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00:00Bienvenue sur France 24, c'est l'heure de votre journal de l'Afrique, tout de suite les titres.
00:07Un scrutin sans véritable enjeu et sous tension en Tanzanie.
00:10Plus de 37 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour élire leur président et leur député.
00:16La victoire de la présidente sortante Samia Asoulou Hassan semble évidente face à une position qui a été muselée.
00:24Au Soudan, le chef des FSR reconnaît une catastrophe à El Facher.
00:28Ville du Darfour tombée aux mains de ses troupes.
00:31Les témoignages font état de l'étendue des atrocités commises par ces hommes, dont le massacre de plus de 460 personnes dans une maternité.
00:40Et scène rocambolesque au Sénégal avec l'interpellation de deux journalistes, dont une en plein direct.
00:47La directrice de la chaîne privée Zet TV a été arrêtée alors qu'elle diffusait l'interview d'un homme d'affaires visé par un mandat d'arrêt international.
00:58Mais tout d'abord, direction la Tanzanie, où plus de 37 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes ce mercredi pour un double scrutin présidentiel et législatif.
01:07Un scrutin sans suspense.
01:09Les principaux adversaires de la présidente sortante ont été disqualifiés ou emprisonnés.
01:14Salué dans un premier temps pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, Samia Asoulou Hassan est aujourd'hui accusée de mener une répression sévère.
01:23Bastien Renouil.
01:25Si je suis à Nairobi aujourd'hui, c'est qu'il est quasiment impossible d'obtenir une accréditation.
01:29Pour couvrir cette élection, les autorités tanzaniennes ne souhaitent pas voir de journalistes étrangers sur place.
01:34Et pour cause, de nombreuses ONG de défense des droits de l'homme dénoncent un scrutin truqué qui n'est ni libre ni indépendant.
01:41Les deux principaux partis d'opposition, Shadema et Asete Wazalendo notamment, n'ont pas pu présenter de candidats.
01:47Tundu Lissou, l'un des leaders du parti Shadema, est d'ailleurs derrière les barreaux, il est accusé de trahison envers l'État.
01:53Et au cours des derniers mois, de très nombreux opposants politiques ont soit été kidnappés, soit été assassinés.
01:59Et pourtant, il y a tout de même 17 candidats pour cette élection présidentielle, parmi lesquels la présidente sortante, Samia Sulu,
02:06qui est quasiment sûre d'être réélu avec un score extrêmement avantageux.
02:10Alors, quel est réellement l'enjeu de cette élection ?
02:13Eh bien, la participation et le fait que cette élection se déroule dans le calme, et c'est déjà raté pour le gouvernement,
02:19puisque depuis tôt ce mercredi matin, il y a de nombreuses manifestations dans plusieurs villes tanzaniennes,
02:25des manifestations souvent violentes.
02:26Des bureaux de vote ont été attaqués, des urnes ont été brûlées.
02:30Alors, pour essayer de ramener le calme, le gouvernement a coupé Internet dans le pays
02:33et a exigé que tous les citoyens soient rentrés chez eux avant 6h ce mercredi soir.
02:39Au Cameroun, les activités ont repris progressivement dans les grandes villes,
02:43après les tensions qui ont suivi la proclamation des résultats de la présidentielle.
02:47Paul Biya, 92 ans, a été réélu pour un huitième mandat à la tête du pays.
02:51Son principal rival, Issa Chiroma Bakari, qui revendique la victoire, a appelé dans la nuit de mardi à mercredi.
02:57Ses partisans ont resté déterminés, mais pacifiques.
03:00Les commerces ont donc rouvert notamment à Garoua, fief de l'opposant dans le nord du pays,
03:05épicentre de la mobilisation de ces derniers jours.
03:10Au Soudan, le chef des paramilitaires soudanais, Mohamed Daglois, a reconnu mercredi soir une catastrophe à El Facher,
03:16ville du Darfour, prise par ses forces après 18 mois de siège.
03:20Les informations se multiplient sur des extensions massives,
03:24notamment sur le meurtre de plus de 460 personnes dans une maternité à El Facher.
03:29Le général Daglois dit vouloir lancer des commissions d'enquête.
03:35Des abus ont été commis à El Facher.
03:39La commission d'enquête va immédiatement commencer son travail.
03:42Elle tiendra responsable tout soldat ou officier qui a commis un crime
03:46ou abusé de sa position contre qui que ce soit.
03:50Les civils, les travailleurs humanitaires et le personnel médical doivent toujours être protégés.
03:57Nous appelons une nouvelle fois toutes les parties à cesser les hostilités,
04:00à garantir un droit de passage pour les civils et les ONG
04:03et à ne pas entraver l'acheminement d'aide humanitaire.
04:05Au Sénégal, c'est la presse qui est en émoi après cette scène surréaliste
04:11dans les locaux de la 7 TV, une télévision privée.
04:15Une journaliste interpellée en plein direct
04:17lors de la diffusion de l'interview d'un homme d'affaires
04:19sur le coup d'un mandat d'arrêt international.
