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  • il y a 2 jours
DB - 06-11-2025

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TV
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00:00:00Musique
00:00:30...
00:01:00...
00:01:08Aïe, aïe, aïe, aïe !
00:01:13Allez, allez, allez, allez !
00:01:17Alors !
00:01:18Je trouve ça un peu cavalier.
00:01:28Il y a un quart d'heure que nous attendons.
00:01:30L'exactitude se perd.
00:01:32On ne vous a pas vus cette année à la chasse.
00:01:34La faculté m'interdit les émotions, mon cher.
00:01:43Pardon, messieurs, vous n'auriez pas vu M. Maillet ?
00:01:46Nous n'avons pas encore eu ce plaisir.
00:02:00Bravo, ne vous gênez plus.
00:02:14Je suis désolé, monsieur, j'allais juste avant vous laisser ma carte.
00:02:17Pas question, nous allons faire le constat.
00:02:19Je suis terriblement pressé.
00:02:21Sans constat, mon assurance ne marchera pas.
00:02:23D'ailleurs, j'ai là tous les papiers.
00:02:25À combien estimez-vous le dégât ? Dites-moi.
00:02:27Vous n'avez qu'à les signer en double exemplaire.
00:02:29Écoutez, si vous avez du temps à pire, tant mieux pour vous.
00:02:31Rejoignez pas. Allez.
00:02:44Oh, je suis désolé. Tous les ennuis en même temps...
00:02:46Mon cher, je n'attends jamais plus d'un quart d'heure.
00:02:48Cette affaire doit vous intéresser, sinon je ne vous aurais pas dérangé.
00:02:51Pourquoi tant de mystères ? Vous n'aviez qu'à m'en parler seul à seul.
00:02:54Non, non, non, ma démonstration doit être publique.
00:02:56Vous avez toujours été beau joueur.
00:02:57Bon, ben, vous avez perdu un quart d'heure, risquez-en un autre.
00:02:59Allez, vous ne pouvez pas me refuser ça.
00:03:01Vous ne l'entraînerez pas, je vous jure.
00:03:05Voici, messieurs, le cœur d'un homme d'affaires.
00:03:07Voyez-vous, c'est un cœur surmené.
00:03:09Un cœur que guette l'athérosclérose, c'est-à-dire un dépôt de graisse et de calcaire dans la paroi interne des grosses artères.
00:03:14Cette coupe schématique vous montre les troubles de la coagulation et la thrombose vasculaire qui peuvent en résulter.
00:03:20La mauvaise irrigation, voyez-vous, fournit un terrain favorable à allonger une poitrine, à la paralysie, à un ramollissement du cerveau, très important, et surtout, surtout, à l'infarctus du myocarde.
00:03:30Ce porc vient de mourir d'athérosclérose. Il avait été engraissé avec des antibiotiques, comme ils le sont presque tous maintenant, ce qui ne nous empêche pas, hélas, d'en consommer.
00:03:40Ça ne fait qu'accroître notre taux de cholestérol dont les cristaux s'accumulent dans nos coronaires.
00:03:47Le rat lui-même, l'animal le plus réfractaire, peut être aussi atteint d'athérose expérimentale, provoquée par une absorption massive d'un composé voisin de la rigette.
00:03:57Voyez-vous comme c'était France.
00:03:59Allons-nous pour autant priver l'homme moderne de charcuterie et de tabac dont la nicotine contracte les coronaires et provoque des spasmes artériels ?
00:04:06Allons-nous l'obliger à retrouver l'usage de ses membres inférieurs ?
00:04:10Non, messieurs, impossible de le préserver de l'accélération constante de la vie, des tensions professionnelles de plus en plus vives,
00:04:17du cadre artificiel dans lequel il se débat, du souci de produire davantage pour satisfaire davantage de besoins,
00:04:25de l'étendue et de la rapidité des informations qui lui apportent chez lui chaque jour au petit déjeuner l'ensemble des catastrophes mondiales,
00:04:34de l'angoisse atomique.
00:04:37Coupe.
00:04:38Par contre, ce que nous pouvons faire, c'est alerter le dirigeant surmené.
00:04:44C'est lui dire, votre cœur peut vous lâcher, venez vous détendre avant qu'il soit trop tard.
00:04:47Et pour ce faire, lui offrir, en plein cœur de Paris, un centre de relaxation et de régénération.
00:04:52Une véritable station-service physiologique comme il n'en existe qu'aux USA.
00:04:57Parmi les postes prévus, voyez-vous, nous avons salle de massage, de rééducation fonctionnelle, d'hydrothérapie, de thermothérapie, de thalassothérapie, et j'en passe.
00:05:05Vous comptez faire construire ?
00:05:07Non, j'ai une option sur tout le dernier étage d'un immeuble situé à quelques pas de l'opéra.
00:05:11Et ça va coûter combien, cette bagatelle ?
00:05:13Georges, votre vie.
00:05:15Montrez.
00:05:16Je tiens à l'œil.
00:05:18Bigre, bigre.
00:05:19Bien entendu, il ne s'agit dans mon esprit que d'un centre pilote susceptible de se multiplier dans chaque grande ville de France.
00:05:25J'ai d'ailleurs déjà constitué ma société.
00:05:27Je garde 10% des parts et je vous offre le reste.
00:05:31Bien entendu, je ne vous le cache pas, vous êtes les premiers, mais d'autres suivront, ici même et aujourd'hui même.
00:05:37Le spectacle est permanent.
00:05:39Je pourrais jouer à bureau fermé, cher monsieur, si j'acceptais l'offre d'une grosse firme pharmaceutique allemande qui s'intéresse vivement à mon affaire.
00:05:46Je vous laisse à vos délibérations.
00:06:09Merci.
00:06:10Ah, merci.
00:06:12Merci.
00:06:21Des ennuis avec votre montre ?
00:06:23Non, non, ça va.
00:06:24Même si c'est pour un nettoyage, moi je fais ça à temps perdu.
00:06:29À temps perdu ?
00:06:30Ah.
00:06:31Ah.
00:06:32Je m'excuse, un conseil d'administration important.
00:06:34Non, mais vous avez pris une décision ?
00:06:36Je le prépare dans l'immédiate, mais donnez-moi au courant de l'évolution de l'affaire.
00:06:40La dérobate de Valin nous a surpris.
00:06:42En ce qui concerne mon groupe, il nous faut étudier plus sérieusement le GVI.
00:06:45Appelez-moi en fin de semaine.
00:06:46Oui, mais mon option tombe demain.
00:06:47Faites-les patienter.
00:06:48Ah, ben oui, mais ça demande réflexion.
00:06:51Il faut voir.
00:06:53Faire une étude de marché.
00:06:56Restons en contact.
00:06:59Allez, emballe le matériel.
00:07:01Mes patrons et les autres ?
00:07:03Quels autres ?
00:07:10Mais j'en savais rien, moi, vous m'avez rien dit.
00:07:12Ah ben oui, je sais bien.
00:07:13Mais voilà tout ce qui distingue la garçon de course d'un collaborateur, l'initiative.
00:07:17J'étais en retard, bon, j'étais en retard, et ben il fallait les distraire.
00:07:20C'est que justement, ce court-métrage sur la pêche au saumon qui était patent, vous leur passiez, j'arrivais, ils étaient détendus.
00:07:25Et moi aussi j'étais en retard.
00:07:26Ah ben bravo.
00:07:27Ah ben avec la camionnette, les plats sont chers dans le quartier.
00:07:29Vous avez assez pleuré pour l'avoir votre camionnette.
00:07:31Ah ben vous, comme vous voulez pas comprendre.
00:07:33Est-ce que là ce n'est qu'à appeler ?
00:07:35Non monsieur, mais la sécurité sociale.
00:07:36Oui, mais je me fous de la sécurité sociale.
00:07:38Il y a aussi un monsieur qui vous attend.
00:07:39Il avait rendez-vous ?
00:07:40Non, non mais je crois que...
00:07:42Vous croyez, vous croyez, mais bien sûr que c'est mon père.
00:07:45Ah ben, je voulais faire une surprise.
00:07:51Alors j'ai profité de quelques affaires à régler à Paris.
00:07:55Bien entendu, tu déjeunes à la maison.
00:07:57Si ça ne te fait rien, j'aimerais te voir un peu salace.
00:08:00Je vais prévenir Suzanne.
00:08:02Marie-Jeanne, soyez gentille d'appeler chez moi et de prévenir ma femme que mon père sera des nôtres ce midi.
00:08:07Merci.
00:08:08Ta nouvelle installation est tout à fait à la page.
00:08:12Il faut ça pour donner confiance.
00:08:14Alors si j'ai bien compris, tu as abandonné la publicité.
00:08:17Qu'est-ce que tu fais au juste ?
