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"Macron est un acteur de théâtre sans aucune connaissance économique, son système : un échec économico-social historique". Le constat de Sébastien Laye, économiste et entrepreneur franco-américain, est sans appel. Dans son ouvrage "Des moutons menés par des ânes ?" (Valeurs Ajoutées Éditions - https://boutiquetvl.fr/accueil/sebastien-laye-des-moutons-menes-par-des-anes-), il démonte le macronisme, symbole d’un système français à bout de souffle : bureaucratie hypertrophiée, capitalisme de connivence, désindustrialisation massive et perte de souveraineté. Et propose une voie de redressement : libérer l’esprit d’entreprise et restaurer la souveraineté économique.
💸 Les illusions du "quoi qu'il en coûte"
💰 Qu’est-ce que le “capitalisme de connivence” ?
⚔️Populisme et libéralisme sont-ils inconciliables ?
UE : Quelle économie pour une Europe des nations ?
FR : Comment reconstruire une économie libre, souveraine et prospère ?
👉 Une analyse sans concession de la dérive économique française, et un plan pour relever le pays.
A la suite de "Politique & Eco", retrouvez la chronique financière de Philippe Béchade intitulée : "Des discussions budgétaires inquiétantes".
Philippe Béchade est rédacteur en chef de La Chronique Agora et La Lettre des Affranchis aux @Publications Agora.
Pour télécharger gratuitement le dernier rapport de Philippe Béchade :
https://signups.lachroniqueagora.com/2486244
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NewsTranscription
00:00Générique
00:02Bonjour à tous, ravis de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Politique et économie.
00:25Notre programme aujourd'hui, c'est cette France qui s'enfonce dans le déclin prisonnière d'un système figé.
00:32Normes absurdes, bureaucratie étouffante, élite hors sol, depuis 30 ans un même modèle s'impose,
00:39produit des narques interchangeables, résultat désindustrialisation massive,
00:44effondrement de l'immobilier, perte de souveraineté énergétique, numérique et stratégique.
00:49Notre invité démonte les fables du macronisme et esquisse une voie de redressement,
00:55réaffirmer la souveraineté économique et libérer l'esprit d'entreprise.
01:00Sébastien Lai, bonjour.
01:02Bonjour et merci pour votre invitation.
01:04Sébastien Lai, vous êtes économiste et entrepreneur franco-américain.
01:08Vous avez une émission Frontières Plus, éconoclaste, excusez-moi, sur Frontières Plus.
01:14Vous êtes également chroniqueur chez Valeurs Actuelles et vous publiez cet ouvrage dont on va parler dans un instant.
01:22Des moutons menés par des ânes, point d'interrogation, c'est important.
01:27Les Français ne sont pas forcément tous des ânes.
01:30Publiez chez Valeurs Ajoutées Édition.
01:33Avant de commencer cet entretien, je vous rappelle que vous pouvez cliquer sur le pouce en l'air en bas de cet écran,
01:38commenter et partager cette émission pour un meilleur référencement de TV Liberté sur Internet.
01:45Alors Sébastien Lai, vous commencez votre ouvrage en tapant sur notre cher président Macron et sa politique.
01:53Un acteur de théâtre sans aucune connaissance économique.
01:57La France macroniste, le stade ultime de la décomposition.
02:00Un échec économico-social historique.
02:04Le chef de l'État est aujourd'hui à 16% d'opinion favorable selon un sondage Ipsos.
02:09Comment les Français ont-ils pu se tromper à ce point ?
02:13Les Français sont-ils des ânes, comme vous le dites, dans votre ouvrage, dans le titre ?
02:17Alors les ânes, ce sont plutôt les élites.
02:19La question, c'est de savoir si ce sont des moutons, en fait.
02:21Et le titre, pour ceux qui s'en sont aperçus, est une analogie, en fait,
02:25avec un livre qui a été publié par Charles Gave en 2003, il y a 22 ans maintenant,
02:29qui s'appelait « Des lions menés par des ânes ».
02:31À l'époque, il dénonçait les ânes, déjà, nos élites, nos énarques.
02:35Mais il disait « les Français sont des lions », etc.
02:37Là, ma perspective est un peu différente.
02:39J'ai dit « il y a aussi des comportements grégaires, des comportements moutonniers ».
02:41Alors, le livre, c'est une anatomie du déclin économique de la France.
02:45Ça remonte jusqu'à très loin, avec des années charnières, comme 1981-1997.
02:49Mais c'est vrai que l'essentiel de l'analyse, elle porte quand même sur la période récente,
02:53sur les dix dernières années, et donc la période du macronisme.
02:55Donc, c'est aussi un bilan du macronisme économique.
02:57Parce que, finalement, on trouve beaucoup de…
03:00Il y a beaucoup de personnes qui vilipendent Emmanuel Macron sur le bilan sécuritaire, l'immigration.
03:04Je suis parfaitement aligné avec eux.
03:06Il y a peu de gens qui reviennent sur l'échec économique.
03:08Et moi, surtout, ce que je veux montrer, c'est qu'en 2017, c'est le titre d'un des chapitres,
03:12l'échec économique de Macron, il était déjà inscrit dans son programme,
03:16dans son absence de programme.
03:18Je dis « le vert était dans le fruit ».
03:19Simplement, ce qui se passe, c'est que les Français…
03:21Et ça, c'est peut-être un travers moutonnier, justement, que j'ai voulu dénoncer dans cet essai.
03:25Finalement, les Français, à chaque élection…
03:27Regardez, vous pouvez repartir jusqu'en 1980, à chaque élection présidentielle.
03:31Les Français ont tendance à voter pour les candidats les plus déconnectés du réel,
03:35les plus lyriques, ceux qui leur promettent des lendemains qui chantent,
03:37ceux qui promettent de les faire rêver, et rarement pour le ou les candidats plus réalistes, plus factuels.
03:442017, c'est qui était caricatural.
03:45Il y avait François Fillon qui était le candidat, bon, certes, qui promettait un peu du sang et des larmes,
03:49mais qui voulait dire la vérité, déjà, sur la dette, sur les déficits publics, sur notre croissance anémique.
03:54Et face à lui, on avait un Emmanuel Macron, rappelez-vous, qui se vantait de ne pas avoir de programme,
03:58qui a sorti un petit peu, une sorte de consensus, je ne sais pas comment le qualifier,
04:03certains l'appelaient libéral, pour moi, qui me définit comme un véritable libéral classique,
04:07Emmanuel Macron n'a jamais été un libéral, c'est plutôt un social-démocrate,
04:11et ce qui aurait dû attirer notre attention, c'est qu'il a quand même été assez à l'aise pendant 5 ans
04:15dans le socialisme hollandais.
04:17On n'a pas entendu démissionner, enfin, il l'a fait à la fin, parce qu'il avait des ambitions présidentielles,
04:21mais rappelez-vous, il a été conseiller économique de François Hollande,
04:24puis quand même ministre de l'économie de François Hollande.
04:26– Exactement, il avait même été encarté au Parti Socialiste,
04:29quelques années avant d'être à l'Elysée avec François Hollande,
04:35et vous parlez aussi d'une certaine sclérose de la petite bourgeoisie,
04:38dans ce choix des Français de se mettre des dirigeants qui ne sont pas du tout connectés au réel.
04:45– Oui, je crois, j'utilise une formule assez forte dans le livre, je dis,
04:48en fait, les Français ne réalisent pas à quel point, depuis déjà une trentaine d'années,
04:52ils ne font que payer des stages d'apprentissage de la vie à des forts en thème.
04:55– C'est ancien, parce que, alors, avec Emmanuel Macron, ça atteint le stade élyséen,
05:00mais même avant, rappelez-vous, quand par exemple François Mitterrand nomme Laurent Fabius,
05:04c'est vraiment son petit conseiller qui nomme,
05:06mais c'est quelqu'un qui n'a aucune expérience de la vie.
05:08Quant à Emmanuel Macron, honnêtement, entre sa sortie de l'ENA
05:11et l'arrivée à l'Elysée en tant que conseiller, il ne s'est écoulé que cinq années à peine.
05:16Alors, on nous bassine toujours avec le passage en banque chez Rothschild,
05:19mais on sait très bien que Rothschild, c'est l'antichambre de Bercy et vice-versa.
05:22En France, quand vous faites des fusions acquisitions à Rothschild,
05:25ce n'est pas un véritable poste dans le privé.
05:26Vous amenez, quand vous venez d'une administration, votre carnet d'adresse
05:29et vous repartez ensuite de l'administration avec votre carnet d'adresse.
05:32C'est comme ça que ça fonctionne.
05:33Donc, c'est assez étrange d'ailleurs pour le candidat qui s'est vanté
05:36d'être celui de la Startup Nation, qui n'a cessé de mettre avant l'entreprise,
05:40de communiquer à l'égard des grandes entreprises.
05:41Lui-même n'a pas d'expérience du réel de l'entreprise et de l'économie.
05:46Il nous a beaucoup parlé de la mondialisation, il nous a vendu la mondialisation,
05:49mais quand est-ce qu'Emmanuel Macron a vécu à l'étranger, par exemple ?
05:51Il n'y a aucune expérience de l'international.
05:54– Et alors, vous pouvez pointer un phénomène nouveau,
05:56c'est celui de la passivité, voire même de la naïveté des Français.
06:00Quand est-ce que les Français ont cessé d'être rebelles, d'être libres ?
06:03– Exactement, ma thèse est…
06:05Alors, c'est un livre d'économie, mais même s'il y a des chiffres,
06:08et de l'économie, etc., ce n'est pas de l'analyse économique uniquement.
06:11Et en particulier, je passe beaucoup de temps sur les facteurs culturels
06:13qui expliquent notre échec et notre déclin.
06:15Et je suis revenu un petit peu, dans un chapitre d'ailleurs sur la liberté,
06:19à ce qu'était la définition d'un Français.
06:20Et historiquement, un Français, le mot franc, étymologiquement,
06:25franc, ça veut dire être libre.
06:26Donc la liberté est consistentielle, en fait, à la citoyenneté française.
06:31Les figures historiques françaises, les Duguay-Clin, les Jeannes d'Arc,
06:35ce sont des figures de liberté, ce sont des rebelles par définition.
06:38C'est dans notre ADN.
06:39Mais depuis 1945, et depuis le compromis de la pré-seconde guerre mondiale,
06:44qui a réuni gaullistes et communistes,
06:46quand on a créé notre État-providence,
06:48on a créé un État complètement différent.
06:50Et ça fait maintenant 70 ans, 80 années,
06:53qu'un certain nombre de Français sont biberonnés à cet État-noulou.
06:57– Déresponsabilisés.
06:57– Déresponsabilisés, c'est comme une morphine, une drogue,
06:59quand on leur administre.
07:00Et on voit très bien qu'on a du mal à revenir dessus.
07:02Et surtout, on les a achetés.
07:04Et Emmanuel Macron a continué ce logiciel-là.
07:06Il a très bien compris, avec le Covid, ça a été son aubaine pour être réélu.
07:09Parce qu'avec le quoi qu'il en coûte,
07:10il a pu acheter différents segments de clientèle.
07:13Et finalement, il a fait la même chose que Mitterrand,
07:15mais aussi les gens, par exemple, sous la Quatrième République de l'après-guerre.
07:19Donc, ce caractère rebelle libre du Français,
07:22il a été un petit peu acheté,
07:23et de plus en plus acheté à crédit, parce qu'on a fait de la dette,
07:26pour déresponsabiliser les gens,
07:28mais aussi pour réduire leur marge de manœuvre.
07:30Donc, on en a fait des assistés.
07:31Et c'est là où je suis…
07:32Certes, je suis dur dans les mots,
07:33mais j'ai voulu utiliser ce mot avec un point d'interrogation de mouton.
07:36Parce que oui, il y a une partie de la population française
07:38qui est devenue moutonnière grégaire à son corps défendant.
07:42Mais le résultat, il est là.
07:44– Alors, il y a deux expressions qui reviennent très souvent
07:46dans votre ouvrage, Sébastien Allaï,
07:48c'est ceux de capitalisme de connivence.
