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  • il y a 2 jours
Mardi 21 octobre 2025, retrouvez Claire Dissaux (Responsable de la recherche macroéconomique, Groupe Axa) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:00Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Smart Bourse, Smart Bourse, votre rendez-vous bourse en direct sur Bsmart4Change afin de décrypter les marchés financiers ensemble durant une heure.
00:19On se retrouve tous les jours de 17h à 18h donc en direct sur Bsmart4Change mais aussi sur les réseaux sociaux de Bsmart4Change avec notamment un direct sur le compte LinkedIn de Bsmart4Change.
00:29Vous pouvez bien sûr nous retrouver en replay sur bsmart.fr et nous écouter en podcast sur toutes les plateformes de podcast.
00:36Au sommaire de cette édition, le CAC 40 qui n'en est plus qu'à quelques points de son record absolu.
00:41Il a touché les 8250 points en séance aujourd'hui alors que son record absolu en séance, lui, s'établit à 8259 points.
00:48Une progression de l'indice Action français dans un contexte de tensions budgétaires en France, d'incertitudes gouvernementales même si celles-ci se sont calmées ces derniers jours
00:56et surtout de dégradations récentes de la note de la France par l'agence S&P, un CAC 40 qui a notamment été porté par Eden Raid aujourd'hui
01:03suite à la publication de ses résultats qui ont surpris à la hausse les investisseurs mais aussi porté par les performances de Stellantis, Capgemini
01:09ou encore ST Microelectronics en soutien.
01:12On note d'ailleurs sur le marché parisien que Eurofence scientifique recule de son côté après avoir alerté sur l'impact de la baisse du dollar par rapport à l'euro sur son activité.
01:21Nous y reviendrons dans un instant. Aux Etats-Unis, les marchés américains qui réagissent eux à la publication de résultats de General Motors
01:27qui fait état d'une progression de ses ventes supérieure aux attentes et qui relève ses prévisions financières pour 2025.
01:33Des indices US qui réagissent également positivement aux publications de Coca-Cola ou encore de 3M.
01:38Mais aussi alors que la firme n'a pas encore publié ses résultats, un début de commercialisation prometteur de l'iPhone 17 chez Apple.
01:44Vous en aurez le résumé complet dans un instant de toutes ces publications ou de toutes ces annonces et nous reviendrons en plateau sur cette séquence de publications de résultats
01:54qui montre qu'encore une fois, pour le moment, la saison de résultats confirme des attentes exigeantes du côté des investisseurs.
02:01Nous reviendrons également sur des éléments géopolitiques avec notamment les négociations commerciales à l'œuvre entre Chine et Etats-Unis
02:07alors que les Etats-Unis ont annoncé hier un partenariat avec l'Australie dans le domaine des terres rares.
02:12Un partenariat qui pourrait conduire à une production venant d'Australie qui représenterait jusqu'à 5% de la production mondiale de terres rares à terme.
02:20Cela peut-il jouer dans les négociations à l'heure actuelle ? Nous en parlerons dans Smart Bourse.
02:24Et puis enfin, dans la dernière partie de l'émission, dans Marché à thème, nous ferons un focus sur les marchés émergents.
02:28Quel impact des tarifs sur le secteur importateur asiatique ?
02:31La solidité des économies asiatiques est-elle inclusive ou cantonnée à quelques entreprises ?
02:35Ou encore, pourquoi regarder la situation budgétaire de certains pays d'Amérique latine de près ?
02:41Ce sera dans la dernière partie de l'émission. On se retrouve tout de suite sur le plateau de Smart Bourse.
02:55Et nous commençons comme d'habitude avec Tendance, mon ami, le résumé complet de l'actualité boursière du jour proposée par Pauline Grattel.
03:01Bonjour Pauline.
03:01Bonjour.
03:01Quelle est la tendance sur les indices en Europe aujourd'hui, Pauline, avec un CAC 40 notamment qui n'est plus qu'à quelques points de son record ?
03:08Oui, en Europe, la tendance n'est pas très marquée avec un stock 600 autour de l'équilibre.
03:12Mais en France, le CAC 40 s'affiche en hausse et se rapproche encore un peu plus de son record historique.
03:18Il évolue autour de 8 250 points soutenus par Eden Red, mais lestés par Eurofins après leur publication.
03:25On y revient. Aux Etats-Unis, les indices sont ouverts autour de l'équilibre.
03:29Voilà, le CAC 40 qui, à l'heure actuelle, est à 8 249,50 points exactement.
03:34On note également que, d'après Kevin Assett, le shutdown devrait se terminer cette semaine aux Etats-Unis.
03:39Quid des rendements obligataires, Pauline ?
03:40Le rendement américain à 10 ans se détend encore aujourd'hui autour de 3,95%.
03:46En Europe, le spread franco-allemand est stable, légèrement inférieur à 80 points de base sur le marché d'échange.
03:52L'euro-dollar se traite autour de 1,1620.
03:54Enfin, l'or a inscrit un nouveau record à près de 4 400 dollars l'once.
03:59Voilà, des records sur l'or qui n'en finissent plus.
04:01Un mot de la situation au Japon également.
04:04Pauline, Sanae Takahishi est devenue première ministre.
04:07Oui, c'est la première femme première ministre au Japon.
04:10Elle a été élue par la Chambre basse du Parlement grâce à la coalition nouée hier.
04:14On en avait parlé.
04:16Le Nikkei a inscrit un nouveau record en clôture et le rendement japonais à 10 ans est stable autour de 1,65%.
04:22Nous sommes en pleine saison des résultats, Pauline.
04:25Eden Red a rendu une copie plus que saluée.
04:28Oui, c'est ça.
04:29C'est la hausse du jour, plus 15%.
04:31Eden Red et Visa ont annoncé un partenariat stratégique afin de développer leur présence sur le marché du paiement.
04:37Du côté de ses résultats, le chiffre d'affaires d'Eden Red progresse de 6,5% au troisième trimestre sur un an.
04:43C'est supérieur aux attentes et les objectifs annuels sont confirmés.
04:47Voilà, Eden Red qui progresse même un peu plus de 15%, plus 20% à l'heure où on se parle.
04:51Aux antipodes au sein du CAC 40, Eurofins scientifique trébuche lui.
04:55Oui, à l'inverse de Eden Red, les résultats sont jugés décevants.
04:59Le titre est lanterne rouge du CAC 40 et perd 8%.
05:02Le groupe fait état d'un chiffre d'affaires de 1,8 milliard d'euros en hausse de 4% en données organiques.
05:09Mais c'est inférieur aux attentes.
05:11Les objectifs annuels sont toutefois confirmés.
05:13En dehors du CAC 40, on regarde également du côté d'Atos qui dévisse de 10% aujourd'hui.
05:17Pourquoi, Pauline ?
05:18Parce que les investisseurs sanctionnent l'avertissement lancé par Atos sur ses revenus annuels.
05:22Au troisième trimestre, Atos fait état d'un chiffre d'affaires en chute de plus de 10%.
05:27C'est pire pour OVH Group qui décroche de son côté de 20% après avoir publié des prévisions de croissance jugées décevantes.
05:34Beaucoup d'actualités entreprises aux Etats-Unis également, Pauline.
05:37On a pris connaissance des résultats de General Motors ou encore de 3M.
05:40Oui, commençons avec General Motors qui bondit de plus de 10% après avoir revu à la hausse ses prévisions de bénéfices annuels
05:47grâce à l'allègement concernant les tarifs.
05:49Et 3M dépasse les attentes au troisième trimestre et relève ses perspectives pour 2025.
05:55Le titre est en hausse de 5% dans les premiers échanges.
05:58Et on a aussi regardé les résultats de Coca-Cola.
06:00Coca qui fait état d'un chiffre d'affaires et d'un bénéfice au-delà des attentes portés par une demande solide.
06:06Le titre est en hausse de 3,5% à l'ouverture de Wall Street.
06:10Et juste un mot aussi de Philippe Maurice qui a relevé pour la troisième fois ses prévisions de bénéfices annuels
06:15soutenus par la forte demande de substituts, donc de sachets de nicotine et de demandes pour sa cigarette électronique Icos.
06:23Malgré tout, le titre dévisse de 10%.
06:25Et enfin au Danemark, Novo Nordisk fait la une.
06:28Oui, Novo Nordisk a annoncé que son président et six membres du conseil d'administration allaient démissionner
06:33lors de l'Assemblée générale extraordinaire du 14 novembre.
06:36Le titre cède 2%, ce qui porte son repli depuis le début de l'année à plus de 40%.
06:41Et un mot rapide, Pauline, de l'agenda de demain.
06:44Demain, les investisseurs arbitreront les résultats de Netflix et en France de L'Oréal, publié ce soir après la clôture des marchés.
06:51On attend demain soir les résultats de Tesla, IBM et SAP.
06:55Côté macro, les investisseurs regarderont l'inflation au Royaume-Uni pour le mois de septembre.
06:59Voilà, et donc le CAC 40 qui évoluait aux alentours des 8 250 points au début de ce point bourse,
07:04qui est à présent aux alentours des 8 264 points.
07:07On a donc touché le plus haut historique en séance du CAC 40.
07:11Merci Pauline Grattel.
07:12Et quant à nous, on se retrouve tout de suite dans Planète Marché.
07:24Nous nous retrouvons dans Planète Marché, une quarantaine de minutes ensemble
07:27pour décrypter l'actualité politique, économique, mais surtout financière, avec trois experts à nos côtés.
07:32Nous avons le plaisir d'accueillir aujourd'hui Nicolas Forest.
07:35Bonjour Nicolas Forest.
07:35Bonjour.
07:36Vous êtes directeur des investissements de Candriam.
07:38À vos côtés, nous avons le plaisir d'accueillir également Didier Borowski.
07:41Bonjour Didier Borowski.
07:42Bonjour Nicolas.
07:43Responsable recherche politique macro chez Amundi Investment Institute.
07:47Et nous avons le plaisir d'accueillir également Anguéran Arthaz.
07:49Bonjour Anguéran Arthaz.
07:50Bonjour Nicolas.
07:51Stratégiste et gérant au sein de la financière de l'échec qui est.
07:54Tiens, commencez-nous avec vous, Anguéran Arthaz.
07:56Peut-être un petit mot de ce qui se passe en France.
07:58De nouveau plus haut sur le CAC 40, alors qu'hier, S&P dégradait la note de la France,
08:03alors qu'on a des questionnements budgétaires, gouvernementaux.
08:07Il semblerait que finalement, on ne regarde que du côté des entreprises.
08:09À l'heure actuelle, la moindre bonne nouvelle continue à porter les indices ?
08:12Oui, alors deux choses.
08:14D'abord, je pense que la situation politique, ça y est, les marchés sont habitués.
08:17C'est plus un sujet.
08:19Ça fait déjà un moment que les marchés ont intégré,
08:20que politiquement, la France était compliquée, pour ne pas dire plus.
08:23Donc, les nouveaux développements ne changent pas tellement la donne.
08:28D'autant que là, on a un gouvernement qui va tenir, a priori, un peu plus d'une semaine.
08:32Donc, normalement, ça amène un minimum de stabilité.
08:37En tout cas, ce n'est pas ce qui fait bouger les marchés.
08:38Mais concernant la dégradation de la note, pareil, j'ai envie de dire,
08:42là, sur ce coup-là, les agences de notation arrivent un peu après la bataille.
08:46Les marchés ont déjà prisé ?
08:47Presque, quand on regarde par rapport au spread versus Allemagne,
08:51mais même versus les autres pays, notamment l'Italie ou l'Espagne,
08:54finalement, la France traite presque comme si elle était déjà notée triple B, quasiment.
