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  • il y a 17 heures
Avec Arnaud Montebourg, ancien ministre de l'Économie / Joël Fourny, président de CMA France / Fabienne Munoz, vice-présidente de CMA France, maître artisan dans la coiffure / Frédéric Salé, bottier (Aubrac Bottier) à St Côme d'Olt (Aveyron / Gilles Attaf, président de la certificagion ORIGINE FRANCE GARANTIE / Emmanuel Poyen, président de la Chambre de métiers et de l'Artisanat

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##LE_FACE_A_FACE-2025-11-07##

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Transcription
00:00Nous sommes en direct du salon du Made in France, porte de Versailles à Paris,
00:04et nous accueillons l'un des précurseurs de cette lutte pour que vive le Made in France,
00:08ancien ministre de l'économie. Bonjour Arnaud Montebourg.
00:11Bonjour.
00:12Bonjour Monsieur le Ministre. Bonjour Arnaud Montebourg.
00:15Je tiens à rappeler ici solennellement que de tous les hommes politiques que la République a engendrés,
00:21vous êtes celui qui vous êtes le plus engagé, j'allais dire de façon audacieuse, voire téméraire,
00:27pour défendre ses valeurs du produit en France.
00:30Déjà au gouvernement, je rappelle deux mots, remontada et redressement.
00:34Remontada c'est votre formule, redressement c'est votre titre de ministre des Finances, économie et des Finances.
00:38Il est là le redressement. Vous l'avez sous les yeux, et vous avez participé à cette remontada économique
00:43et à ce redressement, j'allais dire culturel et social.
00:46Quelle merveille que ce salon du Made in France. Vous ne pouvez qu'être heureux, on est d'accord.
00:50Ce sont quatre jours de plaisir, d'abord à vendre nos propres produits,
00:55et puis aussi à rendre visite à tous ces entrepreneurs et ces consommateurs qui soutiennent la France dans cette renaissance.
01:07J'observe d'ailleurs qu'il y a beaucoup de création, il y a beaucoup d'inventivité, de créativité et de succès.
01:14Les entreprises, moi je les ai vues toutes petites, 1083 et un grand nombre d'entre elles.
01:20Et aujourd'hui ce sont des grosses entreprises, elles se sont bien développées, elles sont soutenues par le public
01:26et elles ont des projets très ambitieux qu'elles arrivent à financer.
01:30C'est un peu comme nous avec la compagnie des amendes, on a relocalisé il y a quelques années une filière qui avait disparu dans l'agriculture française
01:38alors qu'on consomme quand même pas loin de 5, l'année dernière c'était 49 000 tonnes d'amandes,
01:42c'est quand même presque 1,5 milliard d'euros de marché, c'est pas un produit anecdotique qui est évidemment dans la vie quotidienne des français
01:53à travers le snacking sain, vous voyez, oméga 3, mais aussi dans la pâtisserie industrielle, dans la chocolaterie, bref.
02:01Et donc ce produit, cette plante avait disparu. On a décidé de la relocaliser.
02:07On a levé quand même 17 millions auprès d'entrepreneurs qui eux-mêmes croient dans la France.
02:12On n'a pas eu les fonds, on a eu du mal à voir les banques, mais on a trouvé des gens qui croyaient dans ce pays.
02:18Ça c'est du réel. C'est très important.
02:20Je disais à Arnaud Montebourg en préambule de cette émission que si on avait dit il y a 60 ans, en 1965, au général de Gaulle,
02:26il y aurait un jour un salon du Bédine France, il aurait dit « Mais vous divaguez ».
02:29Comment en est-on arrivé au fait que l'on doit aujourd'hui consacrer ce fleuron de l'économie française en faisant un salon
02:35comme si nous étions les derniers des Moïcans ?
02:37Qui a abîmé l'économie française au point que le Bédine France doit faire l'objet d'un salon et d'une consécration ?
02:42C'est une décision, enfin c'est une série de décisions politiques dans les années 80-90-2000
02:49qui ont conduit à ouvrir, à baisser les droits de douane sur le plan mondial.
02:55Ça s'appelle la mondialisation. Elle n'est pas tombée du ciel.
02:58Elle a été prise en décision politique multilatérale.
03:02Et le fer de lance de la mondialisation, ce n'était pas les Américains qui eux étaient déjà très protectionnistes.
03:07Quand ils ont été dans l'histoire, ils le sont encore aujourd'hui d'une façon encore plus agressive,
03:13c'était les Européens. C'est eux qui ont théorisé la mondialisation et ils l'ont fait déjà à l'intérieur de l'Europe.
03:19Ils se sont dit « Ce qu'on a fait à l'intérieur de l'Europe avec l'acte unique en 1986, on va le faire avec le reste du monde. »
03:24C'est-à-dire la fin de la préférence communautaire.
03:26C'est ça. Et d'ailleurs, qu'est-ce qui s'est passé quand Pascal Lamy était aux commandes ?
03:31C'est lui qui était en fait l'archidiacre de Jacques Delors.
03:36Monsieur de la gauche.
03:36Jacques Delors aussi.
03:38La gauche, ce qu'on appelle le socialisme à l'époque.
03:40Exactement. Enfin, la droite n'est pas revenue sur ces décisions.
03:43Non plus haut. Elle avait participé.
03:44Et donc en fait, c'est lui qui a ouvert à la Chine en 2001 le marché mondial sans aucune contrepartie.
03:53Ils auraient pu dire « Écoutez, vous êtes un milliard et demi de consommateurs, vous allez donc devoir... »
04:01C'est vrai, on va ouvrir peu à peu nos marchés, mais en contrepartie, vous allez développer les niveaux de salaire,
04:06développer une protection sociale chez vous pour que la concurrence soit à peu près équilibrée.
04:11Elle ne l'a jamais été.
04:12Qui a cru à ça ? Qui a cru à ce discours ?
04:14Bah lui, et puis tous les dirigeants de l'époque, ils se sont dit « Bah oui, mais les Chinois sont pauvres, qu'on les aide les pauvres. »
04:20Notre sujet n'était pas celui-là. Le sujet, c'était comment on maintient des équilibres économiques
04:25pour qu'on puisse en quelque sorte continuer à partager en quelque sorte, d'une façon, j'allais dire, raisonnable, les marchés.
04:35Et aujourd'hui, grâce à Christophe Castaner, qui a été ministre de l'Intérieur de M. Emmanuel Macron,
04:39en Achille, au bazar de l'hôtel de ville. C'est ça la mondialisation heureuse ?
04:45Là, je sens que vous vous fâchez. Je vais rester extrêmement, comment dire, modéré.
04:52Moi, je suis pour qu'on bloque les Chinois sur les véhicules électriques. C'est pas possible.
05:00Bataille perdue. Vous dites bataille perdue.
05:02Non, je suis pour qu'on les bloque parce que bataille gagnable.
05:05Bataille gagnable.
05:05Bataille gagnable.
05:06Les panneaux photovoltaïques.
05:08Moi, je m'étais battu il y a dix ans.
05:10On a refusé de le faire. Conséquence, on a détruit.
05:14J'ai vu tomber l'industrie française, allemande, italienne, espagnole sur les panneaux photovoltaïques
05:21parce qu'on a refusé de se protéger. Cette leçon n'a pas été tirée.
05:25Et là, on pourrait parfaitement décider ce qu'on faisait avec les véhicules japonais,
05:29ce qu'on a fait un temps avec les véhicules coréens.
05:31Ça va en mettre des quotas d'importation limités. Vous ne pouvez pas importer plus de 1% du marché.
05:37Bon, ben voilà, c'est réglé.
05:38Ça s'appelle une protection. Il n'y a pas de honte ?
05:40Ça s'appelle la défense de nos intérêts.
05:43Je rappelle que nous ne pouvons pas, nous, exporter comme on veut aux États-Unis et en Chine.
05:50Je rappelle qu'ils appliquent par préférence leur loi à nos produits.
05:54Mais nous, nous devrions être absolument des apôtres du laisser-faire et fermer les yeux sur tous leurs abus, leurs excès.
06:03Et nous devons appliquer nos lois.
06:04Donc je suis pour qu'on bloque Cheyenne et qu'on apprenne aux Français quand même, j'allais dire, la consommation durable, responsable et équilibrée.
06:15Parce qu'à chaque fois qu'on fait un chèque, on fait un chèque depuis 10 ans, 15 ans, de 30 milliards chaque année à la Chine.
