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Pierre de Vilno reçoit François-Xavier Bellamy, vice-président des Républicains et eurodéputé dans #LeGrandRDV, en partenariat avec Europe 1 et Les Echos

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00:01Bonjour, bonjour à tous, bienvenue sur le plateau du Grand Rendez-Vous Europe 1, c'est News Les Echos.
00:05Bonjour François-Xavier Bellamy, c'est votre Grand Rendez-Vous ce dimanche, vous êtes député européen et vice-président délégué des LR.
00:12Le gouvernement doit être annoncé dans les toutes prochaines heures.
00:15Sébastien Lecornu, qui part avec le handicap d'une popularité très faible, arrivera-t-il à former une équipe avec vous, avec les Républicains ?
00:24Et si oui, pourquoi faire ? Pour quel budget ? Pour quelle politique sociale ? Pour quelle politique de l'immigration ? Pour quelle trajectoire européenne et internationale ?
00:33Et vous, les Républicains, quelle destinée ? L'Union des droites réclamée par certains Français est-elle réaliste ?
00:39Qui sont les LR aujourd'hui ? Des macronistes contrariés ? Des lepénistes refoulés ? Où sont les lignes rouges ?
00:45L'autre actualité de ce dimanche, ce sont les négociations entre Israël et le Hamas sur le plan de paix.
00:50La guerre qui dure depuis deux ans, initiée par les pogroms antisémites du Hamas, peut-elle prendre fin ?
00:56Aujourd'hui encore, nous attendons la libération des otages israéliens.
01:00Pour vous interroger ce matin, Stéphane Dupont-Deséchos, bonjour Stéphane.
01:03Bonjour.
01:03Et Mathieu Bocoté, bonjour Mathieu.
01:05Bonjour.
01:05Mais d'abord, François-Xavier Bellamy, si vous le voulez bien, l'hyperviolence en France.
01:10Ce matin encore, le quartier des Moulins à Nice s'est réveillé dans la douleur.
01:13La fusillade de vendredi, sous couvert de narcotrafic à Nice, a fait deux morts et cinq blessés, avec parmi eux des victimes collatérales.
01:22À Marseille, ce sont des étudiants de l'Uni qui ont été attaqués et intimidés par des manifestants antifa.
01:27À Clermont, c'est une violente agression d'un adolescent au marteau, je dis bien au marteau.
01:32Et vous-même, François-Xavier Bellamy, lors de la journée de contestation de jeudi,
01:36vous avez été interpellé, Gare du Nord, par des grévistes vous disant « Bellamy à l'échafaud ».
01:43Ce que j'ai vécu est très éloigné de la réalité de la violence.
01:46Bien sûr, mais ça rentre dans un climat de violence et de haine.
01:50Quelle solution vous avez tout simplement contre la France orange mécanique ?
01:54Ce climat de violence, il dure depuis longtemps.
01:56Et c'est tous les jours que les Français vivent dans leur chair la réalité de cet ensauvagement de la société.
02:01Moi, j'ai commencé à enseigner, il y a maintenant plus de 15 ans, à la fin de ma première semaine de cours.
02:09C'était dans un lycée d'Ile-de-France.
02:11Un jeune a été tué devant la porte du lycée à coups de tournevis.
02:14Et à l'époque, déjà, j'avais eu l'occasion d'énoncer, j'avais publié un livre, il y a quelques années de cela,
02:21pour dire la gravité de cette brutalisation de la société que nous connaissons aujourd'hui.
02:26Il y a tout à reconstruire, tout.
02:28Reconstruire d'abord la justice, parce que cette violence, elle se déploie dans le climat du sentiment d'impunité que nous connaissons aujourd'hui.
02:36Reconstruire nos frontières, parce que oui, bien sûr, il y a un lien entre la violence qui monte dans la société
02:41et la réalité d'une immigration massive, d'une immigration non contrôlée.
02:45Et puis, reconstruire notre école, parce qu'à la fin, on ne sortira pas de ce climat d'ensauvagement
02:51sans redonner à la transmission de la culture, à la transmission de l'autorité.
02:56Ça, c'est des yaks à faucons, François-Xavier Bellamy.
02:58On le dit depuis longtemps, vous le dites depuis longtemps, mais pour l'instant, rien n'a été fait.
03:02Mais pour l'instant, on n'a pas eu l'occasion d'être au pouvoir avec une majorité claire
03:06pour appliquer les changements dont nous avons vraiment besoin.
03:08Bruno Retailleau est ministre de l'Intérieur depuis maintenant plus d'un an.
03:11Il y a des LR au gouvernement, vous dites qu'on n'est pas au pouvoir.
03:13Vous êtes au pouvoir.
03:14Qu'est-ce qui s'est passé depuis un an ? Est-ce qu'il y a eu une amélioration ?
03:16On est dans une situation politique très particulière, parce qu'on en reparlera certainement.
03:19Il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
03:21Ça n'a pas empêché que Bruno Retailleau, au ministère de l'Intérieur,
03:24il ne fait pas tout ce qu'il voudrait, mais il fait tout ce qu'il peut pour protéger les Français.
03:28Et ça ne l'a pas empêché de faire passer déjà des réformes qui sont très importantes.
03:31Vous parliez du quartier des Moulins.
03:33Le quartier des Moulins, c'est le narcotrafic qui gangrène la société aujourd'hui
03:37et qui est à l'origine de cette montée de violence qui fait tant de victimes collatérales,
03:42y compris parfois des enfants.
03:43On se souvient de cet enfant qui avait été victime à Nîmes d'une balle perdue.
03:47Eh bien, aujourd'hui, Bruno Retailleau a fait passer une loi contre le narcotrafic
03:52qui a été votée à une écrasante majorité du Parlement
03:55et qui permettra que l'État, que la police, que la gendarmerie retrouvent les moyens d'investigation,
04:01les moyens d'interpellation, les moyens de sanction nécessaires.
04:03Vous parlez au futur.
04:04Non, non, mais ça, c'est maintenant.
04:05Ça y est, c'est fait.
04:06On doit les passer.
04:07Maintenant, évidemment, quand on hérite...
04:08Vous avez les résultats à Nice.
04:09Non, mais quand on hérite d'une situation qui est à ce point dégradée...
04:10Les Français ont le sentiment que rien ne change.
04:12C'est un peu ça, le problème.
04:13Et pourtant, je comprends très bien que les Français aient l'impression que les choses ne vont pas assez vite
04:17et nous avons, nous aussi, le sentiment décourageant que ça ne va pas assez vite.
04:21Encore une fois, je crois profondément que pour reconstruire, il faudra une majorité claire
04:25et donc il faudra une alternance.
04:27Mais pour l'instant, nous faisons tout ce que nous pouvons et déjà les choses...
04:30Mais d'ici là, est-ce qu'on ne peut pas dire que le commun et mortel a une forme de résignation devant tout cela ?
04:34C'est-à-dire qu'on voit la violence toujours aller un cran plus loin, un cran plus loin
04:38et le commun et mortel semblent se dire en espérant que ça ne me touche pas
04:41mais nous ne croyons plus à la possible reconstruction.
04:44Comme c'est une forme de sentiment de démission collective.
04:46Mais il faut lutter contre ce découragement.
04:48Je le comprends et je comprends la colère et je comprends aussi le sentiment...
04:51Mais on tolère de plus en plus, non ?
04:52C'est-à-dire qu'il y a des choses inimaginables il y a quelques années qui sont désormais banales aujourd'hui.
04:56Exactement.
04:56Et je partage votre sentiment.
04:57Une chose qui m'a marqué, vous savez, sur cette agression à Clermont,
05:02une chose qui m'a marqué, c'est que cette agression particulièrement violente
05:06avec des outils de bricolage et l'un des jeunes qui a été mis le plus gravement en danger
05:14l'a été avec un marteau, vous le rappeliez.
05:16Cette agression, elle a essentiellement été couverte par la presse locale.
05:21Ces faits sont devenus tellement...
05:23La preuve, on en parle sur ces...
05:24Réguliers.
05:24Heureusement qu'on en parle, parce qu'on ne doit jamais s'habituer.
05:29Et heureusement qu'on en parle ce matin sur vos antennes,
05:31parce que ce que vivent les Français aujourd'hui, c'est une situation qui n'est pas normale.
05:34Et on n'a pas le droit de banaliser ce qui n'est pas normal.
05:38Y compris d'ailleurs la peur.
05:39Moi, je reste stupéfait que jusqu'à aujourd'hui encore,
05:43certains préfèrent évoquer un sentiment d'insécurité
05:46plutôt que la réalité d'une violence qui traverse la société.
05:49Une question directe, François-Xavier Bellamy.
05:51Est-ce que vous faites un lien entre délinquance et immigration ?
05:54Mais ce n'est pas moi qui fais le lien entre la délinquance et l'immigrant.
