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  • il y a 11 heures
Jean-Claude Bailly, PDG de Navya Mobility, était l'invité de François Sorel dans Tech & Co, la quotidienne, ce mardi 7 octobre. Il s'est penché sur la nouvelle navette autonome, sans conducteur et électrique de Navya Mobility pour le transport de passagers, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au jeudi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:01Tech & Co, la quotidienne, l'invité.
00:05Et j'accueille Jean-Claude Bailly. Bonsoir Jean-Claude.
00:08Bonsoir François.
00:09Merci d'être avec nous ce soir. Vous êtes le PDG de Navia Mobility.
00:13Navia Mobility qui fabrique des véhicules autonomes depuis pas mal d'années.
00:20On se souvient, je crois qu'on s'était même déjà croisé sur le plateau de l'une de nos émissions il y a quelques temps de cela.
00:26Depuis combien de temps vous êtes dans le véhicule autonome Jean-Claude ?
00:29Navia, on peut considérer que c'est un pionnier de la mobilité autonome.
00:34Puisque depuis 2014, Navia a déployé des navettes dans 270 plus exactement, dans 32 pays.
00:43Avec un déploiement et donc un retour d'expérience énorme aujourd'hui par rapport à tous ces déploiements.
00:52Ce qui fait la force finalement de Navia.
00:53Donc vraiment Navia travaille depuis très longtemps sur ses véhicules autonomes.
00:57tant sur le transport de passagers que sur la logistique.
01:01Voilà.
01:02Et votre spécificité, alors je me souviens que vous m'aviez expliqué ça à l'époque, c'est que vous êtes sur des sites privés.
01:08C'est-à-dire que, enfin en tout cas à l'époque, peut-être que ça a évolué.
01:11Mais en fait les navettes se balaient par exemple sur des sites et permettaient aux collaborateurs de descendre à certains endroits si le site était, on va dire, éparses.
01:22Alors on est vraiment, on est sur des sites privés, mais on est aussi sur des sites publics.
01:27Par exemple dans des villes, puisqu'on a déployé des navettes un peu partout, dans plusieurs villes en Europe.
01:35Au Japon actuellement, on en déploie beaucoup.
01:38Et donc du coup, on utilise ces navettes dans les villes depuis de longues dates.
01:43Et effectivement, sur le véhicule autonome, nous avons toutes ces années d'expérience, pas seulement en site privé, sur des villes et dans beaucoup d'endroits.
01:57Je vous dis, 32 pays où nous avons déployé ces navettes.
02:00Naviac a eu des moments un peu compliqués ces derniers temps, puisque vous avez failli sombrer l'an passé.
02:07Vous étiez à deux doigts de la fin de l'activité.
02:12Et puis, vous avez été recapitalisé par l'actionnaire japonais Maknika, qui a acquis 70% du capital et accompagné de NTT, qui a 30% des parts.
02:24Donc c'est pour ça que vous évoquez le Japon, j'imagine, parce que...
02:27Nous avons deux actionnaires japonais.
02:29Deux actionnaires japonais qui, en fait, veulent votre technologie sur le sol japonais, j'imagine.
02:35Alors, ils le veulent sur le sol japonais, ils le veulent aussi sur l'Europe, sur le Middle East, aux US.
02:41Donc on a une vraie volonté de déploiement, pas uniquement sur le sol japonais.
02:46C'est vrai que Maknika et NTT sont eux-mêmes inscrits dans une démarche sur la smart mobilité.
02:52Ils ont des équipes dédiées à ça.
02:54Et donc on leur apporte vraiment le complément avec la navette et avec tout ce que l'on a développé sur la navette.
03:01Il faut savoir que ce qui est extrêmement important pour nous et ce qui fait peut-être la force de Navia,
03:08c'est le fait de disposer de l'ensemble de la chaîne.
03:11C'est-à-dire qu'on a à la fois le développement de ce qui conduit le véhicule, ce qu'on appelle le Navia Drive,
03:18avec tous les sensors, les capteurs, etc.
03:19Et bien sûr, toutes les actions que l'on donne à la navette en fonction de l'environnement.
03:25Et nous avons aussi tout ce qui nous permet d'opérer la navette,
03:29à savoir la supervision, le monitoring à distance et le fleet management.
03:35Donc globalement, on apporte effectivement toute cette technologie
03:38et nos deux actionnaires nous apportent aussi leurs compétences en infrastructure, par exemple, de télécommunication.
03:46Oui, puisque NTT est un opérateur, NTT est d'autres comos.
