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  • il y a 2 semaines
Émission tournée depuis le salon Big Data & AI, consacrée aux usages et impacts de l’intelligence artificielle dans les collectivités, les entreprises, la santé et la formation. Elle aborde également les enjeux de l’IA éthique et de la protection des enfants. Comment mettre en œuvre l’IA de façon responsable et performante tout en préservant la souveraineté des données et en maximisant les bénéfices pour les citoyens et les organisations ?

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Transcription
00:00Alors on a la haute commissaire à l'enfance, la haute commissaire je devrais dire d'ailleurs à l'enfance auprès du ministère du travail des solidarités de l'enfance qui vient ici sur le salon Big Data AI.
00:15C'est plutôt une surprise d'être venue porter la bonne parole j'imagine pour sensibiliser tout cet écosystème à l'importance aujourd'hui de protéger les enfants dans l'univers du numérique.
00:25Vous avez eu quel accueil sur les stands ?
00:27Franchement ils nous attendaient beaucoup c'est vrai sur les questions de protection et c'est un de mes plus grands combats parce que face aujourd'hui au numérique et bien il y a des enjeux mais il y a aussi énormément d'opportunités.
00:37Et donc c'est là où ils ont été un peu plus étonnés de nous voir les challenger sur leur rôle, leurs responsabilités, leurs investissements pour faire que les développements qu'ils portent, que les formations qu'ils créent ou qu'ils diffusent et bien intègrent dès le plus jeune âge.
00:51Moi je rêve dans notre pays et bien de licornes qui vont intégrer la question kids friendly, ça veut dire qu'on s'adresse à un adolescent, on s'adresse à un enfant, on le protège mais on lui répond en l'accompagnant dans son apprentissage.
01:05Moi je rêve d'une kids tech, d'une head tech qui se préoccupe de ces opportunités là.
01:12Il se trouve que dans le salon aujourd'hui il y a beaucoup d'écoles qu'on a vues, on a vu aussi de l'applicatif mais plutôt d'enseignement supérieur.
01:21À quand on aura des modules, des formations, des opportunités pour les parents, de co-éducation pour les enfants dès le plus jeune âge ?
01:27Sur les maths, sur les sciences, sur le développement cognitif et donc je souhaite, c'était le bœu, que la France soit à la hauteur et en tout cas à la pointe de ses engagements pour les enfants et les adolescents.
01:40Donc pas uniquement pour parler de protection mais aussi pour être proactif.
01:44Après c'est aussi, on entend souvent nous dans les tech que la balle est dans le camp un peu de l'éducation nationale.
01:48C'est très facile de dire ça, c'est vrai. Non mais c'est très facile de dire non mais c'est pas nous, c'est vous.
01:53Bah écoutez, nous nous ouvrons la porte. Il se trouve qu'Elisabeth Borne a annoncé l'accès à une IA pour les enseignants.
01:59Demain et après demain, la question en réalité du numérique au sens large se développe.
02:03Mais moi je rêve de CareTech qui va intégrer la question de la pédiatrie, des plus petits enfants, de soutien à la parentalité et dans l'éduc-tech.
02:11Il y a un million d'usages possibles.
02:13Alors franchement, pour une fois, faisons ensemble, faisons que dès le plus jeune âge on se saisisse de ces opportunités pour les enfants en se disant et en ayant l'obsession de la protection toujours.
02:24Mais la protection, ça veut pas dire aseptiser, ça veut pas dire éloigner, ça veut dire faire ensemble.
02:30Et on en est où de la question de la majorité numérique à 15 ans ? Est-ce qu'aujourd'hui ça vous semble être une bonne solution ?
02:35On n'entend pas beaucoup finalement de discours à l'inverse qui disent au contraire il faut équiper les enfants, les éveiller, les sensibiliser, leur apprendre.
02:43On est plutôt dans l'interdiction.
02:46Non, en réalité on est dans les deux.
02:48Moi pour le coup c'est un « est » absolument nécessaire.
02:51D'abord, oui il faut interdire parce qu'aujourd'hui c'est simple, le cerveau des enfants n'est pas suffisamment développé pour accueillir le degré de violence qu'on a sur un certain nombre de réseaux sociaux.
03:01Donc il faut les protéger et là pour le coup il faut cette interdiction et que les plateformes vérifient l'âge.
03:06Aujourd'hui j'ai 70% des enfants qui ont moins de 13 ans qui sont sur des plateformes de réseaux sociaux.
03:10Alors même que là j'ai 13 ans et on n'est même pas une histoire de scénario.
03:14Donc je sais bien que les ados ils sont hyper porphores pour contourner.