06:2230 milliards.
06:22Donc ces 30 milliards de consommation par les Français, c'est un chèque aux Chinois que les Français n'ont pas.
06:32Les entrepreneurs français, les entreprises françaises, donc c'est des cotisations en moins, donc c'est des impôts en moins,
06:37donc c'est des services publics qui ne sont pas financés, donc c'est de la protection sociale qu'on ne peut pas financer, c'est de la dette.
06:42Parce que comme on doit maintenir la protection sociale, on va chercher la dette pour financer ce qu'on ne peut plus financer par notre propre activité.
06:50Donc nous avons un modèle de protection sociale de pays riches et une activité économique de pays pauvres.
06:57D'ailleurs, je vais vous dire un truc vis-à-vis de la Chine.
07:00Moi, je pense qu'en contrepartie du droit d'importer un quota de véhicules sur le sol européen, particulièrement français,
07:08il faut leur imposer des transferts de technologie.
07:10Pourquoi ? Parce qu'eux, ils ont avancé sur les technologies et nous, on n'en a plus.
07:15Même chose sur le numérique américain.
07:17C'est-à-dire qu'avant, c'était nous à qui on demandait, quand on allait exporter au Brésil, dans les pays émergents, des transferts de technologie.
07:26Maintenant, c'est à nous de le demander, puisqu'on est en train de s'appauvrir.
07:28Alors, je vois votre effigie sur une affiche.
07:32En face du BHV, vous avez participé à la promotion d'une boutique qui s'appelle l'appartement français.
07:39Et vous avez détourné l'affiche qui a fait polémique.
07:41Charluette est juste là avec cette affiche.
07:43Il va venir avec Perico pour la montrer aux auditeurs qui nous regardent.
07:47Vous avez détourné cette affiche où on voyait le patron du BHV et le patron de Chine.
07:51Voilà, et on vous voit sur cette affiche avec une poule, un coq.
07:56Un coq, c'est un coq.
07:57Je vous laisse peut-être décrire ce qu'on voit sur cette affiche.
07:59Et pourquoi vous avez participé à cette publicité ?
08:03Madame Ouvray, qui a créé l'appartement français dans la rue du Made in France,
08:08a décidé de prendre en location, en face du BHV, une boutique assez large avec tous les produits français.
08:16Et elle m'a dit, moi j'en ai assez de Chine, qui est inadmissible, donc défendons nos valeurs.
08:24Ils avaient fait une affiche avec le patron du BHV, le dirigeant de Chine chinois, et un chou-chou au milieu.
08:33Le chou-chou, c'est le chien chinois.
08:35Très bien, nous on a le coq de Bresse, regardez comme il est beau.
08:38Et c'est très bien fait.
08:39Alors, je suis allé là...
08:41C'est pas vous le coq de Bresse si vous l'avez été à un moment donné ?
08:42Ah non, moi j'étais député de la Bresse pendant...
08:44Président du Conseil Général.
08:46Président du département de Chine noire.
08:47Mais ça c'était il y a longtemps.
08:49C'était avant que je ne sois le curé des froqués qui a quitté l'église de la politique, vous voyez.
08:53Alors là, on a décidé, et j'ai accepté sa demande, de prendre l'anti-Chine, qui est en face du BHV.
09:01L'appartement français, on trouve des produits français de bon marché, intéressant.
09:05D'ailleurs, on va vendre notre miel du coup.
09:07Ah bah voilà.
09:08Un bleu blanc rouge.
09:09Et nos amandes.
09:09Voilà, merci beaucoup.
09:11Vous êtes très photogénique, je me souviens de vous avec une marinière.
09:13Elle en est où la marinière ?
09:15Ah, vous savez, il y a des gens dans le métro qui me disent, mais monsieur Montebeau, elle est où, votre marinière ?
09:18J'ai dit, elle est dans la tête, monsieur, madame, elle est dans la tête.
09:21Et dans le cœur.
09:22Et voilà, monsieur Perico-Légas.
09:24Et ici, mais mais d'une France, c'est dans la tête et dans le cœur que l'on défend les coups d'envers.
09:27Ce salon est en pleine croissance, pleine expansion et je croise partout, dans toute la France, partout, rural, urbaine, les banlieues, pas les banlieues, les petites villes, les sous-préfectures, des gens qui parlent de ça, qui réfléchissent et qui sont en train de reprendre en main notre destin.
09:44Qu'est-ce qu'on doit faire pour les dix années à venir pour retrouver, pour que le Made in France soit pas un salon, mais soit l'économie française ?
09:52C'est pas une guirmesse, on est d'accord.
09:53Non, non, non, c'est soit que le Made in France soit l'économie française en majorité puissante.
10:02Eh bien, il y a 50 milliards de chiffres d'affaires à relocaliser en France.
10:08Pour faire 50 milliards, par exemple, prenons un exemple, soyons concret, c'est des chiffres, tout ça, personne ne comprend bien ce que ça signifie, mais en fait c'est énorme.
10:17Aujourd'hui, quand on est opéré de façon chirurgicale, il y a des médicaments alcaloïdes qui calment la douleur et qui endorment.
10:26Nous importons chaque année 10 milliards de ces médicaments alcaloïdes.
10:3010 milliards d'euros !
10:31Que nous produisions autrefois !
10:33Ben oui, alors...
10:34Si aujourd'hui une usine de médicaments, c'est à peu près un milliard de chiffres d'affaires.
10:38Donc c'est 10 usines qui sont parties, qu'on pourrait remettre en France, avec 400 personnes à chaque fois.
10:44Donc, en vérité, si on relocalise ces médicaments alcaloïdes avec l'aide de la Sécurité sociale, eh bien, c'est 4 000 salariés, c'est 10 milliards de moins de chèques à faire à l'Inde, la Chine et à tous les façonniers du médicament qui ont délocalisé.
11:02Et c'est de la richesse pour le territoire.
11:03Il faut faire ça pour 50 milliards, c'est quand même pas considérable.
11:06Le gouvernement s'arrache la tête aujourd'hui pour faire des économies sur les déficits budgétaires.
11:11Mais vous avez des solutions qui sont très pragmatiques et très réelles.
11:13Quand vous avez été ministre des Finances, vous avez failli sauver Alstom en le renationalisant.
11:18Qui a torpillé cette idée que vous aviez eue, une nationalisation provisoire pour sauver le patrimoine de l'industrie française qui a été dilapidée ?
11:24Je ne vais pas entrer dans les...
11:27Si, si, vous allez rentrer dans la polémique.
11:29Je ne vais pas entrer dans la polémique, je vais juste rester dans les faits.
11:34J'ai en effet fait cette proposition de renationalisation parce que je considérais qu'on devait se mettre en face de Général Électrique...
11:42Fleuron parmi les fleurons de l'industrie française.
11:43Oui, exactement, et qu'on devait être fort.
11:46Parce que Alstom c'est 25 milliards, Général Électrique c'est 250 milliards.
11:49Donc il fallait qu'il y ait l'État du côté d'Alstom pour résister à Général Électrique, éviter la dévoration.
11:54Vous voyez ce que je veux dire, la prédation.
11:56La prédation.
11:56Bon, j'ai quitté mes fonctions, j'ai été remplacé par mon honorable successeur, devenu président de la République, M. Macron,
12:03qui a pris des décisions radicalement opposées aux miennes.
12:06C'est sa responsabilité, je l'ai désapprobé.
12:08Il est au Brésil, il a dit que le Mercosur c'était formidable, après nous avronypique pendre.
12:13Écoutez, je vous laisse le soin de poser des questions à ceux qui sont élus.
12:17Moi je ne suis qu'un entrepreneur de base maintenant.
12:21Répondez quand même, qu'est-ce que ça vous inspire ?
12:23Je suis opposé.
12:24Pourquoi il n'y a pas le président de la République ici ?
12:25Je suis opposé au libre-échange.
12:28Voilà, c'est tout.
12:29Arnaud Montebeau, vous restez bien avec nous, de toute façon vous ne pouvez pas vraiment bouger,
12:31vous êtes cerné là, le salon vous écoute.
12:33Voilà, vous avez vu ?
12:34Si vous nous écoutez aussi, 0826, 0826-300-300 et dans un instant nous réaccueillons Joël Fourny, président de CMA France.
12:43A tout de suite.
