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  • il y a 12 heures
Pierre-François Mourier Recteur de la région académique Grand-Est, recteur de l'académie de Nancy-Metz, chancelier des universités

Explorez son regard sur la Lorraine, entre images d'Épinal et réalité du terrain. Comment perçoit-il l'engagement des Lorrains et leur rapport aux traditions ?

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Transcription
00:00Ici Lorraine, crack pour l'émission, sur ma route, sur Moselle TV et Vosges Télévisions.
00:06Ici, votre radio de proximité en Lorraine.
00:30Bonjour, chers amis de Sur ma Route. Je suis très heureux de vous retrouver.
00:36Mon invité cette semaine est Pierre-François Mourier.
00:38Il est le recteur de la région académique Grand Est.
00:41Il est aussi donc recteur de l'académie de Nancy-Messe.
00:45Mais il a, avant cela, piloté des missions, des directions, dans des institutions prestigieuses.
00:52Il a été conçu, il a été ambassadeur, il a été directeur d'une institution, une agence publique,
00:57France Éducation Internationale, conseiller d'État, conseiller auprès du président de la République, Jacques Chirac aussi.
01:06Et puis Pierre-François Mourier est aussi un auteur de livres.
01:10C'est pour ça que nous ferons une étape d'ailleurs chez Marc Didier, à la très très belle librairie Didier, à Nancy.
01:16Mais avant cela, je rejoins le recteur de l'autre côté de la place Stanislas, place de la carrière.
01:21Nous reviendrons ici voir Marc Didier et puis nous repartions ensuite dans un autre haut lieu de Nancy, le marché couvert.
01:31A tout de suite.
01:31Bonjour M. le recteur.
01:42Bonjour.
01:43Comment ça va ?
01:44Très bien.
01:44Ça fait plaisir de se retrouver à Nancy au petit matin.
01:46On a les camions de livreurs qui sont là.
01:48Absolument, ça vit.
01:49Oui, et puis on sent que la ville est en train de s'éveiller.
01:51Tout à fait.
01:52C'est super agréable.
01:53On va avoir beaucoup de choses à dire.
01:55Vous, vous habitez à Nancy parce que le siège de l'Académie est à Nancy.
01:58Absolument.
01:58C'est la Caline de Nancy-Messe, mais c'est bien le siège à Nancy.
02:00C'est bien le siège à Nancy.
02:01C'est une ville que vous avez découverte en arrivant il y a un an ?
02:04Vous connaissiez un peu avant ?
02:06Non, mais que j'ai découverte comme toute la région en arrivant.
02:09En arrivant.
02:10Je n'étais jamais allé à Nancy.
02:12Je n'étais jamais allé au-delà de Verdun, à vrai dire.
02:14Ah oui, d'accord.
02:15Des obligations professionnelles.
02:17Donc j'ai complètement découvert cette région en arrivant.
02:19Je suis tombé à mon haut de la région, mais presque instantanément.
02:23Et des gens en plus, pour être très honnête.
02:25Mais vous qui êtes un Corse de naissance, d'enfance sans doute, d'adolescence,
02:30quelle image on avait au loin, très au loin de la Lorraine ?
02:35Quelle image on avait de la Lorraine ?
02:36L'image d'Épinal, si j'ose dire.
02:38Oui, c'est ça l'image d'Épinal.
02:39L'image d'Épinal, en fait, c'est celle de gens qui sont à la fois extraordinairement sérieux,
02:46qui ont un côté presque germanique, d'une certaine manière,
02:50à cause de la proximité de la frontière.
02:52Et alors, en fait, cette image d'Épinal, pour une fois, elle n'est pas complètement fausse.
02:57J'ai découvert des gens, en tout cas parmi l'ensemble des collègues avec lesquels je travaille,
03:02notamment au rectorat, puis dans toute la région,
03:05des gens extraordinairement investis, très, très engagés dans leur travail,
03:09et qui ne pensent pas que suivre les règles, c'est optionnel.
03:13C'est naturel, d'une certaine façon.
03:16Parfois même, d'ailleurs, il faut dire aux collègues, vous savez,
03:20une circulaire, ce n'est pas l'étape de la loi.
03:22On peut aussi faire des adaptations, la mettre à notre sauce territoriale, d'une certaine manière.
03:28Non, c'est très agréable, parce que vous dites, on n'a pas tellement l'habitude,
03:32vous dites quelque chose, c'est fait.
03:34Et c'est fait plutôt dans la bonne humeur, avec rigueur, et en même temps,
03:39en plus, les gens ne se portent pas trop au sérieux, ce que je trouve assez agréable.
03:42Donc, vous voyez, les images d'épinales, ce n'est pas complètement faux, parfois.
03:45Et les images d'épinales, alors justement, on va en venir à votre naissance,
03:48vous êtes d'Ajaccio, c'est ça ?
