Marine Le Pen sur Sébastien Lecornu : «Je suis assez insensible au comique de répétition»

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La présidente du groupe RN à l’Assemblée, Marine Le Pen, juge grotesque un possible maintien de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre malgré sa démission, acceptée par Emmanuel Macron, ce lundi. Elle appelle ainsi à une dissolution de l’Assemblée ou à une démission du chef de l’Etat afin de mettre fin à la crise politique en France.

Transcript

00:00Je suis assez insensible aux comiques de répétition.

00:08Que vous dire, c'est la fin de la blague, quoi.

00:13Sébastien Lecornu a démissionné.

00:18Et il est renommé.

00:21Il aurait été censuré.

00:24Et le président de la République ferait un acte d'autorité, en quelque sorte,

00:28en disant, j'ai choisi mon Premier ministre, je veux que ce soit lui.

00:31Vous l'avez censuré, vous avez censuré le gouvernement, je le renomme.

00:35Mais alors là, entre les démissionnaires qui démissionnent,

00:39Jean-Remaire, peut-être Taillot d'ailleurs,

00:43les démissionnaires qui démissionnent,

00:45et les démissionnaires dont on a accepté la démission,

00:49parce qu'on a oublié un événement,

00:52qui sont renommés, je pense que tout ça n'est pas sérieux.

00:55Je vous l'ai dit tout à l'heure.

00:58Une partie de la classe politique, aujourd'hui,

01:01se révèle telle qu'en elle-même,

01:03ce qu'elle arrive parfois à cacher à l'opinion publique,

01:08c'est-à-dire des gens qui sont prêts à se couper un membre

01:09pour conserver leur place,

01:12pour conserver leur mandat,

01:14et des gens qui, en réalité,

01:16crèvent de peur de l'élection.

01:18Ce qui, quand on fait de la politique,

01:19est quand même assez problématique.

01:21Ils crèvent de peur

01:23de retourner devant les électeurs.

01:25Quand on est un élu et qu'on a peur

01:29de retourner devant les électeurs,

01:31il faut arrêter d'être élu.

01:33Il faut faire autre chose.

01:35Parce que le spectacle qui est donné

01:37est désespérant.

01:41Et il est désespérant,

01:42on regarde notre fonctionnement démocratique, d'ailleurs.

01:45Je veux dire, les élus devraient être les premiers

01:46à espérer, en réalité, pouvoir retourner

01:49devant les électeurs.

01:50Eux, ils ne veulent pas.

01:51Ils ont peur.

01:51Et d'ailleurs, M. Valls,

01:53qui est un peu sorti du cercle,

01:59qui a peut-être plus d'ambition,

02:00enfin, il en a eu beaucoup,

02:01donc on a eu du mal à le suivre,

02:03enfin, tour d'Europe avec lui,

02:04mais je pense qu'il n'a plus d'ambition présidentielle.

02:06Donc il dit la vérité.

02:07Parce qu'en général,

02:08quand ils sont arrivés au bout de leur carrière,

02:10ils disent la vérité.

02:11Il l'a dit.

02:12Il dit, en réalité,

02:12il ne faut pas faire d'élection,

02:13parce que le Rassemblement national risque de gagner.

02:17Bon, écoutez,

02:17si ça choque aux personnes,

02:19c'est que nous n'avons pas la même vision

02:21de la démocratie, je veux dire.

02:25Mais cette dissolution,

02:27je le crois, est incontournable.

02:29Ils manœuvreront,

02:30ils mettront un tel,

02:31un truc,

02:32le ministre de l'Agriculture

02:33deviendra ministre de la Culture,

02:35celui de la Culture passera à Merci,

02:37on ira chercher des vieilles gloires,

02:40machin.

02:40Bon, ils feront sûrement tout ça,

02:42mais ça ne tiendra pas.

02:44Voilà.

02:44Ça ne tiendra pas,

02:46parce que le désaveu

02:47et la fracture est telle,

02:49qu'aujourd'hui,

02:50il n'y a que l'arbitrage

02:52du peuple français

02:52qui peut permettre

02:54à la France

02:56de retrouver

02:57une direction politique.

02:59de la France

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