08:58Donc, en fait, ce n'est plus du tout un sujet.
09:01Les agences de notation ne font que valider une situation
09:05que les marchés ont déjà intégrée depuis longtemps.
09:07Donc, pareil, ça n'apporte pas de nouvelles informations.
09:12Et donc, finalement, c'est le reste de l'actualité,
09:14notamment l'actualité de micro, qui alimente la dynamique des indices.
09:19Et on parlait, effectivement, de certains résultats qu'on a aujourd'hui.
09:23Le cas d'Edenred, qui est assez emblématique, je trouve,
09:26de ce qu'on voit sur cette période de résultats.
09:28C'est-à-dire qu'autant les résultats du deuxième trimestre, globalement,
09:31ce qu'on appelle le price action, c'est-à-dire la réaction des marchés
09:34par rapport aux résultats, était assez dure.
09:37Les bons résultats n'étaient pas beaucoup encouragés.
09:40Les mauvais résultats étaient très fortement sanctionnés.
09:43C'est un petit peu l'inverse, pour l'instant, c'est une période de résultats.
09:46Les price action sont plutôt bons.
09:47Et là, quand on a le cas, par exemple, comme Edenred,
09:49là, c'est le mix parfait, parce qu'on a des résultats meilleurs,
09:54une guidance meilleure, et c'est un titre sur lequel il y avait quand même
09:56beaucoup de « short interest », de positionnement vendeur.
10:00Donc, on a des bonnes nouvelles sur un titre qui est plutôt délaissé par les marchés.
10:04Donc, tout de suite, ça a des réactions, ça pousse à des réactions positives assez fortes.
10:09Donc, c'est ça, finalement, qui tient et qui pousse le CAC sur des nouveaux plus hauts.
10:15Le reste de l'actualité française ne joue pas tellement à l'heure actuelle.
10:19Nicolas Forrest, derrière ce sujet CAC 40, il y a quand même une question qu'on peut se poser.
10:23C'est les marchés ont-ils envie de voir uniquement des bonnes nouvelles à l'heure actuelle ?
10:27Ou sont-ils friands de bonnes nouvelles, comme nous le disait Anguéran Arthas, d'une certaine manière ?
10:32C'est-à-dire qu'on a, effectivement, des situations économiques ou géopolitiques qui ne sont pas toujours au beau fixe,
10:37et on a des indices, que ce soit ici, là, sur le CAC 40 en France, mais aussi aux États-Unis, qui sont au plus haut,
10:43et qui semblent saluer la moindre bonne nouvelle que l'on peut voir en matière de micro.
10:49Je prends l'exemple d'Apple, qui n'a pas encore publié ses résultats,
10:52mais on salue les dix premiers jours de commercialisation du dernier iPhone, par exemple.
10:56A-t-on besoin de bonnes nouvelles sur les marchés ?
10:57Pour continuer à alimenter la hausse ?
11:00Je rejoins ce que vous me dites, et ce que vous dites,
11:03à savoir que, quand même, sur les deux, trois dernières semaines,
11:06sans être un annonceur ou rappeler les mauvaises nouvelles,
11:10mais néanmoins, il y a eu beaucoup de mauvaises nouvelles,
11:12il y a eu pas mal de petites mauvaises nouvelles, on va dire.
11:15Le shutdown aux États-Unis, qui est quand même assez long,
11:18et qui coûte, par semaine, environ 0,1%, je crois, du PIB, en rythme quarterly.
11:24Mais il y a un fait de retrapage, ensuite.
11:25Pas sur tout, quand un musée est fermé, on n'y va pas plus ou deux fois.
11:31Mais bon, ça a un impact.
11:32Il y a des agences de notation qui donnent grade.
11:34Alors, je ne suis pas tellement d'accord avec vous sur le BBB,
11:37mais enfin, on est singulé sur la France,
11:39ce n'est quand même pas vraiment une super nouvelle.
11:42Et puis, il y a eu quelques signaux, quand même un petit peu embêtants,
11:45sur la dette privée, avec quelques défauts et quelques signaux un peu bottom-up,
11:53un peu spécifiques, qui pourraient être inquiétants.
11:55Puis aussi, les banques régionales américaines,
11:58qui ont peut-être fait l'objet déjà de discussions hier ou la semaine passée,
12:02qui sont aussi un petit peu inquiétantes.
12:04Et malgré tout cela, vous avez raison de dire,
12:06le marché ne retient que les bonnes nouvelles,
12:08et le marché a envie de monter.
12:10Si on prend le sujet des banques régionales,
12:11l'inquiétude a duré quoi ? 24-48 heures ?
12:14Donc, en effet, aujourd'hui, les inquiétudes,
12:16le marché veut, est dans une phase assez positive.
12:21D'ailleurs, c'est pour ça que nous, on est constructif.
12:23Alors, comment expliquer cela ?
12:24Certainement, des raisons macroéconomiques,
12:27un environnement monétaire sans doute positif.
12:31Je crois déjà, techniquement, quand on regarde les boulevers ratios,
12:34quand on regarde les ratios liquidités, d'un point de vue technique,
12:38les investisseurs ne sont pas super longs.
12:40D'accord.
12:40Voilà.
12:41Donc, il n'y a pas d'investisseurs qui sont extrêmement longs
12:46dans nous, ce qu'on regarde.
12:47Ça dépend évidemment des thématiques,
12:48mais il y a un positionnement qui est quand même relativement équilibré.
12:55L'autre point, je pense qu'il y a des attentes
12:58de la part de la politique monétaire
13:00et des politiques monétaires plutôt accommodantes,
13:02avec la semaine prochaine, une banque centrale américaine
13:05qui devrait baisser les taux.
13:06D'accord.
13:06Et donc, ça, c'est comme un levier depuis Jackson Hole.
13:09En somme, le game changer, c'est Jackson Hole.
13:12Quand Jay Puel ouvre la porte à des baisses de taux
13:15et des nouvelles baisses de taux qui vont arriver à partir de la semaine prochaine,
13:18c'est aussi une bulle d'oxygène.
13:20Et puis, le juge de paix, c'est ce que vous avez dit,
13:23ce sont les résultats.
13:24Ça, c'est un peu le point clé.
13:26Ce qu'on va attendre avec impatience et attention,
13:29ce sont les résultats notamment des entreprises technologiques
13:31qui est liées autour de l'IA,
13:33qui effectivement était un peu la...
13:36Non, je ne vais pas dire bulle, parce que c'est à la mode.
13:38Euphorie.
13:38Mais l'euphorie.
13:39L'euphorie et le juge de paix, ce sont les résultats.
13:42Mais donc, c'est vrai que quand on met tout ça ensemble,
13:44on est plutôt pour l'instant sur des techniques du momentum
13:47qui est très positif, qui reste positif,
13:50et un environnement...
13:52Après, on n'a pas beaucoup de données non plus macroéconomiques.
13:55Bien sûr.
13:55Je crois qu'on n'aura que l'inflation aux États-Unis ce vendredi.
13:58Donc, on a peu de nouvelles économiques.
14:00Et voilà.
14:00Donc, aujourd'hui, ce ne sont pas ces nouvelles-là
14:02qui sont à même de faire retourner le marché.
14:04Et somme toute, ces nouvelles-là que je vous ai citées
14:06qui étaient un petit peu négatives,
14:08ce sont des points assez spécifiques.
14:11Ça ne fait pas une histoire, ça ne fait pas un ralentissement.
14:13On a pour l'instant des économies qui tiennent,
14:15tant aux États-Unis qu'en Europe,
14:17des politiques monétaires plutôt accommodantes
14:20et des résultats qui pourraient délivrer
14:22avec des investissements, notamment dans la technologie,
14:25qui sont extraordinaires.
14:28Un mot peut-être, effectivement,
14:29du sujet banque régionale la semaine dernière.
14:31Est-ce que ça témoigne quand même d'une certaine fébrilité
14:33ou d'une inquiétude du marché
14:37sur qu'est-ce qui potentiellement pourrait venir entraver la hausse,
14:41voire retourner le marché ?
14:41Oui, alors on peut toujours chercher
14:42quels sont les signes qui feraient retourner le marché.
14:46Il y en a plein, économiques, macroéconomiquement,
14:49de façon plus microéconomique.
14:51Il est vrai qu'on va regarder les banques régionales,
14:54le privé de crédit.
14:55Il semble aussi que ce sont des points assez idiosyncratiques.
14:59Après, vous avez entendu ce qu'a dit Jamie Dimon,
15:01je crois, à Washington.
15:02Bien sûr.
15:03Quand il y a un cafard, il n'y en a rarement qu'un seul.
15:05Bon, on verra.
15:07Mais pour l'instant, il semble que ça soit assez jugulé.
15:10Ce qui est sûr, ce qui est sûr...
15:12On n'est pas sur un épisode SVB, c'est le marché, là...
15:14Non, ce n'est pas ça, la pression.
15:15Mais ce qui est sûr, quand même, c'est qu'aux États-Unis,
15:18ce qu'on constate, c'est une croissance qui tient.
15:21Mais ce qui nous semble, quand même,
15:22c'est que cette croissance, elle est assez atypique,
15:24tirée par des investissements à la hausse.
15:26Un marché de l'emploi qui se retourne un petit peu.
15:29Et sans aucun doute, un écart encore plus important
15:32entre les ménages riches et les ménages pauvres.
15:34Certains parlent de...
15:36Comment ça s'appelle ? Recovery en cas ou autre.
15:38Mais ce qui est sûr, c'est qu'il y a des ménages
15:40toujours plus riches, des entreprises qui vont bénéficier de l'IA,
15:44des gens qui bénéficient d'effets de richesse.
15:46Et là, ça cartonne.
15:47Ça fait favoriser sans doute la croissance américaine.
15:49Mais de l'autre côté, aujourd'hui,
15:51quand on voit le taux de chômage,
15:52le taux de chômage des Noirs américains repart à la hausse.
15:55On voit des défauts prêts aux automobiles.
15:59Autolones.
15:59Donc, il y a des ménages américains
16:00qui se déclarent quasiment en faillite
16:02pour ne pas rembourser leur dette
16:03parce qu'ils ont acheté une voiture.
16:05Et donc, ce sont ces ménages-là
16:06qui peuvent aussi avoir recours à certains crédits
16:09à travers aussi peut-être des banques régionales
16:12qui peuvent être en difficulté.
16:14Et donc, il me semble qu'on est dans ce patchwork-là,
16:17mais qui ne fait pas pour l'instant
16:18une crise systémique aux États-Unis
16:20avec une banque centrale qui va baisser les taux
16:21et aussi, j'arrête là,
16:23qui va peut-être aussi détendre sa politique de liquidité
16:26et qui va peut-être mettre un peu plus de liquidité
16:27dans les prochains mois.
16:28Didier Borowski, comment est-ce que vous analysez la séquence ?
16:31Alors qu'on peut prendre depuis Jackson Hole,
16:32finalement, puisque l'optimisme sur les marchés,
16:36pour ne pas parler d'euphorie,
16:37effectivement, a été déclenché
16:38avec cet assouplissement monétaire anticipé
16:42de la Fed et vu depuis une seule fois,
16:45d'ailleurs, depuis Jackson Hole à l'heure actuelle.
16:47En complément de ce qui vient de te dire par Nicolas et Anguéran,
16:50je suis d'accord avec la plupart des propos qui sont tenus.
16:53Juste un point.
16:54D'abord, sur le CAC 40, je reviens une minute
16:56et je reviens sur la réserve fédérale ensuite.
16:58Sur le CAC 40, pour moi, c'est davantage une normalisation.