03:49Ajaccio, c'est-à-dire moi.
03:50Ajaccio, je ne sais pas comment on prononce, Ajaccio, si on veut prononcer.
03:52Ou Ayatio, si vous voulez.
03:53Bon, d'accord, je ne vais pas me risquer à tout ça.
03:57Mais la Corse aussi, ah, ces images d'épinales, de loin, on lui colle des clichés, etc.
04:06Votre rapport à la Corse, au pays d'enfance, il est de quelle nature ?
04:10Il est complexe.
04:10Or, là aussi, les images d'épinales ne sont pas complètement fausses, comme toujours.
04:15Et, bon, la Corse a profondément changé dans les 30 dernières années.
04:19Ça, vraiment, elle s'est ouverte.
04:22Les gens ont compris qu'on a besoin de l'extérieur, y compris du tourisme,
04:27parce que c'est la principale industrie de l'île.
04:30Donc, le rapport au monde extérieur a changé.
04:32Il reste que c'est vrai que nos amis, mes compatriotes, si je puis dire, sont pas toujours...
04:40Ils sont à la fois extraordinairement accueillants.
04:42Oui, c'est vrai.
04:43Gentils, mais il ne faut pas les chercher.
04:46On va dire ça comme ça.
04:49Et c'est un peu comme nos amis québécois, d'ailleurs, d'une certaine manière.
04:52Si vous arrivez comme ça, comme le Parisien ou le Nancyen, ça va mal se passer.
04:58Mais si vous arrivez en respectant les us et coutumes, ça se passe très bien, en fait.
05:03Alors, vous étudiez, école, collège, c'est là-bas, en Corse ?
05:07Non, non, non, non, non.
05:08En fait, je suis né à Ajaccio, mais par hasard, d'une certaine manière...
05:11Enfin, non, toute ma famille est ajaccienne et Corse depuis au moins le 15e siècle.
05:18Donc, vous voyez, ça remonte.
05:21Mes parents étaient en poste, figurez-vous, à Damas.
05:25Ah, oui, d'accord.
05:26Au moment de ma naissance.
05:27Et ils se sont dit, 1966, ils se sont dit que c'était peut-être quand même plus malin
05:32d'aller pour ma mère accoucher en France que de rester à Damas.
05:37D'accord.
05:38Donc, je suis né à Ajaccio, à exactement 100 mètres de l'endroit
05:43où mon grand-père avait passé toute son enfance.
05:45D'accord.
05:46Et ensuite, on est reparti d'abord en Espagne.
05:50Mes parents étaient en poste.
05:51Puis à Paris, où j'ai fait toutes mes études.
05:53Donc, en vérité, je suis plus parisien qu'ajaxien.
05:56Mais que ce soit à Ajaccio ou à Paris, je vous demandais le rapport au pays natal, le rapport à l'enfance.
06:02Qu'est-ce que finalement de cette enfance, cette adolescence, vous conservez encore aujourd'hui dans votre façon d'être ?
06:08Un attrait extraordinaire pour la douceur méditerranéenne.
06:12Ah oui.
06:14Du nord et du sud.
06:16Et c'est des paysages qui me manquent, toujours.
06:19Il y a toujours ça dans ma tête.
06:21Et donc, j'y reviens dès que je peux.
06:23Parce que le golfe d'Ajaccio, c'est quand même quelque chose.
06:27Ah oui.
06:28Mais la Corse, c'est quelque chose.
06:29La Corse, c'est sans doute la plus belle île de l'Amérique, sans chauvinisme aucun.
06:33Non, non, c'est fantastique.
06:34La Corse, c'est fantastique.
06:35Alors, Paris, vous avez...
06:36Alors, on ne va pas détailler toute votre biographie.
06:39Non, non, non.
06:39Parce qu'elle est riche, elle est...
06:41Je suis vieux, c'est pour ça.
06:43On a le même âge, à peu près.
06:44Donc, ça va aller.
06:46On est jeunes.
06:47Oui.
06:47Simplement.
06:49Donc, il y a...
06:50Vous êtes normalien.
06:51Oui.
06:52École normale supérieure de la fameuse rue d'Ulm.
06:54Oui.
06:54Une des écoles les plus prestigieuses.
06:57Lettre classique.
06:59Donc, dans la façon de pratiquer notre langue française, vous êtes un homme rigoureux, j'imagine.
07:04Mais comment, quand on est recteur en même temps, vous avez, sous votre responsabilité, près d'un million d'élèves qui bousculent la langue française tout le temps.
07:13Tout le temps.
07:13Tout le temps.
07:14Quel entre deux vous cherchez avec vos équipes ?
07:16Vous savez, une langue qui est plus bousculée, ça devient une langue morte.
07:22Comme le latin, par exemple, depuis qu'il n'est plus parlé en Europe, alors que c'était la langue vernaculaire de toute l'Europe, donc il y a encore deux siècles.
