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  • il y a 6 semaines

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00:00Avec Mickaël Dorian sur Europe 1, Mickaël, l'heure d'accueillir vos deux chroniqueurs du jour.
00:04Vous êtes avec le journaliste Yvan Riouffol et le journaliste politique à CNews, Thomas Bonnet.
00:08Bonjour à tous les deux.
00:09Bonjour Mickaël, bonjour à tous.
00:10Les débats sur le budget ont repris ce matin à l'Assemblée Nationale.
00:13Les députés ont notamment adopté un amendement contre la taxation des pourboires,
00:17initialement prévue dans le texte du gouvernement.
00:19Mais la partie la plus importante du budget devrait être débattue dans les prochains jours
00:24avec la fameuse taxe Zuckmann que l'EPS espère toujours faire adopter.
00:28Et en coulisses, les tractations, la comprise poursuivent entre Sébastien Lecornu et les socialistes.
00:34Alors d'abord, qu'est-ce que c'est que cette version allégée de la taxe Zuckmann, Thomas Bonnet ?
00:38Alors c'est une version qui s'éloigne un peu de ce que préconise l'économie,
00:42c'est-à-dire que ce serait un impôt minimal de 3%.
00:45On parle là des fortunes au-delà de 10 millions d'euros.
00:48Je vous rappelle que dans la formule de la taxe Zuckmann,
00:51on parle des fortunes patrimoine au-delà de 100 millions avec une taxe de 2%.
00:55Mais la différence aussi qu'avance le Parti socialiste, c'est qu'elle exclurait les entreprises familiales et innovantes.
01:01C'est des termes un peu génériques qui ne veulent pas dire grand-chose.
01:03Qu'est-ce qui est innovant ? Qu'est-ce qui est familial ?
01:04Bon voilà, en tout cas c'est ça la feuille de route présentée par le Parti socialiste.
01:08La question maintenant, ça va servir de base de discussion.
01:10Ils vont ensuite en parler avec les macronistes.
01:13C'est d'ailleurs sans doute pour cette raison qu'on a décalé,
01:15je ne sais pas si vous avez vu ça, mais on a décalé l'examen de la taxe Zuckmann,
01:18en tout cas de la taxation des hauts revenus,
01:20pour laisser un peu de temps à tout ce petit monde pour s'entendre dans la coulisse de l'Assemblée nationale.
01:25Alors ce matin, Charles de Courson était l'invité d'Europe 1 et de CNews,
01:28il répondait aux questions de Sonia Mabrouk,
01:29il a dit que faire croire qu'elle avait la capacité de redresser les finances publiques était un leurre,
01:35Yvan Riaufol, vous en pensez quoi ?
01:36Je pense que de toute façon nous vivons là dans le système le plus absurde qui soit,
01:41dans la mesure où c'est un parti politique qui a fait moins de 2% au présidentiel,
01:46qui est en train de vouloir imprimer sa marque dans la politique.
01:49Donc on voit bien qu'il y a quelque chose qui cloche dans ce système qui ne fonctionne plus,
01:53et donc je ne vois pas très bien comment on peut se sortir de ce piège-là.
01:57Pour le reste, sur cette taxe Zuckmann, moi je n'ai pas d'opinion là-dessus,
02:02je vois bien que il me semble que c'est une sorte de leurre pour essayer de coller à cette idéologie progressiste qui s'effondre,
02:09et de faire croire qu'en taxant les riches, on invente une politique, on n'invente plus rien du tout,
02:14au contraire, je trouve qu'on est dans un entre-soi, on tourne en rond pour mimer, si je puis dire,
02:20une sorte de progrès, de progressisme qui tombe à l'eau,
02:24et donc je ne vois pas l'intérêt qu'il y aurait aujourd'hui à s'afficher,
02:29pour essayer de coller à cette gauche qui s'accroche à cette taxe Zuckmann,
02:35et qui pour moi ne veut plus rien dire.
02:37Alors le piège dont vous parlez, Yvan Riouffol, il est en train de se refermer sur le gouvernement,
02:42et effectivement, derrière ce piège, on retrouve le Parti Socialiste.
02:46Écoutez, Boris Vallaud, chef de file des députés socialistes,
02:48qui menace de censurer le gouvernement si cette taxe allégée proposée par l'EPS n'est pas dans le budget.
02:55Je vous propose de l'écouter.
02:56Il s'agit de donner un budget au pays, un budget juste,
02:59il s'agit d'être capable de financer nos services publics,
03:02il s'agit d'être capable de demander à ceux qui, souvent, je le dis,
03:06sont les passagers clandestins de la solidarité nationale, des efforts supplémentaires.