17:00Ce qui était anormal, c'était de voir,
17:01depuis l'année 2024, une telle corrélation
17:03entre le spread souverain et le CAC 40.
17:06Le CAC 40 était décoté par rapport à ses pairs européens.
17:09Et on observe une forme de normalisation dans un environnement
17:11où je suis bien d'accord avec ce qui a été dit,
17:13c'était largement dans les cours.
17:15Donc ça, c'est un premier élément.
17:16Et rappelez que dans le CAC 40,
17:1880% des profits sont faits à l'étranger,
17:19en dehors de la France.
17:20Donc il n'y a absolument aucune raison
17:21de voir une telle corrélation
17:23entre la situation domestique
17:25et l'évolution de l'indice phare national.
17:28D'accord, donc on revient à une situation normale.
17:29Oui, je pense.
17:30Et la situation normale, comme ça a été dit,
17:32elle est liée à des effets microéconomiques.
17:34Bien sûr.
17:34La dynamique des profits est assez solide.
17:35L'économie mondiale apparaît particulièrement résiliente.
17:37Et donc, on retrouve cette dynamique sur le CAC 40
17:40qui est une dynamique porteuse sur beaucoup de bourses,
17:42simultanément.
17:43Et il y avait une forme d'anomalie française.
17:45Et cette anomalie, elle est en passe d'être corrigée.
17:47Et ça, c'est plutôt une bonne nouvelle.
17:49Revenons maintenant aux États-Unis hier.
17:51Pourquoi, finalement, quand on voit des accidents
17:53qui seraient susceptibles d'inquiéter
17:55ou qui pourraient cacher des événements systémiques,
17:58pourquoi ils n'ont que très peu d'impact sur la volatilité ?
18:00Parce qu'on n'a même pas atteint sur le VIX le niveau de 30.
18:02Oui, bien sûr.
18:03Ce qui veut dire que même au pire du moment
18:04où cette mini-crise se matérialisait,
18:09les investisseurs n'étaient pas inquiets.
18:10Je crois qu'il y a une forme d'option gratuite
18:12à travers ce que la Fed va faire.
18:13Je m'explique.
18:13Ce n'est pas seulement depuis Jackson Hole.
18:15On sait que Powell va être remplacé,
18:17que la nomination de son successeur va venir
18:19normalement d'ici la fin de l'année
18:20ou en début de l'année prochaine.
18:22Et on sait également que Donald Trump
18:24va vouloir nommer quelqu'un
18:26qui est davantage en ligne avec sa vision.
18:28Il y a eu une attaque en règle du secrétaire au Trésor américain
18:31Bessin sur la stratégie monétaire d'une réserve fédérale indépendante.
18:35Donc il y a vraiment une épée de Damoclès
18:38dont les investisseurs ne sont pas toujours très conscients.
18:40Une épée de Damoclès l'an prochain,
18:41c'est la perte d'indépendance de la réserve fédérale
18:43et une politique monétaire potentiellement
18:44beaucoup plus accommodante
18:46alors même que l'inflation resterait au-dessus
18:47de la cible de la réserve fédérale.
18:49Alors qu'est-ce qu'il veut dire du côté des investisseurs ?
18:51On a une économie incroyablement résiliente.
18:52Un troisième trimestre
18:53avec une croissance qui a peut-être encore accéléré.
18:55C'est les investissements, la consommation, je reviendrai.
18:58Et vous avez au même moment
18:59une banque centrale qui s'apprête à continuer
19:02de baisser ses taux d'intérêt
19:03et le risque, c'est d'avoir davantage baissé ses taux d'intérêt
19:07alors que la croissance est résiliente
19:08et que, évidemment, vous avez des investisseurs court-termistes
19:11qui se disent, finalement,
19:13s'il y avait un accident,
19:14il y aurait des injections de liquidités de la fédérale.
19:17Regardez le sentiment dominant aujourd'hui,
19:19c'est de dire le QT, normalement,
19:21le quantitative tightening, il doit s'éteindre.
19:22Normalement, d'ici la fin de l'année,
19:23il y a déjà des rumeurs
19:26comme quoi la Réserve fédérale pourrait revenir sur son QT
19:28parce qu'il y a des problèmes de liquidités à court terme.
19:30Tout ça, ce sont des facteurs de soutien technique
19:32à des investisseurs court-termistes
19:34qui cherchent à naviguer sur la vague momentum
19:38parce qu'il y a une dynamique de momentum
19:39qui est extrêmement puissante.
19:40On entend d'ailleurs des investisseurs dire
19:43« bon, c'est le moment de prendre du risque
19:45puisque de toute façon, il y aura le parachute Banque Centrale »
19:48quoi qu'il arrive.
19:48Je crois qu'on revient malheureusement.
19:50Malheureusement, parce que ça, c'est des choses
19:51qui peuvent provoquer ce qu'on appelle des « boom-bust ».
19:53C'est-à-dire qu'il y a quelque chose d'un peu pervers
19:56dans cette dynamique.
19:57C'est si vraiment le momentum est nourri
19:59par des anticipations, entre guillemets,
20:01de Freelange, c'est-à-dire de la Banque Centrale,
20:03quoi qu'il arrive, sera là,
20:05ce n'est pas des dynamiques très vertueuses
20:06sur le plan macro-financier.
20:08Mais toujours est-il qu'elles peuvent provoquer
20:10la dynamique, la dynamique récente.
20:12Donc, il va falloir regarder de près, en effet,
20:14la nomination de ce nouveau président
20:15de la Réserve fédérale.
20:15Encore une fois, ce n'est pas pour cette semaine,
20:17ça peut venir d'ici quelques mois,
20:18pas des serments avant la fin de l'année.
20:19Mais il y a fort à parier qu'il y ait une menace
20:21à venir sur l'indépendance de la Réserve fédérale.
20:23Et là, j'ai envie de dire, vous pouvez avoir
20:25à la fois des chocs sur les taux à long terme,
20:27à très long terme, une baisse du dollar,
20:30des pressions pour baisser le taux d'intérêt
20:31à court terme.
20:33L'un dans l'autre, je ne suis pas sûr
20:34que ce soit aussi positif que certains investisseurs
20:37ne le pensent sur la dynamique macroéconomique américaine.
20:40Et d'autant plus que je reviens
20:41sur le dernier propos, c'est un point essentiel.
20:43En effet, il y a un accroissement des inégalités
20:45évident aux États-Unis.
20:47Je crois qu'il faut aussi dire que dans la dynamique
20:48de la consommation, il y a un effet richesse
20:50extrêmement puissant sur très peu de ménages.
20:53D'accord.
20:53Très peu de ménages.
20:55Et on ne fait pas une économie avec un bon ménage.
20:56C'est ça.
20:56Les 12 derniers mois, vous avez,
20:58en accumulation patrimoniale nette aux États-Unis,
21:0110 000 milliards de dollars,
21:03dont 7 000 uniquement sur les actions d'entreprises listées.
21:07Et donc, même s'il y a une propension marginale
21:09et à consommer très faible,
21:11et on fait l'hypothèse de 3 %,
21:12vous arrivez à justifier facilement
21:140,2, 0,25 points de PIB, de croissance.
21:16Enfin, on peut faire des calculs
21:17et on voit que, même si c'est très peu de ménages
21:20qui détiennent les actions,
21:21en définitive, sur la consommation des ménages,
21:23c'est quelque chose qui est peut-être significatif.
21:25Et puis, il y a toute la dynamique
21:26de l'investissement qu'on voit.
21:27Et donc ça, il y a une espèce de cercle,
21:29si vous voulez, vertueux,
21:30enfin vertueux,
21:31où la richesse des ménages fait de la consommation,
21:33qui fait de la croissance,
21:34qui fait des profits,
21:36et donc on rentre dans cette boucle,
21:37mais qui va atteindre ses limites
21:38à un moment donné,
21:39parce qu'on a, en effet, une dégradation
21:40de la situation financière
21:42pour de bon nombre d'autres ménages.
21:44Un mot rapide, toujours avec vous,
21:46Didier Borowski,
21:47sur, effectivement, le sujet banque régionale
21:48la semaine dernière aux États-Unis.
21:50Comment est-ce que vous, vous l'analysez ?
21:52Est-ce qu'on est sur le spectre de SVB
21:55qui a créé un petit peu de volatilité
21:56sur les marchés,
21:57mais qui a vite été résorbé,
21:58ou justement, une volonté
21:59de ne voir que les bonnes nouvelles
22:00et de cacher un petit peu
22:01les mauvaises nouvelles,
22:01ou en tout cas,
22:02de se dire que, de toute façon,
22:03il y aura une intervention ?
22:05C'est difficile à dire.
22:06A priori, c'est un choc idiosyncratique
22:08de notre point de vue.
22:08On ne l'a pas vu du tout
22:09comme étant un choc systémique,
22:10mais davantage comme un choc localisé.
22:12Maintenant, en effet,
22:13certains disent
22:14que ça peut cacher d'autres events.
22:17On n'est jamais à l'abri
22:18de quelque chose qu'on ne sait pas,
22:19d'une découverte.
22:20Mais je pense que l'attitude
22:22des investisseurs,
22:23c'est plutôt de se dire
22:23si cela devait arriver,
22:26la Réserve fédérale serait avec nous.
22:27Je crois que c'est ça
22:27le sentiment dominant,
22:29à tort ou à raison d'ailleurs,
22:30c'est en passant,
22:30d'une Réserve fédérale
22:31qui ne s'inquiéterait pas
22:33de l'inflation vue
22:34comme étant un phénomène temporaire
22:35et serait prête
22:37à opérer des opérations de liquidité
22:41plus potentiellement
22:42des baisses de taux d'intérêt
22:43pour stabiliser les choses.
22:45Anguéran Arthaz,
22:45à la lumière de tout ce qui a été dit,
22:46comment est-ce que vous vivez
22:47cette saison des résultats
22:48qui a débuté depuis quoi ?
22:50Une dizaine de jours maintenant ?
22:51Oui, comme je le disais,
22:52cette saison des résultats,
22:53et ça rejoint les propos
22:55qui viennent d'être tenus,
22:57ce qui a vraiment changé,
22:58c'est la manière
22:59dont sont rewardés
23:00les résultats.
23:01Et on voit que
23:01dès que les résultats
23:03sont un peu positifs,
23:04on a eu le cas,
23:05on pourrait reprendre LVMH
23:06la semaine dernière,
23:07les résultats étaient corrects,
23:09mais il n'y avait quand même
23:10pas de quoi sauter au plafond.
23:11Et on a eu
23:12une très forte hausse du titre
23:13alors qu'il venait déjà
23:14de prendre 20% en ligne droite.
23:16Donc, il y a une vraie,
23:18je ne sais pas si on peut dire
23:20complaisance,
23:20mais en tout cas,
23:21il y a un vrai appétit
23:22pour le risque
23:22du côté des investisseurs.
23:24Il y a une recherche aussi,
23:26sans doute,
23:27d'aller chasser un peu
23:30tous les secteurs
23:31ou les valeurs
23:32qui ont été un peu délaissées
23:34sur le début de l'année.
23:35On voit que sur la dynamique
23:36sur ce qui a très bien marché
23:37depuis le début de l'année,
23:38les banques,
23:38la défense,
23:39ça s'essouffle un petit peu.
23:41Il y a un peu cette tentation
23:42d'aller chercher
23:43ce qui avait moins marché
23:45depuis le début de l'année.