07:52Et le quoi qu'il en coûte, vous l'évoquiez un petit peu,
07:54est-ce que vous pouvez nous expliquer de quoi ça retourne ?
07:57– Alors, j'utilise le terme de capitalisme de connivence,
07:59parce que certains, d'aucuns, pourraient me faire la critique,
08:02mais non, nous vivons dans un système libéral, capitaliste.
08:05De quoi parlez-vous dans ce livre,
08:06en disant que nous ne sommes que des assistés ?
08:08En réalité, c'est faux.
08:09Pour moi, la France n'est pas une démocratie libérale,
08:12comme la plupart de nos voisins, d'ailleurs.
08:14C'est un système, d'abord, où l'État a énormément de pouvoir,
08:16ça, on en parle au niveau des institutions,
08:18mais même au niveau de l'organisation économique,
08:20c'est ce que les anglo-saxons appelaient le « chronic capitalism »,
08:22donc, traduction française, le capitalisme de connivence.
08:26C'est un capitalisme où vous avez de très grandes entreprises,
08:29très proches de l'État.
08:30On voit que tout le 440 est très proche du pouvoir actuel,
08:33avec des passerelles entre, souvent, les hauts fonctionnaires,
08:35les énarques et le privé.
08:37La BNP, par exemple, pour moi, est l'antichambre de Bercy,
08:40il n'y a pas de différence entre les deux.
08:42Donc, deux très grandes entreprises,
08:43une myriade de petits entrepreneurs et même d'auto-entrepreneurs
08:47qui ont quand même des difficultés, mais qui sont là,
08:49donc qui donnent l'apparence d'un libéralisme,
08:51avec des auto-entrepreneurs, des start-up, etc.
08:53Et pas grand-chose au milieu, comparé aux autres pays,
08:56ou en Allemagne, par exemple, ou en Italie.
08:58On le voit bien avec le renouveau d'Italie, avec Giorgia Meloni,
09:01où on a beaucoup de PME, d'ETI, qui sont assez puissantes,
09:04qui peuvent même avoir une influence politique.
09:06C'est en ce sens que je parle de capitalisme de connivence.
09:08Et par exemple, pourquoi, en France, les grandes fortunes,
09:11la plupart de nos milliardaires, ne poussent pas pour plus de libéralisme ?
09:14Tout simplement parce que ça n'est pas dans leur intérêt.
09:16Parce que leur fortune, souvent, s'est faite dans ce système un peu incestueux
09:20avec l'État, on retrouve ça…
09:22Vous citez le cas de Xavier Niel, avec sa fameuse Station F,
09:26qui profite de la Banque Publique d'Investissement.
09:29Exactement, et avant ça, même…
09:30Vous dites 150 milliards en 12 ans pour des résultats pitoyables, cette Station F.
09:35Pour 3 milliards de valeurs de création, toute la French Tech.
09:39Xavier Niel, même avant Station F, en fait, c'est une fortune dans les télécoms.
09:42Je suis désolé, aujourd'hui, ce n'est pas un marché ouvert, les télécoms.
09:45Vous et moi, on ne peut pas venir comme ça créer un nouvel opérateur Internet.
09:48Et n'importe quel régulateur peut vous débrancher à tout instant
09:52si vous ne vous plaisez pas au pouvoir public.
09:54Donc, l'équipe même des fortunes assez étranges.
09:55C'est la connivence entre le pouvoir et le privé.
09:58Vous aviez d'ailleurs une expérience de quelqu'un qui était venu en France,
10:03un étranger au système et qui était reparti sans rien du tout
10:06parce qu'il n'était pas du tout dans le système.
10:10Exactement, et c'était une expérience aussi dans la French Tech.
10:12Donc, même dans la French Tech, on pourrait se dire,
10:13dans l'univers des startups, c'est différent ou quoi ?
10:15En fait, non, puisque c'est la BPI qui distribue énormément d'argent.
10:19Et c'est la BPI et donc l'État.
10:21Ce que vous écoutez, le directeur de la BPI, c'est l'âme d'année de Macron.
10:24Il ne fait qu'appliquer ce que le pouvoir macroniste lui dit de faire.
10:27Il n'est pas du tout indépendant.
10:29Et c'est lui qui distribue les bons et les mauvais points, finalement,
10:31entre les startups, etc.
10:33Si vous prenez les startups qui gagnent, comme par hasard,
10:35ce sont des startups qui jouent le jeu aussi du macronisme
10:39et de la startup nation depuis des années.
10:42Sur le quoi qu'il en coûte, vous revenez sur ces fameux chèques énergie,
10:46chèques inflation, bouclier fiscal,
10:49que des mesures qui ont érigé notre État-providence en force tutélaire ?
10:56Alors moi, ma théorie sur le sujet, l'explicité dans un livre,
10:59c'est qu'en fait, ce Covid, ça a été une aubaine phénoménale
11:02pour nos énarques et pour Emmanuel Macron, pour être élu aussi.
11:06Après une petite période, quand il était élu,
11:08où il a joué plutôt une carte pseudo-libérale,
11:11uniquement pseudo pour moi,
11:12mais il a ici, dans la communication, il l'a joué,
11:14parce que c'était dans l'ère de temps.
11:15Quand le Covid est arrivé, il s'est dit,
11:17voilà un prétexte pour l'État pour intervenir à nouveau
11:19et puis pour acheter des clientèles.
11:21Il avait déjà commencé à le faire un petit peu avec les Gilets jaunes.
11:23Sa seule porte de sortie avec les Gilets jaunes,
11:25ça a été de lâcher 20 milliards, rappelez-vous.
11:27Mais avec le quoi qu'il en coûte, avec le Covid,
11:29c'est plutôt 300 milliards qui ont été lâchés
11:32pour que tout le monde se calme,
11:34pour mettre les gens aussi sous contrainte et sous surveillance,
11:37parce qu'en fait, la démocratie a été mise sous cloche
11:39à peu près entre mars 2020, rappelez-vous,
11:42les municipales et l'élection présidentielle.
11:44Comme par hasard, on a recouvré nos libertés
11:46juste après l'élection présidentielle.
11:48C'est en juin 2022 que l'économie est à nouveau libéralisée,
11:51mais pendant un peu plus de deux ans,
11:53elle est mise sous cloche.
11:54Et ça les a beaucoup aidés,
11:55y compris aussi avec les petits entrepreneurs
11:57qui ont accepté beaucoup d'aides,
11:58PGE, autres, etc.
12:00Ce qui était un moyen pour l'État de les tenir.
12:03Ce que je montre aussi dans le livre,
12:04c'est que ce quoi qu'il en coûte,
12:06il est directement responsable de l'inflation qu'on a connue.
12:09L'inflation, comme disait le grand économiste Milton Friedman,
12:13l'inflation est partout et toujours un phénomène monétaire.
12:15On a bien eu de l'inflation,
12:16on a bien eu des difficultés de pouvoir d'achat à partir de 2023,
12:20parce qu'on a un pouvoir qui a…
12:22parce qu'on a des équipes qui ont,
12:23excusez-moi l'expression,
12:24dépensées comme des malades.
12:25Mais ils l'ont fait, non pas pour des raisons économiques,
12:28mais pour des raisons purement politiques,
12:30crassement politiques.
12:31Ils ont racheté leur élection en 2022.
12:33Oui, Emmanuel Macron a déclaré il y a quelques jours
12:35qu'il n'avait justement pas lésiné sur la dépense
12:38et que pour rattraper le coup,
12:39il allait falloir travailler.
12:41Vous, les Français, nous allons devoir travailler
12:43et faire des économies
12:44parce que le Président avait unilatéralement décidé
12:46de dépenser beaucoup.
12:48Oui, mais c'est un peu facile.
12:49Le peuple français n'est pas là pour compenser l'erreur.
12:52Et par contre, il y a aussi une sorte de syndrome
12:54du deus ex machina, aussi de ces politiques
12:56qui rêvent toujours de contrôler.
12:58Je vais parler de l'économie,
12:59parce que c'est ma matière,
13:00mais bien on pourrait parler d'autres domaines,
13:02mais dans l'économie qui rêvent
13:03de contrôler nos entrepreneurs.
13:04Il y a une anecdote dans le livre,
13:05je la raconte,
13:06je suis un peu dur avec Emmanuel Macron,
13:07je suis encore plus dur, je pense,
13:08avec Bruno Le Maire,
13:09qui est très clairement pour moi
13:10le plus mauvais ministre de l'économie en France
13:12de l'après-guerre,
13:13de toute l'après-guerre,
13:14depuis 1945.
13:15Et c'est une anecdote où justement,
13:17ça doit être en 2023,
13:19on est bien sortis du Covid,
13:20je suis invité à un rendez-vous patronal
13:22et Bruno Le Maire est là.
13:24Il revient sur l'épisode du Covid
13:25et donc il veut nous expliquer,
13:26et ça je m'y attendais,
13:27qui nous avait aidés,
13:29qui nous avait sauvés, etc.
13:30Mais il le fait en nous regardant là.
13:33Alors imaginez une pièce
13:33où il y a des patrons, des économies,
13:35il nous regarde,
13:35il nous pointe du doigt et il dit,
13:37je vous ai sauvés.
13:38– Oui, c'est moi le boss,
13:39sans moi vous seriez tous morts.
13:39– Je vous ai sauvés,
13:40vous existez,
13:41vous êtes encore en vie.
13:42– Grâce à moi.
13:43– Grâce à moi.
13:44C'était quelques semaines,
13:44non c'était plus tardif que ça,
13:45c'était quelques semaines
13:46avant les élections,
13:48c'était juste après la dissolution,
13:49quelques semaines avant les élections législatives
13:51et donc il savait que potentiellement
13:52il allait partir.
13:53– Plus globalement, Sébastien Aleil,
13:56vous avez face au déclassement français
13:59une explication assez ambivalente.
14:01Je m'explique,
14:02puisque vous dénoncez les erreurs
14:04des dirigeants français,
14:06mais vous dites aussi que l'État
14:08n'est plus une autorité bienveillante.
14:10Alors est-ce qu'il s'agit d'erreurs
14:12ou alors est-ce qu'il s'agit carrément,
14:14certains le pensent,
14:15d'une intention de nuire
14:16de la part de nos dirigeants ?
14:18– Alors d'abord,
14:19là où je pense à la grande nouveauté de l'essai,
14:21c'est que certes je critique nos redirigeants,
14:23mais je dis on ne peut être dupé
14:24que si on veut être véritablement dupé.
14:26Ça c'est un peu, vous savez,
14:26comme les gens qui, pendant des années,
14:29m'ont dit,
14:29ah mais je ne comprends pas
14:30que cette expérience macroniste
14:31est mal tournée
14:32parce que je l'ai rencontré
14:33en telle année,
14:34comme ça,
14:34quelques minutes,
14:35il paraissait fascinant,
14:38il m'a séduit, etc.
14:39Moi je connais Emmanuel Macron
14:40depuis très longtemps,
14:41j'ai fait une partie de mes études avec lui,
14:42et pour ça je ne suis jamais rejoint
14:44à son aventure politique,
14:45parce que pour moi il y avait un problème
14:46même humainement et intellectuellement
14:47dès le début.
14:48Donc n'est dupé que celui
14:49qui veut être dupé.
14:53Pour moi ça n'est pas un leader,
14:55je passe beaucoup de temps
14:56dans l'introduction
14:56à dire que les Français
14:57se trompent dans la perception
14:59des leaders,
15:00à mon avis ils commettent
15:01deux erreurs.
15:02La première erreur
15:03qui est commune avec d'autres peuples,
15:05c'est de considérer
15:05que les plus intelligents
15:07sont ceux qui sont
15:08les plus diplômés.
15:09Ok ?
15:10Je n'ai rien contre les diplômes,
15:11j'en ai énormément moi-même,
15:12et ce n'est pas le sujet.
15:13Mais faire le lien direct,
15:15ça peut être une erreur,
15:16c'est encore acceptable.