04:22Un autre journaliste a également été arrêté.
04:25Notre correspondant Elimandao nous raconte ça depuis Dakar.
04:28Les faits se sont déroulés ce mardi soir
04:31alors qu'une interview de Madhya Baldiagne
04:33réalisée par Maïmoun Andorfei a été diffusée sur la 7 TV.
04:37La gendarmerie a débarqué dans les locaux de la télévision
04:40et a embarqué Maïmoun Andorfei, journaliste et chef de cette télévision.
04:45L'interview a été réalisée avec Madhya Baldiagne
04:47en fuite du Sénégal depuis maintenant un mois
04:50et citée dans une affaire de rétrocommission
04:52d'une vingtaine de milliards de francs CFA.
04:54Il faut noter même qu'un mandat d'arrêt international
04:56a été émis par le Sénégal contre Madhya Baldiagne
04:59selon ses avocats.
05:01Maïmoun Andorfei, la journaliste,
05:03a été arrêtée pour atteinte à l'autorité de la justice
05:06ainsi que trouble à l'ordre public.
05:08Les mêmes faits ont conduit aux mêmes conséquences.
05:10Ce matin, une interview de Madhya Baldiagne
05:12en direct a été également diffusée sur la RFM,
05:16une radio locale.
05:17Baba Karfal, qui a réalisé cette interview,
05:20a également été arrêtée par la police.
05:23Je vous propose d'écouter l'avocat de Maïmoun Andorfei.
05:27Maïmoun Andorfei est une journaliste
05:29qui a absolument le droit d'interviewer qui elle veut,
05:32de poser toutes les questions qu'elle veut.
05:34Elle n'intervient pas dans le cours des enquêtes judiciaires.
05:38Elle n'est donc pas tenue au secret de l'information
05:40parce qu'elle n'est pas partie prenante à l'enquête.
05:43Je ne vois pas où est le trouble à l'ordre public
05:45et où est l'atteinte à l'autorité de la justice.
05:47Les associations de défense de la liberté de la presse
05:50ont dénoncé une arrestation arbitraire
05:53et réclamé la libération des deux journalistes.
05:58Et à présent, ce bras de fer judiciaire entre le Gabon,
06:01l'ex-première dame Sylvia Bongo et Noureddin, son fils.
06:05Leur procès pour détournement de fonds publics
06:07doit s'ouvrir le 10 novembre à Libreville.
06:09Mais les deux principaux accusés,
06:10actuellement en liberté provisoire à Londres,
06:12ont annoncé qu'ils ne se présenteront pas
06:14à ce qu'ils qualifient de simulacres de justice,
06:18un acte de défiance pour les autorités judiciaires gabonaises.
06:21Les explications de notre correspondant à Libreville,
06:23Ismaël Obianze.
06:25Tout commence par une déclaration choc de la défense.
06:28L'un des avocats de la famille Bongo,
06:30maître Pierre-Olivessio, a été très clair.
06:32On ne peut pas attendre de Sylvia Bongo et de Noureddin
06:35qu'ils retournent sous la garde de leur tortionnaire à Libreville.
06:38Plus simplement, ils ne seront pas présents à leur procès.
06:41En rappel, l'ex-première dame du Gabon et son fils
06:43sont poursuivis, entre autres, pour détournement de fonds publics.
06:47Ils font partie d'un dossier plus large qui vise 12 accusés.
06:51Une audience pour auteurs de crimes financiers et économiques
06:55devant les entendre est prévue dans moins de deux semaines au Gabon.
06:58Mais les principaux intéressés sont à Londres.
07:01Depuis mai dernier, ils bénéficient d'une liberté provisoire
07:04pour des raisons médicales.
07:06Les autorités judiciaires affirment avoir mis tout en œuvre
07:08pour les convoquer.
07:09Mais selon le parquet de Libreville,
07:12le cabinet d'avocats de la famille Bongo aurait refusé
07:14de recevoir la citation.
07:17Qu'ils soient présents ou pas, ils seront jugés.
07:21Et si la Cour prononçait à leur rencontre des mandats d'arrêt,
07:27nous avons utilisé les voies de droit pour les faire exécuter.
07:29Pour faire exécuter ces mandats d'arrêt.
07:31La voie de droit évoquée par le procureur général
07:34s'appuierait vraisemblablement sur une convention d'entraide judiciaire
07:38pour tenter une extradition des prévenus depuis le Royaume-Uni.
07:42Le parquet de Libreville assure vouloir tenir un procès juste et équitable.
07:47Mais la famille Bongo en doute.
07:49La France organise une conférence de soutien à la paix et à la prospérité
07:54dans la région des Grands Lacs.
07:55Elle a lieu ce jeudi à Paris.
07:57Premier objectif, mobiliser la communauté internationale
08:00face à l'urgence humanitaire à l'est de la RDC et dans les pays voisins.
08:04Un deuxième segment plus économique est aussi prévu.
