblée nationale.
01:59Tout ça, ce sont quelques faits, mais ce n'est pas nouveau car,
02:02et vous le dites dans le livre, dès 1945,
02:05le général de Gaulle, au nez creux, avait donné des instructions aux gardes des Sceaux,
02:08Pierre-Henri Tedgen, pour limiter l'afflux des Méditerranéens et des Orientaux,
02:13car pour faire simple, l'islam n'était pas soluble dans la République française.
02:17La grande question, c'est qu'est-ce qu'on a fait pendant toutes ces années ?
02:20Pourquoi cette inertie ?
02:21Le général de Gaulle, il voulait une immigration,
02:25parce qu'il était conçu qu'il fallait une immigration,
02:26mais une immigration choisie, contrôlée, et puis diverse.
02:30Voilà, c'est ça.
02:31Et ce qui se passe aujourd'hui, c'est qu'on ne contrôle absolument plus rien.
02:34Et si vous me permettez de prendre un peu de recul,
02:36il y a un livre important, même génial,
02:40qui est sorti en 1996,
02:42c'était Le choc des civilisations de Samuel Huntington,
02:45qui était un universitaire américain, un peu ironique comme ça,
02:50qui était sérieux, très sérieux,
02:53mais il a eu une espèce de vision dans les années 90,
02:56quand il a eu la guerre en Bosnie,
02:58avec la Turquie, l'Iran, l'Arabie Saoudite,
03:02donc pays musulmans,
03:03qui ont soutenu les bosniaques musulmans,
03:07qui étaient d'ailleurs à l'époque agressés par les Serbes.
03:10Et ce livre est absolument incroyable,
03:14parce qu'à partir de là, il y a eu une vision,
03:16c'est-à-dire, c'était l'époque encore de l'Est-Ouest,
03:20l'Empire soviétique s'était écroulé,
03:23mais on était encore sur ce vieux schéma,
03:25et certains disaient, c'est la fin de l'histoire,
03:26non, maintenant, le monde entier va devenir libéral,
03:29et lui, non, non, non, il a dit, non, non, non,
03:31on est rentré dans le choc des civilisations,
03:33avec, il avait répertorié 8 civilisations,
03:36on peut en citer quelques-unes,
03:38il y avait évidemment la civilisation chinoise,
03:40la civilisation hindoue, la civilisation d'Amérique latine,
03:43la civilisation africaine, et la civilisation islamique,
03:46entre autres, puis évidemment, la civilisation occidentale.
03:48Et, en fait, ce qui se passe aujourd'hui,
03:51on le voit très bien, c'est le début de cette émission,
03:55vous avez cité des éléments qui montrent
03:56que ce choc des civilisations, il a lieu en France.
04:01Pourquoi ? Parce que depuis des années,
04:03on laisse rentrer tout le monde,
04:05mais sans réfléchir,
04:07mais c'est même d'une bêtise crasse,
04:10si vous voyez, par exemple,
04:12ce petit fait, tout simplement,
04:14mais on le voit souvent...
04:14Vous n'exagerez pas un petit peu, là ?
04:15Je n'exagerez pas, écoutez, lisez les journaux,
04:18lisez un peu les journaux.
04:19Lisez, par exemple,
04:21y compris votre journal,
04:23lisez, par exemple,
04:24qu'est-ce qu'on fait depuis des années,
04:26pourquoi est-ce qu'on fait venir
04:28des immigrés
04:29dans des écoles désaffectées,
04:33au fin fond de la Bretagne,
04:34au fin fond de la Creuse,
04:36on ne sait pas quoi leur faire faire,
04:37donc on les met là-dedans,
04:39on leur donne une allocation
04:40et voilà, évoque la galère.
04:42Ça ne peut pas marcher.
04:44Moi, je suis un enfant d'immigration,
04:45je ne suis pas contre l'immigration,
04:47bien au contraire.
04:47En plus, la France est une terre d'immigration,
04:49mais enfin, ça a toujours été
04:50une immigration contrôlée,
04:52avec derrière...
04:53Quand c'est contrôlé,
04:54derrière, il y a l'intégration
04:55et l'assimilation.
04:57Il n'est plus question
04:58ni d'intégration
04:59et ni d'assimilation.
05:00C'est ça, le sujet.
05:01Je vous cite,
05:01vous allez peut-être
05:02un peu plus loin dans votre livre.
05:03Vous nous dites,
05:05faut-il accepter
05:05que les anciennes colonies
05:07nous colonisent
05:08et nous imposent
05:09leurs traditions,
05:10leur mode de vie ?
05:10Page 395.
05:12Est-ce qu'aujourd'hui,
05:12la France est colonisée
05:13par ces anciennes colonies ?
05:15Non, elle n'est pas colonisée,
05:16mais il y a des tentatives
05:17de colonisation
05:18et c'est ça qu'il faut éviter.
05:19C'est-à-dire que
05:20le modèle français,
05:21il doit rester le modèle français.
05:23C'est-à-dire que,
05:23moi, je pense que,
05:25vous savez,
05:25pendant des années...
05:27Je vais citer,
05:28par exemple,
05:28un petit exemple.
05:29dans ma famille,
05:30mon père,
05:31je vous souviens très bien,
05:32quand ma mère,
05:33pour qu'on soit bon en anglais,
05:34essayait de faire parler
05:35mon père en anglais.
05:36Mon père a fait le débarquement,
05:38GI,
05:38et puis, voilà,
05:39il voulait vivre en Europe,
05:40il adorait l'Europe,
05:41il n'aimait pas l'Amérique
05:42et il aimait l'Italie,
05:44la France, etc.
05:45Jurer que par la France,
05:45quand il a rencontré ma mère,
05:47il a voulu s'installer là-bas,
05:48il a vécu quelques années
05:51aux Etats-Unis,
05:52ils sont mariés
05:53et ils m'ont fait,
05:54d'ailleurs,
05:54à ce moment-là,
05:55je suis né là-bas
05:55et ils sont revenus.
05:59Et en France,
06:00on parle français.
06:01Vous voyez ?
06:02Et vous alliez dans la bibliothèque
06:03de mes parents,
06:04il n'y avait que des livres français.
06:05Alors ?
06:06C'est ça,
06:06donc, si vous voulez,
06:07le problème,
06:08c'est qu'il y a eu ce modèle
06:11pendant des années
06:12qui a fonctionné
06:13parce que derrière,
06:13vous aviez l'intégration,
06:15l'assimilation.
06:16Moi, je suis un franchouillard,
06:17je suis complètement français,
06:18à 100%.
06:19Je veux dire,
06:19il n'y a pas l'idée,
06:20même, ça ne m'a jamais effleuré.
06:21Et c'était comme ça
06:22pour tout le monde,
06:23y compris,
06:24il faut le dire très souvent,
06:25pour les immigrés méditerranéens.
06:26J'en connais plein
06:27qui sont aussi français
06:29que vous et moi.
06:30Aujourd'hui,
06:31parce qu'il y a la haine de soi,
06:33parce que nous n'aimons plus la France,
06:35enfin,
06:35beaucoup de Français
06:36n'aiment plus la France,
06:37eh bien, voilà.
06:38Mais il y a aussi
06:38des Français qui n'aiment plus la France,
06:40François-Louis Gisbert.
06:40Qui sont ces Français
06:41qui n'aiment plus la France ?
06:42Dans la classe politique,
06:43vous en avez énormément.
06:44Je veux dire,
06:44regardez à gauche,
06:47la France insoumise,
06:49les escrologistes,
06:50pardon,
06:50les écologistes,
06:51enfin,
06:51les escrologistes aussi,
06:52on peut dire,
06:53et puis,
06:54une partie des socialistes,
06:55pas tous.
06:56Parce que les socialistes,
06:57il y a encore une vague partie,
07:00une petite partie,
07:02disons,
07:02du Parti socialiste
07:03qui est encore
07:04dans une culture de gouvernement.
07:05Dieu merci.
07:06Vous critiquez
07:06la classe politique,
07:08mais vous avez aussi
07:09une réflexion fine
07:10sur les mouvements démographiques,
07:11je vous cite encore.
07:13Et les nouveaux arrivants
07:14qui croient souvent,
07:15non sans raison,
07:16avoir plus de droits
07:16que de devoirs,
07:18ont tendance
07:18à considérer la France
07:20comme une terre de conquête.
07:21Est-ce que la France,
07:22aujourd'hui,
07:22est terre de conquête ?
07:24Évidemment,
07:24on le voit très bien.
07:25Il suffit d'écouter
07:25les informations,
07:26de regarder tout le temps.
07:28Mais simplement,
07:29on doit résister.
07:30C'est facile de résister.
07:32C'est-à-dire que,
07:33là,
07:33le problème,
07:34on retrouve toujours
07:35la pleutrerie
07:36du pouvoir politique
07:37qui est d'un manque
07:39de courage
07:40absolument hallucinant.
07:42Regardez,
07:43quand,
07:43par exemple,
07:44Gabriel Attal,
07:45moi,
07:45je ne suis pas
07:46atalien
07:46ni ataliste,
07:48Gabriel Attal,
07:49quand il est ministre
07:50de l'éducation nationale,
07:51il décide brusquement
07:52de dire
07:53qu'il n'y a plus
07:53d'abaya dans les lycées.
07:54Tout le monde dit
07:55que ce sera impossible,
07:56enfin,
07:56il y a une espèce
07:57de guerre de religion.
