- il y a 2 jours
Avec Serge Grouard, maire d'Orléans et Ghislain Benhessa, avocat, co-auteur de "On marche sur la tête" éd. L'Artilleur, Jean-François Ferrando et Benjamin Cauchy
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NewsTranscription
00:00Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le fait du jour.
00:07Sébastien Lecornu a donc remis sa démission ce matin à Emmanuel Macron, qu'il a accepté.
00:11Fin de régime, dissolution ou non, les réactions sont nombreuses, Péricault.
00:15Cher Maud, contre toute attente, cet homme est accablé depuis quelques jours, je parle de Sébastien Lecornu.
00:22Il avait attendu le poste de Premier ministre trois fois au moment de Gabriel Attal,
00:27avec la nomination de François Bayrou, même avant Barnier, parce qu'il était le candidat favori du Président de la République.
00:34Il échoua finalement à ce poste au mois de septembre, et je dois dire que sa démission,
00:40juste quelques minutes, il s'est comporté en homme d'état.
00:43C'est un choix difficile, il faut avoir du courage pour le faire, et il a eu le courage de démissionner,
00:48et ça il faut le saluer. Pour le reste, tout est soumis à conjecture.
00:53On cope le débat rapidement, ma chère Maud. Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:57Là, dans vraiment les heures qui viennent se passer.
01:00Bruno Retailleau a visiblement paniqué face à Wauquiez,
01:04qui ne voulait pas de participation des Républicains au gouvernement,
01:07et Laurent Wauquiez a fait monter la pression depuis les fédérations départementales des Républicains,
01:12qui commençaient à faire exprimer leur colère.
01:14Donc Bruno Retailleau a fait savoir que le maintien des LR au gouvernement
01:19était soumis à certaines conditions, et qu'il n'écartait pas la possibilité de s'en défaire.
01:23Ensuite, il y a eu la nomination de Bruno Le Maire, qui a heurté tout le monde,
01:29qui a étonné tout le monde.
01:30C'était une idée du Président de la République.
01:32Comme quoi, là, on a la preuve que le Président de la République a bien repris en main
01:35la formation du gouvernement, et que Sébastien Lecornu,
01:38finalement, ne faisait qu'appliquer ce qu'Emmanuel Macron lui dictait.
01:42C'est peut-être pour ça, d'ailleurs, que Sébastien Lecornu a décidé de démissionner
01:45en disant, moi, je ne fonctionne pas comme ça, je n'ai pas les mains libres,
01:47eh bien, je me retire.
01:49Donc, on est aujourd'hui confronté, à cet instant, à deux grandes options.
01:54Soit le Président de la République reconfie le poste de Premier ministre
01:59et la responsabilité du gouvernement à quelqu'un de sa majorité,
02:02du socle commun au sens large,
02:03soit il joue une astuce politique en appelant quelqu'un de l'ancien Front populaire
02:10et la rumeur court, là, depuis quelques instants,
02:14qu'il proposerait à Olivier Faure de constituer le prochain gouvernement
02:17dans l'histoire de dire, écoutez, la gauche, vous la réclamez,
02:20vous avez proposé un âme casse-tête,
02:21vous dites que vous êtes le groupe le plus important de l'Assemblée nationale,
02:25eh bien, chiche, je vous prends au mot, voilà.
02:27Je nomme Olivier Faure Premier ministre et voyons ce que vous savez faire.
02:31Moi, je regarderai ça depuis Brégançon ou Rambouillet,
02:34et puis, on verra bientôt, il restera à l'Élysée, bien sûr.
02:37Mais c'est l'occasion, comme on dit, de façon un petit populaire,
02:40de passer la patate chaude à la gauche, puisqu'elle le réclame tellement.
02:43Eh bien, vous piaillez au port de Matignon,
02:45je vous donne l'opportunité de faire vos preuves.
02:48On va voir ce que vous êtes capables de faire.
02:49Et puis, la troisième option, bien entendu, c'est de face à ce...
02:53C'est un blocage, un blocage inédit, en tout cas dans la cinquième.
02:56Il y a eu des gouvernements beaucoup plus brefs dans la troisième et la quatrième République.
02:59Il y a des gouvernements qui ont duré quelques heures,
03:00parce que le jeu parlementaire fait qu'on renversait immédiatement un gouvernement.
03:04Là, dans la ségrame publique, on n'a jamais vu une configuration aussi complexe.
03:09Et voilà, je disais, l'autre option, c'est de retourner devant les Françaises et les Français,
03:13que le président de la République demande aux électeurs de trancher.
03:15Donc, il redissout l'Assemblée nationale,
03:18et nous repartons aux élections législatives dans quelques semaines.
03:23Et on verra bien si, au vu de ce qui s'est passé,
03:26les Français qui n'avaient pas pu se départager,
03:28et d'autant que l'opération Front Républicain avait modifié la donne,
03:33et que finalement, le Rassemblement national n'avait eu que 100 avec les UDR 143 députés,
03:39est-ce que là, les Français décideront, ou à gauche,
03:42d'envoyer une majorité, au moins à défaut d'être absolue,
03:47suffisamment nette, pour qu'on puisse obtenir de cet objet national
03:51une formation gouvernementale avec un minimum de stabilité.
03:53Voilà où nous en sommes.
03:55Maintenant, je voudrais avoir l'avis de ceux qui nous appellent,
03:58et qui sont souvent très compétents en la matière.
04:00Oui, on veut vous entendre au 0826 300 300,
04:03et on accueille nos deux invités.
04:04Guylain Bénessa, avocat, auteur de On marche sur la tête,
04:07co-auteur de On marche sur la tête, aux éditions L'Artilleur,
04:09et Serge Groir, maire d'Orléans.
04:11Bonjour messieurs.
04:12Je commence par...
04:14Bonjour, monsieur le maire, bonjour.
04:15Je m'adresse à vous, en tant que maire d'Orléans,
04:19capitale régionale, au cœur de la France.
04:22C'est le cœur de France.
04:24Vous êtes un dignitaire du Parti Républicain,
04:26vous avez une expérience de...
04:27Ah non ?
04:28Non ?
04:30J'ai démissionné depuis longtemps, maintenant.
04:32Oui, oui, je vous situe, je sais bien.
04:33Et je m'en félicite, parce que quand je vois toute cette tambouille,
04:37je suis très heureux de m'occuper des vraies choses,
04:39c'est-à-dire de la ville d'Orléans.
04:41Oui, mais vous êtes...
04:42Les Républicains, c'est un parti où il y a eu des gens qui sont venus
04:44qui sont partis...
04:46Partis de transition.
04:47Voilà, Valérie Pécresse, monsieur Bertrand, voilà.
04:50Donc vous êtes, j'allais dire, dans cette mouvance républicaine,
04:53même si vous n'êtes pas aujourd'hui affilié.
04:55En tout cas, vous êtes un observateur élu de droite,
04:58revendiqué, vous l'assumez,
05:00dans une métropole régionale
05:02qui connaît aujourd'hui toutes les réalités sociales et économiques
05:05des souffrances que la France traverse.
05:07Que vous inspire cette situation ?
05:10D'abord, est-ce que vous avez cru à un moment donné
05:11que Sébastien Lecornu pourrait éventuellement jouer sa carte
05:14et obtenir un résultat de stabilité ?
05:18Ou est-ce que vous avez eu un doute immédiat ?
05:20Ah, je n'y ai jamais cru.
05:22Parce que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
05:25Et donc, comme il n'y a pas de majorité à l'Assemblée,
05:28ils ne pouvaient pas constituer un gouvernement.
05:31Et je vous entends, je vous écoute attentivement
05:33et on va reproduire exactement les mêmes problèmes.
05:37Donc moi, si j'avais un mot pour qualifier ce que je ressens aujourd'hui,
05:40c'est la honte.
