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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Il est quasiment 20h sur CNews. Le point sur l'information, c'est avec Isabelle Pibouloureux. Bonsoir Isabelle.
00:09Bonsoir Elliot, bonsoir à tous. L'armée israélienne l'a annoncé. Trois dépouilles d'otages ont été remises à la Croix-Rouge.
00:17Les cercueils sont en route vers les troupes de Tsaal dans la bande de Gaza.
00:20La branche militaire du Hamas avait été informée plus tôt que les corps de trois soldats israéliens capturés allaient être restitués.
00:27Cet échange de dépouilles contre des prisonniers s'inscrit dans le cadre de l'accord de cesser le feu entre Israël et le Hamas.
00:34Attaque dans un train en Angleterre. L'homme de 35 ans interpellé hier a été relâché.
00:40Les enquêteurs confirment que seul l'individu de 32 ans est considéré comme suspect.
00:45Pour rappel, 10 personnes ont été blessées et hospitalisées, dont 9 dans un état grave.
00:51Le motif terroriste n'a pas été retenu.
00:53Et puis Charles Coste, doyen des champions olympiques, s'est éteint dans son sommeil jeudi à l'âge de 101 ans.
01:01Souvenez-vous, son regard émerveillé, la flamme olympique en main.
01:05Sa présence avait marqué la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024.
01:09Aux côtés de Marie-Josée Pérec et Teddy Riner à qui il avait transmis le flambeau.
01:14En 1948, il avait été sacré champion olympique de poursuite par équipe aux Jeux de Londres.
01:20Charles Coste sera inhumé vendredi au cimetière de Levallois-Pérec.
01:24Merci beaucoup Isabelle Piboulot pour le point sur l'information.
01:27Véronique Jacqui est avec nous.
01:28Jules Thorez, Sébastien Ligné et Éric Nolo.
01:31Bonsoir à tous les quatre.
01:33Ça pourrait être votre fils, votre frère, votre ami.
01:38Il s'appelle Matisse.
01:39Il a 19 ans.
01:40Il sortait dans la nuit de vendredi à samedi avec sa copine à Lille.
01:44Il a été tué, percuté par un chauffard.
01:47Ce chauffard s'appelle Abed Cé, un homme qui était connu des services de police.
01:52Vous voyez les images de Matisse qui nous ont été transmises par sa maman,
01:57à qui on pense tendrement ce soir.
01:59C'est un garçon qui a été adopté d'origine haïtienne.
02:03Il a pris la nationalité française à son adoption à 16 mois.
02:07Il bossait dans un fast-food.
02:10Il était en colocation.
02:12Il était avec ses amis quand l'accident était arrivé.
02:15C'est un garçon qui devait avoir 20 ans la semaine prochaine.
02:20Je le disais donc.
02:22Il a été percuté, mortellement percuté, dans la nuit de vendredi à samedi.
02:26Le chauffeur venait de faire un refus d'obtempérer.
02:29Et ce qui est absolument sidérant, c'est le silence médiatique, l'indifférence médiatique
02:36et le silence d'une partie de la classe politique,
02:40alors que ce drame est connu depuis maintenant plusieurs heures, quasiment plus de 24 heures.
02:47Vous voyez le sujet de Saravane.
02:48Il y a une chasse en direct, là.
02:53Il vient de chouer quelqu'un.
02:55Le drame s'est produit hier vers 5 heures du matin.
02:58Sur cette vidéo témoin, une voiture roule à pleine vitesse, poursuivie par la police.
03:02Il renverse alors un piéton sur la voie.
03:05La victime, âgée d'une vingtaine d'années, n'a pas survécu à cette collision.
03:08Le drame s'est produit boulevard de la liberté, au niveau de la place Riche-Bé et de la place de la République,
03:15alors que le jeune homme traversait la chaussée.
03:17Le conducteur, lui, a été interpellé par la police juste après la collision.
03:22Selon nos confrères, l'homme, âgé de 31 ans, était en fuite après un refus d'obtempérer lors d'un contrôle de police.
03:28Il est soupçonné d'avoir consommé du protoxyde d'azote au volant.
03:32Une enquête est ouverte pour accidents mortels sur la voie publique, selon la préfecture du Nord.
03:38Je vous disais, il y a eu très peu de réactions politiques.
03:41D'abord celle de Mathieu Vallée qui dit
03:43« Bouleversé, après mon échange avec la maman de Matisse, 19 ans, tué à l'île par un criminel de la route ».
03:49Il cite la maman qui dit « Il aimait vivre, faire le pitre, des mots d'une mère brisée mais digne.
03:55Elle se battra pour la mémoire de son fils, nous serons à ses côtés ».
03:58Et il interpelle la maman qui s'appelle Laetitia.
04:02Ne lâchez rien, Laetitia.
04:04Marine Le Pen a également réagi.
04:06On va découvrir le tweet de Marine Le Pen.
04:09« Matisse, 19 ans, avait toute la vie devant lui.
04:11Samedi à l'aube à Lille, elle lui a été brutalement arrachée par un individu
04:15connu des services de police qui l'a violemment percuté après un refus d'obtempérer.
04:19Ces drames insupportables et récurrents qui plongent des familles dans une douleur insondable
04:25doivent connaître une réponse pénale implacable.
04:27L'impunité des récidivistes est un fléau qu'il faut éradiquer.
04:31À sa famille et à ses proches, j'adresse mes pensées et mes condoléances. »
04:36On est bouleversé ce matin et ce soir, je vais me tourner vers vous, Véronique Jacquet, qui est maman,
04:42quand on voit ce nouveau drame.
04:44Et évidemment, on se dit qu'il y a beaucoup de colère et un sentiment de fatalisme aussi,
04:50parce que ces drames se répètent beaucoup trop souvent.
04:53Ces drames se répètent trop souvent, mais on ne peut pas être en permanence inquiet pour nos enfants
04:58dès qu'ils mettent le pied dehors après 22 heures.
05:01Effectivement, je pense qu'il faudrait presque une mobilisation des mères de famille.
05:06J'espère que cette maman va être vraiment soutenue, parce que ce n'est pas normal qu'on ait peur
05:12à chaque instant pour nos enfants, que ce soit pour des faits de société comme on en parle trop souvent,
05:18que ce soit parce qu'un prédateur rôde dans la ville ou parce que vous ayez comme ça des criminels de la route
05:23qui tuent en toute impunité.
05:27Ce qui me marque quand même, c'est que ce n'est pas un accident après un refus d'obtente opérée, c'est un crime.
05:35C'est-à-dire que je crois qu'il faut vraiment réfléchir sur la qualification des faits imputés à ces criminels de la route.
05:42Vous vous souvenez, au moment de l'affaire Pierre Palmade, il y avait eu justement un débat.
05:45Est-ce que c'est un criminel ? Est-ce que quand on prend le volant, finalement, parce qu'il n'était pas parti pour tuer,
05:53eh bien, ça en fait pour autant un criminel en puissance ?
05:55Oui, oui, dans la mesure où on peut considérer qu'une voiture, en soi, est une arme.
06:00Quand elle roule comme ça, à 120 km heure, en plein centre-ville, après, en plus, un refus d'obtempérer,
06:06c'est-à-dire que ça dépasse toutes les limites et toutes les transgressions,
06:09non seulement la justice n'a pas le droit d'être laxiste, mais en plus, c'est un fait de société sur lequel il faut politiquement se pencher.
06:16Nos équipes, CNews s'est rendue sur place cet après-midi.
06:19Je vous propose d'écouter des Lillois, évidemment, bouleversés par ce qui s'est passé.
06:22La justice, elle devrait quand même un peu sévir.
06:28On entend trop de choses comme ça.
06:30Et malheureusement, ce sont des innocents qui en payent le prix.
06:34C'est catastrophique, c'est de pire en pire.
06:36Et moi, je ne sais pas où on va de cette façon-là.
06:39Je ressens un peu de la colère, car c'est des choses qui arrivent fréquemment,
06:44avec un profil d'individu, comme on en parlait, qui se répète assez régulièrement également.
06:48On se dit aussi qu'on n'apprend jamais des leçons, car ce n'est pas la première fois qu'on entend cette histoire-là qui arrive en France.
06:55Et la loi ne change jamais.
06:56Il n'y a jamais plus de fermeté, ni quoi que ce soit qui est fait pour que ça s'améliore.
