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Gabrielle Cluzel revient sur les dernières polémiques médias
CNEWS
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il y a 15 minutes
Gabrielle Cluzel revient sur les dernières polémiques médias sur le plateau de CNEWS.
Catégorie
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News
Transcription
Afficher la transcription complète de la vidéo
00:00
On peut revenir peut-être sur cette soirée dans un restaurant que nous décrit Paul Sugy.
00:05
Alors le restaurant choisi s'appelle Le Cirque.
00:08
Ce n'est pas un détail, dirait Mathieu Boc-Côté.
00:11
Je ne sais pas si on distribue des tote bags avec des nez rouges en guise de goodies,
00:15
mais néanmoins on peut convenir que vous restez dans le thème, certains l'auraient remarquablement porté.
00:20
Alors le sujet était pourtant intéressant, parce que les menaces sur l'info c'est intéressant.
00:25
On pouvait croire qu'il allait s'agir de menaces sur la liberté d'expression,
00:28
parce que la menace par excellence sur l'info c'est le musèlement.
00:33
Eh bien pas du tout, la menace sur l'info c'est Vincent Bolloré et CNews.
00:38
Quelle originalité !
00:40
Alors tout de suite est intervenu, c'est un peu la guest star, Thomas Legrand.
00:44
Vous savez Thomas Legrand qui a défrayé la chronique avec les enregistrements de l'Incorrect,
00:51
publié par l'Incorrect, qui avait une conversation avec des élus socialistes
00:57
et qui disait en compagnie de Patrick Cohen qu'il allait mettre ses moyens sur France Inter
01:01
pour évincer Rachida Dati des municipales.
01:06
Donc Thomas, ce fameux Thomas Legrand,
01:08
que Laurent Joffrin présente comme un des journalistes les plus respectés de notre profession.
01:13
Ce n'est quand même pas rien.
01:14
Alors il est respecté, je ne sais pas s'il est respectable,
01:17
mais en tout cas il va direct au sujet.
01:19
Il va direct au sujet.
01:20
Il faut tout de suite parler de Bolloré parce que c'est Bolloré le problème.
01:26
Il pense à Bolloré le jour, il cauchemar de Bolloré la nuit.
01:30
C'est un tic, c'est un toc, c'est une manie, c'est de la Bollorophobie.
01:34
Alors il faut noter quand même que CNews certes progresse,
01:37
mais c'est 4% d'audience, il reste quand même 96% qui n'est pas CNews.
01:42
Donc c'est un peu la technique du doigt et de la lune.
01:48
Vous savez, l'idiot qui regarde le doigt quand le sage monte la lune,
01:50
on le dit souvent.
01:51
Donc il a été démontré que l'enregistrement était vrai,
01:54
il n'y avait pas de fake news, mais ce n'est pas grave.
01:56
Thomas Legrand fait mine de croire qu'il est une victime,
01:59
il a été victime d'un harcèlement.
02:02
Et c'est exactement, vous savez, on parlait de Mathilde Panot
02:04
et l'affaire des petites filles voilées la semaine dernière à l'Assemblée.
02:08
Le problème, ce n'est pas les petites filles voilées à l'Assemblée,
02:09
et le problème, c'est la vidéo qui a été diffusée
02:12
ou les photos qui ont été diffusées.
02:14
Donc on connaît parfaitement le stratagème.
02:18
Alors Thomas Legrand accuse la boule au resphère de déjournalisation.
02:24
Qu'est-ce qu'il entend par là ?
02:25
Oui, alors c'est un terme, un néologisme très savant,
02:27
mais alors le contenu est un peu plus presque rigolo, j'allais dire,
02:31
parce qu'il explique que tous les critères de notre métier sont bafoués, je le cite.
02:36
Par exemple, à CNews, il n'y a pas de service politique, ce qui est faux.
02:40
Thomas Bonnet n'est pas content qu'on dise ça forcément, par exemple.
