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  • il y a 2 mois
Dans cet épisode de "Politique & Eco", Yves Laisné, docteur en droit, chef d'entreprise et ancien enseignant-chercheur à l'Université, démonte le mythe de "l’exception française" pour révéler la véritable nature du modèle français : un système profondément collectiviste, dissimulé derrière une façade européenne prétendument libérale. La France traverse une crise structurelle et morale : crise de la responsabilité, du risque et de la motivation. Pour notre invité, ses racines plongent dans la création de l’État-providence, qu’il appelle "l’État-Dieu" — un État omniprésent, issu du compromis historique de 1945, et toujours moteur de la paralysie nationale. Il explique comment notre société, sous couvert de modernité, revient à un Ancien Régime revisité, une société d’ordres dominée par la bureaucratie, la fonction publique et les réglementations.

👉 D’où vient réellement la crise française ?

👉 Qu’est-ce qu’une société collectiviste ?

👉 Pourquoi la France reste-t-elle enfermée dans un modèle d’État-providence devenu étouffant ?

👉 Comment rouvrir les verrous du « système français » sans table rase ? Un échange sans détour sur les fondements idéologiques du collectivisme français, les origines du CNR, le rôle du patronat et l’Union européenne.

📘 À lire : Yves Laisné : "La face cachée de l’exception française - Vers une dictature collectiviste ?" (Valeurs Ajoutées Éditions)

A la suite de "Politique & Eco", retrouvez la chronique financière de Philippe Béchade intitulée :"La France au bord de la crise de nerfs". Philippe Béchade est rédacteur en chef de La Chronique Agora et La Lettre des Affranchis aux @Publications Agora. Cliquez ici pour télécharger gratuitement le dernier rapport de Philippe Béchade: https://signups.lachroniqueagora.com/X9905A04

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Transcription
00:00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour ce numéro de Politique et économie,
00:00:25aujourd'hui en compagnie d'Yves Lenné. Bonjour, monsieur.
00:00:29Bonjour, monsieur. Bonjour aux auditeurs. Je suis très honoré d'être présent chez vous.
00:00:34Yves Lenné, docteur en droit, ancienne enseignant-chercheur à l'université, toujours chef d'entreprise.
00:00:42Yves Lenné, vous vous définissez comme libertarien, également chrétien,
00:00:47et vous publiez cet ouvrage, La face cachée de l'exception française,
00:00:52chez Valeurs Ajoutées Éditions, une somme que nos téléspectateurs pourront se procurer
00:01:00sur la boutique de TV Liberté.
00:01:03Alors, le constat que vous faites dans votre ouvrage, Yves Lenné,
00:01:07c'est bien celui des petites et moyennes entreprises,
00:01:11forces motrices de l'économie française,
00:01:14qui sont aujourd'hui, vous le dites, en état de survie,
00:01:18notamment depuis la politique de Quoi qu'il en coûte,
00:01:21qui a été mise en place par Emmanuel Macron pendant la crise Covid.
00:01:25Mais vous faites dans votre ouvrage une critique,
00:01:28une analyse plus globale de la crise actuelle,
00:01:31pointant du doigt la dite exception française,
00:01:34la fameuse, celle d'un système profondément collectiviste.
00:01:40Dites-vous donc, la France, vous commencez par ces mots,
00:01:43n'est pas un pays comme les autres, n'est pas un grand pays comme les autres ?
00:01:48– Alors, c'est un grand pays, mais pas comme les autres.
00:01:50C'est-à-dire que, alors vous avez évoqué la crise du virus chinois,
00:01:56effectivement, il y a eu à ce niveau, dans les pouvoirs publics,
00:02:01il y a eu une imposture.
00:02:03Parce que, pour qu'il n'y ait pas un tsunami de faillite,
00:02:07ce qui se serait produit avec les mesures sanitaires qui ont été prises,
00:02:09on a offert aux entreprises des prêts garantis par l'État.
00:02:13Ces prêts garantis par l'État, ce sont des, en réalité, des indemnités.
00:02:19C'est-à-dire qu'on ferme une entreprise et puis on lui dit,
00:02:21on va vous donner de l'argent pour que vous ne couliez pas tout de suite.
00:02:24Et, en réalité, c'est l'entreprise elle-même qui doit s'indemniser dans le futur
00:02:28puisqu'elle doit rembourser son prêt.
00:02:30Alors qu'en réalité, si on prend la nature juridique profonde du PGE,
00:02:35du prêt garanti par l'État, c'est une indemnité.
00:02:37Mais c'est une indemnité qu'on n'a pas voulu donner
00:02:38parce que ça aurait encore plus plombé les finances publiques.
00:02:42Par conséquent, on a pu sortir ça de la dette en disant, c'est un prêt.
00:02:49Et, bien entendu, maintenant, la montée vertigineuse du nombre de faillites
00:02:52montre que les remboursements des PGE,
00:02:55c'est tout simplement les faillites différées de l'époque de l'expérience Covid.
00:02:59Alors, pourquoi la France est-elle un pays collectiviste ?
00:03:03– Bien, tout simplement parce que les fondamentaux du système français
00:03:08sont des fondamentaux où l'individu qui, dans une société,
00:03:14un dominante individualiste, est au cœur de la société.
00:03:18L'individu, aujourd'hui, est largement considéré comme une composante
00:03:24d'une collectivité qui lui est totalement supérieure.
00:03:30C'est le principe de la société holiste, la théorie holiste,
00:03:34c'est-à-dire, c'est déjà dans Confucius,
00:03:37mais ça a été synthétisé par le général Smuts,
00:03:40c'est le tout est supérieur à la somme des parties.
00:03:44Alors, si la société est un dominante collectiviste,
00:03:50ça voudra dire que l'individu n'a aucun droit, en réalité,
00:03:53contre la société, qui va être intégré dans des systèmes,
00:03:56des mécanismes, et qu'il ne pourra pas s'en défendre.
00:04:01Dans une société à dominante individualiste, au contraire,
00:04:03l'individu est la base de la société,
00:04:06et du même coup, il a la possibilité de défendre des droits,
00:04:10même s'il est seul contre tous.
00:04:12C'est la grande différence, si vous voulez, c'est la summa divisio,
00:04:14et dans cette summa division, on s'aperçoit aujourd'hui
00:04:17que la France est un système collectiviste,
00:04:20et qui tend, d'ailleurs, à l'être de plus en plus,
00:04:24c'est pour ça que j'ai intitulé le sous-titre,
00:04:26« Vers une dictature collectiviste », avec un point d'interrogation,
00:04:29parce qu'on n'est pas encore sûr d'y arriver,
00:04:31mais on est sur le chemin.
00:04:33– Avec, je le fais remarquer à nos téléspectateurs,
00:04:36une illustration représentant une faucille et une croix de Lorraine.
00:04:44On aura le temps de parler du CNR ensemble tout à l'heure,
00:04:49avec vous, Yves Lénet.
00:04:50Alors, cette notion de collectivisme dans l'esprit français,
00:04:56cela fait quand même beaucoup référence à ce qui s'est passé en Union soviétique.
00:04:59est-ce que vous diriez que la France, avec son système collectiviste,
00:05:05ressemble à ce qu'était l'Union soviétique ?
00:05:09N'y a-t-il pas des degrés ?
00:05:11– Bien entendu, il y a des degrés, Dieu soit loué,
00:05:14mais il y a une parenté très forte entre le système français actuel
00:05:18et le système soviétique à deux niveaux.
00:05:21D'abord, dans le système français actuel,
00:05:26il ne faut pas perdre de vue qu'au départ de tout cela,
00:05:30il y a un mouvement social important
00:05:33qui naît à la fin du XIXe siècle,
00:05:36qui se développe grâce à l'admission des syndicats.
00:05:41Il ne faut pas perdre de vue que les syndicats,
00:05:44de patrons comme de salariés,
00:05:46étaient interdits jusqu'à la fin du XIXe siècle,
00:05:48du fait de la loi Le Chapelier et du décret d'Allard,
00:05:51qui sont extrêmement critiqués dans le monde français d'aujourd'hui,
00:05:54mais qui ont été la base d'une société
00:05:57beaucoup plus individualiste au XIXe siècle
00:06:00qu'elle l'est devenue depuis.
00:06:01Et c'est aujourd'hui largement occulté.
00:06:04À partir de la fin du XIXe siècle,
00:06:07le mouvement social rencontre,
00:06:09c'est une rencontre du premier, du deuxième ou du troisième type,
00:06:12j'en sais rien,
00:06:13mais rencontre la doctrine sociale de l'Église
00:06:15à travers des auteurs comme Albert Demain,
00:06:18le marquis de la Charse de la Tour du Pain
00:06:20et quelques autres, Le Plais, etc.
00:06:22Et cette rencontre conduit progressivement
00:06:27à l'élaboration d'une évolution législative
00:06:31beaucoup plus dirigiste,
00:06:34qui va se manifester surtout après la guerre de 14-18,
00:06:38beaucoup pendant les années 30,
00:06:40contrairement à ce qu'on pourrait penser
00:06:42pas uniquement avec le Front populaire,
00:06:44mais déjà avant avec Pierre Laval.
00:06:45Et le fait que Pierre Laval et le Front populaire
00:06:48représentent une certaine forme de continuité
00:06:50est déjà le précurseur,
00:06:54l'annonce de ce que Vichy,
00:06:57dans lequel Laval va s'illustrer comme on sait,
00:07:00sera suivi ensuite par le compromis historique de 1945
00:07:05qui, justement, reprend la législation de Vichy
00:07:09pour l'essentiel.
00:07:10Bien entendu, on en a expurgé le poison antisémitique,
00:07:13mais tout le reste est repris.
00:07:14– Et vous allez faire hurler nos téléspectateurs
00:07:16en faisant une comparaison, vous le faites,
00:07:18entre Vichy et le Conseil National de la Résistance.
00:07:22– Oui, je ne vais pas me faire que des amis,
00:07:23parce que les gens qui veulent considérer
00:07:26que Vichy était très bien
00:07:27vont dire que c'est une honte
00:07:29de dire que le CNR, c'est la même chose.
