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Xavier Bertrand, président LR de la Région Hauts-de-France, est notre invité. Il demande plus de "cohérence" à la droite française, de plus en plus tentée par la fameuse "union des droites" avec le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-jeudi-23-octobre-2025-9604598
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00:00Benjamin Duhamel, nous recevons ce matin le président Les Républicains de la région des Hauts de France.
00:05Chers auditeurs, vos questions, vos réactions, évidemment les bienvenus au 01 45 24 7000 et sur l'application Radio France.
00:12Bonjour Xavier Bertrand.
00:13Bonjour.
00:14Merci d'être avec nous ce matin au micro de France Inter.
00:17Vous publiez votre premier livre aux éditions Robert Laffont, Rien n'est jamais écrit.
00:22Vous y retracez votre carrière, vous parlez de votre enfance, vous réaffirmez vos ambitions pour 2027.
00:30On va en parler mais l'actualité politique est chargée.
00:33Le budget, la suspension de la réforme des retraites et les fractures au sein de votre parti Les Républicains.
00:39On va commencer par là, Xavier Bertrand, et par l'annonce hier soir de la suspension des six ministres LR du gouvernement.
00:46Le corps n'eut pas exclu, mais suspendu donc par votre parti, trois semaines après le départ fracassant du patron Bruno Retailleau.
00:55C'est un retour dans l'opposition ou pas ? Vous avez participé à cette réunion, est-ce que vous y comprenez quelque chose ?
01:02Eh bien justement, j'appelle les Républicains à davantage de cohérence.
01:07De cohérence notamment sur la situation des ministres qui se sont mis en retrait hier.
01:12Il suffisait d'en prendre acte sans créer de psychodrame.
01:15Vous savez, pour un électeur des Républicains, ils peuvent se dire alors, quand il y avait Bruno Retailleau au gouvernement, on pouvait être ministre sans problème.
01:23Et comme Bruno Retailleau n'est plus au gouvernement, ça pose problème.
01:26Ils se sont mis en retrait, dont acte, on n'a pas besoin d'en faire un psychodrame.
01:30L'élément de cohérence le plus important à mes yeux, c'est ce que j'ai dit hier au bureau politique, c'est que nous soyons fidèles à ce qu'est aujourd'hui l'histoire de notre famille.
01:41Notre famille politique, elle a été dirigée par Jacques Chirac.
01:44Elle a été dirigée par Nicolas Sarkozy, qui ont toujours été sans aucune ambiguïté vis-à-vis des extrêmes, sans aucune ambiguïté vis-à-vis du Rassemblement National.
01:54Et je l'ai dit hier, je n'ai pas été le seul à le dire, Michel Tabarro, Jean-François Copé l'ont dit également,
02:01nous devons dire très clairement, jamais d'alliance, jamais d'union, pas une voie pour les dirigeants et les candidats du Rassemblement National.
02:11On va parler dans un instant, Xavier Bertrand, de cette question de l'union des droites, mais juste avant, c'est important, ce que vous dites, vous appeler à une forme de clarification.
02:19Quand Florence vous dit, est-ce que vous y comprenez encore quelque chose ?
02:22Il y a la question des ministres qui sont suspendus, mais pas exclus.
02:25Il y a un long communiqué de presse où les Républicains évoquent tout un tas de ruptures, sans dire qu'ils censureraient un gouvernement.
02:31Est-ce que Brudeau-Retailleau est en capacité de fixer une ligne claire ?
02:36Franchement, je pense à ceux qui nous écoutent ce matin.
02:39Je ne suis pas sûr qu'ils comprennent exactement là où vous voulez aller.
02:41Mais vous, vous êtes dans l'opposition, Cléa ?
02:43Moi, je ne le ferai pas là où je veux aller.
02:44Là où je veux aller, c'est un vous au collectif.
02:46Mais en ce qui me concerne, c'est moi qui suis votre invité, je sais clairement où je veux aller.
02:50Je veux que les 18 mois qui sont encore devant nous ne soient pas des mois dans lesquels le pays sombre dans le chaos.
02:57Et un pays également qui ne reste pas dans l'immobilisme.
02:59Votre invité d'hier, le ministre de l'Éducation, quand vous voyez aujourd'hui l'État de notre système scolaire,
03:04l'État de notre système de santé, on ne peut pas attendre 18 mois sans rien faire.
03:08Et on a les moyens d'agir et de faire bouger le pays dans le bon sens.
03:11Vous êtes dans l'opposition ou pas ?
03:12Non, je viens de vous le dire à l'instant.
03:13D'accord.
03:14Je viens de vous le dire à l'instant.
03:15Non, mais clairement, s'il y a des choix qui ne me plaisent pas, qui ne nous plaisent pas,
03:18je n'ai jamais eu ma langue dans ma poche et je ne vais pas changer maintenant.
03:22On entend bien, Xavier Bertrand, que vous dénoncez un certain nombre d'ambiguïtés
03:26à la tête du parti vis-à-vis du Rassemblement National.
03:30Je vais être plus précis ?
03:31Oui, allez-y.
03:32Je vais être plus précis, je l'ai dit hier.
03:34L'attitude de François-Xavier Bellamy, il était à côté de moi, je me suis tourné vers lui en lui indiquant
03:38que le fait de voter au Parlement européen une motion de censure quasiment à la demande de M. Bardella,
03:44même si le thème est le Mercosur que je condamne, c'est tout simplement inadmissible.