02:43
Encore, il n'y a pas de conférence de rédaction, n'importe quoi.
02:46
Et puis Thomas Legrand accuse CNews de fake news,
02:51
et là, chapeau l'artiste, parce que je vous explique.
02:53
Son exemple, elle s'envoie.
02:55
Il dit, vous vous souvenez des étoiles bleues de David Taguet juste après le 7 octobre ?
02:59
Il s'est avéré, donc je le cite très rapidement,
03:01
que c'était des Moldaves à la solde des Russes.
03:04
Sur CNews, il n'y a même pas eu une brève pour dire que c'était des Russes.
03:09
Or, Paul Sujit a fait, pour le coup, une brève recherche,
03:11
donc pas besoin d'être un grand fin-limier,
03:14
et il est tombé sur un article de CNews publié le 23 février 2024,
03:18
intitulé « Étoiles de David Taguet à Paris,
03:21
l'opération a été pilotée par le renseignement russe ».
03:24
Donc, vous voyez, c'est assez amusant.
03:25
Thomas Legrand donne des leçons de journalisme en fabriquant des fake news.
03:29
Vous voyez, c'est un peu celui qui dénonce l'empreinte carbone dans un avion.
03:34
Alors, je propose qu'on lui décerne le nez rouge d'or.
03:38
Je ne sais pas si vous êtes d'accord, mais je trouve qu'il le mérite.
03:41
Mais ce n'est pas tout, parce que Paul Sujit raconte encore qu'une personne,
03:46
alors ça, c'est encore un truc incroyable,
03:48
se présentant comme un historien de formation, je cite,
03:51
« se lève pour faire une petite référence à l'histoire ».
03:55
Alors, laquelle, mais laquelle, vraiment, je suis sûre que vous n'allez pas trouver,
03:58
c'est extrêmement difficile, et bien c'est celle de la montée du nazisme.
04:03
Alors ça, c'est subtil, on ne s'y entendait pas du tout en plus, vraiment, pas du tout.
04:08
Alors donc, le monsieur compare Vincent Bolloré à Alfred Hugenberg,
04:12
un industriel et patron de presse qui s'associa au NSDAP
04:15
en participant au premier gouvernement, formé par Adolf Hitler.
04:19
Alors il dit, l'historien Hugenberg distillait exactement ce que fait Bolloré.
04:23
Donc vous voyez, la semaine dernière, c'était les industriels
04:25
qui étaient comparés à Franz von Pappen sur le service public.
04:28
Donc la réduction à Hitlerum fonctionne à plein régime.
04:31
Et donc la solution à tout cela, parce qu'on attend évidemment d'avoir la solution,
04:37
et bien pour Thomas Legrand, c'est plus de service public.
04:40
Vous voyez, ça vraiment, on y pensait tous.
04:42
Un service public fort, garant d'une certaine manière de la liberté d'informer.
04:47
Ça, c'est le premier point.
04:48
Puis l'autre point, c'est qu'il faut arrêter Vincent Bolloré.
04:52
Alors, et Thomas Legrand explique que pour arrêter Bolloré,
04:56
il y a des tas de façons légales.
04:58
Mais le problème, je le cite, c'est que le prix politique à payer
05:01
ne serait démocratiquement pas acceptable.
05:04
Alors c'est là qu'on ne comprend pas très bien ce qu'il veut dire.
05:06
Alors déjà, arrêter Vincent Bolloré, ça veut dire quoi ?
05:09
Avec des menottes ?
05:09
Ou arrêter les journaux, les médias dans lesquels il investit ?
05:14
Et qu'entend-il par prix politique ?
05:16
Est-ce que ça veut dire que ça risque d'énerver quand même nombre de Français ?
05:20
Écoutez, je n'en sais pas plus.
05:21
Mais ce qui est frappant, c'est l'incapacité du service public
05:25
et de ceux qu'il composent de faire leur média culpa,
05:29
comme dirait Plantu.