00:07:31Et les gens qui adultent le CNR,
00:07:35c'est-à-dire en réalité la réunion gaulliste-communiste,
00:07:39vont dire mais c'est une monstruosité
00:07:41de dire que c'est la même chose que Vichy.
00:07:42– Effectivement, mais comme je ne fais pas de politique
00:07:45et que je me contente de manier des idées…
00:07:49– Mais vous dites qu'il y a la même avalanche de normes
00:07:51sous Vichy que lors du CNR.
00:07:55– C'est non seulement la même avalanche de normes,
00:07:57mais ce sont les mêmes normes.
00:07:59– Collectivistes ?
00:08:01– Tout à fait.
00:08:02La charte du travail, le corporatisme.
00:08:05Alors, il faut savoir qu'il y a plusieurs types de collectivisme.
00:08:09Le principe de base, c'est ce que j'expliquais au départ,
00:08:11c'est le holisme, c'est-à-dire la collectivité
00:08:15est plus que les individus qui la composent.
00:08:18Alors, ça se caractérise, ça se traduit par la notion
00:08:21dite d'intérêt général.
00:08:23Certains appellent ça le bien commun, d'autres l'intérêt général.
00:08:25L'intérêt général, en réalité, on ne sait pas ce que c'est.
00:08:32– C'est la somme de l'intérêt des individus.
00:08:34– Alors, est-ce que c'est la somme…
00:08:35– Ben non, justement, dans l'esprit holiste,
00:08:38c'est quelque chose d'autre.
00:08:39C'est quoi le plus de l'intérêt général ?
00:08:41Je me suis posé la question, j'ai été consulter le site
00:08:44vipublic.fr.
00:08:46Alors, vipublic.fr, c'est un site d'explication sociétale
00:08:49qui dépend des services du Premier ministre.
00:08:52Et puis, j'ai cherché sur vipublic.fr, j'ai cherché intérêt général.
00:08:56Et il dit, c'est très difficile à définir, le site.
00:08:59C'est très difficile à définir.
00:09:00On ne sait pas trop ce que c'est, mais voilà.
00:09:02Bon, alors, c'est vague.
00:09:04Et donc, le problème, c'est qu'on va avoir donc cet intérêt général,
00:09:09cet ensemble collectif.
00:09:12Et il y a effectivement plusieurs exceptions.
00:09:16Et collectiviste, une société tribale primitive,
00:09:19l'Union soviétique, le Japon actuel,
00:09:21l'ancien régime français, la société française actuelle
00:09:26qui tourne vers le collectivisme,
00:09:28ou encore le vénézuélien de Maduro.
00:09:33Tous ces régimes sont collectivistes.
00:09:36En ce sens que l'individu y est opprimé,
00:09:40y est abaissé, et l'intérêt général dit de la collectivité
00:09:45l'emporte sur tous les intérêts individuels.
00:09:49Alors, pourquoi ?
00:09:50Dans les tribus primitives,
00:09:51prenons le cas des tribus primitives, c'est intéressant.
00:09:53Dans les tribus primitives,
00:09:54l'individu n'existe même pas en tant que concept.
00:09:58J'ai eu une expérience extraordinaire.
00:10:01J'ai employé, en tant qu'employeur,
00:10:02il y a maintenant une trentaine ou une quarantaine d'années,
00:10:05un jeune informaticien originaire du Congo-Brasaville.
00:10:09Bon.
00:10:10Vaguement apparenté à la famille de Fulberiouloul,
00:10:13l'ancien premier président après l'indépendance du Congo-Brasaville,
00:10:16et un garçon brillant.
00:10:19Un garçon brillant, ingénieur en informatique,
00:10:22qui m'a préparé des logiciels qui marchaient très bien.
00:10:25À l'époque, on se faisait fabriquer des logiciels
00:10:26parce qu'il n'y avait pas des logiciels dans tous les domaines.
00:10:29Non, c'était il y a 40 ans.
00:10:30C'était les débuts de la micro-informatique.
00:10:33Et donc, il a fait très bon travail.
00:10:36Puis au bout de deux ans, il est venu me voir,
00:10:38et puis il me dit, je suis obligé de vous quitter
00:10:40parce que je dois rentrer dans ma famille pour des raisons d'œil, etc.
00:10:45Et puis il me dit, ce qui me chagrine, il me dit,
00:10:47c'est que quand je vais rentrer là-bas, j'en étais ému,
00:10:52je vais être repris par la tribu et je vais perdre ma compétence.
00:10:58Et je ne l'ai pas revu.
00:11:00Et si vous voulez, c'est un exemple intéressant
00:11:04du fait que l'excellence est d'abord individuelle.
00:11:08– Il a été avalé par le clan, quoi.
00:11:10– Et il s'est retrouvé, enfin, il se préparait à être avalé par le clan.
00:11:14– Alors, vous développez la notion de service public, évidemment,
00:11:18qui est le corollaire du collectivisme, Yves Lenné.
00:11:22Vous dites qu'il est dans son essence même profondément,
00:11:25évidemment, collectiviste.
00:11:26Mais alors, vous commencez votre ouvrage avec ces notions,
00:11:29l'enseignement, la culture, les transports, l'énergie,
00:11:32tout cela devrait, selon vous, relever du privé, du domaine du privé.
00:11:35– En tout cas, du domaine du marché.
00:11:37Le problème est le suivant.
00:11:39Vous avez une population qui emploie les transports en commun, par exemple.
00:11:47Alors, les transports en commun sont vendus à perte.
00:11:51C'est le service public.
00:11:52C'est justement ça, le service public.
00:11:54C'est-à-dire que les gens qui utilisent les transports en commun,
00:11:59moi, je les utilise de temps en temps, mais rarement,
00:12:01les gens qui utilisent les transports en commun
00:12:02ne payent pas le vrai prix de ce qu'ils achètent.
00:12:05Et comme il faut bien que le prix soit payé par quelqu'un,
00:12:09c'est payé, y compris pour une partie, par ceux qui l'utilisent,
00:12:13mais surtout pour la partie la plus importante,
00:12:14ou une partie très importante, par ceux qui ne l'utilisent pas.
00:12:17Donc, on a un service.
00:12:20– Oui, c'est la région, par exemple, en France, c'est l'Île-de-France,
00:12:23la région Île-de-France qui va payer une grande partie du ticket,
00:12:26où ça peut être aussi les entreprises.
00:12:27– Absolument, absolument.
00:12:28Moyennant quoi, ça veut dire que celui qui bénéficie du service
00:12:32ne paye pas le prix du service.
00:12:34Alors, on me répondra, on me répondra, oui,
00:12:36mais si on leur faisait payer le vrai prix du service,
00:12:38ils ne pourraient plus prendre les transports en commun.
00:12:40Alors, on pourrait imaginer un système de solidarité
00:12:44dans lequel on fait payer le vrai prix du service
00:12:46et puis on donne des allocations à ceux qui n'ont pas les moyens de le payer,
00:12:50par exemple.
00:12:50Mais ça serait beaucoup plus transparent,
00:12:53parce qu'à ce moment-là, on saurait exactement qui on soutient,
00:12:56comment, à quel prix.
00:12:58Et donc, le système du service public,
00:13:02c'est en fait, en réalité, un système de redistribution.
00:13:05Et qui dit redistribution, dit automatiquement collectivisme,
00:13:08collectiviste, c'est-à-dire la collectivité peut prendre de l'argent
00:13:12aux individus pour le donner à d'autres.
00:13:16Donc, on est…
00:13:17Alors, c'est ce qui nous ramène au système soviétique,
00:13:20un système soviétique atténué.
00:13:22Mais en quoi le système français collectiviste
00:13:27se rapproche-t-il du système soviétique ?
00:13:30C'est qu'en réalité, le rapprochement dont j'ai parlé
00:13:32entre le mouvement social d'un côté
00:13:35et le progressisme catholique ou le catholicisme social de l'autre,
00:13:42c'est, si on veut, alors j'espère ne pas trop choquer,
00:13:45mais en fait, c'est la prise de conscience par la grande bourgeoisie
00:13:48qu'elle peut s'appuyer sur une fraction du peuple
00:13:50pour arriver à un système de contrôle complet,
00:13:54du style de celui de l'Ancien Régime.
00:13:56C'est-à-dire que la fraction du peuple dont l'aile marchande,
00:14:01comme ils le disaient eux-mêmes d'ailleurs,
00:14:02est le Parti communiste,
00:14:04cette fraction du peuple va demander toujours plus d'avantages.
00:14:08Ça s'appelle les avantages acquis, les conquêtes sociales.
00:14:11Ce sont des mots d'ailleurs qui sont un petit peu passés de mode,
00:14:14les avantages acquis, les conquêtes sociales.
00:14:18Mitterrand a mis fin à tout ça.
00:14:19– Oui, Mitterrand, enfin pour moi, bien sûr, là encore j'ai choqué,
00:14:24mais Mitterrand pour moi était un très grand président.
00:14:25Mais, qui était d'ailleurs modérément de gauche.
00:14:31– Oui, c'est surtout à ses débuts.
00:14:33– Et donc, le système va s'orienter vers prendre aux uns pour donner aux autres.
00:14:45Donc, la vraie question…
00:14:47– Oui, vous dites que ça profite à certains, mais pas à la majorité.
00:14:50– Alors, si, ça profite, je dirais,
00:14:54ça ne profite pas à la majorité dans la mesure où ça enfonce la France dans la crise.
00:14:57C'est-à-dire que plus on prend aux uns pour donner aux autres,
00:15:02plus on se retrouve avec des catégories de gens qui ne font…
00:15:05On prend à ceux qui travaillent pour donner à ceux qui ne font rien.
00:15:08C'est une caricature, bien sûr.
00:15:09Mais, il n'y a plus de, je dirais, de corrélation exacte
00:15:15entre ce qu'on fait, ce qu'on vaut et ce qu'on reçoit.
00:15:20– Vous dites que l'une des caractéristiques essentielles du système français,
00:15:24c'est la dissimulation.
00:15:25Alors, qu'est-ce que vous entendez par là ?
00:15:27C'est ce que vous disiez à l'instant ?
00:15:29– Non, alors justement, je vais prendre un exemple, un exemple concret.
00:15:35Vous avez une unité économique, je ne parle pas d'entreprise,
00:15:40vous avez une unité économique qui s'appelle les arsenaux.