00:08:19Eh bien, je suis ce que les anglo-saxons appellent un promoteur.
00:08:23Un lanceur d'affaires, si tu veux.
00:08:26C'est-à-dire que je réunis les hommes, les locaux, les capitaux, je mets en route...
00:08:32Et quand ça marche, je passe à autre chose.
00:08:34Mais pourquoi ?
00:08:35Les mécanismes financiers seraient trop longs à t'expliquer.
00:08:38Disons que je crée le mouvement et que le mouvement me nourrit.
00:08:41Autrement dit, je ne peux pas m'arrêter.
00:08:42Ouais, enfin, ça marche.
00:08:44Ah, tu vois.
00:08:45Eh bien, j'en suis bien contre-encore toi, mon fils.
00:08:47Justement, je voulais te dire...
00:08:49Non, non, impossible.
00:08:55Je suis en conférence, impossible, je rappellerai.
00:08:58Je vais bientôt prendre ma retraite.
00:09:01Et comme tu le sais, en quittant mon poste, je perdrai du même coup mon logement.
00:09:06Il faut que je pense à faire construire.
00:09:09J'ai de grand cœur que je t'ai aidé à t'installer quand tu as quitté la fonction publique.
00:09:14Aujourd'hui, je l'avoue, ça m'arrangerait pigrement si je pouvais de nouveau disposer de mes fonds.
00:09:22C'est si pressé ?
00:09:24Une occasion.
00:09:25Un terrain vacant qui nous conviendrait parfaitement à ta mère et à moi, si on le laisse filer.
00:09:31On peut prendre une option.
00:09:33Et ils ont un autre acheteur ferme.
00:09:35C'est seulement pour me faire plaisir.
00:09:37C'est que vois-tu, en ce moment, mon affaire est en pleine crise de croissance.
00:09:42Alors, s'agrandir ou périr, on n'y échappe pas dans ce métier.
00:09:49Oui ?
00:09:51Oui, bien sûr, vous me le passez, oui.
00:09:54Allô ? Heureux de vous entendre de nouveau.
00:09:57Jérémie, pourrions-nous déjeuner ensemble ?
00:10:01Mais je pense que ça peut s'arranger.
00:10:05Attendez, je note.
00:10:07Boulevard Arago, après la santé.
00:10:10Très bien.
00:10:11Eh bien, je vous dis à tout à l'heure.
00:10:13Au revoir.
00:10:14Papa, tu vas pouvoir t'acheter ton terrain.
00:10:17Tu vois, tu n'auras qu'à emprunter à mon nom.
00:10:19Je vais arranger tout ça.
00:10:20Oh, mais pourquoi emprunter ?
00:10:22Parce que mon cher papa, le crédit, c'est le nerf des affaires.
00:10:26Je t'accompagne.
00:10:30À tout à l'heure, papa.
00:10:31Oui.
00:10:33Appelez-moi Vagram, s'il vous plaît.
00:10:35À qui est la Volkswagen 6817 MR75, qui est garée en bas en double fiel ?
00:10:46Bah, monsieur...
00:10:47Ça fait une demi-heure que je suis bloqué, faut absolument que je parte tout de suite.
00:10:50Mais je suis désolé, mais...
00:10:51J'ai fait tous les étages de l'immeuble et il est certainement inquiétien d'ici.
00:10:54Où est le chef de service ? Où est le responsable ?
00:10:58Passez-vous !
00:10:59Qu'est-ce qu'il vous prend ?
00:11:00La Volkswagen !
00:11:01Oh, si je tenais le salaud !
00:11:02Qui est de s'en prie ?
00:11:03Je suis hors de moi, monsieur, hors de moi !
00:11:04Vous n'avez pas un haut-parleur que je fasse une annonce par la fenêtre ?
00:11:07Je n'ai pas un haut-parleur, je vous prie de me foutre la paix. Qu'est-ce que c'est que ça ?
00:11:09Non, excusez-moi, mais ça me soulage de crier.
00:11:11Il n'y a pas d'autre bureau à l'étage ?
00:11:13Non, monsieur, non, non, allez, enfin, monsieur, allez, allez !
00:11:17Vagram n'est pas libre.
00:11:18Eh bien, refaites-le.
00:11:19Tout le monde s'en fout, évidemment.
00:11:20Pas l'administration.
00:11:21Vous avez Vagram ?
00:11:23Mais non, là-bas !
00:11:24Oh, pardon. Où avait-je la tête ?
00:11:26Mais c'est ce monsieur ?
00:11:27Allô, Karine ?
00:11:29J'avais peur que tu sois déjà partie.
00:11:31Écoute, ne va pas à cette convocation d'Air France, hein.
00:11:34Non, non, je t'expliquerai.
00:11:36Bon, écoute, je passe chez toi tout de suite.
00:11:38Je t'embrasse.
00:11:40Mais je veux vivre, moi, je veux voyager, voir des pays nouveaux.
00:11:45Je traîne ici des journées entières.
00:11:47Qui t'empêche de sortir ?
00:11:49Je connais personne.
00:11:50Et tu t'imagines qu'une hôtesse de l'air visite les pays qu'elle traverse ?
00:11:53Ma pauvre chérie, elle ne voit que les aérodromes.
00:11:55Quelle blague. Elle descend dans des palaces.
00:11:58Le Hengor à Casablanca, le Marabat à Dakar.
00:12:02Non, c'est l'inverse.
00:12:03Comment le fais-tu ?
00:12:04Eh bien, je... parce que j'y suis allé.
00:12:06Ah, tu vois ?
00:12:08Tout le monde doit voyager dans sa vie.
00:12:11Alors, pourquoi pas moi ?
00:12:13C'est jamais libre.
00:12:14Écoute, tu vas pas me faire ce coup-là au moment où je t'offre une situation formidable.
00:12:17Hein ?
00:12:19Et si je te disais que c'est pour toi que j'ai monté toute cette affaire ?
00:12:23Jure.
00:12:24Croix de bois, croix de fer, que mes os tombent en poussière.
00:12:27Tu vois ?
00:12:28C'est qu'il est chou.
00:12:29Et qu'est-ce que je ferais dans ton truc ?
00:12:31Non, mon truc, c'est le CRR, Centre de Relaxation et de Régénération.
00:12:35Quoi ? C'est pour les dégénérer ?
00:12:37Mais non, pour les surmener.
00:12:39Et qu'est-ce que je la ferais au surmener ?
00:12:41Eh bien, justement, tu seras hôtesse, quoi.
00:12:44Tu les accueilleras, tu les guideras dans leur traitement.
00:12:47Je saurais jamais.
00:12:49Eh bien, tu vas suivre quelques cours.
00:12:51Oh, la barbe.
00:12:53T'allais bien faire un stage à Air France.
00:12:55Ce n'est pas pareil. Il aura que ton truc.
00:12:57Non, non, peut-être surmener très jeune, crois-moi.
00:13:00Tiens, tiens. Tu es surmené, toi ?
00:13:02Eh oui, parfaitement.
00:13:03Alors, je serai toujours avec moi.
00:13:05Ça me changera.
00:13:06Bon, tu sais bien que s'il ne tenait qu'à moi, je passerais ma vie ici.
00:13:09Oh, mon Dieu, je vais être en retard.
00:13:12Pardon.
00:13:15Emmène-moi.
00:13:16Mais mon petit chou, c'est un repas d'affaires avec un monsieur très ennuyeux.
00:13:19Je le ferais rire.
00:13:21Oh, ben, tu penses, tu le ferais rire comme ça ?
00:13:23C'est pas le moment, crois-moi.
00:13:24Si je savais comme il faut avoir l'air sérieux avec ce genre de type.
00:13:30Qu'est-ce qui te prend ?
00:13:31Oh, je t'assure que ce n'est pas le moment. Donne-moi ça.
00:13:33Ce n'est jamais le moment de quoi que ce soit.
00:13:35Donne-moi ça.
00:13:36Donne-moi ça.
00:13:37Et puis, j'avais tellement envie d'aller au restaurant.
00:13:39Je suis prête à cinq minutes.
00:13:41Mais ça n'a pas de sens, enfin quoi.
00:13:43Valin sera très chouette.
00:13:44Il y en a un autre rendez-vous.
00:13:45Et si plus tard, il te rencontre au centre.
00:13:47Hein ?
00:13:48Il y a des millions, je me cocotte.
00:13:49Pense à ça un peu.
00:13:50Mais j'en ai assez de toujours attendre.
00:13:52Mais dans un mois, tout sera sur pied.
00:13:54Tu auras une situation intéressante avec des responsabilités.
00:13:57Et d'ici là, qu'est-ce que je vais faire, moi ?
00:14:00Et alors, tu veux un planning pour tes distractions ?