12:4314h, Sud Radio, la France dans tous ses états.
12:48Ici Sud Radio, le Made in France parle au Made in France.
12:54Nous sommes au salon de la Résistance française, au salon du redressement national de Arnaud Montebourg qui est avec nous,
12:59fut le ministre et nous retrouvons à nouveau Joël Fourny.
13:03Joël Fourny, président de la Chambre des métiers de l'artisanat, j'allais dire un des seuls de l'économie française.
13:09Est-ce que vous avez senti que la classe politique à un moment donné était à vos côtés pour redresser l'artisanat français ?
13:15Oui, bien sûr, dans les moments particulièrement difficiles, on a quand même traversé quelques crises successives
13:21et on peut dire qu'il y a eu quand même une volonté de soutenir l'économie artisanale
13:26au travers de différents dispositifs qui ont permis d'accompagner.
13:29Mais c'était aussi le rôle des chambres de métier que d'être aux côtés, au quotidien, auprès des entreprises artisanales
13:35sur l'ensemble du territoire. On a joué un rôle majeur.
13:39Et au moment où je vous parle, quand on se pose la question, est-ce qu'il faut garder ou pas garder les réseaux consulaires ?
13:45Alors là, c'est une réalité. Je vous dis qu'il faut absolument qu'on puisse perdurer dans le système
13:50parce qu'on joue un rôle majeur sur le côté accompagnement sur le volet économique
13:56et au moment de la création de l'entreprise, au moment du développement de l'entreprise,
14:00tout au long de la vie de l'entreprise.
14:01Et puis, on joue aussi un rôle majeur sur la formation initiale, notamment,
14:06au travers des centres de formation que nous gérons au sein du réseau.
14:10Arnaud Montebourg, vous avez été ministre de l'économie du réseau national,
14:15grand défenseur du grand patrimoine industriel français.
14:18L'artisanat est également un des fleurons de l'économie.
14:21Est-ce que, pour une économie rayonnante, tout ça est compatible ?
14:24On peut à la fois défendre la grande industrie française et protéger les artisans ?
14:28Il faut avoir de tout. Il faut avoir l'économie dite résidentielle,
14:34c'est-à-dire où les gens travaillent localement pour les besoins locaux.
14:38Et Dieu sait, s'il n'y avait pas le tissu de nos artisans, dans toutes les régions de France,
14:43il reste encore des artisans, les services publics, la poste, les gares, tout ça a disparu.
14:49Mais il reste encore les artisans qui travaillent.
14:51C'est le premier employeur de France, c'est l'artisanat à un million d'employés,
14:56si je me trompe, je crois que c'est ça.
14:59Donc c'est quand même premier employeur.
15:01Alors donc, quand on doit, j'allais dire, chérir l'artisan,
15:06les aider sur le plan fiscal, économique, juridique,
15:11parce que c'est quand même un maquis de règles assez complexe,
15:14les artisans sont généralement des gens qui ont créé leur entreprise de toutes pièces,
15:19qui ont été apprentis, ouvriers, puis qui deviennent leur propre patron.
15:23Donc tout ça sont des parcours extraordinaires, estimables et avec des réussites phénoménales.
15:27Est-ce que l'enjeu de la formation professionnelle,
15:29il faut poser aussi à vous la question Joël Fournier,
15:31est-ce que la formation professionnelle au niveau de l'enseignement scolaire,
15:35est-ce qu'on a besoin en France, une fois pour toutes,
15:37de prendre la décision courageuse politique de réhabiliter l'enseignement professionnel
15:41pour fournir à cette filière la main-d'oeuvre, les vocations,
15:45et j'allais dire les énergies dont elle a besoin ?
15:47La formation professionnelle est indispensable.
15:50Évidemment, on a beaucoup défendu l'ADN de l'artisanat
15:55par la formation et la voie de formation d'excellence,
15:58par la formation de l'alternance, par alternance et l'apprentissage.
16:01Évidemment, quand on voit qu'il y a 150 000 emplois non pourvus
16:04par rapport aux besoins dans le secteur et la filière artisanale,
16:09il faut absolument continuer à former.
16:11Et je peux vous dire qu'il y a un engagement très fort,
16:13une volonté très forte, depuis notamment 2018,
16:17la réforme, choisir son avenir professionnel,
16:20de s'engager encore davantage,
16:22et les entreprises artisanales s'engagent vraiment à former les jeunes.
16:25C'est tout un ensemble d'une chaîne,
16:30dont, notamment pour qu'un donneur d'ordre puisse concevoir,
16:34je dirais, un équipement de haute dimension,
16:37ça veut dire que derrière, vous avez aussi pléthore d'entreprises artisanales
16:41qui vont jouer un rôle majeur.
16:42Moi, je fais partie de ce secteur industriel,
16:45de la sous-traitance industrielle,
16:47je suis réalisateur de moules et d'outillages
16:50pour l'obtention de certaines pièces pour l'aéronautique.
16:53Je peux vous dire que si nous, on arrête nos activités,
16:56ça veut dire qu'un avion ne décollera peut-être plus de chez Airbus.
16:58Donc, vous voyez, c'est de l'industrie de pointe
17:01qui est complémentaire aux activités industrielles,
17:05et c'est toute une chaîne de fabrication qui est nécessaire.
17:08Donc, évidemment, on n'a pas les mêmes tailles d'entreprise,
17:11on n'a pas les mêmes conceptions,
17:14mais en tout cas, on voit bien que l'industrie en France
17:18a besoin de son artisanat,
17:20et en fait, c'est un lien aussi direct avec l'économie agricole.
17:24– Arnaud Montebourg, Serge Papin, ancien patron de Système U,
17:28vous le connaissez bien,
17:29il a déjà eu des responsabilités pour les 5% de TVA.
17:33Est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui,
17:35un homme tel que lui peut participer ?
17:37Il est ministre du Commerce.
17:38Est-ce qu'il y a encore une marge de manœuvre
17:40où il faut propenser la totalité du système ?
17:42Ou est-ce qu'il va arriver à faire quelque chose ?
17:43– Non, il y a beaucoup de choses à faire.
17:45Il y a les petits pas de tous les jours,
17:47il y a les signaux envoyés.
17:48C'est très important d'avoir des gouvernants qui se préoccupent.
17:51– Vous avez confiance en lui ?
17:53– À titre personnel, oui.
17:54J'apprécie cet homme,
17:56je l'ai constaté dans ses anciennes fonctions
17:58quand il dirigeait Système U,
18:00parce que Système U a une vision quand même
18:03des filières agricoles et industrielles,
18:06territoriales et conclues, bien sûr.
18:07– Oui, très positives,
18:09et donc ils les entretiennent,
18:10c'est très important.
18:12Donc pour moi, Serge Papin m'inspire confiance,
18:15et je l'encourage à accentuer encore son niveau d'exigence,
18:19comme il l'a déjà exprimé en très peu de temps
18:21depuis qu'il est arrivé.
18:22– Alors nous sommes au Salon du Midi de France,
18:23nous savons que l'artisanat français,
18:25le commerce de proximité qui est lié à l'artisanat,
18:27aujourd'hui est victime de la grande distribution sauvage,
18:30barbare.
18:31Je pense qu'on ne se passera pas à la grande distribution.
18:34Est-ce qu'il est moyen dans ce pays
18:35d'avoir une décision politique qui régule le marché,
18:38qui laisse à la grande distribution sa part de responsabilité,
18:41sans pour autant asphyxier,
18:43étrangler le petit commerce et l'artisanat ?
18:45– Est-ce que c'est compatible ?
18:46– On a eu pendant des années des allers-retours
18:50et sur les lois qui se sont succédées
18:52pour changer le cadre des relations contractuelles
18:56et de négociations entre les, j'allais dire,
18:59la myriade d'entreprises agricoles et industrielles,
19:03surtout dans l'agroalimentaire,
19:05et les 4 ou 5, maintenant peut-être 3 centrales d'achat.
19:09Donc il est évident, quand vous avez une nuée d'un côté
19:12et 3 autres pour négocier,
19:14vous voyez bien qu'il y a un problème d'équilibre.
19:16C'est une des raisons pour lesquelles, d'ailleurs,
19:18la coopération, l'action commune,
19:22la construction de mastodontes de l'agriculture
19:25est très importante.