05:41J'ai honte de ce qui se passe au niveau national,
05:46pendant qu'effectivement, je vois les gens qui rament sur le terrain,
05:49je vois des entreprises qui essayent de bosser,
05:52je vois des gens qui font le maximum, etc.
05:55Je vois la réalité de la France tous les jours.
05:58Et tous les maires voient la réalité de la France tous les jours.
06:01Et on n'en peut plus,
06:03on n'en peut plus de cette bouffonnerie sinistre.
06:06Un haut dignitaire, que je peux appeler l'ancienne majorité présidentielle,
06:14dit le socle commun, a fait cette déclaration qui me semble assez forte.
06:19Avant, les Français nous croyaient inutiles.
06:23Maintenant, ils savent que nous sommes toxiques.
06:26Est-ce que vous rejoignez cette analyse de ce haut dignitaire de la Macronie ?
06:30Non, parce qu'inutile, c'est faux.
06:33Moi, je vois ce que tous les élus locaux font sur le terrain tous les jours.
06:38Et je pense que si on n'était pas là, ce serait un vrai bazar.
06:41Il parlait des politiciens du sommet de l'État.
06:43Je vois ce qu'on fait tous les jours en matière...
06:44Pardon ?
06:44Il parlait des politiciens du sommet de l'État, pas des élus locaux.
06:46Il parlait de la classe politique au sommet, la parisienne.
06:50Mais la classe politique, elle est globalement discréditée.
06:53Nous sommes dans une situation qui est pire que la Quatrième République.
06:58C'est ce que De Gaulle appelait les poisons et les délices du système.
07:01On y est revenu, c'est tout à fait dramatique.
07:05Mais là, il y a une responsabilité.
07:07La première des responsabilités, c'est celle du chef de l'État.
07:12Et puis, il y a ensuite des gens qui essayent de faire le boulot.
07:15Moi, j'ai demandé, par exemple, en matière de sécurité d'immigration,
07:18beaucoup de choses à Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur.
07:21Il m'en a donné une bonne partie.
07:24Parce que j'avais raison dans ce que je demandais.
07:25Donc, moi, j'ai besoin d'un ministre de l'Intérieur.
07:29J'ai besoin d'un ministre de la Justice.
07:31Mais j'ai besoin de gens qui sont sérieux et surtout qui peuvent bosser.
07:37J'ai besoin d'une stabilité politique.
07:38J'ai besoin aujourd'hui d'un budget.
07:41Or, on est reparti pour le même cycle absolument invraisemblable de l'année dernière,
07:47où on a tendu le mois de mars pour avoir un budget.
07:50Vous voyez ?
07:51Donc, non, non, ce n'est pas inutile.
07:54Au contraire.
07:55Mais aujourd'hui, c'est dévoyé.
07:57C'est en tout cas comme ça que les Français, quand on les interroge, disent
08:01« Mais à quoi servent-ils ? Nous sommes toujours dans la même situation.
08:05Aucune évolution.
08:06Aucune réforme courageuse de fonds qui nous permettent de changer notre vie quotidienne. »
08:11Donc, effectivement, j'allais dire, nos dirigeants de la classe politique dans son ensemble, non.
08:15Et heureusement.
08:16Mais nos dirigeants, effectivement, semblent manifester une certaine inutilité.
08:22Guylain Benassar, vous êtes avocat et vous êtes surtout un expert et un analyste politique affiné.
08:28Je vous vois souvent sur les écrans.
08:31Cette situation, est-ce que malgré tout, là aujourd'hui on est un petit peu sous le choc,
08:36est-ce que malgré tout, à partir de juillet 2024, au vu des résultats des législatives
08:41de cette Assemblée nationale ingouvernable, on pouvait s'attendre à ce qu'à un moment ou à un autre,
08:46ça vienne choquer, qu'il y ait un blocage ?
08:49Écoutez, très simple, extrêmement simple, la démission d'Emmanuel Macron,
08:54je l'ai réclamé non pas pour des raisons politiciennes,
08:57mais j'en ai appelé immédiatement au 4 juillet 2024,
09:00chez vos confrères, pour tout vous dire, chez vos confrères, c'est news,
09:03immédiatement en disant, et on m'en rie un peu au nez,
09:05en disant une chose simple, c'est que la situation telle qu'elle se produit aujourd'hui
09:08est exactement celle que j'avais prédit, c'est-à-dire qu'en fait,
09:11on a un mode d'emploi très simple, que tous les Français connaissent
09:14en leur fort intérieur, mais qu'en fait, on a oublié,
09:17et le général de Gaulle était d'une clarté biblique, il suffit de le relire,
09:21c'est quand même lui qui a vaguement rédigé nos institutions,
09:23c'est qu'un chef de l'État qui appelle à des élections anticipées
09:27et qui les perd, doit partir.
09:29Tout ce qui s'est produit depuis juin 2024,
09:32et d'une simplicité crasse,
09:35c'est qu'en réalité, personne n'a tenu compte du parchemin officiel,
09:38ça fait maintenant 40 ans qu'on le tord dans tous les sens,
09:40c'est une vieille histoire,
09:42mais Emmanuel Macron l'a poussé dans ses derniers retranchements,
09:45c'est-à-dire qu'il va jusqu'à gouverner contre l'esprit
09:48et contre la lettre du texte.
09:50Résultat, tout le monde est dans son sillage à attendre
09:52la fumée blanche de l'Élysée qui ne peut pas venir,
09:55puisqu'on bricole, on farfouille,
09:57et on fait ce qu'on appelait à l'époque la politique politicienne
09:59pour tenter de rattraper le coup.
10:02Et en réalité, ce qui est le plus désolant, je me permets,
10:04c'est que d'une part, les Français constatent que le navire part sans eux,
10:08donc en fait, on a l'impression qu'il est hors sol,
10:10mais dans des proportions jamais vues jusque-là,
10:13et deuxièmement, tout le monde en pâtit,
10:14c'est-à-dire que les politiques et les petits politiciens,
10:18les grands politiques, mais aussi les petits stratèges de fin de couloir,
10:22sont mis dans le même sac,
10:23puisque tout le monde s'aperçoit que puisque le poisson pourrit par la tête,
10:27l'ensemble de l'édifice tombe avec lui.
10:29C'est une simplicité biblique,
10:31et je dis la même chose depuis un an et demi,
10:33il y a des solutions,
10:34elles sont en fait beaucoup plus simples qu'on ne le dit,
10:36on a juste oublié que l'intégrité,
10:39la probité, la cohésion,
10:41la simplicité, ça existe.
10:42Guylain Benessa,
10:43les mauvais exemples ont été donnés dès 1986
10:46par François Mitterrand
10:48quand il perd les législatives,
10:50que la droite revient au pouvoir,
10:51il ne démissionne pas,
10:53Jacques Chirac la reconfirme
10:54lorsque, en 2007,
10:56il perd les élections législatives après la dissolution,
10:59il se maintient au pouvoir,
11:00il l'avait confirmé auparavant,
11:02en 2005,
11:03il avait quand même perdu le référendum sur le traité constitutionnel,
11:07et il se maintient.
11:08Donc tous les chefs d'État,
11:09à chaque fois qu'ils ont été désavoués par les urnes,
11:11depuis le général de Gaulle,
11:12se sont maintenus au pouvoir,
11:13considérant que ce n'était pas lié à leur mandat.
11:16Et on voit aujourd'hui qu'on arrive au terme de cette situation.
11:20Pour autant,
11:22prenons les résultats de l'élection législative
11:24de juillet 2024.
11:27Nous avons,
11:28en gros,
11:28trois groupes de forces à peu près égales,
11:31avec une petite nuance sur le centre et le centre droit,
11:34trois groupes,
11:34passez-moi l'expression,
11:35qui se détestent et qui sont incapables de gouverner ensemble.