00:14:03Non, je suis blessé. Excuse-moi, je suis un peu nerveux en ce moment.
00:14:06Excuse-moi.
00:14:07Tu reviens tantôt ?
00:14:09Non, franchement, je ne peux pas, chérie.
00:14:11Alors, tu vas me promettre mon manche tout entier.
00:14:14Si tu ne me promets pas, tu ne sortirais pas d'ici.
00:14:16Et si jamais tu tiens pas ta promesse ?
00:14:18Oui, mon chère, oui.
00:14:19Oui, c'est promis.
00:14:20Allez.
00:14:21Je ne t'ai pas montré les bébés phoques que j'ai achetés pour ma collection.
00:14:24Je n'ai pas le temps maintenant.
00:14:26Dimanche, on les amènera à la campagne ?
00:14:29On les s'en est après, dimanche. Très bien.
00:14:31Une tranche de pâté.
00:14:42Voilà.
00:14:43Le boudin fumé d'Alsace.
00:14:47Les rillettes du patron.
00:14:49Ah non, merci.
00:14:50Ne croyez pas que votre proposition m'enchante.
00:14:52Elle comporte de gros risques.
00:14:54Bon.
00:14:55Enfin, il faut bien que nous investissions.
00:14:57C'est la seule manière légale d'échapper au fil.
00:15:00Bon.
00:15:02On pourra toujours se rattraper sur le placement immobilier.
00:15:06Alors, vous considérez donc qu'on peut, dès à présent, arrêter le local ?
00:15:09J'aimerais tout de même le visiter.
00:15:11Prenez rendez-vous avec le marchand, ils font.
00:15:13Eh bien, je vais le faire tout de suite.
00:15:16Le patron.
00:15:17Monsieur.
00:15:18Vous pouvez me redonner un peu de ce pâté de campagne ?
00:15:20Mais certainement, monsieur.
00:15:24Comment ça, des difficultés pour le bail commercial ?
00:15:27Quand j'ai pris l'option, vous saviez très bien qu'il ne s'agissait pas d'un local à usage d'habitation.
00:15:32De toute manière, pas un mot avalin.
00:15:34Je vais aller le propriétaire moi-même.
00:15:38J'aime autant vous dire que si ça ne s'arrange pas, vous entendrez parler de moi.
00:15:41Oui ?
00:15:42Oui, parce que c'est comme je vous le dis.
00:15:43À demain.
00:15:47Mon drame, c'est que je suis trop sensible.
00:15:53À chaque fois que je prends une décision, je me mets à la place de vous deux.
00:15:56Et résultat, je souffre pour trois.
00:15:59Voilà.
00:16:00Merci.
00:16:01Merci beaucoup.
00:16:02C'est tout parce que c'est mieux.
00:16:05Non, merci. Non, non.
00:16:13Ce neveu est un garçon charmant, mais un peu bizarre.
00:16:16Enfin, pas dans la ligne de la famille.
00:16:19Ce sont toujours ceux-là que l'on préfère.
00:16:21Donc, il a fait les arts déco.
00:16:24Là-dessus, l'armée.
00:16:26Et puis, la réadaptation à la vie civile.
00:16:29J'ai essayé de l'orienter vers la publicité.
00:16:33Oh, je ne suis pas pressé, disait-il.
00:16:36Et sa mère, qui l'adore, répétait, il jette sa gourme.
00:16:39Il jette sa gourme.
00:16:40Seulement, voilà, il y a dix ans que ça dure.
00:16:42Il a peut-être un peu trop de facilité.
00:16:44Remarquez qu'aux dernières nouvelles, il paraîtrait qu'il travaille, un genre de boutique de couture.
00:16:50Pour tout vous dire, j'aimerais bien le sortir de là.
00:16:53Et je me demande si ces qualités de sociabilité et de charme ne pourraient pas trouver leur emploi dans notre affaire.
00:16:59Bien entendu, il ne faut pas que ça ait l'air de venir de moi.
00:17:02Il ne faut pas que ça ait l'air de venir de moi.
00:17:27Monsieur Grégoire Vallin ?
00:17:29Oui, c'est moi, entrez.
00:17:30D'habitude, on emmène la dame, c'est plus facile pour choisir.
00:17:36Vous permettez que je téléphone ?
00:17:38Voilà.
00:17:40Merci.
00:18:00Vous m'en mettrez deux. Un 42 et un 44.
00:18:10Non, le 44, ce n'est pas une taille mannequin. Je vais vous chercher un 42 qui habille un peu ample.
00:18:14Un peu plus strict que l'autre, peut-être.
00:18:15En ce qui concerne la plus petite, je préférerais.
00:18:22Ça vous plaît, ce métier ?
00:18:24Ce n'est pas un métier. C'est une façon de rendre service aux amis.
00:18:27Et comme les amis de mes amis sont charmantes, ça n'a rien de désagréable.
00:18:33Qu'est-ce que vous dites de ça ?
00:18:35Parfait.
00:18:37Pour l'autre, on va chercher quelque chose de plus amusant.
00:18:39Vous avez l'intention de développer votre affaire ?
00:18:44Tiens, qu'est-ce que vous pensez de celle-ci ?
00:18:47Elle habite très jeune et cette taille relevée lui donne beaucoup de piquant.
00:18:51Je me fie à vous.
00:18:53Si vous venez de la part du fisc ou de l'inspection du travail, autant jouer carte sur table.
00:18:57Je viens de la part de votre oncle.
00:18:59Tiens, tiens. Le cher homme s'intéresse toujours à mon sort.
00:19:02Il veut l'améliorer.
00:19:03Oula, je me méfie.
00:19:06Vous avez tort ?
00:19:11Que diriez-vous d'un poste de direction dans un centre ultra chic pour dirigeants surmenés ?
00:19:17Je ne dirai même pas combien.
00:19:19Je dirai adieu jeunesse, bonjour ennui.
00:19:22J'ai horreur de m'ennuyer, surtout à hors-fixe.
00:19:25Non, soyons sérieux. Vous n'auriez pas à pointer ?
00:19:28Une fois dans l'engrenage.
00:19:29Enfin, vous vous rendez bien compte que ce que vous faites ici est sans avenir.
00:19:35Vous travaillez en marge.
00:19:37Un jour ou l'autre, il faudra bien que vous ayez une raison sociale.
00:19:39Des impôts à payer, comme tout le monde.
00:19:41Et c'est ce que vous appelez un avenir.
00:19:43Vous n'êtes pas ambitieux.
00:19:45Ah non.
00:19:49Vous aimez les voitures de sport ?
00:19:51Si vous me prenez par mon point faible...
00:19:59Tu comprends ? Ce jeune fumiste ne jouera qu'un rôle décoratif dans l'établissement.
00:20:05Seulement j'ai besoin d'un homme sûr, j'ai besoin d'un homme compétent, avec ton expérience.
00:20:09Mais mon dieu, moi ici je suis le caïd.
00:20:10Je suis le caïd.
00:20:15Serre les coudes !
00:20:16Pembe le torse !
00:20:17Respire à fond !
00:20:22J'aurai jamais le temps qu'il faut pour bicholer des hommes d'affaires.
00:20:25Mais au contraire, ils seront ravis d'être un peu rudoyés.
00:20:28Pourquoi penses-tu que les gens du monde se précipitent dans les bistrots pour se faire engueuler par le patron ?
00:20:31Alors ?
00:20:32Et si je te disais que je suis heureux ici ?
00:20:34Avec tout mon petit monde sous la main ?
00:20:36Bonne salle !
00:20:37Ça va ?
00:20:38Ah là là !
00:20:39Ah je peux pas, je suis de service.
00:20:40Ah bon ?
00:20:41Encore ?
00:20:42Ah super !
00:20:47Et que je les ai plus à l'heure ?
00:20:48Et tu te vois dans dix ans, les cheveux gris, en train de rectifier la position ?
00:20:52Et de répéter, serrer les coudes et bomber le torse ?
00:20:55Pourquoi pas ?
00:20:56La gymnastique, ça me contient, tu sais.
00:20:58Tu ferais bien un petit remède, Antoine.
00:21:01Comme si t'allais jamais sortir un champion de tous tes petits sous-développés.
00:21:04C'est déjà arrivé.
00:21:05De toute façon, j'aurais fait honnêtement mon métier.
00:21:08Et je pourrais consacrer la fête de ma vie aux champignons.
00:21:11Aux champignons ?
00:21:12Ah oui.
00:21:13Fiquez Antoine que je suis un Nicolas codistingué.
00:21:15Avec des correspondants dans le monde, adieu.
00:21:17Si ça peut t'arranger, tu serais libre chaque week-end.
00:21:20Je vais y réfléchir.
00:21:22Tu ne vous offrais pas.
00:21:23C'est inespéré ce que je te propose.