07:30Donc, il faut savoir à la fois apprendre des règles.
07:35Oui.
07:36Et de ce point de vue-là, d'ailleurs, les langues anciennes sont un apport précieux.
07:39On comprend mieux le français, mais aussi l'italien, l'espagnol, le roumain, le portugais, etc.
07:44Quand on connaît le latin.
07:47Et en même temps, il faut laisser une certaine liberté.
07:49Oui.
07:49Parce que sinon, la langue, elle se fige.
07:51Oui, oui.
07:51Notre boulot, c'est de faire en sorte que nos élèves aient en main tous les outils qui leur permettent ensuite de jouer avec la langue, d'une certaine manière.
08:00Et moi, le jeu avec la langue, ça me va parfaitement.
08:03C'est la base de la création linguistique, de toute façon.
08:05Mais, pour jouer, il faut avoir ces exercices de style.
08:08Vous voyez, Picasso, avant de faire de la peinture abstraite, c'était d'abord un très grand dessinateur.
08:14C'est pareil pour une langue, pour moi.
08:17Alors, on approche là de la...
08:19On est Plastane, on approche de la librairie Didier.
08:21Vous avez voulu qu'on fasse une halte.
08:24Un mot quand même, est-ce qu'il y a un deuxième fil rouge dans votre parcours ?
08:27C'est le lien avec les États-Unis.
08:29Oui, c'est vrai.
08:30Vous avez été conçu, vous avez été ambassadeur, vous avez été attaché, vous avez écrit un bouquin aussi qui s'appelle le...
08:37L'Amérique au pays du capital ?
08:39Oui, l'académie de...
08:40L'académie au pays du capital.
08:41L'académie au pays du capital, absolument.
08:42Vraiment, qui dit la puissance étatsunienne, elle vient aussi de son université.
08:46Bien sûr.
08:47Et de son école.
08:48Là aussi, en France, est-ce qu'on connaît vraiment bien les États-Unis ?
08:52Qu'est-ce que nous, on a à apprendre les États-Unis ?
08:54Alors, ça dépend de quels États-Unis.
08:56Oui, ça dépend de quels États-Unis, c'est vrai.
08:57Il est clair que depuis, comme le disait Gérard Harrault, qui était notre ambassadeur à l'époque de la première élection de Trump,
09:05on est dans un monde nouveau avec les États-Unis.
09:07Ça, c'est vrai.
09:08Mais il n'empêche que lorsque vous avez la chance, comme moi, d'avoir été en poste dans les deux côtés de la banane, en quelque sorte,
09:16à New York, d'une part, et à San Francisco, exactement.
09:19Donc, aux deux opposés, à l'Est et à l'Ouest.
09:21Là, vous avez évidemment une vivacité intellectuelle, un attrait aussi pour le monde entier,
09:27qui vient étudier là et qui ensuite s'installe, qui est extraordinaire.
09:31Ils ont une capacité à attirer les meilleurs talents qui est prodigieuse.
09:36Je ne suis pas sûr que la politique qui est menée en ce moment ne vienne pas, en réalité, contrecarrer cette puissance américaine.
09:43Certains disent qu'elle est en train de tout casser.
09:45Si ça continue, je ne sais pas comment tout ça finira.
09:50Or, on le voit bien, quand j'étais consul général, c'est la première année, lorsque je suis arrivé,
09:57où à Berkeley, qui est l'une des très grandes universités californiennes, avec Stanford, qui est une université publique, d'ailleurs.
10:03À Berkeley, en sous-gradué, c'est-à-dire les premières années d'université,
10:10il y avait plus en mathématiques d'étudiants asiatiques que d'étudiants américains.
10:15Ah oui, d'accord.
10:15Et c'est donc cette puissance d'attraction qui est extraordinaire.
10:21La France n'est pas malvaise non plus.
10:23Il ne faut pas battre notre poule.
10:24On a quand même beaucoup, beaucoup d'étudiants étrangers.
10:26Mais les États-Unis ont un prix de nous aussi.
10:28Oui, bien sûr.
10:29Il y a eu aussi, mais dans l'autre sens, ça a fonctionné.
10:32Je pensais juste un mot, j'ai vu à l'hôtel de ville.
10:35Jacques Chirac est venu dans cet hôtel de ville.
10:36Absolument.
10:38Vous avez été conseiller auprès du président de la République, Jacques Chirac, en 2005.
10:42Moi, j'ai regardé les taux de popularité aujourd'hui de Jacques Chirac,
10:48pourtant qui était très critiqué pendant ce moment-là.
10:51Qu'est-ce que ça dit, nous, finalement, qu'un homme comme Jacques Chirac
10:53soit devenu aussi populaire aujourd'hui ?
10:56Il y a une certaine vérité d'un homme.