23:46C'est le cas du luxe,
23:47c'est le cas de la santé,
23:47c'est le cas de certains secteurs
23:48comme ça qui étaient en retard,
23:50et qui finalement poursuivent
23:52cette dynamique haussière
23:56sur les marchés
23:56qui tient à,
23:59c'était très bien dit
24:00par Didier et par Nicolas,
24:02un environnement
24:04dans lequel finalement,
24:07on se dit qu'il n'y a
24:09que des bonnes nouvelles à venir
24:10et que les mauvaises nouvelles
24:12sont des bonnes nouvelles
24:12parce que ça veut dire
24:13plus de desserrement monétaire,
24:15même si je suis d'accord
24:16sur le fait que,
24:18à long terme,
24:18ce n'est pas extrêmement sain
24:20comme réflexe.
24:21On est quand même revenu
24:22dans des marchés
24:23où on l'avait un peu perdu
24:25avec les annonces de Trump
24:26en début d'année,
24:27on était revenu
24:28sur un réflexe plus normal
24:29de ce qu'on dit
24:31bad news is bad news,
24:32donc une mauvaise nouvelle économique
24:33est une mauvaise nouvelle
24:34pour le marché,
24:34ce qui est fondamentalement,
24:36normalement,
24:36la manière dont ça doit fonctionner.
24:38Là, depuis cet été,
24:39on est revenu sur la logique
24:41de bad news is good news,
24:42donc une mauvaise nouvelle économique
24:44est une bonne nouvelle
24:44pour les marchés
24:45puisque, notamment sur l'emploi américain,
24:47par exemple,
24:48une mauvaise nouvelle sur l'emploi
24:49veut dire
24:49plus de desserrements monétaires
24:51de la part de la Fed
24:52à un moment où,
24:53effectivement,
24:53globalement,
24:54la croissance,
24:56certes,
24:56il y a une faiblesse sur l'emploi,
24:57il y a toute cette question,
24:59effectivement,
24:59d'une économie en cas,
25:00on parle de reprise en cas,
25:01c'est pas plus une économie en cas
25:02parce que reprise,
25:03ça impliquerait
25:03qu'il y ait eu une faiblesse,
25:05il n'y en a pas vraiment eu,
25:06mais effectivement,
25:07on a un accroissement énorme
25:08des inégalités,
25:09mais ça ne se voit pas,
25:11notamment dans les chiffres
25:12de croissance du PIB,
25:13ça ne se voit pas
25:14dans les chiffres de consommation,
25:15donc on a un environnement
25:18qui est relativement résilient
25:20et là-dessus,
25:21on va rajouter
25:22du carburant monétaire,
25:24donc pour les marchés,
25:25c'est très bien,
25:26mais ce n'est pas forcément
25:27quelque chose
25:28qui peut être durable.
25:29Et pour revenir
25:30donc à votre question,
25:32finalement,
25:32cette saison des résultats,
25:34je pense qu'elle va être
25:35plus le motif
25:36à aller rechercher
25:38d'autres relais de hausse
25:39sur les marchés,
25:40plutôt presque qu'à vérifier
25:42si on a raison
25:43sur les questions du moment.
25:46On parlait,
25:47en préparant l'émission
25:48de l'IA notamment,
25:50est-ce que cette saison
25:51des résultats...
25:51Que j'ai pris le point
25:52de ne pas aborder
25:52avant 20 minutes d'émission
25:53pour changer un peu de thème,
25:54mais...
25:55Est-ce que cette saison
25:57des résultats
25:57va permettre
25:58de donner des réponses
25:59sur les questions
26:00de fonds
26:01qui se posent sur l'IA,
26:02sur l'impact,
26:03on en parlait,
26:03sur l'emploi,
26:04sur cette circularité
26:06des investissements
26:06entre Open&A et Nvidia,
26:08un peu cette espèce
26:09de consanguinité
26:10des investissements
26:11sur réellement
26:12le taux d'adoption
26:13de l'IA,
26:14dans quelle serre,
26:14etc.
26:15On n'aura pas les réponses
26:16sur cette saison
26:17des résultats
26:17et je ne pense pas
26:18qu'on aura spécialement
26:19de mauvaises surprises.
26:20Mais est-ce que c'est déjà
26:20un sujet d'inquiétude
26:21pour les investisseurs
26:22quand on voit effectivement
26:23que la moindre annonce
26:24de partenariat,
26:24de commandes
26:25sur plusieurs années
26:26suffit à faire envoler
26:27des cours de bourse,
26:28que ça tire les cotes
26:29et notamment aux Etats-Unis ?
26:32Ça suffit pour le moment,
26:33j'ai l'impression ?
26:33C'est un sujet de questionnement,
26:35évidemment.
26:35Est-ce que c'est un sujet
26:36d'inquiétude ?
26:37Je n'ai pas l'impression,
26:38en tout cas pas suffisamment,
26:40pour que la simple inquiétude
26:44fasse s'arrêter le mouvement.
26:46Pour l'instant,
26:48on est dans un contexte
26:49où on continue à se dire
26:50qu'il va y avoir
26:51des investissements,
26:52ça va être bénéfique,
26:54ça va mener
26:54à des gains de productivité.
26:56On verra sur le long terme
26:57si vraiment c'est honoré,
26:59parce qu'on a,
27:00on peut prendre le cas
27:01d'Open&I,
27:02où finalement,
27:03à peu près les calculs
27:04qui sont faits aujourd'hui,
27:05on a 13 milliards
27:07à peu près de chiffre d'affaires,
27:08on a des engagements
27:09sur une décennie de dépenses
27:11qui sont autour
27:11de 1 000 milliards,
27:13donc le ratio,
27:14il va quand même falloir
27:14les tenir,
27:16mais ces questions-là,
27:16à nouveau,
27:17on n'aura pas les réponses
27:18sur cette saison des résultats.
27:19Donc, pour l'instant,
27:20ce n'est pas le sujet du marché
27:21et le sujet,
27:22c'est plutôt de se dire
27:23où est-ce qu'on va retrouver
27:24finalement d'autres relais
27:27de hausse,
27:27peut-être des bonnes nouvelles
27:28sur des titres
27:29qu'on n'avait plus trop
27:30dans le scope.
27:32C'est plutôt ça
27:32qui va être l'enjeu
27:33et on habite cette saison
27:34des résultats.
27:34Nicolas Forest,
27:35avant d'aller au Japon
27:36avec Didier Borowski,
27:37un petit mot
27:38sur cette saison des résultats.
27:39Intelligence artificielle,
27:40effectivement,
27:41la thématique a tiré
27:41les cotes,
27:42alors je vais dire
27:43depuis quelques mois,
27:44mais même depuis
27:44beaucoup plus longtemps
27:45et pourtant,
27:45quand on regarde
27:46ce qui nourrit
27:46aujourd'hui les performances,
27:48c'est Eden Red,
27:49LVMH,
27:50General Motors,
27:51on parle d'entreprises
27:52qui n'ont pas forcément
27:53de chiffre d'affaires
27:53en lien avec
27:54l'intelligence artificielle,
27:55qui ne le mentionnent
27:56pas forcément d'ailleurs
27:57dans leurs résultats.
27:58Donc, il y a un nouveau
27:59carburant sur le marché
28:00aujourd'hui
28:01ou effectivement,
28:03on regarde avant tout
28:04ce qui se passe
28:04du côté des plus grandes
28:06sociétés tech américaines ?
28:08Je pense qu'il y a
28:09deux questions.
28:10La première question,
28:11c'est la question
28:12autour de l'IA
28:13et on attend
28:14les publications
28:14des résultats.
28:15Nous, personnellement,
28:15nous sommes positifs
28:16sur cette thématique.
28:18Nous l'étions
28:18et nous le restons.
28:19D'accord.
28:21Enfin, si,
28:21euphorie quand même
28:22un petit peu à l'heure actuelle ?
28:22Oui, est-ce qu'il y a de l'euphorie ?
28:24Donc, il y a beaucoup
28:24d'analyses qui sont faites
28:26et que nous faisons
28:27pour déterminer
28:28est-ce qu'on peut comparer
28:29cette situation à la bulle,
28:30par exemple,
28:31des techs qu'on a connues
28:32dans les années 90-90 ?
28:34Il nous semble
28:35que la comparaison
28:35n'est pas valable aujourd'hui
28:37parce que ces entreprises,
28:39aujourd'hui,
28:39sont des entreprises
28:40qui sont plutôt solides,
28:41qui délivrent quand même
28:42des résultats
28:44et il nous semble
28:46que cette dynamique,
28:47au moins à court terme,
28:47va perdurer,
28:48même si, vous avez raison,
28:49qu'il y a des questions
28:50de long terme
28:50qui se méritent.
28:53C'est un peu comme
28:54la fête
28:54où Didier
28:55posait des questions
28:56de long terme
28:56sur l'indépendance
28:57de la Fed.
28:58Mais quelque part,
28:59au-delà des questions
29:00de long terme,
29:01si vous êtes américain,
29:03vous êtes content,
29:05vous êtes positif.
29:06Juste imaginez,
29:07mais c'est pour la parenthèse,
29:08qu'en Europe,
29:09qu'on soit leader
29:10de l'intelligence artificielle
29:11et qu'on ait des entreprises
29:12qui fassent des résultats
29:13comme ça.
29:14Juste imaginez
29:14que la BCE
29:15perd son indépendance
29:16à court terme,
29:17mais elle va baisser
29:17en masse les taux pour...
29:19C'est un environnement
29:21où l'investisseur,
29:22ça ne veut pas dire
29:22qu'il n'y a pas de questions
29:23à long terme.
29:24Mais à court terme,
29:25il a envie d'en profiter
29:26l'investisseur.
29:26Donc, nous,
29:27on va regarder les résultats
29:28et il nous semble
29:30que pour l'instant,
29:30la dynamique,
29:31elle est plutôt porteuse
29:32aux États-Unis.
29:33Aux États-Unis.
29:35La question que vous posez
29:36et ce à quoi vous faites allusion,
29:37c'est plutôt
29:37ce que nous regardons
29:40d'un point de vue,
29:40alors,
29:41c'est peut-être un peu technique,
29:42mais facteur
29:42de risque
29:44ou facteur de style
29:46dans une gestion action.
29:48et dans une gestion action,
29:50surtout en Europe,
29:52on constate que
29:53les valeurs
29:54de qualité value,
29:56les valeurs de qualité,
29:57pardon,
29:58défensive
29:59ont extrêmement sous-performé.
30:02Et le facteur
30:03qui a cartonné,
30:05c'est le facteur momentum.
30:06Donc, c'est le facteur
30:07qui a cartonné
30:08dans tout ce qui est equity.
30:10Et donc,
30:11il y a énormément d'entreprises,
30:12il y a pas mal d'entreprises,
30:13y compris en Europe,
30:14qui sont des emprises
30:15de bonne qualité,
30:17qui génèrent
30:17des cash flows solides
30:18et qui ont été
30:19extrêmement délaissées
30:21dans la cote
30:21parce qu'il y a eu
30:22un appétit
30:24pour jouer justement
30:25le momentum
30:26des earnings.
30:27Et donc,
30:27ce sont ces entreprises
30:28auxquelles vous faites allusion
30:29et auxquelles
30:30on peut parler
30:31dans la pharmacie,
30:32on parle de Nestlé,
30:34on parle d'autres,
30:35certaines entreprises
30:35comme ça
30:36qui ont du potentiel
30:38de rattrapage,
30:39je dirais,
30:40à court terme.
30:41D'accord.
30:41Est-ce que,
30:42alors on est en automne,
30:43c'est pas l'hirondelle
30:44qui fait le printemps,
30:45mais voilà,
30:46est-ce que pour autant
30:47on va avoir
30:49un rebond complet
30:50de toutes ces valeurs
30:50et qu'on est parti
30:51pour Noël
30:54comme ça
30:54avec que des cadeaux,
30:56je ne sais pas,
30:56je ne le crois pas forcément.