00:21:25Seulement, je sais bien, vous autres, l'imprévu, l'imprévu vous dérange, l'imprévu vous affole.
00:21:29Mon vieux, moi qui adore saisir la balle au bon.
00:21:31C'est intelligent ?
00:21:32Alors décidément, j'aurais passé la moitié de ma vie à essayer de convaincre des gens qui ne veulent pas l'être.
00:21:37Ha ha, ça tu peux le dire.
00:21:38Déjà, quand tu venais à ma case de chez nous, tu étais redoutable.
00:21:41Il fallait que tu organises, que tu nous pousses à faire des choses dont on n'avait pas la voie de ma vie.
00:21:46Si tu tiens absolument à accroupir dans ta médiocrité, et là, tu juges que j'ai choisi ?
00:21:51Qui s'est imposé à toi, tu veux dire ?
00:21:53Qu'est-ce que tu en sais ?
00:21:54On ne rêve pas de tenir un gymnase dans le 18ème ?
00:21:56On peut s'encontenter, à condition de ne pas être ambitieux.
00:21:59Toi aussi ? Mais qu'est-ce que vous avez aidons les uns et les autres ?
00:22:03Mais qu'est-ce qui vous pousse, qu'est-ce qui vous soutient dans la vie ?
00:22:06Mais bon Dieu, je crèverais d'ennuyer si j'étais comme vous, moi.
00:22:08Si tout le monde était comme toi, que ça deviendrait invivable.
00:22:11Merci quand même.
00:22:14Qu'est-ce qu'il se passe ?
00:22:16Ça ne va pas ?
00:22:18Non, c'est un petit malaise.
00:22:22T'as quelque chose à boire ?
00:22:24Un jus de fruits ?
00:22:25Oui, n'importe quoi, ça ne fait rien.
00:22:30Moi, je ne voulais pas te contrarier.
00:22:33Mais non, mais non, c'est moi.
00:22:35Je t'ai attaqué trop fort.
00:22:42Je vis trop sur les nerfs tous ces temps-ci.
00:22:55Alors, tu réfléchis 48 heures ?
00:22:57D'accord.
00:22:58De toute façon, il faut que j'en parle à Francine.
00:23:00Bien sûr.
00:23:03Au revoir.
00:23:04Au revoir.
00:23:05Au revoir.
00:23:14Au revoir.
00:23:16C'est parti.
00:23:46C'est parti.
00:24:16Je vais demander qu'il me demande, OK ?
00:24:17Oui, je lui ai encore rien acheté.
00:24:19Attendons les bulletins trimestriels.
00:24:20Et ça, qu'est-ce que c'est ?
00:24:21Ça, c'est pour ta mère.
00:24:22Pour moi ?
00:24:22Oui, c'est pour toi.
00:24:23C'est une occasion.
00:24:24C'est une robe.
00:24:26Une robe ?
00:24:27Mais mon chéri, on n'achète pas une robe sans l'essayer.
00:24:29Eh bien, justement, tu vas l'essayer.
00:24:30Oui, allez maintenant, au verbe irrégulier.
00:24:33Oh non, mon chéri.
00:24:34Au travail, au travail.
00:24:36C'était à prévoir, je ne peux pas l'affirmer.
00:24:38Eh bien, c'est pas grave, je changerai contre l'autre.
00:24:40Autre ?
00:24:41Oui, j'ai hésité entre deux modèles.
00:24:42Je n'ai pas choisi le bon, l'autre t'irai sûrement mieux.
00:24:44Il vaut mieux que j'aille sur place.
00:24:46Mais tu l'auras demain soir, écoute.
00:24:48C'est de la démence.
00:24:49Mais non, c'est une obligation.
00:24:51À cause d'une relation professionnelle, ça serait trop long à t'expliquer.
00:24:55Tu as toujours l'air persuadé que je n'entends rien à tes affaires.
00:24:58Pas du tout.
00:24:59Il se trouve que je n'ai pas envie d'en reparler après les avoir vécu l'après-midi.
00:25:03Oh, ta cigarette !
00:25:04J'aimerais au moins savoir si ta petite opération séduction a réussi.
00:25:08Oui, oui, Valin est d'accord.
00:25:10À certaines conditions.
00:25:11Enfin, il y a des petits problèmes pour le bail, mais c'est sans gravité, ça.
00:25:14Tu ne penses pas qu'un petit week-end à la campagne te ferait du bien ?
00:25:17Oh, pas cette semaine, chéri.
00:25:19Il faut que je travaille au bureau.
00:25:20Je n'y mets plus les pieds ces temps-ci.
00:25:22Si tu t'imagines que je vais passer un dimanche avec ton père et les enfants...
00:25:25On ira faire un tour l'après-midi.
00:25:27Oh, un aller-retour, tu veux dire.
00:25:29Non, partons dès le matin.
00:25:30Mais non, j'ai des masses de courriers en retard.
00:25:33Dimanche matin, c'est ma seule chance de me mettre à jour.
00:25:36Sans secrétaire ?
00:25:42Je suis prête.
00:25:48J'ai mis mes deux réveillés à 7h30 pour être réveillés en fanfare.
00:25:52La météo est sensationnelle.
00:25:55Qu'est-ce que c'est que ça ?
00:25:56C'est pour toi.
00:25:59Oh, ce qu'elle est chic !
00:26:05Oui, on remarque bien, c'est un solde, mais enfin, c'est un solde de grande maison.
00:26:08Je vois bien, mais elle est difficile à porter, tu sais.
00:26:12Il faut que tout aille avec.
00:26:14Avec une robe pareille, tout doit être impeccable.
00:26:17Les chaussures, le sac, tous les accessoires.
00:26:21Tu ne les sais pas ?
00:26:23Non, pas maintenant, Christian.
00:26:25Autant être sur les routes en tout le monde.
00:26:27Merci.
00:26:27Oh, tu aurais pu t'habiller un peu plus sport.
00:26:31Tu ne peux pas vivre sans cravate.
00:26:34Ben, c'est-à-dire que...
00:26:35Ah, oui, bien sûr.
00:26:37Tu as dû raconter un gros mensonge chez toi.
00:26:40Des petits voyous.
00:26:43Il fallait dire que tu allais à la chasse.
00:26:45Elle est fermée.
00:26:46Je vais te donner un foulard.
00:26:47Au moins, tu pourrais enlever ta cravate.
00:26:48Tu sais, pour aller au bois.
00:26:50Non, écoute, Karine, ma chérie, j'ai tous les ennuis à la fois.
00:26:53Mon père qui vient de me tomber sur les bras dans un appartement trop petit,
00:26:56avec deux garçons qui ne tiennent pas en place.
00:26:58Il faut absolument que je le laisse cet après-midi.
00:26:59Et tu me proposes une promenade au bois ?
00:27:01Mais non, j'ai dit n'importe quoi.
00:27:04Comment voulais-tu que je t'annonce ça ?
00:27:05De toute façon, c'était catastrophique.
00:27:07Oh, tu es déçu, ma chérie.
00:27:08Je comprends parfaitement.
00:27:10Quand je pense que je renoncie à mon stage de la France,
00:27:15au moins, ça m'aurait changé mes idées.
00:27:17Mais tu le ratesses !
00:27:19Toi, et des surmenés, ne comptez plus sur moi.
00:27:22Je veux vivre.
00:27:24Tu attends, je veux vivre.
00:27:26Non, Karine.
00:27:27Karine.
00:27:57Alors, tout se présente bien ?
00:28:07Ah oui, oui.
00:28:21Nos invités vont arriver.
00:28:22J'ai convoqué tous mes amis de la presse.
00:28:24Même ceux de la presse du cœur.
00:28:26Ah bon, pas avant de mer.
00:28:28Georges, débarrassez, monsieur.
00:28:30Alors ?
00:28:31L'eau de mer n'arrivera pas atteinte.
00:28:32Qu'est-ce que je fais ?
00:28:34Eh bien, verse de l'eau douce dans la cuve.
00:28:35Et si ça l'aperçoit, va ?
00:28:36Tu penses tout de même pas qu'ils vont plonger dedans ?
00:28:39Alors.
00:28:39Présentez-moi.
00:28:46Karine Larsen, qui sera l'hôtesse du centre.
00:28:49Monsieur Ambroise Vallin, de notre conseil d'administration.
00:28:51Elle est charmante.
00:28:54Oui, mais pas dans cette robe.
00:28:55Pas dans...
00:28:56Bah, vous n'y pensez pas.
00:28:57Il vous faut quelque chose de beaucoup plus strict.
00:28:59Enfin.
00:28:59Mais Niel, chargé des activités corporelles.
00:29:02Va changer de robe tout de suite.
00:29:03Pourquoi ?
00:29:03Je t'expliquerai plus tard.