05:56Non mais vous comprenez bien le côté un peu stupide de ma question,
06:00puisqu'il y a encore certaines personnes qui ne le font pas.
06:03Le président a fini par le faire.
06:05Et les faits aujourd'hui, c'est que Charles Rodouel, député EPR...
06:10Est-ce qu'on peut revenir sur ce lien tout simplement ?
06:12Oui, et après on reviendra sur sa proposition de loi qui est en lien avec ce que je viens de dire.
06:15C'est effectivement très important de faire le bon diagnostic avant d'apporter les bonnes réponses.
06:20Aujourd'hui, ce qui nie la réalité de ce lien, nie la réalité des faits.
06:25Il y a 8% d'étrangers en France.
06:27Dans la proportion de la population française, il y a 8% de personnes étrangères.
06:32Eh bien, les étrangers représentent 31% des vols avec violence, 38% des cambriolages.
06:39Et même en Ile-de-France, 63% des agressions dans les transports sont le fait de personnes étrangères.
06:45Et donc, ceux qui voudraient nous faire croire qu'il n'y a pas de lien entre la présence d'étrangers sur notre sol
06:49et la réalité de cette violence, nie tout simplement les faits.
06:53Ce qui compte, c'est de regarder la réalité en face pour pouvoir ensuite répondre de manière appropriée.
06:57Et pour commencer, lutter contre une immigration irrégulière qui est la cause, qui est la source, la racine
07:03de cette violation permanente de notre droit, de nos lois, de nos frontières auxquelles, là encore, notre pays s'est trop longtemps habitué.
07:11Mais vous noterez que certains ne se contentent pas de nier ce lien,
07:14mais accusent ceux qui le font de tenir des propos haineux, de pousser à l'intolérance.
07:18C'est une forme de volonté de réprimer juridiquement la possibilité de faire ce constat.
07:22Bien sûr, quand on refuse de regarder le réel, on décrit le réel comme coupable.
07:26Mais à la fin, ce qui compte, c'est d'ouvrir les yeux sur la réalité.
07:30Tous les totalitarismes, toutes les pulsions dictatoriales commencent par la volonté de réduire au silence
07:36ceux qui disent une réalité qui dérange.
07:39Et vous le rappeliez à l'instant, effectivement, aujourd'hui, on entend de plus en plus souvent,
07:43j'en ai été le témoin direct, mais d'autres le sont aussi.
07:46Il y a quelques jours, j'ai eu droit à ce slogan merveilleux, Bellamy à l'échafaud.
07:50Je vois que la gauche n'a pas renoncé à cette pulsion totalitaire qui a marqué son histoire.
07:54Et quand vous avez ça, vous avez quelle possibilité juridique de poursuite quand on vous cribe et Bellamy à l'échafaud ?
08:00Ma première possibilité, c'est de regarder avec...
08:03Vous êtes député européen.
08:05Avec la désolation que cela mérite, ce spectacle confondant.
08:09Honnêtement, ça m'est indifférent.
08:11Il y a des gens très courageux qui affrontent la réalité de menaces qui les visent directement.
08:15Ce n'est pas mon cas.
08:16Et je dois dire que mon admiration va à tous ceux qui, aujourd'hui, dans le silence, se confrontent à la réalité du danger.
08:23Mais le problème, c'est qu'on ne peut justement pas...
08:24Moi, je ne me sens pas en danger et je ne peux surtout pas faire croire que je le suis.
08:27Mais on ne peut pas s'habituer à ça, vous le disiez tout à l'heure.
08:29Non, bien sûr. Ce que je constate, encore une fois, c'est la réalité du silence porté sur la montée de cette pression contre tous les discours qui dérangent.
08:40Mais, encore une fois, j'ai beaucoup plus d'admiration pour tous les professeurs qui, aujourd'hui, continuent de faire leur travail courageusement,
08:45malgré la pression d'un islam intégriste qui leur interdit de parler de la Shoah ou de la réalité, de la biologie.
08:55Parce qu'il y a des choses qui sont interdites, désormais, dans bien des salles de classe.
08:59J'ai beaucoup plus d'admiration pour des gens qui, aujourd'hui, sont confrontés silencieusement à la réalité de ces menaces.
09:08Ce qui compte, c'est de ne pas s'y habituer.
09:09Charles Vaudouel va donc déposer une proposition de loi en mémoire de Philippines.
09:13Un texte qui vise à améliorer la sécurité des Français, à allonger la durée de rétention des criminels et des délinquants étrangers.
09:20Qu'est-ce que vous pensez de cette proposition ?
09:22Et est-ce que, à l'instar de l'allongement de la durée de séjour dans les cras, qui a été retoqué par le Conseil constitutionnel,
09:29est-ce que vous ne pensez pas que cette proposition de loi va connaître le même sort ?
09:32Cette proposition de loi, elle redit ce qu'une précédente proposition portée par Les Républicains, par Jacqueline Eustache-Brignot, qui est sénatrice LR,
09:40cette proposition de loi redit ce que nous avions défendu et ce que nous avions fait adopter,
09:44et que le Conseil constitutionnel a retoqué.
09:45Aujourd'hui, pour que les Français comprennent bien, c'est absolument fascinant.
09:50Aujourd'hui, vous avez un droit européen qui dit que les États ont le droit de porter jusqu'à 18 mois la rétention des étrangers en situation irrégulière.
10:00Vous avez 14 pays européens qui appliquent cette durée maximale de 18 mois.
10:04La France, et Bruno Retailleau soutenait cette évolution que portait ce texte de Jacqueline Eustache-Brignot,
10:09la France pouvait porter à 7 mois la rétention des étrangers jugés dangereux, pour éviter de revivre ce que Philippine a vécu.
10:18Qu'un étranger qui a été d'abord entré en situation irrégulière sur notre sol et condamné pour viol,
10:26puisse être libéré prématurément parce qu'il ne peut pas être expulsé, son pays d'origine ne le reprend pas.
10:30Eh bien, le Conseil constitutionnel a cassé cette évolution.
10:347 mois, juste 7 mois.
10:36Donc, évidemment, il va récidiver sur la proposition de loi.
10:40Le texte a intégré les objections du Conseil constitutionnel pour essayer d'éviter la censure.
10:47Mais on voit bien à quel point cette décision a été...
10:49Mais est-ce que nous sommes passés, finalement, du gouvernement des juges, dont plusieurs parlaient, à une forme de dictature des juges ?
10:55Alors ça, ça demande une réponse longue, donc je propose qu'on marque une pause.
10:58Et on revient dans un instant sur le plateau du Grand Rendez-Vous avec François-Xavier Bellamy.
11:06Reprise du Grand Rendez-Vous Europe 1 CNews, les échos avec François-Xavier Bellamy.
11:10Et c'est Mathieu Bocoté qui avait la question.
11:11Alors, juste avant la pause, on évoquait le fait que le Conseil constitutionnel s'était permis de retoquer une loi votée par l'Assemblée nationale,
11:18qui était conforme aux droits européens, parce qu'apparemment qu'il faut toujours être conforme aux droits européens.
11:22Et en dernière instance, le Conseil constitutionnel se permet...
11:24Je vais vous montrer à quel point cette loi était respectueuse des droits fondamentaux.
11:27Mais voilà, je vois bien, je vois bien.
11:28Mais ensuite, elle est retoquée par le Conseil constitutionnel.
11:30Donc je me demandais, est-ce qu'on n'est pas en train de passer d'une forme de gouvernement des juges, formule consacrée,
11:34à une forme de dictature des juges qui, sur le mode de l'arbitraire, se permettent de retoquer ce qu'ils veulent selon leurs souhaits ?
11:39En tout cas, il y a une très, très grave confusion des rôles.
11:42Moi, je partage en tout point sur ce sujet l'analyse de Jean-Éric Schuttel,
11:46qui était secrétaire général du Conseil constitutionnel et qui connaît bien la mission de cette institution.
11:51Jean-Éric Schuttel le dit et le répète depuis des années maintenant.
11:54Le rôle du Conseil constitutionnel, extrêmement difficile, extrêmement délicat,
11:59c'est de se placer en juge de la loi.
12:02Mais pour faire cela, il faut le faire avec un scrupule absolu.
12:06Et Jean-Éric Schuttel l'a dit, on ne devrait, quand on est au Conseil constitutionnel,
12:10censurer une loi que quand elle est absolument explicitement contraire à la Constitution.
12:14En l'occurrence, depuis des années maintenant, le Conseil constitutionnel s'est arrogé la possibilité d'interpréter la Constitution,
12:21d'une manière extrêmement subjective, pour lui faire dire des choses qu'elle, objectivement, ne dit pas.
12:26Le même jour, le Conseil constitutionnel a dit que le principe de précaution exigeait d'interdire
12:30une molécule autorisée dans les 26 autres pays européens.
12:34C'était la loi du plomb.
