- il y a 2 jours
DB - 11-10-2025
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TVTranscription
00:00:00Energy Toast
00:00:30M...
00:00:52Tu me dis au revoir? Au revoir, papa.
00:00:54Tu m'embrases même pas? Non, sinon je ne retrouverai plus mon papillon.
00:00:59À bientôt, petite soeur.
00:01:02Papa.
00:01:08Vous allez me manquer.
00:01:11Tu dis ça à chaque fois.
00:01:12C'est parce que c'est la vérité.
00:01:16Je vous aime, tu sais.
00:01:23Je viendrai vous attendre, Roissy.
00:01:26N'oublie pas ce que dit le médecin à Paris.
00:01:28Sébastien doit toujours rester en contact avec la réalité.
00:01:31Ne t'inquiète pas. Je m'occupe de lui.
00:01:43Au revoir.
00:01:44Au revoir.
00:01:44Sous-titrage Société Radio-Canada
00:01:48Ça ne va pas ? Tu es toute blanche.
00:02:03Ça ne va pas ? Tu es toute blanche.
00:02:17Je ne sais rien.
00:02:18Ça va passer.
00:02:25C'est endormi.
00:02:25Ce n'est pas étonnant.
00:02:29Il vient de passer deux heures à jouer dans les vagues
00:02:31en essayant de rattraper les dauphins.
00:02:35La mère va lui manquer.
00:02:39Je n'irai pas en France.
00:02:43Je ne veux pas que Babou retourne dans cet hôpital à Paris.
00:02:46Ce n'est pas un hôpital.
00:02:48C'est une école spécialisée.
00:02:49Si, c'est un hôpital.
00:02:52C'est un hôpital de jour.
00:02:56Babou est bien ici.
00:02:59Ce monde lui correspond mieux.
00:03:02J'en suis sûre.
00:03:05Je reste.
00:03:06Babou, mon chéri.
00:03:29Réveille-toi, on est arrivés.
00:03:30Tu es rentré à la maison ?
00:03:31Fais attention en descendant.
00:03:34Hop là, voilà.
00:03:36Tu as bien réfléchi ?
00:03:41Ça fait dix jours que je n'arrête pas d'y penser.
00:03:44Est-ce que je peux compter sur toi ?
00:03:45Bien sûr.
00:03:47Mais notre père ne sera jamais d'accord.
00:03:50Je n'ai pas l'intention de rester à la maison.
00:03:52Mais où iras-tu ?
00:03:54Il y a beaucoup d'endroits où on peut disparaître ici.
00:03:57Disparaître ?
00:03:58Comment cela ?
00:03:59Tout le monde doit croire qu'on est partis à Paris.
00:04:02Et personne ne doit savoir où nous serons.
00:04:04Et Rahul ?
00:04:06J'espère qu'avec le temps, il comprendra que j'ai agi pour le bien de notre fils.
00:04:12Tu vas te mettre dans une situation drôlement compliquée.
00:04:16Oui.
00:04:17Mais j'assume.
00:04:19On y va ?
00:04:19À tout à l'heure.
00:04:33Babou, viens prendre une douche, s'il te plaît.
00:04:36Tiens.
00:04:41Tiens.
00:04:41Alors, vous êtes M. Thiru Vanakarasu.
00:05:03Thiru Vanakarasu.
00:05:04Ça.
00:05:05Le U se prononce où ?
00:05:08Thiru Vanakarasu.
00:05:10Raoul, être français vivant à Pondichéry.
00:05:14Je suis français de Pondichéry.
00:05:17On n'est chérien français.
00:05:19Mais j'ai loué un appartement à Paris depuis l'année dernière.
00:05:22Mon travail d'import-export en tissu m'amène à faire la navette entre l'Inde et la France tout le temps.
00:05:28Et d'ailleurs, c'est ce qui était de mieux pour mon fils.
00:05:30Ça y est, pourquoi ?
00:05:32Il souffre d'un léger retard psychologique.
00:05:36Il a besoin d'être examiné par des médecins spécialisés.
00:05:39Et je l'avais inscrit dans un établissement réputé à Paris.
00:05:43Alors, vous attendiez votre femme et votre fils le 30 septembre à Paris.
00:05:47Ils ne sont jamais arrivés.
00:05:49Oui, c'est bien ça.
00:05:50Bon, et alors ?
00:05:51Qu'est-ce que vous avez fait après ?
00:05:53J'ai interrogé la compagnie aérienne.
00:05:56Ils n'étaient pas sur la liste des passagers.
00:05:58Et puis, j'ai tout de suite appelé mes parents à Pondichéry.
00:05:59Ils n'ont rien entendu, ils n'ont rien compris non plus.
00:06:03Pour eux, ils étaient bien partis.