03:48Que nous ayons au sein du groupe PPE.
03:50M. Castillo qui est justement...
03:52Le PPE, on explique, c'est le groupe de la droite au Parlement européen.
03:54Le groupe de la droite au Parlement européen.
03:55Il y a toujours, parce qu'il avait été élu avec nous, l'un des bras droits de M. Ciotti aux Alpes-Maritimes.
04:01Il n'est pas question que ce monsieur reste une seconde de plus.
04:05Il faut lever toutes les ambiguïtés.
04:06Et l'appel de Bruno Retailleau ?
04:08Quand j'ai aussi d'autres vice-présidents du mouvement, je l'ai indiqué.
04:12Que ce soit David Lissnard qui, dans une interview à Valeurs Actuelles, dit qu'on fait un projet de gouvernement
04:16et après on voit qui nous rejoint, au bout d'un moment, ça suffit.
04:19Ça suffit.
04:20La ligne politique de notre mouvement, c'est le refus des extrêmes.
04:23Et là, vous ne parlez pas du patron qui appelle lui-même à voter, sans le dire, mais en le faisant quand même,
04:29dans une législative du Tarn, pas une voix à la gauche.
04:33Et moi, ce n'est pas une voix au Rassemblement National.
04:34Voilà, pas une voix à la gauche et c'était un candidat du parti d'Éric Ciotti.
04:38Moi, j'ai une logique.
04:39Qui était en face.
04:40Ni LFI, ni Rassemblement National.
04:42Je ne veux pas entendre ni LFI, ni LFI seulement.
04:45Et je vais aussi vous expliquer pourquoi tout cela.
04:48Ce n'est pas une lubie.
04:49Je l'explique dans ce livre.
04:51Rien n'est jamais écrit.
04:52Ce combat, je le porte depuis longtemps.
04:53J'avais été marqué tout jeune par ce qui était arrivé à Dreux.
04:57Notamment la première élection où le Front National fait un score important.
05:01Et je comprends à ce moment-là ce qui est justement l'ADN du Rassemblement National.
05:05C'est de cliver, c'est de désigner des boucs émissaires.
05:08Ce sont les immigrés.
05:10C'est aussi...
05:12Je combats toutes celles et ceux qui fracturent notre pays,
05:14qui n'ont pas besoin de fractures supplémentaires.
05:16Et quand j'entends certains de mes amis politiques dire
05:19« Mais le Rassemblement National, la seule différence qu'il y a avec nous, c'est l'économie. »
05:24Non mais picou encore.
05:26Ils ne voient pas le programme du Rassemblement National sur la culture,
05:29où pour eux la culture doit être synonyme de censure.
05:32Voilà la raison pour laquelle je les combats depuis des années.
05:35Et que je continue à faire.
05:35Vous avez le mérite de la constance et de la cohérence sur ce sujet,
05:38mais quelle solitude au sein des Républicains.
05:41Vous venez de citer tous vos amis qui effectivement prennent ce type de position.
05:44Moi je me souviens de Xavier Bertrand en décembre 2017,
05:46et d'ailleurs vous le racontez dans votre livre,
05:48qui décide de quitter sa famille politique à l'époque dirigée par Laurent Wauquiez,
05:51précisément au nom de ses ambiguïtés.
05:53Qu'est-ce que vous faites encore au sein des Républicains ?
05:54Pourquoi est-ce que vous ne dites pas ?
05:55Moi dans ces conditions, je rends ma carte et je prends ma liberté,
05:58puisque votre ligne, la ligne que vous défendez ce matin au micro de France Inter,
06:01pardon mais n'est pas la ligne défendue par ceux qui dirigent aujourd'hui les Républicains.
06:05Je combattrai toutes ces dérives et je dis à celles et ceux
06:09qui sont tentés d'aller vers le Rassemblement National,
06:13et bien qu'ils ne gênent pas, qu'ils y aillent.
06:15S'ils viennent dans nos instances au bureau politique,
06:17en venant dans une instance LR et en parlant,
06:19et en pensant au Rassemblement National, qu'ils y aillent, qu'ils ne se gênent pas.
06:22Et c'est la raison pour laquelle, de l'intérieur, je veux faire bouger les choses,
06:26et je ne suis pas si seul que cela, j'ai vu les réactions hier,
06:29je n'ai pas été le seul effectivement à m'exprimer,
06:32et je continuerai invariablement, pour les raisons que je viens de vous expliquer.
06:35C'est aussi la vision qu'on a de notre pays.
06:39Je pense qu'aujourd'hui, la question centrale qui est posée,
06:42c'est est-ce qu'on est condamné à cet affrontement entre les uns les autres ?
06:45Je vous le dis, je ne suis pas un homme de bruit et de fureur, c'est vrai.
06:49Je suis quelqu'un qui travaille sur le temps long, avec des résultats,
06:53je pense que ce soit la région, que ce soit dans les fonctions que j'ai exercées,
06:56mais je dis une chose, le sérieux, la constance, la cohérence, c'est ce que je suis,
07:02je ne changerai pas, et je continuerai à combattre les extrêmes.
07:05Juste un exemple, Bertrand, là encore, pour affirmer peut-être vos divergences,
07:09dans le cadre d'un second tour entre Raphaël Glucksmann et Marine Le Pen, vous voteriez pour qui ?