12:36Et le principe de précaution, en revanche, ne permet pas à l'État de retenir quelques semaines de plus
12:42des étrangers jugés dangereux qui sont en situation irrégulière sur le sol français
12:46et qui ont déjà été condamnés pour terrorisme ou pour viol.
12:49C'est stupéfiant.
12:51Comment vous l'expliquez ? C'est ce que vous qualifiez d'une dérive ?
12:54Je l'explique parce qu'il y a une politisation du Conseil constitutionnel.
12:56Et pardon de le dire, mais sur ce point-là, il faut que chacun assume ses responsabilités.
13:00Le président de la République a nommé Richard Ferrand, qui a fait toute sa carrière au Parti Socialiste
13:04à la tête du Conseil constitutionnel.
13:06Nous, les Républicains, nous nous sommes opposés à cette nomination.
13:08Si les oppositions à droite s'y étaient également opposées, si le Rassemblement National avait voté contre Richard Ferrand,
13:15il n'aurait pas été confirmé.
13:17Il n'a été confirmé que parce que le Rassemblement National l'a laissé passer.
13:20Je le regrette.
13:21Mais quand on voit les décisions qui sont prises ensuite, il n'y a pas de raison de s'étonner.
13:24Mais encore une fois, la nomination de Richard Ferrand n'allait pas corriger la politisation à gauche en particulier du Conseil constitutionnel.
13:34Et ce que nous voyons aujourd'hui, c'est bien la conséquence de choix qui sont aussi des choix de personnes.
13:38Mais nous avons une proposition très claire sur ce sujet.
13:41Et d'ailleurs, nous la mettrons en œuvre dès que l'alternance arrivera,
13:44parce que cette proposition, elle est sur la table depuis des années maintenant de la part des Républicains.
13:48Pour corriger cette jurisprudence du Conseil constitutionnel, il faudra utiliser l'outil du référendum.
13:52Le référendum, c'est le moyen de recourir au peuple pour déverrouiller tous les blocages créés par cette jurisprudence depuis des années maintenant.
14:01Parce qu'à la fin, le seul souverain, le seul juge suprême en démocratie, disait Charles de Gaulle, c'est le peuple.
14:07Mais vous le savez, le Conseil constitutionnel est plutôt en désaccord avec vous.
14:10Et depuis des années, il cherche à verrouiller l'usage du référendum, à restreindre le périmètre du référendum.
14:15Vous avez raison.
14:15C'est pour ça qu'il faudra un premier référendum pour réformer la Constitution,
14:18pour inclure explicitement dans le champ du référendum des sujets qui sont de toute évidence d'intérêt majeur pour les Français.
14:26Par exemple, l'immigration.
14:27Le Conseil constitutionnel a empêché un référendum sur l'immigration que nous avions proposé,
14:31au motif que ça n'était pas dans le champ explicite des sujets référendaires.
14:35Donc il faudra réformer la Constitution pour élargir le champ du référendum.
14:38Et ensuite, recourir régulièrement au référendum pour corriger cette jurisprudence et que le peuple reprenne la main sur la politique migratoire,
14:46sur la politique de sécurité, sur les frontières de ce pays, parce que c'est ce qu'une écrasante majorité de Français attend aujourd'hui.
14:53À ce propos, est-ce que vous avez soutenu l'idée d'un référendum sur l'immigration par Philippe de Villiers ?
14:58Est-ce que vous avez soutenu et signé la pétition de Philippe de Villiers qui a recueilli plus d'un million 920 000 signatures ?
15:05J'ai soutenu cette proposition, je l'ai déjà dit, je le redis.
15:08Encore une fois, c'est la proposition que nous portons depuis longtemps.
15:11Et la pétition de Philippe de Villiers, elle a le très grand mérite de mettre dans la lumière cette expérience d'un jour d'une grande partie de Français.
15:18Je ne l'ai pas signé, j'aurais pu le faire, je peux le faire d'ailleurs.
15:20Elle est close malheureusement.
15:21Elle est close ? Bon, je ne peux plus la signer. J'ai raté l'occasion, mais pas du tout par hostilité sur le fond.
15:27Je soutiens totalement cette initiative et j'observe d'ailleurs, permettez-moi de le dire,
15:31que lorsqu'il y a eu une pétition contre la loi Duplomb, qui était portée par un très grand nombre de militants de gauche et d'extrême-gauche,
15:38lorsque cette pétition contre la loi Duplomb était même portée par un grand nombre de journalistes ou d'antennes du service public,
15:47on en a plus entendu parler que cette pétition sur la question de l'immigration,
15:51qui a recueilli, au bas mot, des centaines de milliers, près de 2 millions de signatures.
15:57Donc voilà, il y a quelque chose d'une asymétrie dans l'attention médiatique sur ce sujet qui me paraît...
16:03Sur ce sujet de l'immigration, un sondage CSA pour Europe 1, CNews et LJDD,
16:0776% des Français estiment qu'il faut arrêter d'accorder des visas aux Algériens qui veulent venir en France
16:12tant que l'Algérie refuse de récupérer ses citoyens expulsés de France.
16:16C'est un sondage qui bien sûr intervient, alors que l'ambassade de France en Algérie s'est félicité.
16:20Des 8351 visas accordés en ce début d'année universitaire, c'est 1000 de plus que l'an dernier.
16:27Qu'est-ce que vous en pensez ?
16:28C'est exactement la raison pour laquelle Bruno Retailleau, depuis des mois maintenant,
16:32et c'est pour cette raison aussi que dans la négociation du futur contrat de gouvernement,
16:37nous ne cessons de répéter qu'il faut que le ministère de l'Intérieur récupère toute la gestion des visas.
16:41Vous avez obtenu Genco sur ce point ?
16:42Aujourd'hui, la gestion des visas en France, c'est le ministère de l'Intérieur et le ministère des Affaires étrangères.
16:47A quelle proportion ?
16:48Alors, ce n'est pas une question de proportion, c'est que le ministère des Affaires étrangères, par exemple,
16:52a la main sur les visas étudiants.
16:55Et c'est ce qui donne lieu à cette communication aberrante.
16:57Donc le ministère de l'ambassade de France en Algérie.
16:58Donc le ministère de l'Ambassade n'a aucune main sur les visas étudiants ?
17:00Il a la main sur les renouvellements des visas étudiants une fois que les étudiants sont sur le sol français.
17:05C'est une demande de Bruno Retailleau.
17:07Dans les dénégociations qui ont lieu actuellement pour la formation du gouvernement,
17:09est-ce que vous avez obtenu Genco sur ce point ?
17:11La discussion est encore en cours.
17:13Mais oui, je crois qu'on va obtenir de pouvoir avoir une vraie stratégie collective sur les visas
17:17qui permettent effectivement que le ministère de l'Intérieur ait la main sur cette question.
17:20Pourquoi ? Parce qu'à la fin, à la fin, mais qu'on mesure la folie à laquelle on est arrivé.
17:27L'Algérie aujourd'hui ne coopère pas sur le plan migratoire.
17:30L'Algérie ne reprend pas ses ressortissants en situation irrégulière quand ils n'ont pas de papier.
17:35Mais elle ne reprend pas ses ressortissants en situation irrégulière
17:38même quand ils ont des papiers.
17:40Elle refuse absolument toute réintégration.
17:42Ça veut dire qu'un citoyen algérien sur le sol français ne peut pas,
17:45même quand il a commis des crimes et des délits en France, être reconduit en Algérie.
17:49Et que fait la France pendant ce temps-là ?
17:50Et elle détient Boilemsa en salle et Christophe Glaise.
17:52J'allais l'ajouter.
17:54Que fait la diplomatie française ?
17:55Elle continue de délivrer des visas à un pays qui ne coopère pas sur le sujet migratoire.
17:59Alors même que ce pays retient de manière scandaleuse deux de nos compatriotes,
18:04Boilemsa en salle, âgés, malades, pour un délit d'opinion.
18:08Christophe Glaise, journaliste, pour un délit d'opinion retenu en Algérie.
18:12Voilà, il y a ici un symptôme de la faiblesse française qui doit...
18:15Monsieur Bellamy, sur les questions de réveilienne et de sécurité et d'immigration,
18:19est-ce que vous avez le sentiment que le Premier ministre Sébastien Lecornu
18:22est à l'écoute de vos revendications, de vos demandes ?
18:25Un des reproches, si j'ai bien compris, que vous lui faites,
18:28c'est qu'il parle très peu d'immigration, très peu de sujets de sécurité,
18:32et qu'il ne s'intéresse qu'au budget.
18:33Non, non, non, Sébastien Lecornu est très attentif à ces sujets.
18:36On parle de cette question de manière très précise depuis plusieurs jours maintenant.
18:43Dans le projet de gouvernement qu'il a partagé avec nous,
18:47il y a l'engagement d'un nouveau texte sur la sécurité
18:49qui serait l'occasion, là encore, de réarmer l'État sur des sujets qui sont essentiels,
18:53qui font partie du quotidien des Français.