19:27Je discutais par exemple avec Ioplet,
19:30Entremont, qui sont ici au Saint-Germain-in-France,
19:32et Sodial, c'est une coopérative,
19:34où c'est qui le patron, qui est une marque équitable,
19:37équitable, ce sont des gens qui cherchent
19:40à fédérer des petits éleveurs
19:42pour défendre en commun leurs intérêts.
19:46Ça s'appelle des syndicats.
19:47Bon, ben des syndicats d'éleveurs,
19:48des syndicats de fabricants, de transformateurs,
19:52c'est comme ça qu'on y arrivera.
19:53Alors je dois dire...
19:54Solidarité.
19:54Oui, je dois dire que la loi Egalim
19:57avait essayé de résoudre le problème.
19:59Dans le texte, elle était formidable.
20:01Mais pour l'instant, ça ne marche pas.
20:02On en a la quatrième.
20:03Ça ne marche pas.
20:04C'est en même temps.
20:05Donc, il va falloir remettre l'ouvrage sur le métier.
20:09Arnaud Pontebourg, on apprend la disparition
20:11de Louis Schweizer, qui fut un grand patron,
20:13patron de Renault.
20:14C'est quelqu'un qui a contribué
20:15à la grandeur industrielle de la France.
20:17Ou avait-il, lui, déjà dû subir les aléas ?
20:21Il a fait de Renault ce qu'elle est devenue.
20:24Il a racheté Nissan,
20:27ce qui a fait l'Alliance.
20:29Il a envoyé un certain Carlos Ghosn
20:31reprendre Nissan, qu'il a remonté.
20:32Et l'Alliance Renault-Nissan
20:35a été numéro un mondial
20:37devant Volkswagen, devant Toyota
20:39en 2014-15.
20:41Donc, la France qui gagne.
20:42Oui, ça existe.
20:43Un patron responsable.
20:44Deux, il est allé chercher,
20:45il a créé et inventé le low cost
20:47en Roumanie avec Dacia.
20:49Bon, c'est peut-être...
20:50En tout cas, il a complété la gamme
20:53en disant, ce qu'on ne peut pas faire,
20:54on peut le faire à côté,
20:55on va essayer de le faire comme ça.
20:56Et puis, surtout, il a mis Renault
20:59sur une trajectoire d'innovation,
21:00de produits extraordinaires
21:01qu'on continue à voir aujourd'hui
21:03dans l'ADN de Renault.
21:04C'est, il a inventé la Twingo
21:06et l'espace.
21:07Donc, il a inventé, finalement,
21:08les SUV et les toutes petites voitures.
21:12Donc, en fait...
21:13Le Twingo revient, vous avez vu ?
21:14En fait, cet homme a été un visionnaire
21:16et je veux lui rendre hommage
21:17le jour de sa disparition.
21:19Et un serviteur de l'État.
21:20Évidemment, car il a été directeur du budget.
21:22On manque d'hommes de 7,30 ?
21:24Ben, écoutez, on va les trouver.
21:26Oui, ils existent.
21:27Il faut les chercher.
21:28Ils existent.
21:31Merci, messieurs.
21:32Merci, Joël Fourny.
21:33Je rappelle que vous êtes président
21:34de CMA France.
21:34Merci de nous accueillir
21:35et d'être intervenu sur notre plateau
21:37en direct du salon du Made in France.
21:39Arnaud Montebourg, merci.
21:40Arnaud Montebourg, on peut vous trouver
21:41sur le salon de Made in France
21:42aujourd'hui, demain ?
21:44Vous pouvez me trouver au stand K40.
21:47Non, pas K40, mais K40.
21:50Mais ça viendra.
21:50Ça viendra.
21:51Où nous vendons nos amendes.
21:53C'est une entreprise
21:54qui a passé le million
21:55du chiffre d'affaires.
21:56Bravo.
21:57C'est une entreprise
21:58qui a replanté les amonéliques.
21:59C'est le premier verger de France.
22:01Nous venons d'ouvrir
22:02notre usine à Brignol dans le Var
22:04qui casse les coques
22:05et qui fait la première transformation.
22:07Et toujours,
22:08le miel Made in France,
22:09c'est un voyage
22:10à travers les fleurs de France.
22:11Le blanc ruche.
22:12Et c'est moi qui fais le voyage.
22:14Arnaud Montebourg,
22:15vous n'êtes pas à l'amende,
22:15vous êtes au gloire de la France.
22:17Merci d'avoir été là.
22:17K40.
22:18Merci.
22:18Chers auditeurs,
22:190826 300 300
22:21pour nous appeler.
22:21Restez bien avec nous.
22:22Dans un instant,
22:23nous serons avec Fabienne Munoz,
22:24vice-présidente de CMA France
22:25et Frédéric Salé,
22:26bottier dans l'Aveyron.
22:27A tout de suite.
22:29Émission spéciale,
22:30la France dans tous ses états
22:32avec la CMA.
22:33Perico Légas,
22:34en direct
22:35depuis le salon du Made in France.
22:37Et nous reprenons ensemble
22:39avec Fabienne Munoz,
22:40vice-présidente de CMA France,
22:42maître artisan dans la coiffure,
22:44si je ne m'abuse,
22:45et Frédéric Salé,
22:45vous êtes bottier dans l'Aveyron.
22:47Vous n'êtes pas venu les mains vides.
22:49Oui, je vais ramener
22:50un petit modèle de chaussure.
22:51Alors, avant de recevoir
22:52nos deux invités,
22:53je voudrais rappeler
22:53que nos auditeurs peuvent appeler
22:55le 0826 300 300.
22:58Appelez vite,
22:58parce que sans ça,
22:59on va tout boire
22:59et on va tout manger.
23:00Il ne vous restera rien.
23:01Donc, il vous reste encore
23:02plus d'une heure d'émission.
23:03Allez, soyez présents avec nous.
23:06Cécile Munoz,
23:06bonjour.
23:07Bonjour.
23:08Merci d'être là.
23:09Vous représentez
23:10avec Joël Fourny,
23:11donc la chambre des métiers
23:12de l'artisanat.
23:12On a bien compris,
23:13c'était le socle
23:14de l'activité,
23:15j'allais dire,
23:16le fleuron de ce salon
23:17avec les forces françaises
23:18de l'industrie également.
23:19Et puis voilà,
23:20Éric Salé,
23:21vous, vous êtes un bottier
23:22de l'Aubrac.
23:23Alors, bottier de l'Aubrac,
23:24c'est l'Aveyron.
23:25Vous êtes à Saint-Colmes d'Ault.
23:28Alt, c'est le nom occitan
23:29du Lot.
23:30En fait, on a fait une erreur
23:31quand on a mis Lot.
23:32C'est Holt,
23:32le vrai nom du fleuve.
23:33Exactement.
23:34Et vous êtes bottier.
23:36Mais c'est un merveilleux métier,
23:37bottier.
23:38Il y a une enseigne devant
23:39chez vous,
23:39avec une botte
23:40comme il y avait au Moyen-Âge.
23:41Oui, oui, exactement.
23:42Enfin, on a une plaque
23:43avec une chaussure,
23:44effectivement,
23:44en métal.
23:45Elle est là,
23:45la chaussure,
23:46c'est celle-là ?
23:46Donc ça,
23:47c'est un de nos modèles,
23:48un de nos modèles phares.
23:49Je ne sais pas.
23:49Avec des cuirs
23:51qui viennent de la Tannerique
23:52à côté de Chénois,
23:53à Rodez,
23:54Tannerayarnal.
23:54Alors, d'où viennent les cuirs
23:55à l'origine ?
23:56C'est les élevages
23:57qu'il y a dans la région
23:57autour de Chénois.
23:58Alors, je posais tout à l'heure
23:59la question à M. Vavre
24:00pour les Gantiers.
24:00Lui, il avait les brebis
24:02de la Cône.
24:03Est-ce que c'est de la Salers
24:04ou de l'Aubrac ?
24:05Parce que moi,
24:05j'aime la Côte de Bœuf,
24:06vous voyez ?
24:07Alors, est-ce que c'est
24:07le même cuir
24:08de la Côte de Bœuf ?
24:08Vous savez très bien,
24:09on n'a pas de traçabilité
24:10sur les cuirs.
24:11Donc, on ne peut pas...
24:12Oui, effectivement,
24:13c'est les cuirs
24:13qu'il y a dans l'autre région.
