- il y a 7 semaines
Avec Arthur Delaporte, député du Calvados, porte-parole du PS et porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée nationale
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Aquili.
00:07À 8h15, votre invité politique, Jean-François Aquili, est Arthur Delaporte, député du Calvados,
00:13porte-parole du PS, notamment du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale.
00:17Bonjour Arthur Delaporte, bienvenue.
00:20Sébastien Lecornu prononce cet après-midi sa déclaration de politique générale.
00:24Il y a un mot que vous attendez ?
00:27Suspension, alors suspension de la réforme des retraites et suspension intégrale,
00:32pas une espèce de bout de mesure qui serait incompréhensible.
00:35Nous, ce qu'on veut, c'est que ce soit à la fois la suspension de la mesure d'âge,
00:38donc qui reporte l'âge légal de cotisation,
00:41mais aussi la mesure qui reporte le nombre de trimestres nécessaires pour bénéficier de la retraite.
00:44C'est un détail important, ça. C'est une quasi-abrogation que vous souhaitez en réalité ?
00:49Non, parce que l'abrogation, ça voudrait dire revenir à 62 ans.
00:51Aujourd'hui, si on s'arrête, si on parle juste de l'âge légal,
00:54eh bien c'est 162 ans et 9 mois.
00:57Donc il y a déjà 9 mois de perdus,
00:599 mois qu'on voudrait évidemment supprimer si d'ores et déjà on revenait au pouvoir.
01:03Mais pour l'instant, on en est là et on souhaite, oui,
01:06la suspension de la réforme des retraites.
01:08C'est déjà un compromis qu'on fait.
01:09Alors Olivier Faure, le Premier Secrétaire, a été clair dans ses mots,
01:13explicite, suspension immédiate et complète de la réforme.
01:16Sinon ce sera censure, dit Olivier Faure.
01:18C'est-à-dire qu'en fait, si d'aventure, la main de Sébastien Lecornu tremble sur les retraites,
01:25vous le censurez.
01:25Ce qu'on demande, c'est une preuve de confiance.
01:28Aujourd'hui, en fait, le Premier ministre nous a annoncé la semaine dernière
01:30un débat fumeux auquel on ne comprenait rien.
01:33Nous, on ne veut pas débattre.
01:34On a déjà vécu ça avec François Bayrou, le conclave.
01:36On sait comment ça a fini.
01:37Donc nous, on veut que le Premier ministre, il endosse la responsabilité
01:40de l'annonce de la suspension de la réforme des retraites.
01:43Sinon, j'ai du mal à voir comment on peut discuter avec des gens qui ne veulent rien changer.
01:46Arthur Delaporte, j'ai envie de vous poser une question profonde ce matin.
01:50Vous-même, vous avez envie de censurer ?
01:53La censure me démange parce que je veux dire, je suis comme tous les Françaises et les Français
01:57qui voient ce gouvernement composé globalement d'eux-mêmes avec quelques entrants,
02:02mais bon, voilà, ce n'est pas l'essentiel,
02:04avec ces gens qui sont persuadés que le pouvoir leur appartient.
02:08Et je vous avoue que derrière, on voit aussi évidemment Emmanuel Macron
02:12qui donne l'impression de vouloir toujours continuer à tirer les ficelles.
02:14En venant ici, je lisais un article sur le départ de Manuel Valls.
02:18Ce n'est pas Sébastien Lecornu qui pourtant, nous disait-on, avait carte blanche qu'il a décidé.
02:22C'est Emmanuel Macron qui l'a imposé depuis l'Elysée. Il faut que ça cesse.
02:25Vous dites que ça s'est fait à l'Elysée dimanche soir.
02:27En réalité, il n'y a pas eu de carte blanche, il n'y a pas de marge de manœuvre à vos yeux.
02:31Moi, j'ai l'impression en tout cas que sur la formation du gouvernement,
02:34le président de la République a tenu le crayon.
02:36Aujourd'hui, on a pourtant un Premier ministre qui est censé être un Premier ministre de rupture.
02:40Donc vous voyez, voilà, moi c'est cette espèce de dissonance que j'ai du mal à supporter.
02:43La censure vous démange, Arthur Delaporte.
02:46Ce n'est pas rien de dire cela parce que c'est la survie de ce gouvernement qui en dépend.
02:50Selon Politico, un tiers des élus socialistes seraient très tentés d'aller voter la censure dès demain.