11:37Donc pas de possibilité de coalition.
11:40Trois lectures possibles.
11:42Nous avons,
11:42et c'est là quand la gauche dit
11:44nous avons gagné les élections législatives,
11:46non,
11:46nous avons près de 360 députés
11:48qui ne veulent pas de la gauche.
11:50Donc une majorité du peuple français
11:52qui a clairement exprimé,
11:53à l'occasion de ces élections législatives,
11:55qu'ils ne veulent pas de la gauche.
11:56Nous avons une majorité de français,
11:58si on fait les voix du Front populaire
12:00et du Socle commun,
12:01qui ne veulent pas du Rassemblement national.
12:03Et nous avons une majorité de français,
12:04une troisième majorité de français,
12:06c'est les trois tiers ingouvernables,
12:08quand on fait la somme des voix du Rassemblement national
12:11et du Front populaire,
12:12qui ne veulent plus de la Macronie,
12:13qui ne veulent plus de ce gouvernement.
12:16Or,
12:17on a fait une tentative
12:18parce que numériquement,
12:19et l'élection de Mme Ronpivert
12:22l'a prouvée face à la candidature de M. Chassaigne,
12:27à 15 voix près,
12:28c'est quand même le Socle commun
12:29qui avait le plus de voix.
12:30Ils ont fait un gouvernement de coalition,
12:32bon gré mal gré,
12:33qui a tenu de façon rafistolée
12:35avec des compositions,
12:36quelquefois contre nature,
12:37et qui aboutit aujourd'hui
12:38avec la démission de Lecornu,
12:40puisque même cette famille centrale,
12:41ce Socle commun avec les Républicains,
12:43le Modem, Horizon et Renaissance,
12:45et en partie liottes,
12:47n'est pas arrivé à tenir.
12:48Donc, aujourd'hui,
12:49la solution,
12:51c'est quand même d'aller,
12:52à votre avis,
12:53devant les Français ou non,
12:54pour redemander leur avis aux électeurs.
12:56C'est très simple.
12:59Je pense qu'il faut un moment,
13:02il faut déminer la situation.
13:03C'est-à-dire que le blocage
13:05ne peut être produit que par un arbitrage.
13:08Et l'arbitrage, on l'a oublié,
13:09ce n'est pas le Conseil constitutionnel,
13:10ce n'est pas des juges,
13:11ce n'est pas des politiques,
13:12c'est les Français.
13:13Cet arbitrage, il est nécessaire
13:14parce qu'en absence d'arbitrage,
13:16rien n'ira.
13:17Donc, aujourd'hui,
13:18moi, j'entends ce que vous dites
13:19et je suis d'accord,
13:20on a globalement trois groupes
13:21qui ne veulent pas parler,
13:22personne ne veut s'accoupler,
13:23personne ne veut se marier,
13:24donc on est bloqués.
13:25Mais le problème,
13:26il faut quand même se le rappeler,
13:27c'est que la dissolution
13:28devait produire ce que Macron
13:30appelait la grande clarification.
13:32Or, la grande clarification
13:34a tourné à l'immense confusion.
13:36Le problème, c'est que la confusion
13:37tourne maintenant au chaos.
13:39Et c'est très simple.
13:40À mon avis, vous savez,
13:41je réagis aussi en tant que juriste,
13:42pas uniquement comme passionné
13:43de la politique.
13:44Il y a un problème fondamental,
13:47c'est que nous estimons que tout tient
13:48parce que formellement le texte tient,
13:50mais l'esprit du texte,
13:52ce n'est pas fait pour les chiens.
13:53Et Emmanuel Macron,
13:54je vous le rappelle lui-même,
13:55disait qu'un président battu
13:57doit partir.
13:58Il avait fait des conférences là-dessus,
14:00il s'est exprimé.
14:01Tout le reste sera littérature
14:03dans la mesure où
14:03l'esprit de la cinquième,
14:05c'est la responsabilité du chef de l'État
14:07devant le peuple français,
14:09c'est le modus operandi.
14:10Si vous flinguez ce modus operandi,
14:12la seule chose qui reste,
14:13ce seront des ruines.
14:14Et ces ruines-là
14:15peuvent durer encore très longtemps.
14:16Je rappelle qu'on a un an et demi
14:18de bricolage potentiel,
14:20un an et demi
14:20où les choses peuvent encore s'empirer,
14:22et un an et demi
14:22où il y a la dette,
14:24l'insécurité,
14:25l'immigration,
14:26et toutes les demandes majoritaires
14:27des Français
14:27qui restent pour l'instant au placard
14:29pour ne pas dire à la poubelle.
14:31Tout à fait.
14:31Bien comprendre,
14:32j'en termine là,
14:32que nous avons un responsable identifié
14:35et nous avons ensuite
14:37des tambouilles politiciennes
14:38qui découlent
14:39de cette responsabilité première.
14:41Serge Groir,
14:43c'est quand même des,
14:45j'allais dire,
14:46des gens de votre mouvance politique.
14:48Michel Barnier,
14:50Bruno Retailleau
14:51qui ont fait cette expérience,
14:52qui se sont,
14:53j'allais dire,
14:54lancés dans cette option
14:56de gouvernement
14:56sous l'autorité présidentielle
14:58d'Emmanuel Macron.
15:00Sincèrement,
15:02qu'est-ce que Michel Barnier
15:03a raté comme coche ?
15:04Qu'est-ce que François Bayrou
15:05n'a pas su faire
15:07qui aurait peut-être permis
15:08à cette formule centrale
15:10du socle commun
15:11d'aboutir ?
15:12Est-ce que ce sont
15:12des enjeux partisans ?
15:14C'est un manque de courage ?
15:15Ou est-ce que la situation
15:16était tellement bloquée
15:17que quoi qu'on ait entrepris
15:18de façon courageuse
15:20en parlant au français
15:20le langage de la vérité,
15:22je crois que François Bayrou
15:22l'a essayé,
15:23c'était voie à l'échec ?
15:24Est-ce que il y a...
15:25Si vous étiez...
15:25Vous auriez été en situation
15:27à Matignon,
15:28à la place de Michel Barnier
15:29ou François Bayrou,
15:31est-ce qu'il y a quelque chose
15:32que vous auriez tenté
15:32ou expérimenté
15:33qui n'a pas été fait ?
15:35Mais je ne crois pas
15:36que tout le monde
15:36aurait échoué.
15:38C'est aussi simple que cela.
15:39C'est ce qui vient
15:40d'être dit précédemment.
15:42C'est qu'il y a une situation
15:43qui est totalement bloquée
15:45et qu'il y a un responsable
15:47de ce blocage
15:48qui s'appelle
15:48le président de la République
15:50et il lui revient
15:51au terme des institutions
15:53et puis au terme de l'éthique
15:55tout simplement,
15:56au terme de l'intérêt supérieur
15:58du pays,
15:59d'en prendre acte,
16:00de le constater
16:00et d'agir.
16:02Et je partage
16:03ce qui a été dit précédemment.
16:05La seule manière
16:05d'agir maintenant
16:06face à ce chaos,
16:08c'est de remettre
16:09le mandat en jeu
16:10et de tenter
16:12d'ouvrir une nouvelle page,
16:13de créer
16:13une nouvelle dynamique,
16:16une élection présidentielle,
16:18une dynamique
16:19avec cette présidentielle
16:20qui débouche
16:21sur une législative
16:22et en pensant
16:23que les Français
16:25en ont tellement marre
16:26de cette situation
16:27qu'il y aura
16:28une majorité parlementaire
16:29qui va se dégager.
16:31Et à ce moment-là,
16:32on peut tourner la page
16:33et on peut engager
16:34parce qu'il y a urgence
16:35le redressement
16:36de la France.