03:18Donc l'interdiction seule ne suffit pas.
03:20Elle passe absolument et nécessairement par de l'éducation et de l'accompagnement.
03:24D'où la question de la prévention.
03:26Et donc comment ils comprennent les bulles algorithmiques, comment ils comprennent et comment ils doutent.
03:31Donc la question vraiment de l'esprit critique, de l'obsession de la source, de la distanciation qu'ils peuvent prendre par rapport à une deepfake,
03:40par rapport à une fake news qui est plus facile pour le coup qui est un mot plus commun.
03:44Et bien tout ça, ça ne se décrète pas en fait.
03:46Il faut les confronter à, il faut les accompagner demain sur les droits d'auteur, les droits voisins,
03:52puisqu'on vient piocher de l'information, mais il faut bien des gens qui la créent cette information.
03:56Donc comment on respecte la création aujourd'hui journalistique, mais aussi pour le coup d'auteur, quelle que soit leur production.
04:03Et tout ça, c'est un peu mes obsessions pour dire faisons qu'aujourd'hui notre secteur de l'IA qui est pionnier,
04:09qui est vraiment très à l'avance, accompagne les plus jeunes générations et n'attendent pas l'enseignement supérieur
04:13pour en faire demain des professionnels exclusivement.
04:16Je pense qu'ils ont dû être contents dans l'écosystème de voir quelqu'un justement qui s'intéresse à eux,
04:20à leur sujet, à leur technologie et qui a l'air de s'y connaître aussi.
04:23J'avoue que j'adore, mais j'ai commencé à démonter mes premiers ordinateurs, je vais avoir 6 ou 7 ans,
04:28c'était celui de mon grand-père.
04:29Mais je suis passionnée parce que dans le fond, j'y vois toutes les opportunités,
04:33mais je ne suis ni naïve ni aveugle, j'en connais les limites, j'en connais les freins.
04:38Et donc en fait, si on est en adulte responsable et surtout en responsable politique vigilant,
04:44on peut faire des superbes opportunités et en même temps protéger ceux qui ont besoin de l'aide,
04:49c'est-à-dire les enfants et les adolescents, mais en les préparant,
04:52en les préparant à un monde qui va vite et qui va plus vite que nous.
04:55Merci beaucoup.
05:03Bonjour Sébastien Demilville, merci d'être passé au micro de Smartech sur ce salon Big Data et AI.
05:09Vous êtes le DG d'HeroX, qui est un groupe de communication au sein duquel vous développez une nouvelle agence,
05:16100% spécialisée en intelligence artificielle, une agence de création publicitaire 100% IA.
05:22Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu'il n'y a plus de créatifs, qu'il n'y a plus que des prompteurs ?
05:25Bonjour, merci beaucoup pour l'invitation.
05:27Effectivement, on lance au sein du groupe HeroX Versus, qui est une agence IA First, IA Native,
05:33qui a pour ambition de libérer le potentiel créatif des marques grâce à la GenEI.
05:38Ce qu'on pense aujourd'hui, c'est qu'on est, et puis on le voit ici au salon Big Data et AI,
05:43qu'on est probablement à l'aube d'une révolution technologique, sociétale, voire civilisationnelle,
05:48et que ça, pour des marques, pour des annonceurs, ça fait tomber tout un tas de barrières
05:52et ça leur permet d'accéder à des niveaux de production, à une qualité, à une exigence
05:57auxquelles ils n'avaient pas forcément accès auparavant.
05:59Il y a tout un tas de barrières qui tombent.
06:01Pour répondre précisément à la question, on est une agence, on n'est pas un studio de production.
06:05Ce qui veut dire qu'on réinvente un petit peu le modèle de l'agence traditionnelle,
06:08néanmoins, on garde au cœur de la proposition de valeur de Versus un accompagnement stratégique,
06:14un accompagnement de conseils, la forte compréhension de l'ADN d'une marque, d'un annonceur, des problématiques,
06:21et on conjugue ces experts, on va dire, de la publicité avec des techs, avec des talents issus de la technologie,
06:27avec des ponts ingénieurs.
06:28Mais très concrètement, ça change quoi ?
06:29Alors, ça change plusieurs choses.
06:30Ça change les profils quand même des gens qui travaillent dans l'agence ?
06:33Il y a des choses qui changent et des choses qui ne changent pas.
06:35Ce qui ne change pas, c'est l'excellence créative qui est au cœur de notre métier désormais.
06:39Ce qui change ? Dites-moi ce qui change.
06:41Alors, ce qui change, c'est qu'on a là, effectivement, en croisant des profils créatifs et publicitaires
06:46avec des profils beaucoup plus technologiques, ça change le rythme de travail, l'accélération.