24:15Les draps de laine
24:16qui proviennent
24:17des brebis,
24:18par exemple,
24:18qui sont sur le Larzac,
24:19les brebis de la Cône
24:20et des semelles
24:22en gomme recyclée.
24:23Donc, on a quelque chose
24:24qui est assez éco-responsable
24:25et assez sans fabriquer
24:26à côté de Chénois.
24:26Un coton.
24:28Je la sens parce que
24:29je sens...
24:30Quand je ferme les yeux,
24:31je me sens dans l'Aubrac.
24:32Vous voyez ?
24:32C'est le paysage.
24:32Je vois les paysages lunaires
24:34du côté de l'Aïol,
24:34par là,
24:35avec cette vallée du Lot
24:36qui est merveilleuse.
24:38Tradition familiale,
24:38transmise de génération en génération.
24:40Pas du tout, pas du tout.
24:41Moi, je suis...
24:42J'ai rentré dans le métier
24:43complètement par hasard.
24:44Un jour, j'ai été...
24:45Ah tiens !
24:45Ammené une paire de chaussures
24:46avec ma maman
24:47dans une cordonnerie.
24:48J'avais 14 ans
24:48et j'ai dit
24:49tiens, mais j'ai envie
24:50de faire ce métier
24:50et j'ai commencé
24:51mes études dans la chaussure.
24:54Voilà, j'étais très jeune
24:55il y a bientôt 40 ans.
24:56Alors, vous voyez,
24:56Mme Munoz,
24:57un bottier,
24:58vocation immédiate.
25:00Il y a toujours
25:00de la transmission
25:01et il ne peut pas y en avoir.
25:02Est-ce que c'est aussi ça
25:03un des visages
25:03de l'artisanat français ?
25:04On décide.
25:05On a un coup de cœur,
25:06on a un coup de passion
25:06pour un produit
25:07et on se lance dans l'activité
25:09et on a une réussite
25:10formidable.
25:11Tout à fait.
25:12Je partage complètement
25:13votre analyse
25:13et donc c'est ça
25:14le rôle aussi
25:15des chambres de métier
25:16d'accompagner
25:17ces savoir-faire
25:18parfois uniques aussi
25:19dans des...
25:21Et on le voit aujourd'hui
25:23plus particulièrement
25:24dans cette société
25:25qui évolue
25:25au niveau des reconversions
25:27et on aide
25:28et on voit
25:29parce qu'aujourd'hui
25:30et la génération d'aujourd'hui
25:31aussi cherchent un sens
25:33à leur vie,
25:34un sens dans leur vie professionnelle
25:36et c'est le rôle
25:37à nous des chambres de métier
25:38justement d'accompagner
25:39ces futurs chefs d'entreprise
25:42et de leur donner envie
25:44et surtout de les accompagner
25:45le mieux possible.
25:47Alors il y a une grande tragédie
25:48dans l'artisanat français.
25:50J'allais dire
25:50dans la vie économique française
25:51en général,
25:52les vocations des jeunes.
25:54Alors certains ont compris
25:55avec le Covid
25:56qu'on pouvait rester à la maison
25:57c'est des cas extrêmes
25:58mais que voilà
25:59on pouvait voir dans l'assistanat
26:00et puis en même temps
26:01il y a une génération
26:02pleine de ferveurs.
26:04Bon, je disais tout à l'heure
26:05j'ai interpellé
26:06le président Munoz
26:07et Arnaud Montebourg
26:08est-ce que la formation professionnelle
26:10va redevenir une priorité
26:11dans l'éducation nationale ?
26:13Est-ce que vous,
26:14vous sentez quand même
26:15qu'on a du mal
26:15à faire redémarrer
26:16certaines vocations
26:17chez les jeunes ?
26:18Alors moi je vais vous répondre
26:19très clairement.
26:20Déjà il y a eu une enquête
26:20il n'y a pas longtemps
26:21qui a donné,
26:22qui a posé la question
26:23les Français
26:23à qui ils ont confiance.
26:24Aujourd'hui les Français
26:25ont confiance à l'artisanat
26:27en priorité
26:28à hauteur de 84%.
26:30Donc c'est déjà bien.
26:31Les jeunes
26:32pour répondre à votre question
26:33un jeune sur deux
26:34aujourd'hui
26:35souhaite rentrer dans l'artisanat
26:37parce qu'en fait
26:37et on le voit aujourd'hui
26:38comme je l'ai dit tout à l'heure
26:40c'est un sens à sa vie
26:41un sens à sa vie professionnelle
26:43le bien-être au travail aussi
26:44c'est-à-dire
26:45je veux travailler
26:46comme j'ai envie de travailler
26:47et aujourd'hui on voit
26:48c'est un changement
26:50c'est comme ça
26:50il faut s'adapter
26:51et on voit aujourd'hui
26:52les chiffres.
26:53Moi je suis en région ORA
26:54on voit le taux
26:54D'où le nom de votre organisme
26:56chambre des métiers
26:57et de l'artisanat
26:58vous faites bien la précision
26:59parce qu'il n'y a pas
27:00d'artisanat sans métier
27:01et il n'y a pas de vrai métier
27:02sans un artisanat
27:03qui l'accompagne culturellement
27:04j'allais dire.
27:05Tout à fait
27:05et c'est ça notre rôle
27:06à nous
27:07des chambres de métier
27:08c'est d'accompagner
27:09et surtout
27:10là où je voudrais appuyer
27:11c'est sur la formation
27:12parce qu'aujourd'hui
27:13les gens recherchent
27:14la qualité
27:15la qualité
27:16et pour avoir la qualité
27:17il faut que nos chefs
27:18d'entreprise
27:18soient formés
27:19et ça c'est d'une
27:20extrême importance
27:22et puis en même temps
27:23d'accompagner
27:24ce que nous
27:24les chambres de métier
27:25on suit
27:26l'artisan
27:27c'est la maison des artisans
27:29c'est à dire
27:29on les forme
27:30on forme aussi
27:31les gens qui se reconvertissent.
27:33Comment convaincre
27:33le consommateur
27:34cette chaussure
27:35est certainement plus chère
27:36que ce qu'il pourra trouver
27:37chez Bata ou autre
27:38lui faire comprendre
27:39qu'elle est moins chère
27:40parce qu'elle va durer
27:41plus longtemps
27:41et qu'au final
27:42dans le budget
27:43ils auront dépensé
27:44moins d'argent
27:45en achetant cette chaussure
27:46qu'en achetant une chaussure
27:46qu'ils vont devoir jeter
27:47à la fin de l'année.
27:48Alors nous
27:49ce que nous faisons
27:50les chambres de métier
27:50pour valoriser tout ça
27:51nous mettons en place
27:52des salons
27:53des salons des métiers
27:54et pour aussi
27:55amener aussi
27:56l'orientation
27:57et mettre les jeunes au travail
27:58dans la
27:59comment dirais-je
28:00dans le geste
28:01le gestuel du métier
28:02et de faire voir
28:03justement
28:04de mettre en valeur
28:05il y a tout le volet
28:06des métiers d'art aussi
28:07les métiers d'art
28:07ce sont des personnes
28:09qui ont des dons
28:10qui utilisent
28:10mais nous
28:11notre rôle
28:11c'est de les accompagner
28:12pour justement
28:13les valoriser
28:14et les mettre en place
28:15dans leur secteur.
28:16Eric Salé
28:17il faut combien de temps
28:18pour
28:19j'aime pas le mot fabriquer
28:20parce qu'on dirait
28:21qu'il y a une machine
28:21dans une usine
28:22c'est la fabrication
28:23pour élaborer
28:24cette oeuvre d'art
28:25c'est une oeuvre d'art
28:25il faut combien de temps
28:26du début à la fin ?
28:27nous on est artisan
28:28on va faire tout à la main
28:30ça c'est tout à la main
28:31on va mettre plusieurs jours
28:34pour fabriquer la paire de chaussures
28:35parce qu'on a des étapes
28:36de fabrication
28:37qu'on va bien respecter
28:38après si on regroupe
28:39toutes ces étapes là
28:40ça va de 8, 10, 12 heures
28:41en fonction des modèles
28:42jusqu'à 14 ou 20 heures
28:43sur des modèles très compliqués
28:44le prix de nos chaussures
28:46entre 300 et 700, 800 euros
28:48reste quand même
28:49sur des tarifs
28:51de la chaussure haut de gamme
28:52fabriquée en France
28:53on n'est pas du tout
28:54dans le luxe
28:55avec des chaussures
28:55à 10 000 euros
28:56mais on est quand même
28:57sur des chaussures de qualité
28:58pourquoi c'est si cher ?