16:37Parce qu'aujourd'hui,
16:38quand même,
16:39dans toute cette tambouille,
16:41la France,
16:42elle est en train
16:42de couler.
16:43c'est ça la réalité.
16:45Moi, je le vis
16:45tous les jours.
16:47Bien sûr.
16:47Tous les jours,
16:48je suis sur le terrain
16:49pour éviter.
16:51Là, vous voyez,
16:51je vous donnais un exemple.
16:52On est en train
16:53de se battre
16:53pour sauver
16:54une de nos belles entreprises
16:55qui s'appelle Brandt.
16:57Vous voyez, Brandt,
16:58sauter,
16:59vedette,
17:00de ditriche,
17:01c'est des marques françaises.
17:02On se bat pour la sauver.
17:04Il y a 600 emplois en jeu.
17:06C'est ça la réalité
17:07de la France.
17:08Et là,
17:09mais moi,
17:09j'ai besoin de quelqu'un
17:10au bout du fil.
17:11j'ai besoin d'avoir un ministre,
17:13mais un ministre,
17:14pas un rigolo,
17:15pas un pantin,
17:17pas un mec
17:17qui va me raconter
17:18des belles histoires
17:19et puis on ne le reverra plus
17:20dans huit jours.
17:21Et c'est pour ça
17:22qu'il faut reposer
17:22les choses complètement.
17:23Serge Groir,
17:24vous suggérez
17:25au président de la République
17:26de remettre cette émission
17:27et on sait
17:28qu'il ne pourra pas
17:29se représenter.
17:30Vous savez bien
17:31que la présidence...
17:32Mais ce n'est pas grave,
17:33on en est tous là.
17:34C'est le jeu des institutions.
17:36Vous savez bien
17:37que dans le système,
17:39dans la philosophie politique
17:40de la 5e République,
17:41le chef de l'État
17:42est quand même
17:43quelqu'un qui incarne
17:44un espoir.
17:45C'est une force.
17:46Est-ce que vous voyez
17:46aujourd'hui,
17:47sincèrement,
17:48dans l'inventaire
17:49du personnel politique français,
17:51quelqu'un...
17:52Et je pose la question
17:53sans arrière-pensée.
17:54Est-ce que selon vous,
17:55vous n'êtes pas obligé
17:56de me donner le nom ?
17:57Et quelle que soit
17:57la famille politique
17:58au centre,
17:59à gauche, à droite,
18:00est-ce que vous voyez
18:01quelqu'un qui pourrait
18:02aujourd'hui nous dire
18:02je rassemble les Français,
18:04quelqu'un qui aurait
18:05les tripes,
18:06qui aurait le charisme,
18:06qui aurait la volonté ?
18:07Allez,
18:08on abandonne
18:10je rassemble les Français
18:11et on essaie
18:12de reconstruire ce pays.
18:13Est-ce que vous avez
18:14un nom en tête
18:15ou un profil en tête
18:16dans le paysage
18:17politique actuel ?
18:18Alors, j'en vois un
18:19qui s'appelle Charles de Gaulle,
18:21mais il faudrait
18:21qu'il se réincarne
18:22rapidement,
18:23si vous voulez.
18:24On ne croit pas encore
18:24à la résurrection.
18:26Moi, je vais vous dire
18:27un truc.
18:28Je vais vous dire un truc,
18:29c'est que moi,
18:29je vois des gens
18:30de très grande qualité
18:31sur le terrain.
18:32Je vois une déconnexion
18:34totale entre
18:35une classe politique nationale
18:37qui est encore une fois
18:39dans les poisons
18:40et les délices
18:40du système
18:41qui est
18:43vérolée,
18:44pardonnez-moi le mot.
18:46Et puis,
18:46je vois des élus
18:47de terrain,
18:48des maires,
18:49des conseillers municipaux
18:51dans les départements,
18:52dans les régions,
18:53je vois des gens
18:53qui sont au contact,
18:54qui savent faire.
18:55Ça, je sais.
18:56Est-ce que vous voyez
18:57quelqu'un au sommet ?
18:58Serge Bouard,
18:59vous ne répondez pas
19:00à ma question,
19:00vous vous comportez
19:01en politicien.
19:02Est-ce que vous voyez
19:03quelqu'un
19:03qui peut relever le défi ?
19:05Je réponds à votre question
19:07parce que je vous dis
19:07qu'il y a une autre
19:08classe politique.
19:10C'est celle qui bosse
19:11et qu'on ne voit pas.
19:12Et c'est que c'est celle-là
19:13qu'il faut appeler.
19:15Voilà.
19:15Ça, je la vois.
19:16Je suis sûr
19:17de ce que je vous dis.
19:18Je peux vous citer
19:19un paquet de maires
19:20qui réussissent
19:22dans leur ville,
19:23qui font des trucs
19:23formidables.
19:25J'en connais
19:25qui sont à droite,
19:26un peu plus à droite
19:27qu'à gauche,
19:27mais j'en connais
19:28quelques-uns aussi à gauche.
19:30Et ce que vous appelez
19:31ce rassemblement,
19:32c'est déjà des gens
19:33qui connaissent
19:33la réalité du terrain.
19:35Bien sûr.
19:35Qui savent ce dont ils parlent.
19:37Voilà.
19:38Oui, je vous dis
19:38qu'il y a une autre
19:39classe politique
19:40dans ce pays.
19:40Vous avez été entendu,
19:41Serge Gouard.
19:42Bon, appelez-nous
19:43au 0 826 300 300.
19:46On marque une petite pause
19:46et après,
19:47on a besoin de vous parler
19:48et je donnerai la parole
19:49à Guy Laménassin.
19:51Sud Radio,
19:52la France dans tous ses états.
19:54Sébastien Lecornu,
19:55c'est le seul qui ne bouge plus.
19:57Il doit se dire
19:58ça y est,
19:58peut-être qu'ils m'ont oublié.
20:01Ce qu'il nous faudrait maintenant,
20:02c'est un bon confinement.
20:02Je repense à Jean Castex
20:03comme on pense à son ex.
20:04Ça, c'était le bon vieux temps.
20:05Suite d'Olivier Véran
20:06quand les gouvernements
20:06duraient au moins deux ans.
20:09Émouvant.
20:11Merveilleux pastiche
20:12de Jacques Vrel
20:13dans cette chanson historique
20:14et qui campe bien
20:15la situation
20:16à laquelle nous sommes confrontés.
20:17Nous sommes au 0 826 300 300
20:20et nous sommes en ligne
20:20avec Françoise.
20:21Françoise,
20:22vous nous appelez de Dax.
20:24Oui, tout à fait.
20:25Bonjour Péricault.
20:26Bonjour à toute l'équipe.
20:27Bonjour Françoise.
20:27Qu'est-ce que vous faites dans la vie ?
20:29Alors, moi je suis retraitée.
20:31C'est 70 ans passés.
20:33Je suis ici d'un milieu gaulliste.
20:36Bien.
20:37Voilà, élevé par un père
20:38passionné d'histoire et de politique.
20:40Donc vous avez une opinion très précise
20:42de ce qui est en train de se passer
20:43en ce moment.
20:44Ben justement pas.
20:45Alors, vous êtes paumée vous aussi.
20:49Non, non, non.
20:50Oui, alors je suis catastrophée
20:51par la situation d'aujourd'hui.
20:53Comme beaucoup,
20:54comme tout le monde je suppose.
20:55Il faut un responsable,
20:56bien sûr,
20:57on va en nommer.
20:59Mais je trouve que déjà
21:00les premiers responsables...
21:00Des non, des non.
21:01Oui, des non, des non.
21:03Ben, le Président de la République
21:04en tête.
21:05Il est à la tête de l'État.
