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  • il y a 2 jours
DB - 06-11-2025

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00:00C'est parti !
00:30C'est parti !
01:00Alors, je me suis dit, tant qu'à faire de les revoir, si je dois les revoir, j'aime autant que ce soit un soir où ils aient du temps devant eux, où j'ai aussi du temps devant moi, pour qu'on puisse bavarder comme ça, très détendu.
01:10C'est parti ! Je m'excuse.
01:12Oui, bon, j'ai encore perdu.
01:15Très détendu, tranquille, enfin, et puis on laissera les choses aller comme ça, on va flanocher, quoi.
01:21C'est une curieuse idée d'avoir mis un attareil à sous dans le décor, parce que, pour peu qu'on se bute, avec ces machins-là, on y laisse carrément son moi, quoi.
01:28Enfin, ça distrait un peu.
01:30Alors, vous savez, là...
01:331 pour 15 que je mets.
01:36Alors, l'émission va aller comme ça, elle ira comme elle ira.
01:39Vous savez, un peu comme les conversations qu'on a après le dîner, quand on remue le morceau dessus, qu'on fonde la tasse de café, quoi.
01:44Voilà, c'est une émission de détente.
01:48De détente.
01:51Bon, il faut que j'arrête, parce que ça me crispe, moi, ça me crispe.
01:54Il y a une plaie, voyez-vous, la plaie, c'est les gens qui ont un pick-up chez eux et puis qui achètent un disque dans l'après-midi.
02:00Alors, si vous allez chez eux après le dîner, vous entendez le même air toute la soirée.
02:05Je vous dis ça comme ça, mais c'est tout à fait asomment, ça.
02:08C'est tout à fait asomment.
02:10Ah, ben, voilà un air que j'aime bien, moi.
02:12Ah, j'adore ce air-là, moi.
02:37Vous voyez, la danse, ça détend.
02:39La danse, ah.
02:39Moi, je sais que quand je suis très fatigué, ben, je m'arrange toujours pour danser cinq minutes.
02:45Alors, ça me détend, ça me détend.
02:48Ben, cette demoiselle que j'embrasse, c'est pas ma femme.
02:50C'est pas ma femme, mais vous savez ce que c'est quand on danse, on est toujours un peu calme.
02:55Vous savez que vous pouvez le faire aussi, hein.
02:57Évidemment, vous, c'est peut-être plus difficile à cause de la place, parce que moi, j'ai de la place et tout le studio, comprendez-vous.
03:02À moins que vous soyez logés grandement, c'est possible aussi.
03:04Pardon.
03:06D'ordi que si vous reculez le fauteuil sur lequel vous êtes assis pour regarder l'émission, vous allez avoir un peu de place pour danser.
03:11Robert !
03:11Oui, je m'excuse.
03:12Mon pardon.
03:16En tout cas, c'est très agréable de danser et personne ne vous empêche d'en faire autant.
03:20Là, cette personne ne peut vous empêcher d'en faire autant.
03:22Seulement, je sais bien, mais c'est toujours un peu ridicule, quoi.
03:26Là, il faut se lever.
03:26C'est difficile, je sais, c'est difficile.
03:29C'est difficile, mais enfin, vous pourriez le faire.
03:31Parce que vous vous dites, je ne vais pas me lever...
03:33Robert !
03:34Non, pardon.
03:36Vous vous dites, je sais, vous vous dites, je ne vais pas me lever comme ça après dîner pour me mettre à danser dans la salle à manger ou dans le salon.
03:41Ça, vous vous le dites.
03:42Non, mais c'est normal que vous vous le disiez.
03:44Vous vous le dites.
03:44Mais enfin, personne ne vous empêche de le faire.
03:46Et ce sera amusant parce qu'au fond, on ne danse jamais avec sa femme, quoi.
03:49On fait, quoi, une valse pour le mariage de la cousine Louise, mais après, c'est fini pour l'année.
03:53Et pourtant, madame, elle aimerait bien danser, peut-être.
03:56Enfin, moi, je vous dis ça comme ça.
03:58D'autant que je me permets d'ajouter que c'est un slow, voyez-vous.
04:01Et le slow, c'est vraiment le genre de danse que peuvent danser les gens qui ne savent pas danser.
04:06Alors, il n'y a pas qu'ils ne savent pas mieux danser que Fred Astaire, je m'excuse.
04:12Et puis, je vous assure que comme ça, à l'improviste, eh bien, madame, si vous l'inviquiez, peut-être que ça lui ferait plaisir.
04:18Ah oui, oui.
04:20Et puis, peut-être que ça vous ferait plaisir à vous aussi, monsieur, de danser.
04:23Et alors, c'est amusant parce que si vous réfléchissez et que tous les téléspectateurs se mettent à danser,
04:27ça ferait tout d'un coup un million cinq cent mille couples qui danseraient.
04:30Ah oui, c'est le plus grand bal qu'on aurait jamais vu, quoi.
04:35Ah oui, moi, je le ferais si j'étais l'autre.
04:37En tout cas, moi, j'y prends beaucoup de plaisir.
04:39Et je ne regrette plus tous nos printemps perdus.
04:55Combien de belles saisons n'aurons-nous pas encore ?
05:03Après tant de soirs où je vivais d'espoir,
05:13Désormais, c'est dans tes bras que je m'endors.
05:18Nous n'étions pas encore prêts pour un tel amour.
05:34Le jour s'est levé, nous n'avons pas rêvé.
05:44Déjà nous attend le printemps retrouvé.
05:50Ne regrette plus les printemps perdus.
06:10Monsieur l'amoureux ?
06:11Madame la maquette ?
06:12Monsieur l'amoureux ?
06:12Oui ?
06:13Vous avez une minute ?
06:14Oui, je vous en prie.
06:15Voilà, je suis journaliste.
06:16Ah, alors, je vous en prie, à quel niveau ?
06:17Pardon ?
06:18Pardon ?
06:18Voilà, je fais une enquête sur l'opinion que les hommes ont des femmes.
06:22Ah ?
06:22Oui.
06:23Oui, enfin, j'ai déjà interrogé pas mal de personnalités très importantes.
06:26Oui, oui.
06:27Des écrivains, des hommes politiques,
06:30puis aussi des...
06:31Enfin, des tas de gens, des tas de gens d'affaires, etc.
06:34Oui, oui.
06:34Alors, voilà, je suis venue vous trouver parce que je crois que vous êtes une grande vedette.
06:38Oh !
06:38Et d'après les personnages que vous incarnez à l'écran,
06:41il me semble que vous connaissez à fond les questions de l'amour.
06:44Ah oui, ce sont des questions que je connais très bien, ça...
06:47Oui, moi.
06:47Alors, vous avez l'habitude de jouer à l'écran des rôles de séducteurs.
06:52Oui, oui, c'est en effet mon emploi, n'est-ce pas ?
06:54Je...
06:54Écoutez, ce que je trouve invraisemblable dans les films que vous tournez,
06:58c'est la rapidité, la facilité avec lesquelles les femmes tombent amoureuses de vous,
07:04comme ça, très vite.
07:05Ah oui ?
07:05Oui.
07:06Oui, ben, moi je trouve ça très invraisemblable aussi, n'est-ce pas ?
07:08Oui.
07:09Oui, parce que, ou le personnage qu'on vous oppose est faible sans volonté,
07:13ou alors c'est une femme qui n'a pas beaucoup de...