00:06:05Alors, en ce moment-là, vous décidez de retourner en Inde, hein ?
00:06:08Oui.
00:06:10C'est pour essayer de comprendre ce qui s'est passé et pour déclarer leur disparition.
00:06:14Grâce aux relations de mon père, j'ai pu faire bouger la police,
00:06:17qui n'a rien trouvé dans l'état de Pondichéry.
00:06:20Et a conclu un enlèvement.
00:06:22Et votre femme avait des raisons d'enlever votre fils ?
00:06:24Nous n'étions pas tout à fait d'accord sur son éducation.
00:06:26Lucie avait du mal à accepter que Sébastien entre dans un hôpital de jour à Paris.
00:06:33Pas de là à divorcer.
00:06:35Ça n'a pas perdu de temps, hein ?
00:06:37Non, j'en ai beaucoup discuté avec mon père.
00:06:39Il m'a convaincu que c'était la meilleure solution pour récupérer mon fils.
00:06:43Et le juge indien m'a accordé sa garde.
00:06:45Vous avez les documents en main ?
00:06:47Sébastien est de nationalité française.
00:06:49Mais né en Inde, il est sous la juridiction indienne.
00:06:51Vous avez une photo de votre femme ?
00:06:58Bon, c'est-à-dire tourner à Pondichéry comme vous faites d'habitude.
00:07:20Et moi, je prendrai un vol pour Colombo.
00:07:21Et de là, je louerai un petit avion.
00:07:22Et je vous rejoindrai.
00:07:35Victor, Charlie, Tango, en finale.
00:07:38Victor, Charlie, Tango, autorise à t'atterrissage, piste 30, vent, 250 degrés, 12 nœuds.
00:07:43J'atterris, piste 30, vent, 250 degrés, 12 nœuds. Victor, Charlie, Tango.
00:07:47Par contre, le dernier virage, ça troppe.
00:08:16Alors, là, c'est une baisse de puissance, voler 45 degrés d'inclinaison, décalage qui s'en travers, et on se remet en ligne.
00:08:26Des questions?
00:08:28Bon, bah, ce sera bon pour aujourd'hui. Merci.
00:08:37Je peux te poser une question?
00:08:40Oui.
00:08:41Et ce virage, on le prend comment?
00:08:45Bah, là, si tu veux, tu vas le prendre par les...
00:08:49Alex?
00:08:51Je rêve.
00:08:53Toi, ici.
00:08:55Chloé, la reine des loopings.
00:08:58Alors, qu'est-ce qui t'a amené dans ce pays, un bel indien?
00:09:01Non, un français.
00:09:03L'oiseau s'est envolé, moi, je suis restée.
00:09:05Tu vois, grâce à toi, j'apprends aux autres à piloter.
00:09:07Bah oui, j'ai vu ça.
00:09:09Saroja, une amie, élève confirmée.
00:09:12Alex, qui a été mon instructeur bien-aimé.
00:09:15Bonjour.
00:09:16Bah, vous aussi, vous aimez les avions?
00:09:18J'ai mon brevet de pilote.
00:09:20Bravo.
00:09:21Excuse-moi, je dois y aller.
00:09:23Je vous en prie.
00:09:24Alors, qu'est-ce que tu viens faire en Inde?
00:09:26Oh, me balader, découvrir un peu le pays.
00:09:27Bah, viens chez moi.
00:09:28J'ai une très belle maison sur le front de mer.
00:09:30Bah, écoute, t'es mignonne, mais j'ai déjà un hôtel
00:09:32et puis j'ai rendez-vous avec un exportateur de tissus.
00:09:34Un exportateur de tissus?
00:09:35Oui, je donne un coup de main à une vieille copine
00:09:37qui montre une maison de couture.
00:09:38Ah, ça va, j'ai compris.
00:09:39Encore une de tes émissions top secret.
00:09:41Ah, non, justement, pas cette fois-ci.
00:09:43Donne-moi quand même ton numéro de téléphone.
00:09:45Il ne téléphonera pas, bien sûr.
00:09:48Bien sûr.
00:09:49Oui.
00:09:50Corise ?
00:10:00Oui.
00:10:07On a un bon tissu ici et, moi, tiens le pèdre.
00:10:19Bautissime, très bautissime.
00:10:49Bautissime, très bautissime.
00:11:19Bautissime, très bautissime.
00:11:49Bautissime, très bautissime.
00:12:19Bautissime, très bautissime.
00:12:49Salmo Père connaît votre véritable identité.
00:12:51Ce n'était pas dans nos conventions, ça.
00:12:53J'avais bien entendu une voix nouvelle.
00:12:56Alex, ma mère.
00:12:58Les amis de mon fils sont les bienvenus dans cette maison.
00:13:01Je vous en prie, entrez.