00:29:04Mais je n'ai rien d'autre à me mettre.
00:29:06Je pourrais peut-être arranger ça.
00:29:08J'ai gardé mon vieux fond, vous savez.
00:29:09À deux pas d'ici.
00:29:11Bon, comme vous voudrez.
00:29:12Alors, mon cher, vous me les montrez, ces installations ?
00:29:14Oui, bien sûr, oui.
00:29:37Si vous voulez venir...
00:29:38La mécanothérapie, excellent pour les troubles cardiaques et l'atrophie musculaire.
00:29:44Voyez-vous ?
00:29:45Les muscles jouent, tous les muscles jouent, d'ailleurs.
00:29:47Si vous voulez bien voir la suite.
00:29:48Venez, venez, venez.
00:29:49Nous allons voir le reste.
00:29:52Bien.
00:29:53Le roi thermique, qui fait disparaître toutes les intoxications de la vie urbaine, l'obésité, le surmenage.
00:29:59C'est un appareil très, très important.
00:30:00Continuons la visite.
00:30:01Ne nous dissipons pas, ne nous épargnons pas.
00:30:04L'atanasothérapie, qui remédie à l'insomnie, aux désindépressifs et surtout, surtout à la constipation des dirigeants.
00:30:10Mais deviens dans l'eau de mer, cher monsieur.
00:30:11Alors, l'eau de mer, chère madame, est prélevée à vol d'héros directement une fois par semaine.
00:30:16Voyez-vous ?
00:30:17Voilà l'eau de mer, directement le vol d'héros.
00:30:20Ça brûle.
00:30:21L'expressothérapie, qui en rend dans vos poumons leur élasticité et fasse toutes les séquelles de thrombose veineuse et artérielle.
00:30:29C'est pratique.
00:30:30Continuons.
00:30:31L'hermassaure, qui combat la cellulite sur le terrain, s'il vous plaît.
00:30:37Je vous remercie.
00:30:38Force dans ces derniers tranchements.
00:30:41Ne nous perdons pas de vue.
00:30:42Et enfin, la table d'élongation, qui remet dans l'axe votre colonne vertébrale et peut, à la rigueur, vous faire gagner quelques centimètres.
00:30:49Voilà.
00:30:49Je vous remercie de votre attention.
00:30:50Si vous voulez passer au buffet, je vous appelle...
00:30:53Oh, tu n'as pas vu, Karine ?
00:30:54Ah, je ne peux pas être à la fois au four et au moulin, hein ?
00:30:56Mais c'est elle qui devait s'occuper du buffet.
00:30:58Ah, quelle...
00:30:58Vous connaissez ?
00:31:25Je ne connais personne, ici.
00:31:27Et ça me marche, madame.
00:31:28Est-ce que vous pensez que mon neveu fera l'affaire ?
00:31:37Pour le moment, il m'est difficile d'en juger.
00:31:38Vous avez bien une première impression.
00:31:41Il a de l'aisance, n'est-ce pas ?
00:31:43Beaucoup d'aisance.
00:31:49Votre mari ne tient pas en place.
00:31:51À qui le dites-vous ? Je ne sais jamais où le joindre.
00:31:53Mais je me félicite de son dynamisme.
00:31:55C'est d'ailleurs là-dessus que j'ai mis.
00:31:57Rassurez-vous, c'est un bon placement.
00:31:59Ça aurait pu au moins être là pour accueillir les invités.
00:32:01Écoute, tu ne vas pas me faire une seule jour de l'inaubération.
00:32:05Va leur distribuer les petites brochures.
00:32:07Viens, chef.
00:32:10Heureuse ?
00:32:11Je trouve qu'il a une ambiance formidable.
00:32:14Tu sais, les autres jours, ça sera quand même un peu plus calme.
00:32:19T'es un sourire.
00:32:21Les vieux messieurs vont m'adorer du set.
00:32:24Et puis j'ai oublié de te dire, je fais venir maman à Paris.
00:32:27Je ne vois pas le rapport.
00:32:27Comme ça, je mènerai une vie normale.
00:32:30Le seul à nuire, c'est qu'il va falloir trouver un appartement plus grand.
00:32:33Excusez-moi.
00:32:34Non, mais je t'en prie.
00:32:35Je t'en prie, j'avais quelques ordres à donner au personnel.
00:32:38Mlle Karine Larsen, qui sera l'hôtesse du centre.
00:32:41Ma femme.
00:32:42Mademoiselle.
00:32:42Madame.
00:32:44Vous avez une robe ravissante.
00:32:46Alors, mon cher, vous contratons parmi nos clients ?
00:32:53C'est moi qui vous prenez pour un homme d'affaires sérieux.
00:32:58Allez, allez, allez.
00:33:00Allez, allez, allez.
00:33:11Alors, c'était chouette votre truc que vous avez bien pucolé ?
00:33:14Oh, ben, François, je t'en prie.
00:33:15Quoi ? Tu n'avais rien à boire ?
00:33:16Et à manger ?
00:33:17Votre père fait toujours bien les choses.
00:33:19Surtout qu'on n'est pas là.
00:33:20Vous nous avez rien à porter ?
00:33:21Si, mais je commence à le regretter.
00:33:24Tiens.
00:33:25Ah, tiens.
00:33:28Tiens.
00:33:31Qui est cette fille ?
00:33:33Quelle fille ?
00:33:34Ton hôtesse.
00:33:37Je ne sais pas du tout.
00:33:38Comment ça, tu ne sais pas ?
00:33:39La fille de la commune.
00:33:41J'ai en matière plastique.
00:33:42Oui, il est en matière plastique, mais les vrais, c'est introuvable, maintenant.
00:33:45Alors, euh...
00:33:46Allez, allez, vous couchez, les enfants.
00:34:05Alors, maintenant, tu engages des inconnus.
00:34:07Mais non, ce n'est pas ce que je voulais dire.
00:34:11J'étais à mille lieux de penser à cette fille.
00:34:14C'est Valat qui me l'a imposée.
00:34:16Alors ?
00:34:18Les servitudes de l'argent.
00:34:24Bravo, je vois qu'on soigne sa forme.
00:34:49Mais qu'est-ce qui vous prend ?
00:34:51Elle est folle.
00:34:52Il n'y a personne.
00:34:53N'exagère pas, il y a tout de même Valet.
00:34:55Qu'est-ce qu'on en a fait ?
00:34:56On en a.
00:35:04Eh oui, mon cher, je suis le premier client.
00:35:07Le seul depuis ce matin.
00:35:09Ben oui, mais il faut toujours un certain temps pour démarrer.
00:35:11Oui.
00:35:11Après huit jours sans recette dans un théâtre, savez-vous ce qu'on fait ?
00:35:15On arrête le spectacle.
00:35:17Je ne vois pas le rapport.
00:35:18Moi, si, hélas.
00:35:20Figurez-vous que je viens aussi de financer une pièce.
00:35:23Je comptais un peu sur vous, sur vos relations.
00:35:25Moi, j'espérais davantage de votre sens publicitaire.
00:35:28Simple question de budget.
00:35:30Si vous êtes prêt à couvrir Paris d'affiches.
00:35:32Respectez au moins la règle des lieux.
00:35:35Je suis en train de me détendre et vous venez me parler d'argent.
00:35:37Attendez-moi au bureau dans une demi-heure.
00:36:07Vous vous foutez de moi, alors ?
00:36:15Maman, chérie, ça me fait énorme, à moi du bien.
00:36:17Il faut bien que God s'occupe.
00:36:18Non, mais rendez-vous compte, quelqu'un arrive,
00:36:19il trouve un minet en train de hurler Hello Deli au téléphone.
00:36:22Ça, on n'y est pour rien.
00:36:23Non, mais c'est toi qui devrais être à sa place.
00:36:25Et lui, à ses altères.
00:36:26Pourquoi, non, mais pourquoi vous vous imaginez que je vous paie ?
00:36:28Parce que tu vas nous payer.
00:36:29Non, je t'en prie, je t'en prie, pas d'ironie.
00:36:30Le moment est mal choisi.
00:36:31Tu voudrais demain pas que l'aille faire la retapée des clientes sur le trottoir ?
00:36:33Et pourquoi pas ?
00:36:34Quelqu'un ?
00:36:36Grégoire, mon leveu, dites-lui d'appeler mon docteur.
00:36:45Entendu, docteur, nous vous attendons.
00:36:48Oui, je vais aller chercher ça tout de suite.
00:36:49Il y a une pharmacie dans le coin ?
00:36:50Juste à droite, en sortant.
00:36:52A tout de suite, docteur.
00:36:54Le docteur est formel.
00:36:55Les infections cardiaques sont des contre-indications à la pratique du sonar.
00:36:58Vous ne le saviez pas ?