07:15Oui, oui, oui, ah non, pas beaucoup, pas toujours, pas toujours.
07:19Oui, parce que moi, je pense qu'une femme intelligente ne se laisse pas...
07:21Oui, je m'excuse de vous interrompre, mais êtes-vous venu pour m'interviewer ou pour me raconter votre vie, n'est-ce pas ?
07:27Ah oui, pardon, je m'égare.
07:29Non, non, mais je vous en prie.
07:30Bon, je suppose qu'à la ville, vous ressemblez plus ou moins aux personnages que vous incarnez à l'écran.
07:35Ah, pas du tout. Oh, pas du tout, pas du tout.
07:36Voyez-vous, moi, au contraire, je suis, à la ville, le contraire des personnages que je suis dans mes films.
07:40Ah, oui, oui, oui, oui.
07:41Ah oui, oui, oui.
07:42Ça, à la ville, moi, au contraire, voyez-vous, je suis très timide devant les femmes.
07:44Ah, vous faites peut-être des complexes ?
07:46Ah, ben, c'est peut-être ça, oui, c'est...
07:47Oui, pourtant, physiquement, enfin...
07:49Ah oui, physiquement, je ne suis pas mal, physiquement, je ne suis pas mal.
07:52Ah, il ne faut rien exagérer, non, mais enfin, vous êtes plutôt gentil garçon, non ?
07:55C'est ça, oui, je suis gentil garçon, je suis même gentil de toutes les façons, et patient, surtout.
07:59Oui.
08:00Oui.
08:00Alors, à l'écran, vous admettez qu'une femme puisse tomber amoureuse comme ça du premier coup ?
08:04Ah oui, au moins, j'admets ça très facilement.
08:07Et ça vous est déjà arrivé à la ville ?
08:09Ah non, jamais, ça ne voyez-vous jamais, non, ça ne m'est pas arrivé à moi, en tout cas, de tomber comme ça, c'est une femme...
08:15Mais il y a des gens à qui c'est arrivé.
08:16Oui, oui, mais je voulais vous dire, enfin, pour arriver à vous identifier à vos rôles de séducteur en famille,
08:22il vous faut quelque chose, je ne sais pas, de particulier, non ? Une technique.
08:26Enfin, il doit vous falloir une technique pour tomber amoureusement comme ça à toutes les femmes.
08:30Ah ben oui, n'est-ce pas, c'est nécessaire, c'est même indispensable, n'est-ce pas ?
08:33Oui, alors, quelle est-elle ?
08:35Eh bien, n'est-ce pas, c'est dans le regard que ça se passe, n'est-ce pas ?
08:38Ah oui, oui, je comprends, tout est dans l'œil.
08:40C'est ça, tout est dans l'œil, c'est-ce pas, c'est fou ce qu'on arrive à mettre dans un œil, n'est-ce pas, je ne parle pas des poussières, mais enfin, dans un œil, on...
08:46Et puis alors, ce qui est important aussi, c'est d'écouter la femme quand elle parle.
08:50Ah, mais si la femme n'est pas bavarde ?
08:52Ah ben alors, si elle n'est pas bavarde, oh, vous savez, une femme, même si elle n'est pas bavarde, il suffit d'orienter la conversation sur un sujet qui l'intéresse, n'est-ce pas ?
08:58Il suffit de l'obliger à parler d'elle, alors une femme pas bavarde devient tout de suite intarissable, n'est-ce pas ?
09:02Oui, oui, oui.
09:03Ce qu'il faut, n'est-ce pas, au début, c'est donner l'impression qu'on est de son avis.
09:07Au début, naturellement, je vous parle du début, là-bas.
09:09Oui, en somme, vous employez la même méthode que nous employons nous autres avec les hommes.
09:13Ah ben, oui, c'est ça, approximativement, c'est ça.
09:16Voyez-vous, n'est-ce pas, il faut lui donner... il faut rire quand on a l'impression qu'elle a dit quelque chose de drôle, comprenez-vous ?
09:21Et puis alors, surtout, ce qui est très important, je vous dis, tout est dans le regard, n'est-ce pas ?
09:25Et puis alors, c'est là, surtout, qu'un homme doit donner l'impression, par exemple, qu'il trouve tout ce qu'elle dit intelligent.
09:30Au début, au début, au début, parce qu'après, évidemment, on ne peut pas jouer le jeu bien longtemps, mais enfin, au début, c'est ce que...
09:36Enfin, une fois arrivé à vos fins, vous redevenez naturel.
09:39Ah ben oui, enfin, la plupart du temps.
09:41Oui. Et cette technique, vous réussissez ?
09:44Ah ben, elle me réussit dans mes films, mais ça, dans la vie, je dois dire que je ne me suis jamais arrivé à exploiter mon système, n'est-ce pas ?
09:50Ça, dans la vie, ça ne marche pas.
09:51Ah non, non, ça ne va pas.
09:52Bon, qu'est-ce que je vais vous demander ?
09:54Ah oui, vous tournez un film en ce moment ?
09:56Oui.
09:57Oui, et un rôle de séducteur, probablement.
09:59Ben, n'est-ce pas, j'y suis obligé, parce que c'est ce que mes admiratrices exigent.
10:03Alors, je ne peux pas les décevoir, je...
10:05Alors, pouvez-vous m'en raconter brièvement le scénario ?
10:08Ah oui, c'est très facile.
10:09N'est-ce pas, voilà, c'est l'histoire d'un hussard, un hussard de la garde, qui rencontre une fille.
10:17Ah oui, vous jouez probablement le hussard.
10:19Oui, c'est moi, le hussard. La fille, elle, n'a pas accepté le rôle.
10:22Alors, je veux donc le hussard, alors...
10:24Oui, et puis vous séduisez la fille avant même qu'elle ait eu le temps de vous dire son nom.
10:29C'est ça, ben oui, c'est ça.
10:30Oui, oui, oui.
10:31C'est ça.
10:32Bon, et qu'est-ce que je voulais vous dire aussi ?
10:34Et alors, vous, dans ce film, vous pensez vraiment, mais vraiment sérieusement que le public pourra croire à une telle invraisemblance ?
10:43Ah ben, oui, n'est-ce pas ? Moi, je ne vois rien là-dedans d'invraisemblable.
10:48Oui, mais enfin, je ne sais pas comment vous allez...
10:50Non, mais ça dépend, ça dépend, n'est-ce pas ?
10:51Ça dépend beaucoup de la façon dont la chose est amenée, n'est-ce pas ?
10:53Ah oui, alors comment l'amène-t-on ?
10:55Oh ben, c'est très simple, n'est-ce pas ?
10:57Et le hussard est assis près d'elle, n'est-ce pas ?
11:02Et puis, il est assis près d'elle, n'est-ce pas ?
11:05Et elle parle, il la laisse parler.
11:07La fameuse technique.
11:08C'est ça, la fameuse technique, oui.
11:10Alors, n'est-ce pas, il la regarde, il la regarde.
11:15Vous notez, bien entendu, vous notez tout ça, n'est-ce pas ?
11:18Voilà, vous notez.
11:21Alors, il la regarde, n'est-ce pas ?
11:23Et, enlevez vos lunettes, s'il vous plaît.
11:27Vous êtes beaucoup plus jolie, comme ça.
11:33Alors, il la regarde, n'est-ce pas ?