00:15:43Bon, les arsenaux fabriquent des navires de guerre et les réparent.
00:15:46Bon, puis les arsenaux sont devenus le groupement des industries de je ne sais plus quoi.
00:15:55Et puis finalement, on a décidé de renommer ça,
00:15:58parce que comme la fabrication de frégates et d'autres engins de guerre
00:16:03demandent des investissements très lourds,
00:16:07qui ne peuvent pas être rentabilisés uniquement par les besoins
00:16:11de l'armée française ou de la marine française,
00:16:13il faut vendre à l'étranger, il faut répartir les frais dits
00:16:17de recherche et développement sur une production
00:16:20qui excède les besoins des militaires français.
00:16:25Alors, il faut vendre à l'étranger.
00:16:27Alors, pour vendre à l'étranger, comment on a réappelé les arsenaux ?
00:16:33Naval Group.
00:16:35C'est devenu Naval Group.
00:16:37Alors, pour mes amis de Radio Courtoisie,
00:16:39qui sont très attachés à la francophonie,
00:16:43ils apprécieront qu'on ait appelé ce système Naval Group,
00:16:47avec Naval et groupe, G-R-O-U-P, bien entendu, et sans E.
00:16:52Eh bien, ça c'est un exemple, mais il y en a comme ça des quantités.
00:16:56On vous donne Gaz de France, c'est joli gaz de France,
00:16:59ça s'appelle maintenant NJ.
00:17:01Pourquoi NJ ?
00:17:02Et ainsi de suite.
00:17:03C'est-à-dire qu'il y a eu un effort considérable
00:17:07de ce que les anglo-saxons appellent naming,
00:17:10c'est-à-dire redonner un nom qui est vendable internationalement.
00:17:16Autre exemple, mais alors dans un autre domaine,
00:17:19vous avez des OPA ou des tentatives d'achat
00:17:23qui sont faites par des grandes entreprises étrangères
00:17:26sur des entreprises françaises ou en bon état ou en mauvais état.
00:17:29Exemple, il y a eu Danone que je cite.
00:17:34Alors Danone, c'est une boîte qui n'a rien à voir avec la défense nationale,
00:17:40qui n'a rien à voir avec la sécurité nationale
00:17:43et dont le capital était dispersé, et toujours d'ailleurs,
00:17:47et qui est peu performante.
00:17:48Alors il y a un géant de l'agroalimentaire mondial
00:17:51qui s'appelle Pepsi-Cola,
00:17:52qui a été intéressé pour racheter Danone.
00:17:55Et les multiples actionnaires de Danone
00:17:57auraient certainement été ravis de vendre
00:17:58au cours élevé que Pepsi-Cola se proposait d'offrir.
00:18:02Et puis à ce moment-là arrive M. De Villepin,
00:18:05je ne sais pas s'il est deux d'ailleurs,
00:18:07et qui, ben oui, parce que c'est un peu comme J.R. d'Estaing,
00:18:12c'est-à-dire c'est…
00:18:14– C'est du naming aussi.
00:18:15– Oui, c'est du naming, exactement, c'est du naming.
00:18:18C'est du naming.
00:18:18D'ailleurs, un jour, j'ai rencontré au Luxembourg un industriel
00:18:23qui m'a dit, vous savez, en Allemagne,
00:18:24si vous voulez devenir baron, vous vous faites adopter par un baron,
00:18:27mais je n'ai pas voulu être baron.
00:18:28– Bon, alors, mais donc, qu'est-ce qu'il fait ?
00:18:31Eh bien, il dit, pas question que Pepsi-Cola achète Danone.
00:18:34Il n'est pas le seul, d'ailleurs.
00:18:36Borloo a dit la même chose, etc.
00:18:38Fleurons, alors les fleurons, j'adore les fleurons de l'industrie française.
00:18:41Vous savez ce que c'est que les fleurons ?
00:18:42Les fleurons, ce sont des petites fleurs qui sont sur une couronne.
00:18:44Donc, les fleurons, c'est les fleurs de l'is de la couronne.
00:18:49Les mots ont un sens, c'est ce que j'appelle les traîtres mots.
00:18:53Quand on vous parle de fleurons de l'industrie française,
00:18:55ça veut dire en réalité que ça fait partie des joyaux de la couronne.
00:18:58Autrement dit, que les grandes industries, c'est l'État.
00:19:01– Les fleurons, on les a vendus,
00:19:05et comme on n'a pas été non plus capables de défendre la couronne de France,
00:19:09enfin, les bijoux qui étaient entreposés au Louvre,
00:19:11on les a laissés partir aux quatre vents.
00:19:13– Oui, mais ça, c'est un autre…
00:19:14– Peut-être, je pense que, en tout cas,
00:19:16je pense que nos téléspectateurs auront compris l'histoire de la dissimulation.
00:19:22– Encore un truc, juste dans ce que j'appelle la dissimétrie morale.
00:19:27Vous avez, par exemple, Danone ne peut pas être acheté par PepsiCo.
00:19:32Tout récemment, Couchetard.
00:19:36Alors, ça montre aussi la différence de force
00:19:39entre les grandes entreprises françaises et les grandes entreprises étrangères.
00:19:42Couchetard, c'est une chaîne de magasins dits dépanneurs au Canada,
00:19:48qui sont en fait des tout petits magasins, des supérettes,
00:19:52mais il y en avait beaucoup, qui sont ouverts jusqu'à deux heures du matin.
00:19:56Et cette chaîne de supérettes a beaucoup de trésorerie.
00:20:00Parce qu'on gagne de l'argent au Canada.
00:20:03Ce n'est pas mal de gagner de l'argent.
00:20:06Parce que c'est un autre problème en France,
00:20:08c'est que c'est mal de gagner de l'argent.
00:20:10On ne doit pas gagner de l'argent, on doit cacher.
00:20:12On revient à dissimulation.
00:20:13– Ça dépend comment on gagne.
00:20:14– Non, mais même, même, même, même.
00:20:16Quelqu'un qui fait une superbe spéculation sur le bitcoin,
00:20:20qui a fait de mal à personne.
00:20:22– Enfin, gagner de l'argent quand on est un dealer de drogue,
00:20:25ça pose problème.
00:20:26– Attendez, ça c'est des criminels, ou plutôt des délinquants.
00:20:29Moi, je vous parle de gens qui gagnent de l'argent, honnêtement.
00:20:31Alors, c'est vrai qu'en France, c'est très rare.
00:20:33Parce qu'on peut me dire que c'est très rare, pourquoi ?
00:20:35Parce qu'on leur prend l'argent qu'ils gagnent.
00:20:37– Yves Léné, je pense qu'on a bien compris l'histoire
00:20:40de la dissimulation du système.
00:20:42J'aimerais qu'on passe à autre chose,
00:20:43puisque vous évoquez dans votre ouvrage
00:20:45le fait que vous ayez approché des gens
00:20:48qui vous ont beaucoup appris en les personnes
00:20:50de Jean-Marie Le Pen ou de Jacques Faucard,
00:20:52l'homme de la France-Afrique.
00:20:53Qu'est-ce que vous avez appris auprès d'eux ?
00:20:55– Alors, je n'ai rien fait en France-Afrique.
00:20:58J'ai connu l'appareil de Jacques Faucard
00:20:59en étant membre dirigeant de l'UNI,
00:21:03l'Union Nationale Interuniversitaire,
00:21:05qui était en réalité très liée
00:21:07avec le service d'action civique,
00:21:09qui était contrôlé au sommet par Jacques Faucard.
00:21:11Il y avait un chef du service d'action civique,
00:21:13et puis au-delà, il y avait Jacques Faucard.
00:21:15Jacques Faucard n'était pas seulement
00:21:17quelqu'un qui s'occupait de la France-Afrique,
00:21:19c'était aussi quelqu'un qui s'occupait
00:21:21de services à l'intérieur de la France.
00:21:24Et donc, à l'époque du général de Gaulle,
00:21:26c'était le vrai grand chef des services secrets,
00:21:28même s'il y avait des directeurs
00:21:31officiellement nommés.
00:21:33Et donc, je l'ai connu,
00:21:34j'ai eu l'honneur de le rencontrer
00:21:36aux trois ou quatre reprises,
00:21:38et c'est un personnage
00:21:40tout à fait fascinant.
00:21:43Mais, quant à Jean-Marie Le Pen,
00:21:48Jean-Marie Le Pen,
00:21:49j'ai été honoré de son amitié,
00:21:52je l'ai quitté à une époque
00:21:55parce qu'il y avait une divergence
00:21:58sur une personne, en réalité,
00:22:02sur une personne qui était entrée
00:22:03au bureau politique.
00:22:04Je ne vais pas m'étendre davantage.
00:22:05– Mais qu'est-ce qu'ils vous ont appris,
00:22:06cher Yves Léné, ces deux hommes ?
00:22:08– Sur le système français ?
00:22:10– Sur le système français,
00:22:11ils ne m'ont pas appris grand-chose.
00:22:13J'ai plutôt appris sur le système français
00:22:15en étant membre de l'organisation patronale,
00:22:18universitaire, chef d'entreprise,
00:22:20c'est là où j'ai appris.
00:22:21Eux, ils m'ont appris sur un petit peu
00:22:24la manière dont fonctionne la politique.
00:22:26C'est encore quelque chose de différent.
00:22:29Jean-Marie Le Pen était un tribun extraordinaire
00:22:34qui n'avait pas les idées
00:22:37qu'on croyait qu'il avait d'ailleurs
00:22:39parce qu'il était tout sauf néo-nazi
00:22:43mais seulement il avait quelque chose de particulier.
00:22:47Jean-Marie Le Pen était en fait
00:22:49un anarchiste de droite
00:22:50et c'était un anticonformiste absolument frénétique.
00:22:55Ce qui fait que quand on lui disait
00:22:57il faut penser comme ça,
00:22:58il disait je vais dire juste le contraire
00:23:00parce que…
00:23:01– Ça me fait plaisir.
00:23:02– Il m'emmerde.
00:23:04Donc c'était ça Jean-Marie Le Pen.
00:23:06– Un personnage remarquable.
00:23:08– Revenons à la collectivisation du système français.
