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  • il y a 21 heures
Jeudi 9 octobre 2025, retrouvez Philippe Le Grand, (Président, Téléos), Milo Rignell (Expert associé “IA et nouvelles technologies”, Institut Montaigne), Christian Licoppe, (Directeur du Département des Sciences sociales et Management, Polytechnique) et Vanessa Bouchara (Avocate, Bouchara Avocats) dans SMART TECH, une émission présentée par Delphine Sabattier.

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Transcription
00:00Pour le grand débrief de l'Axutech aujourd'hui dans Smartech, j'ai le grand plaisir de recevoir Vanessa Bouchara.
00:09Bonjour Vanessa.
00:10Maître Bouchara, avocate, spécialiste en droit de la propriété intellectuelle.
00:14Et puis à côté de vous, un nouveau débriefeur dans Smartech, Milo Rignel.
00:17Vous êtes expert associé à l'Institut Montaigne sur les questions d'IA et de nouvelles technologies.
00:23Et puis Philippe Legrand, bonjour Philippe.
00:25Philippe Legrand, vice-président d'Infranum et président de Teleos, notre expert réseau.
00:30Ça tombe bien, on va beaucoup en parler ce matin.
00:32Alors on va commencer avec EU Inc. pour un marché unique des start-up en Europe.
00:37Ce sont des entrepreneurs, des investisseurs et puis aussi la Commission européenne qui s'interroge sur ce nouveau statut juridique européen harmonisé
00:44qui permettrait aux start-up de développer leur activité sans avoir à multiplier les paperasses et les démarches.
00:51Alors est-ce que vous êtes pour, chers amis débriefeurs ?
00:54Est-ce que vous pensez surtout que cette démarche a une chance d'aboutir ?
00:58On va voir ça ensemble.
00:59On va aussi parler du contrat à 3 millions de dollars pour une chanteuse IA, chanteuse artificielle.
01:05Est-ce que ça vous pose un problème vous, après tout ?
01:08Et puis on parlera, si on a le temps aussi, un petit peu de la place du numérique dans les gouvernements, j'ai envie de dire, en France.
01:14On verra est-ce que ça vous inspire.
01:16Mais d'abord, on va commencer avec les réseaux.
01:19Justement, de quels réseaux on a envie ?
01:21Où on aura envie demain ?
01:23Comment allons-nous passer d'une logique de push où finalement on nous pousse des réseaux, des nouvelles technologies,
01:31des innovations comme passer de la 3G à la 4G à la 5G,
01:34sans véritablement se poser la question des aspirations des citoyens et de la société ?
01:41Eh bien, l'ARCEP a mené justement tout un cycle de réflexions.
01:46Une quatrième note a été publiée.
01:49Et on en parle avec Christian Licop, qui est connecté avec nous,
01:52directeur du département des sciences sociales et management à Polytechnique.
01:55Il est membre du comité scientifique des réseaux du futur de l'ARCEP.
01:59Bonjour Christian, merci d'être avec nous.
02:02Bonjour et merci pour votre invitation.
02:04Avec plaisir.
02:05Alors, j'ai suivi la présentation à la presse de cette note,
02:09dont le titre précis est « Choisir son numérique, les réseaux télécoms au regard des usages du numérique ».
02:16Alors, en introduction, ce que j'ai compris, c'est que depuis la 5G, en fait,
02:21on a compris qu'il fallait sortir justement de cette approche push,
02:25qui ne fonctionne plus.
02:27Pourquoi ça ne fonctionne plus ?
02:28Est-ce que vraiment la 5G, on n'en voulait pas du tout, nous, citoyens, individus ?
02:34En fait, c'est une combinaison de facteurs.
02:37Effectivement, il commence à y avoir des actions citoyennes contre les nouvelles formes de réseaux.
02:43Donc, disons que jusqu'à la 5G, on a pu faire des vagues de réseaux.
02:48Vous appelez ça une logique push, dans laquelle on développe les réseaux,
02:51on développe les technologies et on pense que les usages vont suivre.
02:53Jusqu'à maintenant, les usages ont suivi.
02:56Et ce qui se passe maintenant, c'est d'une part qu'il y a des contestations
02:59au titre que les nouveaux réseaux commencent à rencontrer des freins potentiels,
03:03comme la question du climat et les questions de santé.
03:11Et donc, certains usages deviennent, ce qui n'était pas le cas avant, des problèmes publics.
03:15On se pose la question de la fragmentation de la tension, des effets des technologies sur les scolaires,
03:21des conséquences des data centers sur le climat.
03:24Et donc, aujourd'hui, on peut beaucoup moins croire que mettre de nouveaux réseaux,
03:32de nouveaux réseaux beaucoup plus puissants et beaucoup plus de débit,
03:35trouveront forcément leur usage, pas que les usages ne peuvent pas développer,
03:38mais parce qu'il y a des freins qui n'existaient pas avant.
03:39Et donc, la question que pose ce rapport de l'ARCEP de façon assez intéressante,
03:44c'est comment on bascule d'une régulation qui était autour des réseaux du débit et de la technologie
03:53à une régulation, pas seulement une régulation qui part des usages,
03:57mais une question nouvelle posée aux gens qui développent les réseaux,
04:01qui est quel sens pour leur réseau ?
04:03Et penser en amont du développement des réseaux et de l'implantation technologique,
04:07la question de quels usages, quel sens ça peut avoir
04:10et comment ça peut être acceptable pour une société qui est en train d'évoluer,
04:14qui est soumise aux contrats climatiques et qui est aussi de plus en plus polarisée politiquement.