10:59Parce que moi, je l'ai côtoyé, évidemment, beaucoup,
11:02à la fin des années 90 et au début des années 2000,
11:06autour de l'équipe qui était autour de lui,
11:08le secrétaire général Frédéric Salabarou, sa fille, Claude Chirac,
11:11l'ensemble des conseillers.
11:12Et il y avait, comment dire, à la fois une ambiance très détendue,
11:17en même temps, on travaillait comme des forcenés, pour être très honnête.
11:19L'Elysée, oui.
11:20C'est toujours comme ça.
11:22Mais il était l'incarnation de quelque chose.
11:27L'incarnation, comme dirait l'autre, d'une certaine idée de la France.
11:31Et je pense que ça, ça lui a été reconnu plus tard.
11:35Il reste toujours l'attitude du président face à la guerre en Irak.
11:39avec les Américains, où on n'a pas suivi les Américains.
11:43Il reste ses positions extrêmement fermes sur,
11:46je me rappelle très bien, puisqu'on y avait travaillé ensemble,
11:50sur le fait que tous les Françaises et les Français, les jeunes,
11:56sont des fils et des filles de la République.
11:58C'est très important, ce type de chose.
12:01Et on attend ça d'un président de la République aussi.
12:03C'est-à-dire qu'il incarne des valeurs.
12:04Oui, tout à fait.
12:05Ce n'est pas seulement un bilan chiffré, mesuré.
12:08C'est des choses plus...
12:10Je crois que vous savez, vous comme moi,
12:12quand on est hors des...
12:13Notre métier, évidemment, de façon différente,
12:16c'est d'être très techno, d'une certaine manière,
12:18de faire très attention aux chiffres, etc.
12:20Mais dans la vie des gens, ce qui est important,
12:23c'est la façon dont ils se perçoivent,
12:24c'est la façon dont leur pays est perçue à l'étranger.
12:27Et la France, ce n'est quand même pas n'importe quel pays.
12:30On a un héritage.
12:31Et donc, le rôle du président de la République,
12:33oui, c'est de faire vivre cet héritage,
12:35de le faire prospérer.
12:36C'est bien qu'on le dise encore.
12:37La France compte encore, dans le monde.
12:39Oui, oui.
12:40La voix de la France, on l'a vu encore il y a deux jours,
12:43avec le discours du président Macron à l'ONU.
12:46La voix de la France, elle est écoutée.
12:48Elle compte, oui.
12:50Monsieur le recteur, on arrive chez Marc Didier.
12:52Oui.
12:52On va aller faire une petite halte dans une librairie.
12:55Avec grand plaisir.
12:56Qui on resterait chauffeur en même temps.
12:57Oui, ce n'est pas faux, parce qu'il ne fait pas si chaud, là.
13:13Marc, on discutait avec le recteur en se baladant,
13:16Plastane.
13:17L'année de naissance, c'est la plus ancienne,
13:20librairie de Nancy.
13:21Et l'année de naissance, c'est quand, exactement ?
13:23Tout à fait.
13:24C'est la plus d'un siècle, maintenant.
13:26Elle a été créée en 1924 par mon grand-père.
13:28Donc, c'est une troisième génération qu'elle a maintenant.
13:32Et puis, effectivement, en 1924,
13:34c'est le retour de la Première Guerre mondiale.
13:37Ce n'est pas anodin, non plus les créations de librairies
13:39après une crise de civilisation.
13:42Et c'est vraiment familial.
13:44Oui, il y a eu mon père,
13:46qui a travaillé beaucoup avec mon grand-père.
13:49J'ai très peu travaillé avec mon père,
13:50parce qu'il a pris sa retraite.
13:53J'ai suivi immédiatement.
13:55Pierre-François Moury, vous êtes un grand lecteur.
13:57Ah oui, oui.
13:59Enfin, je crois qu'on peut me définir comme un grand lecteur.
14:01C'est un peu compulsif.
14:02Je suis absolument incapable de m'endormir le soir
14:05sans avoir lu.
14:05Mais incapable.
14:06C'est mieux que la mélatonine, je trouve.
14:08Alors, vous êtes un lecteur, mais vous êtes aussi un auteur.
14:13Oui.
14:13Vous avez sorti plusieurs livres.
14:16Il y en a un.
14:17Vous pensez, c'est les blessures du paysage.
14:20Les cicatrices du paysage.
14:21Les cicatrices du paysage.
14:22Alors, évidemment, ça nous parle, Marc-en-Lorraine,
14:24parce que c'est une référence à la tempête de 99.
14:31Est-ce que c'est une réflexion aussi qu'on a sur la...
14:34Moi, j'ai l'impression, des fois,
14:35on a de moins en moins de réflexions
14:36sur tous ces paysages abîmés,
14:38que ce soit des paysages naturels,
14:38des paysages urbains,
14:40sur la beauté des villes, etc.
