Les 4 vérités - Karl Olive - Vidéo Dailymotion

Télématin

Retrouvez les émissions en intégralité sur https://www.france.tv/france-2/telematin/toutes-les-videos/ Aujourd'hui, dans « Les 4V », Cyril Adriaens-Allemand revient sur les questions qui font l’actualité avec Karl Olive, député des Yvelines (Ensemble pour la République).

Transcript

00:00– Merci Mélanie, bonjour à tous, bonjour Karl-Olive.

00:05– Bonjour M. Derrière Salmon.

00:06– On va parler dans un instant de la situation politique française.

00:08Mais d'abord, cette première réaction du Hamas au plan Trump,

00:11il se dit prêt à libérer les otages israéliens.

00:14Le président américain demande donc l'arrêt immédiat des bombardements à Gaza.

00:18Un cessez-le-feu est-il réellement envisageable dans les prochains jours ?

00:22– D'abord c'est un grand soulagement,

00:24c'est un soulagement pour les familles israéliennes qui ont perdu leur famille

00:28et que les otages soient libérés, enfin on l'espère,

00:32c'est effectivement un juste retour des choses.

00:36Une fois qu'on a dit cela, il faut évidemment le démantèlement du Hamas,

00:40la libération des otages et aussi que cesse le fait que les populations civiles palestiniennes

00:45soient également décimées. La voie de la paix ne passera que par là.

00:50– Justement le Hamas veut désormais négocier les détails du plan,

00:53il ne s'engage pas à désarmer pour l'instant son mouvement.

00:55Est-ce que ce « oui mais » vous inquiète ?

00:57– Je pense qu'avec Donald Trump, il n'y a pas de « oui mais »,

01:02c'est noir ou blanc, avec ses qualités et ses grands défauts.

01:05Force est constaté que depuis des mois, bientôt trois ans,

01:10chacun attend un pas, chacun attend que la paix puisse rejaillir,

01:14et on le comprend avec ses milliers de morts,

01:17et tant que ça se fasse, il y a certainement un pas qui doit être avancé,

01:21on doit tous s'en féliciter.

01:22– En France, le Premier ministre travaille toujours à la composition de son gouvernement,

01:27annonce attendue aujourd'hui ou demain.

01:29Si Sébastien Lecornu vous appelle, est-ce que vous dites oui ?

01:31– Je crois que ce n'est pas le sujet, mais quel que soit, je vais vous dire,

01:33le Premier ministre ou celles et ceux qui vont être appelés,

01:36d'abord un, l'enjeu c'est de servir les Français,

01:39et deux, c'est surtout de proposer des choses qui répondent aux exigences des Français.

01:43– Vous êtes candidat ?

01:44– J'ai presque envie de vous dire le quoi avant le qui.

01:47Non, je ne suis pas spécialement candidat, pour tout vous dire,

01:49je suis candidat au retour dans ma belle ville de Poissy,

01:52voilà, mon premier parti c'est Poissy.

01:53– Donc ça n'a rien à voir avec le CDD un peu court,

01:55qu'un ministre Lecornu pourrait avoir ?

01:57– Je vais vous dire, ce n'est absolument pas le sujet d'actualité,

02:00absolument pas la priorité du moment,

02:02en revanche, je salue la manière, la méthode de Sébastien Lecornu,

02:06la politique, vous savez, c'est un temps long,

02:07d'avoir pris le temps, ce qui n'a pas forcément été fait par ses prédécesseurs,

02:11quels qu'ils soient d'ailleurs, d'avoir pris le temps de la concertation,

02:15de recevoir ce qu'on appelle des corps intermédiaires,

02:17de discuter aussi avec des maires, avec toutes les sensibilités politiques.

02:20C'est compliqué, ça peut prendre forme à une seule condition,

02:25c'est qu'enfin et définitivement que les partis ne soient pas plus importants que le pays.