00:23:11Vous dites qu'elle est cachée derrière
00:23:13notre intégration dans une Union européenne
00:23:16prétendument vouée à l'économie de marché.
00:23:20Mais les accords de libre-échange
00:23:22que la Commission européenne signe,
00:23:24est-ce que ça n'est pas le symbole de notre soumission
00:23:29en tant que membre de l'Union européenne au marché ?
00:23:33– Alors on pourrait dire énormément de choses
00:23:36parce qu'en réalité votre question se divise en deux points.
00:23:42Il y a premièrement la question du marché intra-européen
00:23:44et deuxièmement la question des relations de marché
00:23:47entre l'Union européenne et d'autres pays
00:23:49ou d'autres puissances.
00:23:50Sur le premier point,
00:23:52l'Union européenne effectivement au départ
00:23:55a été pensée comme un marché unique.
00:23:58Le fameux marché commun,
00:23:59d'abord c'était la communauté européenne du charbon et de l'acier,
00:24:01puis le marché commun.
00:24:04Et l'idée de base du marché commun,
00:24:05l'idée des pères fondateurs,
00:24:07c'était que si c'est un marché unique,
00:24:09les causes fondamentales des tensions entre États européens
00:24:13et donc des guerres qui suivent ces tensions,
00:24:15ces causes fondamentales vont disparaître
00:24:17parce que ce sera un marché unique.
00:24:19Et il faut bien reconnaître que le pari a été tenu
00:24:22puisque à l'intérieur des frontières de l'Union européenne,
00:24:26il n'y a plus eu de guerres depuis 1945.
00:24:28– Eh bien, à l'intérieur des frontières de l'Union européenne,
00:24:31je laisse bien nos dire dans la guerre de Yugoslavie
00:24:35et la guerre d'Ukraine aujourd'hui,
00:24:37qui sont hors des frontières de l'Union européenne.
00:24:40Et la vraie dérive,
00:24:43le vrai problème de l'Union européenne,
00:24:44parce que l'Union européenne n'est pas forcément
00:24:45une bonne chose dans tous les domaines,
00:24:47la vraie dérive de l'Union européenne,
00:24:49à mes yeux,
00:24:49c'est que l'Union européenne tend à se transmuter
00:24:52ou à se transmuer en une union politique.
00:24:56– Ce qui a été le projet d'origine,
00:24:58ce qui a toujours été le projet des pères fondateurs
00:25:01d'en faire un État.
00:25:02– Non, pas vraiment.
00:25:04– C'est ce qu'explique Jean Monnet en long, en large et en travers.
00:25:06– Oui, il y a…
00:25:07– Vous le dites, oui.
00:25:08– Oui, il y a l'aspect d'en faire un État,
00:25:11mais quel État ?
00:25:12C'est toute la question.
00:25:12– L'évolution, l'évolution de l'Union européenne,
00:25:16aujourd'hui, c'est une tentative,
00:25:20je ne sais pas si elle aboutira,
00:25:21je ne pense pas qu'elle aboutira,
00:25:22c'est la France en grand.
00:25:23C'est-à-dire, c'est De Gaulle qui l'avait dit,
00:25:25d'ailleurs, l'Europe comme la France en grand,
00:25:27et ça a été repris récemment par Éric Grumman.
00:25:29– Ce ne serait pas l'Allemagne en grand, plutôt ?
00:25:30– En pratique, oui.
00:25:32Si on reste sur le plan économique, oui.
00:25:35Mais sur le plan politique,
00:25:37on a souvent dit de l'Allemagne
00:25:38que c'est un géant économique et un impolitique.
00:25:40et si on se place sur le plan politique,
00:25:43c'est la fameuse symbolique du cheval allemand
00:25:50conduit par le jockey français.
00:25:53Ça a été dit, là aussi,
00:25:54c'est dans l'esprit gaulliste depuis longtemps.
00:25:57L'idée, l'Allemagne est une nation vaincue,
00:26:01elle doit rester dans son statut de nation vaincue
00:26:03sur le plan politique.
00:26:05Et c'est en train de changer,
00:26:06mais il y a, de la part de l'establishment français,
00:26:09une volonté très claire de faire de l'Union européenne
00:26:13la béquille de sauvetage du système collectiviste français.
00:26:17Effectivement, si la dette française est payée
00:26:20par tous les pays de l'Union européenne,
00:26:22la dette française, il n'y aura plus de problème.
00:26:24Sauf que les autres pays de l'Union européenne
00:26:27n'ont pas vraiment envie de la payer.
00:26:28Et donc, mais l'idée est là.
00:26:31L'idée est là.
00:26:32Alors, l'autre aspect que vous avez évoqué,
00:26:35c'est-à-dire vers l'extérieur,
00:26:38là, je dirais que c'est plutôt critiquable,
00:26:41je le dirais volontiers, c'est plutôt critiquable,
00:26:43parce que le problème,
00:26:45on cite les pays d'Amérique du Sud,
00:26:48mais les pays d'Amérique du Sud, ce n'est pas le pire.
00:26:49Le pire, c'est la Chine.
00:26:51Et il faut bien reconnaître que l'Union européenne
00:26:54n'assure pas, vis-à-vis de la Chine,
00:26:59la réciprocité qui devrait être assurée.
00:27:03C'est-à-dire que si on disait, par exemple,
00:27:06qu'il faut appliquer la norme dite norme IFRS 13 comptable
00:27:09aux investissements en Chine,
00:27:12les investissements doivent être comptabilisés
00:27:14dans les grandes entreprises
00:27:15pour le montant de leur réalisation possible
00:27:19à la fin de l'exercice.
00:27:20Imaginez un milliard investi dans une usine en Chine
00:27:23par une grande entreprise française
00:27:25et à la fin de l'exercice, on dit,
00:27:29attendez, vous pouvez la vendre combien ?
00:27:30Zéro.
00:27:31Bon, très bien, vous mettez un milliard de provisions,
00:27:34vos actionnaires seront ravis.
00:27:36Deuxième point, le travail servile est interdit
00:27:39et il est absolument entendu sur le plan international
00:27:43qu'on ne doit pas pouvoir acheter des marchandises
00:27:46qui viennent du travail servile.
00:27:48Eh bien, les Chinois ont 6 millions d'esclaves
00:27:51dans les Laogai,
00:27:5210 camps de rééducation
00:27:54et qui produisent des quantités de choses.
00:27:58Il faudrait à ce moment-là avoir une inspection internationale
00:28:01qui dise tel produit ne vient pas du Laogai,
00:28:03aucun de ses composants ne vient du Laogai
00:28:05parce que sinon, c'est du travail servile.
00:28:08Mais comme la Chine ne l'acceptera jamais,
00:28:10ça interdit toute importation chinoise,
00:28:12tout simplement,
00:28:13par l'application des textes existants.
00:28:16Et idem pour les investissements chinois en Europe.
00:28:19Les investissements chinois en Europe
00:28:20ne devraient être permis qu'à condition
00:28:22qu'il y ait une réciprocité du droit de propriété en Chine.
00:28:26Alors, on va me dire, il y a un droit de propriété en Chine, non,
00:28:28parce qu'il n'y a pas une justice indépendante
00:28:29pour le faire respecter.
00:28:31Il faudrait qu'il y ait une justice indépendante en Chine,
00:28:33une déclaration des droits,
00:28:34comme la déclaration des droits de l'homme français
00:28:36ou la déclaration de la Convention européenne des droits de l'homme.
00:28:40– C'est très difficile pour une entreprise française
00:28:42de s'installer en Chine.
00:28:43– Ça serait impossible.
00:28:45Ça serait impossible pour une entreprise française
00:28:46de s'installer en Chine
00:28:47et impossible pour une entreprise chinoise
00:28:49de s'installer en Europe.
00:28:50Fin de l'histoire.
00:28:52Par la simple application,
00:28:54j'ai fait un article d'ailleurs là-dessus
00:28:55dans Valeurs Actuelles il y a trois ans,
00:28:58et par la simple application des textes existants.
00:29:01Donc là, l'Union européenne, effectivement,
00:29:03faillit complètement en ne demandant pas
00:29:06l'application des textes.
00:29:08– Vous faites une liste des fausses causes
00:29:11de la crise française.
00:29:13Vous évoquez, alors vous n'allez pas vous faire que des amis,
00:29:16encore une fois, la globalisation,
00:29:18la construction européenne et l'euro,
00:29:19l'immigration, la finance internationale,
00:29:22tout cela, selon vous, ne sont pas les principales causes
00:29:26de la crise que rencontre la France.
00:29:27– Je peux vous expliquer d'abord
00:29:28pourquoi ce ne sont pas les principales causes,
00:29:30je vous dirai après les vraies causes.
00:29:31Alors, la globalisation, c'est tout simplement
00:29:35le fait qu'une entreprise, un producteur,
00:29:40des producteurs français, on revient à ce qu'on disait
00:29:42avec les tomates espagnoles ou françaises,
00:29:44un producteur français, dans la globalisation,
00:29:47il va être confronté à la production
00:29:50ou à la productivité des autres pays.
00:29:52Et bien entendu, là encore, on va revenir
00:29:54à la concurrence des systèmes.
00:29:56C'est-à-dire que si vous produisez un grille-pain,
00:30:04vous produisez un grille-pain en France,
00:30:06le consommateur, il faut savoir aussi que le principal adversaire
00:30:13du producteur concurrençable, c'est-à-dire du producteur non abrité,
00:30:17bon, le couvreur, le conducteur d'autobus sont abrités,
00:30:21comme on dit, parce qu'il ne va pas y avoir un Coréen,
00:30:23un Américain ou un Mexicain qui va faire le travail à sa place.
00:30:28Mais le producteur de grille-pain, pour prendre un exemple trivial,
00:30:32le producteur de grille-pain, lui, il n'est pas abrité.
00:30:35Donc, quand il produit son grille-pain,
00:30:39dans le coût de production du grille-pain,
00:30:41ce qui veut dire dans le coût de vente,
00:30:43parce qu'on ne vend pas en dessous du coût de production,
00:30:45ce n'est pas fait pour ça, l'entreprise.
00:30:47Donc, on vend un peu au-dessus, normalement, du coût de production.