30:58Je pense que pour l'instant,
30:59la tendance de long terme,
31:00c'est reste la tendance
31:01de la technologie
31:02qui tire les valeurs
31:04et c'est principalement
31:05une histoire américaine.
31:07C'est cette tendance-là
31:08qui, selon nous,
31:09peut quand même
31:09continuer à perdurer,
31:10même si à un moment donné,
31:11ça va poser
31:12certaines questions.
31:13et à court terme,
31:14du rattrapage,
31:15mais il nous semble
31:16que pour l'instant,
31:16ce rattrapage,
31:17il est un peu technique
31:18parce que les valorisations
31:19étaient un peu délaissées.
31:21Il faudrait un environnement
31:22un peu plus favorable
31:24pour que ce type de valeur
31:27continue à performer.
31:28En soutien de la BCE,
31:28par exemple ?
31:29Je t'inquiète sur l'histoire
31:32de l'indépendance
31:32parce que je rejoins
31:34évidemment les inquiétudes
31:35de long terme
31:35mais quelque part
31:36à court terme,
31:38si on a Miran,
31:39président de la Fed
31:40et qui dit
31:41je baisse 4-5 fois,
31:43pour nous,
31:44investisseurs européens,
31:45c'est un problème
31:45à cause du dollar.
31:46Mais s'il combine
31:49cette politique
31:50agressive de baisse de taux
31:51avec une politique
31:52intelligente de gestion
31:53du bilan
31:54et des maturités longues,
31:56c'est un environnement
31:57qui, à court terme,
31:58au moins,
31:59n'est quand même pas défavorable
32:00pour la bourse américaine.
32:01Et du côté de la BCE,
32:02nous, la BCE,
32:04on s'attend à une ou deux baisses
32:05dans les 12 prochains mois.
32:07D'accord,
32:07ce qui n'est pas du tout
32:08le scénario
32:08à l'heure d'aujourd'hui.
32:10Tout à fait.
32:10Je dirais simplement
32:11modulo le dollar
32:12parce que dans ce type
32:13de configuration,
32:14on aurait une chute du dollar
32:14et historiquement,
32:16les premiers investisseurs
32:17qui sont prêts
32:18à se positionner
32:19sur des marchés actions
32:21étrangers
32:22parce que le dollar baisse,
32:23c'est les investisseurs américains.
32:24Donc les investisseurs américains
32:25pourraient paradoxalement
32:26dans ce type de configuration
32:27vouloir diversifier leurs portefeuilles
32:29qui sont par nature
32:30et surexposés
32:30aux actions américaines.
32:31S'ils pensent qu'en réalité
32:32les actions américaines
32:33peuvent corriger
32:33et que le dollar
32:34est amené à se déprécier
32:35en raison justement
32:36de la perte d'imposance
32:36dans la Réserve fédérale,
32:37ils pourraient se positionner
32:38sur d'autres marchés actions.
32:39Donc en définitive,
32:40on pourrait avoir
32:40une diversification
32:41qui porte les autres.
32:43Et qui porte potentiellement
32:45les marchés européens.
32:46Pas que,
32:46ou émergents.
32:48Quelque part,
32:48en tout cas,
32:49je dirais qu'en effet,
32:50de toute façon,
32:51il y a des questions
32:51de très long terme
32:52vis-à-vis de l'inflation,
32:54vis-à-vis de la stabilité
32:55des taux longs.
32:56Mais je veux dire par là
32:57qu'il ne faut pas,
32:58je ne veux pas être juste binaire
32:59en disant
32:59on est indépendant,
33:01c'est le bien,
33:01on est un peu moins indépendant,
33:03c'est le mal.
33:03Et moi,
33:04je trouve de toute façon,
33:06avec Trump,
33:07c'est la trumpification
33:08de la Fed,
33:09Powell n'est de facto
33:10plus indépendant.
33:12Et voilà.
33:13Donc on est déjà
33:13dans ce monde-là.
33:14Et pour répondre sur la BCE,
33:15peut-être une ou deux baisses,
33:17ça c'est le mieux
33:18qu'on pourrait espérer,
33:19mais ça ne sera pas
33:20pour tout de suite.
33:20Didier Borowski
33:21en réaction
33:21à tout ce qui a été dit
33:22avant le Japon.
33:23Je dirais simplement
33:23sur la Banque Centrale Européenne,
33:24elle, elle restera indépendante,
33:26ça ne sera pas clair.
33:28Nous, on pense
33:28qu'il y a la matière
33:29à baisser ses taux d'intérêt,
33:30ce qui n'est pas du tout
33:31pour la BCE.
33:32C'est taux d'intérêt
33:33au premier semestre
33:33de l'an prochain,
33:33on s'attend à deux baisses
33:34de taux d'ici le printemps prochain.
33:37Et ça nous semble
33:37tout à fait probable.
33:38Pourquoi ?
33:38Mais alors qu'on est d'accord
33:39qu'il n'y a pas du tout été,
33:40il n'y a pas d'indice
33:40qui laisserait entendre
33:41mais la croissance
33:43est quand même assez plate
33:44à court terme quand même.
33:45Il faut s'attendre à...
33:46L'Allemagne,
33:46ça va finir par repartir
33:48mais pas nécessairement
33:49dès le début 2026
33:50parce qu'il y a un peu
33:51de retard à l'allumage
33:52sur les plans d'infrastructure.
33:54La France va connaître
33:55son choc d'incertitude
33:56qui peut peser
33:56sur la croissance à court terme.
33:58Il ne faut pas s'attendre
33:58à un bout économique
33:59même si l'Europe
34:00peut se reprendre
34:00dès l'an prochain.
34:02Et l'inflation
34:03va être très nettement
34:04en deçà de la cible
34:04de la BCE.
34:05Donc l'un dans l'autre,
34:06croissance qui est un peu molle
34:07à court terme
34:08en plus une inflation
34:09sous contrôle
34:09et si jamais
34:10la Réserve fédérale
34:11décide d'en faire davantage
34:12ça mettra de la pression
34:12pour la BCE
34:13pour délivrer
34:14de notre point de vue
34:14de baisse de taux supplémentaires.
34:16Bon ça c'est en incise
34:17et ça encore au l'air de cela
34:19il pourrait y avoir
34:20en effet vu que ce n'est pas anticipé
34:21un effet favorable
34:22sur certains segments
34:23des actions
34:24et on pense notamment
34:25aux petites et moyennes capitalisations
34:26qui sont historiquement
34:27très favorables
34:27puisqu'elles sont plus
34:28évidemment sensibles
34:29à la dynamique interne
34:30et cette logique
34:31de baisse des taux d'intérêt
34:32ça pourrait porter un peu
34:33des investisseurs
34:35à se porter
34:35en tout cas sur ce segment
34:36de la cote
34:37qui est attractif.
34:40Donc ça c'est un premier élément
34:41et ça je pense
34:42qu'il faut l'avoir
34:44à l'esprit
34:46on est dans un environnement
34:47où ce n'est pas seulement
34:48les Etats-Unis et l'Europe
34:49il y a un bon nombre
34:50de pays émergents
34:50qui peuvent aussi baisser
34:51leur taux d'intérêt
34:52et c'est des arguments
34:53qui sont très porteurs
34:53pour certains instruments obligataires
34:55il faut être clair
34:56à part le Japon alors
34:57Justement
34:58voilà
34:58Sanayi Takahishi
35:02qui devient
35:03Premier ministre
35:04du coup
35:04comment est-ce que vous analysez
35:05la séquence
35:06ce n'était pas évident
35:07finalement Didier Borowski
35:08Non c'était probable
35:09mais ce n'était pas évident
35:10alors deux mots
35:11c'est quand même
35:11une rupture majeure
35:13dans la politique
35:13nippone
35:15puisqu'on a une rupture
35:16de l'alliance historique
35:16entre PLD
35:17son parti
35:18et puis le Komeito
35:19qui est un parti
35:20de centre droit
35:20et elle a décidé
35:21de s'allier
35:21avec un parti
35:23d'extrême droite
35:23donc il y a une rupture
35:24majeure au sens politique
35:26domestique
35:26japonaise
35:27qui a rend un impact
35:29parce que fondamentalement
35:30elle est positionnée
35:31sur une politique
35:31de stimulation budgétaire
35:33elle veut renouer
35:34avec Abénomique
35:35c'est-à-dire sortir
35:35s'extirper
35:36et faire des investissements
35:38notamment aussi
35:39du côté de la défense
35:39parce qu'il faut avoir en tête
35:40que l'une des raisons
35:41pour lesquelles
35:41elle a rompu
35:42avec le Komeito
35:42c'est aussi
35:43des problématiques nationalistes
35:45elle est sur
35:46une vision extrêmement nationale
35:49sécuritaire
35:50qui implique
35:50des dépenses
35:51des dépenses de défense
35:52accrues
35:54maintenant le problème
35:54que les investisseurs
35:55n'ont pas
35:55alors on a eu
35:56c'est vrai
35:56c'est pas du tout
35:57la même chose
35:57qui se passe
35:57sur les taux d'intérêt
35:58c'est ça qui est intéressant
35:59sur les taux d'intérêt
35:59elle change
36:00que ce qui se passe
36:00dans le reste du monde
36:01le Yen s'est beaucoup déprécié
36:02alors que c'est l'une des devises
36:03les plus sous évaluées
36:04bien sûr
36:05personne ne s'attendait
36:06à une dépréciation aussi marquée
36:08on gravite entre 100 et 152
36:10sur le dollar Yen
36:10alors personne ne s'attendait
36:12à ça il y a quelques semaines
36:13ça c'est un premier élément
36:15les taux repartent à la hausse
36:16et puis les actions
36:16ont bondi
36:18de façon assez rapide
36:20tout se passe
36:21du point de vue des investisseurs
36:22comme s'il était clair
36:23que l'agenda
36:23qu'elle met en avant
36:26soit voté
36:27par le Parlement
36:29mais sauf que c'est un gouvernement
36:30de minorité
36:31minoritaire
36:32c'est une coalition
36:33extrêmement fragile
36:33le gouvernement est minoritaire
36:34il n'est pas du tout sûr
36:35que ce qu'elle dit
36:36puisse être mis en oeuvre
36:38et par conséquent
36:38ce qu'on peut craindre
36:39c'est une surréaction
36:40du côté des actions japonaises
36:42parce que ça va être
36:42beaucoup plus difficile
36:43à mettre en place
36:44que ce que les investisseurs pensent
36:45et de la même façon
36:46peut-être probablement
36:47une surréaction
36:47du côté du Yen
36:50alors quelle est l'idée
36:51du côté du Yen
36:51c'est que les investisseurs
36:52se disent finalement
36:53s'il y a davantage
36:55de stimulation budgétaire
36:56la banque centrale japonaise
36:57sera obligée
36:57d'une façon ou d'une autre
36:58de renouer
36:59avec une forme de QE
37:00pour soutenir
37:01la dérive budgétaire
37:02donc on revient
37:03au sujet d'indépendance
37:04on revient au sujet
37:04mais alors
37:05si vous n'avez pas
37:06cette expansion aussi forte
37:08il n'est pas du tout évident
37:09que la banque centrale japonaise
37:10soit obligée
37:11de faire du QE
37:11je pense que
37:12la dépréciation du Yen
37:13elle est probablement liée
37:14à cette anticipation
37:15d'un policy mix
37:16de cette nature
37:17il y a quelque chose
37:18en tout cas
37:18qui tourne autour
37:19de ces anticipations
37:20qui permet d'expliquer
37:21à la fois
37:21la baisse du Yen
37:23la montée des actions
37:24si je comprends bien
37:25et si je résume
37:26ce que vous dites
37:26ça veut dire que
37:27les marchés achètent
37:28le scénario
37:29d'une dépense publique
37:30massive
37:30qui viendrait tordre le bras
37:31à une banque centrale
37:32qui serait obligée
37:33de soutenir l'économie
37:35je pense qu'il y a cette idée
37:35derrière la dépréciation du Yen
37:37concomitante
37:37oui avec la montée
37:38des actions japonais
37:41il y a quelque chose
37:41de cet ordre là
37:42en tout cas
37:43et qui est peut-être exagéré
37:44qui est peut-être exagéré
37:45donc il faut faire
37:46même s'il y a des raisons fondamentales
37:48à l'appréciation
37:49de la code japonaise
37:50parce qu'il y a un mouvement mondial
37:51on a parlé
37:51il faut faire attention
37:53à un effet de distorsion
37:54qui serait lié
37:55à un excès
37:55de pricing
37:57entre guillemets
37:58d'une politique
37:58qui ne va pas être
37:59facilement mise en oeuvre
38:00alors je mets sur la table
38:01un sujet qui a déjà été
38:02beaucoup évoqué
38:02mais l'once d'or
38:03à 4 400 dollars
38:04est-ce que c'est un indice
38:05pour comprendre un petit peu
38:06effectivement
38:07ces dualités
38:09que vous évoquez ?