21:07Par ses actions,
21:07par ses attitudes,
21:09il est responsable.
21:11Mais moi,
21:12ce qui me navre surtout,
21:13c'est l'état d'esprit
21:14que les partis politiques
21:16ont instilé
21:18dans le débat français.
21:20c'est-à-dire qu'il n'y a plus
21:22de compromis possible.
21:24Plus personne ne s'écoute.
21:26C'est tout de suite
21:26de la violence dans le ton.
21:29Par exemple,
21:30si on ose dire,
21:33on a le droit de le dire,
21:34que l'immigration aujourd'hui
21:36n'est pas mesurée en France,
21:37on se fait traiter de raciste.
21:40Si on trouve,
21:41et c'est la réalité,
21:42que les Français
21:43ne travaillent pas assez,
21:45on est capitaliste.
21:47Il n'y a plus
21:48de dialogue possible.
21:49alors que tous les sujets
21:51mériteraient d'être débattus
21:52comme des adultes.
21:55Parce qu'il y a
21:56de la vérité partout.
21:58Pour moi,
21:58il y a de la vérité partout.
21:59Ma chère Françoise,
22:00c'est ce qu'on vit.
22:03Mais oui,
22:03on est dans l'idéologie pure
22:05qui n'a plus rien à voir
22:06avec la réalité.
22:07On ne s'écoute plus.
22:08On ne s'entend plus.
22:10C'est-à-dire qu'on est,
22:12Françoise,
22:12dans le dénigrement de l'autre.
22:13On n'est plus dans le débat,
22:15dans l'échange,
22:16éventuellement dans la confrontation.
22:18L'autre est un salaud.
22:20Et si tu ne penses pas comme moi,
22:21c'est que tu es dans le mauvais camp.
22:23Et on n'hésite plus aujourd'hui
22:25à utiliser des anathèmes
22:27et des oppropres
22:29qui sont absolument insupportables.
22:30Et on le voit bien
22:31puisqu'on le voit
22:32même au sein
22:33de l'Assemblée nationale,
22:35de la représentation nationale.
22:37Alors,
22:37ça vient surtout
22:38d'un certain côté
22:39de l'hémicycle.
22:40Pas de celui justement
22:41dont on pouvait l'attendre.
22:42Qui au contraire,
22:43quand on les appelle,
22:43ils sont en cravate.
22:45Et enfin,
22:45c'est plus violent.
22:46J'allais vous en parler
22:47de la tenue.
22:48Parce que ça,
22:48déjà,
22:49c'est un signe.
22:50Ça,
22:50c'est déjà un signe
22:51de la perte de quelque chose.
22:53Parce que moi,
22:53à mon âge,
22:54évidemment,
22:54j'ai connu autre chose.
22:56J'ai connu des grands débats
22:57qui avaient de la hauteur.
23:00On savait dire les choses
23:01avec civilité,
23:03avec courtoisie.
23:05Mais enfin,
23:05maintenant,
23:05l'Assemblée nationale...
23:06Pas toujours,
23:07mais il y avait des formes.
23:08Mais il y avait des formes.
23:08Il n'y avait pas de menace physique,
23:10il n'y avait pas d'insultes.
23:12Bon,
23:12il n'y avait pas d'insultes,
23:14déjà.
23:15Mais le problème aujourd'hui,
23:16et votre intervenant,
23:19avant moi,
23:19l'a très bien exposé,
23:21c'est que ceux
23:22qui ne parlent pas aujourd'hui,
23:23c'est ceux-là
23:24qu'il faut écouter.
23:25C'est ceux-là
23:25qu'il faut interroger
23:26et c'est ceux-là
23:27qu'il faut écouter.
23:28Ce sont des gens
23:29qui travaillent,
23:30qui élèvent leurs enfants,
23:31qui payent leurs impôts,
23:33et qui ont l'impression
23:34de travailler
23:34pour enrichir des riches
23:36ou pour nourrir
23:37des gens
23:38qui ne veulent pas travailler.
23:40Ils n'ont pas le temps
23:41d'aller dans la rue.
23:42Ils n'ont pas le temps
23:42ni les moyens.
23:44Ils se sentent pas reconnus
23:45et pas écoutés.
23:47Mais ils sont pas reconnus,
23:48ils sont pas entendus,
23:49ils sont pas écoutés.
23:50Et vous savez ce qui se passe ?
23:51Il n'y a pas de place pour eux.
23:51Françoise,
23:52il arrive la pire chose
23:53qu'on peut subir.
23:55Ils ne vont plus voter
23:55comme ils n'y croient plus.
23:57Et ils vont plus voter.
23:58Et donc l'abstention
23:59devient aujourd'hui
23:59le premier parti de France
24:00et en termes démocratiques,
24:02c'est une véritable
24:02calamité.
24:04Françoise,
24:05je vous reprends dans une minute
24:06et je prends...
24:07Alors on va de Dax à Mirand.
24:09La route est très belle
24:09de Dax à Mirand.
24:10Je la recommande.
24:11Et on va rejoindre Luc.
24:12Bonjour Luc.
24:13Oui, bonjour à tous.
24:15Alors Luc,
24:15qu'est-ce que vous faites
24:16dans la vie ?
24:17Je suis retraité.
24:18Bon, je vois bien
24:19qu'à l'heure du déjeuner,
24:21les retraités sont à l'écoute
24:22de Sud Radio.
24:24Mais le retraité,
24:25l'avantage,
24:25c'est qu'il a vécu,
24:26il a une expérience
24:27et il a des idées
24:28très précises.
24:30Régis Debré
24:30disait l'autre jour
24:31dans une émission,
24:32la vieillie c'est un sauvetage.
24:33Pourquoi ?
24:34Parce qu'on n'a plus besoin
24:34de s'encombrer,
24:35de précautions.
24:36On dit les choses
24:37telles qu'on les a vécues,
24:38telles qu'on les pense
24:39et telles qu'on a envie
24:40de les exprimer.
24:41Luc,
24:41qu'est-ce que vous inspire
24:42la situation
24:42qu'on est en train
24:43de vivre aujourd'hui
24:44avec la démission
24:45d'un Premier ministre
24:46qui n'a même pas eu le temps
24:47de constituer
24:47la totalité
24:48de son gouvernement ?
24:49La situation d'aujourd'hui
24:51pousse à réfléchir
24:53à une chose.
24:55Quelle est la raison
24:55pour laquelle
24:56on en arrive là ?
24:58Et il faut peut-être
24:58remonter un petit peu
24:59dans les années passées.
25:02M. Mitterrand,
25:03quand il était au pouvoir,
25:04a cherché à tout prix
25:06à le conquérir
25:07mais à le garder surtout
25:08en divisant la droite
25:10et en réunissant la gauche
25:12autour de lui.
25:13Il a réussi
25:13pour ce qui concernait
25:14la réunion des gauches
25:17mais il a aussi réussi
25:19pour ce qui concerne
25:20la division des droites.
25:21Aussi.
25:21Parce qu'à l'époque
25:23celui qu'il a réussi
25:25à ostraciser
25:26c'est le Front National
25:28et il votait
25:30avec les droites.
25:31Tout à fait.
25:32Tout à fait.
25:32Et donc
25:33on est aujourd'hui
25:35sur la conséquence
25:38de cette ostracisation
25:40et aujourd'hui
25:41mon propos
25:44et le deuxième parti
25:45c'est que
25:46nous avons la droite
25:47la plus courte du monde.
25:49Excusez-moi
25:50ce propos grossier.
25:51Est-ce que vous croyez
25:53que la gauche
25:53est tellement plus intelligente
25:55Luc ?
25:56Elle l'a été.
25:58Est-ce qu'aujourd'hui
25:59Je ne le pense pas.