00:13:03Mon mari est au salon.
00:13:04Ravie de vous accueillir.
00:13:18Bonjour, monsieur. Enchanté.
00:13:20Alex est français. Il est spécialiste des étoffes indiennes.
00:13:24Et ma jeune soeur.
00:13:26Marie.
00:13:28Institutrice au lycée français de Pondichet.
00:13:29Vous avez une soeur jumelle ?
00:13:32Marie est mon nom de baptême.
00:13:35Mon nom indien est Saroja.
00:13:37Ah, voilà.
00:13:38Ah, mais c'est vous, là.
00:13:44Vous avez une belle allure, hein ?
00:13:46À l'époque, j'étais au premier train à Montléry.
00:13:49Puis je suis parti pour l'Indochine dans une autre unité.
00:13:52Ah, mais c'est de famille, alors.
00:13:54Mon grand-père, il était dans les fosses françaises libres.
00:13:58Il a été tué à la libération de Paris.
00:14:00Nous sommes français depuis 300 ans.
00:14:04Ah, mais je croyais que l'Inde était indépendante depuis 1947.
00:14:08L'Inde, oui, mais Pondichéry a été français jusqu'en 1954.
00:14:12Ah, oui.
00:14:12Mais oui.
00:14:13Les comptoirs français des Indes.
00:14:15C'est là qu'on nous a demandé de choisir la nationalité française ou indienne.
00:14:19J'avais 20 ans.
00:14:20Pour moi, le choix n'existait pas.
00:14:22J'étais français, je restais français comme des milliers d'autres.
00:14:25Encore une page de notre belle histoire de France que je ne connaissais pas.
00:14:28Ma femme, Lucie, le jour de notre mariage, au consulat.
00:14:36Deux ans plus tard, nous avions un petit-fils, Sébastien, quand il était petit.
00:14:42C'est une de mes photos préférées.
00:14:45Il a l'air rêveur, ce petit enfant.
00:14:48Oui, Babou a souvent la tête dans les nuages.
00:14:51C'est un enfant avec qui il faut une attention constante.
00:14:53Babou a toujours été surprotégé par les femmes de cette maison.
00:14:56Il a manqué de fermeté et d'autorité.
00:15:01Ah, au Ganesh.
00:15:13Ah, vous connaissez ?
00:15:14Oui.
00:15:15Ganesh est très populaire dans le sud.
00:15:18C'est le dieu qui fait disparaître tous les obstacles.
00:15:20Il vaut mieux l'avoir avec nous que contre nous, alors.
00:15:22Oui.
00:15:26C'est ici que Sébastien a fait ses premiers pas.
00:15:33Oui ?
00:15:34Allô, Lucie, c'est Saroja.
00:15:35Je n'ai pas eu la possibilité de t'appeler hier, mais je voulais t'annoncer que Rahul est revenu.
00:15:41Mais ce n'était pas prévu, ça.
00:15:43Il est revenu pour le travail ?
00:15:45Je crois, oui.
00:15:48Comment il va ?
00:15:49Je ne sais pas, je n'ai pas eu l'occasion d'être seule avec lui.
00:15:53Il a l'air fatigué.
00:15:56Je te rappelle.
00:15:57Votre femme avait accepté de vivre chez ses beaux-parents ?
00:16:04C'est la coutume en Inde.
00:16:07Ce n'est pas une tradition française, monsieur ?
00:16:09La maison est spacieuse et Lucie et Saroja étaient très liées.
00:16:11La vie était belle, alors ?
00:16:12Oui.
00:16:14C'est quand Sébastien est entré à la maternelle que son comportement a posé problème.
00:16:21Votre femme devait avoir des amis.
00:16:23Vous les avez interrogés ?
00:16:25En fait, je ne les connais même pas.
00:16:27Nous ne fréquentions plus les mêmes personnes.
00:16:29Lucie avait horreur des dîners mondains et des cocktails.
00:16:33Elle sait pourtant que c'est indispensable pour les affaires de Rahul.
00:16:36Elle, elle préférait...
00:16:37Je sais que je dois avoir ma propre opinion sur la situation,
00:16:39et pour ça, j'ai besoin de m'entretenir seul avec le père de l'enfant.
00:16:42Mais il est question de mon petit-fils.
00:16:44Mais c'est exactement ce que je viens de dire.
00:16:45Le père, pas le grand-père.
00:16:47Je peux vous aider.
00:16:48Je suis un membre influent de la société de Pondichet.
00:16:51Bon, alors je vais être encore plus clair.
00:16:52J'agis seul, donc je ne veux aucune intervention officielle,
00:16:55ni police, ni administration, ni quoi que ce soit.
00:16:57Trouvez mon petit-fils.
00:16:59C'est tout ce que je vous demande.