15:17Deuxième erreur,
15:18beaucoup plus grave,
15:18c'est de considérer que ceux
15:19qui sont jugés intelligents,
15:21peu importe le critère,
15:23doivent être aussi
15:23être des dirigeants.
15:25Et ça, ce lien-là,
15:27moi après 25 ans d'expérience
15:29dans le monde adulte
15:30dans différents pays,
15:31ça ne tient pas.
15:32On peut être intelligent,
15:33être intellectuel
15:34et être un leader,
15:35mais parfois ça ne fonctionne pas,
15:36et on peut être
15:36beaucoup moins éduqué
15:37ou ne pas avoir
15:39d'intelligence conceptuelle
15:40particulièrement
15:40et être quand même
15:41un bon chef.
15:42En fait, être un chef,
15:43on le voit par exemple
15:44dans les armées,
15:45ça peut demander
15:46de l'intelligence,
15:47c'est vrai,
15:47ça peut aider,
15:48mais il faut aussi
15:48des capacités de discernement,
15:50il faut avoir du courage,
15:51de la bravoure,
15:54même physique,
15:55donc c'est quelque chose
15:56de multifactoriel.
15:57Si vous considérez
15:58que le plus intelligent,
16:00c'est forcément celui
16:01qui est majeur de l'ENA
16:01et que du coup,
16:02il doit diriger une entreprise
16:03ou l'État,
16:05on a fait ça 50 000 fois
16:06en France,
16:06ça a toujours été
16:07un échec lamentable.
16:08Et l'acmé de cette logique-là,
16:10c'est Emmanuel Macron,
16:11parce qu'Emmanuel Macron,
16:12c'est celui qui a,
16:13encore une fois,
16:14entre sa sortie de l'ENA
16:15et l'arrivée à l'Élysée
16:18comme conseiller en 2012,
16:19depuis qu'il a pu quitter l'Élysée,
16:215 ans,
16:225 ans de vie,
16:23c'est tout,
16:24c'est rien du tout
16:245 ans dans une vie,
16:25ça n'est rien du tout.
16:26– Aucune réalité de terrain
16:27comme vous l'aurez un peu
16:28dit tout à l'heure.
16:28– Aucune réalité de terrain,
16:29donc c'est plutôt ça le problème.
16:30– Mais ça se distinguo
16:31entre les erreurs des dirigeants
16:33et justement cette malveillance
16:35que certains leur prêtent.
16:36– Voilà,
16:37alors c'est ça qui est important,
16:38est-ce que ce sont uniquement
16:39des erreurs
16:40ou aussi de la malveillance ?
16:41– Dans une immense majorité,
16:43pour moi ce sont des erreurs.
16:45Mais ça ne veut pas dire
16:46qu'il n'y a pas des individus
16:47et on l'a vu avec le macronisme
16:48qui se servent sur la bête,
16:50passez-moi l'expression,
16:51et c'était justement
16:52les Rothschilds qui disaient
16:53qu'on ne gâche jamais
16:55une bonne crise,
16:56il y a toujours des opportunités
16:57dans les crises.
16:58Et moi je pense
16:58qu'il y a un certain nombre
16:59de gens autour d'Emmanuel Macron
17:00voire même Emmanuel Macron lui-même,
17:02on verra ce qu'il fera
17:02de sa vie post-présidentielle,
17:05qui de toute façon
17:05ne croient plus
17:06en l'avenir de la France,
17:07ne croient même plus
17:08en la possibilité
17:08de redresser le pays
17:09et je pèse mes mots,
17:12se servent au passage
17:13ou pensent à d'autres carrières.
17:15Aujourd'hui d'ailleurs
17:15on l'a vu,
17:16on le voit ces jours-ci,
17:17devenir ministre
17:18c'est plus rien du tout
17:18et donc du coup
17:20c'est un passage dans un CV.
17:22C'est je passe le moins
17:23de temps possible
17:23à Bercy ou ailleurs,
17:24un an,
17:25je me fais un carnet d'adresse
17:26et la vie sera peut-être
17:27plus douce à la sortie
17:29qu'à l'entrée
17:29parce que de toute façon
17:30pendant le moment
17:31où je vais être ministre,
17:32pas grand monde va m'aimer.
17:34C'est le cas ces jours-ci d'ailleurs.
17:36Nonobstant d'ailleurs
17:37même l'instabilité politique,
17:38même avant,
17:39plus personne ne se rappelle
17:40des ministres d'Emmanuel Macron,
17:41même du premier quinquennat.
17:42Je serais incapable
17:43de vous citer
17:44tous les ministres
17:44de l'industrie
17:45ou du numérique
17:46et pourtant je fais partie
17:47des gens qui sont actifs
17:48dans la sphère publique,
17:49écrivent,
17:51je suis censé suivre ça
17:52et voilà,
17:53qui était ministre du numérique
17:55en 2017 ?
17:57Le nom me revient
17:58mais ça me prend
17:59quelque temps
17:59et je ne sais même pas
18:00ce que fait cette personne d'ailleurs.
18:02Et d'ailleurs...
18:02Donc oui,
18:03il peut y avoir
18:03de la malveillance
18:04de la part de certains.
18:04Sur ce déclassement français,
18:06vous mettez bien
18:07les dirigeants politiques
18:08et les grands patrons
18:09dans le même panier ?
18:10Je me souviens
18:10de cette commission des finances
18:12où Arnaud Montebourg
18:13avait dit
18:13tel grand patron
18:15a touché 13 millions d'euros
18:17pour vendre sa boîte,
18:18un tel 14 millions,
18:20un tel 15 millions.
18:21Ça ne coûte pas cher
18:22de trahir la France,
18:23dit-il.
18:23Bien sûr.
18:24Alors d'abord,
18:24même si c'est un peu
18:25en train d'évoluer,
18:26ça évolue sous la pression
18:27des marchés financiers
18:28mais il y a encore
18:29quelques années
18:29et c'est encore largement le cas,
18:31il y avait quand même
18:31des relations incestueuses
18:32entre l'État,
18:33Bercy et le grand patronat.
18:35J'ai cité des exemples
18:36de grandes banques
18:36mais il y a encore 3-4 ans,
18:38la BNP et la Société Générale,
18:39c'était l'Inspection Générale
18:40des Finances.
18:41Pas de différence.
18:42Donc ça,
18:42c'est le premier lien
18:43et des liens aussi
18:44avec le pouvoir politique.
18:46Là, c'est un premier point.
18:46Le deuxième point,
18:47c'est qu'effectivement,
18:49il y a un certain nombre
18:49de dirigeants
18:50qui suivent leurs intérêts financiers,
18:53ce qui est compréhensible
18:54mais normalement,
18:54ils doivent avoir
18:55un alignement
18:55entre leurs intérêts financiers
18:56et la réussite
18:57de leurs entreprises.
18:59Or, dans le capitalisme moderne
19:00et comme la France
19:01est l'une des perdantes
19:03de la mondialisation,
19:04on voit que ça ne fonctionne pas
19:05et que dans certains cas,
19:06effectivement,
19:06ils s'enrichissent plus
19:08en abandonnant le combat
19:10et en abandonnant leur société,
19:11enfin, société qui ne leur appartient pas,
19:12société qui appartient
19:13à leurs actionnaires
19:13et à leurs employés,
19:15par exemple,
19:16à des acquéreurs étrangers.
19:18Et ça,
19:18on l'a vu dans l'action,
19:19par exemple,
19:19d'Emmanuel Macron.
19:21Alors,
19:21on revient aussi
19:21à Emmanuel Macron.
19:22Pourquoi il y a eu
19:23autant de deals à l'époque,
19:25à l'Estom, etc.?
19:26C'est parce qu'il a gardé
19:27cette mentalité
19:28non pas d'entrepreneur
19:29mais plutôt de banquier d'affaires
19:30où, voilà,
19:31il faut faire des transactions.
19:32Donc,
19:33on a l'impression
19:33quand il était à Bercy
19:35qu'il se comportait
19:37comme s'il était encore
19:37chez Rothschild,
19:38en fait.
19:38C'est un peu ça,
19:39le problème.
19:40Dans sa vision de l'économie,
19:41même sans aller,
19:42je ne suis pas en train
19:42de porter des accusations
19:43contre lui,
19:44mais même dans sa vision
19:45de l'économie,
19:46il y a une espèce
19:46d'économie légaux,
19:48casinos.
19:48On va du public au privé
19:49sans jamais se poser
19:51la moindre question
19:52sur les différences de fonctionnement.
19:54Exactement,
19:54et on fait ça entre l'État
19:55et le privé
19:56et puis l'État
19:57et l'Europe.
19:57Ce qu'on voit bien aussi,
19:58c'est un autre point
19:59que j'aborde dans l'île,
20:00on va en parler,
20:01mais quand on me pose la question,
20:03on dit,
20:03est-ce que finalement,
20:04il n'y a pas des gens
20:04qui trahissent nos intérêts ?
20:05En politique,
20:06il y a très clairement
20:06des politiques
20:07qui ne croient plus
20:08en l'avenir de la France indépendante,
20:11qui ne rêvent,
20:11qui ne jurent que
20:12par la construction européenne
20:13et qui donc sont prêts à tout
20:15pour donner des gages
20:16à cette construction européenne,
20:17y compris,
20:18et là,
20:19j'assume la critique
20:24progressivement jeune
20:24et qui se dit,
20:25peut-être qu'à la suite
20:25de ma carrière,
20:26c'est de prendre la tête
20:27de la Commission,
20:28peut-être qu'un jour,
20:29on aura des États-Unis d'Europe
20:30et j'en serai le président.
20:32Je ne sais ce qui passe
20:33par sa tête,
20:33mais en tout cas,
20:34on l'a vu,
20:35on sait que Bruno Le Maire
20:36aussi,
20:36il ne peut pas y aller là
20:37parce qu'il est trop controversé,
20:38mais en fait,
20:39il voulait rebondir
20:39à la Commission aussi.
20:42Moscovici,
20:42Breton,
20:43on fait ça il y a quelques années.
20:44On voit très bien
20:45que beaucoup de nos élites politiques
20:47abandonnent la France
20:49pour l'horizon européen.
20:51Sébastien Leil,
20:54que l'aboutissement d'un système
20:56qui a commencé sous Giscard,
20:58voire même sous certains aspects,
21:00sous le président Pompidou,
21:03la croissance est devenue résiduelle
21:06à partir de la fin des années 90.
21:09Est-ce que vous pouvez nous expliquer
21:10comment ce phénomène est apparu
21:12de baisse de la croissance
21:13jusqu'à arriver à zéro et quelques aujourd'hui ?
21:18D'abord, juste pour vous donner
21:18une idée des tendances,
21:19pour notre audience,
21:20dans les années 90,
21:21on a encore une tendance moyenne
21:22sur 10 ans d'une croissance à 3%.
21:24Puis après,
21:25dans les années 2000,
21:27les Sarkozy ont tombé à 2%.
21:28Les années Hollande,
21:29on est à 1,25 en moyenne.
21:31Et Macron,
21:32si vous prenez le PIB quand il arrive,
21:33et le PIB maintenant,
21:34en moyenne,
21:35c'est 1% par an.
21:36Donc on voit bien
21:37que la chute est inéluctable.
21:39Ça a commencé très tôt.
21:42Pour moi,
21:42quand même,
21:42les tournances,
21:43plus qu'au Pompidou,
21:44c'est 1981 et 1997.
21:461981,
21:47alors qu'on est dans une période
21:48plutôt de libéralisation des économies
21:50après le consensus de l'après-guerre,
21:52on fait tout l'inverse,
21:53avec le programme commun
21:54fait avec des communistes
21:55complètement fous,
21:56des nationalisations,
21:57etc.
21:5897,
21:58ça ne s'est pas tellement vu
21:59parce qu'à l'époque,
22:00il y avait encore une belle croissance mondiale,
22:02avec l'arrivée d'Internet.
22:03Donc,
22:04Jospin,
22:04il a 3% de croissance en 98,
22:06en 99.