02:30Le général de Gaulle, 1962, comment voulez-vous gérer un pays

02:34avec 246 variétés de fromage ? On en est là.

02:37– Et en même temps, on entend même à l'intérieur du socle commun,

02:41des exigences toujours plus fortes.

02:43Je parle de M. Retailleau, qui a des demandes,

02:48notamment d'avoir par exemple un tiers de ministre dans le gouvernement,

02:51d'avoir des exigences sur la baisse de dépenses de l'État.

02:53Est-ce que c'est comme ça, en faisant monter les enchères

02:56et en disant que la présence au gouvernement n'est pas acquise,

02:59qu'on se parle avec respect ?

03:01– Vous savez, encore une fois, l'ouverture d'esprit,

03:03pas une fracture du crâne.

03:04Le fait d'avoir des exigences, c'est aussi les mettre sur le champ des possibles.

03:07Les exigences de M. Retailleau vont venir, entre guillemets,

03:11s'entrechoquer avec celles peut-être de M. Fort pour le Parti Socialiste.

03:15Avec, typiquement, les miennes, je dis bien les miennes,

03:19parce qu'à titre personnel, j'ai non pas des exigences,

03:22mais j'aimerais, typiquement, qu'on ne tape pas sur les retraités.

03:28J'aimerais qu'il y ait du pouvoir d'achat qui soit donné à celles et ceux

03:33qui veulent bosser plus et qui, aujourd'hui, quand elles travaillent plus,

03:36sont toujours ponctionnées.

03:38Ça suffit.

03:38Je pense que la valeur travail doit être, finalement, le postulat de base

03:42pour que ce pays puisse en sortir.

03:44Mais je suis raisonnablement optimiste.

03:45Je suis raisonnablement optimiste parce que j'ai toujours considéré

03:48qu'on avait un beau pays.

03:49On a toutes les cartes à jouer.

03:51– Vous pensez que LR sera de l'aventure, encore une fois ?

03:53– Je vais vous le dire à titre personnel, je l'espère.

03:55Mais j'espère aussi que nous pourrons aussi avoir un pouvoir d'achat,

03:59des mesures en direction du pouvoir d'achat qui répondent

04:02à ce que souhaitent l'exigence des Français au quotidien

04:04qu'on rencontre dans nos circonscriptions.

04:06– À la sortie des consultations hier à Matignon,

04:09le Parti Socialiste s'est dit pas satisfait.

04:12Plan insuffisant et même inquiétant, a dit Olivier Faure,

04:16après la proposition, par exemple, d'abandonner le 49-3,

04:18voire même également de donner une taxe sur le patrimoine financier

04:22et une mesure de pouvoir d'achat qui n'est pas encore détaillée.

04:25Est-ce qu'un plan de non-censure est encore possible

04:28avec le Parti Socialiste ?

04:30– Vous savez, quand on est à l'étranger,

04:31M. Adrien Salman, on dit souvent que les Français

04:33se plaignent toujours la bouche pleine.

04:35Depuis des mois et des mois, presque des années,

04:38on s'est toujours dit quand un Premier ministre va-t-il annoncer

04:42qu'il s'affranchit du 49-3.

04:46C'est le cas.

04:47C'est une décision qui est une décision importante

04:49parce qu'elle va donner du pouvoir aux parlementaires.

04:51Je pense que les uns et les autres, sans aucune stigmatisation,

04:55devrions ouvrir les yeux parce qu'encore une fois,

04:57ce sont les Français qui attendent cela.

04:59Moi, depuis 48 heures, je n'ai pas entendu une seule personne

05:02parler des Français.

05:03On parle des exigences des uns et des autres pour les partis politiques.

05:06On oublie de s'adresser aux Français.

05:08Et moi, je pense qu'on devrait s'adresser aux Français.

05:10Les Français, qu'attendent-ils ?

05:11Ils attendent un budget.

05:13Ils attendent qu'on arrête de les emmerder.