07:01Le délit de fuite, c'est une lâcheté.
07:04C'est ne pas respecter l'autre, c'est être irresponsable.
07:09Non, ça suffit.
07:10Donc tout ça appelle à des sanctions sévères et pas de laxisme.
07:14Et je voudrais qu'on écoute notre reporter qui est sur le terrain, Noémie Hardy, qui revient sur le profil du suspect.
07:24Le suspect qui a tué Matisse est un jeune homme de 31 ans, Abded C.
07:29Il est connu des services de police pour des faits d'infraction routière.
07:33Et selon une source policière, au moment des faits, il n'avait pas son permis, car il a été suspendu.
07:38Donc il n'avait même pas l'autorisation d'être derrière un volant.
07:41Il est soupçonné aussi d'avoir conduit sous l'effet du protoxyde d'azote, ce gaz hilarant.
07:46En tout cas, il a été rapidement interpellé après les faits, placé en garde à vue.
07:50Et une enquête a été ouverte pour accidents mortels sur la voie publique.
07:55Et Matisse, je le rappelle, devait fêter ses 20 ans la semaine prochaine.
08:00Il y a tout malheureusement dans ce drame-là.
08:04Vous avez un individu qui est connu des services de police,
08:06qui n'avait rien à faire dans une voiture et encore moins au volant.
08:11Suspecté d'utiliser du protoxyde d'azote.
08:14Vous avez un refus d'obtempérer.
08:15Il y en a 70 par jour, en France en moyenne.
08:19Permis suspendu.
08:20Qu'est-ce que vous voulez que je dise, Eric Nolot ?
08:22Tout d'abord, meilleure pensée vers la mère de Matisse et toute sa famille.
08:27Même avec toute l'empathie du monde, c'est impossible de ressentir ce qu'éprouve une mère
08:30qui vient de perdre son fils, son enfant.
08:33Puis en effet, c'est la même ronde des mots-clés du refus d'obtempérer
08:37à individu bien connu des services de police, etc.
08:41Puis alors après, il y a un autre niveau d'analyse.
08:43C'est ce qu'on dit ou ce qu'on ne dit pas sur ce genre de tragédie.
08:46Alors ce qu'on ne dit pas, parce qu'en effet, on ne peut pas dire que ça ait affolé nos confrères aujourd'hui.
08:51Et puis en général, quand il y a quand même un commentaire,
08:54il y a quelque chose qui tend à faire croire que ce n'est pas si grave un refus d'obtempérer
08:59qu'au fond, il faudrait même les supprimer en entendant certains.
09:05Non, c'est un fléau.
09:06C'est un fléau qui tue.
09:07C'est un fléau qui tue soit des gamins comme ça, qui met en danger les policiers.
09:12Il y a eu un certain nombre déjà de blessés.
09:14Oui, il faut que ça soit beaucoup plus sévère et que les peines soient appliquées.
09:18Sébastien.
09:19Moi, je pense aux responsables politiques qui sont aux commandes de ce pays depuis dix ans.
09:22On va dire que ça va faire dix ans qu'on parle beaucoup de refus d'obtempérer.
09:26On n'en parlait pas forcément avant.
09:27Et aujourd'hui, personne ne peut dire que ça n'existe pas.
09:29Vous avez des médias qui informent de ces refus d'obtempérer.
09:31Vous avez aussi des responsables politiques qui ne gouvernent pas, qui alertent face à ce fléau-là.
09:36Et moi, je pense toujours la même chose.
09:38Depuis dix ans, qu'est-ce qu'on a fait à ce sujet-là ?
09:40Qu'est-ce qu'on a fait concrètement ?
09:42Est-ce qu'on a donné toutes les armes possibles aux forces de l'ordre
09:45pour faire en sorte qu'ils puissent les arrêter plus rapidement ?
09:48Est-ce qu'on les a protégés juridiquement, ces policiers,
09:50pour que quand il y a tir, ils ne doivent pas directement aller par la case détention provisoire ?
09:58Qu'est-ce qu'on a fait d'un point de vue judiciaire
10:00pour faire en sorte que quelqu'un qui conduit sans permis,
10:03sous emprise de stupéfiants,
10:05et qui fasse un refus d'obtempérer,
10:07puisse aller en prison, ne serait-ce qu'un mois pour comprendre ?
10:10On n'a rien fait.
10:11Et aujourd'hui, le délitement de l'État
10:13et l'inaction de nos gouvernements de droite ou de gauche
10:16depuis dix ans sur ce sujet comme sur tant d'autres,
10:19et bien oui, certains ont du sang sur les mains.
10:22Parce que certains crimes, certains meurtres auraient pu être évités
10:25si on avait agi et si on avait fait comprendre à tous ces gens
10:28qui prennent le volant sous emprise de stupéfiants
10:30que ces gens sont des tueurs en puissance.
10:33Mais le problème, c'est qu'on n'a rien fait.
10:34Vous savez, la semaine dernière, il y a deux semaines,
10:36lorsqu'on avait abordé, c'était la semaine dernière je crois,
10:39l'interpellation du suspect dans l'agression sexuelle
10:41de la jeune ressortissante brésilienne.
10:44Maintenant, les histoires se répètent tellement qu'on ne sait plus.
10:47Le samedi matin, on était les seuls à ouvrir sur cette interpellation
10:52et je me souviens d'avoir dit à l'antenne,
10:55les médias se réveilleront évidemment dans la journée
10:57mais on devrait tous commencer parce que tout le monde a cette information-là.
11:01Et ce matin, on a évidemment parlé de ce drame
11:04parce que l'information était vérifiée et était tombée.
11:09Donc on l'avait eue.
11:10Et je me suis dit, ça va être comme à chaque fois,
11:12dans les heures qui vont suivre,
11:13les médias ne pourront pas faire autrement.
11:15Le système va devoir en parler, bien sûr.
11:17Et là, il ne se passe quasiment rien.
11:20C'est-à-dire que ce drame absolu qui frappe une famille,
11:23qui frappe aussi les Français de se dire
11:24« Mais Mathis a 19 ans,
11:26il allait avoir fêté son anniversaire la semaine prochaine,
11:29il était avec ses copains,
11:31il traverse très tranquillement,
11:33il est percuté par un chauffard. »
11:35Et on parle de tout ça, du refus d'obtempéré,
11:38de cet individu connu des services de police
11:41et de cette faillite sécuritaire et judiciaire.
11:44Mais rien.
11:45Comme sur beaucoup de sujets,
11:46sur le sujet des refus d'obtempéré,
11:49il y a une triple impunité.
11:50Il y a d'abord l'impunité médiatique dont vous parlez,
11:53c'est les mauvaises victimes,
11:55les mauvais bourreaux,
11:56il y a une banalisation des refus d'obtempéré.
11:58Puisqu'il y en a 25 000 chaque année,
12:00ça ne sert à rien d'en parler.
12:02Il y en a 70 par jour.
12:03Vous imaginez si on traitait les 70 refus d'obtempéré chaque jour,
12:07on n'aurait plus de temps d'antenne pour les autres sujets.
12:09Il y a l'impunité politique.
12:11Moi, j'ai une question à poser ce soir.
12:12Est-ce qu'on est en train de brainwasher ?
12:13Est-ce qu'on brainwash ?
12:15Est-ce qu'on lave les esprits sur des faits de société
12:18ou sur une multiplication de faits divers ?
12:20Ça, c'est une question qu'on pourrait poser au président de la République.
12:22Est-ce que oui ou non ce soir ?
12:23On a le droit de parler de Mathis qui a 19 ans
12:25et qui a été tué parce qu'une personne conduisait une voiture
12:30alors qu'elle n'avait pas le droit.
12:31Et le lien avec le troisième impunité, c'est l'impunité judiciaire.
12:34On a quelqu'un qui était connu des services,
12:36qui visiblement était sous protoxyde d'azote,
12:37qui n'avait pas le droit d'être derrière le volant de sa voiture
12:41et qui a tué un gamin de 19 ans
12:44qui allait fêter son 20e anniversaire la semaine prochaine.
12:48En réalité, il va falloir poser la question aussi dans cette histoire,
12:51pardonnez-moi, de la responsabilité de l'État qui, je crois, est criante.