00:17:08Bon, je suppose que vous avez interrogé les parents de votre femme.
00:17:10Oui, ils ont reçu une carte postale, postée à Pondichéry fin septembre.
00:17:15Qui leur demande de ne pas s'inquiéter.
00:17:17Depuis, ils n'ont rien.
00:17:19Ils étaient en froid.
00:17:20Pourquoi ?
00:17:22Ils ont toujours prétendu aimer l'Inde.
00:17:24Mais d'avoir un jeune comme moi, ils n'ont jamais accepté.
00:17:28Oui, je vois.
00:17:31Bon, la police, elle fait des recherches, m'avait dit.
00:17:33En Pondichéry ?
00:17:34Oui.
00:17:34Mais elle ne peut pas intervenir dans un autre état que le sien.
00:17:37Et l'Inde est si vaste...
00:17:41La voiture va vous raccompagner.
00:17:47Non, non, merci, je préfère marcher à pied.
00:17:48C'est moi qui vous fais signe, Yann.
00:17:50Au revoir.
00:17:51Au revoir.
00:17:51La voiture va vous raccompagner.
00:18:04La voiture va vous raccompagner.
00:18:04La voiture va vous raccompagner.
00:18:07Je n'aime pas cet homme.
00:18:09Il est arrogant.
00:18:10Ce n'est pas à lui de juger ce qui est bon ou mauvais pour ton fils.
00:18:13Fais-lui confiance, papa.
00:18:14Il a beaucoup d'expérience.
00:18:17Expérience ou pas, il faut le contrôler.
00:18:21La voiture va vous raccompagner.
00:18:51Je vais prendre mon passeport français.
00:18:52400 francs.
00:18:54De 1800 roupites.
00:18:57Moi, je suis venu trois fois pour une fiche d'état civil.
00:18:59Et à chaque fois, j'ai l'intérêt à tout.
00:19:00Je suis français quand même.
00:19:02Merci, il va poursuivre ses études en France.
00:19:04J'essaie désespérément d'obtenir une bourse pour qu'elle soit logée à la cité universitaire de Bonnard.
00:19:10Mais il manque toujours un papier.
00:19:12Je n'ai pas encore réussi à compléter son dossier.
00:19:14Excusez-moi.
00:19:18Bonjour, monsieur.
00:19:19Bonjour, j'aurais voulu parler au médecin du consulat.
00:19:21Qui doit s'annoncer ?
00:19:22Je suis envoyé par l'UNICEF.
00:19:23Attendez, je ne veux pas.
00:19:25Ça fait plus de quatre mois que je n'ai pas touché ma pension d'invalidité.
00:19:28Est-ce que vous êtes chargé de transmettre votre dossier médical aux affaires sociales ?
00:19:32Une enquête s'est faite.
00:19:33Soyez patient.
00:19:35Patience, patience.
00:19:37Monsieur, s'il vous plaît.
00:19:45Merci.
00:19:47Bonjour.
00:19:48Bonjour, docteur.
00:19:49François Danou.
00:19:50Asseyez-vous.
00:19:51Merci.
00:19:52Que puis-je faire pour vous ?
00:19:54Je suis chargé de faire une enquête sur les méthodes utilisées en Inde pour traiter les troubles du comportement chez les jeunes enfants.
00:20:00En tant que médecin attaché au consulat, nous ne nous occupons que des ressortissants français.
00:20:05Et qu'est-ce que vous en faites ?
00:20:06Pour les Français de France, nous rapatrions les cas les plus graves.
00:20:10Et quant au Pondichérien et les cas les plus légers, nous les orientons vers des institutions spécialisées.
00:20:14Alors, dites-moi, il y a beaucoup d'institutions de ce genre à Pondichéry ?
00:20:17Il n'y a que deux mois que je suis ici.
00:20:18Mais je sais qu'il existe un service de pédopsychiatrie à l'hôpital Jipmer.
00:20:22Il y a aussi la clinique du docteur Shivakumar.
00:20:24Elle se trouve où, cette clinique ?
00:20:25Oui, Dumas.
00:20:54Ils n'ont toujours pas donné signe de vie ?
00:21:02Non, six mois et toujours rien.
00:21:05Lucie m'a amené souvent Sébastien en consultation.
00:21:08C'est un enfant très attachant.
00:21:12Depuis combien de temps vous ne les avez pas vus ?
00:21:14Plusieurs mois. Je pensais même qu'ils étaient partis en France.
00:21:18Vous avez une idée de l'endroit où ils pourraient être ?
00:21:22Non, aucune, malheureusement.
00:21:26De quoi souffre le pied exactement ?
00:21:29On pourrait dire une psychose infantile ou autisme léger.
00:21:35Comment savoir ?