05:15Ils attendent que leur frigo puisse se remplir

05:17et qu'il y ait plus de justice et de justesse sociale.

05:19Marine Le Pen a également été reçue hier.

05:22Elle dit ne pas avoir vu non plus la rupture

05:24tant promise par Sébastien Lecornu.

05:25Où est la rupture que le Premier ministre

05:27a dit vouloir faire sur le perron de Matignon

05:31lorsqu'il a été nommé ?

05:32D'abord, si on dit les choses, la première rupture,

05:33c'est que quand Sébastien Lecornu n'a rien à dire,

05:36il ferme sa gueule.

05:37Ça, c'est peut-être une rupture

05:38par rapport à ce qu'on a pu voir.

05:40On ne l'a pas beaucoup entendu ces derniers jours.

05:41Oui, mais c'est très bien.

05:42On ne l'a pas entendu, mais il a bossé.

05:43Et il pédale pour trouver le meilleur compromis

05:46sans tomber dans la compromission,

05:48ce qui a pu exister chez nos voisins allemands,

05:51notamment, parfois dans le Bénéus.

05:54On peine à voir encore l'architecture d'un plan.

05:57Mais monsieur, excusez-moi, monsieur Ariens Allemand,

05:59mais vous n'êtes pas Madame Soleil, moi non plus.

06:00Attendons de voir effectivement ce qui va se passer.

06:03Ce n'est pas très loin, c'est mardi.

06:04Déclaration de la politique générale.

06:07Et là, on va pouvoir constater,

06:09les Français seront pris à témoin.

06:10Mais les députés, comme les sénateurs, monsieur,

06:13ont une lourde responsabilité face aux Français.

06:16Et encore une fois, c'est ce qu'attendent les Français.

06:18Et moi, je ne veux pas décevoir les Français

06:21parce qu'encore une fois,

06:22on a toutes les cartes dans notre jeu.

06:23On a toutes les cartes dans notre jeu.

06:25Il serait peut-être temps de pouvoir le constater.

06:27Vous allez dire, vos téléspecteurs vont dire,

06:29mais c'est qui ce mec qui fait de la naïveté comme ça ?

06:31Ce n'est pas de la naïveté,

06:32c'est ce que je ressens profondément sur le terrain.

06:34– Dernière question, cette semaine à l'Assemblée,

06:36les députés ont voté pour réattribuer les postes importants.

06:39La gauche dit qu'il y a eu une entente

06:41entre le RN et le socle commun auquel vous appartenez.

06:44Est-ce que vous assumez cette entente ?

06:46– Non, j'assume juste une chose.

06:47Il faut dire des choses.

06:48Et vous voulez voir, aussi devant ma porte,

06:50il y a un an, on nous demandait de ne pas voter

06:52pour le Rassemblement national pour les postes d'exécutifs.

06:55Aujourd'hui, quelque part, c'est exactement l'inverse.

06:57Il faut arrêter.

06:58Encore une fois, les Français ont clairement les yeux grands ouverts.

07:01Le Rassemblement national a fait 11 millions de voix

07:04aux dernières élections législatives.

07:06Ils ont le droit d'avoir effectivement de leurs collègues

07:10au sein du perchoir qui ont fait un très bon boulot d'ailleurs

07:13lorsqu'ils y étaient.

07:14Mais je dis la même chose de la part des collègues de la France insoumise.

07:19Ils ont aussi des millions de voix.

07:20Ils doivent faire partie de l'exécutif.

07:22Et je vais vous dire, c'est ce qui se passe cette semaine.

07:24Et j'ai envie de dire, tant mieux.

07:25Et il faut saluer, parce que je n'ai pas beaucoup entendu

07:28le travail qui a été fait par la présidente de l'Assemblée nationale,

07:31Yann Brault-Pivet, qui a réussi ce tour de force.

07:34Merci beaucoup, car vous avez été passé par les 4 V ce matin.

07:37Merci à vous deux.

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