18:55La question des rodéos, par exemple.
18:56Aujourd'hui, il y a un vide juridique sur cette question.
18:59Le sujet des rêves partis, comment ça se fait qu'aujourd'hui,
19:01on ne puisse pas emmener en prison quelqu'un qui a organisé ce rêve parti ?
19:05Donc, il y aura un grand texte, si ce gouvernement se concrétise,
19:08sur la question de la sécurité.
19:09On a évidemment aussi des engagements forts sur le sujet
19:12et de la lutte contre l'immigration irrégulière.
19:14Il y a cette question des visas.
19:15Je ne crois pas du tout que Sébastien Lecornu soit indifférent à ces sujets.
19:18Alors, permettez-moi de revenir juste un instant sur la question de l'Algérie,
19:21parce que vous avez présenté une forme d'asymétrie.
19:23D'un côté, le régime algérien agressif à l'endroit de la France.
19:27De l'autre côté, une France qui n'ose répondre de quelque manière que ce soit,
19:30qui est toujours entrée finalement de battre sa coupe.
19:32D'après vous, comment comprendre le comportement du gouvernement français ?
19:36D'abord, vous aurez observé qu'il y a des visions différentes au sein du gouvernement sur cette question.
19:40Oui, mais donc, plus on va vers le sommet de l'État, plus on a l'impression qu'il y a cette vision.
19:43Bruno Retailleau défend depuis des mois maintenant la nécessité d'une riposte extrêmement ferme
19:48face à la stratégie de l'Algérie.
19:49Mais il n'est pas suivi.
19:50Et malheureusement, il n'a pas été suivi pendant trop longtemps.
19:54Notre devoir, c'est de faire en sorte qu'il le soit enfin.
19:56Parce que pour moi, au-delà de toutes les querelles politiques,
19:58il y a un sujet absolument déterminant, c'est la protection des Français.
20:01Et donc, la nécessité de faire en sorte que nous puissions de nouveau expulser vers l'Algérie
20:06des citoyens algériens irrégulièrement présents en France.
20:09Et puis, le deuxième point, c'est la libération de Boilem Sansal et de Christophe Léa.
20:13C'est une urgence absolue.
20:14Et donc, c'est ça qui compte pour nous.
20:16Alors, hier, François Rapsamen a fait savoir qu'il ne participera pas au gouvernement Lecornu
20:19en raison, je cite, de ses convictions d'hommes de gauche.
20:23La question est simple, François-Xavier Bellamy.
20:24Est-ce que, du coup, et aussi par cette déclaration,
20:28est-ce que ça veut dire que Sébastien Lecornu est en train de faire un gouvernement sur mesure pour les Républicains ?
20:33Ce que j'observe, en tous les cas, c'est que depuis des semaines maintenant,
20:36nous portons les lignes rouges qui protègent la France de toutes les folies que les socialistes cherchent à nous imposer.
20:44Et donc, vous avez réussi à avoir...
20:46Vous allez rester au gouvernement ?
20:47Le Premier ministre a eu le courage de dire qu'il ne ferait pas la taxe Zuckmann,
20:51qu'il ne ferait pas un nouvel ISF, qu'il n'augmenterait pas la pression fiscale.
20:55Dans le projet de contrat de gouvernement qu'il a partagé avec nous,
20:58il dit même la nécessité de baisser des impôts qui pèsent aujourd'hui.
21:02Il va en augmenter d'autres, quand même.
21:03Je pense à la CVAE.
21:05Pour nous, ce qui compte, c'est la ligne rouge fondamentale.
21:07Quand il y aura une alternance, quand on aura une majorité claire pour réformer le pays en profondeur,
21:12alors oui, l'urgence, c'est de baisser massivement la dépense publique,
21:15de baisser massivement les impôts.
21:17Pour le moment, il a plus annoncé des hausses d'impôts que des baisses d'impôts.
21:20On ne voit pas très bien où sont les baisses d'impôts.
21:21Il a annoncé une baisse de la CVAE qui est une baisse d'un impôt de production
21:26qui pèse aujourd'hui sur les entreprises, mais donc aussi sur le salaire des Français.
21:30Parce que notre but, c'est de faire en sorte que le travail paye à nouveau,
21:33de rendre aux Français le salaire auquel ils ont droit.
21:36C'est ça, l'urgence, je le redis, je le redis.
21:39Dans deux ans au plus tard, quand l'alternance sera possible,
21:43j'espère que nous aurons une majorité claire pour baisser la pression fiscale.
21:45Que vous restez au gouvernement, que le contrat que vous a envoyé Sébastien Lecornu vous convient ?
21:49C'est la décision qu'on prendra aujourd'hui.
21:51On aura l'occasion d'une réunion avec tous les parlementaires LR à midi.
21:53Quand cette réunion, midi.
21:54Je vous l'annonce en direct.
21:56Mais direz-vous que le programme des LR en ce moment avec le gouvernement,
21:58c'est éviter le pire.
21:59Dans votre esprit, c'est pas Athènes-le-Mayer, c'est éviter le pire simplement.
22:04Mathieu Beaucoté, on est depuis maintenant un an dans une situation
22:08que tout le monde a sous les yeux, qui est très particulière pour la France.
22:10Il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
22:13Dans cette situation, si nous ne sommes pas au gouvernement,
22:16si nous ne rentrons pas dans cette coalition,
22:18ça n'est pas de gaieté de cœur.
22:19Nous avons été, nous restons opposants à ce que le macronisme a fait
22:23depuis huit ans pour le gouvernement de la France.
22:29Mais si nous ne rentrions pas dans cette logique-là,
22:31c'était le nouveau Front populaire qui arrivait au pouvoir.
22:34C'était Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure et leurs alliés
22:36qui arrivaient à Matignon.
22:38Je doute que c'est le scénario dont vous rêviez.
22:41En tous les cas, c'est celui...
22:42Vous mettez Olivier Faure et Jean-Luc Mélenchon dans le même panier.
22:44Ils ont fait campagne ensemble aux élections législatives.
22:46Oui, c'était il y a longtemps.
22:47Et après, il y a eu des divorces et des recompositions.
22:51Leurs députés ont été élus ensemble et ils sont,
22:54si nous ne faisons pas partie du gouvernement,
22:56ils sont le premier bloc parlementaire, aujourd'hui encore.
22:59Donc, notre devoir, c'est d'empêcher cela
23:01et de garantir en effet que la France...
23:02Donc de rester au gouvernement.
23:04On marque une pause, on parlera du gouvernement,
23:05de la composition, de la participation bien sûr des DLR
23:09et puis on parlera bien sûr des négociations
23:11entre Israël et le Hamas.
23:12Restez bien avec nous sur CNews et Europe.
23:14Toujours avec François-Xavier Bellamy, député européen,
23:21vice-président délégué DLR, pour parler dans un instant,
23:24bien sûr, de ces négociations au CAIR,
23:26très importantes aujourd'hui entre Israël et le Hamas
23:29et aussi des conséquences en France, en Europe,
23:33l'antisémitisme qui monte beaucoup.
23:35Un mot encore sur le gouvernement.
23:37Bruno Rotaillot reste au gouvernement ?
23:39Je crois que notre devoir, je le redis,
23:42c'est d'éviter que le nouveau Front Populaire
23:44ne soit le premier bloc parlementaire.
23:45Nous, nous sommes engagés d'abord pour cela.
23:47Encore une fois, ça ne veut pas dire qu'au gouvernement,
23:49on pourra faire tout ce qu'on voudrait.
23:50Pour ça, il faudra une majorité claire,
23:52il faudra une alternance.
23:53Mais aujourd'hui, nous faisons tout ce que nous pouvons
23:55pour protéger les Français.
23:56Et notamment, je le répète,
23:58cette espèce de folie d'une gauche
24:01qui rêve d'augmenter encore les impôts
24:04dans le pays qui est déjà le plus réalisé du monde.
24:05Mais ça, Bruno Rotaillot, il pourra rien.
24:07Il est ministre de l'Intérieur.
24:08Si, si, si, pardon.
24:09Il est président des Républicains.
24:11Et c'est Bruno Rotaillot, seul,
24:12depuis des semaines maintenant,
24:14qui dit et qui protège les Français
24:16avec tous les parlementaires à l'air,
24:18avec nos députés, nos sénateurs.
24:19C'est notre force parlementaire
24:21qui permet d'éviter que la France
24:22ne connaisse cette dérive dans les socialistes.
24:25Donc, l'éclosion aujourd'hui, c'est quoi ?
24:26C'est Bruno Rotaillot contre Emmanuel Macron ?
24:28Parce qu'en réalité,
24:29Sébastien Le Cornu est piloté par Emmanuel Macron.