22:07C'est la dernière fois
22:07qu'on a eu 3% de croissance.
22:10Qu'est-ce qui se permet de faire
22:11qui ne s'est pas vu à l'époque ?
22:12Les 35 heures.
22:13Les 35 heures,
22:14les emplois jeunes,
22:15on dépense,
22:16etc.
22:16Et on voit que des années après,
22:18c'est Chirac qui a payé les pots cassés
22:19d'ailleurs de cette politique.
22:21Donc,
22:21c'est un peu ça le drame.
22:22Qui ne l'a pas remis en question d'ailleurs.
22:23Qui ne l'a pas remis en question,
22:24qui a continué à faire du radical socialisme.
22:25Mais je veux dire par là
22:26que la croissance a commencé
22:27à être un peu anémique
22:28sous Chirac.
22:29Moi,
22:29je me rappelle à l'époque,
22:30j'avais,
22:31jeune étudiant,
22:32j'avais quitté la France
22:32pendant les années Chirac.
22:34Parce que les années Chirac,
22:35désolé de dire ça,
22:35mais on s'emmerdait en France.
22:36Il ne se passait rien du tout.
22:38Il n'y avait pas trop
22:39d'opportunités économiques.
22:42Donc,
22:42ça,
22:42c'est un point important.
22:44Et vous pointez
22:45trois phénomènes
22:46à l'origine
22:47de cette baisse de la croissance.
22:48C'est la désindustrialisation.
22:50Évidemment,
22:50vous dites
22:50de 24%
22:52du PIB
22:53en 1980,
22:55on est aujourd'hui
22:55à 10%.
22:56Les prélèvements obligatoires
22:58dans un État
22:59dit libéral,
23:00on est à 45%
23:01avec des dépenses publiques
23:03qui représentent 57%
23:04du PIB.
23:05et un manque d'investissement.
23:07Alors,
23:07au cœur de ma critique,
23:08il y a une critique
23:09plutôt libérale.
23:10Effectivement,
23:10on n'a pas échappé
23:11qu'on est une des économies
23:12les plus socialisées au monde.
23:14Une dépense publique
23:15qui représente 57% du PIB.
23:17On dit beaucoup
23:17ces jours-ci,
23:18on parle du succès
23:19de Milley.
23:20On dit
23:21Milley,
23:22oui,
23:22mais...
23:22Il vient de gagner
23:23les dernières législatives.
23:24Il vient de gagner
23:24les dernières législatives
23:25brillamment.
23:26Effectivement,
23:26l'Argentine était en déclin
23:27depuis pratiquement un siècle.
23:29Une économie socialisée,
23:30mais même en Argentine,
23:31la dépense publique
23:31avant Milley,
23:32c'était 50% du PIB.
23:34Ce n'était pas du tout
23:35le niveau de la France.
23:36On a un niveau
23:36de dépense publique
23:37plus élevé que l'Argentine
23:38et, tenez-vous bien,
23:40plus élevé que la Chine.
23:41Je crois que le FMI
23:42avait calculé
23:43que c'était une trentaine
23:43de pourcents
23:44la dépense publique
23:44par rapport au PIB chinois.
23:46Exactement,
23:46exactement.
23:47Donc,
23:47on est même largement
23:48au-delà des Chinois
23:49en termes de collectivisation
23:50de la société.
23:51Donc,
23:51on retrouve cette critique-là.
23:53Après,
23:53ce qui nous a encore plus gênés
23:55en plus de garder
23:56cet état nounou,
23:57cet état providence,
23:57il y a eu la désindustrialisation.
23:59Alors là,
23:59quand on parle d'erreur
24:00et de malveillance,
24:01on est en plein
24:02dans le cœur du sujet
24:03avec la désindustrialisation
24:04parce que,
24:04rappelez-vous,
24:05ça a commencé
24:05avec des déclarations
24:06de politique
24:07qui disaient,
24:08c'était Serge Chourouk,
24:09le président d'Alcatel
24:10à l'époque,
24:10qui disait,
24:11je vais avoir
24:11un Alcatel sans usine.
24:14Même Sarkozy,
24:15à l'époque,
24:16nous avait vanté
24:16l'industrie sans usine.
24:17Donc,
24:17on peut reprendre
24:19les déclarations des politiques.
24:20Là,
24:20il y a bien
24:21une erreur collective.
24:22Même Emmanuel Macron,
24:23depuis le Covid,
24:23il parle d'industrie nucléaire.
24:24– Mais d'où est venue,
24:25moi j'aimerais comprendre,
24:26Sébastien Leil,
24:26d'où est venue cette erreur ?
24:28Comment a-t-on pu penser
24:29que la puissance d'un pays
24:31allait fonctionner
24:33sans industrie ?
24:35Ça vient d'où,
24:36ce logiciel ?
24:37– Ça vient quand même
24:37d'un certain nombre
24:38d'économistes
24:38dans les années 90,
24:40souvent anglo-saxons,
24:41mais qui,
24:41heureusement,
24:41n'ont pas été trop lus
24:42aux États-Unis ou autres,
24:43comme Rifkin
24:44qui parlait de la fin du travail,
24:46où on nous disait,
24:47c'est un peu comme ceux,
24:47on verra d'ailleurs
24:48quel sera le sort de l'IA,
24:49ceux qui nous disent
24:50qu'il n'y a plus de salariats
24:51avec l'IA,
24:52mais déjà à l'époque,
24:52les gens disaient
24:53qu'il n'y avait pas
24:53plus de salariats possibles
24:54dans l'industrie,
24:55que 100% de l'économie,
24:56ça serait du service
24:57et du numérique,
24:58donc c'est un peu
24:58la vague du numérique
24:59aussi des années 90,
25:01la première vague
25:01avec l'Internet,
25:02les télécoms, etc.,
25:03qui avait accrédité cette idée
25:05que finalement,
25:05l'industrie lourde,
25:06la puissance traditionnelle,
25:08industrielle,
25:08ça n'allait plus exister
25:09dans le monde de demain.
25:10Bon, ils se sont complètement plantés,
25:1125 ans plus tard,
25:12ce n'est pas du tout le cas,
25:13ce qu'on a,
25:14c'est en fait une hybridation
25:14entre les deux
25:15parce qu'aujourd'hui,
25:16il y a de l'industrie de partout,
25:17mais l'industrie,
25:18elle a du logiciel,
25:18elle a du numérique aussi,
25:19donc les deux sont
25:20complètement imbriquées finalement.
25:22– Oui, les industries
25:22auraient fait vivre
25:22le secteur tertiaire,
25:23auraient fait vivre
25:24des milliers d'entreprises.
25:26– Et aujourd'hui,
25:26d'ailleurs,
25:27avec l'IA,
25:28le nouveau numérique,
25:29on a un renouveau même
25:30de l'industrie manufacturière,
25:31on le voit en Chine,
25:33au Japon,
25:34aux Etats-Unis,
25:35et la France a été laissée
25:36pour compte.
25:36Je crois aussi que
25:37le problème,
25:38c'est qu'on n'a jamais repensé aussi,
25:42on voit bien
25:43les débats budgétaires stupides
25:44qu'on a ces jours-ci,
25:45on n'a jamais repensé
25:46notre cadre fiscal
25:47et la place de l'État
25:48pour l'évolution
25:49de l'économie du monde.
25:50C'est-à-dire que la France
25:50s'est organisée encore
25:51pour un monde des années 60.
25:54On a encore le leg
25:55de l'organisation
25:56qui nous a laissé
25:56le général de Gaulle
25:57qui fonctionnait bien
25:58à son époque.
25:59On est allé encore
26:00beaucoup plus loin
26:00parce que je rappellerai
26:01qu'à l'époque du général de Gaulle,
26:02les prélèvements obligatoires,
26:03c'était 35-36% du PIB
26:07et aujourd'hui,
26:07on est plutôt à 46.
26:08Donc, on a alourdi la facture.
26:11Mais entre-temps,
26:12il y a eu plus de chômage,
26:13plus de pauvreté,
26:14plus d'immigration aussi.
26:15Ça représentait
26:16un coût phénoménal.
26:17Donc, il y a une série
26:18d'erreurs collectives
26:19et surtout,
26:20le gros problème en France,
26:21c'est qu'il y a des États
26:22qui ont commis des erreurs
26:23comme la France.
26:24Mais souvent,
26:25on s'aperçoit
26:25qu'il y a des vraies
26:26alternances politiques
26:27et on arrive à corriger
26:28ces erreurs.
26:29En France, encore une fois,
26:30il n'y a pas eu
26:31de vraies alternances politiques
26:31parce que pour moi,
26:32c'est une forme,
26:33en économie en tout cas,
26:34c'est une forme de socialisme mental
26:35qui est au pouvoir
26:36depuis 40 ans.
26:37Donc, en fait,
26:38le logiciel n'est jamais renouvelé.
26:39À chaque fois que vous avez
26:40quelqu'un qui tente
26:41un petit peu
26:42un agendamento,
26:44comme François Fillon,
26:45probablement le dernier,
26:45en 2017,
26:46il est quand même
26:46sévèrement sanctionné.
26:48Par le système,
26:49on peut dire,
26:50mais aussi par les Français
26:51parce qu'en 2017,
26:52on n'a pas forcé
26:53les Français
26:53à voter pour Emmanuel Macron.
26:55Moi, je n'ai pas voté
26:55pour Emmanuel Macron
26:56ni au premier tour
26:57ni au deuxième tour.
26:58On peut l'assumer aussi.
26:59– C'est anecdotique, Sébastien Leï,
27:01mais on a entendu récemment
27:02le président Macron
27:04nous dire
27:05que la France
27:07enregistre
27:0710% de croissance
27:09depuis qu'il est à l'Élysée.
27:11– Mais c'est vrai, mais…
27:11– Qu'est-ce que ça révèle
27:12de sa mentalité
27:14ou de son psychisme même ?
27:16– Mais c'est vrai,
27:16mais sauf qu'il faut comprendre
27:17ce que ça veut dire.
27:18En fait,
27:18il est en train d'admettre son échec
27:19parce que si on prend le PIB
27:20juste avant son arrivée
27:22fin 2016
27:22et le PIB maintenant,
27:23oui, il a cru
27:24de pratiquement 10%.
27:25Mais comme c'est en
27:268 années pleines,
27:28ça fait une croissance
27:29moyenne de 1% par an.
27:30Donc, c'est rien.
27:31Normalement, notre PIB,
27:32il aurait dû croître
27:33de 20%,
27:34pas de 10%.
27:34Donc, il se donne le bâton
27:36pour se faire frapper,
27:37si je puis me permettre.
27:38Ça montre aussi
27:39qu'il est complètement
27:39déconnecté des chiffres.
27:41On nous a souvent vendu
27:42ce qui m'a étonné,
27:43moi, le connaissant
27:44un peu personnellement,
27:45Emmanuel Macron
27:45comme étant un logiciel bien fait,
27:47une sorte d'excel sur pattes.
27:49Pas du tout.
27:50C'est plutôt un théâtreux,
27:51c'est plutôt un littérateur.
27:52Donc, il parle
27:53de la chose économique,
27:54mais c'est souvent
27:55peu substantiel.
27:56Il brode.
27:57Et là, il ne se rend pas compte
27:57qu'en disant ce chiffre-là,
27:59ben oui, il dit la réalité.
28:00Mais sauf que
28:01c'est rien du tout.
28:02Enfin, si un dirigeant américain
28:04faisait la même déclaration,
28:05admettons, si Trump avait été venu...
28:06C'est la réalité
28:06et en s'endettant
28:07de 1 000 milliards.
28:08Voilà.
28:08Et en plus,
28:09et ça, c'est un autre sujet,
28:10c'est qu'on s'est endetté
28:12de 1 000 milliards
28:12pour une augmentation du PIB,
28:14donc 10% il y a raison,
28:14300 milliards d'euros.
28:15Qui nous coûte 1 000 milliards.
28:16Mais 3 fois le ratio
28:18entre la dette
28:19et le PIB
28:19qu'on a créé,
28:20je n'ai jamais vu ça
28:21dans l'histoire économique récente.