07:58Il le fait
07:58et c'est fait
07:59et ça marchait.
08:00Oui,
08:01c'est respecté.
08:01C'est-à-dire qu'il l'a fait.
08:03Pourquoi ?
08:04Non,
08:05mais c'est quand même respecté.
08:06Moi,
08:06je circule un peu
08:07dans les lycées
08:07parce que je fais
08:09de temps en temps
08:09des conférences.
08:10J'adore ça.
08:10Je suis fils de prof,
08:11prof de philo
08:12et je vois très bien
08:13que le voile est respecté,
08:15l'interdiction du voile
08:16et l'interdiction.
08:18Mais qu'est-ce que fait
08:18la justice dans ce cas-là ?
08:20Je vais vous prendre
08:20un contre-exemple.
08:21Il y a un homme
08:21qui s'appelle
08:22Jean-Eude Gana
08:22qui a,
08:24comment dirais-je,
08:25vécu quand il était jeune
08:26à Segrer dans le Maine-et-Loire.
08:28Il a fait une vidéo
08:29sur TikTok
08:29et il montre
08:30à côté d'un supermarché
08:32qu'il fréquente
08:32depuis sa tendre jeunesse
08:33des réfugiés afghans.
08:35Il dit,
08:36vous voyez,
08:36rendez compte,
08:37on est encerclé par ces gens.
08:38Il est mis en garde à vue.
08:41Il a dû comparaître
08:41devant le tribunal
08:42pour incitation
08:44à la haine raciale.
08:45Tout ça parce qu'il a dit,
08:46rendez compte,
08:47ici,
08:48on est envahi
08:49par des Afghans
08:51qui, pour le coup,
08:51ne font rien
08:52toute la journée,
08:53etc.
08:53Est-ce que vous trouvez
08:54ça de normal ?
08:54C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
08:55quand on tente
08:56de défendre une civilisation,
08:58quand on tente
08:59de défendre
09:001500 années d'histoire
09:02qui est l'histoire française,
09:03on se fait mettre
09:04en garde à vue
09:05pour incitation
09:05à la haine raciale.
09:07Écoutez,
09:08ce serait compréhensible
09:09ce genre d'événement
09:11s'il y avait
09:12la réciprocité.
09:13Il n'y en a aucune.
09:14C'est-à-dire que
09:15vous pouvez vous...
09:16d'être sur un trottoir
09:17et commencer à dire
09:18des horreurs sur la France,
09:19vous n'aurez jamais
09:20aucun problème.
09:21Mais c'est ça le souci
09:21que nous avons aujourd'hui.
09:22C'est-à-dire que finalement,
09:24la parole n'est donnée,
09:26ces gens-là sont protégés,
09:28qu'aux adversaires,
09:29aux ennemis,
09:30qui jouent sans arrêt d'ailleurs.
09:31Regardez,
09:32c'est toujours très amusant
09:33quand vous...
09:33L'extrême-gauche,
09:34les gens de LFI, etc.,
09:36dès qu'il y a un problème,
09:37ils disent l'ARCOM,
09:39enfin toutes ces...
09:40Enfin, ils veulent...
09:42Oui, la justice,
09:43ils défendent évidemment
09:44la justice
09:44parce qu'il y a
09:44toute une partie de la justice
09:45qui est entre leurs mains.
09:47C'est ça aussi
09:48le souci de la France
09:49parce que vous avez
09:50aujourd'hui
09:50une partie
09:52de l'éducation nationale,
09:54des enseignants.
09:55Moi, je viens de ce milieu,
09:56je rêvais d'être prof.
09:58Vous savez très bien
09:59qu'il y a une partie
10:00de l'enseignement
10:00qui est d'extrême-gauche.
10:02Vous avez les économistes
10:04qui sont d'extrême-gauche,
10:04déguisés en économistes.
10:06Je pense à Zuckman
10:07et Piketty.
10:08Enfin, c'est...
10:08Et tout est comme ça,
10:10c'est-à-dire que...
10:10Ils apprécieront.
10:11Ils apprécieront,
10:12mais c'est la réalité.
10:12Olivier Gisbert,
10:13on commémore cette semaine
10:14les 10 ans des attentats
10:16du Bataclan
10:17et du Stade de France.
10:20Est-ce que vous avez...
10:20Quelle est votre impression ?
10:22L'entrée...
10:23Le terrorisme islamiste,
10:25il a reculé en France ?
10:26La menace a reculé
10:27ou elle est aussi présente ?
10:29On voit bien que non.
10:31On voit bien qu'il y a
10:32sans arrêt des informations.
10:35Je pense que...
10:36Ce qui est extraordinaire...
10:38Est-ce que la situation
10:40s'est améliorée ou pas ?
10:41C'est comme ça la question.
10:41Non, elle ne s'est pas améliorée,
10:42bien entendu.
10:43Vous le savez bien.
10:44Mais il y a quelque chose
10:45de tout à fait nouveau
10:46et qui est formidable,
10:47c'est que la police,
10:50en France,
10:50fait un travail remarquable
10:52et qu'elle déjoue
10:53en permanence des attentats.
10:55Alors, il y a des périodes
10:56où ça monte,
10:56mais elle déjoue.
10:57Elle déjoue beaucoup plus
10:58qu'elle déjouait Naguère.
11:00Et ça, c'est le fait nouveau.
11:01Mais il y a des tas de choses
11:02qui marchent encore en France.
11:03Vous savez, la police,
11:05l'armée, la médecine.
11:07Enfin, on peut dire...
11:08Je n'ai pas fait un livre
11:09pour expliquer que tout est fini,
11:10tout s'écroule.
11:11Il y a encore des choses
11:13qui tiennent.
11:13Heureusement, dans ce pays.
11:14Et on se retrouve dans un instant
11:15sur le plateau du Grand Rendez-vous.
11:19Retour sur le plateau
11:20du Grand Rendez-vous
11:21Europe 1 CNews,
11:21les échos avec
11:22François-Olivier Gisbert
11:23qui publie Voyage dans la France
11:25d'avant,
11:25qui complète cette série
11:26qu'on a lue tous,
11:28j'espère,
11:29sur la Ve République.
11:31François-Olivier Gisbert,
11:32Boilem Sansal,
11:33toujours dans les geôles algériennes.
11:35Le 16 novembre de l'année dernière,
11:38il était arrêté en Algérie.
11:40Ça va donc faire un an dimanche prochain.
11:44Est-ce que vous avez,
11:45en tant que membre du comité de soutien,
11:47des nouvelles de Boilem Sansal ?
11:49Bien sûr que non.
11:50Personne n'en a.
11:51Et c'est ça qui est absolument atroce.
11:52Ça ressemble à ce qu'il y a de pire
11:54dans le régime totalitaire.
11:55C'est-à-dire,
11:56quelqu'un est en prison
11:56et personne n'a accès,
11:59sauf peut-être sa femme,
12:00d'après ce qu'on dit,
12:01mais on ne sait jamais rien.
12:01On ne sait rien.
12:02Et ça fait un an que ça dure.
12:04Et c'est effrayant.
12:05Et ça montre le côté,
12:07enfin je suis désolé,
12:08l'abjection du régime algérien.
12:10Qu'est-ce qu'il faut faire
12:11avec le régime algérien ?
12:12Il faut prendre la méthode dure,
12:13ce qui était l'idée de Bruno Rotaillot,
12:15ou celle du nouveau ministre de l'Intérieur,
12:17M. Nunes,
12:18qui a l'air plus diplomate
12:20ou plus souple.
12:20C'est quoi la bonne méthode ?
12:22Il n'y a pas de bonne méthode.
12:24C'est-à-dire,
12:24quand on négocie avec l'Algérie,
12:26je pense qu'il y a deux méthodes possibles
12:27et qui doivent être,
12:29comment dire,
12:29utilisées en même temps.
12:30C'est-à-dire la méthode dure
12:33et puis en même temps,
12:33tendre la main.
12:34On ne va pas faire la guerre à l'Algérie.
12:36Ce n'est pas ça qui est...
12:37Mais l'objet,
12:38c'est quand même d'essayer
12:39de trouver des points d'accord.
12:41Bon, l'Algérie fait la guerre
12:42quand même depuis longtemps
12:43à la France,
12:44bien avant l'affaire Boilem-Sensal,
12:46puisqu'elle refuse de récupérer
12:47les OQTF,
12:48ce qui est quand même...
12:49Ce n'est pas normal.
12:51C'est totalement...
12:52Enfin, c'est...
12:54L'Algérie se place en dehors
12:55de toutes les lois,
12:56de toutes les règles
12:57par rapport à la France.
12:58Je ne sais pas ce qu'elle veut
12:59lui faire payer,
13:00parce que cette guerre d'Algérie,
13:02c'était quand même
13:02il y a très longtemps.
13:03L'indépendance,
13:04ça fait quand même un bail.
13:061962, on est très loin
13:07quand on pense que
13:08la France et l'Allemagne,
13:10sous les auspices
13:10du général de Gaulle,
13:11ont fait la paix pratiquement.
13:13Vous vous souvenez,
13:14c'était en 1958,
13:15de Gaulle-Rossa
13:16et d'Anauer,
13:16le chancelier allemand.
13:17Et voilà,
13:18on essaie de refaire
13:18quelque chose,
13:19de s'entendre.
13:20Nous, c'est toujours
13:21cette situation impossible
13:23entre les deux pays.
13:24Ça ne peut pas durer.
13:25Et je ne comprends pas
13:26la position de Nunez.