04:19Et vous parlez de la volonté, en fait, Horizon 2030, si j'ai bonne mémoire,
04:24de refaire du numérique quelque chose de désirable.
04:28C'est-à-dire qu'aujourd'hui, toutes ces préoccupations font qu'on n'a plus d'appétit
04:33pour l'innovation, selon vous, en France ?
04:36Non, ce n'est pas tant qu'il n'y a plus d'appétit pour l'innovation,
04:40c'est qu'il faut faire face à des freins, des contraintes qui n'existaient pas avant.
04:46Alors, il y a tout ce que j'ai dit sur la question du climat,
04:48du climat énergétique, mais il y a aussi dans les technologies quelque chose qui a changé.
04:54Disons qu'il y a 20 ans, il y a 30 ans, on pouvait penser la régulation de la technologie
04:59et le développement des réseaux, comme quelque chose qui avait un aspect national,
05:03avec un régulateur qui conseillait l'État, alors que les entreprises développaient des réseaux.
05:09Aujourd'hui, on a aussi des technologies qui sont construites dans des chaînes,
05:14des écosystèmes de plus en plus complexes, de plus en plus internationaux,
05:17avec des acteurs de plus en plus diversifiés.
05:19C'est le cas de l'IA, c'est quelque chose d'une très grande complexité.
05:23Et donc, ça pose aussi la question, si bien que la question de l'ARCEP,
05:27de comment réguler ou conseiller l'État pour développer ce genre de choses.
05:32Et on voit bien que si on se pose la question de ne plus penser simplement
05:35à la régulation par les réseaux, mais par le développement du usage,
05:38ça pose plusieurs questions nouvelles.
05:40D'abord, est-ce que c'est encore de la régulation,
05:42puisqu'on ne contrôle pas la chaîne ou l'écosystème complexe de l'IA ?
05:45La France ne le contexte pas et aucun État ne contrôle complètement,
05:50je pense, des chaînes aussi globales.
05:53Donc, comment est-ce qu'on peut agir ?
05:55Et ce sera plus peut-être sur le mode de l'influence par certains biais,
05:59par certaines entrées, comme celles des enjeux énergétiques,
06:04qui est une première chose.
06:06C'est-à-dire d'orienter finalement nos choix de distribution énergétique
06:10vers des choix plus souverains,
06:13qui vont davantage vers notre écosystème national, par exemple ?
06:17Voilà, par exemple, et une deuxième question aussi,
06:21quand on commence à penser ça, c'est les usages, c'est très diversifié.
06:25Déjà, il y en a de toutes sortes.
06:27Donc, lesquels sont importants ?
06:29Comment prioriser ?
06:30Lesquels sont importants ?
06:31Lesquels le sont moins ?
06:32Et on voit bien que ce n'est pas qu'on va réguler par les usages en général
06:35ou se poser la question du sens des technologies globalement,
06:40mais qu'on va traiter sans doute la partie des usages
06:43qui constitue un problème public majeur.
06:45C'est pour ça que la question du climat
06:47ou la question de l'impact de l'IA sur la formation, sur l'enseignement,
06:53qui sont en train de la politique majeure,
06:54ce sont des questions qu'il faudra traiter.
06:56Mais on ne pourra pas traiter l'ensemble de la question des usages
06:58parce que c'est trop complexe et c'est trop varié.
07:00Mais autant sur l'environnement, moi, je vois bien, effectivement,
07:02quel type de décision on peut prendre
07:04et quelles contraintes on peut imposer.
07:08Sur les usages, ça me semble beaucoup plus compliqué
07:10parce que, par exemple, en ce moment,
07:11on est en plein dans la polémique des réseaux sociaux,
07:13on se dit demain, même avec les IA génératives,
07:16on est en train de transformer la manière dont chaque individu s'informe.
07:20Est-ce que nous, du côté des...
07:21Nous, je dis nous, moi, je ne suis pas opérateur,
07:23mais enfin, est-ce que les opérateurs réseaux doivent prendre en considération
07:26les bons et les mauvais usages ?
07:29Philippe ?
07:29Alors, oui, effectivement, ce qui vient d'être évoqué,
07:32c'est finalement qu'il y a un changement,
07:34une évolution assez forte de paradigme.
07:36Autrefois, on avait un marché de l'anticipation,
07:40c'est-à-dire que c'était l'offre qui générait la demande.
07:42Donc, un industriel, un opérateur déployait une technologie
07:45qui, d'ailleurs, était mondiale.
07:46Et à partir de ce déploiement-là, des usages naissaient,
07:50mais encouragés par une démarche industrielle
07:53qui les conditionnait, voire même les marketer directement.
07:57Et ça, ce paradigme-là, il a existé pendant 20 ou 30 ans.
08:01Un paradigme-paradis, même, pour les opérateurs, finalement.
08:04Il y a eu des belles années, des belles époques,
08:07avec une approche très verticalisée et sans disruption, sans facteur externe.
08:11Et ça, ça a tendance à évoluer.
08:12On a vu avec, par exemple, la 5G,
08:14qui est pleine de promesses technologiques,
08:16avec le slicing, donc la qualité de service,
08:18la capacité à embarquer des objets connectés,
08:21également, et la faible latence qui permet le nomadisme,
08:25voire même...
08:25Promesses qui sont moins pour le grand public, finalement,
08:27que pour l'industrie ou les entreprises.