06:51Pour une campagne 360, on peut travailler par exemple en 4 semaines, ce qu'on faisait auparavant,
06:55probablement en 4 mois, pour une campagne globale.
06:57Ce qui change aussi, c'est le potentiel créatif ou le développement des idées.
07:01Là, on est auparavant peut-être limité par des budgets de production
07:04ou un timing dans la réflexion.
07:07La connaissance, la maîtrise et la veille de ces outils nous permettent d'accélérer
07:10et d'agrandir le spectre de travail.
07:13Donc, réduction des coûts aussi sur la création de campagne ?
07:16Bien sûr, sur la partie production particulièrement,
07:18parce qu'on ne peut pas imaginer qu'aujourd'hui,
07:21avec des coûts de licence d'outils comme VO3, comme Xfield,
07:24comme Sora 2 d'ailleurs qui est sorti ce matin,
07:26des licences entre 3 000 et 10 000 dollars par mois, pour être très précis,
07:29on ne peut pas imaginer que demain, pour une certaine typologie de projet,
07:32les coûts ne vont pas être réduits.
07:33Donc oui, bien sûr, optimisation budgétaire, après on est pragmatique,
07:37on le fait avec du recul, on le fait au cas par cas selon la typologie de projet,
07:40mais oui, excellence créative, conjuguée à de l'optimisation budgétaire.
07:44Et quels sont les premiers clients qui sont intéressés par ce type d'approche 100% IA générative ?
07:50Il y a pas mal de clients qui nous ont contact...
07:52Peut-être un type de campagne que ça touche en particulier ?
07:54Oui, bien sûr.
07:55Déjà, il y a pas mal de clients qui sont aussi, on va dire,
07:57excités et enthousiastes que nous à l'idée de faire de la création aujourd'hui à l'heure de la GNI.
08:02On a à la fois dans la typologie de projet et dans les clients, des choses assez différentes.
08:06On travaille par exemple pour Coperny, qui est une marque incroyable, très avant-gardiste,
08:11une maison de mode parisienne, qui s'était fait notamment connaître en 2023,
08:15puisque ceux qui avaient fait une robe en spray pour Bella Hadid à l'occasion de la Paris Fashion Week,
08:19qui nous a contactés, qui sont en recherche aussi d'acteurs très innovants.
08:21Et donc, on a travaillé pour eux la campagne de teaser et de lancement pour les social médias
08:27de leur projet d'innovation qui va être dévoilée la semaine prochaine,
08:30donc le jour où sera diffusée cette émission.
08:32On travaille aussi pour d'autres acteurs du retail, de la téléphonie mobile,
08:36sur les problématiques à la fois de publicité, de social médias ou de digital.
08:39Juste d'un mot, parce qu'on arrive à la fin de cette interview.
08:42Est-ce qu'il y a des choses encore qu'on ne sait pas faire ?
08:44Vous fissez des objectifs là, à six mois, avec cette nouvelle agence ?
08:48Oui, il y a plein de choses aujourd'hui qu'on ne sait pas faire,
08:50mais vu le rythme d'innovation, le développement des outils et tout ce qui sort.
08:55Quel est l'objectif à terme avec Versus ?
08:57L'objectif, c'est d'accompagner aujourd'hui tous les annonceurs et les marques
09:00à utiliser pleinement le potentiel de la G&EI pour démultiplier leur potentiel créatif.
09:06Merci.
09:07Merci beaucoup.
09:15Olivier Guillon est avec nous sur le salon Big Data AI dans les interviews de l'IA de Smartech.
09:20Merci beaucoup.
09:20Vous êtes le responsable d'ATA IA au sein de la région Pays de la Loire.
09:26Et la grande actualité, c'est, en tout cas de mon point de vue, c'est que vous mettez en place une IA souveraine
09:31avec une entreprise francilienne dont j'ai oublié le nom là d'un seul coup.
09:35Suadeo, c'est ça ?
09:36Quel est le projet au départ ?
09:38Le projet au départ, c'était de doter la région d'un catalogue de données et d'outils
09:42qui permettent aux métiers de s'approprier leurs propres données et de les exploiter.
09:46Et ensuite, le projet a évolué.
09:47On a commencé à le déployer au sein de la région, projet par projet.
09:50Et l'IA est en train d'arriver maintenant pour enrichir et, on va dire, donner la dynamique à ces projets-là.
09:56Quand vous dites IA, vous dites IA générative ?
09:58Alors, c'est l'IA générative, mais ça peut aussi être, effectivement, du prédictif.