00:30:49Dans le coût de production du grille-pain,
00:30:51ce qui veut dire dans le prix de vente du grille-pain,
00:30:53il va y avoir la convention collective de la métallurgie,
00:30:59le 13ème mois, les avantages sociaux divers, etc.
00:31:02Ça fait partie du coût.
00:31:03Il va y avoir un tout petit bout de la force océanique stratégique,
00:31:07des ronds-points.
00:31:08– Oui, mais là, vous parlez de la concurrence déloyale,
00:31:10venez-en au fait.
00:31:11– Non, non, ça, c'est la concurrence normale.
00:31:13– Oui, mais c'est le marché qui fait qu'il y a une concurrence déloyale,
00:31:18parce qu'on fait affronter ces deux concurrences.
00:31:20– Non, mais c'est une concurrence des systèmes.
00:31:22– Oui.
00:31:23– C'est-à-dire qu'effectivement, dans un système comme, par exemple,
00:31:27le système marocain, c'est pour ça qu'il y a des entreprises françaises
00:31:29maintenant qui s'installent au Maroc,
00:31:30dans un système marocain, il n'y a pas les mêmes systèmes de protection,
00:31:34il n'y a pas les mêmes systèmes de dépenses publiques, etc.
00:31:37et par conséquent, la production est moins chère.
00:31:40Bon, alors, la globalisation, à partir de là,
00:31:43on me dit, on nous dit, c'est la cause de la crise française.
00:31:47Non, ce n'est pas la cause de la crise française,
00:31:49parce qu'il suffirait, pour éliminer cette cause,
00:31:52il suffirait que la France soit compétitive,
00:31:55mais elle ne veut pas l'être, ou elle n'entend pas l'être.
00:31:58Alors, là, la finance internationale,
00:32:01on va passer sur la finance internationale.
00:32:04Le sujet sensible, bien entendu, par la France,
00:32:06C'est l'immigration.
00:32:08Bon, il se trouve que, dans mon métier de conseil d'entreprise internationale,
00:32:12j'ai beaucoup à faire avec des chefs d'entreprise français
00:32:16issus de la diversité, beaucoup.
00:32:19Ce sont les soutiers de l'économie française.
00:32:21C'est eux qui sont les sous-traitants des sous-traitants des sous-traitants.
00:32:25C'est eux qui fournissent le personnel de nettoyage dans l'hôtellerie.
00:32:30C'est eux qui…
00:32:30– L'armée de réserve.
00:32:31– Ce n'est même pas de réserve, c'est la base.
00:32:34Aujourd'hui, je dirais presque, pour employer un terme,
00:32:39c'est le vrai prolétariat aujourd'hui.
00:32:41Je rencontrais, c'était il y a deux jours,
00:32:44je rencontrais un marchand d'automobiles
00:32:46qui me disait, oui, je veux acheter des garages dans les beaux quartiers,
00:32:50et puis alors, les grandes marques avec lesquelles je travaille
00:32:53veulent que j'ai du personnel élégant blanc.
00:32:57– J'ai surpris, en plus, lui c'était un maghrébin.
00:33:02Et il me dit, moi je veux bien, mais je ne peux pas.
00:33:07Je ne peux pas en trouver.
00:33:10Je ne peux pas en trouver.
00:33:11Je vais trouver du personnel.
00:33:13– Ils ne veulent pas faire le boulot ?
00:33:14– Non, non, seulement ils veulent 3 000 par mois.
00:33:17– Oui.
00:33:17– Parce que sinon, ils n'ont qu'à aller chez POPOL, Pôle emploi,
00:33:23et puis ils ont suffisamment pourvu, sans rien faire.
00:33:26C'est la dialectique de…
00:33:28– Donc pourquoi l'immigration n'est pas la cause du problème français ?
00:33:32– Tout simplement parce qu'elle aurait plutôt tendance
00:33:34à être une solution qu'une cause.
00:33:37Parce que si, imaginez qu'il n'y ait pas d'immigration.
00:33:40Déjà, on ne peut pas imaginer qu'on passe un coup d'éponge
00:33:45sur 100 ans de politique coloniale, post-coloniale, etc.
00:33:51Ce n'est pas possible.
00:33:52Y compris la politique de l'industrie française
00:33:53qui a consisté à aller envoyer des recruteurs
00:33:57dans les ex-pays coloniaux
00:33:58pour faire rentrer des salariés moins chers.
00:34:01Donc on est obligé de vivre avec la réalité.
00:34:05On ne peut pas l'enlever, la réalité, comme ça.
00:34:08Alors si, il y a des gens qui ont essayé de l'enlever.
00:34:11Il y a eu une certaine époque.
00:34:13– Oui, enfin il y a des pays qui n'ont pas d'immigration.
00:34:16Les Japonais n'ont pas d'immigration dans leur territoire.
00:34:19– Non, mais je vais vous dire une horreur.
00:34:21Mais qui aurait envie d'immigrer au Japon ?
00:34:23– Une des raisons d'ailleurs pour lesquelles
00:34:28l'immigration en France pèse,
00:34:32c'est tout simplement qu'on a…
00:34:34et ça a été dit à droite, non sans raison,
00:34:36on a un aspirateur à immigrer.
00:34:39L'aspirateur à immigrer.
00:34:40Parce que quand on voit des gens à l'extrême-gauche
00:34:44issus de l'immigration,
00:34:45il n'y en a pas beaucoup, contrairement à ce qu'on croit.
00:34:48On en présente quelques-uns mis en avant
00:34:50par un certain tribun.
00:34:52Oui, oui, oui, voilà, il y a une telle machine, machin, truc.
00:34:55Ça c'est des figures qu'on met en avant,
00:34:57mais les immigrés dans leur majorité
00:35:00ne sont pas du tout savables à l'extrême-gauche.
00:35:02Ils ont envie de faire quelque chose de leur vie.
00:35:04Mon ancien bon maître, le professeur Barthélémy Mercadal,
00:35:07qui est toujours de ce monde et que…
00:35:10– Vous allez trop dans l'anecdote, chère Léné,
00:35:12parce qu'on a très peu de temps.
00:35:14– Qu'est-ce qu'il me dit, le professeur Mercadal ?
00:35:16Il me dit, mon cher Léné, il va dire un truc qui fait partie
00:35:19de mes enseignements de vie.
00:35:20Il me dit, mon cher Léné, il y a deux catégories de gens,
00:35:23pas plus.
00:35:24Il y a ceux qui veulent faire quelque chose de leur vie
00:35:25et ceux qui n'en font rien.
00:35:28Et moi, je fais partie de la première catégorie,
00:35:30me dit Mercadal.
00:35:30– Ce propos m'a frappé parce qu'il est plein de bon sens.
00:35:35Eh bien, excusez-moi et que vos téléspectateurs
00:35:39veuillent bien m'excuser,
00:35:41mais j'ai rencontré beaucoup de gens dans les milieux
00:35:44issus de la diversité qui veulent faire quelque chose de leur vie.
00:35:48– Mais qu'ils sont prêts à travailler 14 heures par jour
00:35:51à 6 euros de l'heure.
00:35:54Mais on leur interdit.
00:35:56Mais pourquoi pas ?
00:35:59Pourquoi pas ?
00:36:00Pourquoi on ne permettrait pas à des gens qui veulent travailler,
00:36:03quitte à gagner moins à l'heure,
00:36:04mais qui veulent travailler,
00:36:05de gagner leur vie ?
00:36:06– Ah oui, alors évidemment, les autres…
00:36:08– Mais ça, c'est le larbinat après, quoi.
00:36:10– Oui, mais attendez, ce sont des mots.
00:36:13Ce sont des mots.
00:36:14Ce sont des gens…
00:36:15Vous avez des gens qui veulent travailler
00:36:16et des gens qu'on ne laisse pas travailler.
00:36:19Le problème du travail,
00:36:21moi, je veux bien, je veux dire encore une horreur,
00:36:23excusez-moi, mais le travail, c'est une marchandise.
00:36:26Alors, c'est vrai que dans l'idéologie,
00:36:29alors ça, c'est l'élément peut-être central.
00:36:31C'est les évolutions idéologiques qui se sont produites
00:36:34depuis la fin du 19e siècle,
00:36:35avec la rencontre explosive dont je vous ai parlé
00:36:38du mouvement social et du catholicisme social.
00:36:42C'est-à-dire, on est arrivé aujourd'hui
00:36:43à ce qu'il y ait des mots
00:36:44qu'on ne puisse plus prononcer.
00:36:46Le travail bon marché.
00:36:47Ah, mon Dieu, quelle horreur.
00:36:50La solidarité.
00:36:51Mais bien sûr, on ne peut vivre que dans la solidarité.
00:36:54Quelqu'un qui dirait…
00:36:55La solidarité, ça n'a pas de sens.
00:36:57Moi, je ne vois pas pourquoi je suis solidaire
00:36:58de Ebony Wood,
00:37:01qui dit sur une vidéo YouTube
00:37:07devenue virale au Royaume-Uni,
00:37:10ceux qui travaillent sont des vrais imbéciles.
00:37:12Bécile, moi, je suis payé 1 600 livres par mois
00:37:16à ne rien faire en restant dans mon canapé
00:37:20à jouer aux jeux vidéo.
00:37:22– Parce que je profite du système.
00:37:23– Évidemment, elle a raison.
00:37:25Elle a raison.
00:37:26Pourquoi ?
00:37:26C'est aussi le problème des immigrés vis-à-vis…
00:37:30Des immigrés, ce n'est pas le mot,
00:37:32parce que c'est des gens qui sont nés en France,
00:37:33ce ne sont pas des immigrés,
00:37:34mais des gens de la diversité par rapport aux aides sociales.
00:37:36On leur offre le lait qui va venir automatiquement
00:37:39de la vache étatique par un tube dans la bouche.
00:37:44Et puis, ils vont dire, non, non, non, non,
00:37:45va des rétros, satanas,
00:37:47ce lait de la vache étatique, je n'en veux pas,
00:37:49je veux travailler.
00:37:51Il fait partie des idiots des Bonny Woods,
00:37:57s'il dit ça.
00:37:59– Le revenu universel.
00:38:00– Le revenu universel, la couverture médicale universelle,
00:38:04tous ces mécanismes qui, en réalité,
00:38:07récompensent les gens qui ne font rien
00:38:09au détriment de ceux qui se défoncent.