00:21:35C'est un enfant qui fuit les tensions créées par un conflit intérieur en se réfugiant dans son monde.
00:21:44Ah, on voulait que son fils soit soigné à Paris. Vous pensez que c'était une bonne idée ?
00:21:47Eh bien, il y a d'excellents docteurs à Paris.
00:21:51Dans ce domaine, personne n'est infaillible.
00:21:53Tous les points de vue sont respectables.
00:21:55Oui, enfin, sa femme n'était pas d'accord avec lui là-dessus.
00:21:58Je sais.
00:22:00La grande majorité des mères a un incroyable sens du sacrifice.
00:22:04Et souvent, elles préfèrent s'occuper de leur enfant elle-même.
00:22:08Bon.
00:22:09Merci, le coeur. Merci de votre accueil.
00:22:11Au revoir.
00:22:11Sœur Chanty, voulez-vous raccompagner ce monsieur ?
00:22:14Bien sûr.
00:22:24Il était très mignon, Sébastien.
00:22:27Moi, je crois que c'était une erreur de transplanter un enfant fragile comme lui,
00:22:31dans un milieu totalement différent, même pour son bien.
00:22:35Ces enfants-là ont besoin de stabilité et de repère.
00:22:42Comme tous les autres, non ?
00:22:45Merci, ma sœur. Au revoir.
00:22:47Au revoir.
00:22:47Non, mais vous me suivez ou quoi ?
00:23:11Pio coïncidence, je vous assure.
00:23:13Je vais au dépôt.
00:23:13Où Sébastien est allé à l'école ?
00:23:15Au lycée français.
00:23:16Bien évidemment.
00:23:16Je suis bête.
00:23:18Bon, vous pouvez me déposer ?
00:23:19Je passe devant.
00:23:29Allez.
00:23:35Vous m'aviez pas dit que votre femme m'emmenait Sébastien en consultation du docteur Shiva Kumar ?
00:23:39Nous avons consulté tous les médecins possibles et imaginables.
00:23:42Ici et même à Madras.
00:23:44La seule qui puisse aider mon fils, c'est à Paris.
00:23:46Vous n'avez pas confiance dans la médecine de votre pays ?
00:23:50Mon pays, monsieur, c'est la France.
00:23:53Bien, vous avez compris.
00:23:55Enfin, le docteur Shiva Kumar a été interne des hôpitaux de Paris pendant 15 ans.
00:23:58Ça devrait vous rassurer, ça, non ?
00:24:00Ce n'est pas une question de confiance.
00:24:01Ce n'est pas une question de confiance.
00:24:01Mon fils sera mieux soigné à Paris.
00:24:03Je ne sais pas, je ne sais pas.
00:24:05Je ne sais pas.
00:24:06Je ne sais pas.
00:24:07Je ne sais pas.
00:24:08Je ne sais pas.
00:24:10Ce n'est pas un peu.
00:24:13J'entends.
00:24:14La première fois que j'ai vu Lucie, c'était dans cette cour de lycée.
00:24:38Ah oui ?
00:24:39Nous avions tous les deux l'âge de Sébastien.
00:24:44C'était une petite fille, blonde, aux yeux bleus, comme celle-là, qui jouait parmi centaines d'élèves tamoules.
00:24:53Je crois que dès ce jour-là, je suis tombé amoureux d'elle.
00:24:56Et elle ?
00:24:56Elle ne me voyait même pas.
00:24:58Son père était attaché commercial au consulat de France.
00:25:02Elle vivait parmi les blancs.
00:25:04Ils sont restés combien de temps ici ?
00:25:06Quinze ans.
00:25:07En 1980, ils sont rentrés à Paris pour monter une maison de couture.
00:25:11Ils ont gardé le goût de la soie indienne.
00:25:12Ils sont devenus mes clients.
00:25:15Et vous avez revu leur fille ?
00:25:16Lors d'une présentation de leur modèle, elle défilait sur le podium avec des mannequins.
00:25:21À la suite de la soirée, je lui ai parlé de Pondichéry, qu'elle avait très envie de revoir.
00:25:25Je l'ai invité à passer quelques jours chez moi et...
00:25:28Et ça a été le coup de fou.
00:25:30Mais il danse la véritable pompe de fée, votre histoire.
00:25:32Allez, allez, allez. Entrez en classe. Avancez. Allez.
00:25:46Bien sûr, je suis au courant de leur disparition. Un vrai drame pour la famille.
00:26:07Et comment était le résultat scolaire de Sébastien ?
00:26:09Oh, moyen. Moyen, très moyen.
00:26:16À la dernière rentrée scolaire, son institutrice a compris qu'il ne pourrait pas suivre au cours élémentaire.
00:26:22On a prévenu les parents.
00:26:24Le grand-père était dans une colère noire et il s'était imaginé un petit-fils toujours premier de sa classe.