13:27C'est-à-dire qu'il y a plein de choses
13:30chez Laurent Nunez
13:31qui sont étranges,
13:31parce que je trouve
13:32que c'est un très bon technicien.
13:34J'avais beaucoup d'estime pour lui,
13:35mais enfin,
13:35il commence très mal.
13:36C'est-à-dire,
13:37d'abord,
13:37il n'arrive pas à désigner
13:38l'islamiste de Léon.
13:43C'est incroyable.
13:44Je ne sais pas,
13:44il emploie des mots,
13:45individus, etc.
13:46Enfin bon, bref.
13:47Il ne veut pas stigmatiser,
13:48mais enfin,
13:48on n'en est plus là
13:49des années après.
13:50Vous pouvez dire ça
13:51il y a 20 ans.
13:52C'est idiot comme stratégie.
13:54Bon, ensuite,
13:54quand il traite
13:56les salopards
13:57de la philharmonie
13:58qui ont essayé
14:00d'empêcher un spectacle.
14:01D'ailleurs,
14:01il ne faut pas oublier
14:02que l'orchestre philharmonique
14:03d'Israël,
14:05qui s'appelait autrefois
14:06l'orchestre philharmonique
14:07de Palestine,
14:08mais ça,
14:08ils ne le savent pas
14:09les égnards de Héti.
14:10Oui,
14:10et puis Daniel Barenboim
14:11dans son orchestre à lui
14:12fait co-jouer
14:13des Palestiniens
14:14et des Israéliens.
14:15Bien sûr,
14:16bien sûr.
14:17Et puis Abaf Chani,
14:18le chef d'orchestre
14:19est ouvertement pacifiste,
14:21enfin,
14:21etc.
14:22Tout le monde le sait.
14:22Donc là,
14:26ce qui s'est passé
14:26à la philharmonie de Paris,
14:30c'est un acte anti-juif,
14:32c'est un acte antisémite.
14:34Ça ressemble beaucoup
14:35à ce que faisaient les SA,
14:36c'est-à-dire les organisations.
14:37Et c'est ce qu'on appelle
14:38du ministre de l'Intérieur,
14:39c'est qu'ils disent
14:39c'est un acte anti-juif.
14:41Anti-juif ou antisémite.
14:43Et puis qu'il ait quand même
14:44des mots un peu désagréables.
14:46Ce ne sont pas des perturbateurs.
14:47Ils auraient pu foutre le feu.
14:48D'ailleurs,
14:48c'est ce qu'ils ont essayé de faire.
14:50Ils leur demandent
14:50comment ils sont rentrés.
14:51Parce que quand on va
14:52à la philharmonie,
14:52vous avez des clés.
14:53Déjà, ça sonne.
14:54Ça sonne, bien sûr.
14:55Vous demandez de repasser
14:55le portail.
14:55Bien sûr, bien sûr.
14:56Et puis, tout était organisé
14:58avec la CGT du coin,
15:00la CGT Spectacle
15:01qui a commencé à faire des...
15:04C'est incroyable, d'ailleurs,
15:05l'attitude de la CGT Spectacle
15:06par rapport à ça.
15:07Pourquoi vous critiquez ?
15:08Qu'est-ce que vous lui reprochez ?
15:09Mais non, mais j'essaye...
15:10C'est un grand technicien.
15:12C'est indéniable.
15:13Enfin, c'est quelqu'un...
15:14Mais il a de grave
15:14politique.
15:15Rappel, il a refusé
15:16d'utiliser les mots
15:17assimilation,
15:18le mot submersion migratoire.
15:19Il a évalué à la baisse...
15:21Non, alors là,
15:22c'était carrément un mensonge
15:23parce que je pense
15:24qu'il y savait les chiffres,
15:25forcément.
15:26Il dit 200, 300 000
15:27clandestins en France.
15:29Après, il finit
15:30par reconnaître...
15:30Enfin, il a menti.
15:31Mais surtout,
15:32il faisait l'assimilation
15:33pour ne pas stigmatiser.
15:34Il finit par reconnaître
15:35le mot de 700 000
15:36chez Sonia Mabouk.
15:39Et puis après,
15:40ben oui, mais en fait,
15:43moi, je signale quand même
15:44que Gérald Darmanin,
15:45son prédécesseur,
15:47lointain prédécesseur,
15:48avait parlé de 900 000.
15:49Hein, en 2023.
15:51Donc, je veux dire,
15:52là-dessus,
15:52il y a effectivement
15:53des pudeurs de jeunes filles
15:55qui sont absurdes
15:56pour un ministre de l'Intérieur.
15:57Vous devriez peut-être
15:57lui envoyer votre livre.
15:59Oui, je vais lui envoyer mon livre.
16:00Est-ce que vous allez lui envoyer
16:01également le livre de Houellebecq,
16:02Soumission ?
16:03Non, je lui enverrai mon livre
16:04parce que...
16:05Non, Soumission,
16:06c'est pas quelqu'un
16:07que j'ai envie de provoquer.
16:07Je pense qu'il essaie d'être...
16:08Bon, il est très content
16:09d'être ministre
16:10et il essaie d'être gentil
16:11avec Emmanuel Macron
16:13qui l'a nommé,
16:14ressemblablement,
16:14enfin, par l'entremise
16:16de Sébastien Lecornu
16:17et donc, voilà,
16:18mais c'est pas comme ça
16:19qu'on fait de la politique.
16:20Et donc, attendez,
16:20vous avez pas fini ?
16:20C'est pas comme ça
16:21qu'on fait de la politique.
16:22Ça veut dire que
16:22s'il essaie d'être gentil
16:24avec le président de la République,
16:25c'est-à-dire que le rapport
16:26sur l'entremise islamisme
16:27qu'on avait déclassifié,
16:28que Bruno Retailleau
16:29avait fait déclassifié,
16:30on n'entend plus parler.
16:31Ah ben, bien sûr.
16:31Parce qu'il est devenu ce rapport.
16:32Ah ben, bien sûr,
16:32mais surtout,
16:33pas de problème,
16:34pas de problème.
16:36Mais c'est ça.
16:37Mais attendez,
16:37excusez-moi,
16:38c'est ce qui se passe en France,
16:39c'est-à-dire,
16:39c'est la politique
16:40d'Emmanuel Macron,
16:41je suis désolé,
16:42c'est effectivement
16:43pas de vagues,
16:45voilà,
16:46c'est le début
16:46de ce que Michel Houellebecq
16:48appelait la soumission,
16:49c'est-à-dire,
16:49surtout pendant lui,
16:50et c'est ça depuis
16:51plus de huit ans.
16:53Vous êtes un peu sévère,
16:55là, sur l'entremise.
16:56Non, non,
16:56il a fait un très bon discours
16:57sur la partition.
16:57Le problème d'Emmanuel Macron,
16:59c'est qu'il dit un truc,
16:59après il dit l'inverse
17:00et on ne sait plus.
17:01C'est toujours...
17:02C'est un coup à droite,
17:03un coup à gauche.
17:04Vous avez fréquenté les politiques
17:05toute votre vie,
17:05vous les connaissez,
17:06de Chirac,
17:07Mitterrand,
17:07vous les avez tous connus.
17:08Qu'est-ce qui explique,
17:09selon vous,
17:09chez Emmanuel Macron,
17:11dix ans après le Bataclan,
17:13cette difficulté
17:13à nommer peut-être
17:14l'ampleur de la menace
17:15islamiste en France ?
17:17Parce que je pense
17:17que la France,
17:18les patrons sont problèmes.
17:19C'est-à-dire,
17:20vous savez,
17:21De Gaulle ne pensait
17:23qu'à la France,
17:25Pompidou ne pensait
17:26qu'aux Français,
17:28Macron ne pense
17:28qu'à lui-même.
17:29Je pense que
17:29tout le monde l'a compris.
17:32destin personnel,
17:33il se regarde
17:33et TikTok,
17:34il se filme,
17:35il doit regarder
17:36ses films le soir.
17:37En plus,
17:38il travaille énormément.
17:38Je ne dis pas
17:39qu'il ne travaille pas,
17:40bien entendu.
17:40C'est quelqu'un qui,
17:41en plus,
17:42il est intelligent.
17:43Mais je veux dire,
17:43il y a une espèce
17:44de narcissisme qui...
17:46Donc, vous voulez dire
17:46qu'il est décorrélé
17:48de la France en colère,
17:50de la France
17:51où il y a des inégalités.
17:55Dans votre livre
17:56Voyage dans la France d'avant,
17:57vous parlez de la terreur,
17:59de la commune,
18:00où d'ailleurs,
18:01vous vous rappelez
18:01que Victor Hugo disait
18:02que les pauvres
18:03ne mangeaient que des rats
18:03et que les bourgeois,
18:05des chiens et des chats
18:06et pour certains,
18:07du steak d'éléphant
18:08qu'on avait pris...
18:09Comme Victor Hugo lui-même,
18:10d'ailleurs.
18:11Voilà,
18:11comme Victor Hugo lui-même.
18:12Mai 68,
18:13une autre révolte,
18:14les gilets jaunes,
18:15plus près de nous.
18:17Et puis,
18:17vous faites surtout référence
18:18à la République de Weimar.