10:02D'accord.
10:03Et souveraine, parce que c'est le terme que vous employez, que vous mettez en avant, ça on comprend bien.
10:07Pourquoi ? Est-ce que c'est une nouvelle priorité qui s'est imposée ?
10:11Alors non, parce qu'une collectivité, ça a des données qui sont ouvertes, qui appartiennent à tout le monde,
10:14ce qu'on appelle des communs.
10:15Mais il y a aussi des données qui se relèvent des données personnelles, du secret économique également.
10:20Ça peut être du secret industriel dans certains cas.
10:22Et donc, ces données-là, on ne peut pas les ouvrir à tout le monde.
10:25Ou en tout cas, tant qu'elles n'ont pas été anonymisées, tant qu'elles n'ont pas été mises en état pour.
10:28Et donc, il faut qu'on garantisse la souveraineté, notre souveraineté sur ces données par rapport aux enjeux.
10:32Et elle va jusqu'où cette souveraineté ? Parce que là, vous travaillez avec un fournisseur français, national.
10:37Vous allez jusqu'où dans la garantie de la souveraineté de cette IA ?
10:41Alors quand on travaille avec Soadeo, en fait, on va travailler les données dans notre entrepôt de données, au sein du conseil régional.
10:46Donc l'IA vient travailler directement là où sont les données. On n'a pas de sortie de données.
10:52Alors parlez-nous des utilisations que vous imaginez ou qui commencent déjà à exister avec cette plateforme d'IA.
10:57On peut simplifier l'accès aux données déjà. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les agents, ils ont des interfaces.
11:02Alors en interne, c'est ça ? C'est pour les agents ?
11:04En interne, les agents ont des interfaces pour produire des tableaux de bord qui vont permettre de valoriser, aider à la prise de décision.
11:09Demain, l'IA va aider ses agents à produire eux-mêmes les tableaux de bord beaucoup plus facilement, beaucoup plus rapidement.
11:14Ensuite, on peut faire des projections avec des algorithmes qui permettent effectivement d'étirer les tendances
11:18pour savoir effectivement si on suit la même tendance, où on va arriver, à quelle échéance.
11:22Cette IA, elle va nous permettre, parce que là, on est en train de déployer cette partie-là, de tester des paramètres
11:27pour voir en fonction de scénario où on arrive, ce que ça donne par rapport aux tendances qui ont été variées.
11:32Mais très concrètement, des paramètres de quoi ? C'est sur le niveau vraiment de choix de politique publique ?
11:36Ça peut être à ces niveaux-là. Ça peut être sur des transports, par exemple, en se posant la question effectivement
11:40est-ce qu'on a besoin ou pas d'une nouvelle motrice par rapport au nombre de personnes qu'on transporte, etc.
11:44et par rapport aux arrivées de population. Ça peut être aussi d'un point de vue fonctionnement de la collectivité.
11:50On peut regarder les consommations énergétiques des bâtiments de la région.
11:54Et en fonction des variations de la tarification, de la météo, on peut essayer de voir à peu près
11:57ce que va être la projection pour l'an prochain et donc du coup, mieux gérer, on va dire, les fonds publics.
12:02Et comment vous avez fonctionné ? Vous avez travaillé d'abord par un choix de premier cas d'usage qui vous semble évident
12:06ou alors vous avez testé les métiers pour savoir lesquels étaient les plus prêts ou promptes, j'ai envie de dire,
12:12à utiliser l'intelligence artificielle. Comment est-ce que vous avez procédé
12:14pour le démarrage ?
12:15On travaille dans un principe de gouvernance partagée des données. C'est-à-dire que les données sont au métier,
12:19c'est le métier qui sait les utiliser, qui sait quoi en faire. Donc on ne fait pas de projet
12:22avec ce cathédra, le métier a un projet.
12:24Et dans le cadre du projet du métier, on lui explique au métier que là, c'est pertinent de le faire avec cet outil-là,
12:29avec Soadeo. Et donc on travaille avec eux pour mettre les choses en place dans Soadeo, on leur apprend à l'utiliser
12:34et ensuite on gère le cadre et le métier est autonome pour l'exploiter.
12:37Et alors vous dites, vous leur apprenez à l'utiliser. Quels sont véritablement les besoins d'accompagnement
12:41qui vous semblent nécessaires aujourd'hui ?
12:44Il y a toute l'analyse des données pour récupérer les données qui vont permettre de traiter la problématique
12:48qu'on doit traiter. Il y a la question de la collecte de ces données pour l'exploitation dans la durée.