00:36:59Eh non, mais non, je savais pas que votre oncle était cardiaque.
00:37:01Tu réalises un peu la situation ?
00:37:07Aller foutre Nelson à mon principal actionnaire sans même savoir si son cœur tiendrait le coup ?
00:37:10Je suis pas tout bim.
00:37:11Eh ben, il fallait, il fallait t'informer, il fallait être enseigné,
00:37:13au lieu d'aller batifoler avec le personnel.
00:37:15Oh, ça suffit, hein ?
00:37:16Qui est venu me débaucher alors que je ne demanderai rien à personne ?
00:37:18Eh ben, je pensais que tu seras à la hauteur.
00:37:20De quoi ?
00:37:21De ta folie des grandeurs ?
00:37:22Vous dépassez une fortune et vous voudriez qu'en huit jours, la baraque soit pleine.
00:37:26Mais c'est dans Zeland que ça commencera à marcher.
00:37:28Pour l'instant, c'est mon gymnase.
00:37:29Ah, mais ton gymnase, ton gymnase, ça n'a aucun rapport, ton gymnase.
00:37:32Ce centre n'est pas une affaire artisanale.
00:37:33Pour moi, pour moi, il n'est viable que si dans un an, il y en a toute une chaîne en France.
00:37:36T'as compris ?
00:37:37Une petite alerte sans gravité.
00:37:42Mais désormais, méfiez-vous de ce genre de pseudo-traitement.
00:37:46Tout cela doit être fait sous contrôle médical.
00:37:48Je passerai vous voir dans 48 heures.
00:37:52Merci, docteur.
00:37:55Messieurs ?
00:37:56Je vous raccompagne.
00:37:58Vous faisant confiance, je pensais risquer mon argent, pas ma vie.
00:38:02N'exagérons rien.
00:38:03Imaginez un instant qu'il se fût agi de quelqu'un de plus atteint que moi.
00:38:06Nous nous mettions dans de beaux draps.
00:38:07Mais je suis désolé. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise de plus ?
00:38:10Vous allez immédiatement me flanquer à la porte, cette espèce de gymnaste non qualifié.
00:38:13Il n'y est pour rien.
00:38:14C'est un ordre.
00:38:15D'autre part, si dans un mois le centre n'est pas rentable, je cède le bail et je retire mes billes.
00:38:24Tu n'aurais pas dû le lâcher comme ça.
00:38:27Absolument que je trouve une idée.
00:38:28Tu n'aurais pas dû le lâcher, Ménil.
00:38:30Mais quoi, quoi, tu parles de quoi ?
00:38:32Ménil, ton ami Ménil.
00:38:33Mais j'avais pas le choix, ma chérie.
00:38:34Quand même, un ami d'enfance.
00:38:37Et c'est toi qui l'avais relancé.
00:38:39Ah, je vois qu'on t'a fait des confidences.
00:38:42C'est un ami très bien.
00:38:43Bon, ben alors quoi, il n'est pas mort.
00:38:45Tu veux son adresse ?
00:38:47Chaque fois que j'ai mis les pieds ici, vous étiez ensemble.
00:38:51Vous avez la main douce ?
00:38:53Ah !
00:38:54Professionnellement, c'était massé gratuitement.
00:38:59Tu ne sais pas que c'est le rêve de chaque femme ?
00:39:02Le rêve de chaque femme ?
00:39:04Faites-vous massé gratuitement ?
00:39:07Eh oui, mais...
00:39:10Encore faudrait-il qu'elle paie le reste.
00:39:13Non, ce n'est pas une idée.
00:39:14Ce n'est pas une idée.
00:39:15C'est du vent, tout ça.
00:39:17Je n'ai plus que des idées de bidon.
00:39:18Moi, moi qui ai lancé publicitos avec un chèque sans provision.
00:39:21Et un slogan.
00:39:23Non, monsieur.
00:39:25En tout cas, ce sera une grande paire pour notre clientèle.
00:39:28Pour qui ?
00:39:29Mais de qui tu parles, pauvre pomme ?
00:39:32Que puis-je faire pour vous, monsieur ?
00:39:38Me régénérer et me relaxer, mademoiselle.
00:39:42Vous savez ici le détail de nos traitements.
00:39:44Combien de temps pouvez-vous nous consacrer ?
00:39:46J'ai tout mon temps.
00:39:48Voulez-vous un complet ?
00:39:50Est-ce que le massage a compris ?
00:39:52Ah, c'est-à-dire que...
00:39:53Mais notre masseur habituel est absent pour la journée, vous savez.
00:39:56Mais après une séance complète...
00:39:58Non, non, non.
00:39:59C'est surtout le massage qui m'intéressait.
00:40:02Dès demain, j'aurai un masseur chinois.
00:40:04En attendant, un client de perdu.
00:40:05Oh, dit, tu n'as pas vu le genre du bonhomme, non ?
00:40:08Il s'était trompé d'établissement.
00:40:10Pourquoi voir tout en noir ?
00:40:11Oh, pourquoi, pourquoi ?
00:40:12Parce que j'ai un bataillon d'échéances qui me bouche l'horizon.
00:40:17Ce n'est pas absolument que j'ai trouvé une idée dans les 48 heures.
00:40:21On est ensemble ?
00:40:23Je t'aiderai peut-être à trouver.
00:40:26Non, impossible.
00:40:28Ce soir, je dois sortir un Belge qui pourrait peut-être me dépanner si Valin me laissait tomber.
00:40:32Tu sais ce que c'est, lido, champagne, jolie petite femme, allaye, allaye, le côté enfant.
00:40:36Mon pauvre chéri.
00:40:39Tu seras sage.
00:40:43Au fait !
00:40:44On ferme ?
00:40:46Pas à 20h.
00:40:47Oula, service, service.
00:40:49C'est juste le temps qu'il me faut pour être femme prête.
00:40:51Et qu'est-ce que vous faites ce soir ?
00:40:53Du tricot.
00:40:55Si vous aimez le poulet au mori, je connais une petite auberge juste à côté de Fontainebleau.
00:40:58D'accord.
00:41:01Youpi !
00:41:01Comme si ta vie tenait à une idée.
00:41:08Parfaitement, j'ai besoin d'inventer pour survivre.
00:41:10Une idée publicitaire, je n'appelle pas ça de l'invention.
00:41:12C'est bien dommage.
00:41:15Chacun son domaine.
00:41:16C'est toi qui as choisi ce métier.
00:41:18Moi, un mari professeur me convenait parfaitement.
00:41:19Oui, sauf en fin de moi.
00:41:20Oh, qui s'en plaignait ?
00:41:23Les affaires te semblaient la grande aventure.
00:41:24Tu n'avais de cesse de t'y plonger.
00:41:26Si j'avais su où, ça te mènerait ?
00:41:28Un cap difficile à franchir.
00:41:30Où sont mes boutons de manchette ?
00:41:31Où tu les as laissés ?
00:41:32Mais j'en sortirai, j'en sortirai.
00:41:34La vie est un combat, disait Beaumarchais.
00:41:35Il avait raison, d'ailleurs.
00:41:36Il a au moins laissé le mariage de Figaro.
00:41:38Mais il faisait aussi du trafic d'armes.
00:41:40Ça n'avait plus d'allure.
00:41:41Ça n'est pas ma faute si notre époque manque de grandeur.
00:41:43Alors, au lieu de fusil, je vends de la relaxation.
00:41:45Tu m'as l'air bien en forme pour un homme qui n'a pas d'idée.
00:41:48Dans ma situation, je ne peux pas me permettre de ne pas sourire.
00:41:51Beaumarchais ?
00:41:52Non, un marchand de tissu, la veille de sa faillite.
00:41:54Je n'arrive jamais à mettre ces boutons de manchette.
00:41:56Coup de zut, quoi.
00:41:57Il va te dire aux enfants d'arrêter un moment,
00:41:59au moins jusqu'à ce que je parte.
00:42:00Tu ne penses pas que tu pourrais y aller toi-même ?
00:42:02Tu tiens à ce qu'il y ait encore un éclat ?
00:42:04Lis n'importe quel bon manuel d'éducation.
00:42:06Et tu sauras que les enfants délaissés par leur père
00:42:08se manifestent à lui par n'importe quel moyen.
00:42:11Délaissés ?
00:42:12Qu'est-ce que c'est encore que cette histoire ?
00:42:13Mon pauvre Christian.
00:42:15Tu ne vois plus rien autour de toi.
00:42:28Ah, c'est intelligent.
00:42:32Bon, t'as bien eu !
00:42:33Mais bien sûr.
00:42:37Pour échapper à vos enfants,
00:42:40C-R-R.
00:42:43Un seul refuge.
00:42:45C-R-R.
00:42:48Au C-R-R,
00:42:50elle n'entre pas.