00:38:12C'est ça la réalité de la redistribution.
00:38:15Ceux qui se défoncent, ils gagnent le…
00:38:17– C'est la providence, en fait.
00:38:18– Absolument.
00:38:18– Ils gagnent le SMIC horaire
00:38:21et puis, pour permettre à des millions de gens
00:38:24de vivre en faisant très peu de choses
00:38:27ou en ne faisant rien.
00:38:28Et j'y intègre, sur les 6 millions de fonctionnaires
00:38:30qu'on a, environ 2 millions de fonctionnaires.
00:38:33– Vous réduisez, en tout cas, vous expliquez,
00:38:35Yves Lenné, la crise actuelle par 3 facteurs.
00:38:39La crise de l'acceptation du risque,
00:38:41la crise de la responsabilité
00:38:43et la crise de la motivation.
00:38:45– Oui.
00:38:45Alors, d'abord, la crise de l'acceptation du risque.
00:38:48Quelle est l'idée de base, aujourd'hui ?
00:38:54C'est l'élimination du risque.
00:38:55Alors, il y a le principe de précaution,
00:38:57il y a la protection sociale.
00:38:59Je vous ferai observer qu'on parle de sécurité sociale
00:39:02et on parle de…
00:39:05Les caisses de base ont gardé le nom
00:39:07de caisse d'assurance maladie,
00:39:09caisse d'assurance viés, etc.
00:39:10Mais, en réalité, on a perdu de vue le principe assurantiel.
00:39:13Dans le principe assurantiel,
00:39:15l'idée est que des personnes vont s'assurer,
00:39:19c'est-à-dire vont bénéficier d'une indemnisation
00:39:23dans l'hypothèse où ils subissent un malheur de la vie.
00:39:26Mais il est clair que dans le système assurantiel,
00:39:29c'est comme l'assurance auto, c'est pareil,
00:39:30comme dans le système assurantiel,
00:39:33plus vous générez du risque, plus vous payez.
00:39:36Et plus vous êtes vertueux,
00:39:37c'est-à-dire que vous ne générez pas de risque,
00:39:39vous avez, par exemple, en voiture,
00:39:40une très faible accidentologie, comme on dit,
00:39:42vous faites partie d'une catégorie,
00:39:45je ne sais pas, femme de plus de 50 ans, par exemple,
00:39:48qui est considérée comme très peu accidentogène,
00:39:50vous allez payer moins cher.
00:39:52Bon, c'est logique.
00:39:54Et puis, par contre, vous conduisez comme un fou,
00:39:56vous êtes déjà fait retirer le permis,
00:39:57vous avez en plus un bolide de 450 chevaux,
00:40:02ou plus, vous allez payer beaucoup plus cher.
00:40:06Bon, et puis après, vous avez les moyens de payer ou pas,
00:40:08ça, c'est une autre histoire.
00:40:10Mais l'assurance va vous conduire vers la vertu,
00:40:13c'est-à-dire conduire moins vite,
00:40:15avoir des voitures moins puissantes,
00:40:17et se bien conduire.
00:40:21Dans la protection sociale, c'est l'inverse.
00:40:24Si vous, comment dirais-je,
00:40:26si vous fréquentez les dames du bois de Boulogne
00:40:28en trouvant de l'excitation à ne pas mettre de préservatifs,
00:40:32si vous, comment...
00:40:34– Vous défoncez au krach,
00:40:36si vous faites tout ce qu'il ne faut pas faire.
00:40:37– Exactement.
00:40:37– Tous les vices possibles de la création,
00:40:41eh bien, la sécurité sociale, bonne mère,
00:40:44vous prend en charge,
00:40:45et vous ne payez pas un sou de plus, au contraire.
00:40:48Un jeune cadre dynamique, en pleine santé,
00:40:51qui fait du sport, tout ce qu'on voudra,
00:40:52ce n'est pas forcément utile de faire du sport,
00:40:54mais pas un autre sujet.
00:40:55Un jeune cadre dynamique, en pleine forme,
00:41:00qui représente un risque de santé très faible,
00:41:03eh bien, mais qui gagne bien sa vie,
00:41:05il va payer beaucoup plus cher d'assurance maladie
00:41:08qu'un vieux salarié subalterne,
00:41:10d'alcoolique notoire, qui va payer presque rien,
00:41:13alors que l'alcoolique est un risque pour l'assurance
00:41:16beaucoup plus important.
00:41:17– Ça, c'est pour l'acceptation du risque.
00:41:19– Donc, c'est-à-dire, si vous voulez, exactement,
00:41:21il y a, on est dans l'inversion du risque,
00:41:26c'est-à-dire que, d'une certaine manière,
00:41:28plus vous prenez de risques,
00:41:30moins vous êtes protégés.
00:41:33Et donc, en même temps,
00:41:35on est dans une société où on ne veut pas le risque.
00:41:39On est dans une société où on veut éliminer la mort.
00:41:40Alors, c'est très curieux, d'ailleurs,
00:41:41parce que, d'un côté…
00:41:42– Oui, le principe de précaution.
00:41:43– D'un côté, on parle d'euthanasie,
00:41:45et puis, de l'autre côté, on veut éliminer la mort.
00:41:49On est un peu en pleine contradiction.
00:41:51– Ah oui, oui, oui.
00:41:52Et alors, donc, élimination,
00:41:54donc, pas d'acceptation du risque.
00:41:57Quand on dit à quelqu'un,
00:41:59ben oui, t'as eu un accident de moto,
00:42:01ben il fallait peut-être pas rouler à 150 à l'heure.
00:42:04Ah ben oui, mais non, non, non.
00:42:07C'est scandaleux.
00:42:10– Sur la responsabilité, cela relève un peu du même…
00:42:13– C'est lié, tout ça est lié.
00:42:16Alors, la responsabilité,
00:42:17quand, aujourd'hui, aujourd'hui,
00:42:21là encore, vous allez me dire que je fais exprès de choquer,
00:42:23mais ce n'est pas du tout, je ne le fais pas du tout exprès,
00:42:25simplement, je vais à l'encontre des idées reçues.
00:42:28Aujourd'hui, on est dans une idée reçue,
00:42:30j'ai parlé tout à l'heure de la solidarité,
00:42:31quelqu'un qui dirait à la solidarité,
00:42:33je m'assoie dessus,
00:42:35il passerait pour un monstre.
00:42:37Je vais peut-être passer, d'ailleurs, aux yeux de certains,
00:42:39pour un monstre.
00:42:40Et vous avez, dans le même esprit,
00:42:44vous avez la notion de réduction des inégalités.
00:42:47Est-ce que vous connaissez un seul politique
00:42:50qui dit, vive l'inégalité,
00:42:52c'est merveilleux l'inégalité,
00:42:53c'est productif, c'est dynamisant,
00:42:56c'est excellent pour une société, l'inégalité.
00:42:59Il ne faut pas chercher à réduire les inégalités.
00:43:02Est-ce que vous connaissez un seul politique
00:43:04sur l'ensemble du spectre ?
00:43:06– Évidemment non, venez-en au fait, Yves Lenné.
00:43:07– C'est très simple.
00:43:10Il y a un certain nombre de termes et d'idées
00:43:15qui sont des tabous.
00:43:17Alors, la responsabilité en est un.
00:43:20Quand quelqu'un est pauvre,
00:43:23ah, ça, il est pauvre, voilà.
00:43:24Quelqu'un est pauvre,
00:43:27ce n'est pas de sa faute,
00:43:27c'est de la faute de la société.
00:43:29Et c'est vrai aussi, maintenant,
00:43:31même pour le crime.
00:43:33Alors, tout ça, là, le substrat de base
00:43:36est assez fortement marxiste.
00:43:38Il faut bien voir que,
00:43:39et c'est là où le problème,
00:43:41le problème des idées catholiques sociales se pose,
00:43:47c'est que dans l'esprit chrétien,
00:43:52il faut venir en aide aux pauvres,
00:43:53mais la pauvreté n'est pas en soi une vertu.
00:43:56Et alors que dans l'esprit marxiste,
00:43:59qui a beaucoup plus de parenté qu'on pourrait le penser,
00:44:01dans l'esprit marxiste,
00:44:03l'appartenance aux prolétariats
00:44:05est en fait l'appartenance à une élite.
00:44:09C'est là où il y a un vice de conception.
00:44:13Et donc, je reviens à la responsabilité.
00:44:17Aujourd'hui, dire de quelqu'un qui est pauvre
00:44:19que c'est lui qui en est responsable,
00:44:21c'est une monstruosité.
00:44:24On ne peut pas dire ça.
00:44:25Et pourtant, et pourtant...
00:44:26– Et Céline disait qu'un prolétaire est un riche,
00:44:34est un bourgeois qui a échoué.
00:44:35– Ce n'est pas absolument faux.
00:44:39Ce n'est pas absolument faux.
00:44:40Il y a, comment dirais-je, le juriste Donne-Dieu-de-Vabre
00:44:44qui disait au XIXe siècle
00:44:45que les prolétaires doivent leur situation inférieure
00:44:50aux tards héréditaires de leur corps et de leur esprit.
00:44:52Bon, on ne va pas aller jusque-là.
00:44:53Mais, si vous voulez, il y a un certain nombre de tabous,
00:44:58d'idées reçues, d'allant de soi,
00:45:02dont la négation de la responsabilité.
00:45:06Quand on a, je ne sais pas moi, par exemple,
00:45:10une mère célibataire qui a mal à élever son enfant, etc.
00:45:13Ok.
00:45:14Mais, au départ, au départ,
00:45:18elle a bien voulu être une mère célibataire.
00:45:21Donc, il y a une forme de responsabilité.
00:45:26La notion de responsabilité est niée.
00:45:30Les délinquants ne sont pas responsables.
00:45:32C'est la société qui est mal foutue.
00:45:34– Yves Lenné, on prend beaucoup d'exemples,
00:45:37mais on doit terminer cette émission dans un instant.
00:45:39Et pour sortir de la crise,
00:45:41vous dites qu'il est possible de débloquer un à un
00:45:43les verrous du système français
00:45:45sans que cela n'entraîne de protestations d'ampleur.