02:57Vous confirmez ou pas ?
02:58Alors, je ne suis pas en mesure de vous dire cela.
03:00Vous le savez ou pas ?
03:00Mais ce que je peux vous dire, non, non, il n'y a pas de compte, il n'y a pas de calcul.
03:03On est comme dans tous les groupes, un groupe qui a des débats.
03:06Un tiers.
03:07Mais franchement, ce n'est pas le sujet.
03:10Mais ce qui est sûr, c'est que la position collective du Parti socialiste, elle dépendra de ce que j'ai dit.
03:15C'est-à-dire, est-ce que le Premier ministre a lâché des choses majeures, significatives,
03:20et en particulier sur la réforme des retraites ?
03:22Mais ce n'est pas tout.
03:23Ça dépendra aussi de ce qu'il dit sur la justice fiscale.
03:26Je vous rappelle qu'on demandait, nous, la taxe Zuckman.
03:28Pas simplement pour le plaisir d'aller taxer les plus riches,
03:31mais parce que c'est un moyen d'équilibrer les finances publiques
03:34qui ont été mises à mal par 8 ans de macronisme.
03:36On demande aussi la protection des Français les plus modestes,
03:39de ceux qui travaillent, de ceux qui gagnent peu,
03:41des petits retraités aussi, qui étaient les grands perdants du budget Bayrou.
03:45Et donc, sur tout ça aussi, nous serons vigilants, évidemment.
03:48La taxe Zuckman, vous dites, elle est controversée quand même, dans son application.
03:52Est-ce que vous ne pourriez pas revenir tout simplement à l'ISF d'avant ?
03:56Parce que la taxe Zuckman, vous savez bien comment ça se passe.
03:59ça peut fonctionner sur certains ultra-riches, mais pas d'autres.
04:02On peut parler indéfiniment de la taxe Zuckman,
04:05parce que l'une des forces de ce qu'on a porté dans notre contre-budget,
04:07c'est que ça a remis sur la table le sujet de la fiscalisation des plus grandes fortunes
04:12et la manière dont il pouvait, par des foncières par exemple, éviter l'impôt.
04:16Même Philippe Aguillon, le prix Nobel dans le journal Le Monde, dit que c'est pas...
04:20C'est pas parce qu'on est prix Nobel qu'on est parole d'évangile.
04:23Non, non, je tiens à le dire, la science, et notamment la science économique...
04:27Il est peut-être meilleur économiste que vous !
04:27Ah ben, bien sûr, je ne le conteste pas.
04:29Et d'ailleurs, je le félicite, et c'est bien que la France montre aussi
04:32qu'elle a une école d'économie qui fonctionne.
04:36Mais je le dis, la taxe Zuckman, c'est pas simplement parce que
04:39Gabriel Zuckman est aussi un grand économiste.
04:42C'est parce qu'on a aujourd'hui un sujet des plus riches qui évitent l'impôt,
04:47qui trouvent des mécanismes d'optimisation, notamment en plaçant leur patrimoine dans des holdings,
04:51et que l'ISF ne répondait pas à cela.
04:53Donc nous, ce que nous disons au Premier ministre, c'est qu'il faut trouver un moyen,
04:56non seulement de fiscaliser ce patrimoine qui échappe à l'impôt,
04:59mais aussi de rapporter de l'argent à l'État.
05:00Donc vous attendez...
05:0260 milliards d'euros quand même, les cadeaux fiscaux d'Emmanuel Macron
05:04fait aux plus grandes fortunes aux grandes entreprises, chaque année.
05:07Donc c'est autant de moins pour les finances de l'État.
05:09Qu'attendez-vous précisément à ce sujet de la part du Premier ministre ?
05:12On attend des annonces claires, et pas simplement des déclarations d'intention
05:16sur la question de la fiscalisation des plus grandes fortunes
05:18et de la mise à contribution des grandes entreprises
05:20qui ont tant bénéficié des dépenses publiques ces dernières années.
05:23Le Parti Socialiste attend également, Olivier Faure, vous-même,
05:27et vos camarades attendent finalement aussi qu'il y ait un renoncement clair.
05:32Ça pour vous, c'est acquis au 49-3 ?
05:34Oui. Alors pourquoi est-ce qu'on demande ça ?
