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  • 14 hours ago
Transcript
00:00On passe Ă  notre focus de ce samedi soir avec un homme, une vision et un salon.
00:06Mambi Diomandé, entrepreneur culturel ivoirien de référence et le fondateur du CIMA,
00:12Salon des industries musicales d'Afrique francophone du 10 au 15 novembre.
00:16Cotonou accueillera cette plateforme unique réunissant artistes, décideurs, investisseurs
00:23pour structurer la filière musicale francophone.
00:26L'objectif, faire passer les musiques d'Afrique francophone du potentiel aux preuves.
00:31Merci Mambi Diomandé d'être avec nous et bienvenue dans votre JTA.
00:37Alors le thème de cette édition parle de preuves.
00:40En quoi le CIMA veut-il démontrer que la musique francophone africaine est une vraie industrie ?
00:48Merci, merci Fadima de me recevoir sur votre plateau.
00:52Alors le CIMA, dans son essence mĂŞme, qui est un salon qui a pour but de valoriser
00:58les acteurs des industries musicales, de participer au renforcement de capacités de ces acteurs,
01:03mais également d'accompagner tout ce qui est politique de mise en œuvre culturelle,
01:08se veut comme étant un salon qui vient au travers de tous les chiffres aujourd'hui qu'on peut voir,
01:13notamment le fait que sur l'Afrique subsaharienne, pour la première fois,
01:17elle a passé le cap de 100 millions de dollars en termes de revenus générés par la musique,
01:23montrer qu'aujourd'hui la musique n'est pas simplement un divertissement,
01:26mais aujourd'hui la musique est une industrie à part entière à travers toute la chaîne de valeurs qu'elle représente.
01:32Votre parcours, justement, Ă  vous Mambi, est singulier.
01:37Vous êtes passé de l'ingénierie électrique à la production culturelle.
01:40Pourquoi ce choix et quel impact sur votre approche, justement, plus particulier du CIMA ?
01:48Alors, je pense que c'est une passion.
01:51C'est une passion qui m'a fait traverser l'ingénierie électrique à la production culturelle.
01:58Mais ça m'a donné également une certaine approche, une approche totalement logique dans mes réflexions
02:06et qui m'emmenait aujourd'hui à créer le Salon des industries musicales d'Afrique francophone.
02:11Dans la mesure où aujourd'hui, dans le cheminement, il s'agit d'identifier les différentes problématiques qu'on a,
02:17pouvoir en face les solutions qu'on a,
02:20comprendre les différentes parties prenantes de ces différentes industries culturelles et créatives,
02:25et spécialement sur la musique, et pouvoir trouver un alignement entre le besoin
02:31et la capacité de financement ou de structuration qu'on peut avoir en face.
02:36On vous entend.
02:38Un des points névralgiques, évidemment, que peut-être le CIMA va mettre en évidence, c'est le financement.
02:44Quels mécanismes concrets seront explorés pendant ce Salon pour rendre cette industrie plus rentable ?
02:50La première des choses qu'il faut savoir sur nos industries musicales en Afrique,
02:59il ne faut pas aller tout de suite sur des mécanismes de financement,
03:02il faut commencer par de l'alignement et de la sensibilisation.
03:05Et c'est pour ça que cette année, la thématique du Salon, c'est faire rayonner et faire financer du potentiel au preuve.
03:11Il faut que les bailleurs, les différents investisseurs, puissent avoir un alignement
03:17avec les besoins des acteurs de ces industries culturelles et créatives,
03:22notamment de la sensibilisation sur la propriété intellectuelle,
03:26notamment de la sensibilisation sur les infrastructures dont on a besoin
03:29pour pouvoir créer des économies locales autosuffisantes,
03:33mais également avoir de l'alignement quant à ce que le bailleur recherche
03:37en termes d'indicateurs de performance et ce que l'industrie en l'état actuel est capable de lui produire.
03:44Vous militez aussi pour un meilleur lobbying culturel.
03:48Quelles sont, selon vous, les conditions à réunir pour que l'Afrique pèse davantage
03:53dans l'industrie musicale mondiale ?
03:57Alors, le lobbying qu'on fait est un lobbying interne, je m'explique.
04:01Il est interne dans la mesure oĂą on cherche Ă  sensibiliser nos pouvoirs politiques.
04:06Quant Ă  l'importance de ces industries musicales, le lobbying se fait en interne.
04:11Pourquoi ? Parce qu'il faut démontrer, à l'aide d'indicateurs et de data,
04:17que les industries culturelles et créatives sont des industries qui comptent
04:19et qui contribuent au soft power pour les différents pays,
04:22à l'instar de ce que le Bénin peut faire, à l'instar de ce que la Côte d'Ivoire représente.
04:28Et on l'a vu, pour exemple, pendant la Coupe d'Afrique des Nations,
04:31comment est-ce qu'un titre comme celui de Tamsire dépasse les frontières du pays ?
04:36Donc aujourd'hui, le plaidoyer qu'on fait n'est pas un plaidoyer international,
04:40c'est un plaidoyer local pour que définitivement,
04:43nos politiques culturelles ou nos politiques de façon globale
04:47puissent être orientées quant à améliorer et faire évoluer
04:50ces industries culturelles et créatives.
04:52Vous avez aussi, à titre personnel, travaillé avec des majors comme Universal,
04:57des stars comme Burnaboy, Kofi Olomide, tout ça.
05:00En quoi ce réseau nourrit-il justement votre ambition pour le CIMA ?
05:08Ce réseau nourrit mes ambitions pour la simple et unique raison
05:12qu'aujourd'hui, on met en place un salon des industries musicales
05:16qui est un espace avant tout de networking.
05:18Donc, toutes ces personnes avec qui on a travaillé,
05:23avec qui j'ai travaillé durant tout mon parcours professionnel,
05:27sont ces personnes aujourd'hui qui vont se réunir
05:28et discuter des enjeux et des défis autour des industries musicales.
05:32Mais au-delà, c'est un pont qu'on essaie de créer,
05:35c'est un pont concret, je ne dirais mĂŞme pas qu'on essaie,
05:37c'est un pont concret, un pont sud-sud,
05:40mais également un pont nord-sud entre les personnes avec qui on a travaillé
05:43et les personnes qui en ont besoin aujourd'hui.
05:45Et c'est toutes ces personnes-là qui alimentent aujourd'hui le réseau qu'on a
05:51et qui permettent au salon des industries musicales
05:53d'ĂŞtre en rendez-vous incontournable.
05:56Merci beaucoup Mambi Diomandé d'être venu sur le JTA de France 24.
06:01Merci beaucoup.
06:02Bon salon Ă  vous.
06:03Merci Ă  tous.
06:05C'est ainsi que nous refermons le journal de l'Afrique.
06:07Merci Ă  tous ceux qui nous ont suivis partout dans le monde.
06:09Et ce soir en particulier, forcément, de Kotonou à Dakar,
06:12on passe en Parabidjan.
06:13Restez avec nous, car l'actualité continue sur France 24.
06:15Merci Ă  tous.
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