05:29
Vous savez que c'est le titre de son dernier livre.
05:32
Oui, en France, Gabriel Cluzet, c'est ni responsable, ni coupable.
05:38
Quand on compare avec l'Angleterre, on l'a appris aujourd'hui,
05:41
le contraste est assez frappant.
05:44
Oui, alors en effet, en ce moment, c'est l'agitation médiatique en Angleterre
05:50
puisque The Daily Telegraph, mardi dernier, a révélé qu'un documentaire diffusé
05:56
dans un magazine d'information de la BBC avait troqué des propos de Donald Trump.
06:01
Alors il avait fait ça une semaine avant les dernières présidentielles,
06:04
donc ce n'était pas tout à fait neutre.
06:06
Il avait coupé-collé des passages de son discours fait au moment de l'assaut du capital à Washington,
06:14
donc le 6 janvier 2001, et en raboutant les bouts de phrase, ça faisait
06:18
« Nous allons marcher vers le capitole pour nous battre comme des diables ».
06:22
Alors la vraie phrase était « Nous allons marcher vers le capitole
06:26
et nous allons encourager nos courageux sénétaires et représentants et représentants au Congrès ».
06:30
Ce qui n'est pas tout à fait pareil, convenons-en,
06:32
l'affaire de se battre comme des diables, c'était un autre moment dans la déclaration.
06:38
Donc Donald Trump lui-même a protesté d'ailleurs,
06:41
sur son réseau social, il a dit que ce sont des personnes très malhonnêtes
06:45
qui ont tenté d'influencer le résultat des élections présidentielles,
06:48
par même d'une certaine façon d'une ingérence étrangère,
06:51
puisqu'on lui en reproche souvent.
06:53
Là, c'était la réponse du berger à la bergère.
06:57
Et donc pour mettre un terme à la grande qui enfle,
07:00
le directeur général et la patronne de l'information ont annoncé qu'ils démissionnaient.
07:06
Le ministre britannique de la Culture a qualifié l'erreur d'extrêmement grave.
07:11
Et la BBC, c'est incroyable, c'est excusé pour son erreur de jugement, je cite.
07:16
Donc il faut savoir que la BBC, c'est un peu comme chez nous,
07:18
comme notre service public, ça vit des impôts.
07:21
3,8 milliards de livres, sauf erreur de ma part, c'est un peu plus de 4 milliards d'euros.
07:25
Donc vous voyez, c'est tout à fait comparable avec les impôts des Anglais.
07:30
Sauf que chez nous, en Suisse, c'est si mal géré que la Cour des comptes a tiré la sonnette d'alarme.
07:34
Et vous vous souvenez, la présidente de France Télévisions, Delphine Ernot,
07:37
ainsi que celle de Radio France, Sybine Vell,
07:40
avaient été convoquées devant la Commission de la Culture au Sénat.
07:44
Donc on voit qu'outre-Manche, c'est démission en série.
07:46
De ce côté-ci de la Manche, c'est nada, ni responsable, ni coupable.
07:51
Donc le comité d'éthique a décidé que Patrick Cohen ne serait pas sanctionné
07:55
par la direction de France Télévisions.
07:57
Circuler, il n'y a rien à voir.
07:59
Thomas Legrand a décidé, lui, de quitter son émission, mais reste à France Inter.
08:04
Delphine Ernot n'a pas non plus démissionné.
08:07
Et tous les manquements éthiques, économiques, tout ce qu'on veut,
08:10
tout ça, c'est une cabale de l'extrême droite.
08:12
On l'a bien compris, nous l'avons bien martelé.
08:14
C'est ce qu'on appelle le clon-complotisme chic de la gauche.
08:17
Alors quand même, il y a une petite réflexion que pourrait se faire.
08:21
Il ne faudrait pas donner tort à Surcouf,
08:24
laissant entendre que l'honneur est l'apanage des Anglais.
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