38:11l'or
38:12je crois que tout le monde
38:12on en parle
38:13mais c'est devenu
38:13une valeur refuge
38:14c'est plus simplement
38:15une valeur refuge
38:16pour les grandes banques centrales
38:17c'est aussi vécu
38:17comme une valeur refuge
38:18pour des investisseurs
38:19ou une valeur de couverture
38:20oui une valeur de couverture aussi
38:22et par conséquent
38:23là on rentre aussi à nouveau
38:24dans des logiques de momentum
38:25ce qu'on voit
38:25c'est que c'est beaucoup
38:26de flux ETF
38:27qui vont vers l'or aujourd'hui
38:28quand c'était hier
38:29ou avant-hier
38:30davantage
38:31des grands investisseurs
38:32et là
38:33cette logique de momentum
38:34et diversification de portefeuille
38:35dans une optique de couverture
38:37peut précipiter l'or
38:39à des niveaux
38:39beaucoup plus élevés
38:40alors que l'offre est assez
38:41parce que ça veut dire
38:42qu'une demande supplémentaire
38:43peut se matérialiser
38:44dans les années qui viennent
38:45face à une offre
38:46qui va être assez inélastique
38:47ou assez peu élastique
38:48et donc cet écart
38:49entre la demande
38:50qui peut encore
38:51qui a un potentiel
38:52d'augmentation assez élevé
38:54et une offre assez inerte
38:56peut en effet légitimer
38:57la poursuite
38:58de la montée du prix de l'or
39:00mais ça ne repose pas
39:01sur un modèle fondamental
39:02vous voyez
39:02c'est un peu le réalisateur
39:03c'est si les investisseurs
39:04sont vraiment convaincus
39:05que c'est une valeur refuge
39:06ou une valeur de couverture
39:07alors oui
39:08en effet
39:09il y a encore
39:09une possibilité
39:11de voir les prix de l'or
39:12grandir
39:12et je ne parle pas du bitcoin
39:13mais Anguero Arthas
39:14sur ce qu'on se dit
39:16effectivement
39:16sur cette progression
39:18de l'or
39:18dans le contexte
39:19qu'on a évoqué
39:21depuis le début
39:21et on n'a pas évoqué
39:22tous les sujets
39:23notamment le shutdown
39:23aux Etats-Unis
39:24ce qui fait que la Fed
39:25prendra sa décision
39:26en manquant
39:27de certaines statistiques
39:28mais comment est-ce que
39:28en conclusion un peu
39:30de cette émission
39:31vous regardez la séquence
39:33est-ce qu'il y a des choses
39:33dont on n'a pas parlé
39:34d'ailleurs
39:34que vous regardez aussi
39:35dans les marchés
39:36à l'heure actuelle ?
39:37Non mais pour revenir
39:37surtout sur l'or
39:39je pense qu'effectivement
39:40c'est un sujet intéressant
39:41et d'ailleurs
39:42ça dépasse l'or
39:43parce qu'on pourrait
39:44parler de l'argent
39:45on pourrait parler du platine
39:46en fait c'est un mouvement
39:47qu'entraînent les autres
39:47métaux précieux
39:48qui eux
39:49ne bénéficient pas
39:51en plus du flux acheteur
39:52des banques centrales
39:52les banques centrales
39:53n'achètent pas d'argent
39:54pour des raisons
39:55notamment physiques
39:57de stockage
39:58parce que c'est
39:58entre la valeur de l'once
40:00et puis la densité
40:01de l'argent
40:02ça demande beaucoup
40:03beaucoup plus de place
40:04de stocker la même valeur
40:05en argent qu'en or
40:06c'est essentiellement
40:06la raison pour laquelle
40:07ils n'en achètent pas
40:08et donc c'est plutôt
40:10des phénomènes
40:10effectivement de flux
40:12de volonté
40:13de diversification
40:14et en plus
40:15qui prennent place
40:16sur des actifs
40:17qui sont limités
40:19l'or
40:20on va sûrement
40:20atteindre le pic
40:21de production
40:23cette année
40:24ou l'année prochaine
40:25le pic de l'argent
40:27il a été atteint
40:28en 2019
40:28donc on a
40:29une rareté
40:30de ces métaux
40:31et on a
40:31des flux massifs
40:33qui arrivent
40:34comme
40:34volonté
40:36de diversification
40:37en dehors
40:38du dollar
40:39entre autres
40:40en dehors aussi
40:41des autres classes d'actifs
40:42quand on a
40:43on voit le niveau
40:43de valorisation
40:44des actions
40:44et même si on est positif
40:46on se dit que
40:46c'est pas forcément
40:47une mauvaise idée
40:48de pas mettre
40:48tous nos œufs
40:49dans le même panier
40:50parce qu'on parle
40:51des valorisations
40:52qui sont très élevées
40:52aux Etats-Unis
40:53mais c'est le cas
40:53sur quand même
40:54beaucoup de marchés
40:55aujourd'hui
40:55donc il y a
40:56cette recherche
40:57aujourd'hui
40:58de classes d'actifs
40:59alternatives
41:00et les métaux précieux
41:03d'une manière générale
41:04jouent ce rôle-là
41:05et c'est les seuls
41:06à l'heure actuelle ?
41:07Alors il y a d'autres
41:08effectivement
41:09on pourrait parler
41:09des cryptos etc
41:10mais je trouve quand même
41:11intéressant ce qui s'est passé
41:12alors pas ce vendredi
41:14le vendredi précédent
41:15au moment de l'annonce
41:16par Trump
41:17des potentiels droits de douane
41:19à 100% sur la Chine
41:20on a vu quand même
41:21à tous ceux qui pensent
41:23que le bitcoin
41:24c'est de l'or numérique
41:25on a vu que dans les phases
41:26de stress
41:27ça ne réagissait pas
41:27tout à fait pareil
41:28l'or a pris 2%
41:29le bitcoin en a perdu 10
41:30donc il y a quand même
41:32on voit que dans les phases
41:33de stress
41:33il y a une certaine
41:34recorrélation quand même
41:35des cryptos
41:36avec les actifs Harris
41:37et plutôt qu'avec l'or
41:39mais effectivement
41:40ça traduit aussi
41:41cette dynamique
41:44sur les cryptos
41:44une recherche aussi
41:45de décorrélation
41:47même si elle est sans doute
41:48un peu factice
41:49mais c'est
41:50voilà
41:50effectivement
41:51pour en revenir à ça
41:52on a clairement
41:54aujourd'hui
41:55une volonté
41:56de se prémunir
41:58de peut-être
41:59une perte
42:02de la valeur
42:03repère
42:04du dollar
42:04de se prémunir
42:06de l'instabilité
42:06géopolitique
42:07de se prémunir
42:08peut-être d'autres risques
42:09des risques de bulles
42:10des risques de crédit
42:11de tous les risques
42:12qu'on a évoqués
42:12au début
42:13finalement
42:13et les métaux précieux
42:16sont un peu
42:17deviennent l'actif naturel
42:19en tout cas
42:19pour hedger
42:20ce risque là
42:21Nicolas Forrest
42:22rapidement
42:22même question
42:23qu'est-ce qu'on n'a pas évoqué
42:24que vous regardez également
42:25dans le marché
42:26à l'heure actuelle
42:27ou alors effectivement
42:28en réaction sur l'heure
42:29ou est-ce que ça nous dit
42:29l'espèce actuelle
42:30on peut en parler des heures
42:31je sais pas
42:32je pose juste la question
42:33est-ce que c'est vraiment
42:33une valeur refuge encore
42:35je veux dire
42:35c'est un statut de valeur refuge
42:36mais est-ce que
42:37le côté un peu spéculatif
42:39et la forte remontée
42:40qu'on a
42:41peut interroger
42:43quand même
42:43à un moment donné
42:44on pourrait envisager
42:45un scénario
42:45les taux remontent
42:46aux Etats-Unis
42:47et à un moment donné
42:47l'heure peut aussi
42:49à un moment donné baisser
42:49donc il faut
42:50et peut-être
42:51peut-être pas dans les mêmes
42:52environnements
42:54qu'on a connus
42:55voilà
42:55donc qu'est-ce que moi
42:56je regarde le plus
42:57on a parlé des résultats
42:58je crois que ça c'est
42:59le point le plus
43:01le plus
43:02le plus important
43:03il y a les banques centrales
43:04qui vont arriver
43:05et moi ce qu'on va
43:06surtout regarder
43:07c'est aussi un peu
43:08tous les petits signaux
43:09de court terme
43:10sur
43:11les banques régionales
43:13sur
43:14la dette
43:15la dette privée
43:16voilà
43:17c'est ça qu'on va regarder
43:18c'est plutôt le micro
43:19pour l'instant
43:19nous sur lequel
43:20on est attentif
43:21d'abord parce qu'il y avait
43:22beaucoup de données macro
43:23aux Etats-Unis
43:24mais surtout parce que
43:25voilà
43:26on a dressé
43:27le portrait
43:28de l'environnement
43:28on a parlé des banques centrales
43:29qui étaient là
43:30donc c'est plutôt le micro
43:31qu'on va suivre
43:32avec attention
43:33sur les publications
43:34des résultats
43:35sur la capacité de financement
43:36c'est plutôt ça
43:37qu'on va regarder
43:37avec attention
43:38dans les prochains mois
43:39mais on est dans un environnement
43:40où nous
43:41on est constructif
43:42pour l'instant
43:42constructif
43:44et assez diversifié
43:44voilà
43:45Didier Borowski
43:46même question
43:46qu'est-ce que vous regardez
43:47à l'heure actuelle
43:48d'un point de vue économique
43:49géopolitique ou financier
43:51on regarde du côté
43:51de l'Union Européenne
43:52également ?