08:28Mais qui n'ont pas été traduits par des réalités de marché.
08:31C'est-à-dire qu'il n'y a pas eu un portage industriel,
08:33peut-être, et économique suffisant sur le marché,
08:36sans doute du fait d'investissements à consentir là-dessus,
08:38puis de perturbations dans l'organisation des réseaux.
08:41Et puis, effectivement, pas d'émergence des usages
08:43from scratch du terrain.
08:45Donc là, ça, c'est un premier élément
08:47qui nous permet de voir qu'il va falloir changer un peu
08:50la façon de voir les choses.
08:52Et le deuxième point, c'est les facteurs externes
08:53qui n'existaient pas autrefois.
08:55Deux facteurs externes.
08:56Le premier, c'est évidemment les contraintes énergétiques
08:58qui s'imposent à nous et qui pèsent très lourd
09:00maintenant dans la chaîne de valeur
09:01et qui ne sont pas sous maîtrise des opérateurs.
09:05Comme le délestage, on a eu l'occasion
09:06d'en parler longtemps avec les opérateurs
09:08et le gouvernement.
09:10Et le deuxième point, c'est également
09:12la virtualisation de ces réseaux.
09:14Un opérateur ou un industriel
09:16maîtrise beaucoup moins les réseaux qu'autrefois.
09:18Aujourd'hui, ils sont beaucoup plus virtualisés,
09:20soumis à l'ingéniosité des intelligences artificielles
09:24pour optimiser ces réseaux.
09:26Et ils sont donc beaucoup plus partagés.
09:28Et c'est ainsi qu'on voit les nouveaux modes
09:30de régulation qui vont se mettre en place
09:32puisqu'il ne s'agit plus de réguler un acteur
09:34mais bien un réseau.
09:35Et c'est complètement différent.
09:36Alors, si je reprends ma question,
09:39peut-être pour Christian,
09:40sur la question de comment est-ce que demain,
09:42l'ARCEP, un régulateur,
09:45un écosystème d'opérateurs,
09:47peut travailler sur les usages
09:48qui correspondent vraiment à des aspirations
09:50des individus de la société,
09:54vous évoquez, je crois dans la note,
09:56l'idée d'une nouvelle gouvernance finalement démocratique,
09:59de consultation citoyenne
10:00pour être plus à l'écoute
10:01justement de ce qu'on veut,
10:03de ce qu'on ne veut pas,
10:04de ce numérique désirable.
10:06Mais encore une fois,
10:07est-ce que ça passe par un jugement
10:08des bonnes et des mauvaises pratiques,
10:11des bons et des mauvais usages ?
10:13Je pense que ça passe par deux choses.
10:15Ça passe d'une part par le fait que,
10:18dans les usages,
10:20certains vont vraiment constituer
10:21des problèmes publics.
10:22On ne peut pas anticiper complètement.
10:24On sait que c'est le cas
10:25pour les questions énergétiques,
10:27mais c'est sans doute le cas
10:28peut-être pour d'autres choses.
10:30Il y a partout,
10:30on s'est donné un problème public
10:31et où la société dans son ensemble
10:33se saisit de cela comme difficile.
10:36Autour de l'IA,
10:37on voit qu'il y a des choses
10:38qui émergent dans ce sens-là.
10:39Je ne sais pas si ça cristallisera
10:40quelque chose de global,
10:42mais on voit qu'il y a des inquiétudes
10:43très fortes autour de l'IA
10:44et la manière dont on peut transformer
10:45de façon négative
10:47certaines activités.
10:48Et si, effectivement,
10:49ça se constitue en problème public,
10:51ça demandera une forme de régulation.
10:52Mais on voit que c'est une forme
10:53de régulation qui est à réinventer
10:54et personne ne sait aujourd'hui
10:56comment ça va être,
10:57sauf que, certainement,
10:59ça devrait être une forme de régulation
11:00qui soit plus participative
11:04qu'auparavant.
11:06On était dans un modèle,
11:06en général, de régulation
11:08où des experts techniques
11:09ou scientifiques
11:10disaient ce qui était bien
11:12pour des politiques,
11:13par exemple,
11:13dans ce modèle du techno-push.
11:15Et sans doute,
11:16aujourd'hui,
11:16pour réguler ces nouveaux usages,
11:17il faudra inventer des...
11:19Je ne sais pas s'il faut appeler ça
11:21gouvernementalité,
11:23mais il faudra inventer
11:24une forme de régulation
11:25qui est plus collective,
11:26plus participative
11:27et plus négociée
11:28qu'auparavant.
11:30Vanessa,
11:30Milo,
11:30vous voulez réagir sur ce sujet,
11:32peut-être poser une question
11:33à Christian sur son travail ?
11:37Non, c'est effectivement passionnant.
11:38Non, c'est effectivement passionnant
11:39et je comprends qu'on est
11:39à un stade de réflexion,
11:42de poser le sujet,
11:44d'appréhender la différence
11:46de prisme aujourd'hui,
11:48c'est-à-dire comment on prend
11:49les choses.
11:50Donc, à quelle échéance
11:52vous imaginez avoir
11:53finalement des résultats opérationnels
11:56sur le travail
11:57que vous menez actuellement ?
11:59Alors, moi,
12:00je n'ai pas mené
12:01ce travail directement,
12:02c'est un travail de l'ARCEP,
12:03moi, je suis parti
12:03du comité scientifique de l'ARCEP,
12:05donc j'ai accompagné
12:05un petit peu le travail,
12:06mais je ne l'ai pas mené.