00:26:28Sébastien a quitté le lycée.
00:26:31D'après ce que j'ai su, ils l'ont mis dans une école spécialisée à Paris.
00:26:34Lucie et Sébastien sont revenus à Pondichéry l'été dernier pour passer des vacances.
00:26:37Vous les avez rencontrés ?
00:26:38Oui, quelquefois. Vous savez, ici, la rentrée scolaire a lieu en juillet.
00:26:41Ils venaient souvent chercher Mlle Thirou-Vanacarassou.
00:26:43Faites moins de bruit. Vous n'êtes pas dans la cour.
00:26:59Au revoir.
00:27:00Au revoir.
00:27:03Le petit Sébastien était un enfant relativement heureux ici.
00:27:08Relativement, oui.
00:27:10Il avait beaucoup de petits copains ?
00:27:12Oui, les autres enfants l'aimaient bien, malgré son côté un peu timide.
00:27:28Merci, M. le proviseur. Merci de votre accueil.
00:27:31Au revoir.
00:27:35Bonjour. Qu'est-ce que vous faites ici ?
00:27:37Bonjour.
00:27:38Je visite les lieux tout en espérant vous y rencontrer.
00:27:42Le proviseur m'a fait faire le tour du propriétaire. C'est magnifique, ici.
00:27:46Enfin, dans un cadre pareil, ça porterait plutôt à la rêverie qu'aux études, non ?
00:27:49Ne croyez pas ça. Nous avons de très bons résultats au bac. 80% de réussite.
00:27:55Les épreuves sont corrigées à Rennes, vous savez.
00:27:57Est-ce que vous m'écoutez ?
00:28:01Est-ce que vous m'écoutez ?
00:28:03Non, je vous regarde.
00:28:05Décidément, la France a bien de la chance d'avoir une aussi jolie ressentissante pondichérienne.
00:28:19Permettez que je vous accompagne ?
00:28:20C'est comment, finalement, alors ? C'est Marie ou Saroja ?
00:28:26Saroja. Je préfère mon nom indien.
00:28:30Ah, bah pourtant, Marie, il semble qu'il y ait quelques avantages à être pondichérien français, non ?
00:28:36Vous voulez parler des aides sociales, des bourses pour aller faire ses études en France, de l'allocation en cas de maladie ?
00:28:47Mais non, je ne sais pas, mais enfin, vu le cours de la roupie, ça doit valoir le coup, non ?
00:28:52Je me suis même laissé dire qu'une jeune pondichérienne française aura porté une fortune à sa famille en cas de mariage.
00:28:57C'est plus qu'à l'avantage, ça, hein ?
00:28:59Je dois voyager avec un passeport français.
00:29:02Il me faut une carte de résident pour vivre dans mon propre pays et je dois la renouveler tous les ans.
00:29:07Je ne peux pas voter, je ne peux pas entrer dans l'administration indienne, on ne me fait aucune place dans la communauté à laquelle j'appartiens.
00:29:14Vous trouvez que c'est un avantage ? Voilà ce que c'est d'être une pondichérienne française.
00:29:18Non, mais vous n'en flavez pas, hein ?
00:29:23Ça, c'est juste. Je suis passionnée comme mon oncle Rahman.
00:29:28Bien avant l'indépendance, il avait choisi l'Inde aux côtés de Gandhi.
00:29:32C'était un freedom fighter, un résistant, un combattant de la liberté.
00:29:37J'admire profondément son courage.
00:29:42Et si nous lignions ensemble ?
00:29:44Un, vous parleriez de l'Inde, moi.
00:29:47Vous parleriez des avions, de l'aéropostale.
00:29:50Si vous voulez, rendez-vous à 8 heures devant l'aristo.
00:29:55C'est dans Nero Street.
00:29:57Vous ne pouvez pas vous tromper.
00:29:58Sous-titrage Société Radio-Canada
00:30:07Sous-titrage Société Radio-Canada
00:30:37Victor Charlie-Golf, rappelle dans le dernier virage.
00:30:42Ah, salut. Tu viens voler ?
00:30:44Non, ton ami Alex vient de m'inviter à dîner.
00:30:47Ah bon, tu l'as revu ?
00:30:48Oui, il est venu au lycée.
00:30:50Victor Charlie-Golf, premier virage.
00:30:53Victor Charlie-Golf, autorise atterrissage, piste 30, vent, 300 degrés, 15 nœuds.
00:30:57Oui, s'il est allé au lycée, c'est qu'il y a un problème de môme.
00:31:07Déjà à l'époque, il était prêt à sauter dans son avion
00:31:09pour aller secouer à n'importe quel gamin à travers le monde.
00:31:13T'as un enfant divorcé dans ta classe ?
00:31:15Non.