07:12Ah mais moi je l'ai indiqué, ni LFI, ni RN.
07:14Donc vote pour Raphaël Glucksmann sans aucune ambiguïté.
07:18Je le dis, c'est à découvrir dans le livre.
07:20Je me suis fait reprocher, notamment par la fameuse fachosphère et autres,
07:23d'avoir appelé à un moment donné à voter pour un candidat au législatif communiste
07:28que je connaissais, avec qui je me suis battu, pour l'industrie.
07:30Pour la pêche, par rapport justement à un candidat du rassemblement national.
07:34Et ils peuvent me critiquer, je l'assume.
07:36Donc Raphaël Glucksmann, Marine Le Pen, vous voteriez pour Raphaël Glucksmann ?
07:39J'entends bien être à ce second tour de l'élection.
07:41Non mais c'est d'accord, mais c'est juste pour que les choses soient claires.
07:43Mais je vous le dis, pas une voix pour le rassemblement national.
07:45Voilà, pas une voix pour LFI. C'est très clair.
07:47Pour conclure, qu'est-ce qui vous reste de commun avec les dirigeants de votre propre parti ?
07:51Eh bien la capacité de persuasion, de conviction,
07:54que je vais aussi continuer à mettre dans le débat, que je porte depuis des années.
07:58Vous savez, je ne suis pas du genre à baisser les bras et à me résigner.
08:02Vous savez, si j'avais été résigné, si j'avais baissé les bras,
08:05je n'aurais jamais été candidat à l'élection régionale en 2015,
08:08parce que tout le monde me disait que Mme Le Pen allait forcément l'emporter.
08:12Ça ne s'est pas passé comme cela.
08:13Pour une raison.
08:14C'est parce qu'à l'époque, et je raconte dans le détail, dans le livre,
08:20les candidats de gauche se retirent au deuxième tour de l'élection régionale.
08:24Ce n'est pas qu'ils m'aiment,
08:25mais ils détestent l'idée que la région soit dirigée par le rassemblement national.
08:29Et les électeurs les suivent, et je sais les remercier.
08:31En 2021, en revanche, les gens votent pour moi,
08:34et tout le monde est contre moi, le rassemblement national,
08:36M. Macron voit plusieurs ministres, la gauche est unie,
08:39et je fais reculer le rassemblement national de 16%.
08:41Je ne suis pas un magicien, les gens ne sont pas devenus pour moi,
08:44mais ils savent que je me bats pour eux.
08:46Et c'est ce combat que je mène dans ma région,
08:48que je veux mener au niveau national.
08:49Donc vous dites qu'il n'y a pas de fatalité, Xavier.
08:51Je voudrais qu'on parle des discussions autour du budget 2026,
08:55qui arrive ce budget dans l'hémicycle demain.
08:57Ça ne s'annonce pas terrible pour le gouvernement,
08:59après le rejet massif dans la nuit de la première partie du texte hier soir en commission.
09:03Est-ce que si vous étiez député, là encore pour essayer de comprendre
09:06la ligne de votre parti, qui est parfois assez difficile à suivre,
09:09si vous étiez député, est-ce que vous le voteriez ce budget ?
09:12Bon déjà, on va voir où se situera, dans quel état sera le budget,
09:17certainement début décembre.
09:19Parce que vous avez vu qu'il y a la commission,
09:20après il y aura la séance, ensuite il y aura le Sénat.
09:24La vraie question qui se pose, c'est au final, Benjamin Duhamel,
09:26est-ce qu'on continue à augmenter les dépenses,
09:29et c'est tout simplement impensable dans notre pays,
09:31ou est-ce qu'on augmente les impôts ?
09:34Je ne veux pas augmenter les impôts.
09:36Aucune augmentation d'impôt ?
09:38Attendez, on ne va pas continuer à augmenter les prélèvements obligatoires.
09:40Pas de taxe holding ?
09:42La taxe holding, attendez.
09:43La justice fiscale, je suis pour.
09:45La surenchère fiscale, je suis contre.
09:47Et entre les deux, il y a les conneries fiscales.
09:50Et les conneries fiscales, c'est tout simplement,
09:52la taxe holding, il faut bien le voir,
09:53c'est que vous payez deux fois un impôt.
09:55Vous avez payé l'impôt sur les bénéfices,
09:57et vous allez en payer une deuxième fois.
09:58Il y a d'autres façons de le faire.
09:59Pardon, j'ai émerté.
10:00La taxe holding, c'est aussi une façon d'essayer de régler la question
10:04du contournement par certains très très hauts patrimoines,
10:08qui mettent leur dividende et leur patrimoine dans les holdings,
10:11et qui, de ce fait, ne sont pas suffisamment taxés.
10:14C'est pour ça que, pardon de dire,
10:16on est pour la justice fiscale,
10:17mais par contre on ne veut pas de la taxe sur les holdings,
10:19c'est du mal à comprendre la ligne.
10:20C'est tout simplement, est-ce que vous vous aimeriez,
10:22vous accepteriez que vous soyez taxé deux fois ?
10:25Est-ce que vous aimeriez que vous payiez des impôts ?
10:27Oui, je paye des impôts.
10:28Est-ce que vous aimeriez être taxé deux fois pour le même revenu ?