43:53Oui alors
43:53dans un sujet
43:54dans un ordre
43:55tout à fait différent
43:56en effet à la semaine
43:56je pense qu'il va falloir
43:57regarder de près
43:58le Conseil Européen
43:59qui se tient
43:59les 23 et 24 octobre
44:01puisque va être discuté
44:02à nouveau
44:03le plan d'un méga prêt
44:05à l'Ukraine
44:06de 140 milliards d'euros
44:07qui serait fait
44:08par l'Union Européenne
44:09adossé sur
44:10les réserves de change
44:12russes
44:13alors c'est pas
44:13une confiscation
44:14de sorte que le montage
44:15juridique
44:16un peu complexe
44:16il faut le dire
44:17permettrait potentiellement
44:19de les mettre en collatéral
44:20pour garantir cette dette
44:21et de faire que l'Ukraine
44:23rembourse une fois
44:23que les Russes
44:25les indemnisent
44:26tout ça est évidemment
44:26un montage
44:27entre guillemets
44:28spéculatif sur l'avenir
44:29mais qui permettrait
44:30en effet
44:30à l'Europe
44:31de prendre un tournant
44:33et d'assurer
44:33le financement
44:34de la guerre
44:35en Ukraine
44:35au moment même
44:36où les Etats-Unis
44:36se retirent peu à peu
44:37du financement
44:38de la guerre
44:38et un cessez-le-feu
44:40tel qu'il est envisagé
44:41par Donald Trump
44:42ne changerait absolument pas
44:43la donne
44:43sur le plan
44:44de la sécurité
44:44de l'Ukraine
44:45donc ça c'est un point
44:46essentiel à regarder
44:47pourquoi ?
44:48Parce que tout simplement
44:48évidemment en condition
44:50de ce prêt
44:51ce seraient des dépenses
44:52uniquement militaires
44:53et ce seraient essentiellement
44:55des dépenses
44:56qui seraient adressées
44:58à l'Europe
44:58donc le montage
45:00juridique
45:01fait qu'aussi
45:02ça contraindrait
45:03les Ukrainiens
45:04à se tourner d'abord
45:05vers l'Europe
45:06pour financer
45:07donc ça renoue
45:08avec toute la thématique
45:09défense
45:09sécurité de l'Europe
45:11tournant stratégique
45:12autonomie stratégique
45:13etc
45:13et donc je pense
45:14que c'est une thématique
45:14au long cours
45:15mais qu'à la semaine
45:16je pense qu'il va être intéressant
45:17de voir
45:17puisqu'on avait hier
45:18Callas
45:19à la chaîne européenne
45:21qui s'occupe de la politique étrangère
45:22qui disait qu'il y avait
45:23une large majorité
45:25de l'Union européenne
45:25qui se dégageait
45:26en faveur de ce plan
45:27alors le montage juridique
45:28est complet
45:29je ne suis pas certain
45:29qu'il soit prêt
45:30pour la fin de la semaine
45:31je ne suis pas certain
45:31d'ailleurs qu'on puisse
45:32le passer à la majorité qualifiée
45:33donc ça pose des problèmes
45:34mais en tout état de cause
45:35c'est quelque chose
45:35qu'il va falloir à mon sens
45:36regarder de près
45:37à suivre du coup
45:38pour la fin de la semaine
45:39merci messieurs
45:40merci Didier Borowski
45:41responsable de recherche politique macro
45:43chez Amundi Investment Institute
45:44merci Nicolas Forrest
45:45directeur des investissements
45:46de Candria
45:47merci Anguéran Arthaz
45:48stratégiste et gérant
45:49au sein de la financière
45:50de l'échec
45:50quant à nous
45:51on se retrouve tout de suite
45:52dans Marché à Thème
45:53et nous enchaînons à présent
46:04avec Marché à Thème
46:05le dernier quart d'heure
46:06thématique de Smart Bourse
46:08où nous allons aujourd'hui
46:09faire un focus
46:09sur les marchés émergents
46:12pour en parler
46:13nous avons le plaisir
46:13de recevoir sur le plateau
46:14de Smart Bourse
46:15Claire Dissot
46:16bonjour Claire Dissot
46:16bonjour Nicolas
46:17merci d'être avec nous
46:18vous êtes responsable
46:19de la recherche macroéconomique
46:20du groupe AXA
46:22on va commencer
46:23par évoquer évidemment
46:25les pays d'Asie
46:26en matière de pays émergents
46:28alors on suit au quotidien
46:29ou presque
46:30les soubresauts
46:32sur les sujets
46:32de la guerre commerciale
46:33entre la Chine
46:35et les Etats-Unis
46:36les Etats-Unis
46:37qui ont mis en place
46:38un certain nombre de tarifs
46:39de tarifs douaniers
46:40vis-à-vis de plusieurs pays d'Asie
46:41il n'y a pas que la Chine
46:43quel impact
46:44ces tarifs
46:45ou ces annonces
46:46de tarifs
46:46ont-ils eu
46:47sur le secteur importateur
46:49en Asie
46:49Claire Dissot
46:50la bonne surprise
46:51c'est que la guerre commerciale
46:52pour l'instant
46:53n'a pas trop touché
46:54la croissance des pays asiatiques
46:55qui sont pourtant
46:56les plus ouverts
46:56au commerce international
46:57pour nous
46:58l'impact est plutôt retardé
47:00plutôt qu'annulé
47:01d'accord
47:01d'abord il y a deux effets
47:02il y a le premier effet
47:03qui est le retard
47:05pris pour mettre en place
47:06ces tarifs
47:07donc à chaque fois
47:08que Trump les a annoncés
47:09souvent il y a eu
47:10beaucoup de semaines
47:10et des délais
47:11pendant lesquels
47:12il y avait une exemption
47:13des tarifs
47:13la deuxième raison
47:14c'est qu'il y a eu
47:15un comportement des entreprises
47:16qui ont anticipé
47:17dès janvier
47:17la hausse des tarifs
47:19donc il y a eu
47:19une forte importation
47:20de la part des Etats-Unis
47:22donc finalement
47:23la demande
47:23adressée à l'Asie
47:24a été plus forte
47:25qu'attendue
47:25au premier semestre
47:26donc jusqu'à juillet-août
47:28ils en ont plutôt bénéficié
47:29on commence à voir
47:30les signes de retournement
47:31c'est-à-dire que
47:32sur la Corée
47:33par exemple
47:34les exportations
47:34sur les 20 premiers jours
47:36d'octobre
47:36sont maintenant connues
47:37et on voit
47:38qu'il y a un ralentissement
47:38la deuxième chose
47:40c'est que
47:40l'écart
47:41entre les tarifs
47:42imposés aux pays asiatiques
47:43hors Asie
47:44et la Chine
47:45est peut-être plus faible
47:46que ce qu'on pensait
47:46donc c'est moins favorable
47:48aux pays hors Chine
47:49il y a un autre facteur
47:50qui est moins favorable
47:51à ces pays-là
47:52c'est simplement
47:53le fait que
47:53les Etats-Unis
47:55cherchent à interdire
47:56tout ce qui est
47:56redirection
47:57des exportations chinoises
47:59vers d'autres pays asiatiques
48:00en mettant
48:01des tarifs spéciaux
48:02donc ces pays-là
48:03avaient bénéficié
48:04lors de la première guerre
48:05commerciale
48:06des tarifs
48:07contre la Chine
48:07c'est-à-dire que
48:08maintenant
48:09les importations américaines
48:10en provenance de l'ASEAN
48:11par exemple
48:12sont plus importantes
48:13que les importations
48:14en provenance de la Chine
48:15donc clairement
48:15il y avait eu des flux
48:16des investissements chinois
48:18dans ces pays
48:18pour pouvoir exporter
48:19à moindre coût
48:20pour contourner
48:20les interdictions
48:22dans les pays à côté
48:22exactement
48:23et ça c'est vraiment
48:24dans le viseur
48:24de l'administration Trump
48:25donc les pays asiatiques
48:28risquent d'être plus vulnérables
48:29et le dernier facteur
48:30c'est simplement
48:31que les secteurs clés
48:32pour ces pays
48:33ne sont pas encore
48:34totalement clairs
48:36sur les tarifs
48:38qui seront appliqués
48:38c'est-à-dire que
48:39les tarifs sur les
48:39semi-conducteurs
48:40ne sont pas annoncés
48:41les tarifs sur les produits
48:42pharmaceutiques
48:43sont distingués
48:44entre les tarifs
48:45pour les marques
48:46de médicaments
48:46et ceux pour les génériques
48:47donc rien sur les génériques
48:49c'est très positif
48:50pour l'Inde
48:50oui pour les tarifs
48:52sur les marques
48:53mais seulement
48:54si les entreprises
48:54en question
48:55n'ont pas investi
48:55aux Etats-Unis
48:56donc Singapour
48:57est protégée
48:57parce que ces entreprises
48:58investissent aux Etats-Unis
48:59donc ces facteurs spécifiques
49:01font que
49:01les exportations asiatiques
49:03ont pour l'instant
49:03été assez résistantes
49:05et la croissance asiatique
49:06de même
49:06mais on suivra de près
49:07ce qui se passera
49:08sur les prochains mois
49:10parce que c'est là
49:10où on verra réellement
49:11les impacts
49:12exactement
49:12et c'est vrai
49:14qu'on entend souvent dire
49:14que le secteur exportateur chinois
49:17est plutôt préservé
49:18dans le sens où
49:18il exporte beaucoup en Asie
49:19là ce que vous nous dites
49:20c'est attention
49:20puisque l'administration Trump
49:22a ça en tête
49:24oui c'est en ligne de mire
49:25donc la stratégie
49:27de la Chine
49:28ça va être aussi
49:28de déverser
49:29ses exportations
49:30pas seulement vers l'Asie
49:31mais aussi vers
49:32tous les autres pays émergents
49:33dont l'Union Européenne
49:33on voit une accélération
49:34d'abord vers l'Afrique
49:35d'abord émergents
49:36d'abord émergents
49:36vraiment sur des pays
49:38comme les pays africains
49:39ou d'autres pays latino-américains
49:41et oui aussi
49:41sur l'Union Européenne
49:42on voit une accélération
49:43déjà des exportations chinoises
49:45mais il faut souligner
49:46le choc est beaucoup plus grand
49:47pour les pays émergents
49:48que pour l'Europe par exemple
49:50parce que ces pays
49:50sont pris en tenaille
49:51c'est-à-dire que la Chine
49:52continue à gagner
49:53des parts de marché
49:54sur les biens
49:55à faible valeur ajoutée
49:56qui nécessitent peu de qualifications
49:58parce qu'elles s'automatisent
49:59beaucoup plus vite
49:59que les autres pays émergents
50:01donc c'est vraiment
50:02un choc beaucoup plus grave
50:04pour les pays émergents
50:05dont les pays asiatiques
50:06Si on regarde
50:07la croissance chinoise
50:10au troisième trimestre
50:11on est aux alentours
50:12de 4,8%
50:13si je ne dis pas de bêtises
50:14en glissement annuel
50:16certains constatent
50:17la décélération
50:18par rapport aux deux premiers trimestres
50:19d'autres constatent
50:20au contraire
50:20la résilience
50:21de l'économie chinoise
50:23c'est vrai que
50:24on voit quand même
50:25une certaine résilience
50:25de ces économies
50:26à l'heure actuelle
50:27est-ce qu'on constate
50:27dans les pays émergents
50:29ce que l'on évoquait
50:30juste avant d'ailleurs
50:31dans l'émission
50:31vis-à-vis de l'économie américaine
50:33à savoir quand même
50:34une économie à deux vitesses
50:36avec ceux qui bénéficient
50:37effectivement
50:37des potentiels de croissance
50:39et des relais de croissance
50:40et d'autres qui restent
50:40un petit peu plus
50:41sur le bas côté
50:41Oui alors en Chine
50:43il y a une économie
50:43qui croît très vite
50:44c'est l'économie du digital
50:45l'économie de l'énergie renouvelable
50:47ça ce sont des secteurs clés
50:49tous les secteurs
50:50qui sont en lien
50:51avec l'innovation
50:52sont favorisés
50:52par le gouvernement
50:53donc les secteurs
50:54plus traditionnels
50:55sont en perte de vitesse
50:56je regarderais plutôt
50:57la différenciation
50:58entre hommes de demande
50:59donc on sait que pour la Chine
51:00le principal objectif
51:01c'est de rééquilibrer
51:02sa croissance
51:03qui a été trop dirigée
51:04par les exportations
51:05par l'investissement
51:05et pas assez par la consommation
51:07ce qui est un risque social
51:09à terme
51:09à l'heure actuelle
51:11on voit un petit rééquilibrage
51:12de la croissance
51:13puisque les exportations
51:14contribuent maintenant
51:15à moins de deux points
51:16à peu près de croissance
51:17donc moins qu'auparavant
51:18et la consommation privée
51:20et publique
51:20à remonter
51:21l'investissement reste
51:23à la traîne
51:23y compris dans l'immobilier
51:25et dans le secteur manufacturier
51:27et c'est en partie dû
51:28à cet effort
51:28pour lutter
51:29contre les surcapacités
51:30de production
51:31donc en conclusion
51:32il y a encore
51:33beaucoup à faire
51:34pour rééquilibrer
51:35la croissance
51:35vers la consommation
51:36mais le choc externe
51:38va être l'occasion
51:39justement lors du Congrès
51:40de prévoir des mesures
51:42dans ce sens
51:43et les progressions
51:44notamment de secteurs
51:46comme celui-là
51:47vous parlez effectivement
51:48de tech
51:48ou de nouvelles technologies
51:49est-ce que ça porte l'emploi
51:51par exemple
51:52en Chine
51:53ou dans ces pays-là ?
