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  • il y a 7 semaines

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Transcription
00:00Il est revenu aussi, Sébastien Junius, sur le dossier algérien, expliquant que c'est un problème
00:04de ne pas avoir d'échange de contacts en matière de sécurité ou de lutte contre le terrorisme avec le régime algérien.
00:10Il se défend malgré tout, Laurent Lunez, de toute soumission face au pouvoir d'Alger,
00:14même s'il exclut une remise en cause des accords dérogatoires de 68.
00:18Comment, là encore, vous avez trouvé et jugé sa position ?
00:21Plusieurs choses. D'abord, sur l'échange d'informations sécuritaires,
00:25ça fait déjà assez longtemps, en réalité, que cet échange était limité au strict minimum.
00:30C'est antérieur à Bruno Roteau.
00:31Donc, ce n'est pas une découverte.
00:33C'est un problème ?
00:35Alors, ça peut être un problème relatif, parce que souvent, c'est surtout un prétexte.
00:40Un prétexte pour ne pas s'attaquer aux accords de 68.
00:44Je rappelle que ces accords, qui sont dérogatoires, font des bénéficiaires, des Algériens,
00:48des gagnants à tous les coups de la démarche migratoire.
00:52C'est-à-dire qu'ils sont gagnants sur l'entrée familiale, ils sont gagnants sur la résidence,
00:57ils sont gagnants sur le regroupement familial,
00:59ils sont gagnants sur l'incapacité à être expulsés s'ils commettent un délit.
01:03En fait, les Algériens, plus que tous les autres, sont gagnants dans ce chemin, finalement, migratoire vers la France.
01:11Il y a un coût, le coût de cette exception par an.
01:14Comme l'a dit d'ailleurs un député macroniste, Charles Rodwell, dans un report qui est très argumenté.
01:18Oui, mais moi, voyez-vous, j'ai interrogé hier le ministre des Affaires étrangères, M. Barraud,
01:23en commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale.
01:25Il conteste ce coût et n'est absolument pas capable d'en donner un autre.
01:30Alors, ils sont évidemment tout à fait perdus.
01:33Et ces accords, on le voit bien, devraient être, si ce n'est repensé, au moins remis en cause.
01:38Ce sera l'occasion d'une niche parlementaire.
01:40Oui, c'est la semaine prochaine, jeudi de la semaine prochaine.
01:43Il y a très peu de chances qu'il soit revu comme dérogation.
01:46Alors, ça veut dire qu'il n'y a pas de volonté politique de remettre en cause ces accords
01:50et qu'il n'y a pas de volonté politique de faire en sorte que les OQTF soient repris,
01:54que Boilem Sansal soient libérés, de faire en réalité pression, non pas sur le peuple algérien,
01:59je fais toujours bien la différence, mais sur un régime autoritaire, anti-français.
02:04Le pari de l'apaisement de Laurent Lunez, le pari, entre guillemets, c'est son expression du fameux bouger,
02:10vous pensez qu'il conduit à une impasse ?
02:12Oui, parce que je ne crois pas, moi j'ai écouté ce que disait Laurent Lunez chez vous hier,
02:17et je pense qu'idéologiquement, il est quand même dans un couloir
02:20qui est celui de ne jamais affronter le défi, la submersion migratoire, il refuse le terme.
02:27Expression utilisée par François Bayrou, rappelons-le.
02:30Absolument, et surtout, pour faire un bras de fer avec l'Algérie, il faut avoir un bras.
02:35Et j'ai l'impression que Laurent Lunez se coupe lui-même ce bras en refusant d'ouvrir le dossier,
02:41et en refusant de tenter ce rapport de force avec l'Algérie, parce que le rapport de force n'a pas été tenté,
02:46M. Retailleau a été balbutiant sur le dossier.
02:50Balbutiant ? Il a eu une ligne claire quand même.
02:52Il a parlé, il n'avait pas le même langage que Laurent Lunez, je lui mets à son crédit,
02:57mais la réalité c'est qu'on en est toujours au même point,
03:00et c'est d'ailleurs l'une des problématiques les plus importantes du passage de Bruno Retailleau.
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