10:31Si je mettais du patrimoine dans une holding,
10:33je ne trouverais pas ça complètement dingue de dire que nous sommes d'accord.
10:37Alors, ça veut dire quoi, Xavier Bertrand ?
10:38Que l'on baisse les dépenses ?
10:39La justice fiscale, qu'est-ce que vous êtes prêt à soutenir,
10:42à accepter en termes de gestes ?
10:43Vous voulez que je donne un exemple ?
10:45La flat tax.
10:45La flat tax, ce sont des revenus que vous allez prendre pour vous.
10:50Dans ces cas-là, vous pouvez augmenter le niveau de la flat tax.
10:53C'est plus logique et c'est plus juste que de taxer deux fois des revenus.
10:57Donc, augmenter la fiscalité sur le capital.
10:59Voilà un exemple.
11:00Mais attendez, moi, ce n'est pas mon choix premier.
11:01Je ne suis pas sûr qu'ils vous suivent là-dessus, vos amis républicains.
11:03Et ça n'est pas mon choix premier.
11:05Le choix premier, et ce dont souffre notre pays aujourd'hui,
11:08c'est que le réflexe politique, un problème, une taxe.
11:10Une difficulté, un impôt.
11:12On n'en peut plus.
11:13Aujourd'hui, et c'est aussi ce dont je veux vous parler,
11:18notre démocratie, aujourd'hui, elle est en danger parce qu'elle est affaiblie.
11:22Pourquoi ?
11:22L'état de droit est attaqué.
11:24Et par de nombreux responsables politiques.
11:26Le respect de la loi n'est plus assuré par tous.
11:29Et surtout, le consentement à l'impôt.
11:31Des gens qui ont beaucoup d'argent me disent
11:33le problème n'est pas de payer des impôts.
11:36Le problème, c'est qu'on voudrait savoir à quoi ça sert.
11:38Et on sait à quoi ça sert.
11:39L'école, le logement, la santé.
11:42Mais aujourd'hui, ce consentement à l'impôt, il est attaqué de toutes parts.
11:45Voilà pourquoi, je vous le dis, la surenchère fiscale n'est pas possible.
11:48Et économiquement, évitons les conneries fiscales.
11:50Avec une logique, baisser les dépenses.
11:52On pourrait vous dire, oui, baisser les dépenses, baisser les dépenses.
11:55Dans ma région, c'est ce que je fais.
11:56Plutôt que d'augmenter les impôts, de créer de nouveaux impôts,
11:59j'ai baissé mes dépenses de 127 millions d'euros l'an dernier.
12:02Rapporté au budget de l'Etat, c'est un peu plus de 43 milliards d'euros.
12:06La preuve que c'est possible.
12:07On passe aux retraites, Xavier Bertrand.
12:09La réforme des retraites, elle sera bien suspendue.
12:11Il y a un Conseil des ministres qui va valider la façon de faire aujourd'hui
12:16pour compenser le coût de la suspension de cette réforme.
12:19On va demander un effort aux complémentaires santé et aux retraités
12:23avec une sous-indexation des pensions.
12:26C'est ce qu'on sait depuis hier soir.
12:27Est-ce que c'est une bonne idée ?
12:30Déjà, la réforme des retraites, c'est le symbole de l'échec de ces dernières années.
12:35Des deux quinquennats d'Emmanuel Macron.
12:37On a eu la première version avec une réforme à points incompréhensible
12:40menée par Édouard Philippe, avec l'échec que l'on sait.
12:43On a eu la réforme menée par Élisabeth Borne,
12:45où j'avais dit à l'époque que moi, je ne la voterais pas
12:47parce qu'elle était porteuse d'injustice.
12:50D'injustice.
12:51Et ensuite, maintenant, on a la suspension de la réforme des retraites
12:54qui va être payée par les retraités.
12:55Alors, les retraités, au début, on avait la double peine,
12:58l'abattement qui était remis en cause de 10%.
13:00Ensuite, il y a eu le gel.
13:02Non, mais je l'ai, toutes les pensions des retraités,
13:03y compris celles des retraités les plus modestes, c'est quand même de la folie.
13:06Et maintenant, on va avoir l'amélioration des pensions.
13:08De toute façon, je vous le dis,
13:10j'en ai beaucoup parlé dans ce livre.
13:12Moi, je suis pour qu'il y ait
13:13une nouvelle réforme des retraites.
13:15C'est ce que je porterai pour 2027.
13:17Mais on ne peut pas continuer comme ça.
13:19Mais je vous le dis aussi,
13:20mois de décembre, chacun devra prendre ses responsabilités dans la classe politique.
13:25La France a besoin d'un budget.
13:27Et la Constitution française, heureusement qu'elle est solide,
13:30nous permettra d'avoir un budget, soit avec des ordonnances,
13:33soit avec une loi spéciale.
13:34Je souhaite que ce soit à l'issue d'un vrai débat parlementaire.
13:36Mais toute la classe politique devra dire
13:39si elle préfère le chaos ou si elle préfère la stabilité du pays.
13:42Juste avant de parler de votre livre,
13:44dans un instant, vous avez un mot d'actualité sur Nicolas Sarkozy
13:46qui a passé sa deuxième nuit à la prison de la Santé.
13:49Votre parti, dans un communiqué hier soir,
13:50a parlé de la terrible et injuste épreuve qu'il traverse.