26:01Je ne le pense pas
26:02mais moi je suis
26:04j'ai toujours été
26:06à droite
26:07et aujourd'hui
26:09je pense que notre droite
26:10est complètement
26:11à côté de ses pompes.
26:13Ils pensent la même chose.
26:15Vous avez un Bruno Rotaillot
26:16qui dit la même chose
26:17que le Rassemblement National.
26:20vous avez
26:21d'autres partis
26:24plus au centre
26:25qui pensent également
26:27la même chose.
26:28Ils sont incapables
26:29de prendre le plus petit
26:31comme un multiple
26:32de leurs idées
26:33pour arriver
26:34à gouverner ensemble.
26:35Est-ce que vous avez
26:36une explication ?
26:37Est-ce que vous pensez
26:38que c'est parce qu'on a perdu
26:39le sens du bien commun
26:40et de l'intérêt général
26:41qui sont des valeurs fondamentales
26:43en démocratie
26:44et que ce concept-là
26:45n'est plus à l'ordre du jour ?
26:47Alors, vous anticipez
26:48un petit peu
26:49la troisième partie
26:49de mon propos
26:51que je voulais dévoiler.
26:51Je vous voyais venir,
26:52c'est pour ça.
26:55Tout à fait,
26:55mais vous l'anticipez.
26:57Et du coup,
26:58la conséquence
26:59de ce que vous venez de dire,
27:01c'est que
27:01ceux qui sont élus
27:02comme politique
27:04ne pensent plus
27:05qu'à eux,
27:06qu'à leurs intérêts personnels,
27:08qu'au pouvoir
27:09et les Français derrière.
27:11Mais ils les oublient.
27:12Ils ne pensent plus
27:14que nous,
27:15les petits Français
27:16qui sommes là
27:17et qui avons travaillé
27:19ou qui travaillons,
27:20nous avons des aspirations.
27:24Luc,
27:25est-ce qu'on...
27:26Bon, je sais que vous êtes
27:27quelqu'un de raisonnable.
27:27On ne va pas généraliser,
27:29on ne va pas jeter l'anathème
27:30sur la totalité
27:30de la classe politique,
27:31sinon on tomberait
27:32dans ce qu'on appelait
27:32l'anti-parlementarisme primaire.
27:35Mais c'est vrai
27:35qu'aujourd'hui,
27:36au vu de ce qui se développe
27:38sous nos yeux
27:39dans la composition politique,
27:41on a tendance à penser
27:42que le sens
27:43de l'intérêt général
27:44est en train de se perdre.
27:45Ça ne veut pas dire
27:45pour autant
27:46que tous nos sénateurs,
27:47tous nos députés,
27:48tous nos gouvernants
27:49sont des gens
27:50qui n'ont pas cette conscience.
27:51Il y en a qui le sont
27:51et on les rencontre
27:52ici régulièrement.
27:53Ils sont les premiers
27:54à s'en plaindre.
27:55Mais ils sont minoritaires
27:57ou en tout cas
27:57ils n'arrivent pas
27:58à traîner derrière eux
27:59le reste de leur mouvement politique.
28:02Vous pensez
28:02que ça peut...
28:03Un jour, ça va...
28:04Qu'est-ce qui permettrait
28:05que ça change
28:06cet état d'esprit ?
28:08Eh bien, je crois
28:09que tout le monde
28:10est d'accord
28:11sur l'évolution.
28:13ça veut être
28:14soit
28:15la première des choses
28:17que les gens
28:19fassent preuve
28:19de bonne volonté
28:21pour commencer
28:21à réfléchir
28:23ensemble
28:23et amener
28:24des idées communes
28:26et se rassembler
28:27autour des idées communes.
28:28C'est possible.
28:30On peut y arriver.
28:31Il faut quelqu'un.
28:31Il faut trouver quelqu'un.
28:33Il faut trouver quelqu'un.
28:35Non seulement quelqu'un,
28:36mais il faut que
28:37les différents individus
28:39aient envie
28:40de considérer
28:42que les Français
28:43sont au cœur
28:44de leurs préoccupations.
28:46Vous avez...
28:47J'ai une...
28:48Je vais vous dire
28:49une petite chose.
28:50Vous avez,
28:51quand vous allez
28:51à Font-Romeu,
28:52en arrivant à Mont-Louis,
28:53un monument
28:53qui a été élevé
28:55à Emmanuel Brousse.
28:57Et sur ce monument,
29:00il y a écrit
29:00au ministre de l'Agriculture,
29:05apôtre des Économies,
29:07Emmanuel Brousse
29:08au ministre
29:09mort pauvre.
29:10Eh oui.
29:10Un serviteur de l'État
29:11et de la République.
29:12Tout à fait.
29:13Tout à fait l'économie.
29:14Luc, merci.
29:15Beaucoup de nos politiques
29:16ont oublié ça.
29:17Bien sûr.
29:18Mais on va le leur rappeler.
29:19Comptez sur Sud Radio
29:21pour raviver ce débat
29:22et demander...
29:23Voilà.
29:23Donnez la parole
29:24aux Français
29:25qui, comme vous,
29:26témoignent
29:26de sensations très précises
29:28avec un peu de colère.
29:30Je vais redonner la parole
29:31à Guilla Benassa.
29:33Guilla Benassa.
29:34Vous avez entendu
29:35le témoignage
29:36de Françoise et de Luc.
29:38Vous sentez bien
29:39qu'il n'y a pas seulement
29:40une exaspération,
29:41presque un désespoir
29:42dans le pays.
29:42Est-ce qu'il y a moyen
29:44de redonner du courage ?
29:45Est-ce qu'il y a aujourd'hui,
29:47j'allais dire,
29:47une solution politique
29:48ou peut-être
29:49une façon de repenser
29:51la République
29:51qui permette à ces Français
29:53qui se sentent oubliés,
29:54mis de côté,
29:55d'avoir la sensation
29:56d'avoir retrouvé la parole ?
29:58Écoutez,
29:59il y a deux solutions
30:00très simples.
30:01Évidemment,
30:02elles crèvent les yeux
30:03et elles crèvent tellement les yeux
30:04qu'on refuse de les voir.
30:05Premièrement,
30:06on brave une bonne fois pour toutes
30:08les interdits posés
30:09par une batterie
30:10d'interdiction à lever
30:11et ce n'est pas très compliqué.
30:12Il faut poser la question
30:13aux Français
30:14de ce qu'ils souhaitent
30:14voir trancher,
30:15c'est-à-dire utiliser
30:16ce bon vieil outil
30:17qui s'appelait
30:17le référendum
30:18qu'on a utilisé
30:19cinq fois en dix ans
30:21dans les années 60,
30:21cinq fois en dix ans
30:22dont on n'a pas vu
30:24l'ombre d'un référendum
30:25depuis 20 ans.
30:26Vous posez
30:26une dizaine de questions
30:28aux Français globales.
30:29Vous leur demandez
30:29de trancher
30:30sur leurs préoccupations,
30:32sur des choses
30:32qui les importent,
30:33sur la vie concrète,
30:35la vie pratique,
30:36économique,
30:36immigration,
30:37sécurité, etc.
30:38Ne vous inquiétez pas,
30:39vous aurez une réponse
30:40assez claire
30:41de ce que les Français
30:41souhaitent ou pas
30:43voir trancher.
30:44Premier élément.
30:45Et deuxième élément,
30:46François Bayrou
30:47a dit quelque chose
30:48de juste,
30:48à mon sens,
30:50dans cette
30:50l'oraison funèbre
30:51qu'il a quelque part
30:52prononcé en partant.
30:54Il a dit
30:55que depuis 51 ans,
30:56le budget français
30:57était en déficit chronique
30:59et qu'on ne faisait plus rien.
31:01Depuis 1974.
31:02Depuis 1974,
31:0351 ans.
