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  • il y a 6 semaines

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00:0013h-14h, Europe 1 Info.
00:03Et à 13h21 sur Europe 1 avec vous Clélimatia, c'est l'heure d'accueillir vos deux chroniqueurs du jour
00:07pour débattre de l'actualité de ce mercredi 29 octobre.
00:10Le chroniqueur politique Jean-Claude Dacier, l'ancien juge d'instruction Georges Fenech.
00:14Bonjour, bienvenue tous les deux.
00:16Bonjour et merci beaucoup.
00:18Alors on va parler de cette phrase de Jean-Louis Borloo qui l'a prononcée sur CNews et Europe 1.
00:24Hier, rien ne fonctionne de ce qui fait société.
00:27C'est un constat sévère, mais juste avant quand même, j'aimerais revenir sur ces taxes,
00:31ces différentes taxes qui ont été votées à l'Assemblée Nationale par les députés.
00:35On est en plein examen du budget.
00:37La taxe Zuckman sera débattue d'ici la fin de semaine, normalement, si les délais sont tenus.
00:41Mais d'ores et déjà, donc plusieurs impôts supplémentaires qui ont vu le jour.
00:45Une taxe sur les multinationales, une surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises.
00:50Et au final, on est à rebours complet de la politique de l'offre et des mesures pro-business.
00:55Que prenait Emmanuel Macron, il y a à peine 8 ans ?
00:59C'est le contre-pied d'une politique plutôt libérale du début.
01:05D'ailleurs, si vous regardez bien comment on a voté hier,
01:08effectivement, on a augmenté de, je ne sais plus, je crois que c'est 26 milliards.
01:1226 milliards de nouvelles taxes.
01:14Donc, il y a des votes communs, tout de même, il faut le relever,
01:18entre le RN et l'FI qui ont voté ensemble.
01:20La contribution des hauts revenus, sur les hauts revenus,
01:24la création d'un impôt universel,
01:27la fiscalisation des pensions alimentaires, n'est-ce pas ?
01:30La contribution sur les grandes entreprises, vous le dites.
01:33Qui a été doublée, et c'est Roland Lescure même qui l'a proposé.
01:36On pense au GAFAM, puisqu'ils ont doublé de 3 à 6%,
01:39et au départ, ils voulaient mettre 15%.
01:40Donc là, vous allez avoir un effet boomerang immédiat de Trump
01:44sur tout ce qui est GAFAM, tout ce qui est, vous le savez,
01:48notamment Facebook, enfin tout ce qui est GAFAM, quoi, Google, etc.
01:53Donc là, on risque un retour de bâton sévère en termes de taxes.
01:57Vous avez l'impôt sur les médecins qui a été voté,
02:00la création d'un impôt mondial,
02:02et vas-y, tant que, voilà, je balance des impôts, des impôts, des impôts.
02:05On en est là, à qui mieux mieux ?
02:08Et heureusement, il y a eu quand même quelques résistances,
02:11notamment de la part de la droite républicaine,
02:14pour la défiscalisation totale des heures supplémentaires,
02:18ça, il faut le signaler,
02:19le dégel du barème de l'impôt sur le revenu,
02:22la défiscalisation des pourboires, vous voyez.
02:24Donc, je ne sais pas où tout ça va nous amener.
02:26En plus, on attend maintenant la taxe Zuckmann,
02:29on va voir ce qu'il va en mettre.
02:30D'ici la fin de la semaine, normalement.
02:31D'ici la fin de la semaine, oui.
02:33Jean-Claude Densier, qu'est-ce que vous y voyez, vous,
02:35sur cette avalanche de taxes ?
02:37Je suis, comme mon camarade Georges,
02:42je suis effondré par le ton,
02:45l'absence totale de responsabilité et de sérieux
02:49qui s'est emparé hier de l'Assemblée nationale.
02:52Je ne vais pas revenir sur le vote.
02:54surprenant, quand même, du Rassemblement national,
02:57qui, à plusieurs reprises, a fait alliance,
03:00s'est marié, avec les insoumis,
03:02pour voter des choses absolument extravagantes,
03:06qui mériteraient sans doute d'être regardées.
03:08Mais enfin, quand une multinationale,
03:11avec les contrats bilatéraux que nous avons,
03:13il y en a par rétine, j'ai lu ça ce matin,
03:15120 ou 125,
03:17on fait attention à la fiscalité qui s'y attache,
03:19parce qu'on ne peut pas faire n'importe quoi.
03:21Donc, le RN est en train de faire n'importe quoi.
03:25Arrive la taxe Zuckman,
03:26sur laquelle, là, clairement,
03:28le Rassemblement national est contre.
03:30Je ne sais pas ce qui va se passer.
03:31Je ne suis pas devin.
03:33Je pense quand même que,
03:35et le gouvernement,
03:36et un certain nombre de gens,
03:37qui, s'il en reste,
03:39qui soient raisonnables,
03:40refuseront la taxe Zuckman,
03:42d'une manière ou d'une autre,
03:44qu'elle soit light ou pas light.
03:46Je pense qu'elle n'est pas compatible
03:48avec une économie moderne.