24:31Non, mais c'est surtout aujourd'hui,
24:32vous le voyez tous les jours,
24:33matin, midi et soir,
24:34sur toutes les antennes,
24:35Olivier Faure, Boris Vallaud,
24:38Marine Tondelier,
24:40tous les nouveaux prêtres
24:41de la religion fiscale
24:42qui défilent derrière les micros
24:43en disant plus d'impôts,
24:45plus d'impôts,
24:45pas assez d'impôts dans ce pays.
24:47Comme si, encore une fois,
24:47la France était en difficulté économique
24:50parce qu'elle n'avait pas assez de fiscalité.
24:52Nous sommes le pays
24:53où la pression fiscale
24:54est la plus lourde de l'OCDE.
24:56Vous avez parlé de la CVAE.
24:57Vous avez parlé de la CVAE.
24:58Qu'est-ce qu'on fait de plus ?
24:59Où est-ce qu'il faut attendre 2027
25:01pour qu'il y ait une alternance politique
25:02et pour qu'on taille,
25:03François-Xavier Bellamy,
25:05les 1 000 milliards de dépenses sociales
25:07dont la moitié,
25:08ce sont les retraites.
25:09Est-ce qu'à un moment donné,
25:09on va se décider de faire
25:10une partie des retraites
25:11par capitalisation ?
25:12Oui, ça va être douloureux
25:13pour certaines personnes.
25:15Mais à un moment donné,
25:15si on veut descendre la dépense,
25:17il faut travailler dans le dur
25:18et pas dans les petites mesures.
25:20On est en train de travailler
25:21avec les Républicains
25:21précisément pour construire
25:23une transition vers la capitalisation
25:24parce que vous savez
25:25que c'est l'un des sujets
25:26les plus difficiles à gérer.
25:27Comment on passe
25:27d'un système de répartition
25:29à un système qui intègre
25:30une part de capitalisation ?
25:32Donc oui, bien sûr,
25:33on portera ça
25:34quand on aura une alternance.
25:35Pour l'instant,
25:36pour l'instant,
25:36la clé,
25:37c'est d'éviter d'aggraver
25:39la pression fiscale,
25:40d'éviter d'aggraver
25:41la dépense publique.
25:42Il faut aussi baisser
25:43les dépenses
25:43parce que pour le moment,
25:44on ne voit pas
25:45dans ce que propose Sébastien Le Corneau
25:46où sont les baisses de dépenses.
25:47Si, par exemple,
25:48on a réussi à construire aussi
25:49le projet dans ce contrat
25:51de gouvernement
25:51d'une loi contre la fraude,
25:54la fraude fiscale,
25:55la fraude sociale surtout
25:56qui aujourd'hui
25:56est une faille majeure
25:58dans notre dépense sociale.
25:59On parle d'un rapport
26:00ce matin,
26:01ils disent que ça va rapporter
26:02peut-être 2 milliards d'euros.
26:03On est quand même
26:03très loin du compte.
26:04Mais d'abord,
26:05c'est fondamental
26:05pour garantir l'équité.
26:07Il y a des mesures
26:07qui ne sont pas forcément
26:08celles qui rapportent le plus
26:09mais qui sont indispensables
26:10parce que les socialistes
26:12parlent en permanence
26:15de justice fiscale,
26:16de justice sociale.
26:17Une mesure de justice,
26:18par exemple,
26:19c'est de réformer l'AME,
26:20de faire en sorte
26:20que alors que les franchises
26:21vont augmenter
26:22pour les Français
26:22qui cotisent
26:23pour leur santé,
26:25si bien sûr,
26:25on a obtenu là aussi
26:26que cette réforme de l'AME
26:27fasse partie
26:28du programme de travail
26:29sur lequel on va s'engager.
26:30Est-ce qu'il n'y a pas
26:30une forme de difficulté
26:31fondamentale pour les LR
26:33et ceux qui sont plus
26:33libéraux économiquement ?
26:34C'est-à-dire,
26:35on est quand même
26:35dans un pays aujourd'hui
26:36où le sentiment général,
26:38c'est qu'il est encore possible
26:39d'augmenter les impôts.
26:40Peut-être chez les très riches,
26:41chez les hyper riches,
26:42les giga riches,
26:42les méga riches.
26:43Il doit y avoir un endroit
26:45où on peut aller prendre
26:45quelques milliards de plus
26:46sans avoir à ramener
26:48à la baisse les dépenses.
26:50Est-ce qu'il n'y a pas
26:50une forme de socialisme mental
26:52qui s'impose même quelquefois
26:53jusqu'à une partie de la droite ?
26:55En tous les cas,
26:56ce que j'observe,
26:57c'est que nous sommes
26:58la seule formation politique
27:00à ne pas rentrer
27:01dans cette surenchère fiscale
27:02parce que la France insoumise,
27:03les socialistes,
27:04les écologistes,
27:05mais aussi le Rassemblement national
27:06parlent en permanence
27:07de créer de nouveaux impôts.
27:08Nous, nous disons
27:09que l'urgence pour la France,
27:10ce n'est pas d'augmenter les impôts,
27:11c'est de les baisser au contraire.
27:12Et vous avez totalement raison.
27:14Il y a une espèce
27:14de tour d'esprit
27:15qui s'est installée dans ce pays.
27:17Vous savez,
27:18Nietzsche disait
27:18que la grande maladie
27:19de la condition humaine,
27:20c'est le ressentiment.
27:21On ne cherche pas des solutions,
27:22on cherche des coupables.
27:24Et au fond,
27:25devant la réalité
27:26de la crise budgétaire évidente
27:28qui touche notre pays aujourd'hui,
27:29on essaye de savoir
27:31qui est celui
27:33à qui on va pouvoir aller prendre
27:35plutôt que de commencer
27:37par faire baisser la dépense publique,
27:38ce qui est l'urgence absolue.
27:41Et d'ailleurs,
27:41cette gauche-là
27:42est tellement folle,
27:43pardon de le dire,
27:43mais quand j'entends
27:44Thomas Piketty
27:45qui, sur les ondes
27:46d'un grand média,
27:48explique que maintenant,
27:49on va aller arrêter
27:49les gens qui cherchent
27:50à quitter la France.
27:51Pardon,
27:52mais c'est exactement
27:53le communisme soviétique
27:55qu'on essaye de nous imposer.
27:57Quand votre modèle
27:57est tellement défaillant
27:59qu'il faut que vous empêchiez
28:00les gens de s'enfuir,
28:01c'est que vous avez
28:02vraiment échoué.
28:04Cette situation,
28:05elle est absolument
28:06intenable.
28:07Je vois cette gauche
28:09qui considère
28:09que les frontières
28:10sont coupables,
28:11que les frontières
28:12sont scandaleuses,
28:13que parler de frontières,
28:14c'est très mal,
28:15sauf pas quand il s'agit
28:16d'empêcher les étrangers
28:18de rentrer,
28:18quand il s'agit d'empêcher
28:19les Français de s'enfuir.
28:20Mais cette gauche-là,
28:22elle est folle.
28:23Cette gauche-là,
28:24c'est la faillite.
28:24Monsieur Bellamy,
28:25le projet de budget
28:26de Sébastien Lecornu
28:26que vous allez soutenir,
28:27puisqu'on comprend
28:28que vous allez rester
28:28au gouvernement,
28:29prévoit quand même
28:293 milliards d'impôts en plus
28:30pour les riches,
28:33les méga-riches,
28:33les ultra-riches,
28:34appelez-le comme vous les voulez,
28:35notamment une surtaxe
28:36d'impôts sur le revenu
28:37qui va passer
28:38à près de 50%.
28:39Vous allez soutenir
28:40ces mesures ?
28:41Non, mais nous,
28:41notre ligne rouge,
28:42c'est que la pression fiscale
28:43dans son ensemble
28:44n'augmente pas.
28:45Vous ne répondez pas, Stéphane.
28:46Si, si, si, si, je réponds.
28:47S'il y a des supplémentaires
28:49qui sont demandés à certains
28:50pour que des impôts
28:51soient baissés par ailleurs,
28:53et c'est ce à quoi
28:54le Premier ministre
28:54est égale.
28:56Si on arrive à faire en sorte
28:57que la pression fiscale
28:58soit portée là où il faut,
29:00et aujourd'hui,
29:00on sait qu'il y a un sujet
29:01avec les holdings,
29:03parce que dans les holdings,
29:04c'est très technique,
29:04pour vous, c'est un sujet.
29:06Non, mais on a la possibilité
29:07peut-être de réparer
29:09des loupés de notre fiscalité
29:11aujourd'hui,
29:12à condition de faire baisser
29:14la pression fiscale par ailleurs.
29:15En tous les cas,
29:16notre ligne rouge,
29:17c'est que les impôts
29:18n'augmentent pas dans ce pays.
29:19C'est la ligne rouge absolue
29:20et celle-là, pour le coup,
29:21on n'y dérogera jamais.