08:07Les précisions d'Aurélie Bazaraki-Bangoula.
08:10Une femme est violée toutes les 30 minutes dans l'est de la République démocratique du Congo.
08:16Ce chiffre alarmant montre l'ampleur de la crise humanitaire dans la région des Grands Lacs.
08:21Plus de 8 millions de personnes ont fui les violences.
08:24Des milliers de blessés de guerre ont afflué dans les hôpitaux
08:28dont la majorité était des civils.
08:30Alors au total, c'est 30 ans de guerre qui ont aussi essoufflé
08:34les systèmes de santé de la région.
08:35Sur les structures que nous avons évaluées,
08:39aussi bien au nord et au sud qu'Ivoo,
08:41des deux côtés de la ligne de front,
08:43nous avons découvert que près de 85% de ces structures
08:47fait face à des ruptures de stock.
08:49Cela veut dire que les familles,
08:51les personnes dans le besoin qui viennent chercher du secours
08:55dans ces structures ne peuvent pas le trouver
08:58en l'absence de médicaments adéquats.
09:00On a également constaté une diminution par deux
09:03du nombre de consultations des enfants entre 0 à 5 ans.
09:08Là encore, c'est un indicateur sur une situation extrêmement grave.
09:12La situation est catastrophique et les humanitaires manquent d'argent.
09:17Pour l'année 2025, les besoins n'ont été financés qu'à hauteur de 16%,
09:22soit 458 millions de dollars,
09:25le plus bas montant depuis 10 ans,
09:28qui s'explique notamment par la baisse de 70% de l'aide américaine.
09:32L'objectif de la conférence de Paris,
09:35c'est de remettre en lumière une crise
09:36que les humanitaires disent négliger
09:39et espérer lever des fonds.
09:42Au Congo, en Brasaville, voisins,
09:44on retrouve la jeunesse en première ligne de défense des océans.
09:47À Pointe-Noire, sur la plage des pêcheurs,
09:49des dizaines de jeunes se rassemblent
09:51autour d'un programme baptisé Enfants des plages.
09:54Leur mission, apprendre, comprendre et surtout agir
09:56face à la menace des déchets plastiques
09:59qui envahissent le littoral congolais.
10:00Reportage de Vivas, Mabouana.
10:04Devant l'océan agité,
10:05dernière consigne avant de passer à l'action.
10:08D'accord ?
10:09C'est à moi les gars ?
10:10Sac poubelle en main,
10:11des jeunes volontaires vont ramasser les déchets plastiques
10:13responsables de la pollution du littoral congolais.
10:16Nettoyer le monde, nettoyer le Congo, nettoyer les plages,
10:20agir dans la lutte contre la pollution plastique,
10:24c'est une action importante et ça fait partie des actions
10:28prioritaires dans le cadre de la protection de l'environnement
10:31et de la préservation de la biodiversité.
10:34Sur cette plage de sable fin de Pointe-Noire,
10:37chaque année, entre 50 et 200 tonnes de déchets s'amoncèlent,
10:40bouteilles en plastique, sachets et même de vieux emballages.
10:44Pour cette jeune biologiste, il y avait urgence à réagir.
10:47Si je suis ici, ce n'est pas patient.
10:50Parce que je veux protéger ce que j'ai longuement appris à l'école,
10:55protéger l'environnement, c'est ça.
10:57Ramasser, c'est sensibiliser, c'est éduquer, c'est voir.
11:02Donc ces personnes, en nous voyant poser ce genre d'action,
11:07eux aussi prennent conscience, ils se disent non,
11:09pourquoi jeter les déchets à la plage ?
11:11Parce que cela peut avoir des conséquences sur la mer.
11:14Pour les spécialistes, ces déchets détruisent et pourraient même
11:17faire disparaître la mangrove congolaise,
11:19un écosystème unique et essentiel au bon fonctionnement du littoral.
11:23On a parlé de la mangrove.
11:25Ils ont compris que cet écosystème, il faut la préserver.
11:28Non seulement on la préserve parce que ça joue un rôle
11:31pour la reproduction des poissons,
11:34ça joue un rôle pour l'alimentation de certains animaux
11:37qui vivent autour de cet écosystème,
11:39mais aussi c'est un rempart pour les hommes,
11:41les habitations qui sont derrière.
11:43Pour prendre conscience de ces trésors naturels,
11:46les jeunes ont visité l'Institut de recherche en sciences naturelles.
11:49Avec à peine 9% de recyclage effectif,
11:52le Congo voit chaque année des milliers de tonnes de plastique
11:54dérivés vers ces rivières, ces plages et l'Atlantique.
11:59Préservons nos écosystèmes.
12:00Ce message pour conclure ce journal de l'Afrique.
12:03Merci de l'avoir suivi.
12:04Reste avec nous, car l'actualité continue sur France 24.
12:07– Sous-titrage Société Radio-Canada –
12:14– Sous-titrage Société Radio-Canada
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