28:58le matériau ?
28:59les matériaux de premier choix
29:01on n'a vraiment que des cuir
29:02qu'est-ce que j'ai sur la semelle
29:03là par exemple ?
29:04des semelles en matière recyclée
29:05ou des semelles en cuir
29:06ou des semelles en gomme
29:07très solides
29:08des fabrications cousues
29:09qui vont prendre un peu plus de temps
29:10et des lacets fabriqués en France
29:12que je vais payer forcément
29:13beaucoup plus cher
29:14que si je les achetais
29:15dans des pays
29:16qui arrivaient en pago
29:18mais voilà
29:19plein de choses comme ça
29:21qui vont nous donner
29:21effectivement un coût
29:23et puis la fabrication à la main
29:24qui est forcément un peu plus longue
29:25que de l'industrie
29:25vous n'étiez pas du métier
29:27vous avez appris comment
29:29à faire ça ?
29:29j'ai appris mon métier
29:30qui vous a appris ?
29:31j'ai appris mon métier
29:32à l'école
29:32à Romand
29:33à Romand dans la Drôme
29:35voilà à Romand
29:35il y a encore des capitales
29:37emblématiques
29:37de certains produits artisanaux
29:38donc voilà
29:39ensuite j'ai travaillé
29:40dans beaucoup d'entreprises
29:41de la chaussure
29:42qui ont d'ailleurs
29:44toutes fermées
29:44puisque des marques françaises
29:46qui fabriquaient en France
29:47de la chaussure de confection
29:49et ensuite
29:50du coup j'ai intégré
29:51le milieu de l'orthopédie
29:52le milieu du médical
29:53où là j'ai appris
29:53à faire du sur-mesure
29:54donc aujourd'hui
29:55on a des distributeurs
29:56et on fait de la pointure standard
29:57en distribution classique
29:59mais on est capable aussi
30:00de faire de la chaussure adaptée
30:01de la chaussure sur-mesure
30:02dans notre atelier
30:04Madame Minos
30:04comment se porte
30:05la chaussure française artisanale
30:06aujourd'hui ?
30:07la chaussure française
30:08alors pour le coup
30:09j'habite en face de Romand
30:10donc je connais bien
30:11ce que monsieur dit
30:11écoutez la chaussure française
30:13se porte comme tous les autres secteurs
30:15c'est un symbole
30:16tout à fait
30:17et c'est un peu compliqué
30:18quand même
30:19par rapport à ce que nous vivons
30:20aujourd'hui
30:20par rapport aux charges
30:21qui sont quand même importantes
30:23pour les artisans
30:24sur l'Europe
30:26le secteur de la chaussure
30:27et le secteur du cuir en général
30:28on vient d'apprendre
30:30la ferme de la chaussure
30:30de nos tanneries
30:32à Millau
30:32ça n'arrête pas
30:33ça n'arrête pas
30:34c'est compliqué
30:35les Italiens ont su préserver
30:37leur artisanale
30:37les Italiens
30:38ne fabriquent
30:38enfin beaucoup d'Italiens
30:39ne fabriquent même plus en Italie
30:41ils fabriquent en Albanie
30:41dans les pays limitrophes
30:42eux aussi
30:43le coût du chaussure
30:4580% d'une prix d'une chaussure
30:46c'est de la main d'oeuvre
30:47à partir du moment
30:48où la main d'oeuvre
30:48coûte cher dans le pays
30:49on délocalise
30:50voilà
30:51donc nous nos chaussures
30:52en France
30:53elles viennent du Portugal
30:54elles viennent de pays
30:55d'Europe de l'Est
30:56ou de pays plus lointains
30:57mais voilà
30:58si on veut garder
31:00ce savoir-faire
31:01et cette qualité de fabrication
31:02il va falloir former
31:03il va falloir continuer
31:04à garder les petites entreprises
31:05comme nous
31:06qui sont
31:07voilà
31:08un gage de qualité
31:09nous on a entrepris
31:10du patrimoine vivant
31:11EPV
31:12par notre savoir-faire
31:14pour autant
31:15il y a de la relève
31:16il y a de la relève
31:17mais n'oublions pas
31:18qu'il y a eu 68 000 entreprises
31:19qui ont fermé en 2024
31:20donc c'est notre rôle
31:21à nous
31:22chambre de métier
31:22d'accompagner ces artisans
31:24ça c'est vraiment
31:25notre rôle important
31:26au niveau de l'artisanat
31:27la casse est plus forte
31:28dans l'artisanat
31:28que dans le reste
31:29dans l'économie
31:29ou non ?
31:30c'est à dire que nous avons
31:31beaucoup
31:31quand on voit les chiffres
31:32des gens qui travaillent seuls
31:33des gens qui viennent très souvent
31:34nous voir à la chambre de métier
31:35c'est souvent trop tard
31:36on dit souvent qu'on est là
31:38pour les accompagner
31:39mais quand malheureusement
31:41ils viennent
31:41c'est trop tard
31:42mais c'est pour ça
31:43que nous notre rôle
31:43à nous c'est de
31:44on travaille beaucoup
31:45aussi avec les territoires
31:46parce qu'avec les territoires
31:48on accompagne
31:49les EPCI
31:49les mairies
31:50pour les aider
31:52à choisir le bon profil
31:53vous voulez dire
31:53qu'il y a des départements
31:54des régions
31:55certaines qui s'impliquent
31:56dans le développement
31:56de votre activité
31:57tout à fait
31:58les chambres de métier
31:58on a des conventions
31:59avec les EPCI
32:00et les mairies
32:00pour développer
32:01l'économie de proximité
32:03c'est important
32:03choisir le bon profil aussi
32:05qui soit adapté
32:06à la commune
32:07et après on suit aussi
32:08le chef d'entreprise
32:09nous mettons ça en place
32:10oui oui
32:11Merci à tous les deux
32:12d'être venus témoigner
32:13sur le plateau de Sud Radio
32:15on sent que vous êtes aussi
32:16habité par une sacrée passion
32:17et beaucoup de courage
32:18c'est tout ce qu'on vous souhaite
32:19on n'est pas inquiet
32:20parce qu'une chaussure comme ça
32:22elle permet d'aller très loin
32:23dans l'histoire de France
32:24Merci beaucoup
32:25Fabienne Munoz
32:25merci
32:26je rappelle que vous êtes
32:26vice-présidente de CMA France
32:28Frédéric Salé
32:29vous êtes bottier
32:30dans l'Aveyron
32:31on vous trouve où
32:32sur le salon
32:32du Made in France ?
32:34On nous trouve
32:34sur le stand
32:35sur le pôle Aveyron
32:37Aveyron
32:38Fabricaine Aveyron
32:38Très bien
32:39pour ceux qui nous écoutent
32:41et qui sont au salon
32:42du Made in France
32:42rendez-vous
32:43chez Frédéric Salé
32:45et puis nous on continue
32:46toujours en direct
32:46du salon du Made in France
32:47avec Gilles Attaf
32:48dans un instant
32:49président de la certification
32:50Origine France Garantie
32:51et puis Annabelle Reynaud
32:52qui nous parlera
32:53des mômes des dômes
32:54on va parler
32:55habit pour enfants
32:56restez bien avec nous
32:57et n'hésitez pas
32:58à nous appeler
32:580826 300 300
33:00à tout de suite
33:00On continue
33:02et on est ensemble
33:03jusqu'à 14h
33:04nous accueillons
33:05Gilles Attaf
33:05président de la certification
33:07Origine France Garantie
33:08et Annabelle Reynaud
33:09co-gérante au Môme des Dômes
33:10Bonjour
33:11Bonjour
33:12Bonjour
33:12Une artisane
33:14et puis j'allais dire
33:15quelqu'un qui est à l'origine
33:16de cette nouvelle énergie
33:19qui a été engendrée
33:20par Yves Gégaud
33:20en complicité
33:22avec Arnaud Boonbourg
33:23qui était
33:23Origine France Garantie
33:25qui est le label
33:25de l'authenticité française
33:27et là aujourd'hui
33:28votre démarche
33:29elle porte le nom
33:29de force française
33:31de l'industrie
33:31on fait allusion
33:33bien aux forces françaises libres
33:34c'est à dire
33:34à ce sursaut national
33:35quand on était dans le danger
33:37et il y a un sursaut
33:38des industriels
33:38qui se fédèrent autour de vous
33:40Oui exactement
33:41moi j'ai voulu fonder
33:42les forces françaises
33:43j'ai co-fondé avec Laurent Moisson
33:44les forces françaises
33:45de l'industrie
33:45les FFI
33:46les FFI
33:47avec un objectif
33:48c'est de rassembler
33:49tout le monde
33:49autour d'une noble cause
33:50qu'est la réindustrialisation
33:51des territoires
33:52en fait le sujet
33:53c'est qu'on soit tous ensemble
33:55pour ce choix de société
33:57cette cause nationale
33:58qu'est de reproduire
33:58dans nos territoires
33:59et quel meilleur acronyme
34:01que les FFI
34:01qui avaient rassemblé
34:02tout le monde
34:02pour libérer la France
34:03nous l'objectif
34:04c'est de rassembler
34:05tout le monde
34:05pour réindustrialiser
34:07notre pays
34:07parce que tous les maux
34:08aujourd'hui
34:09de notre société
34:11sont liés à la désindustrialisation
34:12et cette diagonale du vide
34:13qu'on voit dans nos régions
34:15alors on peut étendre
34:16le concept
34:16GILATAF
34:18FFI
34:18on peut faire force française
34:19de l'alimentation
34:20de l'agriculture
34:21exactement
34:21il faudra fédérer
34:22tous les gens
34:23pour se battre ensemble
34:24combien d'adhérents
34:26sur les salons
34:26aujourd'hui ?