12:08Je pense qu'il est intéressant,
12:09c'est que la question
12:10se pose aujourd'hui
12:11et je dirais qu'on devrait voir
12:14quand même ces questions
12:15cristallisées sous 10 à 15 ans
12:17à peu près.
12:18C'est quand même une échéance.
12:20C'est un temps long aujourd'hui,
12:21alors c'est numérique
12:22et de l'IA de questions.
12:24Je crois que c'est un temps long,
12:26mais je crois que c'est très significatif
12:27dans ce rapport de l'ARCEP,
12:29de marquer ce basculement.
12:30Parce qu'il est vrai.
12:32L'officialiser de cette manière-là,
12:34là, c'est quelque chose,
12:35je pense, qui est important
12:35et qui est un moment clé.
12:36C'est vrai, ça, c'est vrai.
12:38Oui, Milo ?
12:39Oui, je vais être bref,
12:41mais peut-être pour rebondir
12:42sur quelques points.
12:44Je pense qu'il y en a un
12:45qui est assez important.
12:47Moi, j'ai un peu le prisme
12:48intelligence artificielle.
12:49Avec ce prisme-là,
12:51je vois une bascule qui se fait,
12:53qui est l'importance centrale
12:54des réseaux versus,
12:56aujourd'hui,
12:56l'importance plutôt centrale
12:58de tout ce qui va être
12:59puissance de calcul,
13:01capacité de calcul.
13:02C'est vrai.
13:02Ça, c'est le premier point.
13:04Et on le voit très bien,
13:04en fait,
13:05dans les rapports de l'ARCEP,
13:06de l'ADEME,
13:07la barre dans l'empreinte carbone
13:08française des data centers,
13:10par exemple,
13:11est passée de 16 à 45 %
13:12versus les réseaux
13:14qui sont restés stables
13:15dans le temps
13:15aux alentours de 5 %.
13:16Donc, ça, c'est le premier point.
13:18C'est que je pense
13:18qu'il faut un peu se détourner
13:19l'attention de,
13:21OK, sur les réseaux,
13:22on a fait le travail,
13:23on a fait le boulot,
13:23on a déployé des plans
13:24qui ont très bien fonctionné.
13:25Là, maintenant,
13:26le sujet, c'est plutôt…
13:26Des autres infrastructures,
13:27en fait.
13:28Voilà, c'est les autres
13:28infrastructures de calcul
13:30qui vont se disséminer,
13:32en fait, au fur et à mesure
13:33au sein du réseau.
13:35Le deuxième point lié à ça,
13:36c'est qu'on est un peu
13:37à une époque
13:38où il y a un besoin d'agilité
13:39qui est particulièrement fort.
13:41Et donc, pour répondre,
13:42justement,
13:43à quels sont les besoins,
13:45les usages
13:46qui vont arriver
13:46dans le futur,
13:48globalement,
13:49aujourd'hui,
13:49personne ne le sait,
13:50il y a beaucoup de variables
13:50qui avancent
13:51dans des directions
13:52très opposées
13:53en matière d'usage,
13:54en matière de besoins
13:56de consommation
13:56des infrastructures
13:57sur lesquelles
13:57on a des innovations.
13:59Donc, le point…
14:00Je pense que le point clé ici,
14:01c'est de développer
14:02des capacités d'agilité
14:04très fortes,
14:06de se mettre
14:06dans une position…
14:07Ce qui n'est pas simple
14:07dans le domaine
14:08des télécoms,
14:09parce que c'est des plans
14:10sur plusieurs années,
14:12voire dizaines d'années.
14:14C'est des plans
14:14sur plusieurs dizaines d'années,
14:15mais qui peuvent,
14:16avec des mesures
14:17relativement simples,
14:19disons,
14:19être réduits
14:20de manière assez drastique.
14:22On le voit,
14:22encore une fois,
14:23je prends le focus
14:24data center,
14:25capacité de calcul
14:26distribué.
14:28On le voit,
14:29il y a des exemples
14:30démontrés,
14:31notamment dans d'autres pays,
14:32aux États-Unis,
14:33etc.,
14:33d'Elon Musk
14:34qui nous montrent
14:35que c'est possible
14:35de construire
14:36en très peu de temps
14:36ces types d'infrastructures.
14:39Je ne suis pas en train
14:39de dire qu'on devrait le faire
14:40à la Elon Musk
14:42en France.
14:43En revanche,
14:43il y a des choses,
14:44il y a des verrous
14:45administratifs,
14:46réglementaires,
14:48à l'échelle de collectivités,
14:50etc.,
14:50qu'on peut organiser différemment
14:52pour réduire
14:53de l'échelle
14:54de plusieurs années
14:54le développement
14:55de ce type d'infrastructures.
14:56C'est vrai qu'aujourd'hui,
14:57on est des champions
14:58finalement sur les réseaux,
15:00mais il faut penser
15:00à sa propre disruption.
15:01Ça me fait penser
15:02à l'Instagram,
15:02ça.
15:03Il faut toujours penser
15:04à celui qui va arriver
15:05sur le marché
15:05et qui va tout casser
15:06parce que quand vous parlez
15:06d'Elon Musk,
15:07je me dis,
15:07par exemple,
15:08dans le spatial,
15:09on ne l'a franchement
15:10pas vu arriver
15:11et ça fait mal
15:12encore aujourd'hui.
15:13Ça fait mal,
15:14ça pèse encore.