12:55– Hugo Bernalissis, qui est responsable LFI, député de la circonscription du côté de Lille,
13:00adresse ses 5 circonstoléances à la famille.
13:03Il a publié à une heure et au proche du jeune Lillois de 19 ans,
13:07tragiquement fauché boulevard de la liberté par un conducteur sous protoxyde d'azote,
13:11enfuite après un refus d'obtempérer.
13:13En ces moments d'une immense douleur, j'exprime toute ma solidarité,
13:16mon soutien à ses proches, à ses amis et à toutes celles et ceux que ce drame bouleverse.
13:20Il termine en disant « J'ai été parmi les premiers à alerter sur la nécessité d'une véritable politique de prévention
13:25en matière de consommation dotée de moyens à la hauteur des enjeux. »
13:29Il y a évidemment la question du protoxyde d'azote dans ce drame.
13:34Il est suspecté, le conducteur, d'en avoir pris.
13:36Mais il y a aussi l'impunité des délinquants.
13:39Un multirédicidiviste sur des infractions routières,
13:42qui n'avait rien à faire au volant et qui refuse d'obtempérer.
13:46Cette vision-là, visiblement, Hugo Bernard VI l'a oubliée.
13:51Le mot magique qui est sorti, c'est prévention, évidemment.
13:54Il n'est jamais question de répression.
13:56Alors que, quand même, je pense que les gens qui...
13:59Évidemment, il y a des gens qui, de toute façon, forceront le barrage de police.
14:03Mais il y a des gens, si vraiment les conséquences,
14:05s'ils les ont bien dans la tête et que c'est des conséquences graves,
14:08ça diminuera quand même d'autant le nombre de délits.
14:10Un refus d'obtempérer, c'est deux ans de prison.
14:12Un refus d'obtempérer avec mise en danger, c'est cinq ans de prison.
14:15Allez demander à un policier combien de refus d'obtempérer,
14:21d'individus qui refusaient d'obtempérer,
14:23ils ont vu derrière les barreaux pendant un, deux, trois, quatre ou cinq ans.
14:28Et d'ailleurs, je vous propose d'écouter ce témoignage absolument bouleversant.
14:31C'est une femme de gendarme,
14:33parce que ce midi, sur Europe 1, on a parlé de ce refus d'obtempérer,
14:37et les témoignages se sont multipliés.
14:39C'est une femme de gendarme, son mari, ça fait 11 ans qu'il est gendarme,
14:42et il a subi justement un jour un refus d'obtempérer,
14:46où l'individu d'ailleurs, en refusant d'obtempérer,
14:50le gendarme est tombé, il a été blessé,
14:53et depuis cinq ans, rien.
14:55Il n'a pas fait une heure de garde à vue,
14:56pas une minute, une minute derrière les barreaux.
14:59Et vous allez écouter cette femme qui est absolument bouleversée,
15:03parce qu'elle se dit, chaque soir ou chaque jour que mon mari,
15:06lorsqu'il quitte le domicile, bien évidemment, je crains pour lui.
15:09J'en profite évidemment, avant d'entendre la femme de ce gendarme,
15:14d'avoir une pensée, bien sûr, pour la famille de Matisse.
15:19Chaque fois qu'il part en patrouille le soir, je lui dis toujours que c'est attention.
15:22Enfin voilà, c'est pas...
15:25Je ne dors pas toujours sur mes deux oreilles, si je puis dire.
15:27Et c'était la question que je souhaitais vous poser.
15:29C'est-à-dire que quand vous voyez votre mari partir au travail,
15:33vous vous dites quoi, Marco ?
15:35Je me dis que...
15:38Je ne veux pas pleurer.
15:40Que parfois, c'est la dernière fois que je le vois,
15:42parce que je ne sais pas ce qui peut arriver.
15:44Je ne sais pas s'il n'y a pas...
15:45Enfin voilà.
15:46Ce n'est pas toujours facile, pour être honnête.
15:49Être en maman de deux enfants en plus aussi.
15:51Donc je sais que je suis tellement fière du métier qu'il fait.
15:54Et vraiment, je suis vraiment fière.
15:56Mais des fois, il me dit...
15:57C'est triste à dire, mais protège-toi.
16:00Ne va pas trop loin dans ton intervention,
16:02parce qu'on ne sait pas ce qui peut arriver.
16:04On ne sait pas...
16:05Enfin...
16:06Il fait son travail.
16:07Il est dans son boulot.
16:09Et je suis fière de lui pour ça.
16:11Mais des fois, on ne sait pas sur qui on tombe, en fait.
16:14Constamment.
16:15Constamment.
16:15Il fait un contrôle.
16:16Il se fait lutter.
16:17On ne sait pas.
16:18Enfin bon...
16:19Voilà.
16:20Les gens sont fous.
16:20Les gens deviennent fous, Elliot.
16:22Vous avez des enfants en bas âge, Margot ?
16:24C'est bouleversant, votre témoignage.
16:26Et je vous remercie d'être en direct avec nous.
16:28Vous avez des enfants en bas âge ?
16:30Oui, deux petites filles, une de 5 ans et une de 3 ans.
16:33Donc, à 5 ans, elles commencent à comprendre ce que fait son papa ?
16:37Elles le savent.
16:38Elles le savent très, très bien.
16:39On leur explique le pourquoi du comment.
16:41Même si...
16:42Voilà.
16:42C'est compliqué de dire à un enfant que la justice ne fait pas son travail.
16:46Mais...
16:46Mais elles sont fières.
16:48Elles sont fières de leur papa.
16:49Bien sûr qu'elles le sont.
16:51Après, vous savez, moi, je suis une pure patriote.
16:55On l'est.
16:56On a la France dans notre sang, dans notre cœur.
16:59Et on leur inculque ça chaque jour.
17:02Chaque jour.
17:03Et quand on entend ce témoignage-là, on pense également à Harmonie Comine.
17:07Bien sûr.
17:08Évidemment, la femme du gendarme Comine, Véronique Jacquet.
17:11Il y a la peur qui a changé de camp.
17:13On l'emploie trop souvent, malheureusement, cette expression.
17:15Tellement souvent que ça devient presque, là encore une fois, routinier.
17:20C'est-à-dire qu'on a un...
17:21Ça perd de son sens.
17:22Bien sûr, mais...
17:23Enfin, vous imaginez de quoi nous parlons.
17:27C'est-à-dire qu'il y a 20-30 ans, ces sujets n'étaient pas sur la table.
17:30On n'avait pas comme ça un criminel qui cochait toutes les cases.
17:34Et on n'en parlait pas toutes les semaines.
17:35Donc mettez-vous, effectivement, à la place de ces femmes de policiers, de gendarmes qui se disent
17:41« Mais est-ce que mon mari va rentrer ce soir ? »
17:44Voilà où on en est pour, en fait, des jeunes.
17:48Parce que là, on a la personne incriminée, le criminel, disons les choses, à 31 ans.
17:53Donc, en fait, il fait partie d'une génération où il n'a reçu aucune éducation, visiblement.
17:58Pas d'éducation à la maison.
18:00Le parcours scolaire, il n'y a pas eu un gramme d'autorité.
18:03Et tous les référents culturels dans son imaginaire et dans le monde qu'il fréquente
18:09est dénué de la moindre autorité qui vous tient de vous,
18:13qui vous donne une colonne vertébrale pour faire de vous un citoyen.
18:16C'est pour ça que, tout à l'heure, quand j'ai dit « C'est un fait de société »,
18:19vous pouvez durcir la justice, vous pouvez les mettre tout de suite en prison.
18:23Oui, évidemment, ça va porter du fruit.
18:25Évidemment.
18:26Ah oui, non, mais je pense que ça, il y a quand même un effet.
18:28Non, mais attendez, s'il y a un recul d'autorité, c'est 5 ans à l'ombre, directement.
18:31Bien entendu, mais les gens vont se calmer.
18:33Bien entendu, mais le problème est beaucoup plus grave que cela.
18:37C'est qu'on a quand même une société qui ne connaît plus rien de ce qui signifie l'autorité.
18:42Il n'y a plus un brin de repère.
18:44J'entends.
18:44Mais déjà, si on pouvait commencer par appliquer les lois, ça pourrait quand même être pas mal.
18:48Et les modèles de ces voyous sont par des lois des racailles.
18:51Il y a une idée qu'il faut combattre avec force, c'est que tout cela relèverait de la fatalité.