18:20C'est cette période
18:21où l'Allemagne
18:21perd la guerre en 1918
18:23et en attendant
18:25l'avènement
18:26d'un autre régime
18:26terrible d'ailleurs
18:27qui est celui
18:27du nazisme,
18:29il y a cette période
18:29de latence
18:30que Otto Dix
18:31d'ailleurs peint
18:31admirablement
18:32les années noires
18:33et c'est une période
18:34où l'Allemagne
18:35est pauvre,
18:36elle est en colère
18:37et vous avez peur
18:38qu'aujourd'hui,
18:39en 2025,
18:40en France,
18:40il se passe la même chose.
18:41Oui,
18:42et j'ai d'abord
18:44dire un mot
18:45du robespierrisme
18:46parce que vous l'avez évoqué.
18:47Il n'y a rien à voir
18:48avec la République de Weimar.
18:49Non,
18:49mais on y va quand même.
18:50Oui,
18:50mais c'est la révolution.
18:51C'est l'idée de la révolution
18:53en permanence.
18:54Et la France,
18:55vous savez très bien,
18:56elle souffre
18:57beaucoup de la religion
18:58révolutionnaire
18:59du fait que c'est un pays
19:00qui est à la fois
19:01monarchiste et régicide
19:03et il y a toujours
19:04cette histoire
19:04de la mort du roi.
19:05C'est la phrase de Sarkozy.
19:06La mort du roi,
19:07c'est une phrase de Sarkozy
19:08effectivement
19:09que je fais parler
19:09dans le livre d'ailleurs
19:10sur ces questions
19:11parce que je trouve
19:11qu'il a...
19:13J'aurais bien aimé
19:13de trouver ce mot d'ailleurs
19:17de rappeler que c'est une phrase
19:18de l'ancien livre.
19:18Ah oui,
19:19non,
19:19mais je le cite.
19:20Je sais que vous...
19:20Il faut toujours reconnaître
19:21d'où viennent les sources
19:23et c'est intéressant,
19:25Robespierre,
19:26parce que dans le livre,
19:27je fais quelque chose
19:28qu'on ne fait jamais,
19:28c'est-à-dire,
19:29moi,
19:30je reviens toujours
19:31sur les sources originales,
19:32donc je regarde les textes,
19:34j'ai toutes les offres complètes
19:35de Robespierre
19:36et de tas d'autres
19:37tarés de la Révolution française,
19:39le père d'Euchêne
19:41de Jacques Hébert,
19:43enfin,
19:43etc.,
19:43toutes ces choses-là
19:44et on voit que Robespierre,
19:46en fait,
19:46ce n'est pas du tout
19:48ce qui apparaît aujourd'hui
19:49dans la littérature
19:50puisqu'elle est tenue,
19:51l'histoire de cette période
19:53par l'école robespierriste,
19:55les historiens robespierristes
19:56et marxistes,
19:58comme Psoboule,
19:59par exemple,
20:00et ces gens-là,
20:02ils ont écrit des choses
20:04qui sont sans arrêt reprises
20:05par les successeurs
20:06et en fait,
20:07quand on revoit les sources,
20:08on voit que Robespierre,
20:09c'est des appels
20:09aux crimes,
20:10aux meurtres sans arrêt
20:11contre tout le monde,
20:13contre Camille Desmoulins,
20:14contre Danton
20:15est toujours un petit peu
20:16en pleurnichant.
20:17Mais est-ce qu'il ne fascine pas
20:18pour ça ?
20:19Est-ce qu'à gauche de la gauche,
20:20est-ce que Robespierre
20:21ne fascine pas pour cela
20:22parce que c'est une politique
20:23qui va jusqu'à la violence,
20:24parce que c'est la purification
20:25idéologique,
20:26l'éradication de l'ennemi ?
20:27J'ai l'impression qu'une certaine gauche
20:28vit encore dans cet imaginaire.
20:29Oui, mais en fait,
20:31dans les textes de cette gauche,
20:32ça n'apparaît jamais,
20:33c'est-à-dire,
20:34il est plutôt retenu
20:35comme quelqu'un
20:35qui était contre la peine de mort.
20:36C'est un tartuffe,
20:37il est contre la peine de mort
20:38et il fait tuer,
20:39il fait tuer ouvertement.
20:40C'est lui qui a conduit
20:43la guillotine,
20:43Camille Desmoulins,
20:45Danton et un certain nombre
20:46de personnes,
20:47évidemment,
20:47tous les Girondins,
20:48plus évidemment le roi,
20:50c'est lui aussi
20:50qui a joué un rôle
20:51très considérable
20:52avec la populace derrière,
20:54alors qu'au départ,
20:55la majorité
20:55de l'Assemblée Constituante
20:57n'était pas pour
20:58la mort du roi,
20:59je ne pense pas.
20:59Mais quand vous regardez
21:00aujourd'hui LFI par exemple,
21:01est-ce que vous avez l'impression
21:01de voir un écho Robespierre ici ?
21:03Bien sûr, évidemment,
21:04d'ailleurs,
21:04ils sont dans ce culte-là,
21:05vous n'avez qu'à lire le livre,
21:07enfin, il n'est plus
21:07chez LFI maintenant,
21:08mais le livre d'Alexis Corbière
21:09sur Robespierre,
21:10bon, c'est une sorte de héros.
21:12Et alors,
21:13pour revenir,
21:14parce que c'est une période
21:14révolutionnaire,
21:15c'est évidemment important,
21:16l'histoire de la République
21:17de Weimar,
21:18c'est très important.
21:19C'est très important
21:20parce que là encore,
21:21d'ailleurs,
21:22dans la nazification,
21:23puisque tout le monde
21:24aujourd'hui
21:25cherche à nazifier l'autre,
21:27et bon,
21:27vous avez
21:28les
21:29pro-palestiniens,
21:31entre guillemets,
21:32qui ne cessent
21:34d'essayer
21:34de nazifier Israël,
21:35c'est toujours
21:36Rappelons le grand
21:37Moufti de Jérusalem
21:38que vous rappelez
21:39dans l'île aussi,
21:39qui s'est inspiré d'Hitler.
21:41Mais, bien sûr,
21:42ça aussi,
21:43c'est important,
21:43c'est-à-dire que
21:44la grande autorité musulmane
21:46pendant la guerre
21:47vivait à Berlin,
21:48faisait des discours,
21:49montait une armée
21:50de SS,
21:51enfin,
21:52la Vaffen-SS
21:52pour lutter
21:54contre les autres,
21:56contre les alliés
21:57à l'époque.
21:58Pour tuer les juifs.
21:58Pour tuer les juifs,
21:59là où vous les trouvez.
22:00Absolument.
22:01Mais auparavant,
22:02dans la République
22:03de Weimar,
22:03ce qui est important,
22:04c'est que
22:04vous avez
22:05c'est une sorte
22:08de coalition
22:09entre les nazis
22:12et les communistes.
22:13Vous savez,
22:13moi,
22:13j'ai une phrase
22:14toujours qu'il faut citer.
22:16Simone Veil,
22:17avec un W,
22:18la philosophe,
22:20qui n'est pas suspecte.
22:21Elle a été
22:21d'extrême-gauche,
22:22c'est une syndicaliste,
22:24c'est quelqu'un de...
22:25Enfin,
22:26on ne peut pas dire
22:26que ça représente
22:27la droite ni rien.
22:28Simone Veil disait quoi ?
22:29Elle a dit,
22:30regardez,
22:31dans le note général
22:32sur la suppression
22:33des partis politiques,
22:34c'est un de ses livres,
22:34Albert Camus considérait
22:36que c'était
22:36la grande penseuse
22:37du XXe siècle.
22:38C'est une femme
22:39absolument exceptionnelle.
22:40Elle est morte très jeune
22:41à Londres.
22:42Je lis ça,
22:43je lis ça.
22:44Combien de fois
22:44en Allemagne,
22:45en 1932,
22:46un communiste
22:47et un nazi
22:47discutant dans la rue
22:48ont été frappés
22:49de vertige mentale
22:50en constatant
22:52qu'ils étaient d'accord
22:53sur tous les points.
22:54C'est ça,
22:54la République de Weimar.
22:55A tout de suite
22:56dans le Grand Rendez-vous
22:57avec François-Olivier Gisbert.
23:00Toujours sur le plateau
23:01du Grand Rendez-vous
23:02Europe 1 CNews,
23:03les échos avec
23:03François-Olivier Gisbert
23:04qui publie
23:05« On voyage dans la France
23:06d'avant »
23:06aux éditions Gallimard.
23:08J'ai été stupéfait
23:08pour continuer
23:09sur la République de Weimar
23:10dont on parlait
23:11juste avant la pause
23:12publicitaire
23:13pendant la Deuxième Guerre mondiale.
23:16L'humanité
23:17qui cherchait
23:17à avoir
23:18la possibilité
23:19de paraître
23:19ses compromises
23:21avec le régime
23:22en place
23:23avec des extraits
23:24quand même
23:24du journal
23:25que vous citez.
23:25Je suis vraiment
23:26tombé de ma chaise
23:27quand je vois
23:28il est particulièrement
23:29c'est dans le journal
23:29il est particulièrement
23:31réconfortant
23:32en ces temps
23:32de malheur
23:33de voir
23:33de nombreux travailleurs
23:34parisiens
23:34s'entretenir
23:35amicalement
23:35avec les soldats allemands
23:37soit sur la rue
23:38soit dans le bistrot
23:39du coin.
23:40Bravo camarades
23:41continuez
23:41même si cela
23:42ne plaît pas
23:43à certains bourgeois
23:44aussi stupides
23:45que malfaisants.