00:42:58Non, monsieur, impossible avant jeudi prochain.
00:43:01Si vous voulez. Au revoir, monsieur.
00:43:02Mademoiselle, on me dit qu'on ne peut pas me prendre aujourd'hui à l'oxygénation.
00:43:06Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:43:07J'avais retenu mes quatre séances.
00:43:09Je vais tâcher d'arranger ça pour vous.
00:43:11C-R-R, j'écoute.
00:43:12Est-ce que vous pourriez me prendre en fin de journée, mademoiselle ?
00:43:15Sûrement pas.
00:43:17Mais d'abord, qui ?
00:43:20Roi de bois, quoi de faire ?
00:43:22Ah !
00:43:23Idiot.
00:43:26Écoute, j'ai plein de monde ici. Je te rappelle.
00:43:28Non, écoute, je pars demain, il faut absolument que je te vois.
00:43:317h, ça va ?
00:43:34C'est-à-dire que ce soir, on ne fait pas 28h.
00:43:39J'arriverai bien à te caser.
00:43:50Est-ce que monsieur est prêt pour le massage ?
00:43:53Allez me chercher l'hôtesse.
00:43:56Mais monsieur, l'hôtesse ne peut pas rentrer ici.
00:43:58Allez me la chercher, presto !
00:44:01Quoi ? Qu'est-ce que j'ai de résible ?
00:44:24Oui, c'est pas grave ça.
00:44:25Allons, mon chéri, tu m'y penses pas ?
00:44:29Si j'y pense, si j'y pense. Je ne pense même qu'à ça. Voilà 15 jours.
00:44:32J'ai un travail fou, ça marche tellement bien. Tu vas pas t'en plaindre ?
00:44:36Si justement je m'en plains. Si c'est pour ne plus te voir, je m'en plains.
00:44:38Bon, il n'y a personne à côté.
00:44:40Non, mais voyons, qu'est-ce qu'il te prend ?
00:44:42Mais il me prend que j'en ai assez de te voir, entre deux portes !
00:44:44Ne crie pas, il y a encore des clients.
00:44:46Dis-moi un peu ce que je suis devenu, sinon un client.
00:44:49Viens, moi ça... Ah bah tiens !
00:44:51Foutu lit ! Ils peuvent pas être droits comme tout le monde, non ?
00:44:54Il nous ferait pas mal de t'y reposer, en attendant que j'ai terminé ma caisse.
00:45:01Oh, je t'en prie, je t'en prie, ça va. Le barata au surmené, c'est mon rayon, c'est ma spécialité.
00:45:05Et j'ai pas fini de le répéter. Reste !
00:45:07Ma caisse !
00:45:09Elle attendra !
00:45:10Je pars demain en province pour 15 jours.
00:45:12Chercher des terrains, des locaux.
00:45:13Discuter avec des municipalités pour les permis de construire.
00:45:16Tu adores ça quand même que les gens...
00:45:18Ah bon, 15 jours sans nous voir, c'est tout l'effet que ça te fait.
00:45:21J'ai un peu l'habitude.
00:45:22Après tout, on a jamais vécu ensemble.
00:45:26Karine.
00:45:28Pars avec moi demain matin.
00:45:31C'est l'occasion rêvée de nous retrouver.
00:45:33La province en cette saison, ça peut être merveilleux.
00:45:36Mais tu n'y penses pas, mon travail.
00:45:38Quelle blague !
00:45:40Comment quelle blague ? Mais j'y suis très attachée.
00:45:42C'est pas ce que je voulais dire, mais pour deux semaines, ma secrétaire pourra te remplacer.
00:45:45Il faut être au courant, connaître les têtes.
00:45:47Eh bah, le bon à rien est là pour ça.
00:45:49Quel bon à rien ?
00:45:50Valin Junior, là.
00:45:51Après tout, pour ce qu'il fiche dans la boîte, celui-là, tu sais.
00:45:54Justement, je voulais t'en parler.
00:45:55Ah, ma chérie, ça ne compte pas sur moi pour le virer.
00:45:58Malheureusement, il fait partie des meubles.
00:45:59Il se débrouille bien mieux que tu ne crois.
00:46:03Ah oui ?
00:46:04J'aurais dû me prendre autrement.
00:46:07Qu'est-ce que tu racontes ?
00:46:10Eh bien, voilà.
00:46:12Christian, je vais te faire de la peine.
00:46:14Continue.
00:46:15Il y a un petit quelque chose entre nous.
00:46:19Petit comment ?
00:46:21Il voudrait bien m'épouser.
00:46:23Tu l'aimes ?
00:46:33C'est-à-dire ?
00:46:34Il me plaît assez.
00:46:37Il a certains charmes.
00:46:39Il est très décontracté.
00:46:42Mais enfin, ma chérie, c'est de la démence.
00:46:44On épouse une passion à caractère, une fortune à la rigueur,
00:46:47mais on n'épouse pas de la décontraction.
00:46:49Où ça va te mener, ma chérie ?
00:46:51J'en ai assez de dîner tout seul.
00:46:53Mais puisque ta mère doit venir.
00:46:54Je ne vais pas finir mes jours avec ma mère.
00:46:56Tu sais très bien qu'entre Suzanne et moi, c'est...
00:46:58Il n'y a plus rien, d'accord ?
00:47:00Alors ?
00:47:00Rien qu'un domicile où tu dois rentrer tous les soirs.
00:47:02Mais dès que les enfants sont élevés...
00:47:04Moi, j'aurais perdu ma jeunesse.
00:47:06Tu ne t'as jamais posé la question.
00:47:08Où est mon avenir dans tout ça ?
00:47:09Mais si tu me quittes ce centre, on n'a plus aucun intérêt pour moi.
00:47:12C'est pour toi, c'est pour ton bonheur que je l'ai monté.
00:47:14Pas uniquement.
00:47:15Je te jure.
00:47:16Sois sincère avec toi-même.
00:47:17Tu l'as monté aussi parce que ça t'excitait.
00:47:19Comme des affaires précédentes, quand j'avais déjà une place dans ta vie.
00:47:23Une petite place, bien à part.
00:47:25Mais maintenant, c'est fini.
00:47:26Si tu ne veux pas me perdre, il faut te décider tout de suite.
00:47:29Allez.
00:47:30Pars avec moi demain.
00:47:32Qu'est-ce que ça changerait ?
00:47:33Je ne veux pas perdre Grégoire pour un voyage.
00:47:36Ah bon ? Parce que vous êtes déjà...
00:47:39Enfin, entre vous...
00:47:40Qu'est-ce que ça peut faire ?
00:47:42Je veux un homme pour moi, toute seule, un mari.
00:47:46Tu comprends ?
00:47:47Si tu as déjà choisi...
00:47:49Je te laisse une chance.
00:47:51Divorce.
00:48:12Je t'ai réveillé.
00:48:27Je ne dormais pas.
00:48:30Tu m'attendais ?
00:48:31Non, je lisais.
00:48:33Tes valises sont prêtes.
00:48:35Tu diras au revoir aux enfants demain matin ?
00:48:38Oui, bien sûr.
00:48:39J'ai mis le réveil à 7 heures.
00:48:43Bonne nuit.
00:48:46Bonne nuit.
00:48:56Suzanne.
00:48:58Il faut que je te parle.
00:49:01Il y a bien une heure que je t'entends aller venir dans la maison.
00:49:05Ben justement, j'hésitais.
00:49:07J'hésite toujours d'ailleurs.
00:49:09Allez, mon chéri, prêche.
00:49:14Je croyais vraiment avoir connu tous les ennuis, tu vois.
00:49:17Un commanditaire t'a lâché.
00:49:19Non.
00:49:20Non, c'est drôle, mais...
00:49:21De ce côté-là, pour une fois, ça va très bien.
00:49:23C'est l'essentiel.
00:49:26La simple façon dont tu dis ça prouve bien qu'entre nous...
00:49:29Entre nous ?
00:49:30Entre nous, tu le sais très bien, quelque chose ne va plus.
00:49:35Rien ne va plus, c'est évident.
00:49:39Nous maintenons la façade.
00:49:42Et si j'en avais assez ?
00:49:43Toi ?
00:49:45Jusqu'à présent, tu t'en accommodais fort bien.
00:49:47Qu'est-ce que tu en sais ?
00:49:49Tes secrétaires m'ont toujours très bien renseignée.
00:49:51Ah bon, c'est pour ça que tu n'as pas voulu...
00:49:55Autant s'éviter une corvée réciproque.
00:49:59Merci.
00:50:00Les hommes sont peut-être foncièrement polygames.
00:50:02Mais moi, j'ai peu apprécié la façon dont tu as casé cette fille au centre.
00:50:05Une affaire qui t'a demandé une telle énergie.