00:45:49Quels sont les verrous, justement,
00:45:51ces petites décisions que vous proposez
00:45:55qui seraient susceptibles de faire sauter le système ?
00:45:57– Alors, dans le bouquin suivant,
00:45:58j'en proposerai 80,
00:45:59mais je vais vous en illustrer deux ou trois.
00:46:02Exemple.
00:46:03Aujourd'hui, le système économique,
00:46:05notamment des PME, est contrôlé par les banques.
00:46:08Complètement contrôlé par les banques.
00:46:10Vous ne devez montrer pas de blanche
00:46:11pour ouvrir un compte bancaire.
00:46:13Vous devez…
00:46:14On peut vous fermer le compte quand on a envie.
00:46:16Il n'y en a pas de motif à donner.
00:46:17Imaginons une toute petite réforme.
00:46:21Les banques sont soumises,
00:46:22comme les autres entreprises,
00:46:23au délit de refus de vente.
00:46:25Leurs agences sont des guichets ouverts
00:46:27qui sont en état,
00:46:29ce que les juristes appellent de policitation,
00:46:31c'est-à-dire qu'elles sont en état
00:46:32d'offre à la clientèle.
00:46:34Un client vient-il en banque pour dire
00:46:37« je veux ouvrir un compte »,
00:46:38il présente une pièce d'identité,
00:46:40il donne éventuellement quelques billets de banque
00:46:42pour mettre un peu d'argent sur le compte,
00:46:46et il peut ouvrir un compte.
00:46:47Et la banque n'a pas le droit de refuser,
00:46:49ce serait un délit de refuser d'ouvrir un compte.
00:46:52Rien que ça,
00:46:52qui va descendre dans la rue pour dire non ?
00:46:54Personne.
00:46:55Ça change tout.
00:46:57Ça change tout.
00:46:58Ça facilite le développement de l'entreprise,
00:47:01les initiatives individuelles.
00:47:03À l'inverse,
00:47:04et dans le même sens d'ailleurs,
00:47:06c'est que les banques ferment des comptes,
00:47:10on ne sait pas pourquoi.
00:47:11La banque peut fermer vos comptes,
00:47:14votre compte,
00:47:15elle n'a pas à vous dire pourquoi,
00:47:16elle vous donne un délai de deux mois
00:47:17pour aller chercher un autre...
00:47:18Ce qui nous est arrivé à TV Liberté.
00:47:21Ben voilà.
00:47:22Eh bien ça,
00:47:23ça devrait être interdit.
00:47:25La banque devrait avoir l'obligation
00:47:28de motiver la rupture de la relation commerciale
00:47:33ce que n'importe quel co-contractant
00:47:35a l'obligation de faire.
00:47:37Mais quel rapport, Yves Léné,
00:47:38avec ce que vous dénoncez,
00:47:39à savoir le caractère collectiviste
00:47:42du système français ?
00:47:43C'est très simple.
00:47:44Ce système collectiviste
00:47:46ne fonctionne que par tout un ensemble
00:47:47de verrouillages.
00:47:49À partir du moment où vous faites péter
00:47:52ces petits verrous,
00:47:53le système ne peut plus fonctionner
00:47:55comme il fonctionne à l'heure actuelle.
00:47:57C'est aussi simple que ça.
00:47:58Je prends l'exemple bancaire.
00:48:00Le contrôle de l'économie par les banques,
00:48:01vous mettez ces deux petites réformes en place,
00:48:04il n'y a plus de contrôle de l'économie
00:48:05par les banques.
00:48:07Sur les entreprises, vous avez…
00:48:09Libre circulation des espèces.
00:48:12Simplement.
00:48:12Libre circulation des espèces.
00:48:14Donc, l'establishment perd le contrôle.
00:48:17C'est tout.
00:48:17C'est aussi simple que ça.
00:48:18C'est extrêmement simple.
00:48:19Qui va descendre dans la rue pour dire
00:48:21non, non, les espèces ne doivent pas
00:48:22circuler librement ?
00:48:23La limitation de certains délits.
00:48:25Oui.
00:48:25Par exemple, aujourd'hui,
00:48:27on a des délits fourre-tout.
00:48:28On a un exemple récent et emblématique.
00:48:31le délit d'association de malfaiteurs.
00:48:33Ça va plaire à certains de vos auditeurs.
00:48:35Oui, il y a un ancien président
00:48:36qui est parti pour ça.
00:48:38Voilà.
00:48:38Eh bien, le délit d'association de malfaiteurs,
00:48:41ce ne sont pas les juges qui ont mal jugé.
00:48:42Excusez-moi de choquer.
00:48:44C'est le délit lui-même
00:48:45qui ne devrait pas exister.
00:48:47Et comme les juges
00:48:48ne font qu'appliquer la loi,
00:48:50ils ont fait ce qui était leur boulot.
00:48:53Ils ne sont pas critiquables pour ça.
00:48:54Ce qui est critiquable,
00:48:55c'est le législateur
00:48:56qui a institué le délit
00:48:58d'abus de biens sociaux.
00:48:59– Et parce que l'abus de biens sociaux,
00:49:00pour vous, c'est bien ?
00:49:01– L'abus de biens sociaux.
00:49:02– Oui, ou l'abus…
00:49:03– L'association de malfaiteurs, pardon.
00:49:05Mais les deux sont…
00:49:07– L'association de malfaiteurs,
00:49:08ça devrait être bien, selon vous ?
00:49:10– Non, l'association de malfaiteurs,
00:49:10ça ne devrait pas être puni.
00:49:11– Ça ne devrait pas être puni.
00:49:12– Ah bon, mais pourquoi ?
00:49:13– Parce que c'est un délit d'intention.
00:49:15C'est un délit qui n'est caractérisé,
00:49:18ou plutôt qui ne comporte ensuite
00:49:20de consommation, aucune consommation.
00:49:23Si des malfaiteurs se réunissent
00:49:26pour commettre une infraction
00:49:27et que l'infraction est commise,
00:49:30il n'y a plus de délit
00:49:31d'association de malfaiteurs,
00:49:33ça devient le délit de bande organisée,
00:49:35de commission de l'infraction
00:49:36en bande organisée.
00:49:37Les deux s'excluent l'un l'autre.
00:49:38Si l'infraction est commise,
00:49:40c'est en bande organisée.
00:49:42S'il y a association de malfaiteurs,
00:49:44c'est qu'il n'y a pas eu de délit commis.
00:49:47Il y avait l'intention de commettre un délit,
00:49:49des préparatifs pour commettre un délit.
00:49:51Eh bien, on peut supprimer
00:49:52l'association de malfaiteurs.
00:49:53On peut supprimer l'abus de biens sociaux.
00:49:55L'abus de biens sociaux n'existe qu'en France.
00:49:58L'Allemagne ne connaît pas plus
00:49:59de malhonnêteté que la France,
00:50:00même plutôt moins.
00:50:01Le délit d'abus de biens sociaux
00:50:02n'existe pas.
00:50:03En Allemagne, un chef d'entreprise
00:50:04peut se faire prêter de l'argent
00:50:05par sa société.
00:50:06En France, il va en prison.
00:50:08Voilà.
00:50:08Et sur les syndicats et associations,
00:50:10on finira par là ?
00:50:11Eh bien, sur les syndicats et associations,
00:50:13je ne toucherai pas
00:50:14aux syndicats de salariés,
00:50:15mais je pense que c'est un scandale
00:50:16que les syndicats patronaux
00:50:18touchent de l'argent des contribuables.
00:50:21Les syndicats patronaux
00:50:22sont quand même des syndicats
00:50:23de gens ayant quelques moyens,
00:50:26y compris d'ailleurs dans la mesure
00:50:28où ils ont des entreprises d'État
00:50:29comme adhérents.
00:50:32Et donc, à partir de là,
00:50:34ils doivent pouvoir vivre
00:50:34de leurs cotisations.
00:50:36Et donner de l'argent du contribuable
00:50:38à des syndicats patronaux,
00:50:40c'est...
00:50:41Du vol.
00:50:42Alors, je ne dirais pas que c'est du vol,
00:50:44c'est du collectivisme.
00:50:45Parce que les syndicats patronaux
00:50:47servent à encadrer
00:50:47les entreprises
00:50:48et n'ont pas à les défendre.
00:50:50Et sur les associations
00:50:51que tu mentionnes...
00:50:52Et on revient...
00:50:52Attendez, non, non.
00:50:53Et on revient,
00:50:54comme par hasard,
00:50:55à Vichy.
00:50:56Car les syndicats patronaux verticaux,
00:50:58c'est-à-dire les associations professionnelles,
00:51:00la fédération de ceci ou de cela,
00:51:03ce sont des comités d'organisation
00:51:04d'autrefois.
00:51:06C'est une succession directe.
00:51:08Les associations,
00:51:09un dernier mot sur les associations,
00:51:10je ne suis pas du tout
00:51:11pour qu'on supprime
00:51:11les subventions aux associations.
00:51:13Je suis simplement
00:51:14pour qu'elles aient l'obligation
00:51:15d'avoir un commissaire au compte.
00:51:16si elles reçoivent des subventions.
00:51:20C'est aussi simple que ça.
00:51:20Transparence, quoi, oui.
00:51:21Exactement.
00:51:22Ce n'est même pas transparence.
00:51:23Contrôle.
00:51:24Contrôle de l'emploi,
00:51:25de l'argent public.
00:51:28La face cachée de l'exception française,
00:51:31c'est le titre de votre ouvrage.
00:51:33Yves Lenné,
00:51:33merci à vous d'avoir accepté
00:51:35notre invitation.
00:51:37Et quant à nous,
00:51:37on se retrouve la semaine prochaine
00:51:39et tout de suite après cette émission,
00:51:40c'est la chronique économique
00:51:42et financière de Philippe Béchade.
00:51:44Merci à vous, monsieur.
00:51:45Merci infiniment.
00:51:46Merci à vous de nous avoir suivis.
00:51:47A bientôt, salut.
00:51:48Merci beaucoup.
00:51:51Bonjour et bienvenue
00:52:10pour ce rendez-vous hebdomadaire
00:52:12de décryptage de l'actualité économique
00:52:13et géopolitique en mode affranchi.