05:36C'est pas simplement parce que c'est un outil de brutalisation du débat démocratique,
05:40mais parce qu'on considère que, comme il n'y a plus de majorité claire au Parlement,
05:43ça ne peut pas être le gouvernement qui seul impose sa décision.
05:47Et donc le renoncement au 49-3, c'est un moyen de favoriser ce débat démocratique
05:51et de dire que, finalement, le débat parlementaire compte,
05:54que c'est pas pour du beurre.
05:55Moi, j'ai participé à la discussion des deux précédents budgets
05:58sous, j'ai oublié, sous Gabriel Attal, sous Elisabeth Borne.
06:04Eh bien, figurez-vous que les macronistes avaient totalement déserté l'hémicycle
06:08parce qu'ils savaient qu'à la fin, ça serait le coup près du 49-3
06:10et que ça ne servait à rien de venir.
06:11De toute façon, c'était le gouvernement qui tenait la copie.
06:13Arthur Delaporte, est-ce que les 69 députés socialistes et apparentés
06:17parlent d'une seule et même voix ?
06:19Est-ce qu'il y a des voix dissonantes au sein du groupe socialiste ?
06:22J'écoutais hier soir, comme vous, j'imagine,
06:24François Hollande, qui était l'invité de France 2,
06:27qui dit peu ou prou ce que vous expliquez ce matin,
06:30mais il y a quand même une forme de prudence chez certains,
06:32c'est-à-dire, soit vous soutenez,
06:35enfin, soit vous ne censurez pas ce gouvernement,
06:37pardon d'être un peu long,
06:38et en fait, vous pourriez être soupçonné de soutenir implicitement la Macronie,
06:44vous savez, soit vous le censurez, vous seriez accusé de créer du chaos.
06:47Il y a cette espèce de position intermédiaire.
06:49Mais ce qui est sûr, c'est que le parti socialiste
06:51a une responsabilité certaine dans la situation,
06:54même si nous ne sommes pas les responsables de la situation.
06:57Aujourd'hui, je tiens à dire que ceux qui sont responsables,
07:00c'est ceux qui sont au gouvernement,
07:01et qui feraient le choix de continuer le macronisme.
07:04Donc nous, on n'est pas responsables à leur place,
07:06mais on est évidemment face à des choix importants,
07:08puisqu'on est conscients que c'est de notre vote
07:10que dépendra l'avenir de ce gouvernement.
07:12Et donc, comprenons aussi qu'il y a des débats,
07:14parce que nous, nous sommes foncièrement attachés
07:17à notre appartenance à l'opposition au macronisme,
07:19et donc, si nous arrivons à avoir des victoires significatives
07:23pour les Françaises et les Français,
07:24alors nous pourrons sans doute expliquer
07:26à celles et ceux qui nous ont élus
07:28que nous nous sommes battus pour leur rapporter ces victoires.
07:30Mais si jamais ce sont des victoires en demi-teinte,
07:33alors il y aura là forcément un déchirement profond.
07:36Donc c'est pour cela que nous demandons
07:37la suspension de la réforme des retraites.
07:39C'est aussi un moyen de retourner vers nos électeurs
07:41et de leur dire, voilà ce que nous vous avons obtenu.
07:44Vous avez vu ce que dit la France Insoumise,
07:46votre ex-partenaire, je ne sais pas si c'est ex d'ailleurs,
07:49votre ex-partenaire du nouveau Front Populaire,
07:52qui dit, nous ne pouvons pas croire que le PS
07:53puisse refuser de censurer un nouveau gouvernement macroniste.
07:57Nous l'appelons à voter la censure aux côtés des forces du NFP.
08:01Il y a quelque chose de l'ordre de la menace implicite ?
08:03Rappelons qu'il y a quand même des scrutins qui arrivent.
08:06Oui, alors moi je n'agis pas en fonction de la menace de la France Insoumise.
08:09J'agite d'abord parce que je crois être bon pour les électeurs
08:14et plutôt, plus largement, bon pour les Françaises et les Français.
08:16Donc si demain, je peux dire qu'on a eu des victoires
08:19pour le pouvoir d'achat, pour leur permettre de remplir leur frigo
08:22à la fin du mois, si on a eu des victoires pour permettre de dire,
08:24regardez, on a rééquilibré les finances publiques
08:26sans le budget Bayrou qui allait mettre à contribution les plus pauvres.
08:29Alors oui, même si, je le dis,
08:31et parce que ce matin il y a les premières fuites du budget Lecornu,
08:35j'ai quelques inquiétudes sur ce plan-là.