11:35Et alors, son regard se fixe dans ses yeux, bien entendu,
11:39et lentement, son regard descend jusqu'à sa bouche, n'est-ce pas ?
11:43Alors, il regarde sa bouche d'un air un peu sensuel, enfin, comme ça.
11:48Vous voyez, n'est-ce pas ?
11:48Oui, oui, oui, je vois, je vois, je vois.
11:50Vous voyez, n'est-ce pas ?
11:51Alors, évidemment, elle se rend compte, n'est-ce pas,
11:53que cet homme est amoureux d'elle, n'est-ce pas, que le désir monte en lui.
11:57Et alors, elle est tout de suite très flattée, n'est-ce pas ?
12:00Oui, flattée.
12:02Et accent aiguilleux.
12:03Voilà.
12:04Et elle est tout de suite très flattée,
12:06parce qu'une femme est toujours flattée, qu'un homme tombe amoureux d'elle, n'est-ce pas ?
12:08Je ne sais pas ce que vous avez remarqué dans mes films,
12:10il y a toujours un petit côté psychologique.
12:12Ah, ça, je note, je note.
12:13Oui, notez dans ça.
12:14Alors, il est très bel, n'est-ce pas ?
12:16Et alors, à un moment, il pose sa main sur son bras, voyez-vous, sur son épaule.
12:19Oui, c'est toujours dans le film.
12:20Ah oui, c'est dans le film.
12:22Enfin, c'est dans la vie, je n'oserais pas faire une chose pareille.
12:24Alors, son bras remonte, n'est-ce pas, de l'épaule à la nuque.
12:28Ah, ça, je vais noter.
12:29Non, ce n'est pas la peine, vous en souviendrez.
12:31Alors, son bras remonte, n'est-ce pas, jusqu'à sa nuque,
12:34et son visage se rapproche de plus en plus du sien, n'est-ce pas, vous voyez ?
12:38Oui, moi, je comprends, je comprends.
12:39Vous comprenez, n'est-ce pas ?
12:40Alors, n'est-ce pas, sa bouche regarde la sienne, n'est-ce pas ?
12:45Oui, oui.
12:46Et alors, elle lui dit, elle lui dit à ce moment-là,
12:49elle lui dit, n'est-ce pas, vous comprenez, c'est l'émotion,
12:52on sent qu'elle ne sait plus quoi lui dire, elle est perdue dans le film de ses idées.
12:56Oui, je comprends très bien, je comprends très bien.
12:57Son débit se ralentit, n'est-ce pas ?
12:59Son débit se ralentit, et lui se rapproche de plus en plus.
13:03Oh, monsieur la bourreuse, oui, sérieux.
13:06Oui, c'est ça, elle lui dit ça aussi, mais elle ne dit pas l'amoureux,
13:08puisque, n'est-ce pas, elle ne connaît pas son nom dans le film.
13:11Mais lui ne tient pas compte de ses paroles, n'est-ce pas ?
13:13Oui.
13:19Ah, ben alors ?
13:20Ah oui, ah oui. Comment vous appelez-vous ?
13:22Jacqueline.
13:23Jacqueline, oh, Jacqueline.
13:29Et puis après ?
13:31Eh bien, alors après, n'est-ce pas, en général, c'est que la scène est finie,
13:34alors on coupe, et alors la vie recommence, n'est-ce pas ?
13:36Mais dans la vie, moi, malheureusement, je suis très timide.
13:39Notez.
13:40Ah bon ?
13:41Les Platts Brothers.
13:49Oui, en français, les jongleurs d'assiette.
13:52Je m'excuse bien.
13:53Oui, voilà, nous avons remarqué que, enfin, je dis nous,
13:56tout le monde a remarqué que dans la vie,
13:58on souhaite très souvent faire autre chose que ce qu'on fait.
14:00Par exemple, je m'excuse bien.
14:02Par exemple, moi, je suis comédien, n'est-ce pas ?
14:04Si, si, si, je suis comédien.
14:06La preuve, je vais donner une petite...
14:08C'était pendant l'horreur d'une profonde nuit.
14:14Ma mère, Jézabelle, d'ailleurs, ça, c'est un rôle de femme,
14:17mais enfin, de toute façon, on a dit que c'était une heure de détente, n'est-ce pas ?
14:20Enfin, moi, je suis comédien, et mon rêve, c'était de jongler avec des assiettes.
14:23Je me disais toujours, ah, si je pouvais jongler avec des assiettes,
14:24je pouvais jongler avec des assiettes.
14:25Et puis, j'ai rencontré un camarade comédien aussi, n'est-ce pas ?
14:29Pierre Mondi, comédien, comédien.
14:31D'ailleurs, la preuve, c'était pendant l'horreur d'une profonde nuit.
14:33Oui, mais c'est en raison, je viens de le faire.
14:35Et alors, il me dit, tu sais, ce qui m'amusera dans la vie, moi, c'est de jongler avec des assiettes.
14:39Ah, ben, lui, dis-je, si tu aimes jongler avec des assiettes,
14:41puisque moi, j'aime jongler avec des assiettes,
14:43le mieux qu'on puisse faire pour nous distraire un peu les deux,
14:44c'est de jongler avec des assiettes.
14:46Alors, nous avons donc commencé à mettre Pierre Mondi et moi,
14:49c'est un petit numéro de jongleur d'assiettes au coin.
14:51Malheureusement, malheureusement, au cours d'une répétition,
14:55soit maladresse de sa part,
14:57non, non, mais...
14:59Enfin, soit maladresse de la mienne, n'est-ce pas ?
15:01Au lieu d'attraper une assiette comme ça, avec les mains,
15:04il l'a attrapé avec la figure, n'est-ce pas ?
15:06De telle sorte qu'il a eu le visage ouvert comme une porte cochère
15:09de la racine des cheveux à la pointe du menton.
15:11Enfin, nous espérons que cet accident ne se renouvellera pas.
15:14Moi aussi.
15:15Oui, il l'espère aussi.
15:16Et surtout lui, pour des raisons que nous n'avons pas à expliquer ici.
15:19Enfin, alors, je tiens à le dire,
15:21parce que tout de même, c'est un travail qui nous a demandé beaucoup d'efforts,
15:24beaucoup de patience,
15:25enfin, pour le respect, pour la blessure de mon camarade.
15:28Je dois dire que c'est un numéro qui nous a demandé beaucoup de soin.
15:32Je vous remercie.
15:33Bon, alors maintenant,
15:36les plaques blindes !
15:37Et alors ?
15:38Hop !
15:45Hop !
15:47Wow !
15:48Ça va, ça va, ne t'occupe pas, ça va !
15:50Hey !
15:52Wow, wow, wow, wow !
15:53C'est rien, c'est rien, c'est rien, ça marche !
15:56Ça va, ça va !
15:57Les plaques, voilà !
15:59Hop !
15:59Hop !
16:00Et le...
16:01OK !
16:02Hop !
16:03Hey !
16:06Oh !
16:07Hey !
16:08Oh, pardon !
16:11Hey !
16:12Les plaques...
16:12Oh !
16:14Oh, oh, oh !
16:15C'est rien, c'est rien, t'inquiète pas, c'est parce que je manipule.
16:18Oh, oh, alors, alors...
16:20Ouais !
16:21C'est...
16:22Hop !
16:23Hop !
16:25Hop !
16:25Hop !
16:28Hop !
16:28Hop !
16:29Hop !
16:29Hop !
16:30Et voilà !