03:49Exactement, et très impliqué au niveau, bien sûr, du marché japonais, mais aussi sur d'autres pays.
03:55Vous avez eu chaud l'année dernière ?
03:58Alors, c'était plutôt en 2023.
04:01Navia avait connu le gros trou d'air, on va dire.
04:04Au départ, Navia avait...
04:05Manque de financement, j'imagine, c'est ça ?
04:06Manque de financement, peut-être une stratégie un peu trop focalisée sur le projet,
04:11en oubliant des déploiements, ce qui avait été la force de Navia dans la première partie de vie,
04:16c'est de déployer des navettes.
04:19Du coup, aujourd'hui, on est vraiment sur une approche step by step,
04:22c'est-à-dire qu'on ne veut pas rester dans notre tour d'ivoire à faire de la R&D avec nos 100 ingénieurs.
04:28On fait de la R&D, on développe et on met nos véhicules sur le terrain à chaque étape d'amélioration.
04:35Et donc, ce qui a fait peut-être trou d'air, c'est ça,
04:37c'est-à-dire un besoin de financement et finalement pas beaucoup de revenus,
04:42ça a été en 2023.
04:43Et effectivement, en 2024, on a vraiment installé notre actionnariat de manière stable et pérenne
04:50avec nos deux actionnaires japonais.
04:54J'ai l'impression qu'il y a une espèce de soubresaut européen du véhicule autonome.
04:59Si on commente, par exemple, la levée de 100 millions de dollars de la start-up suédoise Enride,
05:04que vous connaissez sans doute, qui fait peu ou prou,
05:06alors pas tout à fait ce que vous faites,
05:07mais qui fabrique des petits véhicules électriques autonomes aussi,
05:11qu'est-ce qui se passe ? On est dans un bon vent ?
05:15Oui, alors je pense qu'à peu près partout dans le monde,
05:19on a eu la période POC,
05:22c'est-à-dire proof of concept, des expérimentations, un peu partout.
05:26Aujourd'hui, on a une tendance qui est une tendance de plus en plus forte à dire
05:30« Ok, maintenant on veut des opérations, on est consulté en permanence des collectivités,
05:36que ce soit en Europe, en France, à l'étranger, on veut passer à l'opération. »
05:41Donc on vous prend au sérieux finalement, c'est ça ?
05:43Oui, il y a une vraie volonté et on répond quand même à une demande forte.
05:47Il faut savoir qu'il y a quand même une pénurie de chauffeurs,
05:50il y a beaucoup de zones qui sont très peu couvertes par du transport traditionnel.
05:54En plus, notre positionnement auquel on croit,
05:59c'est-à-dire cette taille de navette de 15 personnes,
06:01ça nous permet de faire du transport public
06:04et sur du dernier kilomètre, à la demande.
06:08Donc on est un peu positionné différemment d'un robotaxi
06:12ou de tout petits véhicules qui vont transporter 2, 3, 4 personnes.
06:17On a un trajet prédéfini,
06:18ce qui rend aussi la technologie un peu plus accessible,
06:21puisque le trajet étant prédéfini,
06:23on peut faire un mapping du trajet, suivre un trajet, etc.
06:27On a des vitesses qui sont des vitesses
06:29qui vont tout à fait avec les demandes
06:31que nous avons de transports douces dans les villes.
06:35À titre d'exemple, on est en train de déployer en Italie,
06:39dans la ville d'Imperia,
06:41trois navettes sur une ancienne voie de chemin de fer
06:46qui est transformée en route, transport doux, cycliste, etc., piéton,
06:54et où nos navettes s'intègrent parfaitement.
06:56Donc il y a une vraie demande,
06:57effectivement une tendance forte à passer du POC à la réalité.
07:02Alors parlez-nous de Evo 3,
07:04donc c'est votre nouvelle navette autonome que vous lancez.
07:10Présentez-la à nous.
07:11Comment se diffère-t-elle de ce que vous faisiez auparavant ?
07:13Alors, d'un point de vue look, c'est exactement la même que la précédente.
07:17Pourquoi ? Parce qu'on a...
07:19D'abord, elle a plu, elle a plu énormément.
07:21Elle a un look qui a été plutôt plébiscité un peu partout où on l'a déployé.
07:26Vous le voyez sur vos images.
07:29Donc l'extérieur, on va dire que c'est la même chose.
07:31À l'intérieur, on a complètement fait évoluer le système.
07:36L'architecture est complètement nouvelle.