13:54Est-ce que c'est une épreuve injuste que traverse Nicolas Sarkozy ?
13:56C'est une terrible épreuve.
13:57Ce n'est pas ma question.
13:58Est-ce que c'est un...
13:59Je ne vous réponds.
13:59Je ne suis pas là pour vous répondre en deux secondes non plus.
14:02Vous m'invitez, il paraît qu'on a du temps.
14:03Je vous confirme.
14:04C'est une terrible épreuve.
14:06Et bien évidemment, il n'y a pas un jour
14:08où je ne pense pas à lui et pas qu'une fois.
14:10Tellement j'ai été proche de lui,
14:11je pense à lui, je pense à sa famille.
14:13Je vois effectivement la façon dont...
14:17Il y a des cris dans la prison,
14:18dont on s'en prend à lui verbalement.
14:21C'est sur tous les réseaux sociaux.
14:22Sur tous les réseaux sociaux.
14:24Donc pour moi, c'est une épreuve terrible.
14:26Pour le reste, je ne fais pas partie
14:27des responsables politiques
14:29qui remettent en cause
14:31les décisions de justice.
14:33Il y a des principes dans l'état de droit.
14:35Le double degré de juridiction.
14:36Nicolas Sarkozy a fait appel.
14:37Il a raison de faire appel.
14:39Et j'espère que ses arguments seront entendus.
14:41Il y a les droits de la défense.
14:42Et ça, c'est important.
14:44Il y a aussi la remise en liberté
14:45qui a été sollicitée.
14:47Et je souhaite également
14:47qu'elle intervienne le plus rapidement possible.
14:49Je suis, si vous me le permettez,
14:51assez frappé de votre pondération
14:52et de votre modération
14:53sur lequel Nicolas Sarkozy,
14:54par rapport à la façon dont vous aviez réagi
14:55au moment où Marine Le Pen
14:57avait été condamnée
14:58et où elle-même avait mis en cause la justice.
14:59A l'époque, vous disiez
15:00il ne faut pas tomber
15:01dans le piège de la victimisation.
15:03Pourquoi ce qui était vrai pour Marine Le Pen
15:05ne l'est pas pour Nicolas Sarkozy ?
15:07Deux choses.
15:09J'ai pas remis en cause
15:10et les premières décisions de justice
15:12pour l'un et pour l'autre.
15:13Et puis, attendez, vous les comparez ?
15:15Elle est où, Madame Le Pen, encore en ce moment ?
15:17Elle est à l'Assemblée nationale ?
15:18Non, mais à l'Assemblée nationale.
15:19Et vous allez comparer ?
15:20Je ne compare pas
15:21si vous faites le teneur des décisions de justice.
15:22Je compare les réactions.
15:23Dans les deux cas,
15:24on a des mises en cause de la justice
15:25avec Nicolas Sarkozy
15:26qui a considéré
15:27que cette décision était honteuse,
15:28qui a mis en cause les magistrats,
15:30qui parlait d'une décision de justice
15:31qui, je cite,
15:32« viole l'état de droit ».
15:33Et je dis juste que
15:34je vous trouve relativement modéré
15:36dans la critique que vous faites de ces propos.
15:38Non, je viens de vous dire à l'instant,
15:40je ne remets pas en cause
15:41les décisions de justice.
15:42Je ne les ai pas remises en cause
15:42pour Madame Le Pen.
15:43Et là, je viens de vous dire
15:44quels sont les principes.
15:46Moi, vous savez,
15:46quand il y a des décisions de justice...
15:47Quand il se compare au capitaine Dreyfus,
15:49ça vous paraît être une comparaison légitime ?
15:51Non.
15:52Même, très clairement,
15:53c'est un personnage hors norme.
15:55C'est un personnage hors norme,
15:56Nicolas Sarkozy,
15:57et nul besoin de chercher des références.
15:59Mais je veux revenir sur ce point.
16:01Parce que c'est important
16:03quand on est attaché à la démocratie,
16:04et surtout, je le dis,
16:05quand on souhaite diriger ce pays,
16:07comme c'est le cas,
16:08on ne remet pas en cause
16:09l'état de droit.
16:10Il y a des décisions de justice
16:11qui m'ont été défavorables,
16:12Monsieur Duhamel.
16:13Notamment à la tête de ma région,
16:15quand j'ai voulu interpeller l'État
16:18et ne pas verser des financements
16:20au lycée Averroès,
16:22parce que j'estimais
16:22qu'il y avait l'emprise
16:23des frères musulmans.
16:24Je n'ai jamais critiqué
16:25ces décisions de justice.
16:26Parce que je suis persuadé
16:27que quand on commence
16:27à critiquer les décisions de justice,
16:29on commence à rentrer
16:30dans un système illibéral
16:32où on ne respecte plus les principes.
16:34Je le dis aussi,
16:35le Conseil constitutionnel
16:36prend des décisions,
16:37alors on ne décide pas
16:38dans la seconde de dire
16:38qu'il faut supprimer
16:39le Conseil constitutionnel.
16:40Le Conseil d'État
16:41prend des décisions,
16:42on ne dit pas
16:42« le Conseil d'État,
16:43on peut s'en passer ».
16:44Non, il y a des principes
16:45dans notre pays
16:46qui sont la séparation des pouvoirs,
16:48c'est ce qu'ils font de la démocratie
16:49et on doit être attaché
16:50à ces principes.