18:56Ce n'est pas vrai, ce n'est pas une fatalité.
18:58Non, non.
18:58C'est-à-dire que si des lois étaient plus sévères, si on ne me parlait pas de prévention, mais un peu de répression, je vous assure que les messages passeraient.
19:07Parce que cette épouse de gendarme, ce qu'elle dit, c'est quand même bouleversant.
19:10Qu'elle a peur chaque matin quand son mari part.
19:13Parce qu'elle a l'impression que la fatalité peut frapper.
19:15Or, ce n'est pas la fatalité.
19:16C'est le produit d'une politique publique qui ne remplit pas son rôle.
19:20L'injustice.
19:21L'injustice, on va en retrouver encore un exemple.
19:24En 2018, Adrien Pérez est un jeune garçon qui est assassiné à la sortie d'une boîte de nuit.
19:31Le meurtrier de son fils, puisque vous allez entendre le témoignage de la maman, est condamné à 15 ans de prison.
19:38Seulement le 28 octobre dernier, le tribunal d'application des peines ordonne le placement probatoire
19:44sous bracelet électronique à domicile.
19:48Ce qui révolte la mère du défunt qui s'est exprimée dans les colonnes du journal du dimanche.
19:53C'est un sujet de Thibaut Marcheteau.
19:56C'est un cri du cœur qu'exprime Patricia Pérez, maire d'Adrien, assassinée le 29 juillet 2018
20:02à la sortie d'une discothèque pour fêter ses 26 ans.
20:05Le meurtrier, condamné en 2021 à 15 ans de réclusion criminelle,
20:10vient d'être libéré sous condition après une remise de peine pour bonne conduite.
20:14Il suffit de ne pas crier en prison pour que la justice vous offre 7 ans de réclusion criminelle.
20:19Le bon comportement, il faudrait surtout l'exiger avant l'incarcération.
20:23Nous nous sentons tout simplement abandonnés par ses motivations.
20:26Cette mère endeuillée explique également qu'elle n'arrive pas à accepter que le meurtrier de son fils
20:31ait pu bénéficier d'aménagements durant sa peine.
20:34J'ai dû supporter que le meurtrier de mon fils accumule 18 permissions de sortie depuis octobre 2024
20:40pour aller faire du sport, pour qu'il se barille, qu'il attende un enfant.
20:44Il faut bien comprendre que mon fils, lui, n'aura jamais cette chance.
20:47Après avoir écrit au président de la République en 2018,
20:51Patricia Perez adresse désormais un courrier au ministre de la Justice,
20:54Gérald Darmanin, pour deux raisons.
20:56La mémoire de son fils, mais aussi pour tous les Français qui pourraient être touchés à leur tour.
21:01Vous voyez le témoignage de Patricia que je salue,
21:06puisque en 2021, je me souviens très bien qu'on avait pu échanger avec elle
21:10et parler du drame qui bouge son fils.
21:12Ça, c'est un sujet majeur de notre justice.
21:14D'ailleurs, c'est ce que veut faire Gérald Darmanin.
21:16Je ne sais pas s'il y arrivera, mais c'est de remettre la victime au cœur de la procédure pénale.
21:21Il a ici une mère et une famille qui, évidemment, est meurtrie.
21:26Je pourrais vous citer une vingtaine de familles.
21:30Je pense à Véronique Monguillot, la femme du chauffeur de bus de Bayonne,
21:33qui avait vu deux des quatre agresseurs, tueurs de son mari, recevoir une aménagement de peine aussi.
21:41On pourrait vous en citer à l'appel.
21:43Bien sûr, mais c'est-à-dire que les faits se passent en 2018.
21:47Nous sommes en 2025, 7 ans seulement.
21:50Il prend 15 ans de prison, 7 ans.
21:53Mais c'est la France.
21:55Et donc, vous pensez que Patricia considère qu'aujourd'hui, justice a été rendue ?
22:01Évidemment, non.
22:02Non, mais il y a un problème de...
22:03Bonne conduite, pour bonne conduite.
22:05C'est ça qu'on dit à la maman de...
22:06Moi, je suis pour la remise de peine pour bonne conduite, mais dans des proportions raisonnables.
22:10Il fait la moitié de sa peine.
22:11Vous avez racheté l'indéhition, dément.
22:13Non, mais je suis pour un minimum, parce que ce n'est pas la même chose de bien se comporter ou mal se comporter,
22:17qui est une forme de reconnaissance de ça.
22:20Mais là, c'est dément.
22:21Ça correspond à la moitié de la peine à laquelle il avait été condamné.
22:24Mais c'est l'idéologie qui dirige aujourd'hui nos services judiciaires.
22:29C'est l'idéologie qui gouverne certains magistrats,
22:31qui consiste à nous dire qu'il faut toujours tenter la rédemption,
22:35qu'il y a toujours droit à la seconde chance,
22:37qu'il faut toujours privilégier les peines alternatives,
22:39que la prison ne doit pas être une fin en soi.
22:40Aujourd'hui, le grand problème en France dans les peines,
22:42c'est la différence entre la peine prononcée et la peine qui va être finalement faite.
22:47Et il y a une différence qui est trop majeure,
22:49qui est parfois de l'ordre de deux.
22:50Des fois, on fait la moitié de sa peine si ce n'est moins.
22:52Je croyais que c'était fini.
22:53Non, mais vous savez pourquoi ?
22:54En fait, on en prend pour des imbéciles.
22:55Et le grand argument qu'on nous sort, c'est toujours la surpopulation carcérale.
22:59On dit qu'il y a trop de gens en prison, donc il faut qu'on en libère.
23:01C'est vrai, d'ailleurs.
23:01Par contre, il y a 25% de nos détenus qui sont étrangers,
23:06qui sont dans nos prisons,
23:06peut-être qu'on pourrait libérer un peu de place aussi.
23:08C'est une possibilité.
23:09Mais ils n'ont pas envie de récupérer.
23:10Il ne faut surtout pas parler.
23:12On se retrouve dans un instant.
23:13C'est vrai que c'était une première partie extrêmement lourde.
23:15Mais c'est aussi la promesse qu'on fait aux téléspectateurs,
23:20c'est de parler du quotidien des Français.
23:22De la réalité.
23:22De parler de la réalité.
23:24Et de ne pas mettre malheureusement cette poussière
23:28qui trop souvent ces dernières années a été mise sous le tapis
23:31et conséquence aussi de cette inaction médiatique, politique,
23:37d'un système qui a refusé de voir ce que des millions de Français ont vu.
23:41Restez avec nous.
23:42La deuxième partie sera une partie plus politique et économique.
23:45On poursuit l'heure des pros 2.
23:50On est toujours avec Véronique Jacquet, Jules Thorey,
23:52Sébastien Ligny, Eric Nolot et Marc Varnot nous a rejoints.
23:55C'est un plaisir de vous avoir sur le plateau.
23:57Marc Varnot, vous venez en tant que chef d'entreprise.
24:00On veut savoir si vous avez participé à cette taxe mania,
24:04ces impôts qui sont votés à l'Assemblée nationale
24:07et quelles conséquences sur le monde économique.
24:09Est-ce qu'aujourd'hui, lorsque vous avez envie d'imposer massivement,
24:14encore un peu plus le grand entrepreneur,
24:19est-ce que ça a un impact sur le moyen entrepreneur qui aura un impact sur le petit ?
24:23Est-ce que ce petit monde, ce grand monde économique, pardonnez-moi,
24:26est en fait intimement lié ?
24:27On en parle dans quelques instants.
24:29Mais avant cela, l'actualité politique, c'est quand même ce sondage
24:33qui est un tsunami politique, quand on voit finalement les écarts.
24:38Que ça soit d'ailleurs avec Jordan Bardella ou Marine Le Pen,
24:42c'est peu ou prou la même chose.
24:44Mais un monde sépare aujourd'hui, à 500 jours du premier tour de la présidentielle,
24:48Jordan Bardella, de ses concurrents.
24:51Édouard Philippe, Jean-Luc Mélenchon, Raphaël Glucksmann, Bruno Retailleau,
24:55Marine Tondely, Eric Zemmour.
24:56On voit Dominique de Villepinte, c'est intéressant de l'avoir dans le sondage
25:00parce qu'on voit l'écart.
25:03Le poids réel par rapport à la présence.