16:31Hop !
16:32Hop !
16:32Hop !
16:33Hop !
16:33Et voilà !
16:34Hop !
16:35Hop !
16:35Hop !
16:36Hop !
16:37Hop !
16:38Pierre-Ou !
16:38Pierre-Ou, j'ai riz !
16:39Vient mon dieu !
16:40Oh, qu'est-ce-tu ?
16:41On monte !
16:41On monte ?
16:42Oh non, on n'a pas fait pas !
16:43Oh la...
16:44Oh la...
16:45Vite, quelqu'un pour l'emmener chez le pharmacien !
16:46Vite !
16:47On est chez le pharmacien !
16:48On est chez...
16:49Non, non, c'est pas par là, l'escaladeur.
16:51Qui est le pharmacien ? Dépêchez-vous, je vous en prie.
16:53Mon pauvre.
16:54Il est vraiment maladroit, vous savez, c'est...
17:19Comment ça t'appelle ce que tu joues là ?
17:29Embraceable you.
17:33Comment t'as dit ?
17:35Embraceable you.
17:39Joli le titre, joli.
17:41Bref.
17:41En français, qu'est-ce que ça veut dire ?
17:46Toi qu'on peut t'embrasser.
17:49Toi qu'on peut t'embrasser.
17:51C'est ça.
17:51Tu me l'aurais dit en français tout de suite, j'aurais mieux compris qu'en anglais.
17:56Ah ?
17:56Oui.
17:57Pourquoi ?
17:58Je sais pas.
17:59Ça doit tenir, moi, je crois.
18:00Je crois que c'est parce que c'est un gros fait que je ne sais pas du tout l'anglais.
18:02Il n'y a vraiment rien à faire.
18:24Tout à l'heure, je pensais, je me dis...
18:25C'est quand même formidable qu'on arrive à s'encombrer la vie avec des petits soucis.
18:31Et ces petits soucis, ça vous empoisonne alors que ce serait tellement facile de s'en débarrasser.
18:35Je prends, par exemple, je prends le cas de la grippe asiatique.
18:37Par exemple, la grippe asiatique, c'est vraiment un truc qui a inquiété tout le monde.
18:40C'est grave, c'est pas grave, ça, on se demandait.
18:43Enfin, on se demandait.
18:44Il y a des gens qui ne s'en inquiètent pas.
18:45Moi, ça m'inquiète, par exemple.
18:46Parce que moi, il faut dire que je suis assez intempérament inquiet, quand même.
18:49Que, par exemple, quand j'ai un début de rhume, c'est tout de suite une pneumonie.
18:51Alors, quand j'ai un début de bronchite, c'est la phtisie galopante.
18:53Mais enfin, il y a des gens qui sont comme moi, qui sont inquiets, qui se demandaient
18:56qu'est-ce que c'est que la grippe asiatique, est-ce que ci, est-ce que ça...
18:59Enfin bon, alors, comme ça m'énervait, moi, de ne pas le savoir,
19:02je me suis dit, le mieux, c'est de questionner ou de faire venir un monsieur
19:07que je crois particulièrement désigné pour nous parler de ça.
19:09Et j'ai pensé, invité, pour lui poser la question de cette grippe asiatique,
19:13précisément, qui nous inquiète tous, le docteur Delonais,
19:17qui est un très grand savant,
19:19et que les gens qui sont aux recherches médicales ne peuvent pas ne pas connaître
19:23et que les autres vont avoir le plaisir de connaître maintenant.
19:25Parce que mon raisonnement est parti de ça, c'est que je me suis dit,
19:27si le docteur me rassure, il rassurera en même temps des gens qui sont inquiets comme moi
19:32sur les raisons qui, les raisons que, de la grippe asiatique.
19:35Alors, je vais demander au docteur Delonais.
19:38Voilà, docteur, il y a une foule de téléspectateurs qui s'inquiètent de la grippe asiatique.
19:43D'abord, la première question qu'on vous pose, c'est, est-ce que c'est grave la grippe asiatique ?
19:48Pas plus grave qu'une autre grippe.
19:50Ah bon, c'est pas plus grave qu'une autre grippe ?
19:51Mais non.
19:52Bon, mais pourquoi asiatique ?
19:55Parce qu'elle vient d'Asie, comme une grippe espagnole venait d'Espagne.
19:58Ah oui, oui, c'est aussi neutre que ça, quoi.
20:00Tout simplement.
20:01Mais vous dites qu'il n'y a vraiment pas lieu de s'inquiéter de la grippe asiatique,
20:04enfin pas plus que d'une grippe normale.
20:05Certainement pas.
20:06Ah, ben c'est très bien.
20:07Mais je voulais vous demander, parce que quand même, ça c'est important,
20:09qu'est-ce qu'il faut faire pour prévenir la grippe asiatique ?
20:12Surtout ne pas y penser, ne pas s'en inquiéter.
20:15Ah bon, c'est une formule peu coûteuse en tout cas.
20:18Excellent.
20:18Mais alors, admettons maintenant le cas d'une grippe déclarée.
20:21Enfin, on a la grippe asiatique, qu'est-ce qu'il faut faire ?
20:24Eh bien, ce qu'on fait exactement dans toutes les grippes,
20:26on reste chez soi et on prend de l'aspirine.
20:28Ah bon, ça peut se traiter comme ça, enfin ?
20:30La grippe asiatique est une grippe comme les autres.
20:33Ah, bon.
20:34Ah oui, en somme, on pourrait presque dire que la grippe asiatique de cette année,
20:38elle n'est pas plus violente que la grippe française de l'année dernière.
20:40Vous avez du juste.
20:41Ah ben, docteur Jean, merci beaucoup, parce que maintenant,
20:43il n'y a plus un téléspectateur d'inquiéter à propos de la grippe asiatique.
20:47J'espère.
20:47Merci beaucoup, docteur.
20:48Il y avait un sculpteur qui adorait sa femme et puis un jour sa femme est morte.
21:05Et dans un merveilleux bloc de marbre, il a sculpté l'image de la douleur qui ne finit jamais.
21:14Et puis le temps a passé et un jour il a senti naître en lui de nouveau l'inspiration.
21:19Mais c'était un moment où on ne trouvait plus un bloc de marbre sur la planète.
21:24Et il était là devant son premier chef-d'oeuvre, devant la statue de la douleur qui ne finit jamais.
21:29Et puis il hésitait évidemment à détruire ce chef-d'oeuvre pour en faire un autre.
21:33Mais tout de même, l'inspiration à l'intérieur de lui était tellement forte, tellement violente,
21:38qu'un jour il s'est décidé.
21:40Et il a détruit la statue représentant la douleur qui ne finit jamais.
21:44Et avec ce marbre-là, il a sculpté l'image du plaisir qui ne dure qu'une seconde.
21:51C'est une curieuse histoire d'Oscar Will.
21:54Il avait beaucoup de talent quand même.
21:56Oh là là !
21:58Oh mon pauvre Pierre !
21:59Allez va, allez va, continue.
22:00Mais tu dois être crevé mon musulman.
22:03Tu veux le faire quand même ?
22:04Là, on le fait, on le fait.
22:05Vous savez, c'est très gentil à lui.
22:07Tu veux qu'on le fasse alors ?
22:08On le fait, on y va, on y va.
22:08Bon, et bien alors allons-y.
22:10Merci, sœur.
22:11Allez, elle fait de l'annonce.