51:53C'est moins intensif en emploi
51:55et c'est ça qu'on observe
51:56qui est assez intéressant
51:57c'est que même avec
51:57des taux de croissance
51:58de 5 à 6%
51:59de gros pays
52:00comme la Chine
52:01l'Inde
52:01ou l'Indonésie
52:02ont un taux de chômage
52:03des jeunes
52:03qui est très élevé
52:04il y a un effet
52:06de mauvaise adéquation
52:08entre l'offre
52:08et la demande d'emploi
52:09donc de plus en plus
52:10de jeunes diplômés
52:11qui ne trouvent pas
52:12les emplois qualifiés
52:13qui vont finalement
52:13être créés dans les services
52:14mais qui ne sont pas encore là
52:15donc ça c'est un premier effet
52:17et puis le deuxième effet
52:18c'est simplement
52:18qu'il y a beaucoup
52:19de robotisation
52:20et que la production
52:21crée moins d'emplois
52:22donc c'est un problème
52:23effectivement social
52:24en Chine
52:25les données sont publiées
52:27toujours avec retard
52:28et l'incertitude
52:30sur les données
52:31est plus forte
52:31mais c'est entre 15 et 18%
52:33selon ces trois pays
52:34pour le chômage des jeunes
52:35donc la croissance
52:37est moins intensive
52:37en emploi
52:38ça reflète aussi le fait
52:39que cette croissance
52:40est sans doute inférieure
52:41au potentiel
52:41donc depuis la pandémie
52:43on a quand même eu
52:44une cicatrice
52:44sur le marché du travail
52:45et que ce soit en Inde
52:47ou en Indonésie
52:48on croit certainement
52:49en dessous
52:49de la tendance
52:50ce qu'on voit d'ailleurs
52:51dans l'inflation
52:52qui est faible
52:52donc le point positif
52:54c'est qu'il y a
52:54des marges de manœuvre
52:55pour assouplir
52:56la politique monétaire
52:57et qu'il faut en plus
52:58mener des réformes
52:59pour pouvoir justement
53:00favoriser l'expansion
53:01de secteurs
53:01qui vont créer
53:02des emplois
53:03pour les jeunes
53:03Justement pour ceux
53:04qui nous écoutent
53:05et qui ne sont pas
53:05forcément experts
53:06en banque centrale
53:06des pays émergents
53:07quand on voit
53:08que la FED
53:09peut décider
53:09d'assouplir
53:10sa politique monétaire
53:11en lien avec
53:11la situation
53:12du marché du travail
53:13est-ce qu'on peut voir
53:13des banques centrales
53:14effectivement indiennes
53:16singapouriennes
53:17chinoises
53:18ou autres
53:18faire le même mouvement
53:21Oui
53:21alors ce qui est intéressant
53:22c'est que les pays émergents
53:23ont assoupli
53:24bien avant la FED
53:25ils n'ont pas attendu
53:25ça c'est déjà
53:27le test
53:28en fait
53:28de leur crédibilité
53:29donc ils avaient réussi
53:30à avoir une bonne crédibilité
53:31en termes de ciblage
53:32de l'inflation
53:33et en termes
53:34d'indépendance
53:34des banques centrales
53:36dans les pays asiatiques
53:37le choc des tarifs
53:38et des inflationnistes
53:39donc autant il est inflationniste
53:40aux Etats-Unis
53:41et il peut gêner la FED
53:42malgré la faiblesse
53:43du marché de l'emploi
53:44autant dans les pays asiatiques
53:46c'est un choc
53:46qui va diminuer l'inflation
53:48l'inflation sous-jacente
53:50est déjà en dessous
53:50des cibles
53:51que ce soit en Indonésie
53:52ou en Inde
53:53et la baisse des taux
53:55a commencé
53:56ce qui est intéressant
53:57de voir
53:57c'est que dans ces pays-là
53:58comme en Indonésie
53:59ou en Chine
54:00c'est la marge de manœuvre
54:01budgétaire
54:01qui va être la plus importante
54:03donc on est peut-être
54:03proche de la fin
54:04des cycles
54:05d'assouplissement monétaire
54:06par contre
54:07on a encore des bilans
54:08des gouvernements centraux
54:09en Chine
54:11pour pouvoir absorber
54:12le coût de la crise immobilière
54:13et aussi soutenir
54:14la consommation des ménages
54:15en Chine
54:16en Inde
54:16on a aussi le même phénomène
54:18donc certes
54:19la dette est beaucoup plus élevée
54:20donc elle est déjà
54:21un problème
54:21en termes de dynamique
54:22de dette sur le long terme
54:23par contre à court terme
54:24il y a eu la marge de manœuvre
54:26pour baisser une taxe
54:27sur la consommation
54:28et ça va certainement aider
54:29à favoriser la croissance
54:31alors même qu'il y a
54:32un tarif élevé
54:33imposé par les Etats-Unis
54:34sur les exportations
54:35Justement vous parlez
54:36d'inflation
54:38est-ce qu'on va voir
54:38la tendance d'inflationniste
54:39poursuivre en Chine ?
54:41Oui
54:41c'est vraiment une tendance
54:43qui est bien ancrée
54:44donc on l'a vu
54:44dans les chiffres du PIB
54:45c'est-à-dire que le déflateur
54:46continue de baisser
54:471% en glissement annuel
54:48donc c'est un phénomène
54:50qui est inquiétant
54:51parce que la dette
54:52est de moins en moins
54:52soutenable
54:53plus cette tendance
54:54déflationniste s'installe
54:55c'est une tendance
54:56que les autorités
54:57prennent très au sérieux
54:59donc d'abord
55:00parce que ça veut dire
55:01que c'est un obstacle
55:01aussi à leurs exportations
55:02puisqu'il y a des mouvements
55:04qui s'opposent
55:05au déversement
55:05des exportations chinoises
55:06sur nos marchés
55:07parce que les prix à l'exportation
55:09sont plutôt à la baisse
55:10donc les autorités chinoises
55:12ont pris une série de mesures
55:13pour essayer de lutter
55:14contre la déflation
55:15en particulier
55:15dans les secteurs automobiles
55:17ou panneaux solaires
55:17pour nous
55:18ça sera beaucoup moins efficace
55:19que par le passé
55:20parce qu'il s'agit
55:21d'entreprises privées
55:22donc l'État n'a pas forcément
55:23la main sur cette compétition
55:25mais c'est une tendance
55:26qui est installée
55:27malheureusement
55:28à cause des conséquences
55:30du marché immobilier
55:31le seul point positif
55:32c'est qu'il y a
55:33assez de marge
55:34de manœuvre budgétaire
55:35pour lutter contre cette tendance
55:37en soutenant la consommation
55:38et en aidant
55:40les développeurs immobiliers
55:41à résoudre leur crise
55:42Il nous reste
55:43un tout petit peu de temps
55:44un dernier sujet
55:45que j'aimerais évoquer avec vous
55:46Claire Disso
55:46c'est un sujet budgétaire
55:48alors on en parle beaucoup
55:48quand on parle de la France
55:49c'est un sujet aussi
55:50dans certains pays émergents
55:51et notamment
55:52en Amérique latine
55:53Oui
55:54au-delà de la guerre commerciale
55:56pour l'Amérique latine
55:57les deux thèmes
55:57qui vraiment
55:58vont modeler les tendances
56:00pour l'année prochaine
56:01c'est le cycle électoral
56:02et les contraintes budgétaires
56:04donc que ce soit
56:05au Brésil
56:06où les élections générales
56:07sont à peu près dans un an
56:08en Argentine
56:09où elles sont la semaine prochaine
56:10et en Colombie
56:11où les élections
56:12sont au printemps prochain
56:13ce sont vraiment
56:14les tendances
56:15qui vont dicter la croissance
56:16donc on a vu
56:17une détérioration budgétaire
56:19par exemple
56:19en Colombie
56:20qui est très importante
56:21une suspension
56:22des règles budgétaires
56:23au Brésil
56:24le cadre n'est pas non plus crédible
56:25ce qui veut dire
56:26que ces pays
56:26payent des taux d'intérêt
56:27très élevés
56:28pour s'endetter
56:29et leur banque centrale
56:31ne peut pas
56:32contrairement aux banques
56:32centrales asiatiques
56:33ces banques centrales
56:34ne peuvent pas
56:35assouplir les taux d'intérêt
56:36parce qu'elles ne sont
56:37plus assez crédibles
56:38il y a un risque
56:39de dominance budgétaire
56:41c'est-à-dire qu'elles soient
56:41mises à contribution
56:42par le gouvernement
56:43de financer l'État
56:44du coup on se retrouve
56:45avec des taux
56:45très élevés au Brésil
56:46des taux réels
56:47qui sont proches de 10%
56:48de la même manière
56:50aussi en Colombie
56:51et donc on n'a pas
56:52de possibilité
56:52de soutenir la croissance
56:54à court terme
56:55et donc ça c'est un sujet
56:56à suivre de près
56:57ces pays-là
56:59seront-ils capables
57:00de gérer
57:01leur situation budgétaire
57:02si je comprends bien
57:02de redresser
57:03l'espoir
57:04c'est qu'il y a
57:04un changement
57:05de politique
57:07grâce à un mouvement
57:08vers la droite
57:09plutôt que vers la gauche
57:10dans ces pays-là
57:11et qu'on rétablisse
57:12une crédibilité budgétaire
57:14et avec cet ancrage budgétaire
57:15on pourrait amorcer
57:16une des taux
57:17des taux
57:17en 2026
57:18Merci Claire Disso
57:19de nous avoir accompagné
57:20dans Marché à Thème
57:21dernière partie
57:22de Smart Bourse
57:23je rappelle que vous êtes
57:24responsable de la recherche
57:25macroéconomique du groupe AXA
57:26merci beaucoup
57:27Merci
57:27Merci à vous également
57:29de nous avoir suivi
57:30et je vous donne rendez-vous
57:31demain à 17h
57:33pour un nouveau numéro
57:34de Smart Bourse
57:35présenté par Grégoire Favet
57:36à demain
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