12:52Il y a la question aussi de la souveraineté, donc tout ce qui est géré, effectivement,
12:56l'anonymisation des données, les données PRGPD, etc. Ensuite, il y a la façon de correctement exploiter,
13:00correctement monter les tableaux de bord. La LIA va beaucoup nous aider aussi à accélérer les choses.
13:04Et il y a la façon de rendre tout ça pérenne, en fait, dans le temps. Voilà.
13:08Un beau projet. Merci beaucoup.
13:11Très heureuse d'avoir dans Smartech pour les interviews de l'IA Mathieu Giannichini. Bonjour.
13:22Bonjour.
13:23Vous êtes le directeur général adjoint de Saint-Plon, organisme de formation à impact sociétal
13:29dans le champ de l'économie solidaire et sociale. Vous êtes présent en France à l'international avec 120 campus,
13:36plus de 40 000 personnes formées depuis la création de Saint-Plon en 2013.
13:41Voilà. On connaît bien Saint-Plon. Il y a une nouveauté dont vous allez nous parler.
13:47C'est une formation à l'IA agentique. C'est d'ailleurs le thème de la conférence que vous donnez ici au salon Big Data et AI.
13:53Comment ? Parce qu'on en est, j'ai l'impression, déjà au stade où on doit former à l'IA, à l'IA générative.
13:59Comment est-ce qu'on va former à l'IA agentique ?
14:02Alors tout ça va vite, très vite. On est habitué dans le monde de la tech à suivre les tendances pour rester sur un fort levier d'employabilité.
14:09Effectivement, là, tout s'accélère avec l'IA et l'IA agentique.
14:13Chez Saint-Plon, on forme à l'IA depuis déjà 2017, mais il faut suivre le mouvement à l'intérieur de cette grande famille de l'IA.
14:20Et donc l'IA agentique, ce qui est intéressant, c'est qu'il y a des nouveaux standards qui émergent,
14:25des nouveaux protocoles de communication et qui sont largement adoptés par beaucoup d'éditeurs comme GitHub
14:30ou comme DBT, qui est un pure player dans le domaine de la data.
14:36Et ces tendances-là, il faut qu'on accompagne ça dans des formations.
14:39Et c'est pour ça qu'on a créé un parcours qui va se lancer début 2026
14:43de développeurs en intelligence artificielle et IA agentique.
14:46D'accord. Par quel bout vous le prenez ce sujet ? Par le bout de la programmation, c'est ça ?
14:51Tout à fait, parce qu'en agent, IA...
14:53Et on commence par faire de la programmation en IA et ensuite en IA agentique dans la formation ?
14:58Donc ce sera vraiment le niveau 2 tout de suite ?
15:01Non, c'est le même niveau. C'est un équivalent Bac plus 4 dans nos formations
15:05où on a aussi la version pour faire de l'upskilling de collaborateurs
15:09parce qu'il faut arriver à suivre aussi les tendances quand on est salarié de son entreprise.
15:13Et le principe, c'est qu'un agent IA, c'est avant tout une application.
15:16Donc on reste dans le software engineering, mais cette application embarque des LLM,
15:22des modèles de langage et des standards de communication pour pouvoir s'interfacer avec un écosystème.
15:27Et vous avez commencé, j'imagine, à sonder la demande du côté de l'industrie,
15:32mais aussi du côté des gens qui sortent de formation ou qui veulent travailler sur la reconversion.
15:38Alors oui, on a...
15:40Vous allez ouvrir une formation à combien de personnes à peu près en 2020 ?
15:43C'est des cohortes de 20 personnes. Donc on va lancer un premier bootcamp de 20 personnes.
15:48Il faut arriver à anticiper les tendances du marché puisqu'on va avoir des formations
15:51qui vont être de l'ordre de 5-6 mois. Donc la nôtre, là, elle va faire 6 mois environ.
15:56Et donc dans 6 mois, où est-ce qu'on en sera ? Tout ça va tellement vite qu'il faut prendre le tournant à temps.
16:01Alors Mathieu, vous êtes à l'origine du Pedagical Studio, qui est la R&D, on va dire, chez Saint-Plon.
16:07Comment est-ce qu'on décide et comment est-ce qu'on fait pour mettre la technologie vraiment au service des individus ?
16:13Ce qui est la mission de Saint-Plon. Comment on s'y prend ? Comment on réfléchit à ça ?
16:17Alors il y a deux aspects. C'est nous, notre métier, c'est de maintenir à l'emploi
16:21ou de remettre à l'emploi sur des reconversions.
16:24Donc comment on est sur des métiers en tension ?
16:26Et donc pour ça, soit il y a des diplômes qui existent, soit grâce à notre organe de R&D,
16:31ce studio pédagogique, si les diplômes n'existent pas, on a la capacité d'aller les créer.