22:11Les plaques !
22:12Les plaques, brothers quand même.
22:13C'est parce que c'est la fatigue.
22:14C'est laboureux.
22:15Le pharmacien m'a dit que s'il avait des troubles, il n'y aurait qu'à lui donner une pilule.
22:20Ah bon ?
22:20Ça va le remonter.
22:22Ah ben oui, je comprends ça.
22:23Ça fait de l'effet combien de temps ça ?
22:24Trois minutes.
22:25Trois minutes ?
22:26Ah bon, et bien ça y est.
22:27Je vous remercie infiniment.
22:28Je m'excuse, Pierre.
22:55La première fois, tu me dis, rappelle-toi, tu me dis trois assiettes la première fois,
23:00deux assiettes la seconde fois.
23:01Non, la première fois deux, la deuxième fois trois, puis ça monte, ça monte, ça monte.
23:05Non, non, je me permets, Pierre.
23:07Non, non, Pierre, rappelle-toi, la première fois trois assiettes, la deuxième fois deux assiettes.
23:10Mais non, mais non, mais non.
23:12Rappelle-toi, il pleuvait ce jour-là, tu m'as même dit, tiens, j'ai des ballons pour prendre mon imperméable.
23:16Trois assiettes, deux assiettes.
23:17Oui, non, la première fois deux assiettes, la deuxième fois trois assiettes, et c'est assez de suite.
23:23Qu'est-ce que c'est que ça ?
23:24Désons.
23:25Hein ?
23:25Alors ?
23:33La première fois trois assiettes, la deuxième fois deux assiettes.
23:36Eh bien, voilà !
23:37Allons-y !
23:38Hop !
23:39Hop !
23:40Hop !
23:41Hop !
23:41Hop !
23:42Hop !
23:43Hop !
23:44Et voilà !
23:45Non, c'est parce que je...
23:46Non, mais attends, bouge pas ta main.
23:48Voilà !
23:50Attention !
23:51Hop !
23:52Hop !
23:53Hop !
23:54Hop !
23:55C'est parce qu'il bouge, je comprends-vous.
23:56Là, bouge pas ta main.
23:57Attention !
23:58Hop !
23:59Hop !
23:59Hop !
24:00Hop !
24:00Hop !
24:01Hop !
24:01Vite, vite, vite !
24:03Hop !
24:04Hop !
24:04Hop !
24:13Hop !
24:14Hop !
24:14Hop !
24:15Hop !
24:15Hop !
24:16Hop !
24:16Hop !
24:17Hop !
24:17Hop !
24:18Hop !
24:18Hop !
24:19Hop !
24:19Ah oui, allez, allez, allez.
24:21Allez, allez, allez, allez, allez, allez, et allez, allez, allez, et allez.
24:24Et là, et bien, la suite, la suite, et là.
24:31Rappeller-toi bien, après, le deuxième coup, le premier coup, trois assiettes, après, deux assiettes, et après, en descendant, quatre, deux, trois...
24:37Robert, allez.
24:38Oui.
24:39Ah non.
24:40Mais non, mais si, mais si, mais si, tu m'as dit.
24:42Attends, mais restez ici.
24:43On va demander, parce que c'est...
24:44On va demander ça.
24:46Tiens, on va.
24:48Ah oui ! Ah oui !
24:50Ah oui ! Ah oui !
24:52Je fais les 10 !
24:54Je fais les 10 !
24:56Les 10, j'aimerais bien...
24:58Tu veux faire les 10 ?
25:00Si jamais vous faites les 10, c'est le plus cédé.
25:02Moi, je l'ai vu !
25:04Il y a 10, ils reviennent !
25:06C'est pas difficile !
25:08La dernière fois, il s'est ouvert !
25:10C'est plus drôle quand il souffre de là à là
25:12que de là à là !
25:14C'est des...
25:16Le foulard !
25:18Tu fais le foulard ?
25:20Le foulard !
25:22Vraiment, tu fais le foulard !
25:24C'est gentil à lui parce qu'il aurait pu ne pas le faire !
25:26Tu fais le foulard !
25:28Non, c'est toi qui a le foulard !
25:30Qu'est-ce que tu cherches là ?
25:32Le foulard !
25:34C'est moi, je l'ai le foulard !
25:36Tiens !
25:38Quelle chance vous avez qu'il voulait le faire !
25:40J'aurais pas juré qu'il allait le faire !
25:42Attention !
25:44Attention !
25:46Là !
25:47Voilà !
25:48Vous savez, c'est une chance pour vous qu'il le fasse !
25:50Parce que moi, j'aurais pas envie de lui demander !
25:52On y est ?
25:53Attention ! Tu y es ?
25:54Ça va !
25:55Tu ne vois rien ?
25:56Si !
25:57Si ?
25:58Non, je te montre si tu ne vois rien !
25:59Non, tu ne vois rien !
26:00Attends !
26:01Attention !
26:02Attention !
26:03Monsieur Lamoureux !
26:04Pas d'assiette vers ma caméra !
26:05Monsieur Lamoureux !
26:06Non, non !
26:07Pas d'assiette vers ma caméra !
26:08Je vous en prie !
26:09Vous êtes gentil !
26:10Vous permettez que...
26:12Bon !
26:14Non, je vous en prie !
26:15On est deux derrière la caméra, là !
26:16Et puis c'est du matériel qui coûte cher !
26:17En fait, c'est un peu plus loin !
26:19Écoutez, Monsieur Télévision, vous êtes bien aimable !
26:21Mais vous êtes gentil !
26:22Ça, c'est un numéro qu'on a répété !
26:23Qu'on a répété !
26:24Qu'elle n'en est pas mal de travail !
26:25Alors, euh...
26:26Oui !
26:27Bon !
26:28Bon !
26:29Hé !
26:30Hé !
26:31Hé !
26:32Non, mais non !
26:33Faites ça plus loin !
26:34Le studio est assez grand !
26:35Attention !
26:36D'abord, attention !
26:37Posez vos paroles !
26:38Je les pèse !
26:39Posez !
26:40Je pèse !
26:41D'abord, ensuite, je vous ferai remarquer
26:42que le travail que nous faisons mon camarade Pierre et moi
26:44est un travail qui a demandé beaucoup de choix !
26:46Beaucoup d'efforts !
26:47Et puis, nous ne sommes pas Pierre et moi
26:48comme certains qui viennent à la télévision !
26:50Et pourquoi ils viennent ?
26:51Bon, vous voyez, tout ça !
26:52Vous comprenez ?
26:53Nous, on revient ici pour le cacher !
26:54Pour le cacher !
26:55Pour le...
26:56Mais ici, pour l'art, monsieur !
26:57Prenez-vous !
26:58C'est pas des...
26:59Hop !
27:00Des télévisions comme vous qui...
27:01Qui font...
27:02Hop !
27:03Je...
27:04Hop !
27:05Non, écoutez, je vous interdis une dernière fois !
27:06Une fois, deux fois, trois fois !
27:08Attends, une fois, deux fois, trois fois !
27:09Elle fait ça là-bas !
27:15Autre chose !
27:16Myrovska !
27:18Vous êtes avec moi ?
27:19Je suis avec vous !
27:20Quel est le prénom de ce monsieur ?
27:22Émilienne !
27:23T'as rien compris !
27:24T'es pas vieux !
27:26Et pourtant, comme le temps passe !
27:28On se souvient, bien souvent, de sa tendre enfance !