15:15Le potentiel de Starlink,
15:17c'est 3 à 5 % du marché,
15:18donc ça fait un peu mal.
15:21Mais par contre,
15:21oui,
15:21effectivement,
15:22la capacité des réseaux
15:24à se faire disrupter
15:25du fait de ces changements
15:26profonds qui arrivent,
15:28elle est réelle.
15:29C'est une réelle menace d'ailleurs,
15:31y compris même de souveraineté.
15:32À l'époque,
15:33on a même du mal
15:34à nous réguler nous-mêmes.
15:36Donc,
15:36je pense que c'est un travail
15:37à poursuivre
15:39et à anticiper
15:40pour permettre à la France
15:41et à l'Europe d'ailleurs
15:42de continuer
15:43de maintenir,
15:44d'être aussi fort
15:45sur les infrastructures télécom.
15:47On peut saluer
15:48effectivement ce travail
15:49de l'ARCEP
15:50avec cette réflexion
15:51sur les réseaux du futur.
15:53Merci beaucoup,
15:53Christian Lycop,
15:54d'avoir été avec nous.
15:55Je rappelle que vous êtes
15:55directeur du département
15:56des sciences sociales
15:57et management
15:57à Polytechnique
15:58et membre donc
15:59du comité scientifique
16:01des réseaux du futur
16:02de l'ARCEP.
16:03Oui,
16:03vous voulez rajouter
16:03quelque chose ?
16:05À Polytechnique,
16:06à l'Institut Polytechnique
16:06de Paris.
16:07Ah,
16:07je n'ai pas eu
16:08la bonne information.
16:09Désolée,
16:09vous me faites bien
16:10de corriger.
16:11Merci beaucoup.
16:12Nous,
16:13on continue notre débrief.
16:14On va s'intéresser
16:15à Gianna Monnet
16:17qui est une chanteuse
16:18générée par
16:19intelligence artificielle.
16:21Bon,
16:21et alors,
16:21vous allez me dire,
16:22elle a décroché
16:23un contrat à 3 millions
16:24de dollars auprès
16:24d'un label américain,
16:27Hollywood Media.
16:28Est-ce que ça vous semble
16:29être un problème
16:29ou finalement,
16:32est-ce que c'est
16:33une information intéressante ?
16:35Oui,
16:35c'est intéressant.
16:36Oui,
16:36c'est intéressant.
16:37C'est quand même
16:37assez exceptionnel.
16:42Quelles questions
16:42ça pose ?
16:44Ça pose évidemment
16:45une question
16:46de jusqu'où on peut aller
16:49avec l'intelligence artificielle,
16:50quel impact ça peut avoir
16:51et aussi d'un point
16:52de vue droit
16:52qui est titulaire
16:53des droits
16:54sur finalement
16:55ce qu'incarne
16:57cette personne
17:00avec ce contrat
17:00à plusieurs millions.
17:02Donc,
17:02le point,
17:03c'est aujourd'hui,
17:05plus la technologie,
17:05vous parliez tout à l'heure
17:06de vitesse de calcul,
17:07plus ça va,
17:08plus finalement,
17:09on a des intelligences
17:09artificielles
17:10qui vont loin,
17:11qui sont capables,
17:12alors on le voit,
17:13de nous cloner
17:14plus ou moins bien,
17:15de répéter des gestes.
17:17Alors,
17:17pour l'instant,
17:18moi,
17:18quand je regarde une vidéo
17:18d'intelligence artificielle,
17:19j'arrive à voir la différence,
17:21je vois que les gestes
17:22sont très répétitifs,
17:23c'est toujours la même chose,
17:24la main qui monte
17:25de la même manière,
17:26mais plus ça va aller,
17:27plus finalement,
17:28ça sera naturel.
17:30Et avec cet exemple,
17:31on se rend compte
17:31qu'on a quelque chose
17:32qui confine,
17:33j'allais dire,
17:33à l'humain,
17:34voire au surhumain,
17:34voire à quelque chose
17:35de tellement idéal.
17:36Alors, derrière,
17:36il y a quand même une humaine.
17:38Derrière,
17:38il y a évidemment
17:39une humaine.
17:40Qui écrit des textes
17:41et qui utilise
17:42un logiciel
17:43d'intelligence artificielle
17:44pour mettre en musique
17:46selon un style
17:47qu'elle a choisi ?
17:48Et la question,
17:48évidemment,
17:49donc la question,
17:50c'est quelle est la part
17:50de création humaine
17:51pour le droit d'auteur,
17:52vous le savez,
17:53mais c'est une création,
17:55c'est quand ça porte
17:55l'empreinte
17:56de la personnalité
17:57de l'auteur.
17:57Là, la question,
17:58c'est qui est l'auteur ?
17:59Est-ce qu'effectivement,
18:00c'est cette humaine
18:01qui met tout en œuvre
18:02et qui drive,
18:04en quelque sorte,
18:04l'intelligence artificielle ?
18:06Est-ce que l'intelligence
18:07artificielle a sa part ?
18:08Est-ce qu'on pourrait imaginer
18:09des déclinaisons
18:11de ce qu'elle fait
18:11sur d'autres choses ?
18:13Est-ce que si ça se décline
18:14et que ça ressemble
18:15un peu trop,
18:15est-ce qu'elle pourrait
18:16revendiquer les droits ?
18:17Donc en fait,
18:17tout ça,
18:17ça ouvre des sujets
18:18qui sont effectivement
18:20passionnants
18:20d'un point de vue
18:20propriété intellectuelle.