23:47Il y en a plein d'autres
23:48situations de ce genre
23:49bien sûr.
23:49Les conversations
23:50entre travailleurs parisiens
23:51et soldats allemands
23:52se multiplient
23:52nous en sommes heureux
23:53apprenons-nous
23:54à nous connaître
23:54c'est du délire
23:55c'est pour ça
23:58qu'il faut connaître
23:59l'histoire
23:59c'est ce que
24:00j'essaye de faire
24:01pour essayer de comprendre
24:02pourquoi on en est là
24:04aujourd'hui en France
24:04il faut aussi
24:05remonter
24:06La République de Weimar
24:07ça s'est quand même
24:08très mal terminé
24:08avec l'ascension du nazisme
24:10justement
24:10on est dans cette situation
24:12oui mais alors
24:12attendez
24:13là aussi
24:14on parlait tout à l'heure
24:15de nazification
24:15de l'adversaire
24:16à propos de la nazification
24:18d'Israël
24:18la nazification
24:19de la droite
24:20aujourd'hui
24:20puisque vous avez
24:21des historiens
24:22de gauche
24:23ou d'extrême gauche
24:23qui écrivent des livres
24:25à succès
24:26pour expliquer
24:27sans arrêt
24:28c'est toujours la même idée
24:29c'est que c'est la droite
24:30ou le patronat
24:31qui a poussé Hitler
24:32au pouvoir
24:33Vous pensez à qui ?
24:33Moi je raconte
24:35mais c'est exactement
24:35le contraire
24:37et vous avez
24:37tous les historiens
24:38allemands
24:39ou autres
24:39sérieux
24:40il y a quelques années
24:41qui disent
24:42exactement l'inverse
24:43et qui le démontrent
24:44c'est facilement
24:45démontrable
24:45Vous avez entendu
24:46la semaine dernière
24:48lorsqu'une journaliste
24:48je crois de l'Obs
24:49dit du patronat
24:51aujourd'hui
24:51d'une forme
24:52de Von Pappen
24:52aujourd'hui
24:53qui facilite
24:54l'arrivée au pouvoir
24:54dans une émission
24:56du service public
24:56dans ce scénario
24:57passe un peu
24:58pour Hitler
24:58Mais tout ça
24:59est idiot
25:00et c'est mensonger
25:02puisque
25:02on voit très bien
25:03c'est la nazification
25:05générale
25:05de tous les adversaires
25:06puisque la réalité
25:08de la droite
25:08c'est-à-dire
25:09le président
25:11Hindenburg
25:12le maréchal
25:12qui était président
25:14à l'époque
25:15avec ses deux sbires
25:16Von Pappen
25:17et Von Schleicher
25:18c'était des gens
25:20qui
25:21je dis
25:21Machiavel
25:22de salle de bain
25:23je peux dire
25:23Machiavel de salle de bain
25:25c'est-à-dire
25:25vraiment des sous-Machiavel
25:26des petits Machiavel
25:27de poche
25:28et ils ont foiré
25:29complètement leur opération
25:30mais ils voulaient
25:31au contraire liquider
25:32la preuve en est
25:33vous voyez
25:33et ça évidemment
25:34tous ces pseudo-historiens
25:37qui veulent nazifier
25:37la droite de l'époque
25:39évidemment
25:40ils ne le disent jamais
25:41mais Von Schleicher
25:42il était assassiné
25:43par Hitler
25:44tout de suite
25:44quand il a fait
25:44l'ennemi
25:45du long couteau
25:45tout de suite
25:46parce que c'était
25:47un ennemi féroce
25:48quand à Von Pappen
25:49comme c'était un trouillard
25:50il a simplement
25:50fait tuer
25:52qui avait écrit
25:53le célèbre discours
25:54de Marburg
25:55que Von Pappen avait fait
25:56à la demande
25:56d'Hindenburg
25:57pour justement
25:58planter les poignards
25:58mais c'était trop tard
25:59c'était trop tard
26:00c'est-à-dire que
26:01Hitler avait toujours
26:02un coup d'avance
26:03et il terrorisait
26:05il terrorisait aujourd'hui
26:06comme d'ailleurs
26:06aujourd'hui l'extrême-gauche
26:08terrorisait systématiquement
26:10l'adversaire
26:10vous remarqueriez
26:11que personne n'a bronché
26:12quand la journaliste de l'Obs
26:13a dit ces choses
26:14quand même
26:15particulièrement affreuses
26:16il y avait
26:16je crois que c'était
26:17Jérôme Jaffray
26:18juste à côté
26:19qui d'habitude
26:19est assez mesuré
26:22ce sont des contre-vérités
26:23c'est-à-dire
26:24on bourre le crâne
26:25sans jarrer
26:26des français
26:26avec des bouquins
26:28je le répète
26:28à succès
26:29mais qui sont faux
26:31mais est-ce que
26:32la nazification
26:32aujourd'hui
26:33n'est pas plus efficace
26:34que jamais
26:35dans les faits
26:35on l'a vu au moment
26:36en 2024
26:37quoi qu'on pense du RN
26:38les législatives
26:40se sont jouées
26:41sur le mode
26:41faites attention
26:42la bête immonde
26:43est de retour
26:43le fascisme revient
26:44ils sont peut-être
26:45un peu nazis
26:45encore aujourd'hui
26:46ça fonctionne
26:47et pas seulement
26:48à gauche de la gauche
26:48ça fonctionnait aussi
26:49parce que
26:50dans les candidats
26:51du Rassemblement National
26:53il y avait quand même
26:54des gens très particuliers
26:55c'est-à-dire que
26:56quand la presse
26:57a commencé à s'intéresser
26:58aux candidats
26:59il y avait quand même
26:59des foireux
27:01pour 2, 3 ou 4 foireux
27:03en Asie
27:04oui mais ça suffit
27:04malheureusement
27:05ça suffit pour
27:07il y en avait quand même
27:08un petit paquet
27:08il y en avait 3 ou 4
27:09ou 5
27:10je ne sais plus
27:10c'était quand même
27:11et je pense que ça a
27:12beaucoup joué
27:13mais ça même au RN
27:15ils le reconnaissent
27:15ils le reconnaissent
27:16mais qui est à mentir
27:18quelquefois
27:18vous avez noté
27:19quelquefois
27:20il présentait un homme
27:21qui se réjouissait
27:21de la mort de Faurisson
27:22on l'a présenté
27:23comme un négationniste
27:24c'est quand même particulier
27:24bon alors
27:25je voudrais qu'on parle
27:26du budget
27:28sur l'histoire
27:29c'est fondamental
27:29parce que moi je dirais
27:30il faut toujours revenir
27:31sur l'histoire
27:32c'est ce que vous faites
27:33dans votre livre
27:34c'est que ceux
27:35qui ne connaissent pas
27:36l'histoire
27:36s'exposent
27:38à ce qu'elle recommence
27:39c'est une phrase géniale
27:40d'Elie Wiesel
27:41je pense qu'il faut
27:42toujours l'avoir en tête
27:43mais alors justement
27:44concernant l'histoire
27:45on a vu que
27:45l'Assemblée vient d'adopter
27:47dans une alliose baroque
27:48du gouvernement
27:49et des socialistes
27:50une partie recette
27:51du budget de la sécu
27:52alors je vais vous faire
27:53un listing
27:53il y a 51 ans
27:55et c'est dans votre livre aussi
27:56il y a 51 ans
27:57que nous n'avons pas
27:58de budget à l'équilibre
27:591974
28:0056 ans que nous avons
28:02signé avec l'Algérie
28:03les accords de 68
28:0548 ans qu'on a permis
28:07le regroupement familial
28:0744 ans que François Mitterrand
28:09mettait en place
28:10un programme économique
28:11qui a ruiné la France
28:1327 ans qu'on a voté la loi
28:15sur les 35 heures
28:16payées 39
28:16toutes ces décisions
28:17sont en temps de pans
28:19qui ont conduit
28:20à la déliquescence
28:21et je constate
28:22comme vous
28:23cher François Mitterrand
28:24que l'histoire
28:25est faite de cycles
28:26et les cycles
28:27vous les mettez en exergue
28:29page 68
28:29de votre livre
28:30avec Nikolai Kondratyev
28:32qui est un éminent
28:33économiste moscovite
28:35qui dit que
28:35les grands cycles économiques
28:37c'est plus ou moins
28:3850 ans
28:38donc ça veut dire
28:39si je comprends bien
28:40il a été liquidé
28:40d'ailleurs par Staline
28:42bien sûr
28:43insulté par Trotsky
28:44d'ailleurs
28:44enfin bon
28:45il a été pusillé
28:45tous les gens
28:46qui pensent un peu
28:47ont été liquidés
28:48par Staline
28:48est-ce qu'on est
28:491974
28:50ça ça fait 50 ans
28:51est-ce qu'on est
28:52à la fin d'un cycle
28:53et qu'est-ce qui nous attend
28:54je pense qu'on est
28:56à la fin d'un cycle
28:56et justement
28:57c'est parce qu'on est
28:57à la fin d'un cycle
28:59qu'on n'est pas obligé
29:00d'être tous habillés
29:01en noir
29:02c'est monsieur Dupont
29:04qui porte une cramette noire
29:04et de penser que c'est fini
29:05la France
29:06moi je pense qu'elle n'est pas
29:07finie justement
29:07et je pense qu'il faut qu'elle
29:09il faut qu'elle tombe
29:10encore un petit peu
29:11peut-être
29:11avant de rebondir
29:12mais elle a déjà rebondi
29:14à plusieurs reprises
29:15alors elle est peut-être
29:16en déclin
29:16ça c'est un autre sujet
29:17c'est-à-dire le déclin
29:18mais le déclin
29:19vous savez c'est très long
29:20surtout vers la fin
29:20c'est comme l'éternité
29:21d'ailleurs pour regarder
29:23le déclin de l'Empire romain
29:25entre l'édit de Caracalla
29:27et puis la chute totale
29:29quand Romulus Augustus