27:32Les dimanches si charmants !
27:34Bien sûr, on y pense !
27:36Bien souvent et longtemps !
27:38Comme une vieille romance !
27:39Comme une vieille romance !
27:40Pour tes 100 sous !
27:41Qu'est-ce que t'avais ?
27:42T'avais le ciné comme un marlou !
27:44Et pour 20 sous, on te donnait un esquimau à la vanille !
27:48Tu te tapais ton diabolo !
27:50Au grand comptoir pour faire le beau !
27:52Il te restait encore 40 sous !
27:54Pour des caramels à Camille !
27:56Puis tu fumais Saint-Parisienne !
27:58En crachant fort en affranchi !
28:00Puis t'attendais qu'dimanche revienne !
28:02Car dimanche-là était fini !
28:04Pour tes 100 sous !
28:06T'étais le roi !
28:07Tu traînes fier comme un pacha !
28:08Mais entre nous, et bien crois-moi !
28:10Le beau vieux temps, je l'regrette pas !
28:12Et les années passeront !
28:14Car bien sûr, tout passe !
28:16Nos enfants grandiront !
28:18Prendront notre place !
28:20Mais un jour, ils verront !
28:22Qu'on concit tout passe !
28:24Comme nous, ils feront !
28:26Les mêmes grimaces !
28:28Pour tes mille balles !
28:30Qu'est-ce que t'avais ?
28:31Je vais le chiner comme un marlou !
28:33Et pour 100 balles, on te donnait !
28:35Un eskimo à la vanille !
28:37Tu te tapais ton diabolo !
28:39Au grand contraire pour faire le beau !
28:41Il te restait encore 200 balles !
28:43Pour des caramels à Camille !
28:45Puis tu fumais Saint-Parisienne !
28:47En crachant fort en affranchi !
28:50Puis t'attendais qu'dimanche revienne !
28:53Car dimanche-là était fini !
28:55Pour tes mille balles, t'étais le roi !
28:57Tu traînais fier comme un pacha !
28:59Mais entre nous, et bien crois-moi !
29:00Le bon vieux temps, je l'regrette pas !
29:04Pour tes 100 sous, pour tes mille balles !
29:06T'es un marlou, un gentleman !
29:08Un p'tit jeunet qui fait le roi !
29:10Tous les dimanches au cinéma !
29:12De 20 ans et de tout le temps !
29:14Les poches pleines, on est content !
29:16On a 100 sous, ou bien 1000 francs !
29:18Mais c'est du quitte !
29:20On est de 100 ans !
29:22Depuis le temps que je les connais, mes parents !
29:28Quand la dispute naît pour pas grand chose !
29:31Je prends mon air le plus innocent !
29:33Et je commence en me trompant !
29:35L'histoire des roses !
29:37Papa me reprend et continue !
29:39Jusqu'à l'endroit qui se rappelle plus !
29:41Et porte close !
29:43La paix revient dans la maison
29:45Quand maman finit la chanson
29:47Timmy des roses !
29:51Maintenant je connais cette chanson-là
29:54Mais à l'endroit où se trompe papa
29:56Quelle drôle de chose !
29:59Moi non plus je me rappelle pas bien
30:01Quelles sont les deux phrases de la fin
30:03Et c'est la cause !
30:05Pour laquelle je me fais du soucis
30:07Et j'attends de trouver moi aussi
30:09Timmy des roses !
30:11Une fille qui voudra pour la vie
30:14M'aider à dire comment finit
30:17L'histoire des roses !
30:35Vous voyez c'est vrai qu'on se voit pas vieillir !
30:48Vraiment on se voit pas vieillir !
30:49Moi je vous le disais tout à l'heure
30:50J'ai pas l'impression que je vieillis !
30:53Je ne peux pas arriver à m'imaginer
30:56Le visage que j'avais quand j'avais 20 ans !
30:58Je le trouve pas changé !
31:00C'est drôle !
31:01Ou alors il y a peut-être une explication
31:03J'ai vieilli si imperceptiblement
31:05Que ça ne peut pas se remarquer !
31:07Bien que ce soit pas la vie des gens
31:08Que j'ai pas vu depuis longtemps
31:09Et qui me retrouvent !
31:10Ou alors c'est que j'ai tellement changé
31:12Que je me reconnais pas !
31:13En tout cas si je ne sais plus maintenant
31:15Le visage que j'avais à 20 ans
31:16Je sais très bien ce qu'à 20 ans
31:18J'avais derrière mon visage !
31:20Ah oui !
31:21A 20 ans moi je voulais faire de la comédie !
31:23Je voulais jouer de la comédie !
31:24Mais malheureusement à cette époque-là
31:25J'étais employé chez Citroën !
31:27Ça n'avait pratiquement aucun rapport !
31:29Et puis pourtant vous voyez maintenant !
31:31Ben ça y est !
31:32C'est extraordinaire la vie non ?
31:34Faut dire que quand même j'ai eu la chance
31:36Parce que j'ai rencontré M. Marcel Lachard
31:39J'ai rencontré M. Jacques Deval
31:40J'ai rencontré M. Sacha Guitry
31:42Ouais !
31:43Et un jour M. Sacha Guitry m'a dit
31:46Mon petit moi je vais vous dire une bonne chose
31:48Si un jour vous écrivez des pièces
31:49Dites-vous bien ceci !
31:50C'est qu'une pièce pour qu'elle soit bonne
31:51Il faut qu'il y ait dans le décor
31:52Une porte au fond, une porte à droite, une porte à gauche
31:54Alors moi je me suis permis de lui dire
31:56Je lui dis maître écoutez là je m'excuse
31:58Mais je me souviens d'une pièce de vous
32:00Qui s'appelait le sang bleu
32:01Il y avait une porte à droite, une porte à gauche
32:03Mais il n'y avait pas de porte au fond
32:04Et il m'a dit ben oui seulement
32:05Elle n'a pas marché !
32:07Vous ne connaissez peut-être pas de M. Sacha Guitry
32:10Une pièce qui raconte l'histoire
32:13D'un monsieur qui attend une dame
32:16Vous ne la connaissez pas ?
32:18Je vous signale tout de suite que c'était une histoire
32:20Avec une porte au fond, une porte à droite, une porte à gauche
32:22Vous ne la connaissez pas ?
32:24Emile !
32:42Emile !
32:44Emile !
32:46Emile, vous pouvez disposer maintenant
32:48Si vous avez envie d'aller au cinéma
32:50Ah, attendez-moi Emile !
32:52D'un matin, réveillez-moi vers...
32:54Je ne sais pas, réveillez-moi vers 10h30, 11h
32:57Hein ?
32:58Attendez-moi, attendez-moi, je dis 11h
32:59Il ne faut pas non plus...
33:00Mais 11h30 midi, quoi ?
33:02Hein ?
33:03Ce n'est pas à 5 minutes
33:04Bon !
33:13Il faudra tout de même que je révise
33:15Je jette un petit coup d'œil parce que
33:17C'est vrai, les femmes voient si bien en une seconde
33:20La petite chose qu'on n'aurait pas dû laisser traîner
33:23Et bien non, vous voyez, tout ça est très très bien
33:25Il n'y a qu'une photo mais elle est de moi alors
33:27Elle ne peut rien dire
33:29Pou-pou, pou-pou-pou-pou
33:32Et puis, putain, tiens !