34:26Alors Origine France Garantie
34:27donc là pour le coup
34:28est une association
34:29qui porte la certification
34:31Origine France Garantie
34:31avec un très beau label
34:32qui est en rouge
34:33c'est très clair à connaître
34:34un beau label
34:35qui a été créé par Yves Gégo
34:36en 2011
34:36sur une mission de Sarkozy
34:37en fait la certification
34:39donne la traçabilité réelle
34:41d'un produit
34:42puisque le Made in France
34:43est en déclaratif
34:44donc pas très exigeant
34:46nous on a voulu donner
34:46un niveau d'exigence élevé
34:48avec une certification
34:48avec deux critères
34:50qui sont très clairs
34:51à minima 50%
34:52du prix de revient
34:53unitaire sorti d'usine
34:54doit avoir été acquis
34:55sur le territoire français
34:56et le deuxième critère
34:57c'est que toutes
34:58les caractéristiques essentielles
34:59du produit
35:00doivent avoir été prises
35:01sur le territoire français
35:02en gros on commence
35:03la fabrication
35:03on la termine
35:04sur le territoire français
35:05pour le consommateur
35:06puisse faire ses choix
35:06et ses achats
35:07en toute transparence
35:08s'il a envie de participer
35:10au modèle social français
35:11quand il vote
35:11avec sa carte bleue
35:12et bien avec un produit
35:13Origine France Garantie
35:14il est sûr que derrière
35:15il y a des impôts
35:15il y a des emplois
35:16et il y a des territoires
35:17c'est un symbole patriotique
35:18mais il est efficace
35:19il est réel
35:20ça marche
35:20et les gens y viennent
35:21les gens viennent
35:22et on a fait un sondage récemment
35:2383% des français
35:25sont rassurés
35:26par le logo
35:26Origine France Garantie
35:27que je porte fièrement
35:28sur ma veste aujourd'hui
35:29parce qu'on a besoin
35:30d'avoir un peu
35:31de la traçabilité
35:31beaucoup utilisent
35:33le franco lavage
35:34c'est à dire
35:34l'immatériel de la marque France
35:36l'image du bleu blanc rouge
35:37avec des abus
35:38avec beaucoup d'advisions
35:39c'est parce qu'il y a des drapeaux
35:39bleu blanc rouge
35:40que c'est français
35:40c'est pour ça
35:41c'est pour ça que nous on existe
35:42parce que quand vous avez
35:43la certification
35:43vous êtes sûr que c'est fabriqué
35:44en France
35:45alors qu'aujourd'hui
35:46certains utilisent
35:46le bleu blanc rouge
35:47pour vendre des produits
35:48qui ne sont pas fabriqués
35:48en France
35:49la bonne nouvelle
35:49ça veut dire que ça fait envie
35:50le Made in France
35:51donc il faut qu'on donne envie
35:52de nouveau de produire
35:53et d'acheter français
35:54Annabelle Reynaud
35:55alors Gilata
35:56vous avez vu
35:56il est très sérieux
35:57il est habillé en noir
35:58vous êtes un rayon de soleil
35:59sur ce plateau
36:00et vous représentez
36:01les mômes des dômes
36:03oui
36:03les dômes
36:03c'est les mômes d'Auvergne
36:05tout à fait
36:06avec le puits de dômes
36:07toute cette chaîne volcanique
36:08merveilleuse
36:09qui nous rappelle
36:09qu'il y a quelques dizaines
36:10de milliers d'années
36:11tout ça était en effusion
36:12permanente
36:13donc vous restez
36:14quelqu'un de volcan
36:14qui est le premier
36:15dans votre énergie
36:15oui oui
36:16on vient de Clermont-Ferrand
36:17et effectivement
36:18on est attaché à nos volcans
36:19qu'on affiche
36:20différemment d'ailleurs
36:21sur nos produits
36:21alors c'est des vêtements
36:23pour enfants
36:23oui
36:24alors j'ai bien compris
36:26ils croissent en même temps
36:27que la croissance de l'enfant
36:29oui
36:29vous en avez pas pour moi
36:30pour ma taille
36:31si je prends un petit peu de poids
36:31vous voyez ça s'étend
36:33ça fait accordéon
36:34c'est ça
36:34on reste sur la gamme enfant
36:35pour le moment
36:36donc concept très moderne
36:38oui voilà
36:38des vêtements évolutifs
36:39qui grandissent avec les enfants
36:41parce que on le sait tous
36:42les enfants grandissent vite
36:43on doit changer de taille
36:44très régulièrement
36:45donc acheter beaucoup de vêtements
36:46donc notre principe
36:48c'est qu'on garde un pantalon
36:50sur 4 à 5 tailles
36:51les tailles standards
36:52pardon
36:53sur 4 à 5 tailles
36:54sur 4 à 5 tailles
36:55le même pantalon
36:56le même pantalon
36:56notre première taille
36:57se porte du 3 au 18 mois
36:59donc 3 à 18 mois
36:59ça couvre 5 tailles
37:00et après on fait plus grand
37:02les apportateurs
37:03de saloperies chinoises
37:04vont faire la gueule
37:04quand ils veulent voir
37:05qu'on peut garder un pantalon français
37:06pendant 5 tailles de suite
37:08comment vous faites
37:09cette technologie française ?
