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  • il y a 6 semaines

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00:00Si ces personnes avaient dû se concerter, ce serait déjà fait.
00:03Donc normalement, dans un monde normal, si la cour d'appel sans a priori examine la situation,
00:09oui, dans trois semaines, un mois, on pourrait, je ne sais pas si je dois dire imaginer ou rêver,
00:15que Nicolas Sarkozy sera libéré.
00:19Voilà, juridiquement, pour moi les choses sont assez simples.
00:23Le scénario plus négatif, c'est que la cour d'appel considère qu'elle ne remet pas en cause
00:29la décision d'exécution provisoire qui a été prise par le tribunal correctionnel
00:34et que donc elle le maintient, ce qui ferait, ce qui aboutirait à un examen
00:38seulement une fois tous les deux mois ou tous les mois selon l'audiencement
00:42de demande de mise en liberté.
00:44Donc on est limité, si vous voulez, dans le nombre d'examens de demande de mise en liberté.
00:50Gauthier Lebrecht, une question à Maître Christophe Ingrin.
00:52Maître, vous avez parlé de l'appel.
00:54Le parquet national financier a fait également appel après quelques tergiversations.
00:57Quand vous avez vu le patron du PNF dire le contraire du jugement,
01:02aller sur une radio pour dire oui, il y a de l'argent libyen,
01:04donc le contraire du jugement, oui, il n'y a pas que de corruption,
01:06donc le contraire du jugement.
01:08Est-ce que vous ne craignez pas qu'en appel, il y ait une volonté pour le PNF
01:11de se venger après ce qui a été un camouflet pour eux
01:14avec les trois chefs d'inculpation sur quatre qui sont tombés ?
01:17Alors, l'accusation en appel ne sera pas portée par le parquet national financier.
01:22Le parquet national financier, c'était la première instance.
01:24En appel, ce sera le parquet général près la cour d'appel,
01:27donc d'autres magistrats du parquet, mais d'autres magistrats.
01:30J'espère, là encore, qu'ils auront une lecture un peu plus objective du dossier
01:38et notamment sur le point que vous soulevez qui est les fonds.
01:42Il n'y a pas un euro, je ne sais pas quelle monnaie d'ailleurs,
01:45puisqu'il y a eu plein de versions,
01:47mais il n'y a pas un euro d'argent libyen dans la campagne de Nicolas Sarkozy.
01:52Alors, peut-être qu'il y a eu des virements au départ de Libye,
01:56je ne sais pas où ils sont allés, mais ils ne sont pas allés ni dans la campagne,
02:00ni dans le patrimoine de Nicolas Sarkozy.
02:02Donc, je ne vois pas, et vous avez raison de soulever ce point,
02:06je ne vois pas comment on peut prétendre que de l'argent libyen
02:10a été transmis à la campagne de Nicolas Sarkozy,
02:12d'autant moins que le jugement dit le contraire,
02:16puisqu'il a été relaxé sur le fait de financement de la campagne électorale.
02:20En revanche, condamné, parce qu'on dit,
02:23vos collaborateurs ont envisagé ce financement,
02:27et ça, il ne fallait pas.
02:28Une question d'Éric Revelle, et après on écoutera Gérald Darmanin.
02:31Donc, vous avez réemployé le mot d'injustice
02:33à l'égard de l'ancien chef de l'État.
02:3812 ans d'enquête, avec tous les détails que vous avez donnés,
02:41et qu'on a pu lire.
02:42Comment est-ce que vous expliquez cet acharnement ?
02:45Qu'est-ce que Nicolas Sarkozy paye, d'après vous,
02:48pour qu'on lui colle ses 5 ans d'emprisonnement ?
02:52Je ne sais pas s'il paye quelque chose.
02:55Je crains, en fait, une thèse qui est beaucoup plus simple
02:59et tout aussi malheureuse.
03:02Je crains que le tribunal n'ait pas eu le courage
03:05de désavouer toute la chaîne qui l'a précédée,
03:09ses 12 années d'enquête,
03:10tous ces magistrats qui sont plongés sur le dossier,
03:13tout cet argent dépensé.
03:16Et je crains que le tribunal, encore une fois,
03:19n'ait pas voulu dire
03:20« Bon, ben voilà, tout ça pour rien.
03:22Moi, je fais une autre analyse du dossier
03:24et je considère qu'il doit être relaxé de tout. »
03:27Alors, comme il y a des évidences,
03:30des carences probatoires énormes dans le dossier,
03:33pas de preuves sur plein d'éléments,
03:34ils n'ont pas eu le choix que de nous relaxer
03:35sur un certain nombre de points.
03:37Mais je vous dis, on utilise cette infraction fourre-tout,
03:39qui est l'association de malfaiteurs,
03:41pour dire « On sauve un peu, on sauve la mise. »
03:45On sauve les meubles.
03:46On va écouter Gérald Darmanin, le garde des Sceaux,
03:48qui a annoncé qu'il rendrait visite
03:50à ce détenu pas comme les autres,
03:52qui s'appelle donc Nicolas Sarkozy.
03:54Ça a provoqué une polémique,
03:55évidemment à gauche,
03:56la gauche qui s'est évidemment emparée de ce sujet.
04:00Maître Rémi Etz, aussi,
04:02qui est le procureur général auprès de la Cour de cassation,
04:04a estimé que ça pourrait porter atteinte
04:06à l'indépendance des magistrats.
04:07On va juste écouter ce qu'a dit Gérald Darmanin
04:09il y a quelques instants à l'Assemblée nationale.
04:11Nicolas Sarkozy n'a pas été condamné définitivement
04:13pour les faits pour lesquels il est en prison.