33:33Et bien, elle part de chez elle
33:35Et bien, si elle tient sa promesse
33:37Et...
33:38Elle va la tenir, j'en suis sûr
33:39Et bien, elle sera ici dans...
33:41Oh...
33:42Pas tout à fait 6 minutes
33:44Pou-pou-pou-pou-pou-pou-pou-pou
33:47J'ai bien fait de parler aujourd'hui, moi, de lui dire que je l'aimais
33:49Oh, alors là, aujourd'hui, c'était le jour, l'heure, pile !
33:52C'était l'heure !
33:53On sent ces choses-là
33:55Ah, voilà !
33:56Elle sort de chez elle
33:57Maintenant, elle regarde à droite, regarde à gauche, traverse le trottoir, appelle un taxi, chauffeur !
34:03Vingt-cinq avenue de Messie
34:06Bien, madame !
34:07Broum, première !
34:08Broum, deuxième !
34:10L'avenue d'Yéna, et on file vers les Champs-Élysées
34:16Je la vois dans le fond du taxi
34:18Elle s'inquiète, chère petite
34:20Ah, Champs-Élysées !
34:23Feu rouge !
34:26Le temps qu'on perd en feu rouge
34:28Le quart d'une vie
34:30Ah, feu vert !
34:32Broum, première !
34:33Broum, deuxième !
34:35Les Champs-Élysées
34:36Va donc et toi-même
34:39La rue de Berry
34:42Bon, eh bien, la rue de Berry représente à peu près deux minutes
34:45Alors, j'ai quand même le temps d'éteindre ici
34:49Voilà
34:51Où est-ce que j'ai mis mon bouton ?
34:52J'ai mis s'allumé, là
34:53Il faut faire très attention, quand même, hein !
34:55Je pense que c'est pas mal non plus comme ça
34:57C'est que la lumière, ou plutôt l'obsturité, joue un grand rôle dans l'amour
35:02C'est pas une pensée, ça, c'est une réflexion
35:10Elle est toujours rue de Berry
35:12Bon, voilà une rue que l'on
35:15Et pourquoi grand Dieu, pour ce qu'elle est belle
35:20On pourrait lui rogner 20 numéros à celle-là
35:23Pourvu qu'elle prenne pas froid
35:29Ah, si elle chope un rhume, la soirée est foutue
35:33Elle sera d'une humeur épouvantable
35:35Ce sera évidemment de ma faute si elle a laissé les glaces ouvertes
35:40Sans compter que ça doit être rudement rassemblement de parler d'amour avec une femme qui a un rhume
35:44C'est vrai, vous lui dites, vous lui dites, je t'aime et toi chérie
35:48Elle vous répond, moi je t'abord
35:51Et là-dessus, flip !
35:53Elle est ternue
35:55Ah, voilà, et bien maintenant elle sort de la rue de Berry
35:59Et bien maintenant, et sauf évidemment le cas où elle serait entrée dans un autobus
36:04Elle doit se trouver maintenant sur la petite place où il y a cette énorme horloge de précision
36:09Celle qui retarde de 35 minutes
36:11Elle prend maintenant le boulevard Haussmann
36:15Et bien prends-le, tiens, moi je te le donne le boulevard Haussmann
36:19Prends-le, descends-le, continue, continue, continue, continue
36:23Ah bah tiens maintenant, elle passe devant mon tailleur
36:27Qui veut un accompte
36:29Ben c'est pas le moment
36:31Je veux dire que c'est rarement le moment d'ailleurs
36:33Continue, marche, marche, continue, continue, continue, continue
36:36Tiens, deuxième tailleur maintenant sur le trottoir de gauche
36:39Ben celui-là, il peut passer devant le front haut parce que je lui dois rien
36:43Pour l'instant
36:45Continue toujours, troisième tailleur, il y a encore un tailleur sur le trottoir de gauche
36:49Ça fait trois tailleurs
36:50Et bien vous parlez d'un quartier tout de même
36:54Et on s'étonne que l'endroit soit désert
36:57Bon, et bien maintenant, maintenant, elle en est à la statue de Shakespeare
37:04Enfin, ce qu'il en reste
37:06Elle tourne autour du socle, elle prend l'avenue de Messines
37:10Le chauffeur met en seconde, monte, monte, monte, monte, continue, continue, attention, freine
37:15Non, pas là, on t'a dit au vingt-cinq, pas au vingt-trois
37:21Bon, ça fait rien
37:23Voilà, descend
37:25Clac la portière
37:27Paye, paye, il faut payer, il n'y a rien à faire
37:31Voyez comme elle est, hein
37:33Traverse le trottoir
37:34Mais non, mais qui veut-tu qu'il te regarde dans ce torsuel ?
37:38Allez, allez, sonne à la porte d'entrée
37:41Impatiente-toi, re-sonne
37:44Pousse la porte
37:46Referme la porte
37:48Traverse le vestibule
37:50Fout, fout, fout, fout, fout, fout, fout
37:53Prends l'ascenseur
37:54C'est parce qu'elle préfère monter l'étage à pied
38:00Bon, et bien vingt-et-une marches, c'est pas une affaire
38:03Viens, on a grimpé ça ensemble, annonce
38:05Vingt-et-une, vingt, dix-neuf, dix-huit, dix-sept, seize, quinze, quatorze, treize, douze, onze
38:12Oh, je ne devrais pas en faire ça
38:15Je ne devrais pas en faire...
38:16Enfin, dix, neuf, huit, sept, six, sain
38:21Non, non, j'ai pas le droit, j'ai pas le droit de faire ça
38:25Six, sept, huit, neuf
38:28Oh, puis, tant pis, allez, allez, allez, huit, sept, six, cinq, quatre, trois
38:33Saine
38:35Bon, là, quel s'en remet, du rouge, maintenant
38:38Bon, ben, ça suffit, le rouge
38:39Allez, maintenant, saine
38:40C'est bon, sonne !
38:44Eh bien, sonne-do !
38:47Qu'est-ce qu'elle peut bien foutre, nom de Dieu, hein !
38:51Voilà ! Voilà, voilà, voilà, voilà, voilà !
38:53Voilà, voilà, voilà, voilà !
38:55Voilà, voilà !
38:56Voilà, voilà, voilà !
39:02Et voilà !
39:05Voilà 12 lignes d'excuses qui ne veulent rien dire.
39:10Ou impossible.
39:12Un petit mot qui dit tout.
39:15Mais j'étais sûr qu'elle viendrait.
39:17Il faut y être bête, mon Dieu !
39:25Entendu, à demain pour déjeuner, Adrien.
39:30Oh, le salaud !
39:32Oh, est-ce qu'il m'a fait peur, celui-là ?
39:33Ben, j'irai sûrement pas déjeuner avec lui demain !
39:36Il m'a fait trop peur, je serai pas remis !
39:38Mais vous voyez, vous voyez comment on est fait tout de même !
39:41Se présente la certitude qu'elle viendra !
39:43Puisque ce pneumatique qui n'est pas d'elle aurait pu être d'elle, hein !
39:47Vous voyez le...
39:48Le raisonnement vaut ce qu'il vaut, mais enfin...
39:51POPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOPOP
40:21C'est vraiment bête, ça.
40:25Parce que les femmes sont assommantes.
40:28Une, moi je n'en ai connu qu'une qui était exacte.
40:31Au point d'ailleurs que je n'ai jamais pu être à l'heure avec elles.