37:10alors en fait
37:11tout réside dans la forme du pantalon
37:14et les revers qu'il y a
37:15au niveau de la taille
37:16et des chevilles
37:17on replie
37:17on déplie
37:18c'est du bon sens
37:19c'est assez logique
37:20un monde
37:20c'est formidable
37:21c'est génial
37:22j'ai pas d'enfant moi
37:23donc ça ne me concerne pas encore
37:24est-ce que vous imaginez
37:25alors si je dis à ma femme
37:26ma chérie
37:27c'est pas un problème
37:27Natacha tu prends un vêtement
37:29tu le gardes toute ta vie
37:30je crois qu'elle me fait un malaise
37:31je crois qu'elle fait une syncope
37:32c'est ça
37:33qui sont les familles
37:34qui vous avez
37:34c'est forcément des familles
37:35à revenus modestes
37:36ou c'est tout simplement
37:37parce que c'est gens
37:37qui sont soucieux d'environnement
37:39de pas le gaspiller
37:39alors oui
37:40il y a un petit peu de tout
37:41mais effectivement
37:42on est plutôt sur
37:44déjà le fait
37:45que ce soit fabriqué en France
37:47nous on est une entreprise artisanale
37:48les gens viennent dans notre boutique
37:50on a notre atelier sur place
37:51ils nous voient travailler
37:52donc ça déjà
37:54ça plaît beaucoup
37:54on voit le produit
37:56en courte confection
37:56c'est un peu plus cher
37:57je suppose forcément
37:58puisqu'on a une économie
37:59au final c'est moins cher
38:01oui mais on n'est pas sûr
38:02on n'est pas non plus
38:03sur du haut de gamme
38:05on a un prix tout à fait raisonnable
38:06un pantalon qui coûte 30 euros
38:07entre 30 et 35 selon les modèles
38:09gilatave c'est la preuve
38:11qu'on peut créer
38:11innover
38:12prendre des risques
38:13on est dans l'intelligence là
38:15on est dans la France qui gagne
38:16parce qu'on est toujours
38:17ouais l'artisanat français
38:19c'est un peu ringard
38:20c'est vieillot
38:21c'est le truc des grands-parents
38:22pas du tout
38:23c'est le truc de l'avenir
38:24c'est tout sauf ça
38:25et on s'en rend compte
38:26au salon ici
38:26avec ses 1000 exposants
38:27il y a beaucoup de créativité
38:29il y a beaucoup d'énergie
38:31il y a beaucoup d'entrepreneurs
38:32qui ont des nouveaux concepts
38:33et moi j'admire ce concept
38:35et je vous félicite
38:37c'est fantastique
38:37consommer moins mais mieux
38:39des produits de qualité
38:39on est en plein dedans
38:40vraiment dans le local
38:42il y a de l'éthique
38:42il y a de l'éducation
38:43et on va à l'encontre
38:45de ce qu'on veut nous vendre
38:46aujourd'hui
38:46avec des produits
38:47qui rentrent en France
38:48sans normes sociales
38:49environnementales et sanitaires
38:51est-ce qu'il serait souhaitable
38:52on va monter un petit peu le débat
38:53est-ce qu'il serait souhaitable
38:54qu'au sein de l'éducation nationale
38:56dans l'enseignement scolaire
38:57on commence à apprendre
38:58aux jeunes consommateurs de demain
39:00aux élèves
39:01comment consommer intelligemment
39:03comment respecter l'environnement
39:04l'économie française
39:05est-ce que ça fait du bien à mon pays
39:06aux paysans
39:07aux artisans
39:08qui travaillent pour moi
39:09alors merci Perico
39:10je pense qu'il y a beaucoup de pédagogie à faire
39:11culturellement
39:12il faut qu'on revienne un peu
39:13à la base
39:14et faire comprendre
39:15effectivement aux consommateurs
39:16qu'il faut avoir
39:18la consommation
39:19vous savez
39:19ma grand-mère disait tout le temps
39:21j'ai pas les moyens
39:22d'acheter pas cher
39:23et c'est un vrai sujet
39:24aujourd'hui
39:25le jetable
39:26vous savez moi j'ai une formule
39:27achète chinois
39:27achète trois fois
39:28elle habitait où
39:29à Belleville
39:30à Belleville
39:31voilà
39:31elle habitait à Belleville
39:32et je trouve ça absolument important
39:34de faire cette pédagogie
39:36et cette éducation
39:36effectivement
39:37cette société de surconsommation
39:39flatter les bas instincts
39:42de la surconsommation
39:43aujourd'hui
39:43il faut battre en brèche tout ça
39:44j'ai fait un débat
39:46avec des influenceurs
39:47là justement
39:47pour combattre ça
39:49et je pense que
39:49voilà
39:50il faut faire beaucoup de pédagogie
39:50en montrant qu'il y a des beaux produits
39:52il y a des belles histoires
39:53et puis qu'on se sent mieux
39:54quand on achète
39:55avec un vrai sens derrière
39:56vous vous rendez compte
39:57que grâce à des gens comme vous
39:58la formule
39:59c'était mieux avant
40:00qui est une réalité
40:01va pouvoir être remplacé
40:02par c'était mieux après
40:03parce qu'on a fait des choses
40:05qu'on ne faisait pas
40:06et tout en préservant
40:07des traditions
40:08et l'intérêt économique
40:09des français
40:10on a créé des choses intelligentes
40:11qui ont créé des emplois
40:12et des richesses
40:12et qui nous rend heureux
40:13de consommer français
40:14absolument
40:15mais c'est pour ça
40:16que c'est essentiel
40:16et Péricault
40:18ce que vous faites déjà
40:19avec l'alimentation
40:20est absolument fantastique
40:21c'est fait dévoler
40:22bien sûr
40:22mais on se rend compte
40:23que tout ça
40:24en fait il y a une convergence
40:25par provocation
40:26je parle convergence des luttes
40:27mais tout ça c'est vrai
40:28en fait il faut qu'on soit
40:29tous ensemble
40:29pour casser ce modèle
40:31et pour revenir
40:32à de la souveraineté
40:33qu'elle soit alimentaire
40:34qu'elle soit productive
40:35et puis encore une fois
40:37le débat vraiment
40:39de la culture
40:39a beaucoup d'importance
40:40c'est pour ça
40:41que l'éducation
40:41a de l'importance
40:42alors le thème de notre radio
40:43c'est parlons vrai
40:44Gilles Attaf
40:45et Annabelle
40:46c'est vrai qu'aujourd'hui
40:47cette initiative
40:48qu'on a aujourd'hui
40:48c'est pas la grande majorité
40:50de l'économie française
40:51c'est même une minorité
40:52une minorité croissante
40:54avec de l'énergie
40:55par rapport au début
40:56du salon du Bédine France
40:57et Arnaud Montebourg le disait
40:58c'est pas qu'on y croyait à peine
41:00on savait qu'on était
41:01au pied de la montagne
41:01aujourd'hui c'est une consécration
41:03est-ce que pour autant
41:04il reste beaucoup de boulot
41:05pour que la dynamique
41:06devienne nationale
41:07alors il reste beaucoup
41:09il reste beaucoup de travail
41:10mais on part de tellement loin
41:11qu'on a fait quand même déjà
41:12un bon bout de chemin
41:13il y a une vraie prise de conscience
41:14déjà on n'est plus dans le déni
41:15on a été dans le déni
41:16pendant des désindustrialisations
41:18il a fallu qu'on ait le Covid
41:19pour se rendre compte
41:20qu'on ne savait plus produire
41:20sur le territoire français
41:21on est descendu maintenant
41:23à un niveau de production
41:24en dessous de 10% du PIB
41:25dans l'industrie
41:25mais donc ça va dans le bon sens
41:27parce qu'on n'est plus dans le déni
41:28et quand on n'est plus dans le déni
41:29on peut commencer à reconstruire
41:30et les consommateurs
41:30commencent à comprendre
41:31qu'il y a aussi
41:32le sujet de l'écologie
41:33et quand vous achetez local
41:34quand vous produisez en local
41:35vous êtes plus vertueux
41:37que lorsque vous produisez
41:38au bout du monde
41:38le message passe
41:39on conclut cette émission
41:41c'est deux heures de passion
41:42et de bonheur
41:42merci à la chambre
41:44des métiers de l'artisanat
41:46Emmanuel Poyen
41:47vous êtes président
41:47de la chambre des métiers
41:48de l'artisanat
41:49Bourgogne-Franche-Comté
41:50c'est ça
41:51et coiffeur de métier
41:52c'est aussi un trésor
41:53et coiffeur de métier
41:54bon
41:54ce salon est un triomphe
41:56c'est un super triomphe
41:57c'est un super triomphe
41:57c'est un super triomphe
41:57c'est un super triomphe
41:57c'est un super triomphe
41:57c'est un super triomphe
41:58il est en positif
41:59pour le village
42:00de l'artisanat
42:01avec beaucoup de monde
42:03j'espère encore
42:04demain et dimanche
42:04le retour qu'on a
42:06des artisans
42:07c'est positif
42:08et même ceux
42:09qui ne vendent pas
42:09sur le salon
42:11prennent des contacts
42:13pour le futur
42:15on sent une clameur
42:16qui vende de tout le pays
42:17ça fait toujours plaisir
42:17pour dire continuez
42:18et battez-vous
42:19c'est ça
42:19et je rappelle la formule
42:21du roi Louis-Philippe
42:21sur le fronton
42:22du château de Versailles
42:23à toutes les gloires
42:24de la France
42:25et Sud Radio
42:26sera toujours à vos côtés
42:27pour que la France
42:28soit plus glorieuse
42:29plus victorieuse
42:30et vous savez pourquoi
42:31on est heureux
42:31aujourd'hui d'être ici
42:32avec vous
42:33mais parce qu'on le mérite
42:34tout simplement
42:35merci à tous
42:36à bientôt
42:36merci à Sud Radio
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