18:21qu'elle utilise
18:23est quand même
18:23sous le feu des critiques
18:24justement pour l'utilisation
18:25d'artistes
18:27qui n'ont pas forcément
18:28donné leur accord pour ça.
18:30Philippe ?
18:31Effectivement,
18:32on peut avoir un sentiment
18:33de...
18:33Vous dites génial,
18:34une nouvelle star ?
18:35Oui, j'ai très envie
18:36de regarder tout ce qui est fait.
18:39Non mais,
18:39on peut avoir
18:40un phénomène de rejet
18:42ou de refus.
18:43La question n'est pas
18:43de savoir comment on peut
18:44lutter contre l'emprise
18:46d'une intelligence artificielle
18:47sur les cerveaux humains,
18:48mais comment on fait
18:48pour vivre avec.
18:50On sait bien que,
18:51de toute façon,
18:52l'homme est ainsi conditionné
18:53par son environnement
18:54et par les informations
18:55qu'il reçoit,
18:56que ça provienne d'un humain
18:57ou d'une intelligence artificielle,
18:59y compris dans les sens
18:59et dans l'émotion.
19:02Je crois que simplement,
19:03ça repose,
19:04enfin, ça enfonce le clou
19:06sur un besoin
19:06très fort d'éducation.
19:09On ne saura plus
19:09distinguer demain
19:10si le journal télévisé
19:11de 20 heures
19:12est un fake
19:12produit par une intelligence
19:13artificielle
19:14ou une réalité.
19:14On ne saura pas le dire.
19:16Il y a même des risques
19:16de cybermenaces
19:18très forts là-dessus.
19:19Donc, ça impose,
19:21vraiment une éducation
19:22renforcée sur notre capacité
19:24à vivre dans ce monde hybride
19:26avec des intelligences
19:28qui sont parfois
19:29artificielles.
19:30Et c'est ça que je voudrais
19:31vraiment dire.
19:32C'est au-delà du droit
19:33qui doit évoluer,
19:35peut-être se réinventer
19:36dans certains cas,
19:37y compris sur le droit d'auteur.
19:38En effet,
19:38ça pose plein de questions.
19:40Il y a cette acculturation
19:41que nous devons développer
19:43pour nos plus jeunes enfants,
19:45pour les plus jeunes
19:46qui arrivent
19:46et qui ne vivront
19:47que dans cet environnement-là.
19:48En même temps,
19:48ils vont être immergés dedans,
19:49ils vont savoir
19:50que tout n'est pas vrai
19:51et finalement,
19:52est-ce que ça va tellement
19:53les préoccuper ?
19:54Il va falloir les aider
19:55parce qu'aujourd'hui,
19:56ils savent très bien
19:57qu'ils sont sur des réseaux sociaux
19:58et ils sont victimes
19:59de cela massivement.
20:01Milo ?
20:02Moi, je voudrais insister
20:03sur ce point
20:04et en soulever un autre
20:05qui est justement,
20:07en fait,
20:08cette histoire illustre
20:09assez bien
20:09la capacité
20:10de l'intelligence artificielle
20:12à dupliquer
20:13des personnes,
20:14à avoir des avatars,
20:16à avoir des personnes dupliquées.
20:17Ça pose un enjeu
20:18pour tout ce qui concerne
20:19les droits d'auteur.
20:19Ça pose aussi un enjeu
20:20pour tout ce qui concerne
20:21l'identité,
20:23le rapport à l'identité
20:25qui, je pense,
20:26sera un point assez majeur
20:27qui sera bouleversé
20:28avec l'IA,
20:30avec ce type de technologie
20:31d'impersonnation.
20:32On le voit déjà.
20:33L'identité,
20:33c'est-à-dire aussi responsabilité,
20:35c'est ça ?
20:35Exactement.
20:36C'est-à-dire,
20:36en fait,
20:36l'identité,
20:37c'est une brique
20:38assez fondamentale
20:39du fonctionnement
20:40de nos sociétés.
20:41Savoir que
20:42quand je m'adresse à vous
20:43par téléphone,
20:45par identification bancaire,
20:47par...
20:48Identification visuelle.
20:49Identification visuelle,
20:50etc.,
20:51que c'est bien vous
20:51que j'ai en face de moi
20:52et pas une autre
20:53personne
20:53qui se met à votre place.
20:57Et donc,
20:57ça pose des questions
20:58de sécurité,
20:59que ça soit,
21:00encore une fois,
21:00de biométrie,
21:02validation de l'identité
21:04pour des paiements bancaires,
21:05etc.
21:07En matière de cybersécurité,
21:09on voit...
21:10Enfin, l'IA
21:10augmente de manière
21:12exponentielle
21:13la capacité
21:14de fraudeurs
21:15de venir effectuer
21:16des arnaques
21:17massives,
21:18beaucoup plus personnalisées
21:19avec un ton de voix
21:21et de main
21:21avec l'image
21:23de la personne
21:24en face d'elle.
21:24Avec les deepfakes, oui.
21:25Avec les deepfakes.
21:26Donc,
21:27il y a ce sujet,
21:28je pense que
21:28il y a ce sujet
21:29qui devient aujourd'hui
21:31assez majeur
21:32et critique
21:32et qui est l'une des briques
21:34assez fondamentales
21:35de nos sociétés
21:36qui est cette brique
21:37d'identification.
21:38Et autour du droit d'auteur
21:39se pose quand même
21:41aujourd'hui
21:41la question de la rémunération.