40:34Mais c'est vrai qu'elles sont assommantes.
40:36C'est même inouï d'aimer les femmes comme je les aime et de les trouver assommantes à ce point.
40:41Parce qu'enfin je les aime et c'est ce qui me donne le droit précisément de dire qu'elles sont assommantes.
40:46Être mariée, tiens, ça doit être horrible, ça.
40:49Non mais remarquez que chacun est comme il est.
40:53Mais moi je suis sûr qu'il n'y a plus de différence entre un homme qui est marié et un homme qui n'est pas marié qu'entre un chinois et un sénégalais.
40:58Moi c'est pas difficile.
40:59Si quelqu'un me disait, vous, vous étranglerez un jour un facteur sur la route du vésiné, je lui dirais, bah c'est possible.
41:06Ou si quelqu'un me disait, vous serez un jour archevêque de Clermont-Ferrand, je lui dirais, peut-être.
41:11Mais si quelqu'un me disait, vous serez marié un jour, je lui répondrais, non mon général.
41:15A condition bien entendu que ce soit un général qui m'ait dit ça.
41:19Qu'est-ce qu'elle peut bien faire tout de même ?
41:24Elle a peut-être pas trouvé de taxi.
41:30Oh non, faut pas qu'elle vienne me raconter ça.
41:31Ils sont en colonne par trois, me disait, nah, hein.
41:33Pourvu qu'elle soit pas malade.
41:38C'est vrai, elles ont toujours quelque chose de ma parole, on dirait qu'elles ont trois fois plus d'organes que nous.
41:43Et pourvu, pourvu surtout qu'elle n'ait pas réfléchi.
41:47Parce qu'elles ne font que des bêtises quand elles réfléchissent.
41:51Et s'en serait une de ne pas venir.
41:52Elles l'engrêteraient.
41:55Peut-être pas autant que moi, mais elles l'engrêteraient.
41:59Non mais ce qui est stupide, n'est-ce pas, c'est l'heure qui passe, n'est-ce pas, c'est l'heure qui passe.
42:05Mais mettons qu'elle arrive à 9h30.
42:07Bon, et bien 9h30, le temps de...
42:08Et bien nous ne serons pas couchés avant.
42:14T'as coup de 10h, ça.
42:15T'as coup de 10h.
42:19Et puis, et puis, et puis, à 11h, elles saufent à du lit en criant vite, vite.
42:23Et elles aura passé tout ce temps-là à me demander l'heure au moins 20.
42:28D'ailleurs, moi, je vais remettre mon bras sur les membres parce que...
42:33J'ai pas envie de me relever toutes les 5 minutes pour voir l'heure qui l'est.
42:37Non mais vous ne comprenez pas.
42:38Ce qui est bête, c'est de gâcher une petite chose qui pouvait être charmante.
42:42Voyez, vous pouvez être charmante.
42:44Et une occasion que nous ne retrouverons peut-être jamais.
42:50Et puis, et puis, et puis, et puis, je le connais, le mari va...
42:51Il est sûrement parti à 9h moins 20 pour aller faire son bébé.
42:57J'ai presque envie de lui téléphoner, moi.
43:02Ça se fera aussi bien de lui téléphoner.
43:05Ça va finir que je vais lui téléphoner.
43:08Non, parce que vous comprenez, si ça se trouve, elle est chez elle dans un fauteuil en train d'hésiter, n'est-ce pas ?
43:12Et puis alors, elle hésite, elle hésite, elle hésite.
43:13Et puis, elle est capable d'hésiter comme ça pendant une heure.
43:15Et puis, et puis, dans une heure, elle se décidera et...
43:17Et elle arrivera ici toute souriante sans se rendre compte que...
43:20Ha, ha, ha, ha, nous ne pourrons plus rien faire.
43:22Et puis alors, d'un autre côté, si elle ne doit pas venir, regardez-moi, j'aime autant le savoir, n'est-ce pas ?
43:28Pas envie de passer toute ma soirée tout seul comme un abécile, non ?
43:32Non, mais vous comprenez, c'est charmant, les femmes, l'amour, bon, c'est d'accord, mais enfin, il ne faut tout de même pas en être esclave à ce point-là, n'est-ce pas ?
43:39Il ne faut pas non plus tout subordonner à ça.
43:42Moi, je vois, depuis 5 heures cet après-midi, je n'ai pas pu m'occuper d'autre chose, c'est bien ça, non ?
43:46J'avais un rendez-vous avec Chabrier, ben, si je ne suis pas allé, j'ai acheté des fleurs, des draps en soie, je m'en suis foutu, là, pour...
43:53Avec ça, j'ai à peine dîné pour ne pas être gonflé.
43:59Non, et puis alors, vous comprenez, ça ne coûtait pas, ça ne coûtait pas.
44:01Elle ne peut pas revenir, et bien, elle me dit, je ne peux pas venir, je ne peux pas venir, bon, ben, je n'en serai pas mort, n'est-ce pas ?
44:06C'est une femme délicieuse, c'est entendu, c'est une femme délicieuse, mais moi aussi, je suis un homme délicieux.
44:13Et puis, et puis, et puis, j'aime pas beaucoup qu'on me fasse poireauter comme ça, moi.
44:17Non, non, regardez-moi ça, regardez-moi ça.
44:19Ben, moi, dans ces conditions-là, je m'entends qu'elle ne vienne plus.
44:21Ah non, ben, bien, bien, mais je ne plaisante pas.
44:24Vous savez que c'est que moi, je ne suis plus d'humeur, maintenant, à supporter des minotries, des hauts, je suis en...
44:28Ah, les dieux, ah, les dieux, ah, les...
44:30Un taxi.
44:36Eh ben, voilà, c'est elle.
44:38J'étais sûr qu'elle viendra, hein.
44:40Voilà, elle tourne autour du socle, elle prend l'abit de Messines,
44:45le chauffeur met en seconde, comme l'autre,
44:49alors qu'un autre, elle ne distingue pas les numéros, pas 23, 25, imbécile.
44:52Enfin, ça ne fait rien, elle descend là tout de même, alors c'est pas...
44:55Voilà.
44:56Elle ouvre la porte, je vois déjà le bas de sa robe.
44:58Oh, merde, c'est un curé !
45:02Alors, ça, c'est incroyable, alors !
45:05Un curé à ce temps-ci, on se demande vraiment !
45:09Je serais curieux de savoir ce qu'a fait à l'avenue de Messines, celui-là.
45:11J'ai paru des Saint-Père, moi !
45:16Oh, je vais lui téléphoner, j'en peux plus.
45:20Allô ?
45:22Allô ? Ah ben, oui, c'est vrai, il faudrait que je fasse le numéro, mais...
45:26Viendra-t-elle ? Viendra-t-elle pas ?
45:28À vous de deviner.
45:29En tout cas, moi, moi, je le sais.
45:31Tiens, j'y pense.
45:40Maxime, c'est bien.
45:53Ça, c'est pas du théâtre, ça, c'est la vie.
46:01C'est pas toujours rose, la vie.
46:10Hein ?
46:13Oui.
46:16Eh ben, vous voyez, celle-là, il n'y a pas de doute.
46:18Elle viendra pas.
46:21C'est dommage.
46:24C'est même vraiment dommage.
46:25Ah, oui, mais...
46:32Malheureux en amour.
46:33Oh, je suis...
46:54Oh, je suis...
46:57...
47:27...
47:31...
47:41...
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