16:35Donc c'est pour ça qu'on a créé plusieurs diplômes, dont un diplôme dans l'intelligence artificielle
16:39qui est reconnu par France Compétences.
16:41Donc ça, c'est un premier aspect.
16:42Parce qu'il y a énormément de formations dans le numérique aujourd'hui.
16:45Énormément de formations.
16:46D'ailleurs, on a l'impression qu'il y a un début de consolidation, parce que Saint-Plon a même racheté.
16:49La Wickel School, tout à fait.
16:51Et il y a un début de consolidation, mais toujours avec cette thématique de,
16:55là où il y a dix ans, un développeur web trouvait de l'emploi, c'est fini.
16:59Le développeur web, maintenant, il doit être augmenté par IA.
17:01Il doit pouvoir évoluer et ça doit pouvoir être renforcé dans ses compétences.
17:07Merci beaucoup Mathieu.
17:08Merci beaucoup.
17:15Guillaume Delaboulaye nous a rejoint.
17:16Bonjour, merci beaucoup d'être avec nous.
17:18Vous êtes le responsable de l'apprentissage automatique,
17:21Head of Machine Learning chez Weezings.
17:23Une pépite dans l'univers de la santé connectée,
17:27qui conçoit des balances, des montres,
17:30enfin tout un tas de dispositifs pour surveiller notre santé.
17:33Est-ce que vous présentez des nouveautés ici sur le salon Big Data AI ?
17:38Non, pas au salon, mais on vient de sortir une grosse mise à jour de nos montres
17:42qui améliore les fonctionnalités de base,
17:44notamment le suivi du sommeil, des choses comme ça,
17:48et qui met en valeur la feature de température qu'on n'avait pas jusqu'ici
17:52et qui permet maintenant de détecter des épisodes de fièvre
17:54et de suivre les cycles féminins.
17:57En fait, il y a une prise de température continue, c'est ça ?
17:59Exactement, la montre permet de suivre la température en continu.
18:03Et alors dans la journée, cette température peut varier
18:05en fonction des activités qu'on fait, etc.
18:07Mais la nuit, elle reflète plus notre état de santé
18:10et ce qui arrive à notre corps,
18:12donc la fièvre et les cycles féminins, les cycles circadiens, etc.
18:18Quelle est la part de l'IA dans ces nouvelles prouesses,
18:22on va dire, réalisées par les objets de santé, les objets connectés ?
18:26Et quand on parle d'IA, vous, je disais que vous étiez à la tête du machine learning.
18:31L'IA générative, c'est une sous-sous-sous catégorie de ce machine learning.
18:35Est-ce qu'elle a sa part ? Est-ce qu'elle tient un rôle particulier ?
18:37Est-ce que vous l'avez embarquée aussi ?
18:39Plusieurs questions en même temps.
18:40Déjà, le rôle de l'IA aujourd'hui peut-être pour accompagner l'étude de ses résultats
18:46et une meilleure surveillance de la santé.
18:48Le machine learning et l'IA sont omniprésents dans nos produits.
18:53Une grosse partie de nos algorithmes qui permettent d'extraire des données physiologiques
18:58sur les utilisateurs fonctionnent grâce au machine learning.
19:02Par exemple, pour la fièvre et pour le suivi du sommeil,
19:07c'est du machine learning à fond.
19:10C'est-à-dire que ça permet l'interprétation des résultats, c'est ça ?
19:12Exactement. C'est-à-dire qu'on a au départ une donnée capteur, on a un capteur dans la montre
19:16qui donne une donnée pas facile à lire et c'est du machine learning qui va permettre
19:20d'en sortir une information intéressante et intelligible des utilisateurs
19:24comme une fréquence cardiaque, une fréquence respiratoire, le sommeil
19:27ou est-ce qu'il a une pathologie ou une autre par exemple.
19:30D'accord. Et IA générative, oui ou non ?
19:33Dans les produits, pas directement, mais dans l'application et dans l'expérience utilisateur,
19:38oui et de plus en plus.
19:39Et ça va notamment permettre de passer de mesures individuelles
19:43qu'on essayait déjà de contextualiser,
19:45mais à une interprétation, une analyse complète et personnalisée
19:50pour chaque utilisateur.
19:52C'est-à-dire qu'on va pouvoir mettre en relation
19:54toutes les mesures qui ont été faites par ces différents produits
19:57et tout ce qu'on pouvait déjà lui dire de façon isolée,
20:01on va pouvoir l'interpréter de façon cohérente et globale.