29:22François-Xavier Bellamy,
29:23mardi, le monde entier
29:24se souviendra des pogroms
29:25du Hamas sur Israël
29:27le 7 octobre 2023.
29:29Deux ans plus tard
29:30et après des milliers de morts,
29:31le Hamas examine aujourd'hui
29:33au Caire le plan Trump.
29:34Quelle issue voyez-vous à terme ?
29:38Eh bien, j'espère que ce plan
29:39va réussir.
29:41Nous avons enfin,
29:42enfin un espoir de paix,
29:44enfin un espoir de libération
29:47des otages,
29:48enfin un espoir de désarmement
29:50du Hamas.
29:51Et c'est ce que le monde attendait.
29:54Le monde, à l'exception
29:55de quelques obsédés
29:57qui sont prêts à soutenir le Hamas,
29:59à fermer les yeux
30:00sur la situation des otages
30:01pour ne pas sortir
30:04du récit
30:05qu'ils cherchent à nous imposer.
30:07Mais ce que nous espérons tous,
30:09ce que le monde entier espère,
30:11c'est que ce plan puisse arriver
30:13à son terme.
30:15Et je crois que les négociations
30:17qui s'engagent aujourd'hui au Caire
30:18vont être déterminantes.
30:19Avec plusieurs priorités.
30:23D'abord, la libération des otages,
30:25le désarmement du Hamas
30:26et une reconstruction de Gaza
30:29avec sa tête,
30:30un comité palestinien apolitique.
30:32D'abord, qu'est-ce que vous pensez
30:34de ce label,
30:37comité palestinien apolitique ?
30:38Et puis, est-ce qu'on peut faire confiance
30:40à une sorte de nouvelle autorité
30:43palestinienne aujourd'hui ?
30:44En tous les cas, la certitude,
30:45c'est qu'on ne peut pas faire confiance
30:46au Hamas.
30:47Non, mais ça, je ne pose même pas la question.
30:49Non, mais c'est quand même important
30:50parce que, manifestement,
30:51il faut l'expliquer.
30:53Cela dit, on négocie avec lui.
30:54Donc, il faut quand même
30:54qu'on fasse, non pas confiance,
30:57mais en tout cas, on négocie avec lui.
30:58On négocie, en tous les cas,
30:59Israël négocie actuellement
31:00pour obtenir le désarmement intégral
31:03du Hamas.
31:04Vous y croyez, ça ?
31:05Le désarmement intégral du Hamas ?
31:07Oui, parce que la pression est très forte.
31:09Et moi, je voudrais simplement
31:10attirer l'attention
31:11parce qu'évidemment,
31:12ce qui compte pour nous,
31:12c'est la sécurité d'Israël.
31:14Ce qui compte pour nous,
31:15c'est la libération des otages.
31:16Ce qui compte pour nous,
31:17c'est la paix retrouvée
31:17pour les civils de Gaza
31:19qui sont aujourd'hui utilisés
31:20comme un bouclier humain
31:21par cette organisation terroriste.
31:23Mais ce qui compte pour moi aussi
31:24comme dirigeant français,
31:25c'est la sécurité de la France
31:26et de l'Europe.
31:27Et ce que je vois aujourd'hui,
31:29c'est qu'il y a en France
31:30une force politique
31:31qui, aujourd'hui encore,
31:32y compris sur ce sujet,
31:34a choisi le camp du Hamas.
31:35Et c'est cela, mon inquiétude.
31:36Vous parliez de l'Europe et des défis.
31:37Vous avez 17 pays arabes,
31:39la quasi-totalité des pays arabes
31:41dont les dirigeants musulmans
31:43assument leur identité,
31:45mais qui disent l'urgence
31:46de désarmer le Hamas.
31:4717 pays arabes,
31:48dont l'Arabie saoudite,
31:49le Qatar.
31:50Eh bien, cette injonction,
31:51elle n'est,
31:52c'est le moins qu'on puisse dire,
31:53pas reprise par la France insoumise,
31:55dont les députés publient
31:56encore récemment
31:57les communiqués du Hamas
31:59sur l'accord passé
32:00par le président Trump.
32:01Le communiqué du Hamas
32:03est relayé par les députés LFI
32:05qui sont sur cette flottille pour Gaza,
32:07dont tout le monde sait bien
32:08qu'elle est en réalité
32:09le fauné d'une opération
32:10de communication
32:11de cette organisation terroriste.
32:13Je voudrais dire la gravité
32:14de ce que représente cette situation
32:16pour, je le répète,
32:17la sécurité de notre pays aujourd'hui.
32:19Vous parliez de l'Europe,
32:20vous êtes député européen.
32:22L'Europe, elle est où ?
32:23S'il y a un espoir de paix aujourd'hui,
32:24c'est grâce à Donald Trump.
32:26Nous, on est totalement absents.
32:29Comment vous expliquez cette absence ?
32:30Le moins qu'on puisse dire,
32:31c'est que l'Europe
32:32n'a pas non plus les leviers
32:33pour agir dans cette région.
32:35Et moi, ce que je voudrais,
32:36c'est que l'Europe se concentre
32:37sur ce qu'elle peut
32:38et ce qu'elle doit faire,
32:40c'est-à-dire lutter
32:40contre les infiltrations islamistes
32:42en Europe,
32:44sur le sol européen,
32:45lutter contre l'antisémitisme
32:46qui monte en Europe,
32:47dans les pays européens.
32:49Ça, ça devrait être
32:50le combat prioritaire de l'Europe.
32:51Nous n'avons pas les leviers
32:52dont disposent les Américains
32:53pour résoudre la situation
32:54au Moyen-Orient.
32:55Ce qui est déterminant pour nous,
32:57en revanche,
32:57c'est de faire le travail
32:59là où nous devons le faire,
33:00c'est-à-dire dans nos pays,
33:01dans nos propres capitales.
33:03Parce que le combat
33:03contre le terrorisme islamiste,
33:05le combat, il est aujourd'hui
33:06chez nous.
33:07Et quand je vois,
33:07je le redis,
33:08j'étais il y a quelques jours
33:08au Liban en déplacement,
33:10le Liban,
33:10pays martyr de l'islamisme.
33:13J'étais au Liban
33:13comme un député français
33:15pour rencontrer les forces
33:16qui se battent au Liban,
33:17les forces politiques
33:18qui se battent contre le Hezbollah,
33:20contre les milices islamistes.
33:22Un autre député français,
33:23Thomas Porte,
33:24était également au Liban,
33:25mais lui,
33:25avec ses milices islamistes,
33:27il a été rendre hommage
33:29à l'un des organisateurs
33:31de l'attentat de Munich
33:33qui, en 1972,
33:36a conduit au massacre
33:37de 11 sportifs israéliens
33:38pendant les Jeux olympiques.
33:40Voilà ce que
33:41la France insoumise
33:42va honorer.
33:44Voilà les partenaires internationaux
33:46de cette organisation politique
33:47qui, en France,
33:49mise aujourd'hui
33:50sur l'islamisme.
33:51Le combat, pour nous,
33:52il est là.
33:53La priorité, elle est là.
33:54Et ce combat,
33:54nous ne le lâcherons jamais.
33:55De ce combat,
33:56on en parle juste après
33:57une nouvelle pause.
33:57A tout de suite.
33:58Dernière partie
34:03du grand rendez-vous
34:04Europe 1 CNews,
34:05les échos,
34:05avec le député européen
34:07LR François-Xavier Bellamy.
34:09Vous nous disiez tout à l'heure
34:10d'ailleurs qu'à midi,
34:11il y avait une réunion
34:12très importante
34:13des Républicains
34:14en ce qui concerne
34:14justement les lignes rouges
34:16pour le gouvernement
34:17et l'entrée au gouvernement.
34:18Il y a un sondage
34:19qui peut-être
34:20va vous conforter
34:21dans ce que vous venez
34:23de dire juste avant
34:23la pause publicitaire,
34:25Odoxa pour le Figaro,
34:26qui disait que 58%
34:28des Français
34:28se disent prêts
34:29à faire barrage
34:30à la France insoumise
34:31en cas de nouvelles élections
34:33législatives,
34:34contre seulement 46%
34:35face au Rassemblement national.
34:37Donc il y a quand même
34:37un renforcement des valeurs
34:39face à cette France insoumise
34:41qui, on l'a dit,
34:43participe avec les islamistes
34:46à l'entrisme en France.
34:48ces liens qui ressortent
34:50entre islamistes et LFI.
34:51Dernière nouvelle en date,
34:52le conseiller régional
34:53LFI Cédric Brun
34:54qui se met en retrait
34:55du parti de Jean-Luc Mélenchon.
34:57Il corrobore ce qui est
34:58d'ailleurs dévoilé
34:59dans les livres
35:00de Nora Bussigny
35:00ou encore d'Omar Youssef Souleymane.