31:04Je propose une chose
31:05extrêmement simple,
31:06qu'on se rende compte
31:07tous collectivement
31:08que depuis 51 ans,
31:09on fait absolument
31:10n'importe quoi
31:11et qu'on reprenne
31:12la feuille de route
31:12telle qu'on aurait dû
31:13ne pas l'achever
31:14avant 1974.
31:16Ça veut dire
31:16reprendre les solutions
31:18qui fonctionnaient.
31:19Le gaullisme date
31:19juste avant 1974
31:20et on a une feuille
31:22de route possible.
31:23La seule chose
31:24que ça demande,
31:25et à mon avis,
31:25c'est là,
31:25Péricole et Gasse,
31:26vous vous demandez
31:27si on avait quelqu'un
31:28pour le faire,
31:29le problème,
31:29c'est que ce quelqu'un
31:30doit apprendre à penser
31:31en envoyant valser
31:3350 ans de politiquement correct,
31:3550 ans de juridiquement correct,
31:3750 ans d'européennement correct,
31:40si je puis dire.
31:40Si vous trouvez l'homme
31:41qui envoie valser
31:42ses 50 ans,
31:43honnêtement,
31:44il y a peut-être
31:44un trou de souris,
31:45mais il existe toujours.
31:46La seule chose,
31:47c'est de penser hors des cadres
31:48et de se rendre compte
31:49que les Français demandent
31:51en réalité des choses
31:52qui sont tranchables
31:53et faisables
31:54à condition qu'on pense
31:55enfin un peu mal
31:56dans une classe politique
31:57qui pense beaucoup trop bien
31:59depuis 50 ans.
32:00L'être providentiel,
32:01vous vous souvenez
32:01qu'en 2016-2017,
32:03on pensait tous,
32:04même ceux qui n'avaient pas voté
32:05Emmanuel Macron,
32:06s'étaient dit
32:06il va se passer quelque chose,
32:08c'est le monde nouveau
32:10qui va remplacer
32:10le monde ancien,
32:11il va renverser la table,
32:12il va tout bousculer,
32:14et c'est lui.
32:15Vous voyez le résultat
32:16aujourd'hui
32:17de l'homme providentiel,
32:17le bilan,
32:18mais même au pire moment,
32:20on n'aurait pas pensé
32:21que ce scénario
32:21serait aussi tragique.
32:24Guylain Benessa,
32:25merci,
32:26on se retrouvera très bientôt,
32:27on aura besoin de vos avis,
32:29et là,
32:29on fait une petite pause
32:30et on se retrouve juste après.
32:31Et ne bougez pas
32:32dans un instant,
32:32nous sommes avec
32:33Benjamin Cochy
32:34et Jean-François Ferrandeau,
32:36président de la Confédération Nationale
32:37des Petites Entreprises
32:38et directeur de publication
32:39du magazine TPE Mag.
32:41A tout de suite.
32:42Sud Radio,
32:43la France dans tous ses états,
32:45Perico-Légas,
32:47Mont-de-Coffler,
32:47nous continuons
32:49à discourir,
32:51à décrypter
32:52la situation politique
32:53que nous vivons
32:54avec la démission
32:55surprise et précipitée
32:56de Sébastien Lecornu
32:58qui n'est plus
32:58Premier ministre
32:59depuis ce matin.
33:00Nous avons avec nous
33:02Jean-François Ferrandeau,
33:03président de la
33:04Confédération Nationale
33:05des DTP,
33:06vous savez,
33:06les très petites entreprises
33:08dont je considère
33:10que c'est le socle
33:13réel
33:13de l'économie française.
33:15Ce sont eux
33:15qui nous enrichissent.
33:16Bien sûr,
33:17on a besoin
33:17des grandes multinationales,
33:19mais sans les TPE,
33:20on ne serait pas
33:21aujourd'hui
33:22dans une situation,
33:24j'allais dire,
33:24moins grave
33:25que l'on pourrait penser.
33:26Et puis,
33:26nous avons Benjamin Cochy
33:27dont on se souvient,
33:28je me souviens de ce visage
33:29au moment des Gilets jaunes,
33:30c'est un ancien leader.
33:31Alors,
33:31je sais que les Gilets jaunes
33:32ne voulaient pas de leader,
33:33mais enfin,
33:34en tout cas,
33:34Benjamin Cochy
33:35a porté la parole
33:36de ce grand mouvement
33:37social et populaire
33:39et il est fondateur
33:40du cabinet,
33:42rappelez-moi le nom
33:42de votre cabinet,
33:43Benjamin Cochy.
33:45Le cabinet de conseil,
33:46bonjour Pierre-Éric Loupé,
33:47ravi de vous voir
33:48sur la radio.
33:48Voilà.
33:49Jean-François Ferrandot,
33:50petit patron,
33:52sur le terrain,
33:54vous subissez...
33:56On va commencer,
33:57ça ne vous en est pas
33:57avec Benjamin Cochy
33:57parce que je crois
33:58que Jean-François Ferrandot
33:59est en train de mettre
34:00son zoom en ordre.
34:02Parfait,
34:02petit problème technique.
34:03Benjamin Cochy,
34:05vous avez vécu
34:08dès novembre 2018
34:11la première fissure sociale
34:12qui indiquait
34:13qu'il y avait
34:13un dysfonctionnement
34:14au sommet de l'État.
34:16Je me souviens
34:17d'un ministre
34:18qui m'a fait la confidence
34:19en septembre 2018
34:21au Conseil des ministres.
34:23Il dit
34:24les gens sont dans la haine
34:25et il va y avoir
34:27forcément à un moment donné
34:28un mouvement
34:29parce que
34:30les gens sont en train
34:31de craquer
34:31et un mois après
34:33les gilets jaunes
34:34étaient dans la rue.
34:36Je vous demande
34:37avec un peu de recul
34:39ce que vous avez vécu
34:40depuis 2018
34:41jusqu'à aujourd'hui.
34:42Ça vous semble
34:43une conclusion
34:44inéluctable
34:45qu'on arrive
34:46à une situation
34:47aussi entre guillemets
34:48tragique ?
34:49Oui absolument
34:50c'est inéluctable
34:51puisque le mouvement
34:52des gilets jaunes
34:53de novembre 2018
34:55finalement n'a abouti
34:56qu'à de la poudre
34:57de perlimpinpin
34:58par le biais
34:59de grands débats
35:00par le biais
35:01de pseudo-mesures
35:02de pseudo-projets
35:03notamment institutionnels
35:05où on parlait
35:06de mettre en place
35:07la proportionnelle
35:08où on parlait
35:09de mettre en place
35:10plus régulièrement
35:11des référendums
35:12dont venait de parler
35:13votre précédent invité
35:15et donc finalement
35:16cette absence
35:16de respiration démocratique
35:18que pouvaient représenter
35:19les référendums
35:20d'une part
35:20et d'écoute sincère
35:22par les députés
35:25et les sénateurs
35:25d'autre part
35:26des aspirations
35:27des français
35:28ne pouvaient qu'amener
35:29qu'à une crise
35:30institutionnelle majeure
35:31aujourd'hui.