20:05Alors je n'ai pas tout à fait compris.
20:06Est-ce que ça veut dire que vous l'utilisez davantage
20:08comme interface de communication avec les utilisateurs
20:11ou c'est en back-office pour vous ?
20:13Les deux en fait.
20:14D'accord.
20:15On l'intègre dans la communication pour aider l'utilisateur
20:19à interpréter ses résultats.
20:21Ok.
20:21Et en fait, ces interprétations vont pouvoir se faire
20:23sur la base de plusieurs mesures différentes.
20:25Donc par exemple, si j'ai une montre et une balance,
20:27avant c'était assez difficile pour nous de mettre en relation
20:30l'évolution du poids et l'évolution de la fréquence cardiaque par exemple,
20:33et bien maintenant l'IA générative va pouvoir repérer
20:36qu'il y a eu un changement dans les deux courbes de données,
20:39dans les deux tendances,
20:40et va pouvoir essayer d'informer l'utilisateur
20:42et de l'analyser pour lui.
20:45Je profite d'avoir un spécialiste du machine learning avec moi
20:47pour poser toutes mes questions.
20:48En quoi ces nouveaux modèles transformeurs
20:51apportent cette possibilité que le machine learning
20:54ou le deep learning ne pouvaient pas avant ?
20:58C'est extrêmement multi-usage de base.
21:01Ça arrive à comprendre n'importe quel type de données
21:04sans avoir un apprentissage spécifique sur chaque problème.
21:07D'accord.
21:08Donc en fait, vous gagnez du temps aussi, c'est ça ?
21:09Exactement.
21:10Sur le temps d'apprentissage ?
21:10Gagnez vraiment de temps.
21:11Il y a sur cette analyse personnalisée
21:13qu'on voulait donner aux utilisateurs,
21:15c'est quelque chose qu'on veut faire depuis très longtemps,
21:17mais qui demandait des efforts beaucoup trop grands
21:20pour ce qu'on pouvait faire.
21:22Et avec l'IA générative,
21:24on a des modèles qui sont capables de le faire
21:26plus facilement, tout seul, enfin plus vite.
21:29Et ici sur le salon Big Data AI,
21:30est-ce que vous venez regarder un peu ce qui se passe autour,
21:34faire un marché sur d'autres technologies ?
21:37On cherche à se maintenir au courant de ce qui se passe
21:39et regarder comment avance l'industrie.
21:43Et on vient de vous solliciter aussi ?
21:44Pour l'instant, non, mais sans doute ça va venir.
21:48Je présente une conférence demain.
21:51Sur quel sujet ?
21:52Sur comment intégrer l'IA dans des dispositifs connectés
21:56pour un suivi médical au quotidien.
21:59Vous nous avez déjà tout expliqué, merci beaucoup.
22:01Merci.
22:01Bonjour Léa Deloris.
22:10Vous dirigez l'équipe Artificial Intelligence Robots and Tech,
22:15Air Tech si on résume, de BNP Paribas.
22:18Parlez-nous un peu de cette équipe mystérieuse,
22:21j'ai envie de dire, BNP Paribas.
22:22Quel rapport entre la banque, l'IA, les robots ?
22:26Alors, tout d'abord, bonjour.
22:28Et l'IA, en fait, quel rapport entre l'IA et la banque ?
22:31L'IA, c'est quand même une dimension stratégique de la banque maintenant.
22:35Depuis plusieurs années, moi ça fait 7 ans que je suis dans le groupe
22:38et j'avais une équipe de 3 personnes qui s'appelait RISC Air,
22:42qui maintenant est devenue Air Tech avec 40 personnes.
22:45L'IA, ça nous sert à améliorer notre efficacité opérationnelle,
22:49à mieux comprendre nos clients et mieux gérer la relation client,
22:52ce qui est important pour une banque.
22:55Et enfin, et c'est là où mon équipe est active,
22:58tout ce qui est la gestion des risques.
23:00Et en fait, mon équipe, elle sert...
23:02Donc, dans cette équipe, parce que vous dites avant,
23:05ça s'appelait RISC Tech, maintenant c'est Air Tech,
23:08il y a vraiment la notion d'approche par le risque de la technologie ?
23:12Il y a l'approche, il y a les deux en fait.
23:14Il y a comment la technologie va nous aider à gérer les risques,
23:17que ce soit les risques de crédit, de marché,
23:19les risques opérationnels ou les risques de conformité.
23:21Parce que mon équipe travaille sur les risques et la conformité.
23:26Mais aussi, ça, on travaille beaucoup sur les risques de la technologie.
23:32Et la partie robotique ?
23:34Ah, les robots.
