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  • il y a 2 jours
Dans la commune de Gogo, située à une vingtaine de kilomètres de Manga, dans la région du Nazinon, des femmes déplacées internes redécouvrent un peu de paix intérieure. Non pas dans un centre de santé, mais sur scène. Grâce au projet « Théâtre de l’apaisement », en mooré « Pelen-Sik-Kuusem ». Cinq mois après la mise en œuvre de ce projet par l’Institut de recherche théâtrale du Burkina (IRTB), des bénéficiaires continuent de tracer les sillons de leur résilience. Avec dignité. Reportage.
Transcription
00:00Alors l'expérience de Gogo nous a enseigné beaucoup de choses. D'abord comme je disais,
00:12j'ai été édifié de l'organisation même de la délégation spéciale de Gogo pour résorber
00:18la question sécuritaire dans leurs communautés, dans leurs régions et dans leurs communes. Donc
00:24déjà cet acte de solidarité a été un vrai témoignage et moi je n'hésite pas à partager parce que je
00:31trouve que la question des déplacements fait qu'on a tous peur même des uns et des autres et on a même
00:38peur de recevoir des gens chez nous alors que ça pourrait être une solution aussi pour aider voilà
00:45et peut éviter même que des gens soient dans des camps et puis permettre de rescolariser des gens,
00:50de prendre en charge un certain nombre de personnes. Donc Gogo c'était une belle expérience. Et la
00:57deuxième expérience c'est que Gogo nous a permis d'expérimenter les tests scientifiques du concept.
01:01Donc ça nous a permis d'affiner et de savoir que les techniques qu'on avait, tout ce qu'on avait
01:07expérimenté là, tient la route. Et donc ça, ça nous a donné le temps de pouvoir faire les choses
01:13carrément à tête reposée. Troisième expérience c'est que ça consolidait nous-mêmes notre vision
01:20sur la question du traumatisme parce que ça nous a permis de vivre d'autres cas différents que ce
01:29qu'on avait vu dans les autres expériences et surtout en impliquant les activités génératrices de
01:35revenus alors que dans les autres expériences on n'avait pas les activités génératrices de revenus.
01:39Donc c'était nouveau donc et on a compris que les activités génératrices de revenus accompagnent
01:44et l'apaisement aussi parce que les gens ont des besoins. Il y a le besoin de s'alimenter,
01:50il y a le besoin de sécurité, il y a tous ces besoins que l'humain a besoin pour être bien et souvent on
01:59peut pas juste penser à l'apaisement seulement et ne pas prendre en compte certaines autres questions.
02:05Donc Goro est venu renforcer aussi ça mais ça a aussi raffermi la collaboration avec les autorités
02:14locales même de là-bas qui ont mieux compris parce qu'au départ aussi quand les gens viennent
02:21vous dire nous on n'a pas d'argent, on n'a pas si mais on a du théâtre, on veut faire du théâtre avec les déplacés.
02:26On s'est dit mais est-ce qu'ils sont normales ? Voilà même certaines personnes déplacées au départ se disent
02:31nous on pensait qu'on va nous donner du riz mais le théâtre là est-ce que c'est la peine ?
02:35Mais au fur et à mesure que les gens viennent c'est elles-mêmes qui viennent nous dire
02:39ah vous avez bien fait de venir et nous-mêmes on veut vous amener des gens parce que voilà il y a
02:45l'engouement qui vient et donc il y a une meilleure compréhension voilà de l'art, du rôle de l'art et des
02:51artistes dans notre société et ça c'est tous les enseignements qu'on peut tirer de Gogo.

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