35:32Quand j'entends ce matin
35:33Mme Le Pen
35:34qui dit que la démission
35:36du président de la République
35:37serait quelque chose
35:38de sage
35:38quand vous entendez
35:39M. Ciotti
35:40que je viens d'entendre
35:41à l'instant
35:41qui dit que le seul recours
35:43pour sortir de cette crise
35:45c'est un retour
35:45à l'élection présidentielle
35:47et surtout quand j'entends
35:48le président de l'AMF
35:49même s'il est chez les républicains
35:51mais qui représente
35:52quand même
35:53des milliers
35:54des milliers de maires
35:54qui dit qu'il faut
35:55envisager un départ programmé
35:58du président de la République
35:59je pense qu'effectivement
36:00il est inéluctable
36:02aujourd'hui
36:02de penser sincèrement
36:04à la démission
36:05du président de la République
36:06ce n'est pas un sujet
36:08ce n'est pas une critique
36:09ad nominem
36:10face à Emmanuel Macron
36:11mais quand un chef
36:12n'a plus la confiance
36:13de son peuple
36:14il est d'une grande sagesse
36:16à mon avis
36:16d'être capable
36:18de se retirer
36:18et de partir
36:19le général de Gaulle
36:20a été capable
36:21de le faire
36:21suite à un référendum
36:22perdu à la fin
36:23des années 60
36:24et bien je crois
36:25qu'aujourd'hui
36:25le président de la République
36:26pourrait mettre
36:27à son tableau de chasse
36:28à son honneur
36:29le fait de se retirer
36:30et de démissionner
36:32bien
36:32Jean-François Ferrandot
36:35est avec nous
36:35est avec nous
36:36vous avez retrouvé
36:37le contact
36:38oui
36:39bon
36:40Jean-François Ferrandot
36:41petit patron français
36:43vous êtes à la peine
36:44depuis
36:45bien avant
36:46que Emmanuel Macron
36:47soit président de la République
36:48j'allais dire
36:49vous soutenez le pays
36:50par en bas
36:51c'est vous
36:52qui faites rentrer
36:53un petit peu
36:53les sous
36:54et qui maintenez
36:55une certaine cohésion sociale
36:57et le tissu social
36:57dans ce pays
36:58là vous êtes
36:59accablé
37:01effondré
37:01désespéré
37:02déprimé
37:04je n'ose pas utiliser
37:06le qualificatif
37:07que vous ressentez
37:08allez-y
37:08dites où est-ce que vous en êtes
37:10alors
37:12en tout cas
37:13une chose
37:14une chose est certaine
37:15c'est que ce qui vient de se passer
37:16ne fait que confirmer
37:17j'allais presque dire
37:18nos biais
37:19dans les organisations
37:21et les entreprises
37:22les TPE
37:23je le rappelle
37:23c'est 97%
37:25des entreprises françaises
37:26c'est presque
37:28la moitié des emplois
37:29voilà
37:29et quand je vois
37:30un premier ministre
37:31qui démissionne
37:33et qui dit que
37:33les conditions
37:34ne sont pas remplies
37:35qui dit qu'il préfère
37:36et c'est tout à son honneur
37:38préférer le pays
37:39au parti politique
37:41ça veut bien dire
37:43qu'aujourd'hui
37:44enfin j'allais dire
37:45on a un élu
37:45qui était dans l'intérêt
37:46de la nation
37:47dans l'intérêt général
37:48et qui en fait
37:49malheureusement
37:50nous fait la démonstration
37:51qu'être dans l'intérêt national
37:53ou dans l'intérêt général
37:54c'est devenu très compliqué
37:55aujourd'hui
37:56qu'on est davantage
37:57dans des intérêts
37:58personnels
37:58voire dans des
37:59carrières personnelles
38:02alors du coup
38:02nous ça nous engage
38:04dans quelque chose
38:04dans quoi
38:05ça rentre dans le fait
38:06qu'on rentre dans des logiques
38:07de compromis
38:08qui n'existeront plus
38:09parce que les gens
38:10ont tendance à se radicaliser
38:12mais je le dis
38:12dans les deux sens
38:13c'est à dire
38:14qu'on a d'un côté
38:16une catégorie
38:18d'élus
38:20de politiques
38:20qui sont habitués
38:22à toujours taper
38:22sur les mêmes
38:23les mêmes c'est nous
38:24bien évidemment
38:24les patrons de boîtes
38:26or taper physiquement
38:28c'est pas que taper
38:30socialement
38:31ou fiscalement
38:32quand on a des commerçants
38:33qui se font défoncer
38:35les vitrines
38:35casser la gueule
38:36bah c'est physique
38:38et quand on nous
38:39met la pression
38:40en permanence
38:41en étant
38:41finalement
38:42le collaborateur
38:44forcé de l'État
38:45je vais vous donner
38:45deux exemples
38:46il y en a un
38:46c'est la TVA
38:47les gens ne le savent pas
38:48mais le collecteur
38:49de la TVA en France
38:50ce sont les entreprises
38:51c'est nous qui faisons
38:52le boulot pour le compte
38:53de l'État
38:53et c'est le premier but
38:54bien sûr
38:54et si on fait ça mal
38:57on se fait taper
38:58sur les doigts
38:58le deuxième sujet
39:00il n'est pas si vieux
39:00que ça
39:01c'est le prélèvement
39:01à la source
39:02il n'y a encore pas
39:03si longtemps que ça
39:04les citoyens
39:05les Français
39:05payaient leurs impôts
39:06directement
39:07auprès des services
39:08fiscaux
39:08et c'était une relation
39:09qui existait
39:10entre l'État
39:11et le contribuable
39:14bah désormais
39:15ça nous a été imposé
39:16le prélèvement à la source
39:17c'est nous les entreprises
39:18qui devons le faire
39:19donc ça nous rajoute
39:21des coûts
39:21donc c'est toujours
39:22les transferts de charges
39:23les transferts de coûts
39:23toujours sur les mêmes
39:24et la contrepartie
39:26il n'y en a jamais
39:27si ce n'est qu'on vient
39:28encore toujours plus
39:29nous mettre des organisations
39:30théodules
39:31qui sont juste là
39:32pour nous dire
39:33ça vous n'avez pas le droit
39:33ça vous ne pouvez pas
39:34mais qui ne sont en aucun cas
39:36là pour nous aider
39:37donc honnêtement
39:38aujourd'hui
39:38la démission du Premier ministre
39:39ça nous interroge
39:40voilà
39:40est-ce que gouverner en France
39:41c'est encore possible ?
39:42Et bien écoutez
39:43je pense qu'on va avoir
39:44la réponse assez vite
39:45enfin la réponse sera
39:46à mon avis
39:47autre que celle
39:48d'un chef de gouvernement
39:50nous verrons bien
39:50on ne va pas jouer
39:51les devins
39:52Jean-François Ferrandeau
39:55Benjamin Cochy
39:55merci
39:56d'avoir été sur Sud Radio
39:58votre témoignage était précieux
39:59il va de soi
40:00que nous aurons besoin
40:02de vous rappeler bientôt
40:03là on est à la fin
40:04de cette séquence
40:04l'actualité va être fournie
40:06et je pense qu'il y aura
40:07matière à donner des avis
40:09parce que
40:09l'important c'est que
40:11la France d'en bas
40:12celle qui se lève
40:13tout le matin
40:14et c'est le cas de vous deux
40:15puisse s'exprimer
40:16sur les antennes
40:17parce qu'il y a aujourd'hui
40:19une vraie rupture
40:20entre le sommet
40:21et la base
40:21et une des solutions
40:23ça sera de réconcilier
40:24le sommet et la base
40:25et ça se fera
40:26sur Sud Radio
40:27ici Sud Radio
40:29la France parle
40:30à toute la France
40:31et à tous ceux
40:32qui aiment la France
40:33merci d'avoir été là
40:34et je vous dis à très bientôt
40:35et vos témoignages
40:36nous sont aussi précieux
40:370 826 300 300
40:39restez bien avec nous
40:40dans un tout petit instant
40:41nous serons avec
40:42Charles Gave
40:43l'économiste
40:43parce qu'à la base
40:44à l'origine de tous ces problèmes
40:45quand même
40:45il y a le budget
40:46sera-t-il un jour voté ou non
40:48répondez-nous vous aussi
40:49donnez-nous vos pronostics
40:50allez on va jouer
40:51à tout de suite
40:51Sud
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