25:04Voilà, c'est ça.
25:05La présence plateau sur le service public versus ce qui représente réellement pour l'instant,
25:10à 500 jours, on est encore loin bien sûr.
25:12Constructif quand même.
25:13Mais est-ce que ce sondage, moi quand je l'ai vu, je me suis dit,
25:16mais ce n'est pas possible, je n'ai jamais vu un tel écart, une déflagration.
25:20Regardons précisément, ce qui est intéressant aussi, c'est la dynamique.
25:24C'est ça aussi qu'il faut voir à 500 jours, ce n'est pas forcément un portrait figé,
25:28c'est la dynamique.
25:29Édouard Philippe qui perd 5 points, Jean-Luc Mélenchon qui en gagne 3,
25:33tandis que Jordan Bardella en gagne 4.
25:35Je vais donner d'abord la parole aux spécialistes de la spécialité,
25:38Sébastien Ligné et Jules Torres.
25:40On voit bien que Jordan Bardella est le grandissime favori de la prochaine élection présidentielle.
25:45Alors après, c'est dans 18 mois, 500 jours, c'est une photographie à l'instant T,
25:50et on n'est pas en période électorale, on sait par exemple qu'un Jean-Luc Mélenchon
25:53est très solide dans les campagnes électorales, il commence toujours très bas,
25:57autour de 10-12% et il finit autour des 20%.
26:00Donc à ce titre-là, il doit être content puisqu'on voit quand même
26:03l'effondrement de la candidature d'Édouard Philippe qui était à 25% il y a encore quelques mois
26:08et qui aujourd'hui est à à peine 15%.
26:10Donc c'est vrai que cet écart, on ne l'a jamais vu, mais d'ailleurs on n'a jamais vu
26:14un candidat de premier tour aussi haut, je pense qu'on reviendrait à François Mitterrand
26:18pour voir un candidat de premier tour à 35% et l'écart évidemment 20 points
26:22entre le premier et le deuxième, c'est historique, ce ne sera sans doute pas le cas
26:26lors de la prochaine élection présidentielle parce qu'il y a des dynamiques de campagne
26:28qui font qu'on ne peut pas avoir un seuil de qualification à 15%,
26:33mais en tout cas c'est extrêmement instructif.
26:35Sébastien Ligné.
26:36Oui, on voit d'un côté le retour du clivage gauche-droite en réalité
26:40puisque le bloc central est en train de s'écrouler
26:42et donc l'après Macron va justement se terminer en dessous des 10%
26:46avec le retour d'une candidature forte à gauche.
26:47Enfin c'est le bloc central qui est au second tour là dans ce sondage.
26:50Enfin si vous perdez Édouard Philippe il y a un an il est à 25%.
26:53Non mais j'ai bien compris, mais c'est pour ça que moi je dis que ce n'est pas qui j'ai.
26:57Oui, mais quand on voit la dynamique, aujourd'hui on a du mal à voir
26:59comment Édouard Philippe pourrait regagner après avoir chuté.
27:01Mais moi ce qui m'impressionne vraiment d'ailleurs le score du RN,
27:04que ce soit celui de Bardella ou de Le Pen, c'est qu'en réalité on voit bien
27:07que ce qui a longtemps été un parti de contestation,
27:10c'est-à-dire que pendant longtemps les Français votaient pour le RN
27:12parce qu'on considérait que finalement c'était les seuls qui n'avaient jamais gouverné,
27:16tous les autres avaient raté, donc c'était finalement à leur tour d'avoir leur chance.
27:19Et donc à cette logique de contestation qui domine encore,
27:23s'ajoute la logique d'adhésion.
27:24Parce qu'aujourd'hui quand vous regardez que ce soit sur les constats et les solutions,
27:28le RN est premier que ce soit sur les questions migratoires,
27:31sur les questions de pouvoir d'achat, sur les questions de justice, sur les questions étrangères.
27:36Et donc aujourd'hui c'est ça, c'est qu'ils sont en train d'adhérer absolument à tout le monde,
27:39ils sont à la fois dans les premiers chez les retraités et chez les plus jeunes,
27:43chez les cadres et chez les bas salaires,
27:45chez les professions intellectuelles ils progressent.
27:48En fait sociologiquement ils progressent partout.
27:50Et ça c'est le signe d'un programme qui fédère les Français
27:53et d'une personnalité qui peut être président de la République.
27:56Il y a peut-être quelque chose aussi qui est très important et je veux qu'on revoie le trio de têtes et des dynamiques.
28:01Moi je reste que sur les dynamiques.
28:03Sur ce dernier mois, il y a des Français qui partagent ou non les idées des uns et des autres,
28:07c'est pas le problème, mais parfois ils ont des valeurs qui les importent.
28:12La conviction, c'est important d'avoir des convictions en politique.
28:15La transparence, pourquoi pas.
28:17Tiens la fidélité à quelque chose, la loyauté.
28:20Donc quand vous avez des gens qui n'ont plus de colonne vertébrale,
28:25de fait naturellement, il y a une distance qui se crée.
28:28Or on voit bien qu'à l'Assemblée Nationale, Eric Nolot aujourd'hui,
28:30c'est qui va sauver son siège plutôt que ses idées.
28:34Et vous avez des blocs, le Rassemblement National comme la France Insoumise,
28:38qui n'ont pas changé de cap.
28:40Et je constate que c'est eux qui progressent le plus aujourd'hui.
28:42C'est vrai.
28:43Après, en effet, peut-être que dans l'écroulement du Bloc Central,
28:46il y a une sorte de rancune des Français contre ceux qui se mordent la main,
28:51qui les a nourris.
28:52Ça, c'est tout à fait possible.
28:54Après, c'est un effet psychologique qui peut s'estomper au fil du temps.
28:57Moi, ce qui m'intéresse, c'est deux choses.
28:59D'abord, c'est ce qui se passe derrière Bardella,
29:01parce que là, je vois que pour accéder au second tour,
29:03c'est vraiment pas cher le ticket, ça peut se jouer à pas grand-chose.
29:06Et ensuite, quand vous avez la quasi-certitude,
29:08je sais qu'il reste 500 jours, on l'a répété,
29:10mais que vous avez la quasi-certitude que ce sera M. Bardella ou Mme Le Pen au deuxième tour,
29:16qu'est-ce qui va se passer chez les électeurs des autres candidats ?
29:20Est-ce qu'ils vont commencer à penser à un vote utile en disant
29:22mais vers qui je vais voter pour m'opposer à Jordan Bardella ?
29:28Quel est le mieux placé ?
29:28Est-ce que c'est le candidat de mon cœur ou le candidat de la raison,
29:32parce que je ne veux pas que ça soit Bardella ?
29:34Est-ce que ça va changer aussi les choses ?
29:35Et je constate également que déjà sur les réseaux sociaux,
29:39les responsables politiques sont en train de nous refaire le coup du nouveau Front Populaire,
29:43en disant « mais regardez la gauche, là on est à quelque temps,
29:45il va y avoir de se rassembler ».
29:47Jordan Bardella qui était dans les colonnes en une du journal du dimanche,
29:51le journal du dimanche, c'est aussi un journal où vous écrivez, cher Éric Nolot.
29:56Le seul journal à lire le dimanche.
29:58Le seul, je ne sais pas, mais en tout cas, c'est un journal à lire le dimanche, bien évidemment.
30:02Jordan Bardella, donc, ses confidences,
30:04avec un cap, là aussi, sur l'économie.
30:08Et c'est vrai que ça peut être déroutant de lire Jordan Bardella
30:11et de voir ce qui se passe à l'Assemblée nationale.
30:14Kylian Salé.
30:17Écoutez les Français que la politique a oublié,
30:19c'est la volonté de Jordan Bardella.
30:21Dans une interview au JDD,
30:23le président du Rassemblement National clarifie son plan économique.
30:27L'homme de 30 ans revendique une ligne pro-croissance et pro-entreprise.
30:30On ne réglera pas le problème de la dette uniquement en coupant dans la dépense publique.
30:35Il faut recréer de la richesse.
30:37La dette se rembourse par la croissance, pas par la résignation.
30:40Jordan Bardella veut redonner confiance à ceux qui créent, innovent et embauchent.
30:45Il veut également que la France retrouve sa souveraineté.
30:48Changer la France, c'est déjà changer l'Europe.