14:42Que tout ça, finalement, n'est plus vraiment dans le débat.
14:45Est-ce que c'est...
14:46C'est aussi ça que vous avez voulu dire dans ce groupe-là ?
14:48Oui.
14:49C'est un livre qui est né d'une rencontre
14:51avec Jean-Paul Capitani,
14:54qui, à l'époque, était le patron d'Actes Sud,
14:57qui est décédé, malheureusement,
14:58accidentellement, il y a 2-3 ans maintenant.
15:01Il était vraiment un grand ami.
15:02Et moi, j'étais en Haute-Loire à l'époque.
15:05La Haute-Loire a été traversée par la tempête,
15:08un peu comme toute la France,
15:09de façon terrible.
15:11Et on s'est aperçu à cette occasion-là
15:12qu'au fond, les replantations de forêt,
15:16un peu comme du blé, si vous voulez,
15:17pouf, pouf, pouf, arbre après arbre,
15:19c'est catastrophique.
15:21Parce que quand un arbre tombe,
15:22il entraîne tout sur son passage.
15:25Et effectivement, ça faisait des cicatrices dans le sol.
15:28Et au fond, c'est un peu symboliquement
15:31ce que, malheureusement, on a fait à notre planète,
15:34un peu partout.
15:35Regardez les entrées de villes, aujourd'hui.
15:37Encore Nancy, franchement, j'ai vu bien, bien pire que ça.
15:41Ah oui, pire.
15:42Ah ben, largement.
15:43Les entrées de villes sont devenues des non-lieux,
15:45d'une certaine façon,
15:47avec des boîtes à carton,
15:48vos boîtes à chapeaux, je ne sais pas,
15:50partout.
15:52Or, les gens,
15:54vos clients, ceux d'Illier,
15:56qui viennent ici,
15:58ils ne veulent pas de ça.
15:59Ils veulent une qualité de paysage.
16:02Et les Français, ils sont extrêmement attachés.
16:03En plus, on a une vieille tradition.
16:06Il n'y a plus aucun paysage
16:08qui n'ait pas été touché par l'homme en France.
16:10D'ailleurs, le paysage, par définition,
16:12c'est touché par l'homme.
16:13Sinon, c'est de la nature sauvage.
16:15Il n'y en a plus chez nous.
16:16Bon, tout a été modelé
16:17et continue à être modelé.
16:18Et évidemment, ça nous fait penser aussi
16:21au fait que les agriculteurs,
16:23les paysans,
16:24je préfère les appeler les paysans, d'ailleurs,
16:26ils ont un savoir-faire,
16:28une responsabilité énorme
16:30dans la vie.
16:33D'abord, ils doivent produire, bien sûr,
16:34mais le centre sous-produit
16:37de leur travail,
16:38ce sont les paysages.
16:40On a l'impression aussi,
16:42c'est en cette époque
16:42complètement bouleversé, etc.,
16:44que ce sont des métiers,
16:46on parlait des paysans,
16:47on pourrait parler aussi
16:49des libraires,
16:50on pourrait parler aussi
16:51des quincaillers,
16:52des merciers,
16:53des merciers, etc.
16:54Des métiers qui, finalement,
16:55disparaissent.
16:56C'est ce qu'on disait tout à l'heure,
16:57on évoquait Jacques Chirac,
16:58une autre époque.
17:00Est-ce que ce n'est pas ça,
17:00aussi, finalement,
17:01qui nous désarçonne ?
17:02C'est qu'on voit aussi
17:03toutes ces belles références françaises
17:05qui sont en train de,
17:06quand même,
17:06qui prennent des coups, quoi.
17:07Pour être très honnête,
17:09la vérité,
17:11c'est que
17:11si on continue,
17:13nous tous,
17:14on est tous coupables,
17:15on va commander frénétiquement
17:16sur Amazon ou Alibaba
17:18n'importe quoi
17:19pour avoir une satisfaction immédiate.
17:23D'abord,
17:23on augmente le trafic
17:24de façon monstrueuse,
17:26la pollution de façon monstrueuse,
17:28et puis,
17:28on tue les centres-villes.
17:30C'est clair et net.
17:31Donc,
17:31il faut,
17:32je crois qu'il y a,
17:32pour le coup,
17:33une vraie mobilisation citoyenne,
17:35ça serait de se dire,
17:36un jour,
17:37on va arrêter
17:38juste deux, trois jours
17:39de commander
17:40sur les plateformes américaines
17:41ou chinoises,
17:42réinvestir nos commerces
17:44de centre-ville.
17:46Et je peux vous dire
17:46que,
17:47connaissant les Américains
17:48assez bien,
17:49ça aurait une influence
17:51immédiate
17:52sur leur façon de faire.
17:54M. le recteur,
17:55je voyais,
17:56en entrant,
17:56on a
17:56l'étagère
17:58poésie-philosophie,
18:00ce qui est un bon signe,
18:01mais franchement,
18:01quand on arrive...