16:51Xavier Bertrand,
16:52nos auditeurs,
16:53vous écoutent.
16:54Sylvie a une question
16:55à vous poser.
16:56Bonjour Sylvie,
16:56bienvenue.
16:58Bonjour,
16:59bonjour à vous,
17:01à vous tous
17:01et bonjour
17:02à monsieur Xavier Bertrand.
17:05Alors,
17:06je lis ma question.
17:09Si vous étiez nommé
17:10Premier ministre,
17:12quelles seraient
17:12les mesures,
17:14les premières mesures
17:15que vous prendriez
17:16finalement en priorité ?
17:19Et le deuxième volet
17:20de ma question,
17:21que feriez-vous
17:22afin de dissuader
17:23les électeurs
17:24de voter RN
17:25comme vous l'avez fait
17:27avec un grand succès
17:28à la tête de votre région ?
17:30Merci Sylvie,
17:31vous nous appeliez
17:32de la Varenne-Saint-Hilaire,
17:33Xavier Bertrand.
17:34Je vais vous dire madame
17:35ce que j'avais proposé
17:37à monsieur Macron
17:37quand il avait peut-être
17:39l'idée de me nommer
17:40Premier ministre
17:41à l'été dernier,
17:41ce que je raconte
17:42dans le détail
17:43dans ce livre.
17:45Il y avait plusieurs choses.
17:48Vivre en sécurité,
17:49c'est le préalable à tout.
17:50C'est donc mettre un terme
17:51à l'impunité.
17:52Différentes propositions
17:53que j'avais faites,
17:54que ce soit des peines minimum.
17:57Et puis il y avait aussi
17:57un sujet.
17:58Je suis persuadé
17:59parce que c'est mon histoire
18:00personnelle,
18:00je réagis beaucoup comme ça,
18:02je crois que la France
18:02ne peut pas vivre
18:03en continuant à affaiblir
18:04les classes moyennes.
18:05C'est effectivement
18:06revaloriser le travail
18:07en permettant à ceux
18:08qui travaillent
18:09de gagner plus
18:10et de payer moins de charges.
18:11C'est ma priorité.
18:13Et puis le troisième point,
18:14parce qu'on est en France,
18:15parce que je crois beaucoup
18:16aux services publics,
18:17même s'ils doivent être modernisés,
18:19c'est la santé,
18:20l'école, le logement.
18:21Je ne vous ai pas donné
18:2130 priorités, madame.
18:23Je vous en ai donné
18:24justement trois.
18:25La sécurité,
18:26le rapport au travail
18:27et les services publics.
18:29Et en agissant très vite
18:30comme je l'ai fait dans la région,
18:31parce que je suis persuadé
18:32que la crise du politique
18:32aujourd'hui,
18:33c'est une crise des résultats.
18:35Il nous faut des résultats.
18:36Et aussi l'incarnation
18:37est donnée du sens.
18:38Vous savez,
18:39le problème qu'il y a,
18:40et c'est le cœur
18:41de ce que je suis,
18:42de ce que j'ai vécu,
18:43de mon histoire familiale,
18:44nous ne voulons pas
18:45que nos enfants soient
18:46avec l'idée
18:47qu'ils vivront moins bien
18:48que nous.
18:48C'est insupportable.
18:49Alors, justement,
18:50Xavier Bertrand,
18:51vous avez cité à plusieurs reprises
18:51votre livre
18:52tout au long de cet entretien.
18:54Rien n'est jamais écrit.
18:55C'est votre tout premier ouvrage
18:56à 60 ans.
18:58C'est quoi,
18:58comme disait Jacques Séguela,
18:59si on n'a pas écrit un livre
19:00à 60 ans,
19:01on a raté sa vie, c'est ça ?
19:02Je paraphrasais Jacques Séguela
19:03parce que lui,
19:03c'était la Rolex.
19:04C'est tout simplement
19:05que le moment était venu.
19:07Le moment était venu.
19:08Beaucoup de gens
19:08m'en contraindent.
19:09Mais au final,
19:10on ne connaît pas bien
19:11votre histoire.
19:13Il y a Saint-Quentin,
19:14il y a maintenant
19:14la région,
19:15vous avez été ministre,
19:17vous avez fait des choses,
19:18mais on ne sait pas trop.
19:19Et puis,
19:19c'est aussi une rencontre
19:19avec Catherine Ivaninschenko
19:21qui m'a convaincu,
19:23qui a fait un énorme travail
19:24que mon éditeur Thierry Biard
19:25pour me pousser
19:26dans mes retranchements.
19:26Je leur ai dit
19:27mais est-ce que ça va intéresser ?
19:29Et je leur ai dit
19:30que j'étais...
19:30Pousser dans mes retranchements,
19:30ce n'est pas non plus...
19:31Il n'y a pas de critique,
19:33de mea culpa considérable
19:34sur vous-même.
19:35Ça reste un livre autorisé
19:37que vous écrivez
19:37et qui vise à vous réaffirmer
19:39comme candidat
19:40à l'élection présidentielle, non ?
19:40Je ne crois pas.
19:41Je ne crois pas.
19:42Et d'ailleurs,
19:43certains qui l'ont lu
19:44m'ont dit que ce n'était pas seulement ça.