07:37Donc on a développé le nombre de capteurs,
07:43puisque pour simplifier, on va dire qu'une navette autonome,
07:47elle fait un peu ce que l'on fait nous,
07:49à savoir je vois, je décide et j'agis.
07:53Je vois, ce sont des capteurs.
07:55Donc on a multiplié les sources de capteurs,
07:57à savoir 8 lidars, 8 caméras, 2 radars.
08:03Et on travaille avec ça.
08:05Pour améliorer la sécurité ?
08:06Exactement, pour améliorer la sécurité.
08:09Certains de ces capteurs sont même destinés à 100% à la sécurité.
08:14D'autres, par exemple les lidars,
08:16vous avez des lidars qui voient loin,
08:17des lidars qui voient à mi-distance,
08:19et des lidars destinés à la sécurité dans une zone de 50 mètres du véhicule.
08:23Voilà, il y a un piéton qui passe.
08:24Voilà, exactement.
08:25L'un de votre système le détectera.
08:27Exactement.
08:28Et le croisement de ces données.
08:30c'est que chaque capteur a une spécificité.
08:34Le lidar va voir loin,
08:36le radar, lui, va permettre de travailler plus près
08:40et dans des conditions de météo qui sont mauvaises,
08:43dans le brouillard par exemple,
08:45alors que le lidar va perdre des informations.
08:47Donc c'est toute cette redondance sur laquelle nous avons travaillé
08:50qui nous permet aujourd'hui d'avoir fait évoluer grandement le véhicule
08:55sur la performance, sur la safety qui est extrêmement importante.
09:00Et voilà, on fait des choses qu'on ne faisait pas
09:01avec nos autres véhicules auparavant,
09:03le dépassement d'obstacles,
09:05les changements de voie, voilà.
09:07D'accord.
09:08Et quand ça ne va pas,
09:10évidemment il y a un opérateur qui prend le relais, c'est ça ?
09:12Alors, quand ça ne va pas...
09:13Quand il y a un problème, ça n'est pas arrivé.
09:15Quand il y a un problème, on peut prendre le relais dans la navette,
09:18mais on peut prendre le relais à distance.
09:20Oui, c'est ça.
09:20C'est toute la partie supervision.
09:21Donc il n'y a pas de chauffeur dans cette navette.
09:23Dans cette navette, il n'y a pas de chauffeur.
09:24Donc s'il y a un problème, c'est un téléopérateur
09:26qui va prendre la main sur le véhicule.
09:28Exactement.
09:29Alors après, comme vous disiez,
09:31il y a des histoires de réglementation.
09:33Dans des pays, on peut nous permettre de le faire.
09:35Dans certains autres pays, c'est plus difficile.
09:38On a par exemple en France une loi Pacte
09:40qui nous permet de le faire dans le cadre d'expérimentation.
09:43Ok.
09:44Et nous avançons, un certain nombre d'acteurs avancent
09:46pour pousser aussi à ce que ces réglementations évoluent
09:50et qu'on puisse mettre en opération des navettes.
09:52Dans des cas d'usage au départ intéressants,
09:54souvent, par exemple, le côté rural,
09:57il y a souvent des petits villages, des petites villes
10:00qui sont extrêmement mal desservies
10:02sur finalement très peu de kilomètres,
10:04avec peu de circulation.
10:05Et donc on doit pouvoir faire des choses
10:07et ne pas attendre le véhicule parfait
10:11qui va à 90 km heure partout.
10:15C'est clair.
10:15Voilà, c'est notre approche,
10:17c'est cette approche step by step concrète
10:19au fur et à mesure de l'avancée de notre technologie.
10:23Voilà, Navia Mobility,
10:24peut-être que vous croiserez très bientôt le Lévo 3
10:26sur les routes françaises et internationales.
10:29J'espère.
10:29Merci beaucoup Jean-Claude Bailly.
10:31Merci à vous.
10:32Merci à vous.
10:33Merci à vous.
10:33Merci à vous.
10:33Merci à vous.
10:33Merci à vous.
10:33Merci à vous.
10:33Merci à vous.
10:33Merci à vous.
10:33Merci à vous.
10:34Merci à vous.
10:34Merci à vous.
10:34Merci à vous.
10:34Merci à vous.
10:35Merci à vous.
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10:36Merci à vous.
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10:40Merci à vous.
10:41Merci à vous.
10:42Merci à vous.
10:43Merci à vous.
10:44Merci à vous.
10:45Merci à vous.
10:46Merci à vous.
10:47Merci à vous.
10:48Merci à vous.
10:49Merci à vous.
10:50Merci à vous.

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