29:30rend les armes
29:32enfin il a 15 ans
29:33c'est l'héritier de l'Empire
29:35vous voulez dire
29:36que la chute de Rome
29:36c'est pas faite en un an
29:37oui on est d'accord
29:38ben non ça a mis quand même
29:39deux siècles
29:39et plus de deux siècles
29:40250 ans
29:41les signes positifs
29:42d'un rebond de la France
29:43vous voulez être
29:45résolument optimiste
29:46vous voulez pas
29:47je veux pas
29:47c'est pas volontaire
29:48c'est parce que
29:49je vois très bien
29:50qu'il y a des forces
29:50je vous ai dit tout à l'heure
29:51il y a plein de choses
29:53qui marchent bien en France
29:54l'armée
29:55toujours frappée
29:56de la culture
29:56de nos officiers
29:58enfin franchement
30:00il y a beaucoup
30:00de journalistes
30:02je serais ravi
30:03ils diraient peut-être
30:03moins de conneries
30:04notamment sur la république
30:05de Weimar par exemple
30:06il y a une culture historique
30:07ils écrivent un très bon français
30:09la police
30:12le renseignement
30:12excusez-moi
30:13mais enfin
30:13bon
30:14elle déjoue
30:16beaucoup plus d'attentats
30:17la médecine
30:19moi je suis à un âge
30:20où quand même
30:20je fréquente un peu
30:21les hôpitaux
30:22et franchement
30:22c'est pas du pistonnage
30:23j'arrive toujours
30:24comme ça par hasard
30:25et je tombe toujours
30:26sur des gens extraordinaires
30:28donc il y a plein de choses
30:29qui marchent
30:29tout n'est pas foutu
30:30mais tout n'est pas foutu
30:31mais attendez
30:32pourquoi
30:33c'est pas parce qu'on écrit
30:34que ça va mal
30:35excusez-moi
30:35non mais ne faites pas
30:37votre Macron
30:37c'est-à-dire
30:38ne vivez pas dans un monde parallèle
30:40avec le déni
30:41parce que
30:41le brainwashing
30:42le brainwashing
30:43Macron
30:43le Mozart de la finance
30:44en fait
30:44c'est le Paganini
30:45du déni
30:46c'est-à-dire
30:47déni
30:48déni
30:48déni
30:48il dénie
30:49toute la journée
30:50ça va très bien
30:51il a arrêté de faire
30:52ces grandes conférences
30:54ça marchait plus
30:55de toute façon
30:55il n'y a plus personne
30:57qui a regardé
30:57où il expliquait
30:58que la situation
30:58était extraordinaire
30:59elle est bien
31:00etc
31:00vous dites
31:00l'armée va bien
31:01vous nous dites
31:02on entend
31:03des gestions
31:03qui fonctionnent bien
31:04mais de l'autre côté
31:05cette semaine
31:05une pétition est lancée
31:06et signée par plusieurs milliers
31:08presque des dizaines
31:09de milliers de personnes
31:10de femmes
31:10qui réclament
31:11des wagons réservés
31:12aux femmes
31:12dans les transports
31:14en commun
31:14dans les RR notamment
31:15parce qu'elles n'en peuvent plus
31:16de se faire harceler
31:18agresser dans les transports
31:19en commun
31:19donc la vie au quotidien
31:21c'est sous le signe
31:21d'une forme
31:22d'insécurité permanente
31:23est-ce que c'est pas
31:24un signe de déclin
31:24autrement plus fort
31:25que l'efficacité
31:26des services de renseignement
31:26ça je suis désolé
31:28mais ce sont des choses
31:29qui se redressent
31:30c'est-à-dire
31:31avec de l'autorité
31:31avec peut-être
31:33de nouvelles lois
31:33peut-être une nouvelle façon
31:35aussi de juger
31:36parce que bon
31:36c'est vrai qu'en France
31:38il y a deux justices
31:39on voit très bien
31:40il y a de nombreux magistrats
31:42qui jugent en droit
31:44et puis il y a
31:45une partie de la magistrature
31:47qui ne juge pas en droit
31:48et qui fait de la politique
31:49à longueur de journée
31:50qui d'ailleurs
31:51par exemple
31:52l'histoire de Martine
31:53Vassal
31:54je me souviens
31:55les dernières élections municipales
31:58qui candidatent à Marseille
31:59les dernières élections municipales
32:01elles étaient convoquées
32:02pour des tas de trucs
32:02comme s'il était coupable
32:03de tout
32:04enfin il y avait une histoire
32:05de procuration etc
32:06après on n'a plus entendu
32:07parler de dossier
32:08et là je vois très bien
32:09que les juges recommencent
32:10c'est-à-dire
32:11ils se mêlent des élections
32:12tout le monde
32:13essaie de faire des fillons
32:14vous voyez dans la justice
32:15c'est-à-dire
32:15j'appelle ça une fillon
32:17c'est-à-dire
32:17vous convoquez
32:18le candidat
32:19juste avant
32:20le scrutin
32:21et comme ça
32:21vous êtes sûr
32:22etc
32:22et si vous voulez
32:24il faut reprendre la main
32:26mais quand on reprend la main
32:28ça va
32:28regardez De Gaulle
32:29il arrive en 58
32:30tout est par terre
32:31et tout se redresse
32:32parce que
32:33les français sentent
32:34qu'il y a une autorité
32:34à la fin d'un cycle
32:36ça serait quoi
32:36un nouveau cycle
32:37qui s'ouvrirait en France
32:39ça serait quelle forme
32:40ça serait
32:40on va arriver
32:41ce serait le contraire
32:43de ce qui se passe
32:43aujourd'hui à l'Assemblée nationale
32:44c'est-à-dire
32:45avec des politiques
32:46qui essayent
32:47de refaire
32:48de la croissance
32:49la croissance
32:50c'est fondamental
32:51la croissance
32:52c'est l'augmentation
32:53du pouvoir d'achat
32:54parce que là
32:55aujourd'hui
32:55on va en récession
32:56on va en récession
32:57puisque de toute façon
32:58on était en semi-récession
32:59Emmanuel Macron
33:00a tout misé
33:00sur la croissance
33:01regardez le résultat
33:02oui parce que
33:02vous savez pourquoi
33:03il a suivi
33:07la stratégie
33:07idiot
33:08il faut baisser
33:09les dépenses
33:10surtout
33:10est-ce qu'il faut
33:11un milaï
33:12est-ce qu'il faut
33:12une tronçonneuse
33:13non on n'a pas besoin
33:14de milaï
33:14parce que la France
33:15n'est pas l'Argentine
33:15Dieu merci
33:16mais si elle continue
33:17comme ça
33:17dans dix ans
33:18ou avant
33:19elle sera l'Argentine
33:20et à ce moment-là
33:20elle aura besoin
33:21d'un milaï
33:22avec une tronçonneuse
33:22pour l'instant
33:23on n'en est pas là
33:24on a un modèle social
33:25qu'il faut essayer
33:25de préserver
33:26sur ce plan
33:28il faut tout revoir
33:28alors on va marquer
33:29une pause
33:30France-Olivier Gisbert
33:30et on revient
33:31dans un instant
33:31pour parler de
33:33voyage dans la France
33:34d'avant
33:34et on espère
33:35que ça se passera
33:36bien dans la France
33:37d'après
33:37dernière partie
33:39du grand rendez-vous
33:40Europe 1 C News
33:40les échos
33:41avec France-Olivier Gisbert
33:42pour son dernier livre
33:43voyage dans la France
33:44d'avant
33:44chez Gallimard
33:45alors sortir la tête haute
33:47c'est notre vœu à tous
33:48c'est le vœu aussi
33:48et vous êtes
33:50plein d'optimistes
33:51d'ailleurs
33:51dans ce livre
33:52je le dis
33:53parce que souvent
33:54les livres sont négatifs
33:55en ce moment
33:56on parlait
33:56à l'instant
33:57de l'Argentine
33:57on disait
33:58que la France
33:58n'était pas l'Argentine
33:59qu'il ne fallait pas
34:00forcément une tronçonneuse
34:01mais en revanche
34:03on remarque quand même
34:04que la vieille méthode
34:05de taxer
34:06la taxation
34:07revient souvent
34:08on me vient toujours
34:09une phrase à l'esprit
34:10c'est celle de Margaret Thatcher
34:11qui disait toujours
34:12le problème du socialisme
34:13c'est qu'on finit toujours
34:14par dépenser tout l'argent
34:15des autres
34:15c'est ce que vivent
34:17d'ailleurs les pauvres anglais
34:19en ce moment
34:19sous
34:19comment dirais-je
34:21le régime de Keir Starmer
34:22un truc comme
34:24les 35 heures
34:24par exemple
34:25est-ce que c'est inamovible
34:27est-ce que c'est un droit
34:28acquis
34:28est-ce qu'on ne reviendra
34:28jamais là-dessus
34:29il y a quand même
34:30beaucoup de gens
34:31en ce moment
34:31beaucoup d'observateurs
34:32éclairés
34:33qui disent
34:33qu'il faut remettre
34:33la France au travail
34:34est-ce que c'est
34:35ces fameuses
34:3635 heures payées 39
34:38est-ce qu'on peut
34:38repartir dans l'autre sens
34:39est-ce qu'il y a
34:40d'autres choses
34:40qu'on peut faire
34:41pour expliquer aux français
34:43que ça peut marcher
34:46plus on s'éloigne
34:48d'entendre
34:48plus c'est difficile
34:49vous savez
34:49c'est difficile
34:50vous avez des avantages
34:51acquis
34:51c'est très difficile
34:52de revenir dessus
34:52mais c'est clair
34:53que c'est une décision
34:55qui a été
34:55tout point de vue
34:57économiquement criminelle
34:58économiquement criminelle
34:59pourquoi ?