21:43Je pense qu'il va falloir
21:43revoir ces systèmes
21:44de rémunération collective
21:45parce que
21:46ce n'est plus du tout
21:47adapté.
21:48Oui.
21:48des organisations
21:50comme la SACEM
21:51ne sont plus du tout
21:52adaptées
21:53à collecter
21:54les droits
21:55à l'ère
21:56de l'intelligence artificielle.
21:57C'est clair
21:58que c'est beaucoup
21:58plus compliqué.
21:59Moi,
21:59je voudrais revenir
21:59sur la sécurité.
22:00C'est évidemment
22:01un point majeur.
22:02Après,
22:03sur la question
22:03de l'identité visuelle
22:04et ça,
22:05c'est un point aussi important
22:06parce qu'il y a
22:06les droits d'auteur
22:07et effectivement,
22:08on se pose la question
22:09est-ce que celle
22:09qui a initié,
22:11qui a finalement
22:12façonné quelque chose
22:13qui correspond exactement
22:14à ce qu'elle avait imaginé,
22:16à ce qu'elle a des droits,
22:16moi,
22:17je défendrais que sans doute,
22:19en tout cas dans certaines circonstances,
22:20oui,
22:20nonobstant l'utilisation
22:21de l'intelligence artificielle.
22:23En revanche,
22:23si demain,
22:24on utilise mon image,
22:26ma voix,
22:26tout ça,
22:27c'est des attributs
22:27de ma personnalité.
22:28Donc,
22:28j'ai la possibilité,
22:30après,
22:31à voir comment ça s'organise,
22:33mais la possibilité
22:34de m'y opposer
22:35et donc d'engager des actions,
22:36de faire bloquer
22:37et il y a quand même
22:38des systèmes
22:38qui permettent aujourd'hui
22:40d'agir
22:41quand on utilise
22:42à tout le moins
22:43les attributs de sa personnalité
22:44sans autorisation.
22:45Maintenant,
22:46évidemment,
22:46les problèmes de sécurité,
22:47de fraude,
22:48je pense à la fraude au président.
22:50À l'époque,
22:50il mettait des masques
22:51et il reproduisait la voix
22:53avec un travail,
22:54finalement,
22:54d'acteur.
22:55Aujourd'hui,
22:55est-ce qu'on a encore besoin de ça ?
22:57Est-ce que,
22:57finalement,
22:57avec la technologie,
22:58on n'y arrive pas ?
22:59Donc,
22:59ça crée des vrais risques.
23:01Allez,
23:01on enchaîne sur notre autre sujet,
23:03c'est cette consultation publique
23:04de la Commission européenne
23:05sur l'harmonisation des règles
23:06pour les start-up
23:07qui vient donc
23:08de se terminer.
23:09En parallèle,
23:10on a vu des entrepreneurs
23:11et investisseurs
23:11monter une pétition
23:12pour pousser la mise en place
23:14d'un 28e régime,
23:17donc un cadre juridique européen
23:19harmonisé
23:19qui permettrait aux start-up
23:20de développer leur activité
23:21dans l'Union européenne
23:22sans refaire à chaque fois
23:24à dupliquer
23:24toutes ces démarches
23:25pour chaque État membre.
23:27D'après vous,
23:28est-ce que ça a une chance
23:28d'aboutir ?
23:29Est-ce que, d'abord,
23:29vous êtes pour, contre ?
23:31Vous vous dites
23:31moi, je me suis dit
23:33mais on a créé
23:34le marché unique,
23:35comment est-ce possible
23:35qu'on n'ait pas pensé
23:36à ça en même temps ?
23:38Alors moi,
23:39je trouve ça formidable
23:39comme initiative
23:40et comme direction.
23:41Est-ce que ça va aboutir ?
23:42J'en sais rien.
23:44J'espère que oui
23:44parce que je trouve
23:45que ça ouvre des possibilités
23:47pour les start-up,
23:48évidemment,
23:48mais pas seulement.
23:50Et en fait,
23:50vous avez une personne,
23:52je ne sais rien,
23:53italienne
23:53qui s'associe
23:54avec une Allemande,
23:55une Française
23:56et qui veut s'installer
23:58aux Pays-Bas.
23:59C'est intéressant.
23:59Aujourd'hui,
24:00c'est un cassette.
24:00Aujourd'hui,
24:01c'est un cassette
24:01et c'est vrai
24:02qu'une société
24:02qui est installée en France,
24:04si elle veut s'installer
24:04en Italie,
24:05en général,
24:05elle va ouvrir
24:06un établissement,
24:07une entreprise locale.
24:09Donc, c'est vrai
24:09que c'est extrêmement intéressant
24:10et que ça participe
24:12un peu à notre écosystème.
24:14Et en Europe,
24:15en Union européenne,
24:16on a des droits unitaires.
24:18On a par exemple
24:18une marque de l'Union européenne,
24:19un certain nombre de droits
24:21qui sont unitaires
24:22et je trouve que rajouter,
24:24avoir la possibilité
24:26d'avoir une construction
24:27juridique de société,
24:28ça pose énormément
24:29de difficultés
24:30mais en tout cas,
24:31je trouve que c'est
24:31une bonne direction à prendre.
24:33Téléhausse, par exemple.
24:34Téléhausse ?
24:35C'est un casse-tête aujourd'hui
24:36pour développer Téléhausse ?