28:23Je ne trouve aucun exemple.
28:25Je n'ai jamais trouvé d'exemple
28:26dans la littérature économique
28:28me disant,
28:29ah ben oui,
28:29quand on a dépensé
28:303 fois avec la dette,
28:32on a une fois
28:33en création du PIB.
28:35Donc, je me demande
28:36si ces gens-là, en fait,
28:36regardent les chiffres.
28:37De temps en temps,
28:38il y a des éléments de langage,
28:39mais le chiffre qu'il dit
28:40ne veut rien dire
28:41ou du moins,
28:41il trahit son échec.
28:42Les chiffres,
28:43Emmanuel Macron
28:44avait pris l'engagement
28:46en 2022
28:47à ses réélections
28:48d'atteindre le plein emploi
28:49d'ici 2027.
28:52On compte 100 000 inscrits
28:53supplémentaires
28:54à France Travail
28:55l'année dernière
28:55en 2024.
28:56Pourquoi vous dites
28:57que l'écart,
28:58que le problème
29:00va encore se creuser
29:01en matière de chômage ?
29:02Alors, j'y consacre
29:03un chapitre entier,
29:04justement,
29:05à cette promesse
29:05mirifique du plein emploi
29:06et je montre
29:07que c'est mathématiquement,
29:08on ne va pas faire ici
29:09la démonstration,
29:09mathématiquement impossible
29:10à l'horizon 2027
29:12et c'est parce qu'on a
29:13une économie
29:13qui est complètement
29:14sous-dimensionnée, en fait.
29:15On travaille tellement
29:15peu d'heures
29:16qu'on ne peut pas créer
29:17assez de richesses
29:18pour créer tous ses emplois.
29:20Je ne sais pas pourquoi
29:21il s'est attaché
29:23à ce objectif.
29:24Ma crainte,
29:25c'est qu'en réalité,
29:26il y a eu quelques...
29:27Quand Emmanuel Macron
29:27arrivait au pouvoir,
29:28en 2017,
29:29le chômage était à 9,2%
29:30et aujourd'hui,
29:31il est beaucoup plus bas.
29:32Il est à 7,5, 7,6...
29:34Et entre-temps,
29:35on a changé le mode de calcul.
29:36Alors voilà,
29:36j'y venais...
29:37Le problème,
29:38c'est qu'on a changé
29:38le mode de calcul
29:39plusieurs fois, d'ailleurs.
29:40Il va rechanger à nouveau
29:41parce qu'on va devoir
29:42réintégrer une partie
29:43des gens qui touchent le RSA
29:44comme demandeur d'emploi
29:45parce qu'effectivement,
29:46peut-être qu'on apprend ça
29:47à notre audience,
29:48mais à l'heure actuelle,
29:49les gens qui sont RSA,
29:49ils ne sont pas chômeurs
29:50pour le système.
29:51Donc, c'est un peu compliqué.
29:52Et surtout,
29:53on a mis beaucoup de gens.
29:54C'était un des rares succès
29:55d'Emmanuel Macron.
29:56C'était la formation
29:56et l'apprentissage.
29:57Sauf que,
29:58passez-moi l'expression,
29:59l'apprentissage,
30:00ça peut être bien
30:00dans certains cas,
30:01mais il y a des cas
30:01où c'est un peu
30:02la garderie aussi.
30:03Et c'était un moyen
30:04de faire sortir
30:05les gens du chômage.
30:05Donc, on a tout un halo
30:06du chômage
30:07entre les gens
30:08qui ont véritablement
30:09un emploi
30:09et les gens
30:10qui sont vraiment
30:10désespérés
30:12à Pôle emploi,
30:13France Travail,
30:13maintenant,
30:14sans emploi.
30:14Mais il y en a plein de gens
30:15dans une zone grise
30:16et donc,
30:17on a un peu du mal
30:17à évaluer la nature du chômage.
30:19En tout cas,
30:19ce qui est certain…
30:20– C'est pour ça peut-être aussi
30:21qu'on a arrêté
30:22de calculer le chômage
30:23tous les mois
30:23comme on le faisait
30:24sous Hollande,
30:26sous Sarkozy.
30:26– Exactement.
30:27Parce que ça avait
30:27de moins en moins de sens.
30:29Et puis,
30:29alors ça,
30:30c'est limite orwellien.
30:31Finalement,
30:32quand on veut lutter
30:33contre le chômage
30:33et qu'on n'y arrive pas,
30:34la meilleure solution
30:34c'est de décréter
30:35que le chômage n'existe pas.
30:37C'est ce qu'on a fait
30:37pendant le Covid,
30:38rappelez-vous,
30:38pendant deux ans
30:38on n'a eu aucune statistique,
30:40jamais compris,
30:41moi personnellement
30:41en tant qu'économiste
30:42ce qui s'est passé
30:42au niveau du chômage
30:43pendant le Covid
30:44en France.
30:45Mais impossible.
30:46On a un trou
30:46de même trois ans en fait.
30:48Donc,
30:49on s'y remet.
30:50Mais de toute façon,
30:51même la petite décrue
30:53enregistrée sous l'air Macron,
30:54il faut l'évaluer
30:56à l'aune
30:56de ce qui s'est passé en Europe.
30:57Et en fait,
30:57tous nos voisins
30:58ont réussi à diminuer
30:59le chômage
30:59d'au moins un point
31:00de plus que nous.
31:02Donc aujourd'hui,
31:02le chômage moyen
31:03dans la zone euro,
31:03il est plutôt à 6%
31:04alors qu'on est
31:06à quasiment 8%.
31:08Et c'est quand même
31:09au prix d'énormément
31:09de dépenses publiques,
31:10énormément de dettes,
31:12énormément d'aides.
31:13On parle ces jours-ci
31:14des coupes budgétaires,
31:14etc.
31:15Mais on n'a pas commencé
31:15à toucher véritablement
31:17aux allocations au chômage
31:18et aux aides
31:19et encore moins aux RSA.
31:20Et donc,
31:21quand on mènera
31:22l'opération vérité,
31:23mon petit doigt me dit
31:24que notre chômage
31:24sera plutôt aux alentours
31:25de 9-10%,
31:27ce qui était le niveau
31:27avant Emmanuel Macron.
31:28– Mais si on calcule tout,
31:29on est vraiment
31:30dans un chômage à combien ?
31:31On est à combien ?
31:32À 15%, à 20% ?
31:33– Si on met toutes les catégories,
31:34on est à 16%, effectivement.
31:35Et c'est mon ami Marc Tuati
31:37qui fait ça très bien
31:38chaque mois
31:38où il montre justement
31:39les différentes catégories.
31:41Quand vous avez
31:41quelque chose
31:42qui ressemble plus
31:43à ce qui se passe à l'étranger,
31:44vous êtes aux alentours
31:45de 15-16%.
31:45Et surtout,
31:46ce qui fait froid dans le dos,
31:47moi je suis ça,
31:48c'est que si on suit
31:48la catégorie jeunes,
31:50ces jours-ci,
31:51on est à du 20%,
31:52avec peut-être,
31:53ça commence,
31:54ça commence vraiment
31:55aux États-Unis,
31:55mais ça va commencer en France,
31:56allez, au moins l'an prochain,
31:58on va dire en 2026,
31:59un impact sur les jeunes,
32:00les jeunes éduqués,
32:01bien formés,
32:03les futurs cadres,
32:04du fait de l'utilisation de l'IA
32:05qui arrive à remplacer
32:07un certain nombre de postes.
32:08– Cette crise française,
32:09vous l'expliquez très bien
32:10dans votre ouvrage,
32:11elle s'illustre aussi
32:12par une opposition
32:13entre bloc dit élitaire
32:15et bloc populaire.
32:17Vous n'excluez pas,
32:18Sébastien Leï,
32:19une victoire populiste,
32:21pourquoi vous dites
32:21qu'en France,
32:23la barre serait plus haute ?
32:25– À force de constater
32:25qu'elle l'est,
32:26parce qu'en réalité,
32:27justement dans cette opposition,
32:29je reviens un peu
32:29au modèle romain
32:31entre les optimates
32:32et les popularesses,
32:33et je dis,
32:33il se joue la même chose,
32:34ces jours-ci,
32:35entre des blocs,
32:35on va dire,
32:36centraux ou élitistes
32:37et des blocs
32:39plus populistes
32:40ou populaires.
32:41Il y a eu des tournois
32:41dans tous les pays,
32:42il y a eu en 2016
32:43le Brexit,
32:44la première victoire de Trump,
32:45la deuxième victoire de Trump
32:46qui est claire,
32:48il y a eu la victoire
32:48à un moment donné
32:49de la majorité
32:50de Boris Johnson
32:51en Angleterre,
32:52Mélanie,
32:53Salvini en Italie,
32:54Bolsonaro,
32:55de partout,
32:55en ce moment,
32:56ça alterne entre les deux blocs.
32:57Mais il y a un seul pays
32:58où il n'y a pas d'alternance,
32:59c'est la France,
33:00parce que ça fait quand même
33:01une trentaine d'années
33:02que vous avez des centristes mous
33:04qui dirigent la France.
33:05Et dans Centristes mous,
33:06j'inclus Emmanuel Macron,
33:08François Hollande,
33:09un radical socialiste,
33:10Chirac,
33:11c'est aussi un radical socialiste.
33:12Quant à Nicolas Sarkozy,
33:13il était censé être une rupture,
33:15mais c'est un petit peu
33:15un lion qui est devenu
33:16un tigre de papier
33:18une fois au pouvoir.
33:19Il a gouverné avec des socialistes,
33:21il a été très consensuel,
33:22très centriste finalement,
33:23à tel point que moi personnellement,
33:25à l'heure actuelle,
33:25je ne vois plus la différence
33:26entre les politiques
33:27d'Emmanuel Macron
33:27et celle de Nicolas Sarkozy.
33:29C'est le même personnage quasiment.
33:32Donc le seul pays
33:33où il n'y a pas eu
33:33cette alternance,
33:34c'est la France.
33:34Donc force est de constater
33:35que c'est difficile,
33:35donc il faut essayer
33:36de se poser des questions,
33:37je le fais dans le livre.
33:38Pourquoi il n'y a pas eu
33:39encore d'alternance franche ?
33:41Il y a deux raisons.
33:42Il y a une première raison
33:43qui est au fait
33:44que le bloc central
33:45tient le pays
33:46et fait peur au pays.
33:48Pour faire simple,
33:49de toute façon,
33:49au niveau des catégories
33:50électorales qui comptent,
33:51vous avez,
33:52parce que la démographie
33:53joue un rôle important,
33:54vous avez parlé de Millet,
33:54mais Millet,
33:55il peut faire la révolution
33:56parce qu'il y a beaucoup de jeunes.
33:57Ce n'est pas le cas chez nous.
33:58Le vote est tenu par des gens
33:59plutôt au-delà de 70 ans
34:01qui, c'est normal,
34:02veulent avant tout,
34:04quand on n'a plus de 70 ans,
34:05on défend plutôt le statu quo,
34:06donc la défense
34:06du modèle français traditionnel.
34:09Après, vous avez des jeunes
34:10qui sont plutôt massivement
34:11issus d'immigration
34:12et veulent une forme
34:13de révolution
34:14mais qui ne va pas
34:15dans le bon sens,
34:15bien évidemment,
34:16et ça aide à la fille.
34:17Et au milieu,
34:18vous avez les classes travailleuses
34:20et la France périphérique
34:21qui sont prises en tenaille,
34:22qui voudraient du changement
34:23mais qui n'arrivent pas.
34:24Ça, c'est un premier aspect.
34:26Le second aspect,
34:26c'est que,
34:27soyons honnêtes aussi,
34:30là où dans tous les pays,
34:31il y a eu des populismes de gauche,
34:33il y a eu des populistes de gauche
34:34qui sont arrivés au pouvoir
34:35en Espagne,
34:36mais la plupart des populistes
34:37sont des populistes de droite
34:38avec un logiciel économique
34:40plutôt libéral.