30:50Si nous gagnons les élections, notre premier déplacement sera à Bruxelles.
30:54Car notre objectif n'est pas de sortir de l'Union,
30:56mais de récupérer nos souverainetés essentielles.
30:58Sur l'alimentation, les frontières et l'économie.
31:01Sur le sujet des aides sociales, le président du RN veut serrer la vis.
31:06La solidarité nationale doit rester nationale.
31:08Un étranger qui travaille et cotise aura droit au chômage, c'est normal.
31:12Mais les aides non contributives, RSA, allocations familiales,
31:16seront réservées à ceux qui ont travaillé au moins 5 ans en France.
31:19Selon lui, cette mesure permettrait des économies entre 15 et 20 milliards d'euros.
31:24Enfin, Jordan Bardella veut rétablir le service militaire.
31:27La suppression du service militaire en 1997 a été à mes yeux une erreur historique.
31:32C'était un vecteur de cohésion, de patriotisme et d'égalité républicaine.
31:36Sur l'éducation, le président du RN veut rétablir l'uniforme à l'école
31:40et interdire le téléphone au collège et au lycée.
31:43Bon, c'est tout un programme, Véronique Jacquier.
31:47Aujourd'hui, qu'est-ce qui peut limiter dans cette ascension le Rassemblement national,
31:54si ce n'est peut-être lui-même ?
31:55À mon avis, ce qu'a dit Eric Nolo, c'est-à-dire le vote utile,
31:59c'est-à-dire que ça fait encore peur à certains,
32:01parce qu'il y a un déni de réalité par rapport à la priorité de bien des Français.
32:05C'est-à-dire que certains pensent que l'immigration n'est pas encore un sujet d'importance
32:09pour la prochaine présidentielle.
32:11Donc, moi, je ne vois pas ce qui peut limiter son ascension.
32:14On voit que tout ce qu'il fait est pesé, calibré, bien réfléchi.
32:19Ce Tour de France des Français grâce à son livre.
32:22Rappelons que son premier ouvrage a quand même séduit plus de 200 000 lecteurs.
32:27Donc, je ne vois pas ce qui peut l'arrêter.
32:29En plus, ce qui est intéressant dans l'entretien qu'il a accordé au JDD,
32:32c'est le fait qu'il se présente comme quelqu'un de libéral.
32:36Ça, c'est un petit peu une surprise quand même du côté du RN.
32:38C'est ce que je disais.
32:39Comment pro-business ?
32:40Pro-business, pro-entreprise.
32:41Pro-business, pro-entreprise.
32:43Mais j'ai envie de dire, heureusement encore qu'au Rassemblement National...
32:45On va parler justement de ça dans un instant avec Marc Varnot.
32:48Heureusement encore qu'au Rassemblement National, s'ils veulent l'emporter,
32:50parce qu'il va falloir quand même rassembler large,
32:53il joue et sur la fibre populaire en matraquant quand même la retraite à 62 ans.
32:58Il le dit encore dans l'entretien.
32:59Ce n'est pas très pro-business.
33:00Et un côté pro-business.
33:01Oui, voilà, mais ils sont obligés quand même de...
33:05Jules Torres.
33:06Non, mais c'est justement cet écueil qui, chez l'électorat de droite,
33:09l'électorat qui n'est pas encore affilié à 100% avec le RN,
33:14que ce soit Marine Le Pen ou Jordan Bardella,
33:16que réside cet écueil.
33:17C'est-à-dire que sur l'économie, il y a encore un impensé,
33:20il y a encore une question.
33:21Les électeurs de droite se disent, bon, on a peur,
33:24ils sont trop socialitatistes.
33:26Ça, c'est encore une question qui réside chez les électeurs de droite.
33:28Ça, c'est à eux d'y répondre.
33:29Enfin, au second tour, il va trop...
33:30On y vient et on est avec Marc Varno, qui est chef d'entreprise.
33:34Cher Marc Varno, c'est Marc Simoncini, vous savez,
33:38c'est un chef d'entreprise qui a eu cette formule ce week-end,
33:40je l'ai trouvée lumineuse, il dit, on a un État déjà obèse
33:43qui est incapable de faire son examen de conscience,
33:47qui va taxer encore un peu plus et limiter les entrepreneurs,
33:52à tel point qu'aujourd'hui, on a l'impression que le chef d'entreprise,
33:55on veut en faire un fonctionnaire sans la sécurité de l'emploi.
33:57Et c'est comme ça qu'il le résume.
34:00Vous allez tout nous expliquer dans un instant,
34:01je voudrais juste qu'on écoute cette colère des entrepreneurs
34:04avec le sujet de Valentin Rouillon.
34:05C'était une semaine de matraquage fiscal pour les entreprises.
34:11Pendant l'examen du projet de loi de finances du budget 2026,
34:15des amendements adoptés par l'Assemblée nationale
34:17vont encore alourdir la fiscalité des entreprises.
34:21Parmi ceux adoptés, une taxe de 26 milliards d'euros
34:24sur les multinationales proposée par la France Insoumise,
34:27un élargissement de l'impôt minimum de 15%
34:30sur les bénéfices des multinationales,
34:32un amendement également porté par LFI.
34:35L'augmentation de la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises
34:38et l'instauration d'une taxe exceptionnelle sur les superdividendes
34:42ont également été adoptées.
34:44Une situation déplorée par les chefs d'entreprise
34:47dans une tribune collective au journal du dimanche.
34:49S'attaquer à la trésorerie, c'est s'attaquer à la capacité d'investissement,
34:53à l'innovation, à la création d'emplois,
34:55à la compétitivité des entreprises françaises à l'international
34:58et aux amortisseurs sociaux.
35:00C'est une impasse qui ne peut que nous mener
35:02à une lente agonie économique, sociale et budgétaire collective.
35:05Nous, industriels, appelons les responsables politiques
35:08à soutenir pleinement et entièrement l'industrie
35:11plutôt que de se perdre dans des combats stériles.
35:14Sur X, le ministre de l'Industrie Sébastien Martin
35:16a réagi à la tribune et soutient les industriels.
35:19Oui, il faut débattre de justice fiscale, dit-il,
35:22mais il n'est pas question de fragiliser
35:24notre outil industriel et productif.
35:27Alors, je pose la question à tous les chefs d'entreprise
35:29que j'ai la chance de rencontrer ce week-end.
35:32Comment vous résumez ce qui est en train de se passer
35:34et ce qui s'est passé cette semaine ?
35:35Marc Varnot.
35:36Le résumé, disons qu'on a le record du monde de la fiscalité
35:40et le record du monde du nombre de taxes, 483 taxes.
35:44Et donc, on est toujours dans cette logique suicidaire
35:47du saucissonnage.
35:48C'est-à-dire que là, on a encore ressorti ou réinventé
35:51une dizaine d'impôts ou de taxes au nouveau
35:53qui vont s'additionner et qui vont encore plus fragiliser
35:56les entreprises.
35:57Mais on a une logique qui consiste à toujours penser
36:01qu'il faut aller prélever encore plus d'argent
36:04là où il est.
36:04Alors, il n'y en a plus beaucoup d'argent.
36:06Donc, on va le chercher là où il est,
36:07dans les entreprises, sans se poser la moindre question.
36:10Ce que l'on peut regretter, c'est qu'on n'a pas pris la leçon du Covid.
36:14M. Macron, en 2021, lorsqu'il décide de faire l'activité partielle
36:19et le prêt, le PGE, pourquoi il le fait ?
36:24Il le fait parce que les entreprises françaises sont tellement vulnérables
36:26qu'on a 11 millions de chômeurs trois mois après.
36:29Et donc, tout d'un coup, on décide de les aider massivement.
36:31On est le seul pays au monde qui avons aidé les entreprises.
36:34Qu'est-ce qui se passe cinq ans après ?
36:36Rien.
36:37Les entreprises françaises, je voyais une étude de KPMG la semaine dernière.
36:40Une entreprise qui fait 34 millions d'euros de chiffre d'affaires,
36:42elle gagne 5 millions en Hollande, elle gagne 1 million en France.
36:45On a une rentabilité qui est cinq fois inférieure.
36:47Pourquoi ?
36:47Et comment on l'explique ?
36:48On l'explique avec les taxes et les impôts.