04:16Il y a une exécution provisoire
04:18qu'il a exécutée.
04:19C'est la décision souveraine et indépendante de la justice
04:21que nous respectons toutes et tous.
04:24Je voudrais simplement, en tant que parlementaire,
04:26corriger le fait
04:27que quelqu'un qui est condamné définitivement,
04:29c'est quelqu'un qui a fait épuiser son appel
04:31et sa cassation.
04:32Je pense qu'en tant que parlementaire,
04:33vous pourriez le souligner.
04:35Pour le reste,
04:38vous avez parfaitement raison,
04:39monsieur le député.
04:40La justice est parfaitement indépendante
04:42dans notre pays.
04:43C'est le cas pour tous les citoyens
04:45et Nicolas Sarkozy n'est pas une exception.
04:48Mais par ailleurs,
04:49il est tout à fait normal
04:49et c'est tout à fait légitime
04:51de s'enquérir,
04:52comme pour tous les détenus de France.
04:53Mais celui-ci, avouez-le,
04:55pose des questions plus complexes de sécurité,
04:59de sa sécurité.
05:00Voilà pour Gérald Darmanin,
05:01maître Angrain,
05:01qui va rendre visite à Nicolas Sarkozy.
05:03Vous avez une date,
05:04vous savez quand ?
05:05Non, je ne suis pas du tout en contact
05:06avec le ministre de la Justice
05:07et j'ai aucune idée de la date
05:09à laquelle il lui rendra visite.
05:11Ce qui est sûr,
05:12c'est que la polémique
05:13ou la pseudo-polémique ce matin
05:14sur le risque d'atteinte
05:16à l'indépendance de la justice,
05:18parce que le ministre de la Justice
05:19va s'assurer lui-même en détention
05:21que les conditions de sécurité
05:23sont assurées pour Nicolas Sarkozy,
05:26elle me semble complètement dénouée
05:27de fondement.
05:27L'indépendance de la justice,
05:29et ça fait longtemps
05:30qu'elle nous le démontre,
05:31c'est parfaitement acquis.
05:33Ou alors,
05:34si la seule visite
05:35d'un ministre de la Justice
05:36à la Santé
05:37met en danger
05:39l'indépendance de la justice,
05:40alors oui,
05:40en effet,
05:41on est dans une situation très grave.
05:42Mais ce n'est pas le cas.
05:43Ce n'est pas le cas.
05:44Et toutes les décisions
05:45qui sont rendues
05:46pour Nicolas Sarkozy
05:47comme à l'encontre
05:48d'autres personnalités
05:49démontrent jour après jour
05:51que l'indépendance de la justice
05:52va bien.
05:53Merci pour elle.
05:54On peut-il avoir
05:55sur les déclarations
05:56de Rémi Hetz,
05:56le procureur général
05:57de la Cour de casse ?
05:58Cette polémique
05:58est hallucinante
05:59parce qu'évidemment
06:00que c'est le devoir
06:01du garde des Sceaux
06:02de veiller à ce que
06:04la sécurité
06:04d'un ancien président
06:05de la République
06:06en prison
06:06soit assurée.
06:08C'est le minimum
06:08et ça a dû valoir
06:10peut-être quelques insomnies
06:11au directeur
06:12de la prison de la Santé.
06:13On a appris
06:13que toutes les cellules
06:14adjacentes à celles
06:15de Nicolas Sarkozy
06:16avaient été fouillées
06:17hier avant l'incarcération
06:19de l'ancien chef de l'État.
06:20Et ensuite,
06:21c'est ce que je vous disais hier,
06:22je sais que ça ne court pas
06:23les rues en ce moment,
06:24mais la loyauté en politique,
06:25ça existe parfois.
06:27Gérald Darmanin,
06:27la première personne
06:28qui l'appelle
06:29quand il est nommé
06:29ministre des Comptes Publics
06:30d'Edouard Philippe,
06:31quand il entre au gouvernement,
06:32c'est Nicolas Sarkozy.
06:34On l'a sans cesse
06:34comparé à Nicolas Sarkozy
06:36auquel, évidemment,
06:37il allait demander
06:38des conseils en permanence.
06:39Donc, il est allé le voir
06:40à son domicile
06:41après sa condamnation
06:41à de la prison ferme
06:42et il ira lui rendre visite
06:44à la prison de la Santé.
06:45C'est sûr,
06:46ça s'appelle
06:46la loyauté en politique.
06:48C'est généralement
06:49quand vous êtes au plus bas
06:50que les gens vous lâchent.
06:50C'est ce qui se passe
06:51avec Emmanuel Macron.
06:52Gérald Darmanin
06:52a décidé de ne pas lâcher
06:53Nicolas Sarkozy.
06:54Dernière question,
06:55Maître Christophe Ingrain.
06:57Quand est-ce que vous allez
06:57rendre visite
06:58à Nicolas Sarkozy
06:59à la prison de la Santé ?
07:00Alors, soit demain,
07:02soit après-demain,
07:03mais vraiment dans les
07:04toujours qui viennent.
07:06Priorité à sa famille.
07:08Pour moi,
07:08c'est essentiel pour lui aussi.
07:10Et nous, juste après,
07:11soit demain,
07:12soit après-demain.
07:13Avec ce dossier de demande
07:14remise en liberté
07:15que vous allez suivre.
07:16On a déposé.
07:17On a déposé.
07:18Et donc, résultat,
07:19d'ici trois semaines,
07:19un mois,
07:20rien avant ?
07:21Non, rien.
07:22Très bien.
07:23Merci beaucoup d'être venu
07:24aujourd'hui pour nous parler
07:25de cette journée.
07:27Merci.
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