34:41Si je vous dis Milley,
34:42Mélanie,
34:43Trump,
34:43vous allez penser plutôt,
34:44même Orban,
34:45plutôt au niveau de l'économie,
34:46je parle,
34:46plutôt libéralisme économique,
34:47plutôt politique
34:48pour faire de la croissance,
34:50etc.
34:51On a le cas particulier
34:52de la France
34:52où on a d'abord
34:54un parti de droite
34:55qui domine la droite,
34:56la droite nationale,
34:57l'ERN,
34:58qui est contesté
34:59par quasiment
34:59tous les autres partis,
35:00donc il n'y a pas
35:00les mêmes alliés
35:01qu'on peut avoir
35:02de Jean-Jérard Mélanie
35:02et qui a un logiciel économique
35:04qui est mouvant,
35:05en tout cas qui n'est pas
35:06franchement libéral
35:07à l'heure actuelle.
35:07Donc du coup,
35:08il y en a du mal
35:09à s'imaginer véritablement,
35:11d'abord une victoire
35:12des populistes,
35:12elle est difficile,
35:13la barre est très haute
35:13et même s'ils arrivaient
35:15au pouvoir,
35:15est-ce qu'il y a véritablement
35:16un agenda mentaux
35:18de cet état nounou
35:19que je dénonce
35:20dans le livre ?
35:21A voir.
35:23Ce n'est pas 100% garanti.
35:24– Est-ce qu'on peut
35:25réconcilier au fond
35:27libéralisme et populisme ?
35:29Est-ce qu'on peut être
35:30un libéral
35:30tout en disant
35:32que les droits de douane,
35:33ce n'est pas se replier
35:34sur soi-même,
35:35ce n'est pas être derrière
35:36une ribambelle de barbelés ?
35:38– Alors, d'abord,
35:38je le crois…
35:39– On l'entend tout le temps,
35:39c'est l'opposition
35:40entre libéraux et populistes.
35:42– Bien sûr,
35:42d'abord, je le crois
35:43parce que je le suis,
35:44moi, c'est les idées
35:45que je défende,
35:46il me semble que c'est
35:47le logiciel, par exemple,
35:48trumpiste et que ça fonctionne bien
35:49et ensuite,
35:50le mot aussi libéralisme,
35:52je passe du temps
35:52dans le livre
35:53sur les mauvais messagers
35:56du libéralisme en France,
35:57je pense que ce sont
35:57les libéraux eux-mêmes
35:58qui ont détruit
36:00l'influence du libéralisme.
36:00– Alain Mazlin,
36:01le plus connu ?
36:02– Oui, mais je parle
36:02beaucoup de Gaspard Koenig,
36:04par exemple,
36:05vous vous rappelez
36:05le philosophe,
36:06devenu philosophe gauchiste.
36:08– Oui, avec Hollande.
36:09– Oui, mais qui au départ
36:10était censé être un héros
36:11à uter du libéralisme en France,
36:14donc voilà,
36:14j'en cite beaucoup,
36:16on n'est jamais servi,
36:17on est toujours trahi par les siens
36:18et c'est un petit peu
36:19ce qui s'est passé.
36:20Donc, si on remonte
36:20aux sources du libéralisme,
36:22le libéralisme du 19ème siècle,
36:24Leeds, par exemple,
36:25en Allemagne,
36:26il défend du protectionnisme
36:27pour les nouvelles industries,
36:28donc le libéralisme classique
36:31ne se confond pas
36:32avec le libre-échangisme,
36:33ça n'en est qu'une variante,
36:35vous avez toujours eu
36:35parmi les libéraux
36:36des protectionnistes,
36:37des mercantilistes,
36:39voilà,
36:40donc ce n'est pas
36:40le libéralisme,
36:43qui est la liberté économique
36:43par définition,
36:44et politique aussi,
36:45ne se définit pas
36:46par le rapport
36:47aux droits de douane
36:49ou aux tarifs,
36:50en fait,
36:50on a eu des variétés
36:51de libéraux
36:52sur ces sujets-là
36:54depuis le 3 siècle.
36:55– Les grands pays libéraux
36:55ont construit
36:56leur puissance industrielle
36:57avec des droits de douane,
36:58ça a été le cas
36:59des Britanniques
37:00et des Américains.
37:01– Les Américains,
37:01les Américains ne font
37:03que revenir
37:03à ce qui était un peu
37:04leur vision du monde
37:05d'ailleurs au 19ème siècle
37:06et aux Etats-Unis,
37:07aujourd'hui,
37:08quand on regarde
37:08l'histoire économique,
37:09on pourra dire
37:09qu'il y aura eu
37:10une parenthèse
37:11qu'on va qualifier,
37:12je n'aime pas le terme,
37:13c'est le terme
37:13qu'on utilise
37:13de néolibéralisme,
37:15ça a été en gros
37:16la fin de la guerre froide,
37:19etc.,
37:19la déréglementation,
37:20plutôt le début
37:21des années 90,
37:22plutôt la vision
37:22clintonienne
37:23jusqu'à la première
37:24élection de Trump
37:25et ça correspond
37:26à une phase
37:27de mondialisation.
37:28Même chose,
37:28la mondialisation
37:29ne s'arrête pas,
37:30c'est juste qu'il y a
37:30des phases d'accélération
37:32de la mondialisation
37:33un peu idéologiques
37:34et ça s'est produit
37:35entre 1990 et 2015,
37:39mais ça fait déjà
37:40une bonne,
37:41presque une dizaine
37:42d'années
37:42que les Etats-Unis
37:43ne défendent plus
37:44le libre-échange,
37:45qu'ils acceptent
37:47qu'il y ait des blocs
37:48un peu plus autoritaires,
37:49un monde différent
37:50et finalement,
37:50il n'y a que les Français
37:51qui sont les dindons
37:52de la farce
37:53du fait de leurs dirigeants
37:54et qui croient encore
37:55qu'on peut sauter
37:56sur sa chaise
37:58comme un cabri,
37:58comme aurait dit
37:59le général de Gaulle,
37:59en disant l'Europe,
38:00l'Europe, l'Europe,
38:01l'ouverture des frontières,
38:02etc.
38:03– Justement,
38:03l'Europe,
38:04Sébastien Leil,
38:05évidemment dans votre ouvrage
38:06vous tapez sur Emmanuel Macron,
38:08on va dire un peu
38:09comme un sourd,
38:09mais vous êtes aussi
38:10devenu très critique
38:11de ce qu'est devenu
38:13l'Union européenne
38:14avec son projet
38:15tentaculaire
38:16d'État européen,
38:18expliquez-vous,
38:18où en voyez-vous
38:19les ferments
38:20de ce projet
38:21d'État européen ?
38:22– Alors bien évidemment,
38:23moi, puisque je critique
38:24l'État nounou français
38:25et l'emprise de l'État
38:26sur la société française
38:28en bon libéral,
38:30ce que je crois,
38:31c'est qu'à un moment donné,
38:32nos élites,
38:33quand elles ont compris
38:33qu'elles arrivaient,
38:34ça allait être de plus en plus
38:35difficile de tenir
38:36les Français là
38:37avec ce système-là,
38:38eh bien elles l'ont reproduit
38:39au niveau européen.
38:40Donc ce que je reproche
38:41à l'Europe,
38:42paradoxalement,
38:42c'est d'être trop française
38:43ou d'être…
38:44– De ne pas être libéral.
38:45– Exactement,
38:46d'être tenu par la vision
38:47classique de nos énarques,
38:48on a compris
38:49qu'ils ont trouvé
38:49leur jouet,
38:50et voilà.
38:51Et où est-ce qu'on voit
38:52les ferments
38:52de cette Europe fédérale
38:53qui ne dit pas son nom ?
38:54Parce que moi,
38:55l'Europe,
38:55au niveau économique,
38:56ça me va quand c'est
38:57une coopération
38:57entre les nations.
38:59La communauté du charbon
39:00et de l'acier,
39:00comme on avait créé
39:01initialement,
39:02l'Airbus,
39:04Erasmus pour les étudiants,
39:06voilà,
39:06une sorte de collaboration.
39:07– Une union économique
39:07assise quoi.
39:08– Oui,
39:08mais c'est des collaborations
39:10comme ça,
39:11entre des États-nations.
39:12Ça, ça me va.
39:13Dès qu'on va vers
39:14de l'intégration économique,
39:15ça pose trop de problèmes,
39:16il ne faut pas repasser
39:17du temps sur l'euro,
39:17mais les zones monétaires,
39:19un économiste mondial
39:20l'a montré,
39:21ça ne pouvait pas tenir.
39:22Notre premier prix
39:23Nobel d'économie,
39:24Maurice Allé,
39:24l'avait dit aussi,
39:25ça ne peut pas tenir
39:26et ça ne tiendra pas.
39:28Et surtout,
39:28ce qu'ils ont fait,
39:28c'est qu'au niveau
39:29de la Commission,
39:30ils ont recréé
39:30une forme de bureaucratie,
39:32un État fédéral
39:33qui ne dit pas son nom.
39:34Et moi,
39:35je suis persuadé
39:35que le but ultime
39:36d'un certain nombre
39:37de nos élites,
39:38y compris d'Emmanuel Macron,
39:39c'est l'avènement
39:39d'un État européen
39:40pour pouvoir se laver
39:42les mains finalement.
39:42C'est un État fédéral
39:43comme les États-Unis.
39:44Exactement.
39:45Sauf qu'il n'aura pas
39:46la même assise historique
39:47que les Américains
39:47parce que les Américains,
39:49il ne nous a pas échappé
39:49que pour créer une nation,
39:50on l'a vu avec la France,
39:51on le voit avec les États-Unis,
39:52ce qui crée en général
39:53le ferment,
39:54c'est de se battre ensemble.
39:55Voilà.
39:56Donc, ok,
39:56il y a eu aussi
39:57une guerre civile aux États-Unis,
39:58mais il y a quand même
39:58une guerre fondatrice
39:59pour obtenir l'indépendance
40:00où il y a 13 colonies
40:02qui avaient quand même
40:03une certaine homogénéité
40:04culturelle à l'époque.
40:05Mais de Gaulle disait
40:06qu'on ne fait pas
40:06une omelette
40:07avec des œufs durs.
40:08Exactement.
40:09Donc, à l'heure actuelle,
40:10qu'est-ce qu'il fait ?
40:11Qu'est-ce qu'il fait
40:12qu'on devrait se jeter
40:12dans les bras des Allemands ?
40:14Pas grand-chose
40:15à dire le vrai.
40:15Est-ce que c'est
40:16notre intérêt économique
40:17même difficile à montrer ?
40:19Donc, voilà,
40:19dans le livre,
40:20je consacre un chapitre
40:21et on reprend une notion
40:22parce que le livre,
40:23c'est un peu
40:23la culmination aussi
40:25de 10 ans
40:26décrit dans la sphère publique
40:28et j'ai repris un article
40:30que j'avais écrit
40:30avec un ami,
40:31Jean-Paul Ouri,
40:31en 2018
40:32où on avait…
40:33Ami de TV Liberté,
40:34je le rappelle.
40:35Exactement,
40:35avec lequel on avait créé
40:36un terme
40:37qui était celui de Bruxelles.
40:39Donc, ça ressemble à Brexit
40:40mais c'est la sortie de Bruxelles.
40:42Donc, c'était pour dire
40:43qu'on n'est pas contre l'idée européenne.
40:44Expliquez-nous ce terme.
40:45Voilà, mais c'est la sortie
40:46de la bureaucratie bruxelloise.
40:48Remettre en cause
40:48la bureaucratie bruxelloise,
40:50donc la commission
40:50et le pouvoir de gens non élus.
40:53Et ça, ça suppose
40:54de purger toute la bureaucratie,
40:57le personnel politique européen.
40:58Ça suppose surtout
40:59une bonne réforme institutionnelle
41:01européenne
41:02qui consistera à donner
41:03plus de pouvoir au Parlement,
41:04plus de pouvoir aux élus,
41:05donc aux députés européens
41:06et moins de pouvoir à la commission.
