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Transcription
00:00Oui, Sylvain Maillard, je reprends la phrase du Premier ministre.
00:05Les taxes qui sont votées n'auront jamais d'application.
00:09En gros, c'est voté, mais ça n'a aucune importance.
00:14Moi qui suis un parlementariste farouche,
00:17je commence à me demander si vous n'êtes pas en train d'abîmer le parlementarisme.
00:22Et ça, c'est quand même une responsabilité politique énorme dans un pays aussi éruptif que la France.
00:26Oui, j'entends la réflexion intellectuelle.
00:34La réflexion, quand on vote un impôt sur la fortune improductif d'un amendement qui arrive à 21h30,
00:45d'un seul coup, certains députés disent « Ah ben c'est pas mal celui-là ! »
00:50On fait une suspension de séance, et puis on voit des amendements,
00:53sous-amendements socialistes qui arrivent, et il dit « Ah ben attendez, on a oublié les chevaux de course !
00:57Ah ben il faut rajouter les chevaux de course dedans ! »
00:59Et on a oublié les tableaux !
01:00Est-ce que vous croyez que c'est pas aussi l'image du problème que nous avons,
01:06et il ne faut pas s'inventer ou se cacher derrière notre petit doigt ?
01:10Nous sommes dans un régime où c'est le gouvernement qui propose un budget,
01:14et nous, nous sommes les députés, et nous travaillons pour amender le budget.
01:16Nous ne sommes pas là pour fabriquer le budget.
01:18Nous n'en avons pas les moyens de fabriquer le budget.
01:20Et donc il faut que nous accompagnions...
01:22Il y a les projets de loi, et les propositions de loi, mais ça ne marche pas pour le budget.
01:24Les propositions de loi, ce sont sur des sujets précis, moi j'en ai porté plusieurs,
01:28ce sont des sujets extrêmement précis, avec un travail dessus, c'est pas le budget, on est incapable.
01:34Vous vous rendez compte qu'on a voté sur cet impôt-là ?
01:37On est parti à minuit le soir, donc deux heures après, on était peut-être 250.
01:41Aucun d'entre nous ne savait s'il aurait rapporté plus d'argent que l'impôt sur l'IFI,
01:50ou cet impôt-là, vous vous rendez compte ?
01:52Même Manuel Bompard a dit que l'IFI rapportait plus que le nouveau truc-là.
01:58L'IFI a voté contre cet impôt en disant qu'ils ont dit que ça a rapporté moins.
02:02Donc moi j'entends ce que vous dites, je crois qu'il ne faut pas se prendre...
02:04Aujourd'hui les alliances les plus folles se former, on voit les alliances les plus folles se former.
02:09C'est pour ça que je ne crois qu'il ne faut pas partir sur ce que nous ne sommes pas.
02:12Nous ne sommes pas équipés, les députés ne sont pas équipés pour fabriquer un budget, ce n'est pas vrai.
02:18Donc nous ne sommes là pour amender, dire que cette orientation nous convient,
02:22ou cette orientation ne nous convient pas, sur certains objets de pouvoir sensibiliser le gouvernement,
02:28sensibiliser l'Assemblée et pouvoir améliorer un budget,
02:31et nous ne sommes pas là pour le construire.
02:32– Oui, mais moi je ne comprends pas cette rhétorique dans le sens où vous avez tellement amendé le budget,
02:37vous, comme tous les députés, de toutes les sensibilités,
02:39qu'à la fin le budget qui nous est présenté n'est plus du tout le budget initial,
02:43c'est d'ailleurs le but de l'ordonnance, in fine, si Sébastien Lecornu passe par l'ordonnance,
02:46il a bien signifié qu'il ne voulait pas passer par là,
02:49mais s'il passait par l'ordonnance, ce serait le budget initial qui serait voté.
02:51Et lorsque vous dites que ça passera par le Sénat, puis Commission mixte paritaire,
02:55le dernier mot, c'est bien l'Assemblée qui l'a.
02:57Donc à la fin le budget, in fine, c'est quand même celui de l'Assemblée,
03:02il a tellement été amendé qu'à la fin c'est le paradoxe du bateau et des planches,
03:06c'est-à-dire que vous avez un bateau, vous changez toutes les planches,
03:08à partir de quel moment on considère que c'est un nouveau bateau ?