36:52Je veux dire, comment on explique également
36:53qu'on a le travail le plus cher d'Europe
36:56avec le pouvoir d'achat le plus faible ?
36:57Parce qu'entre les deux, on a les charges
36:59qui sont principalement, d'ailleurs, ou en partie consacrées
37:02à financer une retraite dont on n'a plus les moyens.
37:05200 milliards en plus depuis 20 ans.
37:08Donc, à force d'être aveugle
37:09et de penser que les entreprises sont juste Crésus
37:12et nous envoyer des images de LVMH en permanence à l'Assemblée nationale,
37:17comme si toutes les entreprises étaient comme Louis Vuitton
37:18et en les décriant en permanence,
37:21ce qui est d'ailleurs, en passant, absurde.
37:23Je rappelle quand même que Louis Vuitton, en France,
37:25a mille entreprises, mille usines.
37:27Ça ne dérange personne de penser que cette entreprise
37:29que l'on veut surtaxer en permanence,
37:31que l'on critique en continu.
37:35Cette entreprise a mille usines.
37:36Ces mille usines, elles donnent du travail de sous-traitance
37:39à des entreprises, pas forcément comme la mienne,
37:41mais comme beaucoup d'entreprises que je connais.
37:42Je veux dire de vouloir tout le temps tout démonter
37:44en poussant les gros entrepreneurs,
37:47ceux qui ont le choix à partir.
37:48Parce que c'est ça la question, en réalité.
37:50La finalité, c'est qu'un gros patron,
37:53une grande entreprise,
37:54si elle sent qu'il y a un terrain hostile
37:57pour protéger son entreprise,
37:59pour protéger ses araléries,
38:01elle peut très bien dire,
38:01messieurs, messieurs, bonsoir.
38:03Mais vous en avez la preuve avec le comportement
38:05de monsieur Lescure,
38:06avec la taxe GAFAM,
38:08qui était prévue à 15%.
38:10La taxe GAFAM, c'est que sur les grosses entreprises
38:12de taxe américaine,
38:13ils n'ont finalement passé qu'à 6.
38:15Vous savez pourquoi ?
38:15Parce qu'il a peur de Trump.
38:16Et donc, quand il y a un contre-pouvoir
38:18et qu'il y a un risque,
38:20l'État n'avance pas,
38:21l'État réfléchit.
38:22Or, avec les entreprises,
38:23les entreprises nous semblent des vaches à lait
38:24d'un système qui ne va plus.
38:26Alors, on pourrait quand même dire
38:27qu'il y a sur les grandes entreprises,
38:29les GAFAM dont vous parlez,
38:30les grandes entreprises qui ont des sièges en Irlande
38:34mais qui investissent ou qui travaillent en France,
38:37il y a une sorte de, finalement,
38:39d'une injustice pour les entreprises françaises
38:41qui sont taxées bien plus que les GAFAM.
38:43Vous croyez que l'exonération du Qatar
38:45sur ses bénéfices immobiliers à Paris
38:47n'est pas une injustice ?
38:48Moi, j'aimerais bénéficier aussi
38:50de niches fiscales comme ces gens-là.
38:53La réalité, c'est qu'on est dans une économie
38:54qui est mondialisée
38:55et finalement, les PME en France,
38:57pour parler clair,
38:58les PME sont les otages du système
38:59parce que nous, on ne peut pas partir,
39:01nous, on ne peut pas faire de chantage,
39:02nous, on n'a pas les moyens,
39:03entre guillemets,
39:04de contourner le système.
39:06Ce qui est fascinant,
39:06c'est que depuis le début des réflexions
39:10à l'Assemblée nationale sur les recettes,
39:12donc sur les taxes et les impôts,
39:13je n'ai pas entendu un entrepreneur
39:15qui soit petit, moyen ou grand
39:18dire, alors là, les gars,
39:19à l'Assemblée nationale, bravo.
39:21Vous êtes des grands génies.
39:23Vous êtes des génies
39:24parce que vous êtes en train
39:24de remettre l'activité économique.
39:25Il n'y a pas beaucoup d'entrepreneurs
39:26à l'Assemblée nationale ?
39:27L'activité économique.
39:28C'est M. Dive, le député LR,
39:31il a dit que 95% des gens
39:33n'ont jamais mis un pied dans une entreprise.
39:3430% des députés
39:35ont travaillé dans une entreprise privée.
39:3730% ?
39:38C'est quand même déjà ça.
39:39Mais combien ont été chefs d'entreprise ?
39:41Écoutez, vous avez la défiscalisation
39:43du travail à domicile.
39:47Voilà vraiment l'exemple type
39:48d'une décision qui est prise
39:49par des gens qui ne connaissent rien.
39:51C'est-à-dire que ça a été fait
39:52pour lutter contre le travail au noir.
39:54Et aujourd'hui, on considère
39:55que c'est une niche fiscale.
39:57Essayons d'aller un peu de l'avant
39:59parce que là, on parle recettes.
40:01Moi, j'aimerais bien
40:01qu'on parle couple budgétaire.
40:02On va peut-être débureaucratiser.
40:06Tiens, débureaucatriser,
40:07ce n'est pas facile à dire.
40:08En fait, ça n'a tellement jamais été employé
40:10par les Français depuis 50 ans.
40:12Débureaucratiser.
40:13On va utiliser la tronçonneuse.
40:16C'est plus simple.
40:17Voyez le sujet de Pauline Trefzer.
40:20Avec son excès de règles,
40:22de lenteur et de hiérarchie,
40:24la bureaucratisation pèse souvent
40:26sur le quotidien des Français.
40:28Exemple avec les agriculteurs
40:30qui dénoncent régulièrement
40:31des normes écologiques
40:33qui compliquent la gestion
40:34de leurs exploitations
40:35et menacent leur viabilité.
40:38Autre cas avec les boulangeries.
40:40Obligé de fermer le premier
40:41mais sous peine d'être verbalisé.
40:44Entre 2003 et 2023,
40:46la France a promulgué en moyenne
40:47environ 50 lois par an.
40:49Mais le véritable problème,
40:51c'est que chaque loi
40:52peut contenir beaucoup d'articles.
40:54S'ajoutent des décrets
40:55arrêtés et circulaires
40:57venant alourdir ces textes.
40:58Plus de 350 000 articles
41:00composent aujourd'hui
41:01l'ensemble des textes officiels
41:03en France,
41:04de la Constitution
41:04au simple circulaire.
41:07En Italie,
41:08il y en aurait environ 150 000.
41:10Des pays comme le Danemark
41:11et la Suède
41:12ont eux moins de 100 000 articles,
41:14une bureaucratie moins lourde
41:16et un système efficace.
41:18L'un des facteurs majeurs
41:19qui distingue la France
41:20des pays scandinaves
41:21ou même de l'Allemagne,
41:22la superposition d'échelons locaux.
41:25Avec les mairies,
41:26puis les communautés de communes,
41:27les départements,
41:28puis les régions
41:29et les grandes régions
41:30jusqu'à l'État central
41:32qui fixent les lois
41:33et normes applicables
41:34à l'ensemble du territoire.
41:36Tout cela à un coût.
41:37Selon un rapport de fin 2023,
41:39ce millefeuille administratif
41:41représente environ
41:427,5 milliards d'euros
41:44par an pour la France.
41:46Vous imaginez,
41:47c'est limpide là.
41:48On comprend tout.
41:49Un exemple,
41:50un cas concret,
41:51vous le chef d'entreprise
41:51que vous êtes.
41:52Je vous cite un cas concret.
41:54J'ai un directeur d'usine
41:55qui passe 10% de son temps,
41:5623 jours par an,
41:58à accueillir des commissions
42:00de contrôle
42:00qui parfois sont les mêmes,
42:02qui sont des commissions
42:03préfectorales
42:04ou administratives
42:04et qui viennent
42:05comme bon leur semble
42:06régulièrement.
42:07Jamais personne décide
42:08de venir avec le copain
42:09d'à côté
42:10faire dire dans le fond
42:11c'est 10% du temps
42:12d'un directeur d'usine.
42:13On va peut-être vous dire
42:13un peu moins,
42:14on s'en fout.
42:14On vient,
42:15on nous prend du temps
42:16et pendant ce temps-là,
42:16c'est moi qui paye
42:17le salaire du directeur.
42:18Je vous donne un deuxième exemple.