41:08Cette réforme de l'Union européenne,
41:10droite et gauche,
41:12nous la promettent
41:13depuis des années,
41:14depuis les années 80
41:15et on voit que rien ne bouge en fait.
41:17Pour l'instant,
41:18on ne voit pas grand-chose.
41:19Vous n'êtes pas pour le Brexit ?
41:22Non, alors moi ce que je pense,
41:24à mon avis,
41:24ce qui va se passer…
41:24La France ne marchait pas si mal
41:26avant l'Union européenne ?
41:27Oui, oui.
41:28Avant le traité de Rome,
41:29avant Maastricht ?
41:30À mon avis,
41:31ce qui va se passer,
41:31parce qu'on voit bien
41:32qu'au niveau de la crise
41:34des dettes publiques,
41:35le cœur de la guerre,
41:36c'est quand même la France,
41:37c'est que c'est plutôt
41:39la France et ses difficultés
41:40qui va amener vers le fond
41:41l'Europe.
41:42Et je pense que mathématiquement,
41:44à un moment donné,
41:45on a un autre,
41:45notamment parce que nos voisins
41:46auront marre de payer
41:47pour nous aussi,
41:48et via la Banque centrale européenne,
41:50de nous soutenir
41:50en termes de dettes, etc.
41:51Je pense que ce seront les autres
41:54qui prendront l'initiative
41:55de divorcer de nous
41:56et pas nous.
41:56Quand on dit Brexit,
41:58on pense toujours
41:58qu'on aura la capacité,
42:00la force,
42:01nous-mêmes,
42:01de sortir du mariage.
42:03C'est un peu comme
42:03quand on n'est pas heureux
42:04avec une femme
42:04et qu'on décide de rester
42:06dans un mariage malheureux.
42:08C'est un peu ce que font
42:09les Français.
42:10Mais ils vont s'apercevoir,
42:11c'est un langage dur à tenir,
42:13mais je vais me permettre
42:13de le tenir,
42:14qu'au bout d'un moment,
42:15en particulier parce que
42:16nous sommes les seuls
42:17à ne pas pouvoir tenir
42:17nos finances publiques,
42:18avec un chaos politique,
42:20ça va être les autres.
42:21Et les autres,
42:21ce n'est pas que les Allemands,
42:22ça va être aussi ceux
42:23qui ont déjà fait des efforts
42:23comme les Italiens
42:25ou les Espagnols
42:25qui vont nous dire
42:26on arrête là
42:27au bout d'un moment.
42:28Et même,
42:29je pense qu'aujourd'hui,
42:30les seuls qui rêvent encore
42:31de la construction européenne,
42:33ce sont nos dirigeants français,
42:34ce sont nos énarques.
42:36On se gargarise
42:37du couple franco-allemand,
42:38mais aller en Allemagne
42:39ces jours-ci,
42:39parler en Allemagne…
42:40– Ils se fichent du couple.
42:41– Ils s'en foutent complètement.
42:42– C'est un tandem,
42:43c'est un partenariat éventuel.
42:44– Exactement.
42:45– Beaucoup par coup.
42:46– Voilà,
42:47et un mariage malheureux,
42:48mais de toute façon,
42:49il va falloir trouver des moyens
42:50de dénouer un petit peu les liens.
42:51– Donc pour une Europe,
42:52Sébastien Leïc,
42:53si j'ai bien compris,
42:53économique,
42:54mais pas politique.
42:56– Exactement,
42:56mais aussi une Europe des nations.
42:57C'est ça qui est important.
42:59Parce que ne me faites pas dire
43:00que je suis pour plus
43:01d'intégration économique européenne.
43:02Ce n'est pas le cas.
43:03Ce n'est clairement pas le cas
43:04dans ma vision.
43:05– Alors,
43:06dans le cadre de cette crise
43:07de vision et de volonté
43:09à l'intérieur de la France,
43:12vous proposez un programme économique
43:13pour sauver la France
43:15en cinq points.
43:17Est-ce que vous pouvez nous en expliquer
43:20les grands axes ?
43:21– Alors d'abord,
43:22le livre est assez dur
43:24sur le déclin économique.
43:27Et les premières personnes
43:28qui l'ont lu m'ont dit
43:29« Sébastien,
43:29il faut que tu donnes un peu
43:30lueur d'espoir à la fin ».
43:31Ça tombait bien
43:32parce qu'au sorti d'une période
43:34d'avis législative,
43:35j'avais écrit justement
43:35un grand article pour Frontières
43:37où j'ai une émission,
43:39mais Frontières aussi,
43:39un magazine,
43:40qui était un peu
43:41sur ce que devrait être
43:41le programme justement
43:42de la droite en France
43:44ou de la droite nationale.
43:46Et donc,
43:46ce chapitre reprend très rapidement
43:48en fait des notes précédentes
43:51et un très long mini-essai.
43:54– Vous commencez par
43:54un afouérisme à la française
43:56jusqu'à Femileil.
43:57– Oui,
43:58moi je l'assume,
43:58moi je me revendique
43:59comme…
43:59– Nettoyer les écuries d'Ogias.
44:01– Exactement.
44:02Et c'est nettoyer,
44:03c'est vraiment y aller
44:04à la sulfateuse,
44:04c'est pas juste remettre en cause
44:05les comités théodules,
44:07c'est bien de remettre en cause
44:08les comités théodules,
44:09j'ai été auditionné
44:10par l'Assemblée nationale
44:10sur ce sujet-là
44:11au printemps dernier,
44:12mais c'est véritablement,
44:14c'est véritablement réduire
44:15le périmètre de l'état social,
44:18c'est réduire la dépense publique,
44:19c'est oui,
44:20c'est réduire le nombre
44:20de fonctionnaires,
44:21je l'assume complètement,
44:22remettre en cause
44:23le statut de la fonction publique,
44:24c'est la pierre angulaire
44:27de toute réforme,
44:28si on commence pas par ça,
44:29on ne peut pas aller de l'avant.
44:31Et Millet vient de prouver,
44:32c'était une sorte d'expérience,
44:33que ça pouvait marcher,
44:35ça marche en termes
44:35de résultats économiques,
44:36et même mieux,
44:37ça marche en termes
44:37de résultats politiques
44:38puisqu'il est réuni.
44:39– Et vous parlez également
44:41beaucoup du secteur immobilier
44:44qui est un secteur
44:46qui rapporte beaucoup
44:47à la France,
44:48sur lequel on a tellement tapé
44:50qu'il a été complètement vidé
44:51de sa substance.
44:52– Alors d'abord,
44:52c'est un secteur qui m'est cher,
44:53j'y ai travaillé,
44:54je le connais de manière concrète,
44:56j'ai financé des promoteurs
44:57immobiliers en France
44:57pendant des années,
44:58donc c'est vrai que
44:59dans mon expression
45:00dans l'espace public,
45:01j'ai toujours pris cet exemple-là,
45:02et puis ça me paraît
45:03être un exemple intéressant
45:04parce que,
45:05effectivement,
45:07en tout cas,
45:09peu avant la crise immobilière,
45:10en gros,
45:11les chiffres,
45:11c'était qu'il y avait
45:1345 milliards d'euros
45:14d'aide immobilière,
45:16quand certains politiques disent
45:17« Oh, il y a trop
45:18d'aide immobilière,
45:18ça coûte cher, c'est vrai »,
45:19sauf qu'on récupérait
45:2090 milliards d'euros.
45:23Et ça, c'est un point
45:23que je montre dans le livre,
45:24là aussi,
45:25parce que le but
45:25d'un économiste,
45:26c'est de montrer aux gens
45:27d'aller au-delà des apparences
45:28et d'essayer de leur faire
45:30prendre conscience
45:30d'un certain nombre
45:31d'éléments qu'ils ne connaissent pas.
45:32Donc Emmanuel Macron,
45:33il a toujours rappelé,
45:37donc on va transformer
45:38l'impôt sur la fortune
45:39en impôt sur la fortune
45:40immobilier.
45:41Il a toujours assumé
45:42de taper sur l'immobilier,
45:43soi-disant,
45:43pour favoriser les start-up
45:45ou d'autres secteurs économiques.
45:49Mais en réalité,
45:50même pendant la première partie
45:51de l'ère Macron,
45:52en 2017-2019,
45:54quand ça allait à peu près bien,
45:57ça correspondait aussi
45:58à un boom de l'immobilier.
46:00Rappelez, avant le Covid,
46:01il y avait un gros boom
46:01de l'immobilier,
46:02une forte augmentation
46:02des valeurs.
46:03Si sur cette période-là,
46:05vous enlevez l'immobilier,
46:07la croissance de la France
46:08n'est pas plus que ses voisins
46:09et que l'Italie.
46:10Donc en fait,
46:12là où les politiques
46:13ont été complètement stupides,
46:14c'est qu'Emmanuel Macron
46:14n'a même jamais réalisé
46:16que le peu de débuts
46:18de succès économique
46:19qu'il a cru avoir
46:19à un moment donné,
46:20ça n'était du cas à l'immobilier,
46:22à la passion des Français
46:23pour l'immobilier à cette époque.
46:24Bien évidemment,
46:25depuis que l'immobilier
46:26rencontre des difficultés,
46:27c'est-à-dire depuis 2022,
46:28il a encore plus
46:29de difficultés économiques.
46:30Pourquoi ?
46:31Parce qu'il a tué
46:31la poulouse d'or.
46:33Tout simplement,
46:33on est plutôt dans une période
46:34de crise de l'immobilier,
46:35de crise du logement
46:36et donc il y a moins
46:37de droits de mutation
46:38à titre onéreux,
46:39moins de taxes foncières
46:40qui rentrent, etc.
46:41Et quand vous regardez
46:42les budgets,
46:43chaque année,
46:44vous avez vu,
46:44à chaque fois,
46:45au dernier moment,
46:46on découvre qu'on n'a pas
46:47assez de recettes, etc.
46:48Quand vous regardez
46:49les écarts,
46:50c'est systématiquement
46:51le sujet de l'immobilier.
46:52C'est-à-dire que Bercy,
46:53depuis deux ans,
46:54sous-estime la crise
46:55de l'immobilier
46:56et la crise du logement.
46:57Et pour terminer,
46:58Sébastien Leil,
46:59en tant que libéral,
47:01vous expliquez bien
47:02que le libéralisme
47:04n'est pas l'ennemi
47:05de l'État.
47:06Vous insistez
47:07sur un État
47:08qui doit être nécessaire,
47:11garant des droits fondamentaux.
47:12L'État,
47:13il a son rôle à jouer
47:14dans le libéralisme,
47:15dans l'économie,
47:16on le reconnaît
47:17comme un acteur légitime.
47:18Alors,
47:19dans certains cas,
47:19il peut avoir un rôle
47:21dans l'économie.
47:22Je pense,
47:23par exemple,
47:23aux Américains
47:23qui récemment,
47:24pour des raisons stratégiques,
47:26ont investi,
47:27par exemple,
47:27ont pris des parts
47:28dans Intel
47:28pour les semi-conducteurs.
47:30Donc,
47:30on peut accepter ça.
47:31Mais même au-delà,
47:32en bon libéral,
47:34mais en étant aussi
47:35typologiquement à droite,
47:37on a besoin
47:38d'un État
47:39qui ne s'épuise pas,
47:40justement,
47:40dans la sphère économique,
47:41pouvoir être fort
47:42sur les autres fonctions,
47:42sur le régalien,
47:43sur la sécurité,
47:44sur l'immigration.
47:45L'une des raisons
47:46pour lesquelles
47:46l'État rencontre
47:47tant d'échecs,
47:48c'est parce que,
47:49comme le dit l'adage,
47:50qui embrasse trop,
47:51mal étreint.
47:51À force de vouloir tout faire,
47:53de vouloir aider tout le monde,
47:54c'est sûr que sur les fonctions
47:55de base de l'État,
47:56notamment sur la sécurité
47:57dans la rue,
47:58sur la justice,
47:59sur l'immigration,
48:00eh bien,
48:00l'État ne peut plus.