03:10Là c'est un nouveau budget que vous avez présenté,
03:12je suis bien d'accord sur le fait que les alliances soient complètement improbables
03:16et qu'il soit très dur de voter des amendements à la dernière minute qui sont sous-amendés,
03:19vous parlez de Philippe Brun en l'occurrence, ça je comprends bien,
03:22mais je veux dire la logique parlementaire dans laquelle on est,
03:24qui à mon sens n'est pas une logique parlementaire du tout,
03:26c'est plutôt du grand n'importe quoi parlementaire,
03:28nous mène vers un budget, et encore une fois j'y reviens,
03:31qui serait peut-être pire que de prolonger le budget de l'année dernière.
03:33Mais encore une fois, pardon de reprendre mon propos du début de notre entretien,
03:37il n'y aura pas de vote de budget à la fin.
03:39C'est-à-dire ? Mais vous êtes sûr de ça ?
03:41Mais ce n'est pas une question de vote,
03:43qu'il y ait le temps ou pas le temps.
03:44La question est de savoir qui va voter ce budget.
03:48Vous savez bien que dans un budget,
03:49la majorité vote le budget,
03:50l'opposition vote contre le budget.
03:53Si le bloc central vote pour,
03:55et que je le concède, ce n'est pas évident,
03:58mais que si les écologistes et les communistes et les socialistes s'abstiennent,
04:01ça passe.
04:02Vous savez, vous connaissez.
04:03Et donc ça ne sert à rien.
04:04Comment vous pensez que les écologistes et les socialistes,
04:07qui sont des opposants à la majorité,
04:09vont voter ou s'abstenir ?
04:12Enfin, ça n'existe pas.
04:13C'est pour ça que nous construisons un budget.
04:15On regarde, il y a plein de discussions,
04:17d'ailleurs c'est assez intéressant,
04:19les discussions qu'on peut avoir à l'heure actuelle.
04:21Moi je suis commissaire aux finances,
04:22et en commission, et dans l'hémicycle.
04:24Je crois que c'est parfois très technique,
04:26et c'est intéressant.
04:27Discussion, ça permet de travailler un budget,
04:32et à la fin, quelle que soit la forme,
04:34le gouvernement nous présentera un budget
04:36qui sera amendé en partie par le travail
04:38que nous avons fait dans l'hémicycle.
04:39Donc ordonnance, donc saisine du Conseil d'État.
04:41Pas forcément ordonnance.
04:43Je vous dis, il y a quatre possibilités possibles.
04:44Non, mais on ne va pas les refaire,
04:46mais il y a la possibilité des ordonnances.
04:47Vous croyez à ça ?
04:48Bien sûr.
04:49Je vais être très honnête avec vous,
04:52c'est un marathon ce budget.
04:54On passe journée après journée.
04:56Aujourd'hui, c'est une journée aussi
04:58où il y a eu des discussions importantes.
05:00Il y en aura demain,
05:02et les jours qui suivent,
05:02on avance au fur et à mesure.
05:04L'idée, ce n'est pas d'aller directement à la fin,
05:06parce que la fin, elle s'écrit,
05:08parce que le chemin s'est bien construit.
05:10Mais je ne voudrais pas qu'on mente aux Français
05:12en pensant que, en fait,
05:14des députés qui ne sont pas équipés pour ça
05:16vont inventer des impôts,
05:17les uns après les autres,
05:18sur des taxes,
05:19en fonction aussi,
05:20moi je le vois en commission,
05:21en fonction parfois de bons sentiments.
05:24On rajoute 20 millions là
05:26parce qu'en fait,
05:27on aime bien les trains,
05:28on rajoute 100 millions là
05:30parce que l'écologie,
05:31c'est très très important,
05:32sans qu'il y ait vraiment de projet derrière.
05:34Vous voyez,
05:34donc je pense que l'argent des Français,
05:36il est important,
05:37c'est de l'impôt,
05:37c'est des gens qui bossent,
05:39qui payent de l'impôt,
05:40et donc on doit respecter cet argent.
05:42Comment est-ce que vous arrivez à...
05:43Pour ça, le gouvernement doit avoir
05:44une feuille de route,
05:45et nous devons l'amender,
05:47mais l'amender,
05:47on ne doit pas la construire.
05:48Merci d'avoir regardé cette vidéo !
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