18:03On est bien accueillis.
18:04Oui, on est bien accueillis.
18:04La philo,
18:05dans les programmes scolaires,
18:06aujourd'hui,
18:07on est des questions nationales,
18:07elle a encore
18:08une vraie place.
18:10Parce que vous avez porté
18:12des réflexions aussi
18:12dans vos bouquins,
18:13je pense à celui
18:13que vous avez fait
18:14sur Balzac,
18:15l'injustice de la loi,
18:16etc.
18:16C'est encore une vraie place,
18:18la philo.
18:18Oui,
18:19elle a une place
18:19absolument essentielle
18:20dans le cursus,
18:22notamment des élèves
18:23de terminale,
18:24parce qu'on les a préparés
18:26pendant toute leur scolarité
18:27à penser par eux-mêmes
18:28d'une certaine façon.
18:29Et la concrétisation,
18:31c'est ce qu'on fait
18:31en philosophie.
18:33Et l'enseignement
18:34de la philosophie
18:35a beaucoup évolué,
18:36en France aussi.
18:37On est sans doute
18:38moins théorique,
18:39on s'est inspiré
18:40de ce qui peut se passer
18:42dans les pays anglo-saxons
18:43avec la theory of knowledge,
18:45la théorie de la connaissance.
18:46Donc,
18:47tout ça est en train
18:48de prendre une nouvelle vie.
18:49Vous savez,
18:50le livre,
18:50c'est un objet parfait.
18:52On n'a jamais
18:53rien inventé de mieux
18:55pour lire
18:56qu'un livre.
18:57Les tablettes,
18:58vous ne passez page
18:59après.
19:00Ça ne fait pas.
19:00Non,
19:01parce que vous n'avez pas
19:02la profondeur
19:03de cet objet
19:04qu'est le livre.
19:05C'est un objet
19:05qui est inaltérable.
19:07Il ne craint que
19:07le feu et l'eau,
19:08on le voit.
19:09Il n'y a pas besoin
19:10de piles.
19:12Et puis,
19:12alors,
19:13la télé n'est pas encore
19:14olfactive.
19:16Mais on entre
19:17dans une librairie,
19:18il y a quelque chose
19:19qui se passe
19:19du point de vue
19:20des sens aussi.
19:21Parce que le papier
19:22a une odeur,
19:23l'encre a une odeur.
19:24Et c'est un côté magique,
19:27le livre,
19:27comme objet.
19:28Marc,
19:28on va changer d'univers
19:30parce qu'on va partir
19:31avec le rectum
19:32sur le troisième
19:32lieu de l'émission.
19:33Enfin,
19:33on change d'univers
19:34encore que,
19:35c'est toujours
19:35de la nourriture.
19:36On va au marché couvert.
19:38Ah oui,
19:38c'est plutôt
19:38nourriture terrestre
19:39que céleste.
19:40C'est un endroit
19:42qui le fréquente
19:42aussi beaucoup.
19:43C'est bien,
19:43j'imagine.
19:44En tout cas,
19:45merci beaucoup
19:45pour votre accueil.
19:47Merci infiniment,
19:48M. Didier.
19:49Et puis,
19:49en plus,
19:50on est là
19:50vraiment le mois
19:51anniversaire
19:52de vos 101 ans.
19:53Pas vous,
19:54mais la librairie.
19:55Donc,
19:56c'est pas mal.
19:57Bon anniversaire,
19:58Marc.
19:58Merci beaucoup.
19:59Allez,
19:59on y va nous,
19:59on poursuit.
20:00Nous voilà,
20:14marché couvert.
20:15Vous vouliez
20:15vous y arrêter.
20:16C'est un coup de cœur,
20:17le marché couvert.
20:17Oui,
20:18parce que c'est mon
20:19premier week-end à Nancy
20:20avec mon épouse.
20:21Ah oui ?
20:21Au marché couvert.
20:22On s'est dit,
20:22allons au marché couvert.
20:23Je ne savais pas du tout
20:24ce que c'était.
20:25Et en fait,
20:26c'est la caverne d'Ali Baba.
20:27Il y a absolument tout
20:29ici,
20:30sur place.
20:31Il y a des commerçants
20:31qui sont vraiment
20:32à votre service,
20:34qui sont amicaux,
20:35qui sont souriants.
20:37Regardez,
20:37la fromagerie Martineau,
20:39je ne devrais pas
20:40faire de pub,
20:40mais je vais...
20:41Ah oui,
20:41il faut faire de la pub
20:42avec la qualité.
20:44C'est deux personnes
20:45qui bossent énormément.
20:47Ils ont une cave d'affinage,
20:50les fromages.
20:50Alors,
20:50il y a des fromages
20:51de la région,
20:52il y a des fromages
20:52d'un peu partout,
20:53il y a des chèvres.