08:37Pourquoi vous dites ça ?
08:37Parce que je peux voir dans ce qui a fuité,
08:40alors après il y aura évidemment tout le débat parlementaire
08:42pour essayer de corriger la copie,
08:43mais quelques mesures qui tapent sur les retraités.
08:47Et donc ça, ce n'est pas évidemment ce que nous souhaitons,
08:49puisqu'on s'opposait par exemple
08:50à ce qui allait mettre à contribution les retraités modestes.
08:53Ces mesures qui continuent aussi sur l'année blanche fiscale,
08:56donc qui va faire rentrer des familles dans l'impôt,
08:59qui va contribuer à ce que peut-être des classes moyennes
09:02demain payent plus d'impôts.
09:03Et donc ça, évidemment, nous le refusons.
09:05Nous voulons que ça soit justement réparti,
09:07que ça ne soit pas toujours les mêmes qui participent.
09:09Tout ce qui fait contribuer les retraités les plus modestes
09:12et les classes moyennes, vous dites non ?
09:15Non, non, parce que ce n'est pas elle et elle
09:16de financer l'effort qui a été fait,
09:18notamment par la suppression de l'ISF
09:19et par tout un tas de mesures par Emmanuel Macron,
09:23qui derrière s'est traduite d'abord
09:24par un enrichissement des plus riches.
09:26Je rappelle quand même que les 1800 plus grandes fortunes
09:28ont vu leur fortune doubler
09:29depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron.
09:31Oui, mais vous avez en France 10% des plus riches contribuables
09:34qui règlent 72% de l'IR.
09:36Vous savez que la contribution, elle est élevée quand même.
09:39Oui, la contribution est élevée,
09:40mais entre-temps, les inégalités de richesse
09:42ont continué à augmenter.
09:43Et moi, je ne parle pas des 10% les plus riches,
09:45je parle des 0,1% les plus riches.
09:48Et c'est eux qui s'enrichissent encore plus vite que les autres.
09:50Les 0,1% payent 13% de l'IR.
09:52Les 0,1% payent 13% de l'IR.
09:54Ce qui est une contribution forte, vous pouvez le reconnaître.
09:57Sauf que leur patrimoine augmente de 10% chaque année.
10:02Moi, si j'étais un Français
10:05et que mon patrimoine augmentait de 10% chaque année,
10:08je serais peut-être prêt à en reverser une partie.
10:10Alors, est-ce que vous pourriez nous éclairer
10:11sur des propos d'Olivier Faure ?
10:13En interview, c'est dans la tribune,
10:16vous êtes porte-parole du Parti Socialiste,
10:18qui ne qu'a dit, Olivier Faure,
10:20il faudra accepter la concurrence au premier tour,
10:23il parle des élections,
10:24et tout entreprendre pour éviter le RN au second.
10:28Est-ce à dire qu'aujourd'hui, le Parti Socialiste,
10:31peut-être, pourrait réviser son attitude
10:34vis-à-vis de la France insoumise
10:35et passer des accords de deuxième tour,
10:38si d'aventure, eh bien, c'était nécessaire ?
10:40Alors, au-delà des accords de premier tour,
10:42il y a un sujet qu'il faut garder en tête,
10:44c'est la question de la menace du Rassemblement National.
10:46C'est ce qui nous a conduits à nous rassembler
10:49alors que la gauche était éclatée.
10:51Mais c'est vrai que, dans ce que dit Olivier Faure,
10:53il y a la conscience qu'aujourd'hui,
10:55il y a aussi une forme de plafond de verre
10:57à faire une simple alliance électorale de premier tour
11:01parce que, finalement, on retrouve la situation qu'on a aujourd'hui.
11:04On est 193 députés,
11:06alors que l'objectif, c'est la majorité absolue,
11:08d'être à 289.
11:09Donc, il faut trouver les voies et les moyens
11:11d'aller conquérir de nouvelles circonscriptions.
11:13Et, par ailleurs, je ne vais pas vous cacher
11:15que les relations n'ont pas forcément toujours été au beau fixe
11:18ces derniers temps avec la France insoumise.
11:20Donc, ce que dit Olivier Faure.