00:31:16Qu'est-ce que tu veux dire ?
00:31:17Il t'a dit pourquoi il a vu Raoul ?
00:31:19Il a rencontré Raoul.
00:31:22Ah oui, il avait rendez-vous avec un exportateur tissu.
00:31:25J'aurais dû penser à ton frère.
00:31:27Oh, il veut rendre service.
00:31:29Une de ses amis qui monte une maison de couture.
00:31:35Embrasse-le pour moi.
00:31:42Merde.
00:31:55Merde.
00:31:59Merde.
00:32:00Merde.
00:32:03Merde.
00:32:07Merde.
00:32:08Merde.
00:32:08un poulet tika unique c'est de rata de chapati et un pilaf je répète la commande un politique
00:32:33et comme boisson ah oui on boit quoi que ça de l'eau de l'eau oui mais quoi avec du jus de citron j'adore ça
00:32:48deux jus de citron et une bouteille d'eau minérale merci merci c'est délicieux de s'en remettre aux mains
00:33:00d'une jolie femme non c'est vrai sans vous jamais j'aurais su quoi choisir moi alors où pilotez
00:33:07et ça vous aura ça vient d'où cette passion des avions quand j'étais enfant je rêvais d'être
00:33:13pilote d'essai j'aurais adoré piloter un boeing malheureusement les parents n'étaient pas d'accord
00:33:19une femme pilote de boeing en inde en inde il y a bien plus de femmes qui exercent des responsabilités
00:33:25que dans beaucoup de pays européens indira gandhi le monde entier la connaît mais elles sont aussi
00:33:31membres du parlement ministre gouverneur pilote et à s'ils utilisent exact j'ai toujours aimé et vous
00:33:41c'est délicieux et alors moi j'ai toujours adoré manger avec les doigts
00:34:02vous entendez bien votre belle soeur très bien pourquoi cette question on pense qu'on parlait des
00:34:08femmes qu'est ce qu'elle fait dans la vie elle n'a pas besoin de travailler mon frère a de l'argent
00:34:14elle aurait pu avoir des ambitions personnelles non lucie a décidé de se consacrer à son fils
00:34:22à propos et vous vous avez des enfants oh là là alors moi je suis un irréductible célibataire bougon
00:34:32irascible et maniaque ah oui
00:34:34vous aimez la brocatelle c'est quoi ça un dessin indien c'est une étoffe de soie qui peut être ornée
00:34:46de fils d'or de petits miroirs ou de fils d'argent vous voulez acheter quoi exactement à mon frère
00:34:54c'est pas encore je suis là pour découvrir non
00:35:03non
00:35:05non
00:35:10non
00:35:11non
00:35:13non
00:35:17non
00:35:21non
00:35:23est-ce que tu partes le plus vite possible ?
00:35:37qu'est-ce qui se passe ?
00:35:37Raoul a ramené un homme qui vous cherche
00:35:39je l'ai surpris en grande conversation avec le proviseur du lycée
00:35:42et Chloé m'a dit que souvent on lui demande de récupérer des enfants
00:35:45partir encore
00:35:47Babou comment seulement aller mieux ?
00:35:50il n'en est pas question
00:35:52écoute
00:35:53si jamais cet Alex réussit à vous retrouver
00:35:56il va emmener Babou à Paris
00:35:58il est où cet Alex ?
00:36:01il reste à la maison ?
00:36:03non, il est à l'hôtel Orient
00:36:22vous me cherchez ?
00:36:28et bien me voilà
00:36:29attendez pas à vous rencontrer si vite
00:36:38mon mari se trompe
00:36:41c'est pas en engageant un détective privé français
00:36:43qu'il retrouvera son fils
00:36:45je suis pas un détective privé
00:36:49ah non ?
00:36:51et qui êtes-vous alors ?
00:36:52quelqu'un qui veut vous aider à résoudre une situation douloureuse
00:36:55c'est tout
00:36:55qu'est-ce que vous savez de ma situation ?
00:36:58ce que Raoul vous en a raconté ?
00:37:01ben simplement dit qu'il était très malheureux
00:37:03et très inquiet pour son fils
00:37:04Sébastien va très bien
00:37:06ben j'aimerais pouvoir m'en assurer
00:37:08qui veut s'en assurer ?
00:37:11vous ou Raoul ?
00:37:12vous m'avez demandé qui j'étais hein ?