19:45Ça a expliqué pourquoi justement
19:46cet engagement pour les classes moyennes
19:48parce que l'histoire de ma famille
19:50où nous avons,
19:51je pense,
19:52par le mérite,
19:52par le travail,
19:53c'est ce que mes parents
19:54m'ont inculqué.
19:55C'est pour ça que j'en parle
19:56autant devant vous ce matin.
19:57Vous savez,
19:57on n'est pas le fruit du hasard.
19:59On est le fruit de sa vie,
20:00de ses échecs,
20:01des échecs que j'ai pu avoir.
20:02J'en parle.
20:03Certains me disent parfois
20:03avec autodérision,
20:04je l'assume.
20:05parce qu'on peut faire
20:06des choses très sérieusement
20:07sans forcément
20:07se prendre au sérieux.
20:09D'expliquer pourquoi
20:10mon engagement
20:11contre les extrêmes
20:12parce que je pense
20:13qu'il faut unir
20:14plutôt que de diviser
20:15et par les temps qui courent
20:16c'est important
20:16et de rappeler effectivement
20:17des principes
20:18et de faire aussi
20:18des propositions.
20:19Tiens,
20:20je suis persuadé
20:20que notre système politique
20:22est aujourd'hui malmené
20:23par l'obsession
20:26de la réélection
20:26des candidats à présidentiel.
20:27Moi, je suis pour que l'on
20:28revienne à un septénat
20:30et un mandat unique
20:31pour se concentrer
20:32sur l'intérêt général,
20:33sur le travail
20:34qu'il y a à faire
20:34plutôt que de se soucier
20:35de sa réélection.
20:36Xavier Bertrand,
20:37vous racontez votre histoire,
20:39vous racontez votre carrière,
20:40comment vous passez
20:41d'assureur
20:42aux fonctions politiques,
20:45à l'élection,
20:48à l'Assemblée nationale,
20:49à des postes
20:49de secrétariat d'État,
20:50puis de ministre.
20:51Et vous relevez
20:53un certain nombre
20:54de phrases
20:55un peu vexatoires
20:56que vous avez reçues
20:57sur la façon
20:58dont vous vous habillez,
21:00sur vos lieux de vacances.
21:01On a l'impression
21:02que vous aviez besoin
21:03de régler un compte
21:05avec ce mépris de classe
21:06que vous avez vécu
21:07en arrivant,
21:08en débarquant
21:09dans la politique nationale.
21:10Oui,
21:11mais à l'époque,
21:11je me suis trompé
21:12parce que je ne fais pas
21:14partie des élites.
21:15Ça,
21:15c'est certain,
21:16je n'ai pas fait
21:16l'école parisienne,
21:17je n'ai pas fait l'ENA.
21:20Je ne mesure pas 1m90
21:21et je ne caisse pas
21:2265 kg.
21:24Et donc,
21:24très clairement...
21:25Ça, ce n'est pas un facteur
21:25d'appartenance aux élites
21:27ou pas ?
21:27J'ai fait l'appartenance
21:29aux élites d'un premier côté.
21:30Je vous ai dit aussi
21:30qui je suis physiquement.
21:32On a beau être à la radio,
21:33certains regarderont,
21:33me connaissent bien.
21:35Et donc,
21:35très clairement,
21:36ma façon de m'habiller haute,
21:37oui,
21:37ça a été l'objet de...
21:38Et moi, du coup,
21:40j'ai cherché à enfiler
21:40un costume qui n'était pas le mien.
21:42J'essayais de me transformer.
21:43J'essayais de faire partie
21:44de ce cercle en disant
21:45mais c'est un peu
21:45le syndrome de l'imposteur,
21:46diront certains.
21:47Et l'erreur que j'ai faite,
21:48c'est de vouloir ressembler.
21:49Je n'étais plus moi-même.
21:50Et les gens chez moi
21:51m'ont sauvé
21:52en 2012
21:53aux élections législatives
21:54à Saint-Quentin
21:54et surtout aux élections régionales
21:56où je n'étais pas le favori.
21:58Et je me suis dit
21:58qu'au final,
21:59je serai moi-même.
22:01Ça plaira ou ça ne plaira pas.
22:03Je convaincrai ou pas
22:04mais je resterai moi-même
22:05et ce jusqu'au bout.
22:06Il faut toujours écouter.
22:08Il faut toujours chercher
22:08à s'améliorer
22:09mais il faut être soi-même.
22:11C'est la seule vérité qui compte.
22:13Et c'est vrai,
22:13vous l'avez dit
22:13que je ne s'étais pas du tout
22:14programmé pour devenir député.
22:16Je voulais devenir maire de ma ville
22:18tellement j'aime ma ville de Saint-Quentin.
22:19Mais ensuite,
22:21ça m'a permis
22:22de faire des choses remarquables.
22:23Je suis fier
22:23d'avoir été celui
22:24qui a imposé
22:26l'interdiction de fumer
22:26dans les lieux publics.
22:28Avec des anecdotes,
22:29j'explique que ça a failli
22:30créer une vraie fracture
22:31avec Nicolas Sarkozy
22:32qui n'était pas
22:33sur la même ligne
22:34et qui après a reconnu
22:35clairement
22:36qu'il fallait le faire.
22:38Et les dernières pages
22:39de votre livre
22:39sont consacrées
22:40à vos ambitions présidentielles
22:42sans détour.
22:43Vous dites
22:43« Oui, je me prépare
22:44pour 2027 ».
