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  • il y a 7 semaines

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Musique
Transcription
00:00Cette chanson est en train de marquer les esprits du monde entier.
00:03Elle s'appelle Berghain et elle contient toutes les obsessions de Rosalia.
00:14La première, c'est ça.
00:19On savait que Rosalia avait une voix exceptionnelle,
00:21mais dans Berghain, elle nous montre une technique et une musicalité hors du commun.
00:25Et pour ceux qui la connaissent seulement depuis quelques années,
00:28et Motomami, qui est un album très pop, cela peut étonner.
00:32Mais Rosalia a une formation classique.
00:34Elle a étudié le chant pendant des années
00:35et a décroché un diplôme de chant de flamenco grâce à un cursus extrêmement exigeant.
00:40Son album El Malquerer est d'ailleurs sa thèse de fin d'études.
00:44Rosalia a ensuite été coach vocale et professeur de flamenco.
00:51Cette musicalité, on avait déjà pu l'entendre sur d'autres titres,
00:54comme celui-ci ou encore celui-là.
00:58Mais sur Berghain et sur son nouvel album luxe qui sort dans quelques jours,
01:05elle pousse son exploration encore plus loin.
01:07Et pour ce faire, elle s'est entourée du London Symphonic Orchestra,
01:11l'un des meilleurs au monde.
01:12Entendre Rosalia chanter de l'opéra allemand est renversant,
01:15et elle ne devrait pas s'arrêter là,
01:17puisque dans son prochain album, elle chante en 13 langues.
01:19La deuxième obsession de Rosalia qu'on peut retrouver dans le titre Berghain, c'est ça.
01:23Ce qu'on peut appeler le symbolisme.
01:30Depuis ses débuts, la chanteuse espagnole met un point d'honneur à créer des œuvres totales
01:34et à imprégner ses albums d'un univers précis et reconnaissable.
01:38Il y a des thèmes récurrents, l'amour, la violence, la religion, les femmes,
01:43mais chacun exploré d'une manière différente.
01:45Sur El Malquerer, album où elle réinventait le flamenco,
01:48elle s'était inspirée d'un livre catalan du XIIIe siècle qui s'appelait Flamenca
01:52et avait construit toute une direction artistique autour.
01:55Moto Mami, qui est le nom de l'entreprise de sa mère,
01:57a lui vu éclore une Rosalia mi-femme mi-machine,
02:00nue sur sa pochette d'album avec seulement un casque de moto.
02:04Elle expliquait alors que cet album représentait ses deux faces,
02:06moto l'expérimentation et mamie la vulnérabilité.
02:10Elle a construit une tournée et des shows extrêmement pop
02:12avec un sens de l'image et de la mise en scène acérée.
02:15Pour luxe, la pochette nous met immédiatement sur la piste de la religion.
02:19Et Bergen le confirme.
02:20Björk, artiste adoré de Rosalia, chante.
02:23Le seul moyen de nous sauver est l'intervention divine.
02:32Dans le clip et les paroles, la symbolique du péché est beaucoup utilisée,
02:36ainsi que celle de l'onirisme, de la pureté et de l'innocence.
02:39Et la dernière obsession de Rosalia qu'on retrouve, c'est ça.
02:48Les changements de rythme et l'hybridation des styles.
02:55On passe de l'opéra à des violons vivaldesques,
02:58puis à une balade espagnole,
03:00avant de passer à la phrase de l'artiste Yves Tumor tout en percussion.
03:03Rosalia aime toutes les musiques.
03:05Elle a remis le flamenco au goût du jour à ses débuts,
03:07se les réapproprier, aux grandes dames de plusieurs puristes.
03:13Plus elle s'est penchée sur la bachata,
03:15le reggaeton dans Motomami,
03:17où il y avait des sonorités free jazz, du piano, du flamenco.
03:24Ici, tout est maîtrisé et naturel
03:26dans ce mélange de tradition et de modernité.
03:28Tout est finalement dans le titre,
03:30Berghain,
03:31qui fait référence à la célèbre boîte de nuit allemande
03:33qui prône la liberté au plus haut point.
03:35Ça, tout est là.
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