00:37:16c'est ça que vous m'avez dit
00:37:16et là je suis un homme qui avait une femme
00:37:20une petite fille
00:37:21mais qui a voulu les faire partir d'un pays
00:37:24totalitaire pour qu'elles soient plus heureuses ailleurs
00:37:26alors on est partis de nuit
00:37:29tant d'estimements
00:37:30je pilotais
00:37:32l'avion s'est écrasé
00:37:35elles sont mortes toutes les deux
00:37:36et depuis j'essaie enfin
00:37:39je tente d'aider les enfants malheureux
00:37:41les enfants perdus
00:37:43les enfants devenus l'enjeu de parents qui se déchirent
00:37:49Sébastien n'est pas malheureux
00:37:51si vous êtes venu de votre plein gré
00:37:53peut-être qu'il y a un problème quelque part, non ?
00:37:58laissez-moi le voir
00:37:59Raoul n'a jamais pu trouver où nous étions
00:38:07on ne sait pas pourquoi vous l'avez réveillé aujourd'hui
00:38:09sans votre accord
00:38:11je ne révélerai rien à Raoul
00:38:12rien
00:38:15Mahathour
00:38:25un petit village à 15 kilomètres
00:38:27au nord de Pondichéry sur la route de Madras
00:38:29après la statue des deux chevaux à gauche
00:38:31on ne sait pas
00:38:48non j'ai pas
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01:07:59C'est un prêtre, qu'est-ce que tu imagines ?
01:08:02Quand je t'ai connu, t'étais une jeune fille raffinée et pleine d'ambition.
01:08:05Et regarde où tu habites maintenant.
01:08:07Je vis avec des gens qui essaient de me comprendre.
01:08:09Mais tu vis dans un village de pouilleux, c'est ça ?
01:08:14Mais ces pouilleux ont mieux que de l'ambition.
01:08:18Ils ont de la dignité.
01:08:23Papa, papa !
01:08:29Fais sécrire mon nom.
01:08:32C'est bien, mon chéri. Tu deviens grand.
01:08:35Tu vas venir avec moi.
01:08:38On va prendre l'avion et retourner à Paris.
01:08:43Que tu le veilles ou non, tu es ma femme et Sébastien est mon fils.
01:08:47Si tu ne reviens pas immédiatement à la maison, c'est pour toujours que tu perdras ton fils.
01:08:51Tu es comme ton père.
01:08:53Tu ordonnes, tu menaces.
01:08:56Attends.
01:08:57Babou ne retournera jamais à l'institut.
01:08:59Viens, Babou.
01:09:00Non !
01:09:16Tu n'as pas le droit.
01:09:18Je reviendrai.
01:09:19Viens, mon chéri.
01:09:30J'espère que vous êtes fier de vous.
01:09:32Et vous ?
01:09:32Vous croyez que Sébastien est fier de ses parents ?
01:09:34Ouais, je suis fier de vous.
01:09:37J'ai peur.
01:09:39J'ai peur.
01:09:39Ben, je ne sais pas.
01:09:45Tis à moi.
01:09:49Ça t'ra ya.
01:09:50Tu ne peux pasности pas leur vie, mais êtes-vous ?
01:09:53Non.
01:09:54À moi.
01:09:54C'est donc TOP.
01:18:04Non, elle a téléphoné à son amie Chloé et elle est partie tout de suite après.
01:18:09Je ne l'ai pas entendue rentrer. Je devais être en train de dormir.
01:18:12Où est le téléphone ?
01:18:13Venez.
01:18:18Chloé ?
01:18:19Oui, je sais, j'ai vu l'heure, je m'en fous, c'est important.
01:18:21Je sais que Saroja t'a appelé.
01:18:24Et tu les lui as donné ?
01:18:26Bon, alors tu fonces à l'aéroclub, j'ai besoin de toi là-bas.
01:18:28Oui, tout de suite !
01:18:30Saroja a les clés de l'avion de l'aéroclub.
01:18:31Allez, il n'y a pas de temps à perdre.
01:18:34Lucie !
01:18:47Lucie !
01:18:53Il faudrait que tout ça s'arrête. J'en peux plus.
01:18:57Lucie, il faut que tu te reposes, que tu aies le temps de réfléchir.
01:19:01Tu seras bien chez mes amis qui vivent à Bangalore.
01:19:04Viens, on va faire une promenade en avion avec Saroja.
01:19:15On va voir papa ?
01:19:17Non, pas tout de suite, mon amour.
01:19:19Et au travail ?
01:19:20Il viendra nous voir plus tard.
01:19:28Mets-toi au fond.
01:19:29Sous-titrage Société Radio-Canada
01:19:42Alain !
01:20:02Alain !
01:20:03C'est un tour de contrôle pour l'empêcher de décoller.
01:20:10Pourquoi vous êtes inquiets ?
01:20:11Ça rend déjà à l'habitude, Babou et dans l'avion.
01:20:13On fait ce que je te dis, c'est pas un baptême de l'air.
01:20:14Elle s'en fie avec les deux !
01:20:15Non !
01:20:15Allez, vite !
01:20:16Sous-titrage Société Radio-Canada
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