22:46Quand vous perdez
22:47à la primaire en 2021,
22:48vous arrivez quatrième,
22:49vous dites que pour vous
22:50la politique nationale
22:50s'est terminée.
22:51Est-ce que vous comprenez
22:52que certains se disent
22:53Xavier Bertrand
22:53que la seule chose
22:55qui vous intéresse
22:55c'est de déclarer
22:57votre candidature
22:57à l'élection présidentielle
22:58tous les six mois ?
22:59Si je ne me trompe pas,
23:01il me semble quand même
23:02que dans mes fonctions
23:03ministérielles,
23:04je l'ai dit,
23:04j'ai réussi à faire bouger
23:05les choses,
23:06que dans ma région
23:06qui est une formidable région,
23:08aujourd'hui vous avez
23:09le taux de chômage
23:09le plus bas depuis 40 ans,
23:10ce n'est pas moi qui le dit,
23:12ça me montre
23:12qu'on réussit à faire des choses.
23:14Non, la politique
23:14ça sert à améliorer
23:15la vie des gens.
23:16Il n'y a pas une obsession
23:17présidentielle,
23:17obsession de la candidature
23:18chez vous ?
23:18La preuve,
23:19vous prenez dans ce livre
23:20rien n'est jamais écrit,
23:21certainement pas écrit
23:22qu'un jour je voudrais
23:23être candidat à l'élection
23:24présidentielle
23:24et si je suis en plus
23:26sur la logique
23:26d'un mandat unique,
23:28ce n'est pas pour durer,
23:29ce n'est pas pour rester,
23:29c'est pour faire,
23:30c'est pour faire bouger
23:31les choses.
23:32Le mot pouvoir,
23:33il n'est pas beau en soi.
23:34Le verbe pouvoir,
23:35il est formidable.
23:36Pouvoir faire bouger
23:37les choses,
23:37pouvoir améliorer,
23:38c'est ce qui me motive
23:39aujourd'hui,
23:40ce que je continuerai à faire.
23:41Qu'est-ce qui pourrait
23:42vous empêcher
23:42d'être candidat en 2027 ?
23:45Le sentiment de ne pas
23:45réussir à convaincre
23:47ou alors des épreuves
23:49avec mes proches
23:50qui m'obligeraient
23:50à me concentrer sur eux
23:51mais autrement,
23:53que je sois déterminé,
23:54je l'ai déjà dit,
23:54l'important c'est
23:55de savoir s'y préparer.
23:56Vous voyez,
23:56vous avez parlé de 2021,
23:58je n'étais pas préparé
23:59à cet échec terrible
24:00et paraît-il le mieux
24:02placé dans les sondages,
24:03le seul à même
24:05je me suis pris un camion
24:06dans la figure.
24:07Est-ce que c'est ?
24:08Et j'étais persuadé
24:08à ce moment précis
24:09que celui ou celle
24:10qui gagnerait la primaire
24:11de LR
24:12pourrait remporter
24:12l'élection présidentielle.
24:14Et je comprends
24:14que c'est Valérie Pécresse
24:15et que pour moi,
24:16Valérie Pécresse,
24:17présidente,
24:17s'en est terminé
24:18des ambitions nationales.
24:19L'histoire ne s'est pas
24:20tout à fait écrite
24:21comme cela.
24:21On va terminer
24:22mais ce coup-ci non plus,
24:23vous n'êtes pas tout seul
24:24manifestement sur le coup.
24:26Il y en a un certain nombre.
24:28Bruno Retailleau sans doute,
24:30Laurent Wauquiez,
24:30David Lysnard,
24:31Edouard Philippe,
24:32comment ça va se passer ?
24:33Eh bien écoutez,
24:34on verra d'ici quelques mois,
24:35on verra d'ici un peu
24:36moins d'une année
24:37à qui les Français
24:39font le plus confiance
24:40à la fois,
24:41à la fois,
24:42pour pouvoir empêcher
24:43le Rassemblement National
24:44de l'emporter
24:45mais ça ne suffit pas
24:46de faire barrage.
24:46Il faut un projet
24:47et que ce projet
24:48soit aussi de nature
24:49à nous éviter
24:50dans les années à venir
24:51le retour d'une crise
24:52comme celle-là.
24:52Mais il faudra une primaire,
24:53Xavier Bertrand.
24:53Il n'y a pas d'autre choix
24:54pour vous départager ?
24:55Je vous ai dit,
24:56j'ai fait un certain nombre
24:57d'erreurs,
24:58la primaire en était une
24:59et c'était douloureux.
25:00Oui mais la primaire
25:01au début vous disiez
25:02j'en veux pas
25:02et à la fin vous aviez
25:03été contraint d'y participer.
25:04Est-ce qu'il ne va pas
25:04se passer la même chose ?
25:05Moi je vous dis une chose,
25:06c'est qu'il faut aussi
25:06savoir changer,
25:07tenir compte de ses échecs
25:08et de ses erreurs.
25:09J'en ai commis beaucoup d'erreurs,
25:11je suis bien décidé
25:11de ne pas les produire.
25:12Non mais je reconnais,
25:14mais je ferai autrement.
25:15On en reste là.
25:15Merci,
25:16merci Xavier Bertrand.
25:17Merci.
25:18Merci.
25:19Merci.
25:20Merci.
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