42:20Aujourd'hui en France,
42:21vous avez 600 000 élus,
42:22deux fois plus que partout ailleurs.
42:23Vous avez 36 000 communes,
42:2540% des communes européennes
42:26sont françaises.
42:27Ça n'a l'air de personne.
42:28C'est-à-dire qu'on a
42:286,5 millions de fonctionnaires.
42:30Enfin, il y a tout qui ne va pas.
42:31Mais à chaque fois,
42:32on trouve des très bonnes raisons
42:32pour ne rien faire.
42:33À force de rien faire,
42:34on finira un jour
42:35pour faire exploser le système,
42:36c'est clair.
42:36Eh bien écoutez,
42:37on est au bord de l'implosion.
42:38Mais parce qu'on est
42:39le pays de la paperasse,
42:40on est le pays du règlement,
42:41on est le pays de la norme.
42:42Il faut absolument
42:43tout checker,
42:44double checker.
42:45On surtranspose
42:46des normes européennes
42:46que l'Europe ne nous demande
42:47même pas de surtransposer.
42:48On veut absolument
42:49être les meilleurs élèves
42:50de la bande.
42:51Vous prenez les agriculteurs.
42:52C'est extraordinaire les agriculteurs.
42:53La plupart n'ont pas été
42:54forcément formés
42:55à l'administratif
42:56et à gérer
42:57une grande entreprise.
42:58Et en fait,
42:58aujourd'hui,
42:58avec les normes européennes notamment,
43:00ils sont obligés
43:00de passer en général
43:01leur soirée
43:02après s'être levés
43:02à 4h du matin
43:03pour gérer leur exploitation.
43:05Et toutes leurs soirées,
43:06ils doivent les passer
43:06à gérer la paperasse,
43:07les normes environnementales,
43:09les normes énergétiques,
43:11les réformes agraires,
43:12etc.
43:13C'est insupportable
43:14parce que les gens
43:14ils ont autre chose à faire
43:15que faire de la paperasse
43:16toute la journée.
43:16Mais attendez,
43:17le cirque à l'Assemblée nationale,
43:19un député me disait
43:20il reste encore 1900 amendements
43:23soit 75% du budget.
43:25J'essaye de le dire
43:25à chaque fois,
43:26ça veut dire que
43:27vous réfléchissez d'abord
43:29sur les recettes
43:29et ensuite
43:30sur les dépenses.
43:32Visiblement,
43:32dans toutes les démocraties,
43:33ça se passe comme ça.
43:35Peut-être que
43:35toutes les démocraties
43:36n'ont pas 3 400 milliards
43:38de dettes sur le dos.
43:39Moi, je rêverais
43:39qu'il y ait un chef d'État
43:41ou un chef de gouvernement
43:42courageux qui disent
43:43les amis,
43:44ça fait 40 ans
43:44qu'on fait n'importe quoi.
43:46On a 3 400 milliards
43:47d'euros de dettes.
43:48Donc pour la première fois
43:49de l'histoire,
43:49vous savez ce qu'on va faire ?
43:50On va commencer par les dépenses.
43:52C'est bizarre.
43:52On va commencer par les dépenses
43:54et ensuite
43:55on va faire les recettes.
43:57Ce qui est étonnant,
43:57c'est la rage idéologique
43:58parce que vous parliez
43:59des emplois à domicile.
44:00Monsieur Coquerel dit
44:01mais on subventionne
44:02des emplois privés,
44:03c'est aberrant
44:04alors qu'on pourrait créer
44:05160 000 emplois
44:06de fonctionnaires.
44:07Mais c'est comme s'il n'y en avait pas assez.
44:09Moi ça m'étonne
44:09cette rage idéologique
44:11quand même.
44:11C'est jamais assez.
44:12Il faudrait que toute la France
44:13soit composée de fonctionnaires
44:15qui n'aient plus
44:15de chefs d'entreprise.
44:16Comme l'impôt sur la fortune
44:19improductive.
44:20Je trouve que ce mot
44:21improductif
44:22quand ça touche
44:22à l'immobilier
44:23quand on sait que justement
44:25le nombre de Français
44:26qui sont propriétaires
44:27pour leur retraite
44:28qui ont acheté un petit bien
44:29qui le louent
44:30Oui mais là c'est au-dessus
44:30d'un million froid
44:32Véronique.
44:32Qui jouent au bailleur social.
44:34Non mais d'accord
44:34mais enfin il n'y a pas
44:35que l'État et les HLM
44:37enfin il y a plein de Français
44:38vous ne pouvez pas dire
44:39que l'immobilier
44:39c'est quelque chose
44:40d'improductif.
44:42Il y a une forme
44:42de ruissellement.
44:43Non mais c'est surtout
44:44que pour l'impôt sur la fortune
44:45improductive
44:46on n'a toujours pas compris
44:47comment ça fonctionnait.
44:48C'est-à-dire qu'il y a quelqu'un
44:49qui va arriver à faire
44:50bonjour.
44:51Il vaut combien votre meuble ?
44:53Vous avez un Maudit ?
44:54Montrez-moi votre cravate
44:56là Marc Varnot
44:57vous avez l'air d'avoir
44:58une cravate un peu chère
44:59on va peut-être la taxer.
45:01Qu'est-ce que c'est
45:01que ce soulage
45:02qui est dans le salon ?
45:02Et ce tableau
45:03que vous avez chez vous
45:04c'est votre fille
45:05qui l'a décidé
45:06ou c'est Picasso ?
45:07Dans les mesures
45:08qui sont prises
45:09qui sont assez opaques
45:11et pas très comprises
45:12mais dramatiques
45:12il y a notamment
45:13tout ce qui touche
45:14le pacte d'Utreil
45:16et les holdings familiales.
45:17C'est-à-dire que dans un pays
45:18comme la France
45:18où on n'a que 16%
45:20des entreprises
45:20qui sont transmises
45:21versus 60% en Allemagne
45:23à cause des droits
45:24de succession
45:24qui sont vertigineux
45:26on est en train d'enlever
45:27les seuls outils
45:28qui permettent de
45:28conserver les entreprises
45:29en France
45:29lorsqu'il y a une succession.
45:32Et ça c'est absolument pas vu
45:33c'est totalement invisible
45:35d'ailleurs on en parle très peu
45:36dans la presse
45:37alors que c'est quelque chose
45:37de très très grave.
45:38Écoutez merci à tous les cinq
45:39c'était un plaisir
45:40je vais me tourner quand même
45:41vers Eric Nolo
45:41on devait parler
45:42de Jean-Luc Mélenchon
45:43il nous reste 20 secondes
45:45et vous savez à quel point
45:46il faut rendre
45:47à la seconde près.
45:48Donc pourquoi
45:49on devait parler
45:49de Jean-Luc Mélenchon
45:50puisque celui avec qui
45:51vous avez beaucoup débattu
45:52Eric Zemmour
45:53a parlé de Jean-Luc Mélenchon
45:55comme celui du parti de l'étranger.
45:56Il s'avère que vous avez écrit
45:57sur Jean-Luc Mélenchon
45:58et que vous avez utilisé
46:00cette expression.
46:01Voyons le livre
46:02d'Eric Nolo
46:03La République c'est lui
46:05c'était sa formule
46:06alors on va faire quelque chose
46:07d'innovation XXL
46:10dans le monde
46:10de la télévision
46:11Eric Nolo
46:12quand est-ce que je peux
46:13vous inviter
46:14dans les prochaines semaines
46:15pour que vous puissiez
46:17me parler de votre livre ?
46:18Tous les jours.
46:18Tous les jours
46:19je ne travaille pas
46:19tous les jours
46:20à l'antenne
46:20mais vendredi, samedi, dimanche
46:22de la semaine prochaine
46:24par exemple.
46:24Dimanche prochain ?
46:25Dimanche prochain parfait.
46:26Donc dimanche 9 novembre
46:27vous venez pour nous en parler ?
46:28Des millions de téléspectateurs.
46:30Des dizaines de millions
46:31je serai là
46:31je serai là
46:32je serai là
46:32je serai là
46:32je serai là
46:32je serai là
46:33merci à tous les cinq
46:34merci à Julien Derot
46:35qui nous accompagne
46:36et qui a préparé ses émissions
46:37et toutes les équipes
46:38en régie
46:39l'info se poursuit sur CNews.
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