11:21Quand vous avez une rime à Assane,
11:23pardonnez-moi de vous couper,
11:23qui est député européen insoumise, on le sait,
11:25qui est la protégée de Jean-Luc Mélenchon,
11:27qui dit, je la cite, je lis,
11:29« Gauche coloniale, qu'il faut combattre,
11:32qui trahit, qui n'a pas réussi à se défaire
11:34d'un certain héritage,
11:36qu'il faut combattre la gauche de l'intérieur,
11:37vous, le Parti Socialiste,
11:39il y a un côté irréconciliable. »
11:40Vous voyez bien que ce type de propos est insupportable.
11:43Moi, je ne joue pas les gauches irréconciliables,
11:47parce que je sais que les électeurs de gauche
11:49ne demandent qu'une chose,
11:50à être réconciliés.
11:51Ils aspirent simplement à la victoire et au changement.
11:54Mais ce que je dis aussi,
11:55c'est que le risque REN doit nous imposer la responsabilité.
11:57Si, dans certaines circonscriptions,
11:58nous considérons que la division de la gauche
12:00empêche la qualification de la gauche au second tour,
12:02et donc la victoire en définitive,
12:04il faudra bien des accords à minima ponctuels.
12:06C'est ce que nous avons dit, d'ailleurs,
12:08au moment du congrès du Parti Socialiste,
12:10quand on ne disait plus jamais aucun accord,
12:11on ne disait qu'on ne peut pas dire ça,
12:13parce qu'à un moment,
12:14le risque REN est supérieur à tout le reste.
12:16Alors, Arthur Delaporte,
12:17vous savez qu'il y a un risque de dissolution
12:19si d'aventure le gouvernement tombe.
12:22Jordan Barla, puisque vous parlez du Rassemblement National,
12:24Jordan Bardella dit de vous
12:26que vous magouillez dans les couloirs de Matignon
12:27pour essayer de vous faire acheter
12:29sur la réforme des retraites,
12:30et de peur de vous retrouver mangé
12:32par la France insoumise
12:33dans le cadre d'une dissolution.
12:35Est-ce que vous avez peur
12:35des élections et peur même d'une vague bleu marine ?
12:39Moi, je n'ai ni peur des élections,
12:40ni peur des électeurs.
12:42Je crains, évidemment,
12:42et je m'abattrai toujours
12:43contre la perspective
12:45de l'arrivée du Rassemblement National au pouvoir,
12:47et je répondrai simplement à Jordan Bardella
12:49que ceux qui magouillent,
12:50ceux qui bénéficient du Parlement européen,
12:51ceux qui détournent,
12:52ceux qui ont été condamnés pour cela,
12:54ce sont évidemment
12:55les députés du Rassemblement National.
12:57Donc, il faut qu'ils arrêtent
12:58de nous faire croire
12:58que parce qu'ils ont été
12:59la béquille de François Bayrou,
13:01à un moment,
13:01parce qu'ils ont été
13:02ceux qui ont empêché
13:03la taxation des plus riches
13:04dans les différents budgets
13:05des gouvernements précédents,
13:06ceux qui ont défendu les possédants
13:08et notamment les petits propriétaires,
13:10enfin, ce qu'ils appellent
13:10les petits propriétaires,
13:11qui étaient en fait
13:12les grands propriétaires
13:13qui participent à la spéculation française,
13:15à la spéculation foncière,
13:16c'est le Rassemblement National.
13:17Donc voilà, aujourd'hui, je le dis,
13:18il faut arrêter cette imposture du RN
13:20et je me battrai toujours
13:22contre ceux qui tiennent
13:22ce type de discours
13:23démagogique et menteur.
13:25Pour finir, que dites-vous,
13:26Arthur Delaporte,
13:27de la libération des otages israéliens
13:29après deux ans ?
13:30C'est un soulagement profond.
13:32J'ai vu hier ces images
13:34de l'IS
13:35et je comprends, évidemment,
13:37ces familles qui attendaient.
13:38Je partage aussi
13:39la tristesse de ces familles
13:41qui n'ont pas vu
13:42les leurs revenir.
13:44Le 7 octobre,
13:45puisqu'on était à un an
13:46du 7 octobre,
13:47la semaine dernière,
13:49deux ans, pardon,
13:50les choses vont vite,
13:51deux ans,
13:53a marqué l'histoire,
13:54je pense,
13:55par l'ampleur de la tragédie.
13:57Moi, je vois à la fois
13:58avec soulagement
13:59la perspective
14:00de cet accord de paix
14:01qui a permis
14:02le retour des otages.