35:00parce que c'est une attitude
35:01très différente
35:02par rapport au travail
35:02moi à l'époque
35:03je dirigeais des journaux
35:04je voyais très bien
35:05les gens comptaient leurs heures
35:06c'est-à-dire
35:06tout avait changé
35:07c'est-à-dire que
35:08voilà ils étaient là
35:09toujours en train de noter
35:10le nombre de
35:11il y a eu d'ailleurs
35:12ça c'était le socialisme
35:14d'ailleurs
35:14beaucoup de bureaucratie
35:15vous vous souvenez
35:16puisqu'il fallait remplir
35:17des papiers
35:17c'est un peu fini ça maintenant
35:18il fallait remplir
35:19des tas de papiers
35:20pour dire
35:20voilà on n'avait pas
35:21travaillé plus
35:22sinon c'était un délit
35:23vous savez
35:23il y avait d'ailleurs
35:24des inspecteurs du travail
35:25qui surveillaient
35:26bien devant les usines
35:28que toutes les lumières
35:29soient bien fermées
35:30sinon ils allaient voir
35:31etc.
35:32bon c'était du délire
35:33bon et c'est clair
35:34que là-dessus
35:35les français doivent pouvoir
35:36travailler 50 heures
35:37s'ils ont envie
35:38ou 60 heures
35:39s'ils sont journalistes
35:40par exemple
35:40ou médecins
35:40parce que là
35:41c'est clair
35:41qu'on fait beaucoup d'heures
35:42dans ces métiers
35:43ou infirmières
35:43on fait énormément d'heures
35:45mais bon
35:46en même temps
35:47bon il faut
35:48que ce soit à la carte
35:49d'ailleurs peut-être
35:50comme la retraite
35:51aussi à un moment donné
35:52contre la fonte
35:52contre la réforme des retraites
35:53les gens qui ne veulent pas
35:54du passage à 64 ans
35:56c'était 80% des actifs
35:57oui vous avez raison
35:58là pour être optimiste
36:00c'est difficile
36:00c'est très difficile
36:01mais aussi
36:02il faut faire un peu de pédagogie
36:03ce qui n'a pas été fait
36:04jusqu'à présent
36:05sauf par François Bayrou
36:06et merci à lui
36:07parce qu'il a dit
36:08aux français
36:09tous les problèmes
36:11qui se posaient
36:12aujourd'hui
36:12et d'ailleurs
36:13parmi les problèmes
36:14parce que vous parliez
36:15l'espèce d'orgie fiscale
36:17enfin de fiscalite
36:18que nous avons
36:19à l'Assemblée nationale
36:20mais parmi
36:21l'un des grands sujets
36:22qu'il faut traiter
36:23quand même aussi
36:23c'est le rapport
36:24à l'entreprise
36:25si nous avons
36:25la désindustrialisation
36:27que nous avons en France
36:28vous savez très bien
36:29que ce n'est pas la faute
36:29de la mondialisation
36:30ni la faute de l'Europe
36:31la preuve c'est que
36:32l'Allemagne
36:33et l'Italie
36:34ont encore des industries fortes
36:35nous nous sommes
36:36en queue de peloton
36:37avec la Grèce
36:38nous sommes le pays
36:39le plus désindustrialisé
36:41d'Europe
36:41et quand vous regardez
36:41les chiffres
36:42c'est très simple
36:42à cause de la fiscalité
36:44notamment la fiscalité
36:45sur la production
36:46vous comparez
36:47l'Allemagne
36:48et la France
36:48vous avez en Allemagne
36:5023%
36:51des emplois industriels
36:53qui ont été
36:53délocalisés
36:54à l'étranger
36:5523%
36:5868%
36:59des emplois industriels
37:02français
37:03de groupes français
37:04ont été désindustrialisés
37:06à l'étranger
37:06donc c'est du simple
37:08au double
37:09au triple
37:09non mais ça ne peut pas
37:11fonctionner comme ça
37:12il faut avoir
37:13il faut abolir
37:14les impôts de production
37:14il faut relocaliser
37:16au lieu de faire
37:17comme tous ces imbéciles
37:19de l'Assemblée nationale
37:20des députés
37:21notamment les députés
37:23de gauche
37:23et ils pensent que voilà
37:24on va s'en sortir
37:25en cherchant de l'argent
37:26toujours pour payer plus
37:27il n'y a pas que la gauche
37:28qui veut
37:28le modem aussi
37:30ils appellent ça maintenant
37:31la justice fiscale
37:31la justice fiscale
37:32là c'est le gouvernement
37:33c'est madame de Monchard
37:35qui pourtant est une libérale
37:36qui est sérieuse
37:37elle est sérieuse
37:38elle est sérieuse
37:39mais enfin
37:41le gouvernement
37:43juste a survi
37:43avec des députés
37:44c'est une situation
37:45quand même très complexe
37:47je n'aimerais pas
37:48tout à fait être
37:49à la place de Sébastien Lecornu
37:50il est obligé
37:51de donner des gages
37:51sans arrêt
37:52de discuter
37:52bon apparemment
37:53il ne se débrouille pas trop mal
37:54sauf le président
37:55il ne se débrouille pas trop mal
37:57pour l'instant
37:57enfin en tout cas
37:58mais si vous voulez
37:59l'histoire de fond
38:01sur l'économie française
38:03de toute façon
38:04c'est que
38:05tous ces politiques
38:06depuis
38:06vous parliez tout à l'heure
38:08de 1980
38:08avec François Mitterrand
38:09c'est vrai que
38:10c'est pas lui
38:11c'était l'équipe de Farfelu
38:13qui avait pris le contrôle
38:14de son cerveau
38:15et qui les Farfelu ?
38:16Attali
38:16Fabius
38:18et consorts
38:18et qui lui expliquaient
38:19qu'il fallait plus de dépenses
38:20faire plus de dépenses
38:22dépenser plus
38:23pour avoir de la croissance
38:24bon
38:25ça n'a pas marché
38:26n'empêche que
38:26après
38:27tous les gouvernements
38:28ont suivi
38:29c'est-à-dire
38:29vous faites plus de dépenses
38:31et puis il n'y a pas de croissance
38:32mais c'est pas grave
38:32on continue à faire plus de dépenses
38:34ce qui est fait
38:34c'est d'ailleurs la politique
38:35du Mozart de la finance
38:37Emmanuel Macron
38:38c'est-à-dire qu'on va dépenser
38:39c'est-à-dire qu'on va dépenser
38:39toujours plus
38:39hors de Gaulle
38:40il y a Jacques Ruef
38:41Jacques Ruef
38:43qui est le héros du livre
38:44aussi un des héros du livre
38:45Jacques Ruef
38:46il arrive
38:46personne n'en parle plus
38:47on parle que
38:48des fumistes
38:49les deux fumistes
38:51Zuckman et Piketty
38:53qui font évidemment
38:54la gloire
38:54dans les lycées
38:56chez certains profs du secondaire
38:58qui vous expliquent
38:58dans le service public
38:59ils ont l'avantage
39:00d'être vivants
39:01c'est pour ça qu'ils vont
39:01sur les plateaux de télévision
39:02monsieur Ruef
39:03on aimerait bien
39:04sortir des archives
39:05aussi Ruef
39:06qui pensait
39:07qu'il ne fallait pas
39:08dépenser plus justement
39:09il a fait un premier budget
39:10qui était un budget
39:11dit de stabilisation
39:12qui était un budget de rigueur
39:13d'austérité
39:14dirait les imbéciles
39:15et qui en fait
39:16a provoqué une croissance folle
39:18dès pratiquement
39:19l'année suivante
39:20tout le monde n'était pas d'accord
39:20à l'époque d'ailleurs
39:21croissance à la chinoise
39:235-6%
39:25c'était avec Pinay d'ailleurs
39:26et c'est Pinay
39:27qui l'avait présenté à De Gaulle
39:28et De Gaulle a tout de suite
39:29été emballé
39:29et puis Pinay trouvait quand même
39:31qu'il allait trop loin
39:32et De Gaulle est allé
39:33dans la direction de Ruef
39:34ben non c'est pas une autre époque
39:36parce que
39:37ça ne marche pas
39:38pourquoi continuer
39:40à faire
39:41suivre des politiques
39:43qui ne marchent pas
39:44c'est ça
39:45que je ne comprends pas
39:46aujourd'hui vous savez
39:47on aurait au pouvoir
39:48des gens qui disent
39:49voilà
39:491 plus 1 égale 2
39:50et on va
39:51pas dépenser plus
39:53qu'on a
39:54et puis on va essayer
39:55de produire plus
39:56et on va essayer
39:57de mettre tout
39:59sur la croissance
40:00et l'augmentation du croix
40:00une autre chose
40:01sur la politique de Ruef
40:02c'est qu'à l'époque
40:02on avait quand même
40:03dévalué le franc
40:03ce qui avait permis
40:04à retrouver une certaine stabilité
40:06aujourd'hui on ne peut plus dévaluer
40:07parce qu'on est en zone euro
40:08donc on ne peut pas dévaluer l'euro