03:09S'il n'y a pas une taxe Zuckmann, ou des propositions que nous avons formulées,
03:13s'il n'y a pas une taxation des hauts patrimoines,
03:15une mise à contribution des très grandes entreprises,
03:18et bien oui, plus rien ne sera possible,
03:20puisque après, nous n'aurons pas les ressources pour épargner les Français.
03:23Il y aura censure des semaines.
03:24Je ne sais pas si c'est cette semaine, tout est possible.
03:27Boris Vallaud, chef de file des députés socialistes,
03:29interrogé sur RTL ce matin, Thomas Bonnet,
03:32on a clairement l'impression que le PS est en train de prendre en otage ce budget 2026,
03:38et le gouvernement de Sébastien Lecornu par la même occasion.
03:41Le gouvernement de Sébastien Lecornu est pris dans une spirale infernale.
03:44À partir du moment où ils ont tapé dans la main avec les socialistes
03:46en acceptant de suspendre la réforme des retraites,
03:49il leur demande toujours plus.
03:50Ça a donc été la suspension de la réforme des retraites.
03:52Il y a la taxe Zuckmann, vous l'avez entendu,
03:54la taxation sur les hauts patrimoines.
03:56Demain, ce sera encore autre chose.
03:57Le Parti Socialiste voit qu'il peut obtenir des victoires politiques avec le gouvernement,
04:00donc ils essayent de pousser le cœur sur le plan plus loin.
04:03Évidemment, tout ce qu'ils peuvent prendre, ils vont le prendre.
04:06Vous voyez, c'est un peu la différence d'ailleurs qu'on peut faire avec la droite.
04:08On te donne ça, tu prends le bras.
04:10Mais la droite, en revanche, elle n'a pas vraiment, pour l'instant,
04:14engagé ce bras de fer avec Sébastien Lecornu,
04:16et pour l'instant, on ne voit pas vraiment de victoire politique du côté de la droite.
04:19C'est ça la grande différence.
04:21Effectivement, le piège s'est refermé sur Sébastien Lecornu.
04:24En revanche, simplement, juste sur les menaces de censure de Boris Vallaud,
04:27je trouve ça assez indécent de mettre ça dans la balance aujourd'hui,
04:31en disant qu'ils ont noué un accord avec le gouvernement,
04:33c'est tout à fait leur droit.
04:34Simplement, venir faire planer la menace de la censure tout le temps maintenant,
04:38je trouve que c'est assez petit de leur part,
04:40sachant qu'en plus, Boris Vallaud, s'il y avait une dissolution demain,
04:42ne serait pas forcément réélu.
04:44Donc, je ne suis pas certain qu'il appuierait sur la censure lui aussi.
04:46Yvan Youffel, c'est le gouvernement ou le Parti Socialiste, aujourd'hui, qui gouverne le pays ?
04:50C'est malheureusement ni l'un ni l'autre.
04:51On aimerait bien qu'où l'un ou l'autre le fasse,
04:53mais on voit bien que le gouvernement et le Parti Socialiste,
04:56c'est-à-dire toutes les forces d'opposition,
04:58sont éternisées par une seule chose,
04:59c'est de redonner la parole aux Français à travers des scrutins
05:02qui pourraient être des scrutins avancés sur les législatives
05:05ou même sur des présidentielles.
05:06Donc, tout ce petit théâtre-là va se mettre en place
05:09dans les jours et les semaines qui viennent
05:11afin d'essayer d'empêcher une expression démocratique
05:16plus directe à travers une dissolution de l'Assemblée
05:19qui forcerait à des législatives, voire à des présidentielles.
05:22Donc, il me semble qu'on va être condamné
05:25à voir que dans ce petit théâtre très médiocre,
05:28le Parti Socialiste feindre, en effet, des bras de fer
05:31et feindre des audaces.
05:32Mais au bout du compte, d'abord,
05:33il a accepté lui-même de s'arranger à des compromis.
05:36Ça a été dit aussi clairement par ses responsables.
05:41Et je crains qu'il ne soit que l'idiot utile de la Macronie
05:44dans la mesure où il s'est engagé, dans le fond,
05:46à partager les mêmes buts que le Parti Central,
05:49que le Bloc Central,
05:50c'est-à-dire de gagner du temps afin d'éviter des scrutins
05:52qui pourraient être des scrutins désastreux
05:54et pour la Macronie et pour les partis socialistes.
05:56Sauf que le dindon de la farce,
05:57c'est une nouvelle fois les Français, finalement,
05:59qui, encore une fois, ne se reconnaissent pas dans ce théâtre.
06:03Vous avez parlé de théâtre,
06:04parce que c'est clairement un théâtre,
06:05ne se reconnaissent pas dans ce théâtre politique.
06:08L'Assemblée nationale représente-t-elle encore les Français ?
06:10On va en parler dans un instant.
06:1113h-14h, vous écoutez Michael Dorian sur Europe 1.
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