14:03Maintenant, j'attends
14:04qu'ils se traduisent
14:04dans les faits.
14:05L'enjeu, c'est la reconstruction
14:06de Gaza
14:07et la fin totale
14:08de la mamise du Hamas,
14:09mais aussi la fin
14:10de la colonisation.
14:11Vous diriez, bravo,
14:12Donald Trump ?
14:13Je dirais que c'est un pas
14:14en avant,
14:15mais qu'il faut aussi
14:16faire attention
14:17parce qu'à vouloir
14:18trop imposer,
14:19parfois on empêche
14:20la suite
14:20et il faut désormais
14:21aussi donner
14:22aux Gazaouis,
14:23aux Palestiniens,
14:24les perspectives
14:25d'une reconstruction
14:25démocratique et souveraine.
14:27Vous le mettez à son actif
14:28à Donald Trump ou pas ?
14:30Disons qu'il y a contribué.
14:33Ah, plus que ça,
14:33c'est son plan.
14:34Bien sûr,
14:35il y a contribué.
14:36La France avait déjà
14:37tracé aussi des perspectives,
14:38donc on ne peut pas dire
14:39qu'il ait fait ça
14:39tout seul dans son coin,
14:40mais c'est vrai
14:41qu'il y a contribué,
14:42il faut savoir le reconnaître,
14:43même si je le dis aujourd'hui,
14:45l'enjeu,
14:45ce n'est pas simplement
14:46d'être une administration
14:46de tutelle,
14:47mais de donner aussi
14:48la possibilité
14:49aux Palestiniens
14:50de décider par eux-mêmes
14:52de leur propre destin.
14:53Merci à vous,
14:54Arthur Delaporte.
14:55Merci,
14:56Arthur Delaporte
14:56et Jean-François Kili.
14:58Jean-François,
14:58vous revenez tout à l'heure
14:59à 9h.
14:59Dans un instant,
15:00on va en débattre,
15:01on va revenir là-dessus.
15:02Est-ce que vous trouvez
15:02que Donald Trump,
15:04justement,
15:04a fait le job
15:05pour la paix à Gaza ?
15:07Vous dites oui majoritairement
15:09sur la question
15:09que nous posons
15:10sur les réseaux sociaux.
15:11La France a-t-elle fait
15:13sa part aussi ?
15:14On a vu aussi,
15:15et on repassera la séquence
15:16où Donald Trump
15:17se retourne
15:18pour chercher Emmanuel Macron
15:19qui a fait sourire certains
15:21certains y voient
15:23de l'humiliation
15:24ou pas,
15:25je ne sais pas.
15:25Vous l'avez vu cette petite phrase
15:26d'ailleurs à Arthur Delaporte,
15:27non ?
15:28Quand Donald Trump
15:30se retourne
15:30pour chercher du regard
15:32à Emmanuel Macron.
15:33Ah non,
15:33je n'ai pas vu.
15:33Vous ne l'avez pas vu ?
15:34Non, désolé.
15:35J'ai la tête un peu ailleurs.
15:36Non, non, non,
15:37regardez.
15:38En tout cas,
15:39on va la rappeler
15:40en fait tout à l'heure
15:41et puis on va revenir
15:42bien sûr
15:42sur ce qui a été évoqué
15:43tout à l'heure,
15:44la déclaration de politique générale.
15:45Est-ce que vous souhaitez
15:46que Sébastien Lecornu
15:47suspende la réforme des retraites ?
15:50C'est très partagé.
15:51C'est du 40-40
15:52avec de l'indécision.
15:54Ce que vous dites
15:54sur les réseaux sociaux,
15:56vous dites,
15:56pour certains,
15:58ça y est,
15:58c'est déjà fait.
15:59Pour d'autres,
15:59peut-être qu'il faut y revenir.
16:01C'est partagé,
16:01c'est intéressant.
16:02En tout cas,
16:03le prix Nobel d'économie,
16:05Philippe Aguillon,
16:05lui dit,
16:06il faut arrêter l'horloge maintenant.
16:08Le temps d'arriver
16:09à la présidentielle,
16:10c'est la façon
16:11de calmer les choses.
16:1262 ans,
16:139 mois,
16:13dit-il.
16:14Écoutez,
16:15vous pouvez bien sûr
16:16réagir.
16:170826,
16:18300,
16:18300,
16:18ça vous est ouvert,
16:19le standard.
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