35:02C'est-à-dire qu'il y a
35:03des liens
35:04entre les islamistes
35:06et LFI.
35:07Vous avez l'impression
35:08que ces choses-là
35:08sont en train de bouger ?
35:10J'espère qu'elles bougent.
35:11Moi, j'ai toujours dit,
35:12pour le coup,
35:13je n'ai jamais changé de ligne,
35:15quoique on ait voulu
35:16me faire dire l'inverse récemment.
35:17J'ai toujours dit
35:18que je n'avais aucune hésitation
35:21sur le fait que la force politique
35:22qui est la plus dangereuse
35:23de toute évidence
35:24pour ce pays,
35:25c'est la France insoumise
35:26et que dans un deuxième tour,
35:28je ferai toujours
35:29barrage à la France insoumise.
35:31Je l'ai toujours dit.
35:32Et je crois que la gauche
35:33qui a choisi de s'allier
35:35avec la France insoumise
35:36porte une immense responsabilité
35:37pour la banalisation.
35:39Dans les derniers sondages IFOP,
35:40elle fait 14%
35:42si la présidentielle
35:44à la première tour
35:45avait lieu demain.
35:46Vous avez vu, comme moi,
35:47le sondage de la semaine dernière.
35:49IFOP, Glucksmann, 14%, 16%,
35:51Jean-Luc Mélenchon, 15%.
35:53Comment est-ce que vous expliquez ça ?
35:55Alors qu'il y a, ça, noir sur blanc,
35:57des gens de LFI
35:57qui quittent LFI
35:58parce qu'ils demandent,
36:00par exemple,
36:00un combat social.
36:02Cédric Nguyen,
36:02il demandait un combat social.
36:03C'est un ancien syndicaliste
36:05de Peugeot.
36:05Il voulait des questions sociales
36:07et on lui dit
36:07qu'on va d'abord parler
36:08de la cantine à l'âle.
36:09Qu'est-ce que vous voulez ?
36:09C'est ce que je vois tous les jours
36:10au Parlement européen.
36:11Les députés de la France insoumise
36:12au Parlement européen
36:13parlent bien plus de Gaza
36:15et encore une fois,
36:16pas pour défendre Gaza
36:17mais pour défendre le Hamas.
36:19Ils parlent bien plus
36:19de ces sujets
36:20que de la réalité,
36:21de la vie des travailleurs français.
36:22Je reprends votre phrase
36:23de tout à l'heure.
36:24On ne peut pas s'habituer à ça ?
36:25Non, bien sûr,
36:25il ne faut pas s'habituer à ça.
36:26Je ne m'y suis jamais habitué.
36:27C'est précisément pour cette raison-là
36:29qu'aujourd'hui,
36:30j'ai vécu cette confrontation
36:32très dure
36:33avec la France insoumise
36:35au Parlement européen.
36:36J'ai réussi à empêcher
36:37Mme Hassan
36:38de devenir vice-présidente
36:38de la Commission des droits
36:39de l'homme du Parlement européen.
36:40Je pense qu'elle m'en veut
36:41encore aujourd'hui
36:42et je continuerai ce combat.
36:43Je ne lâcherai jamais rien.
36:43Mais est-ce qu'il n'y a pas de facilité,
36:44cela dit,
36:45à parler sans cesse
36:46de la France insoumise
36:46alors que d'autres partis,
36:49les écolos,
36:49le Parti socialiste,
36:51les communistes,
36:51ont accepté de s'allier
36:52avec la France insoumise ?
36:53C'est ce que je viens de dire à l'instant.
36:54C'est avant la question
36:57de l'antisémitisme présumé
36:59ou à tout le monde
36:59dont on l'accuse
37:00de la France insoumise,
37:01ça ne date pas d'hier.
37:02Or, la gauche a accepté
37:03de s'allier avec LFI
37:05comme si finalement
37:06l'antisémitisme
37:06était dans les circonstances
37:07un point de détail.
37:09Je viens de le dire à l'instant,
37:10cette gauche-là
37:11porte une immense responsabilité
37:12parce qu'elle a accepté
37:14cette alliance
37:14et ce n'est pas vieux d'ailleurs,
37:16c'est encore la semaine dernière,
37:18Mathieu Bocoté,
37:19dans une législative partielle
37:20pour les Français de l'étranger,
37:22on voit aujourd'hui
37:22le candidat socialiste
37:24qui soutient
37:25le candidat de LFI
37:27au deuxième tour
37:28face à un candidat macroniste.
37:30Donc, on voit bien
37:31que le NFP se reforme
37:33à la première occasion venue
37:34et ce nouveau front populaire
37:36est une trahison très profonde.
37:38Moi, je ne suis pas...
37:40Je n'ai jamais cru
37:41à la fin des clivages.
37:42Je n'ai jamais cru
37:43en même temps.
37:44Je pense que
37:45face à cette gauche
37:46qui s'assume,
37:47il faut une droite
37:48qui assume ses convictions.
37:49Mais je crois que
37:50la gauche peut être
37:52la gauche
37:52sans décider
37:54de trahir
37:54y compris ses propres combats
37:56pour s'allier
37:57avec le pire.
37:59Jean-Luc Mélenchon
38:00lui-même,
38:00il y a quelques années,
38:01portait le cercueil de Charbes
38:02après les attentats
38:03de Charlie Hebdo.
38:04Jean-Luc Mélenchon,
38:05il y a quelques années,
38:06on s'en souvient
38:07ou on l'a oublié,
38:08mais c'est un fait.
38:09Il suffit de regarder
38:10les archives
38:10et expliquer que le voile
38:12était un signe
38:12de soumission de la femme.
38:13Jean-Luc Mélenchon
38:14a décidé de trahir
38:15les combats
38:16de la gauche,
38:17y compris des vieux combats
38:18d'anticléricalisme
38:19et de lutte contre
38:20l'obscurantisme religieux,
38:21de trahir ces combats-là
38:23parce qu'ils misent
38:24sur un électorat
38:24dont tout le monde voit bien
38:25que c'est un électorat
38:26communautaire,
38:27un électorat musulman
38:28et que ce pari démographique
38:30doit transformer
38:30en profondeur
38:31la réalité
38:32anti-sémite aussi.
38:34Et bien sûr,
38:35mais malheureusement,
38:35ça va avec l'islamisme.
38:36Monsieur Bellamy,
38:37vous faites le procès
38:37de la gauche
38:38et vous dites que le clivage
38:39droite-gauche
38:39doit réapparaître en France,
38:41mais le paradoxe,
38:42c'est que Sébastien Lecornu
38:43et le gouvernement
38:44dont vous allez faire partie
38:45est en train d'essayer
38:45de négocier avec le Parti Socialiste
38:47une forme d'arrangement
38:48pour ne pas être censuré.
38:49Comment est-ce que vous défendez
38:50ça auprès de vos électeurs ?
38:51Le mot qu'on puisse dire,
38:53c'est que ce gouvernement
38:54ne sera pas socialiste.
38:55Vous vous rappelez à l'instant
38:55que François Ressamène
38:56a décidé lui-même
38:57de ne pas refier au gouvernement
38:59par conviction socialiste.
39:00La seule question qui se pose,
39:02et le Premier ministre a raison
39:03de mettre cette question
39:04sur la table,
39:05c'est comment est-ce que
39:06nous avançons aujourd'hui ?
39:07Dans cette situation,
39:08aujourd'hui, encore une fois,
39:09il n'y a pas de majorité.
39:10Cette question n'est pas posée
39:11aux députés socialistes,
39:12elle est posée à tous les députés.
39:14Elle est posée, y compris,
39:15aux députés du Rassemblement national.
39:17Est-ce qu'on veut jouer
39:17au chamboule-tout
39:18avec nos institutions
39:19ou bien est-ce qu'on veut
39:20qu'une espèce de situation
39:22la moins instable possible
39:23permette de protéger les Français,
39:25y compris d'une crise budgétaire ?
39:26Parce que pendant qu'on discute
39:28et pendant qu'on palabre
39:32sur le pont du bateau,
39:33l'iceberg est droit devant nous.
39:35Donc il faut quand même
39:36que tout le monde ait conscience
39:36de sa responsabilité.
39:37Mais est-ce que le chamboule-tout
39:38nous n'y sommes pas déjà ?
39:39C'est-à-dire que quand il est
39:40à peu près impossible
39:41de former au gouvernement
39:42minimalement stable,
39:44le chamboule-tout,
39:45nous y sommes en permanence.
39:46Une forme de chamboule-tout
39:46permanente.
39:47Et ce qu'on appelle les extrêmes,
39:49ça fait quand même beaucoup de gens
39:50qui sont chassés de la possibilité
39:51même d'être dans le gouvernement
39:52parce qu'ils ont la mauvaise étiquette.
39:53Ce n'est pas une question
39:54de mauvaise étiquette.