00:50:06C'était seulement pour lui trouver une place.
00:50:08Pas du tout.
00:50:09J'ai toujours pensé que ça finirait par être une excellente affaire.
00:50:13Seulement...
00:50:14Ça t'arrangeait de faire d'une pierre deux coups ?
00:50:18Tu en parles avec un tel détachement.
00:50:20Je te répète que j'ai seulement été choquée par le fait que tu officialises ainsi ta liaison.
00:50:24Ainsi tout le monde la suit, y compris les enfants.
00:50:27Comment ça, les enfants ?
00:50:28Eh oui, les enfants.
00:50:30Ils ont vite fait de s'informer.
00:50:31Ce ne serait pas plutôt toi, par hasard ?
00:50:33Oh, je t'en prie, des reproches de ta part !
00:50:37Comment avons-nous pu en arriver là ?
00:50:40Nous nous sommes perdus de vue.
00:50:41Comment tu reconnaîtras qu'il y a eu des torts réciproques ?
00:50:45Ah non !
00:50:46Bien amené, mais pas d'accord.
00:50:50Écoute, j'aurais voulu qu'on aborde le fond du problème.
00:50:52Avant de passer aux modalités pratiques ?
00:50:55C'est bien de divorce que tu veux parler.
00:50:57Ça te choque ?
00:50:59J'ai toujours l'impression d'être pris de vitesse avec toi.
00:51:04Il y a un homme dans ta vie.
00:51:07C'est tout le contraire.
00:51:08Il n'y en a plus.
00:51:11Évidemment, dans ce cas, je comprends que tu sois prête aux solutions les plus radicales.
00:51:17J'ai consulté un avocat.
00:51:19Je n'accepte la séparation qu'à tes torts.
00:51:21Ça se fait toujours ainsi entre gens bien.
00:51:23Et d'ailleurs, dans ton cas, c'est justifié.
00:51:26Pour les détails, tu m'écriras des lettres d'injure.
00:51:28Non, non, ça n'a jamais de l'avis, non.
00:51:30Oh, les avocats s'en chargeront.
00:51:31Tu n'as pas commencé à mettre des bâtons dans les roues ?
00:51:33Je ne sais plus où j'en suis, moi.
00:51:40Tu t'attendais à des pleurs ?
00:51:42Oh, non.
00:51:43Un peu moins de désenvolture de ta part, quand même.
00:51:47Il y a si longtemps que mon parti est pris.
00:51:50J'ai vécu dans cette maison comme un étranger.
00:51:52Et les enfants ?
00:51:59Je les garde, bien sûr.
00:52:02Je suppose que tu vas fonder un nouveau foyer.
00:52:22Allô, Karine ?
00:52:34Je vous la passe.
00:52:35Karine !
00:52:39Allô ?
00:52:40Allô ?
00:52:41Allô ?
00:53:06Allô ?
00:53:08Allô ?
00:53:08Allô ?
00:53:10Allô ?
00:53:10Sous-titrage Société Radio-Canada
00:53:40Sous-titrage Société Radio-Canada
00:54:10Marquez-moi, j'aime ça. Ça défile, ça défile, on se parait au cinérama.
00:54:15Digue, une bonne histoire, vous me passez le volant.
00:54:18De toute façon, de temps en temps, il faut sortir de Paris.
00:54:22Sincèrement, patron, vous croyez que c'est une vie qu'on mène ?
00:54:25Eh, le feu rouge, mon Dieu, le feu rouge !
00:54:28Alors, qu'est-ce que c'est que ce travail ? Donnez-moi vos papiers.
00:54:33Vous ne voyez pas qu'il a une attaque.
00:54:46Sans doute, tu vas pouvoir mener du bière sur l'humain normal.
00:54:50Ça dépend de ce qu'on entend par là.
00:54:51Écoute, mon fils, ne jouons pas sur les mots.
00:54:54Le docteur a été formel là-dessus.
00:54:57Il t'a cité ma exemple de gens, dans ton cas, qui se portent maintenant comme des charmes.
00:55:01À condition, bien entendu, d'éviter les professions où on risque sans arrêt le tout pour le tout.
00:55:05Ça, bien sûr, tu ne pourrais plus le supporter.
00:55:08Pratiquement. Tu as trouvé quelque chose, hein ?
00:55:10Quand Dieu soit loué, il a suivi mes conseils.
00:55:13S'il avait démissionné de l'éducation nationale, nous serions dans le beau drap.
00:55:17Il ne faut jamais démissionner.
00:55:19Pense donc, dans un monde aussi instable.
00:55:22Tu vas de nouveau enseigner ?
00:55:23Ce serait trop de soucis.
00:55:24Quand il a une occasion inespérée d'entrer au ministère.
00:55:29Au service des pensions.
00:55:31Plain, toi !
00:55:31Je connais les bureaux, ils donnent sur Desjardins, au soir et à la campagne.
00:55:34C'est le coin le plus calme de Paris.
00:55:36Père, est-ce que vous avez montré à M. Médi les vos plantations roses ?
00:55:39Oh, en cette saison, on ne peut guère juger.
00:55:42Et puis, M. Médi n'est peut-être pas amateur, hein ?
00:55:45Au contraire, il y a des années que j'aurais monté Desjardins.
00:55:47Oh, alors ?
00:55:49Ah, les fleurs, les champignons, je te rends ça, moi.
00:55:56Heureuse.
00:55:59Je n'ai pas honte de l'avouer.
00:56:01Il aura fallu tout ce bouleversement pour que je te retrouve.
00:56:05Mais c'est vrai.
00:56:06Ici, on sent les choses différemment, je ne sais pas.
00:56:08Tu vois, il y a des années que je n'avais pas observé une abeille, par exemple.
00:56:12Je suis sûre que tu vas réapprendre à vivre.
00:56:15D'ailleurs, les abeilles, les abeilles travaillent beaucoup plus que nous, hein.
00:56:17Elles ont une activité frénétique, les abeilles.
00:56:20Tu ne pourrais pas exercer ton esprit d'observation sur des espèces un peu plus détendues,
00:56:25ou même... amoureuses.
00:56:28Mais non, je vais quand même tirer au clair cette histoire d'avocat.
00:56:34Qui as-tu consulté ?
00:56:37Personne.
00:56:39J'étais seulement au courant de la procédure par cette pauvre Marie-Claire.
00:56:43Alors, quand j'ai vu que tu voulais aborder le sujet, j'ai pris des devants.
00:56:48Et tu serais allée jusqu'au bout ?
00:56:49C'est bien ce que tu souhaitais, non ?
00:56:52Je vivais dans un tel état depuis trois mois.
00:56:56Allez, ne parlons plus de tout ça.
00:57:02Suzanne.
00:57:04J'ai peur de crever d'ennui dans ce ministère.
00:57:07Tu te rappelles ton vieux projet ?
00:57:09Rassembler et publier toute la correspondance inédite de Beaumarchais.
00:57:12Ah oui ? Ma vie est un combat, oui.
00:57:15Tu disais toujours, ah, si seulement j'avais un an de libre.
00:57:18Ne serait-il pas tant d'y mettre ?
00:57:21Peut-être.
00:57:22Non, là, j'y vais.
00:57:24Ah non, vous n'avez pas me privé de téléphone aussi.
00:57:31Allô ?
00:57:33Dites toujours.
00:57:34Je n'ai pas encore pris de décision dans l'immédiat.
00:57:36J'ai la possibilité d'acheter une île grecque pour une bouchette de paix.
00:57:40Une île absolument déserte.
00:57:42Et j'ai une vague idée pour l'aménager, la rendre juste habitable,
00:57:46sans aller jusqu'à l'électricité, vous comprenez ?
00:57:49En faire une espèce de club chic pour vacances hors saison du style,
00:57:55faites cuire votre poisson vous-même, vous voyez ?
00:57:57Oui, je vois très bien, oui.
00:57:59Bien entendu, tout est à faire.
00:58:01Ça vous intéresserait de vous en occuper ?
00:58:02Ça peut être amusant.
00:58:05Passez-moi donc un coup de fil en rentrant, d'accord ?
00:58:08À lundi.
00:58:10Qu'est-ce que c'était ?
00:58:11Une proposition inespérée, ma chérie, on rentre lundi.
00:58:13Christian, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:58:15Ça veut dire, ça veut dire que je recommence à vivre.
00:58:17Vous entendez, vous autres ?
00:58:19Je recommence à vivre.
00:58:20Ça veut dire, ça veut dire, ça veut dire, ça veut dire.
00:58:50Ça veut dire, ça veut dire, ça veut dire.
00:59:20Ça veut dire, ça veut dire, ça veut dire.
00:59:50Ça veut dire, ça veut dire, ça veut dire, ça veut dire.
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