23:35Alors, les robots, en fait, c'est tout ce qui est...
23:36On parle de robots logiciels, d'automatisation,
23:38ou on parle vraiment de robots avec des bras mécaniques ?
23:41Non, non, non.
23:41On parle de robots, comme dans Robotics Process Automation,
23:44qui sont finalement des systèmes pour automatiser et aider.
23:50Il y a beaucoup de tâches manuelles dans la banque
23:51qui viennent de la difficulté de la multiplicité des systèmes d'IT
23:58et des demandes réglementaires qui font qu'on ne peut pas toujours avoir l'IT
24:03qui évolue assez vite.
24:04Et donc, du coup, beaucoup de tâches manuelles.
24:06Les robots sont là pour aider ces tâches manuelles.
24:08Et en fait, l'IA et les robots, ça va vers ce qu'on appelle maintenant
24:13Adjantic AI.
24:14Donc, c'est sur quoi je parlais tout à l'heure.
24:18On n'en est pas encore...
24:19On n'a pas encore d'une conférence sur le salon Big Data AI
24:21où nous sommes dans ce moment même.
24:23Pardon.
24:25Exactement.
24:25Et c'est pour expliquer qu'en fait, le process, la data et l'automatisation
24:30et l'IA, maintenant, c'est un tout
24:33vers lequel, finalement, on a besoin d'aller
24:37et on a besoin d'équipes qui connaissent les sujets
24:40pour pouvoir accompagner, pas pouvoir nécessairement faire,
24:42pour pouvoir accompagner et trouver les directions stratégiques,
24:45les bons process et comment avancer là-dessus.
24:48Et quel est votre regard sur...
24:50Parce que là, vous parlez d'IA agentique,
24:51mais sur l'IA générative et les risques, aujourd'hui, que ça comporte.
24:56On entend beaucoup de travail et de progrès
24:58sur la question des hallucinations,
24:59mais aussi sur le fait que c'est un peu inhérent, finalement,
25:02à la manière dont ces transformers fonctionnent
25:06de manière probabiliste.
25:09C'est ça.
25:09Comment est-ce que vous abordez cette question
25:11alors que, justement, vous travaillez sur la question du risque ?
25:15Alors, l'aspect probabiliste, il n'existait pas qu'avec
25:19les génératives AI, mais aussi avec, finalement,
25:21l'IA traditionnel.
25:22Et ce qui...
25:23Je vais répondre à votre question,
25:24mais ce qui m'amuse, c'est que cette capacité de se tromper
25:29était un problème quand on voulait vendre nos solutions
25:32aux utilisateurs.
25:34Et maintenant, parce que c'est sous forme de texte
25:36au lieu d'être sous forme de chiffre,
25:38ils ont plutôt tendance à vouloir les accepter
25:40sur trois exemples, comme pour les crèmes de soin,
25:43plutôt que quand on leur avait testé sur mille exemples
25:46et qu'il y en avait quelques-uns qui ne marchaient pas.
25:48Donc ça, c'est un problème qu'on a souvent.
25:50Et en fait, il y a tout un système de gestion
25:52qui fait qu'on a des décisions qui sont prises,
25:56on a des personnes qui sont responsables des solutions.
25:59Ces personnes, elles doivent voir dans quelle mesure
26:01ça fonctionne, ça ne fonctionne pas.
26:02Et on met en place aussi du monitoring.
26:05C'est-à-dire que quand la solution est en marche,
26:07on suit, comme on suit dans les hôpitaux,
26:10les informations importantes sur le patient.
26:13Nous, on suit des informations importantes sur nos systèmes d'IA,
26:16que ce soit génératifs, traditionnels,
26:18pour voir s'ils commencent à dériver trop
26:21et prendre des décisions si c'est nécessaire.
26:24D'accord.
26:24Donc vous mettez en place des processus automatisés.
26:27Des systèmes gouvernants, des systèmes et des décisions.
26:30Tant pas automatisés,
26:31ceux-là sont parfois automatisés,
26:33mais suivis aussi par des humains.
26:35Mais au cœur, en fait, de la gestion des risques,
26:36c'est la responsabilité humaine.
26:38C'est-à-dire qu'il y a une personne
26:39qui est responsable de cet outil.
26:41Merci beaucoup, Léa Deloris.
26:43Et puis je vais remercier tout le monde de nous avoir suivis.
26:45C'était donc les interviews de l'IA dans Smartech.
26:47On était aujourd'hui en édition spéciale
26:50sur le salon Big Data AI Paris 2025.
26:52On se retrouve très vite sur HNB Smart.
26:54Sous-titrage Société Radio-Canada
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