24:37Oui, alors effectivement,
24:39le lancement initial,
24:40ça présente des difficultés
24:42et ça prend du temps,
24:43ça coûte quand même pas mal
24:44et je crois que dans les dispositions
24:45qui sont prévues,
24:46c'est effectivement de réduire
24:47la barrière à l'entrée
24:48pour les jeunes startups.
24:50Donc effectivement,
24:51c'est une très bonne mesure.
24:52je voudrais quand même dire
24:53qu'en Europe,
24:54on a moins le problème
24:55de la création des startups
24:57parce qu'on en crée autant,
24:58voire plus qu'aux Etats-Unis
24:58que leur scalabilité à terme.
25:02Et là, on a des grosses difficultés,
25:04c'est quand c'est licorne,
25:06juste au stade d'avant la licorne
25:07pour réussir à lever des fonds
25:10et à faire développer
25:11nos belles pépites.
25:12Là, on a un vrai point de faiblesse
25:13qui est plus un point de faiblesse financier.
25:15Donc, c'est plutôt là
25:16qu'il faut mettre l'accent
25:17que sur la création
25:18du nombre de startups.
25:18Toutefois, la complexité administrative européenne
25:20mérite d'être simplifiée.
25:21Il y a d'ailleurs
25:21beaucoup de dispositions
25:22de l'Union européenne.
25:23Donc, vous dites
25:23que ce n'est pas le premier combat
25:24de la simplification administrative.
25:26Non, c'est important.
25:27Il faut le faire, évidemment.
25:28Ça ne va pas changer la donne.
25:30Le problème, c'est les capacités d'investissement.
25:31Non, ça ne changera pas la donne
25:32au niveau macroéconomique européen.
25:34Par contre, ça changera la donne
25:34pour beaucoup d'entrepreneurs
25:36qui essaient de se lancer.
25:36Ça, c'est sûr.
25:37Et ça, c'est très bien.
25:38Milo ?
25:40Je ne peux que être pour OEC.
25:41C'était d'ailleurs
25:42une des recommandations
25:42du dernier rapport
25:43de l'Institut Montagne
25:44sur les infrastructures numériques.
25:46Je pense que globalement,
25:48un des points clés,
25:49encore une fois,
25:49sur l'agilité,
25:50c'est qu'on doit se doter
25:52d'outils qui permettent
25:53à l'innovation
25:53d'avancer le plus rapidement possible.
25:57Certes, pour façonner
25:58une innovation à l'européenne,
26:00mais tout ce qui permet
26:00de construire une innovation
26:02à l'européenne
26:03et pas de la freiner,
26:04ce sont des choses
26:05qui doivent être encouragées.
26:06D'autant plus
26:07quand elles viennent du terrain
26:08et qu'elles ne sont pas façonnées
26:09par des technocrates
26:14avec beaucoup d'amitié,
26:15mais d'autant plus
26:17quand elles viennent du terrain,
26:18ce n'est pas souvent le cas.
26:19Donc, il faut écouter
26:20et pousser.
26:21Écouter,
26:22c'est le mot-clé aujourd'hui.
26:24Écouter les aspirations
26:25des individus
26:26en matière de numérique.
26:29Écouter ce dont a besoin
26:31l'écosystème
26:32pour grandir en Europe.
26:34D'un mot,
26:35une petite réflexion
26:36sur le numérique,
26:38sa place dans les gouvernements,
26:39parce que l'annonce
26:40quand même récente
26:41du gouvernement éphémère
26:43de M. Sébastien Lecornu
26:45a fait dégringoler
26:47le numérique littéralement
26:49dans la place
26:50et l'importance
26:51qu'elle avait
26:53peut-être à l'époque
26:54on va dire
26:54de Jean-Noël Barraud
26:55à Bercy.
26:57J'ai vu aussi
26:57la disparition
26:58de la souveraineté numérique
27:00à Bercy
27:01remplacée par une souveraineté
27:02énergétique.
27:04Est-ce qu'il y a de l'inquiétude ?
27:07Vous êtes inquiet ça ?
27:08Ah bah 30 secondes
27:10Philippe.
27:11Très inquiet bien sûr.
27:13Bon après
27:13au-delà du fait
27:14que Naimon Moutchou
27:14était en charge de l'IA
27:16et que c'est une personne
27:17tout à fait motivée
27:17et intéressée par le sujet
27:18Oui, qui connaît le sujet
27:19tout a été fait
27:20news notamment.
27:21Le lien avec la fonction publique
27:22était évident
27:23et on voyait le prisme
27:23qui était pris sur le numérique
27:24et il fallait attendre
27:25quand même les ministres délégués
27:26et les secrétaires d'État
27:27pour voir exactement
27:28quelle aurait été
27:28la vraie place du numérique
27:30dans ce gouvernement.
27:31On aurait pu parier
27:31que Roland Lescure
27:32se serait emparé quand même
27:33au niveau industriel
27:34de ces sujets-là.
27:35En tout cas
27:36ce n'était pas écrit
27:36sur son titre.
27:38Mais le spectacle
27:38est affligeant
27:39et malheureusement
27:39pas uniquement sur le numérique
27:41parce que justement
27:42peut-être
27:42on ne s'écoute pas assez.
27:44Allez, l'écoute.
27:45Merci beaucoup
27:45notre mot-clé aujourd'hui.
27:47Merci à tous
27:47de nous avoir suivis.
27:48Merci à mes débriefeurs.
27:49C'était Smartech
27:50le grand débrief de l'ActuTech.
27:51On se retrouve très bientôt.
27:53Excellente journée à tous.
27:54Sous-titrage Société Radio-Canada
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