00:52:16Je salue tous les abonnés de TV Liberté
00:52:19pour cet épisode que je vais intituler
00:52:22« La France au bord de la crise de nerfs ».
00:52:27Et je n'exagère pas
00:52:29les échos que je peux capter ici et là,
00:52:35à la fois de la part du contribuable
00:52:38comme des chefs d'entreprise,
00:52:41mais également des étrangers
00:52:43qui nous regardent.
00:52:45Là, on est en train de rentrer
00:52:47dans une ère d'instabilité et de stress
00:52:52tel qu'on n'en a pas connu
00:52:54depuis la période Covid.
00:52:57Vous vous rappelez cette période
00:52:58où tous les 24 heures,
00:53:00on nous inventait une nouvelle mesure
00:53:04liberticide,
00:53:06appuyée sur un nouveau mensonge,
00:53:09où tout dit menti, d'ailleurs,
00:53:11était immédiatement censuré
00:53:13sur les réseaux.
00:53:15Et bien là, d'un jour à l'autre,
00:53:18c'est d'abord se vacciner
00:53:20désormais contre la grippe,
00:53:22le zona, la polio,
00:53:24le Covid,
00:53:279e ou 10e rappel,
00:53:30je ne les compte plus,
00:53:32mais également,
00:53:33cette espèce de concours
00:53:35l'épine de la taxation,
00:53:39de la spoliation des Français,
00:53:44tous azimuts,
00:53:46aussi bien le particulier
00:53:48que le chef d'entreprise.
00:53:51Et là, la liste des nouvelles taxes
00:53:54qui sont à l'étude
00:53:55en commission parlementaire,
00:53:57là, j'en ai dénombré
00:53:59une trentaine.
00:54:01Vous pouvez être à peu près certains
00:54:04qu'il y en a au moins la moitié
00:54:05qui vont aboutir.
00:54:07Alors, parmi les toutes dernières inventions,
00:54:12vous avez le rétablissement
00:54:15de la taxation de la plus-value
00:54:18sur la cession d'une résidence principale,
00:54:21si on la détient depuis moins de 5 ans.
00:54:23La taxation des gens
00:54:26qui tenteraient d'échapper
00:54:28aux ponctionnaires
00:54:31et qui s'en iraient à l'étranger,
00:54:33donc on les poursuivrait
00:54:35et ne pourraient plus échapper
00:54:37à l'impôt.
00:54:39Alors que Kering,
00:54:40aujourd'hui,
00:54:41reprend 10%,
00:54:43on apprend
00:54:44qu'il y a un projet de taxation
00:54:46à 33%
00:54:48et non plus 20%
00:54:49des produits de luxe.
00:54:51On revient à l'immobilier
00:54:53avec la taxation
00:54:54des locations
00:54:55de courte durée,
00:54:58taxation
00:54:59sur les yachts.
00:55:01Alors je rappelle
00:55:02qu'on avait renforcé
00:55:03le droit d'anneau
00:55:04et du coup,
00:55:05il n'y a plus personne
00:55:06qui est immatriculé
00:55:08aujourd'hui
00:55:08sous pavillon français,
00:55:10donc cette taxe,
00:55:11évidemment,
00:55:11on n'a rien rapporté.
00:55:15Malus
00:55:16sur les deux roues
00:55:18les plus bruyants.
00:55:19Bon, ça, je dois dire
00:55:21que quand une pétrolette
00:55:24avec un pot d'échappement
00:55:26truqué
00:55:26va réveiller
00:55:27100 000 personnes
00:55:29en l'espace
00:55:30de 20 minutes,
00:55:33ça,
00:55:34on peut dire
00:55:34qu'on mettrait ça
00:55:35peut-être
00:55:35à une nuisance.
00:55:37Un renforcement
00:55:38de la taxation
00:55:39sur les transactions
00:55:41financières,
00:55:43donc les commissions
00:55:43de transactions
00:55:44si vous préférez.
00:55:45on aura
00:55:47une taxation
00:55:48de 2%
00:55:49sur l'e-commerce
00:55:50et les colis
00:55:52importés,
00:55:53taxation
00:55:53de 8%
00:55:55sur les tickets
00:55:56restos.
00:55:57Alors,
00:55:57ça veut dire
00:55:58qu'à la fin du mois,
00:56:00les revenus
00:56:02que vous percevez
00:56:04sont
00:56:04en haut de la feuille
00:56:06toujours les mêmes,
00:56:06mais en bas,
00:56:07il y aura
00:56:08moins d'argent.
00:56:11Augmentation
00:56:11de la taxe,
00:56:13de la flat tax,
00:56:14là,
00:56:14c'est toujours
00:56:15sur les valeurs
00:56:16mobilières,
00:56:17passerait de 30%
00:56:17à 33%,
00:56:18voire pourquoi pas
00:56:1936%,
00:56:20voire pourquoi pas
00:56:21au-delà
00:56:22d'un certain
00:56:22seuil de revenu,
00:56:24l'alignement
00:56:24automatique
00:56:25de la taxation
00:56:26sur les revenus
00:56:27financiers
00:56:28à hauteur
00:56:29de l'IRPP,
00:56:33tiens,
00:56:33taxe
00:56:34sur les entrepôts,
00:56:36surtaxe
00:56:37sur le
00:56:38retraitement
00:56:39des déchets
00:56:40nucléaires,
00:56:41vous comprenez bien
00:56:42qu'à ce moment-là,
00:56:44la facture
00:56:45EDF
00:56:45va
00:56:46augmenter,
00:56:49qu'est-ce que
00:56:50j'ai vu d'autre ?
00:56:51Ah oui,
00:56:51renforcement
00:56:52de la taxe
00:56:53sur les GAFA
00:56:54de 3 à 15%,
00:56:55c'est normal,
00:56:57des GAFA
00:56:57en Europe,
00:56:59on n'en a pas,
00:57:01et
00:57:01ce menu
00:57:04que je vous déroule
00:57:06n'est pas
00:57:06exhaustif,
00:57:07mais ça aboutit
00:57:08à quoi ?
00:57:09Eh bien,
00:57:09ça aboutit
00:57:09à ce que chacun
00:57:10se dit
00:57:11qu'il y aura
00:57:11évidemment
00:57:12moins d'argent
00:57:13à la fin du mois
00:57:15dès que le projet
00:57:16de loi finance
00:57:17sera passé
00:57:17pour le chef
00:57:18d'entreprise,
00:57:19alors qu'est-ce
00:57:20qu'il va falloir
00:57:20rajouter,
00:57:21retrancher
00:57:22de la fiche
00:57:23de paye ?
00:57:23Dans des conditions
00:57:24pareilles,
00:57:25plus personne
00:57:26ne veut dépenser,
00:57:27plus personne
00:57:28ne veut investir
00:57:30et beaucoup
00:57:31de chefs
00:57:31d'entreprise
00:57:32ne songent
00:57:32qu'à une chose
00:57:33évidemment,
00:57:34c'est partir
00:57:35à l'étranger.
00:57:37Ah bah mince,
00:57:37j'ai oublié,
00:57:38mais oui,
00:57:38bon sang,
00:57:39mais c'est bien sûr
00:57:40renforcement
00:57:41également
00:57:41de l'excit taxe,
00:57:43je l'avais oublié,
00:57:45vous me pardonnerez.
00:57:47Et tout ça
00:57:47sur un fond
00:57:48complètement
00:57:49anxiogène,
00:57:51un fond géopolitique
00:57:52complètement anxiogène
00:57:53où on nous dit
00:57:54qu'il faut être prêt
00:57:55à affronter la Russie
00:57:57d'ici trois ans,
00:57:58aller au plus tard
00:57:592030.
00:58:00Ah bah non,
00:58:01non, non,
00:58:01ça pourrait même être
00:58:02demain matin,
00:58:04il faudra être prêt.
00:58:05Alors nous attendons
00:58:06tous évidemment
00:58:06notre petit livret
00:58:08de survie
00:58:10qui va nous dire
00:58:11donc qu'il faut
00:58:11constituer des réserves
00:58:12de nourriture,
00:58:13de liquidité,
00:58:15des piles,
00:58:16tout ça.
00:58:17J'espère qu'ils nous diront
00:58:18également quelle est
00:58:18la profondeur optimale
00:58:20pour creuser
00:58:21son abri,
00:58:23pour être à l'abri
00:58:24d'une frappe
00:58:25de missile
00:58:26hypersonique
00:58:27ou d'un missile
00:58:30de plusieurs
00:58:31mégatonnes.
00:58:33Oui,
00:58:33comment voulez-vous
00:58:34que les gens
00:58:35ne deviennent pas
00:58:36complètement fous ?
00:58:37Et comme on dit
00:58:38souvent,
00:58:40le haut
00:58:41reflète
00:58:41le bas
00:58:43et réciproquement,
00:58:44comment donc
00:58:45ne pas se poser
00:58:46la question
00:58:46de savoir
00:58:46si on n'est pas
00:58:48dans le délire,
00:58:50voire dans la démence
00:58:52au plus haut niveau,
00:58:53c'est-à-dire
00:58:54l'Elysée
00:58:54et cela se reflète
00:58:57évidemment
00:58:57au niveau
00:58:58le plus élémentaire
00:59:00de la société.
00:59:02Donc ce qu'on vous dit,
00:59:03c'est qu'on va vous
00:59:03surtaxer
00:59:04et qu'éventuellement,
00:59:05eh bien après-demain,
00:59:06il faudra
00:59:06enfiler le treillis
00:59:09et aller
00:59:10combattre
00:59:11les Russes
00:59:12dans les tranchées
00:59:13en Ukraine.
00:59:14Tout ça
00:59:14est complètement
00:59:15fou.
00:59:17On n'a pas connu,
00:59:17je le répète,
00:59:18de période
00:59:19aussi anxiogène
00:59:21depuis le Covid.
00:59:23Mais là,
00:59:24ce qui nous embête,
00:59:25c'est qu'avec le Covid,
00:59:26on avait le quoi
00:59:27qu'il en coûte,
00:59:27donc on savait
00:59:28que tout le monde
00:59:28serait payé.
00:59:29Là,
00:59:30on se dit tous
00:59:31que l'on va être
00:59:32plumé.
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