03:51Et je m'interroge beaucoup sur ce personnage
03:52qui a table ouverte sur le service public,
03:56et qui véritablement tient un discours
03:58très fluctuant, d'ailleurs.
03:59On reviendra sur Gabriel Zuckman.
04:02On en a beaucoup parlé déjà.
04:03J'espère que le Parti Socialiste
04:06va se réveiller.
04:08J'espère qu'il dira non.
04:10J'espère que le gouvernement fera de même.
04:11Alors là, c'est un peu pieux.
04:13On n'en est pas là.
04:13On n'en est pas là.
04:14Mais je pense quand même...
04:15Et ça discute quand même.
04:16J'aimerais me revenir sur cette contradiction
04:19apparente, en tout cas,
04:21entre Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu,
04:23qui est ministre d'Emmanuel Macron,
04:25qui est infidèle parmi les fidèles,
04:26et qui fait voter,
04:27enfin, devant lui,
04:28où on voit qu'il y a des votes
04:30à l'Assemblée nationale,
04:31devant son gouvernement,
04:32qui vont à rebours de 8 ans de politique.
04:34M. Macron n'a plus la parole
04:39pour dire ce qu'il a envie de dire
04:41sur la situation économique.
04:42Il peut en parler en douce,
04:44au téléphone,
04:45ou dans des entretiens privés
04:47avec son chef de gouvernement,
04:49mais où on joue le vote de la censure
04:54et auquel on n'en parle plus,
04:56il n'y a plus de nouveau.
04:56À nouveau, il n'y a plus de gouvernement.
04:58Ou alors, on essaie de s'en sortir.
05:00C'est le président de la République
05:01qui nous a mis dans cette situation quand même.
05:02Je voudrais vous faire écouter
05:03Jean-Louis Borloo,
05:04l'ancien ministre fondateur de l'UD,
05:05et vous le connaissez,
05:06il a critiqué notre mode de gouvernance
05:08hier soir sur Europe 1.
05:09On est dans un système
05:11totalement unique au monde.
05:13Vous avez des États centralisés,
05:15où on sait qu'il fait quoi,
05:16et vous avez des États fédéraux.
05:18C'est un État où l'État
05:19a des responsabilités puissantes,
05:21la sécurité intérieure, extérieure,
05:23et puis les peines et soins,
05:24c'est-à-dire ce qui concerne les mamans,
05:26l'UNI, l'intégration, la jeunesse,
05:28c'est traité par les provinces.
05:30Nous, on n'est dans aucun des deux systèmes.
05:32On a la pire confusion existante.
05:34Nous avons un paritarisme,
05:36c'est-à-dire un partenariat
05:37qui gère plus de 400 milliards,
05:39très au-delà du budget de l'État.
05:41Ils se font très bien d'ailleurs,
05:41mais dans des fiefs exposés,
05:43des collectivités locales au sens large,
05:45à qui on a transféré
05:46350 milliards à peu près de recettes,
05:48mais qui n'ont aucun pouvoir.
05:49Et l'État central,
05:50qui est le petit joueur
05:51avec 260 milliards de recettes,
05:53qui veut s'occuper absolument de tout,
05:55avec 450 000 décrets,
05:57ça ne peut pas exister.
05:58Georges Péninac, il vient de là, le problème ?
06:01Moi, il m'avait déjà convaincu,
06:02Jean-Luc Borloo,
06:03puisque j'ai eu le privilège
06:04d'être reçu par lui
06:06pendant plus d'une heure,
06:07où il m'a expliqué tout ça
06:08en long et en large,
06:09avec un document qui est très bien fait,
06:10d'ailleurs, à l'arme.
06:12En réalité, il a raison.
06:14Il a raison.
06:14On a un mode de fonctionnement,
06:16aujourd'hui, de notre pays,
06:17à travers ce millefeuille territorial
06:19où, vraiment, on n'y comprend plus rien
06:21de qui est compétent sur quoi,
06:23avec un alourdissement
06:24de toutes les procédures,
06:25avec, finalement,
06:28des collectivités,
06:29voire les partenaires sociaux
06:31qui gèrent des masses monétaires
06:33bien plus importantes
06:34que celles de l'État.
06:35Finalement, l'État,
06:36c'est lui qui a le moins d'argent
06:38que le paritarisme
06:39en matière de droits sociaux
06:42et également les collectivités locales.
06:44Donc, il va bien falloir
06:45que soit on choisisse, effectivement,
06:47un État centralisé,
06:48mais on ne reviendra jamais,
06:49il ne faut pas le souhaiter,
06:50soit vraiment une véritable décentralisation,
06:53mais qui soit cohérente
06:54et qui permette d'avoir une traçabilité
06:56de façon à pouvoir agir
06:57sans déperdition d'énergie.
06:59C'est comme ça que se gèrent
07:00les États modernes.
07:02Tu as tout à fait raison
07:03et Bourlo a raison.
07:03Un peu plus de clarification.
07:05Simplement, il faudra
07:05une majorité clé
07:07pour voter une réforme
07:08de cette ampleur.
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