39:56Je ne crois pas qu'aujourd'hui
39:58vous ayez vraiment le souhait
39:59que la France insoumise
40:00arrive au gouvernement.
40:01Je ne parle pas de souhait.
40:02Je dis qu'il y a beaucoup de Français
40:03qui sont, parce qu'on dit
40:04qu'ils sont dans les extrêmes
40:05en guillemets,
40:06que ce soit à droite ou à gauche,
40:07on décrite qu'ils ne peuvent pas
40:08participer à la formation
40:09de l'unité du gouvernement.
40:09On leur dit qu'ils ne sont pas
40:10dans l'arc républicain.
40:11On regarde la réalité
40:12de la situation parlementaire.
40:14Aujourd'hui, il y a des blocs
40:15qui peuvent ou non se constituer.
40:17Si, encore une fois,
40:18nous ne faisons pas le choix
40:19que nous avons fait
40:20il y a un an,
40:21c'est le nouveau Front Populaire
40:22qui est le premier bloc.
40:23Il a beau être composé
40:24de gens que je considère
40:25comme extrémistes,
40:27je ne souhaite pas
40:27que ce soit ça.
40:27La question de Mathieu,
40:28je ne pense pas que ce soit ça.
40:29La question, c'est
40:29est-ce que le RN,
40:31est-ce que vous mettez d'abord
40:31le RN et LFI dans le même sac ?
40:33Et deuxièmement,
40:34est-ce que le RN pour vous
40:35est dans l'arc républicain ?
40:36Non, je le redis,
40:38je ne les mets pas
40:38dans le même sac,
40:39bien au contraire.
40:41Ça, c'est la première question.
40:42La deuxième question,
40:42est-ce que le RN
40:43est dans l'arc républicain ?
40:44C'est très important.
40:45Je crois exactement,
40:45et j'ai toujours défendu
40:46ce que Roger Carucci
40:47a rappelé il y a quelques jours
40:48qui me paraît essentiel,
40:50qu'aujourd'hui,
40:51la menace qui pèse
40:52sur notre démocratie,
40:53elle est celle
40:54de la France insoumise.
40:55Et donc,
40:55je n'ai pas la moindre hésitation.
40:57Roger Carucci a également dit
40:58qu'en cas de confrontation
41:00RN-LFI
41:01au deuxième tour
41:02de la présidentielle,
41:03il voterait RN
41:03sans état d'âme,
41:04vous aussi ?
41:04C'est ce que j'avais dit
41:05également,
41:06je l'ai dit
41:06dès les élections législatives
41:07passées,
41:08je n'ai jamais dévié
41:09de cette ligne.
41:10Maintenant,
41:10ce que j'observe aussi,
41:12c'est que malheureusement,
41:13si vous regardez là encore
41:14les enquêtes d'opinion
41:14qui ne doivent pas être
41:15notre boussole en tout point,
41:17mais qu'il faut quand même considérer,
41:18si on regarde là aussi
41:19ces enquêtes d'opinion,
41:20j'observe,
41:21si on regarde ce qui s'est passé
41:22après la dissolution,
41:24que face au RN,
41:26c'est toujours face au RN
41:28que la gauche
41:28a le plus de chances de gagner.
41:30Et donc,
41:30notre devoir à nous...
41:31Il faut dire que le parti de la droite
41:32a préféré voter communiste que RN.
41:34Je pense à Édouard Philippe,
41:35par exemple.
41:35Ce n'est pas notre cas.
41:36Édouard Philippe,
41:36rejoint le macronisme depuis des années.
41:39C'est le temps de Xavier Bertrand,
41:40si je ne me trompe pas.
41:41Non, nous,
41:41les Républicains,
41:42dans la dernière élection d'initiative,
41:43n'ont donné aucune consigne de vote.
41:45On laissait les électeurs
41:46et je pense que c'est la nécessité
41:47de faire un choix
41:48qui soit en conscience.
41:50Pour nous,
41:50la clé,
41:51et c'est ça le travail
41:52auquel nous nous attelons
41:53aujourd'hui avec Bruno Retailleau,
41:55c'est de reconstruire
41:56une formation politique de droite
41:57qui assume de réunir
41:58tous les électeurs de droite
42:00et plus largement d'ailleurs
42:01tous les électeurs français
42:02qui veulent que la France...
42:04Jusqu'où ?
42:04Jusqu'où la droite ?
42:05Tous les électeurs français
42:06qui veulent que la France...
42:07Ça veut dire quoi la droite pour vous ?
42:08La droite,
42:08ça veut dire l'attachement à l'ordre,
42:10à la sécurité,
42:11à l'autorité,
42:12l'attachement à la liberté.
42:13C'est comme ça que je parle d'idées.
42:15Non, les Français raisonnent
42:16par étiquette,
42:16vous savez très bien.
42:17À un moment donné,
42:17si, si,
42:18ils se retrouvent avec des bulletins
42:19à mettre dans l'urne,
42:20donc jusqu'où,
42:20pardonnez-moi d'insister ?
42:22Si vous voulez vraiment
42:23regarder les étiquettes,
42:24moi ce que j'écoute,
42:24ce que je vois,
42:25ce que j'entends de Marine Le Pen,
42:26c'est qu'elle considère
42:27que le Rassemblement National
42:28n'est pas un parti de droite.
42:30Elle l'a dit, répété,
42:31redit encore il y a quelques jours
42:32sur les antennes d'un Grand Média.
42:34Il n'y a pas que Marine Le Pen.
42:35C'est la présidente du...
42:36C'est pas la présidente,
42:37c'est la candidate.
42:38Je dirais que le président
42:39Jordan Bardella
42:40n'est pas exactement
42:40un homme de gauche non plus.
42:42Après,
42:42ce qui compte pour moi,
42:43c'est la ligne de ce parti.
42:44Et je le dis sans aucune acrimonie.
42:46Je regarde juste
42:46la réalité des programmes.
42:48Quand on parle de fiscalité,
42:49quand on parle de budget,
42:50quand on parle d'économie,
42:51le moins qu'on puisse dire,
42:52c'est qu'on a du mal
42:53à voir en quoi
42:53le programme du Rassemblement National
42:55correspond à ce dont la France...
42:56Donc pas d'union des droites
42:58avec l'ERN.
42:58Même sur le plan migratoire.
43:00Quand l'ERN refuse
43:01de toucher au sujet
43:02d'aide sociale,
43:03quand l'ERN refuse de voter
43:04ce que nous portions
43:05à l'Assemblée Nationale,
43:06de conditionner l'ERSA
43:07à 15 heures de travail par semaine,
43:08juste ça.
43:09Et bien moi,
43:10je dis qu'en réalité,
43:11c'est alimenter la crise migratoire,
43:13c'est alimenter la fuite
43:14en avant migratoire
43:15que de refuser de toucher
43:16à ce qu'il y a des points aspirantes.
43:18Sur les questions économiques,
43:19qu'ils sont de gauche au Rennes ?
43:20Ils défendent la ligne
43:22qui leur paraît la meilleure,
43:24ils ont toute légitimité
43:25pour le faire,
43:26mais ils sont en désaccord
43:26avec cette ligne.
43:27Parce que moi, je crois,
43:28et notre famille politique
43:29est la seule en quoi une fois l'année,
43:30mais c'est massivement
43:31la dépense politique.
43:32Reconquête ou non ?
43:33Reconquête,
43:34c'est une drôle d'objet
43:35qui consiste à dire
43:36qu'il faut faire l'union des droites
43:37en créant une division supplémentaire.
43:39Moi, je ne vais pas commenter
43:40les autres formations politiques.
43:41Chacun a le droit
43:42de se présenter
43:42avec son programme et sa ligne.
43:44Non, non.
43:44Ce que je dis,
43:45c'est que notre devoir à nous,
43:47c'est de reconstruire
43:47le parti qui,
43:48historiquement,
43:49a pour mission
43:50de représenter dans ce pays
43:51les électeurs de droite
43:52et plus largement
43:53tous les électeurs français
43:54qui sont attachés
43:55à la liberté,
43:56à l'ordre,
43:56à l'autorité de l'État,
43:57à ces grandes valeurs fondamentales
43:59qui ont fait notre pays.
44:00Et s'ils ont été déçus
44:01par ce parti,
44:03je les comprends bien volontiers,
44:05mais ce que nous faisons
44:05avec Bruno Retailleau,
44:06c'est de le reconstruire
44:07aujourd'hui
44:07pour qu'ils méritent
44:08de nouveau leur confiance
44:09et qu'ils permettent
44:10l'alternance
44:10dont la France a tellement besoin.
44:11Et ce parti se réunit
44:15l'annonce du gouvernement.
44:16Merci beaucoup François-Xavier Bellamy
44:17d'avoir été notre invité.
44:19Très bon dimanche
44:20sur CNews et sur Europe.
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