40:09vous le savez aussi bien
40:10regrettez pas l'euro
40:10parce que je ne sais pas
40:11dans quel état serait la France
40:13je ne regrette pas l'euro
40:13mais vous voyez bien
40:13qu'on n'est pas dans la même situation
40:15Pierre Devineau
40:16je ne sais pas
40:16dans quel état serait la France
40:18s'il n'y avait pas l'euro
40:19parce qu'elle nous protège
40:20elle nous protège
40:22ça se passe plutôt bien
40:23bah oui mais la Pologne
40:24est un pays
40:24excusez-moi
40:25ils montrent d'ailleurs
40:26une progression
40:27c'est une très belle réussite économique
40:28ils n'ont pas les mêmes problèmes
40:30parlementaires
40:30qu'en France
40:31c'est une question d'époque
40:32c'est-à-dire quand on vous lit
40:33on retrouve
40:34autant de général
40:35les années qui suivent
40:36il y a plus de courage politique
40:38il y a de vitalité culturelle
40:39exceptionnelle
40:40vous présentez par exemple
40:41vous avez des très belles pages
40:42sur la vitalité de la culture française
40:43à l'époque
40:44on a l'impression aussi
40:45de retrouver une époque
40:45avec une richesse littéraire
40:47une passion philosophique
40:48si on fait le contraste
40:49avec aujourd'hui
40:49il y a peut-être dans certains domaines
40:50où c'était mieux avant
40:51ah bah c'est clair
40:52j'ai pas dit le contraire
40:53mais c'est toujours
40:54les cycles de Kondratiev
40:55qui vont pas dans le même sens
40:57c'est-à-dire que par exemple
40:57la culture française
40:58la littérature française
40:59par exemple
41:00le cycle de Kondratiev
41:01les cycles de Kondratiev
41:03c'est pas mal
41:03pour la culture française
41:04elle est assez haute
41:05par exemple aujourd'hui
41:06non pas la chanson
41:06aujourd'hui non
41:07puisque vous avez
41:08à l'époque
41:09c'était incroyable
41:12à l'époque
41:12alors quand vous dites ça
41:14vous tombez toujours
41:15sur des gens
41:15qui vous disent
41:15oui mais il y a
41:16Aya Nakurama
41:17mais enfin
41:18écoutez
41:19qui est très joué
41:20partout dans le monde
41:21ça c'est clair
41:21mais c'était bien sûr
41:22mais à l'époque
41:23qui était joué
41:24partout dans le monde
41:24Gilbert Beko
41:25Charles Aznavour
41:27puis tout ça a été
41:29vous alliez aux Etats-Unis
41:30vous chantez
41:31Franck Sinatra
41:31vous chantez
41:32la dernière chanson de Beko
41:33Franck Sinatra
41:34qui chante comme d'habitude
41:36et qui en fait
41:36un tube interplanétaire
41:38sous le nom de My Way
41:39et puis ça continue encore
41:41même à la fin du siècle dernier
41:43au début du suivant
41:44avec par exemple
41:45Georges A. Goldman
41:46quand il a commencé
41:47à faire la musique
41:48pour Céline Dion
41:49qui était
41:50une énorme star
41:51enfin parce que
41:52Céline Dion
41:52c'est chez vous
41:53mais bien sûr
41:54j'espère bien
41:54vous citez aussi
41:55Charlebois dans le livre
41:56j'adore
41:57Robert Charlebois
41:59évidemment
42:00et puis Gilles Vigneault
42:01et puis
42:02Félix Leclerc
42:03donc en fait
42:03Franck-Olivier Zilbert
42:04aujourd'hui vous dites
42:05que Joule
42:06Aurel San
42:07les rappeurs
42:09Maître Gims
42:09etc
42:10c'est quoi ?
42:11c'est pourtant
42:11de la chanson française ?
42:12oh non
42:12il y a rappeur et rappeur
42:13moi je suis
42:14alors là
42:15vous allez me classer
42:16définitivement
42:16chez les vieux cons
42:17j'ai adoré le rap
42:18au début
42:18j'adorais le rap américain
42:19d'ailleurs
42:20Snoopy Dogg
42:21j'écoutais ça
42:22ah bon ?
42:23Snoopy Dogg ?
42:23oui oui bien sûr
42:23Tupac Chakour
42:24j'adorais
42:24vous pouvez vérifier
42:26j'adorais ça
42:27et d'ailleurs
42:28il y a toujours
42:29des rappeurs américains
42:29qui m'intéressent
42:30qui sont toujours
42:31bon
42:31mais
42:32le problème
42:33en France
42:34est-ce que le rap
42:35abîme la langue française ?
42:36non parce que
42:37quand c'est MC Solar
42:38c'est formidable
42:38MC Solar
42:39je suis désolé
42:40c'est toujours
42:42parce qu'il est toujours là
42:42il est toujours vivant
42:43il chante toujours
42:44et puis Aurel San
42:47il y a du travail
42:48c'est quelqu'un
42:49enfin ils ne sont pas tous
42:50logés à la même enseigne
42:51mais c'est vrai
42:52qu'il y a la volonté
42:53aujourd'hui
42:53mais c'est peut-être
42:54la déconstruction
42:55de déconstruire
42:56à la fois la musique
42:57de déconstruire les paroles
42:58et évidemment
42:59quand vous comparez
43:00à côté
43:00l'immense
43:02Georges Brassens
43:03qui est un poète
43:04et vous lisez
43:05c'est un supplique
43:06pour être enterré
43:06à la plage de Sète
43:07là où il y a ce type
43:08qui veut faire
43:09passer sa mort en vacances
43:10et faire du pédalo
43:12sur la vague en rêvant
43:12vous avez les larmes aux yeux
43:14parce que c'est un poème
43:16quand vous le lisez
43:16simplement
43:17vous n'avez pas besoin
43:17qu'il soit chanté
43:18donc ça
43:19c'est évidemment
43:20une grande période
43:20mais la France
43:22peut retrouver ça
43:23vous savez
43:23ce sont des cycles
43:24il ne faut pas
43:25se dire que
43:27quand on est au bas d'un cycle
43:28on va rester au bas du cycle
43:29c'est la grande erreur
43:30de la presse
43:30la presse
43:31elle croit toujours
43:32que ça continue comme ça
43:33mais non l'histoire
43:34elle est faite de ruptures
43:36de brisures
43:37sans arrêt
43:37au fond du trou
43:38on trouve une pelle
43:39et on continue de creuser
43:40ah c'est possible
43:42mais j'espère que non
43:43la France n'est pas subsidaire
43:44comment est-ce que vous expliquez
43:45l'abandon de chance
43:47parce qu'aujourd'hui
43:48effectivement
43:49les artistes
43:50il n'y a plus de chansons à texte
43:52ou alors les chansons à texte
43:53ont changé
43:53ou
43:54qu'est-ce que
43:55vous voudriez voir renaître
43:57aujourd'hui
43:57dans la culture française
43:58oui mais ça
43:59ça reviendra
43:59je ne suis pas inquiet
44:01parce qu'on voit bien
44:02comme une prophétie
44:03parce qu'il y a certains chanteurs
44:05qui ont ce goût du texte
44:07et alors on peut critiquer
44:08et dire
44:08mais regardez
44:09les chansons de Clara et Luciani
44:11c'est intéressant
44:12il y a de la recherche
44:13il y en a
44:14enfin on peut en citer plusieurs
44:16qui ont ce goût du texte
44:18donc tout n'est pas mort
44:18la culture française n'est pas mort
44:19mais non mais c'est pas mort
44:20mais je dis
44:20à aucun moment que c'est mort
44:22simplement
44:22quand vous dites
44:23sur certains points
44:26comme c'était mieux avant
44:26on ne veut pas
44:27parce qu'aujourd'hui
44:28si vous voulez
44:28il y a l'idée quand même
44:30mais ça c'est très français
44:32qui est un pays vieux
44:33maintenant
44:34l'idée que
44:35tout doit appartenir
44:38à la jeunesse
44:39moi je ne fais pas partie
44:40de cette génération
44:40je me dois énormément
44:41aux anciens
44:42c'est ce que je fais
44:42dans le livre d'ailleurs
44:43avec le coup de chapeau
44:44au départ
44:45Alberto Giacometti
44:46qui m'a énormément apporté
44:47qui est un immense artiste
44:48etc
44:49mais oui mais c'est
44:50oui mais
44:51j'ai eu des maîtres
44:52et il n'y a pas d'avenir
44:54si on n'a pas d'histoire
44:55il n'y a pas de culture
44:57ni de civilisation
44:58sans histoire
44:59merci beaucoup
45:00François-Olivier Gisbert
45:01et précipitez-vous
45:02en librairie
45:03Voyage dans la France
45:04d'avance
45:04c'est édité
45:05chez Gallimard
45:06très bon dimanche
45:07à vous tous
45:08sur Europe 1
45:09et sur CNews
45:09et sur CNews
45:10et sur CNews
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