20:54Ma femme,
20:54elle est folle de chèvres.
20:55Donc,
20:56on y va,
20:56quasiment tous les week-ends.
20:59C'est beau,
21:00regardez comme c'est beau.
21:01C'est ça,
21:01c'est très beau.
21:02C'est comme le commerce
21:03de centre-ville en général.
21:04C'est de la qualité,
21:05mais c'est souvent très beau,
21:06avec des enseignes raffinées.
21:08Moi,
21:08je trouve que c'est génial.
21:09Oui,
21:09parce que c'est...
21:10Enfin,
21:11ça n'a l'air de rien,
21:12mais le talent
21:13pour présenter
21:14les fruits,
21:15les légumes,
21:15etc.,
21:16c'est presque de l'art,
21:17en réalité.
21:18Et ça donne déjà faim,
21:19il est un peu tôt,
21:20mais quand même,
21:21ça donne déjà faim
21:22avant même de consommer.
21:23Au délice de la mer.
21:25Là où,
21:26évidemment,
21:26c'est pour la fin de l'année,
21:28je sais déjà
21:29que je vais venir là,
21:30parce qu'on va se faire
21:31des coquilles Saint-Jacques.
21:33Alors,
21:33évidemment,
21:34ce n'est pas très l'oral.
21:34Vous trottez les mots
21:35en disant ça.
21:36Voilà,
21:36exactement.
21:36Je vais,
21:39si vous voulez bien,
21:39je vais ouvrir
21:40une petite parenthèse,
21:41on va reparler gastronomique,
21:42je voulais aborder un sujet
21:44par rapport à vous
21:47qui êtes le recteur
21:47de la région académique
21:49et de Nancy-Mest.
21:51J'ai regardé les sondages,
21:53les sources d'inquiétude
21:54et même parfois
21:55d'angoisse des parents,
21:56et j'imagine des enfants,
21:57des enseignants,
21:59arrivent en tête
22:01les écrans,
22:03le harcèlement en ligne,
22:04etc.
22:04Qu'est-ce qu'un rectorat
22:06à votre échelle
22:07sur 10 départements
22:08comme ça fait ?
22:10Alors d'abord,
22:11c'est intéressant
22:12ce que vous dites
22:12parce que le harcèlement
22:14et les écrans
22:14sont de plus en plus
22:16intimement liés
22:17en réalité.
22:18Le harcèlement
22:19passe de plus en plus
22:20par le cyberharcèlement.
22:22Un élève,
22:23un enfant,
22:24il passe 17%
22:26de son temps
22:27à l'école.
22:28Seulement 17%.
22:29Des 83 autres pourcents,
22:31on n'a aucune prise dessus.
22:33Ils sont avec les parents,
22:34ils sont ailleurs.
22:35Et c'est la plupart du temps,
22:37hors des temps scolaires,
22:38que le cyberharcèlement
22:40se passe.
22:41Et on voit
22:42dans nos établissements
22:44des choses que parfois
22:46les équipes de vie scolaire
22:48ne comprennent pas très bien,
22:49des animosités,
22:50mais en fait,
22:51c'est parce que
22:52le soir d'avant,
22:53il y a eu des vidéos
22:54partagées.
22:54au niveau national
22:58et même européen,
22:59il y a un moment
22:59où il va falloir
23:00dire stop
23:02aux plateformes,
23:02vraiment,
23:03et aux réseaux sociaux,
23:05qui sont tous
23:06sociaux en réalité.
23:07C'est clair.
23:07C'est des réseaux communautaires
23:09qui mettent les uns
23:10contre les autres,
23:11etc.
23:11Je mets que ce que je vous coupe,
23:12Jacques Dutron disait
23:13les réseaux,
23:14les fléaux sociaux.
23:15Oui, c'est exactement ça.
23:17Il avait absolument raison.
23:18Les fléaux sociaux,
23:19je reprends ça à mon compte.
23:20Alors, pas tous,
23:21c'est bien d'avoir
23:22des passions,
23:23des choses, bon.
23:25Et donc, nous,
23:25ce qu'on fait,
23:26c'est que pour le coup,
23:27dans tous les établissements
23:29de la région académique,
23:30avec mes deux collègues
23:32recteurs de Strasbourg
23:33et de Reims,
23:35on est allé au bout
23:36des plans stop au harcèlement,
23:39non au harcèlement.
23:40On a des ambassadeurs
23:42contre le harcèlement
23:43dans chaque établissement.
23:45On a des équipes
23:46de vie scolaire
23:46et des chefs d'établissement
23:48et des enseignants
23:48qui sont hyper mobilisés.
23:50et on essaye
23:51de voir
23:53ce qu'on appelle
23:54les signaux faibles
23:55dans notre jargon.
23:57Il y a un élève
23:57qui ne va pas très bien,
23:58qui change de caractère.