48:01L'État ne peut plus
48:02parce qu'il n'a plus les moyens.
48:03Et donc,
48:04il faut aussi réformer
48:05nos budgets,
48:07nos finances publiques,
48:08nos aides sociales
48:09pour pouvoir être plus efficace
48:11sur les menaces au quotidien.
48:13– Des moutons
48:14menés par des ânes,
48:15point d'interrogation,
48:17c'est bien le titre
48:18de votre ouvrage,
48:19Sébastien Lail.
48:20Merci à vous
48:20d'avoir accepté
48:21notre invitation.
48:23Tout de suite,
48:23après cette émission,
48:24vous pouvez retrouver
48:25la chronique économique
48:26et financière
48:27de notre ami
48:28Philippe Béchade.
48:29Et quant à nous,
48:29on se retrouve
48:30la semaine prochaine.
48:31À bientôt.
48:32Salut.
48:32Bonjour et bienvenue.
48:54Voici notre synthèse hebdomadaire
48:56de l'actualité économique
48:57et géopolitique
48:58en mode affranchi.
48:59Et je salue
49:00tous les abonnés
49:01de TV Liberté.
49:02pour cet épisode
49:04que je vais intituler
49:05« Des discussions budgétaires
49:08plutôt inquiétantes ».
49:11Alors,
49:13ce n'est pas un mystère.
49:15Le logiciel
49:16des députés
49:18qui aujourd'hui
49:20collaborent soit
49:22avec le gouvernement,
49:25soit rêve
49:26de lui imprimer
49:27une orientation
49:29un petit peu plus à gauche,
49:30comme si elle ne l'était pas
49:32déjà en fait
49:33depuis le premier
49:35mandat
49:36d'Emmanuel Macron,
49:37puisque
49:37très clairement,
49:39à part pour les ultra-riches,
49:42la politique monnaie
49:43a toujours été
49:44assez proche
49:45de celle
49:46des socialistes,
49:47voire parfois même
49:49des LFI,
49:51lorsque l'on parle
49:52de l'immobilier
49:53dont
49:53Macron
49:54ne cesse
49:55de faire
49:57la démonstration
49:58qu'il
49:59déteste
50:00ce secteur,
50:02les rentiers
50:03et se fichent
50:05totalement
50:06des millions
50:06de Français
50:07mal logés
50:09ou qui n'arrivent pas
50:09à joindre
50:10les deux bouts
50:12quand le loyer
50:14ou les mensualités
50:16représentent
50:1740,
50:1745,
50:1750%
50:19des revenus.
50:21Rappelons qu'il y a
50:22une quarantaine d'années,
50:24le loyer,
50:25c'était 15 à 20%
50:26du budget
50:26d'un ménage.
50:27Mais je referme la parenthèse.
50:29Si j'évoque
50:30l'immobilier,
50:31évidemment,
50:31c'est parce qu'il y a
50:33de nouveaux projets
50:35de spoliation
50:36des propriétaires,
50:39de surtaxe
50:41au nom
50:42de l'occupation
50:43d'un sol
50:45qui appartient
50:46à tous les Français
50:47et que les méchants
50:48propriétaires
50:49auraient confisqué.
50:51Il y a également
50:51une refonte,
50:53voire la suppression
50:54des derniers avantages
50:56dont pouvaient encore
50:59bénéficier
51:00les investisseurs
51:01immobiliers
51:02à but
51:03locatif.
51:05Alors on prétend
51:06que l'on
51:06répare
51:07une injustice
51:08ou quelque chose
51:10qui était bancal
51:11fiscalement.
51:13en réalité,
51:13non.
51:14Le but,
51:14c'est vraiment
51:14de retirer
51:16tout intérêt
51:17à l'investissement
51:19immobilier.
51:20Et c'est justement
51:21ce qui explique
51:22le crash
51:23du secteur
51:24depuis deux ans.
51:26Mais voilà,
51:27miracle,
51:29l'INSEE
51:29a dévoilé
51:31une croissance française
51:32en hausse
51:32de 0,5%
51:34au troisième trimestre.
51:36Donc,
51:36dormez,
51:37braves gens,
51:38l'économie française
51:39carbure
51:40à plein régime.
51:42C'est pourquoi
51:43on a des annonces
51:44de fermeture
51:45d'usines
51:46toutes les semaines,
51:48y compris
51:48dans des entreprises
51:50du CAC
51:51extrêmement profitables
51:52comme par exemple
51:54Schneider.
51:56Mais plus inquiétant,
51:57on apprend
51:58qu'Amazon,
51:59qui investit
52:00en France,
52:01a commencé
52:02à licencier
52:0330 000 salariés
52:05dans le monde.
52:06qu'Accenture
52:08qui vous vend
52:09des heures
52:11de consulting
52:12à des prix
52:15astronomiques
52:16et qui,
52:17donc,
52:18une firme
52:18sans stock,
52:20sans salariés
52:23qui revendiquent,
52:25eh bien,
52:26va mettre
52:2712 000 personnes
52:28sur le carreau.
52:30Voilà.
52:31Tout simplement
52:31parce que
52:32l'intelligence
52:32artificielle
52:34vient disrupter
52:36le modèle,
52:37y compris
52:37des plus grandes
52:38firmes
52:39de consulting
52:40qui ne vendaient
52:41en fait
52:42que des heures
52:42de cerveau utile.
52:43Le cerveau
52:45d'un super ordinateur
52:47fonctionne beaucoup
52:48mieux 24 heures
52:48sur 24 heures
52:49165 jours
52:50par an
52:51que celui
52:52d'un employé
52:54fût-il
52:55diplômé
52:56Bac plus 5
52:57ou,
52:58pourquoi pas,
52:58un doctorant
52:59à Bac plus 7.
53:01la révolution
53:04de l'IA,
53:05c'est quelque chose
53:06qui va profondément
53:07modifier notre économie
53:08et la seule chose
53:09donc,
53:10auxquelles songent
53:10nos députés,
53:12c'est modifier
53:12la fiscalité
53:13et en fait,
53:14l'alourdir
53:15toujours plus.
53:17Mais si vous pensez
53:18que la fiscalité
53:20est leur seule
53:21préoccupation,
53:23il y a aussi
53:23cet amendement
53:24LFI
53:25qui est extraordinaire.
53:27Bon,
53:28là,
53:28on est dans
53:29la sphère
53:29du walkisme
53:30pur et dur
53:31mais un député
53:33propose donc
53:34de supprimer
53:35la mention
53:36de genre
53:37et de sexe
53:38sur la carte
53:38d'identité.
53:41Il faudra peut-être
53:41également
53:42supprimer
53:44la mention
53:45du prénom
53:45parce que ça
53:46en dit beaucoup
53:47sur la catégorie
53:49sociale.
53:52Charles-Alexandre,
53:53c'est assez
53:53connoté,
53:55Anguéran
53:56ou pourquoi pas
53:59Pétula,
54:00ça vous marque
54:01comme étant
54:02plutôt de la haute
54:03bourgeoisie
54:04et le nom de famille,
54:06bien sûr,
54:06parce que ça trahit
54:07vos origines,
54:09l'adresse,
54:10évidemment,
54:10parce que là,
54:11on sait tout de suite
54:12si vous êtes
54:13dans les beaux quartiers
54:14ou si vous êtes
54:15dans ce qu'on appelle
54:16tout simplement
54:16les quartiers.
54:19Jusqu'où ira-t-on
54:20dans l'absurdité
54:22alors que l'urgence
54:24en France,
54:25c'est de recréer
54:27de la richesse.
54:30Il ne faut pas
54:31faire la chasse
54:32aux riches,
54:33il faut faire la chasse
54:35à la triche,
54:36naturellement.
54:37Or,
54:38il n'y a pas
54:39de plus grande
54:39tricherie
54:40que de voir
54:43un gouvernement
54:44s'arroger
54:46le droit
54:46de prendre
54:47la richesse
54:48créée par les uns
54:49pour la redistribuer
54:51aux autres.
54:52Alors,
54:52je ne dis pas
54:53à ceux
54:53qui ont créé
54:54mais qui ont du mal
54:55à finir leur fin de mois,
54:57mais ceux
54:58qui n'ont jamais
54:58cotisé à rien
54:59et qui bénéficient
55:01de tout.
55:03Et ça,
55:04personne n'envisage
55:05de le remettre en cause
55:06parce qu'aujourd'hui,
55:07eh bien,
55:08on s'en va
55:09vers un virage
55:10à gauche
55:11pour le budget
55:132026
55:15et c'est un budget
55:16donc où
55:17il faut faire
55:18rentrer de l'argent
55:19et pas réduire
55:21les dépenses
55:22puisque ceux
55:23qui ont bénéficié
55:24sont justement
55:25ceux
55:25qui soutiennent
55:27les parties
55:27les plus à gauche.
55:29Bon,
55:30c'est du clientélisme,
55:31tout le monde
55:32le sait,
55:33mais personne
55:34n'envisage
55:35d'y mettre
55:35le haut-là.
55:36Alors,
55:36il y a peut-être
55:37une chance quand même
55:37avec le Sénat
55:40qui est plutôt
55:40ancré
55:41à droite,
55:43mais ce que je vois
55:44surtout,
55:44moi,
55:45se dessiner.
55:45avec le déluge
55:48d'amendements,
55:49on est peut-être
55:50à plus de 3000,
55:51je n'ai pas fait
55:52le compte exact
55:53à l'instant
55:53où j'enregistre,
55:54mais on est
55:55certainement
55:55dans ces eaux-là.
55:57On n'aura
55:57jamais le temps
55:58de les étiquiser
56:00tous.
56:01Certains risquent
56:02de passer
56:02à 2h du matin
56:04en commission
56:05parce que les gens
56:05seront épuisés
56:07et pas assez
56:08vigilants,
56:09mais on va surtout
56:10s'apercevoir
56:10que d'ici
56:11début décembre,
56:13on n'aura
56:14en fait
56:14examiné
56:16que 10%
56:17des amendements.
56:18Donc,
56:18on ne pourra pas
56:19vraiment
56:19conclure
56:21sur un budget
56:22et on risque
56:22d'aller
56:23vers
56:23l'article
56:2547
56:26qui,
56:26à mon avis,
56:2647-10,
56:28qui,
56:28à mon avis,
56:29était d'ailleurs
56:29le plan
56:30dès le départ
56:30lorsque
56:31M. Macron
56:33a dû conseiller
56:33à M. Béroud
56:34de démissionner
56:36puis à M. Lecornu
56:38de le faire
56:39également
56:39en attendant
56:40de trouver
56:41un espèce
56:42d'arrangement
56:43à l'heure
56:44pour les électeurs
56:45puisqu'on aura
56:46vendu
56:47que le Parti Socialiste
56:49avait obtenu
56:50le report,
56:51non,
56:51la suspension
56:52de la réforme
56:53des retraites
56:53alors qu'en fait
56:54ce n'est qu'un report,
56:56autrement dit
56:56on peut reporter
56:57un match
56:57et il aura lieu
56:58le lendemain
56:59et tous ceux
57:01qui auront gardé
57:03leur billet
57:04pourront y assister.
57:06Voilà,
57:06donc ceux qui avaient
57:07un billet
57:07pour un départ
57:08à 62 ans
57:09ils ont intérêt
57:10à le garder
57:10dans leur poche.
57:12Voilà,
57:12donc l'article 47
57:14viendrait conclure
57:16finalement
57:17une nouvelle
57:18entourloupe
57:20de l'Elysée
57:21et comme
57:22l'Elysée
57:24est un des principaux
57:25créateurs
57:27de fake news
57:29et de coups tordus
57:31et bien
57:31c'est justement
57:32la nouvelle mission
57:33de M. Macron
57:33c'est poursuivre
57:35les fake news
57:36sur les réseaux
57:37et essayer
57:39de limiter
57:42les informations
57:44qui n'ont pas
57:46reçu
57:46donc le tampon
57:48et l'approbation
57:50officielle.
57:52Pour vous remercier
57:52de votre fidélité
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