24:00Tout ça,
24:00c'est des signaux
24:01qui doivent nous alerter
24:02et très souvent,
24:03c'est lié
24:03à des problématiques
24:05de harcèlement.
24:06Alors, cela dit,
24:08il ne faut pas non plus
24:09que les parents
24:10soient trop stressés.
24:12Le harcèlement
24:13n'est pas massif.
24:15Tout le monde
24:15ne harcèle pas
24:16le tout le monde
24:16à l'école.
24:17Oui, oui, oui.
24:1799% des cas
24:19se passent très bien.
24:20Mais il ne faut pas
24:21louper,
24:22si j'ose dire,
24:23les cas où il y a
24:24vraiment des élèves
24:25en souffrance.
24:27Très bien.
24:28On va aborder,
24:30je voulais vous demander
24:31pour terminer,
24:33on est allé à la librairie Didier,
24:35c'est vous qui avez choisi,
24:36on est venu ici,
24:36c'est vos coups de cœur.
24:38Il y a plein d'autres coups de cœur,
24:39j'imagine,
24:39dans la Lorraine
24:40que vous avez découvert
24:41depuis un an.
24:42Est-ce qu'il y en a un ou deux
24:42que vous avez envie
24:43de citer aux téléspectateurs ?
24:44Ah, ben écoutez,
24:45c'est une région
24:47absolument formidable.
24:48La Lorraine,
24:49en général,
24:49et tout l'Est.
24:50Tout le Grand Est,
24:51oui, bien sûr.
24:52Ah, c'est vrai que vous êtes
24:52recteur de la région académique
24:54de Grand Est.
24:55Donc d'abord,
24:55il y a le patrimoine
24:56industriel de notre région,
24:59il est absolument extraordinaire.
25:00C'est le cœur
25:01de la puissance industrielle
25:02française,
25:02avec le Nord,
25:03bien sûr.
25:04Mais vous avez
25:04Pont-à-Mousson,
25:05par exemple.
25:06Les assilleries de Pont-à-Mousson,
25:08c'est un lieu magique,
25:09vraiment.
25:10Et il faut bien
25:11aussi que les gens
25:12comprennent que
25:12c'est plus Zola.
25:14C'est une industrie
25:15de pointe,
25:16décarbonée,
25:16etc.
25:17Et puis,
25:18c'est un lieu politique
25:20extraordinaire
25:21à Lorraine,
25:21quand même.
25:22Je ne parlerai pas
25:23de la Croix de Lorraine,
25:24mais quand même,
25:25elle est là.
25:25Elle est très,
25:26très présente.
25:27Et puis,
25:27c'est le cœur de l'Europe,
25:29de la fondation de l'Europe,
25:30avec la maison
25:31Robert Schumann
25:32en Moselle,
25:34qui est un lieu
25:35qui, moi,
25:36m'émeut énormément,
25:37parce que
25:38les pères fondateurs,
25:39ils étaient de l'Europe,
25:41ils étaient mûs
25:42par une conviction
25:42qui était vraiment
25:44plus jamais ça.
25:45Et depuis 80 ans,
25:46jusqu'à 2022,
25:48on n'a pas eu
25:48de guerre en Europe.
25:49C'est vrai.
25:51Maintenant,
25:51il se passe des choses
25:53sur notre continent,
25:54en Ukraine,
25:55qui doivent nous rappeler
25:57que la construction européenne,
25:59c'est notre bien
25:59le plus précieux.
26:00Vraiment.
26:01c'est ça qui nous a protégés,
26:03qui nous a offert
26:0380 ans de paix,
26:05de développement,
26:06de solidarité,
26:08un modèle social
26:08qui est unique au monde,
26:10que beaucoup nous envient.
26:13Voilà,
26:13c'est des lieux
26:14emblématiques
26:16de la Lorraine,
26:16pour moi.
26:17Alors,
26:17évidemment,
26:19Pierre-François Mouriez,
26:20je vais vous brancher
26:21sur la gastronomie
26:22pour terminer cette émission,
26:23parce que si vous avez
26:24voulu venir ici,
26:25ce n'est pas un hasard,
26:25à mon avis.
26:28Vous cuisinez, vous ?
26:29Oui, oui, oui.
26:30Ah oui, vous cuisinez ?
26:31Oui, oui, oui.
26:31Avec mon épouse,
26:32on cuisine.
26:33Ah oui ?
26:33Ça fait partie
26:33de vos moments de détente
26:34ou c'est vraiment...
26:35C'est vraiment un moment
26:36de détente.
26:36Ah oui, d'accord.
26:37Alors, c'est vrai
26:37que c'est que le week-end
26:38et pas tous les week-ends.
26:39Oui, oui.
26:39Non, non, j'imagine.
26:40Non, non, moi,
26:47mais est-ce qu'il y a,
26:47je me posais la question,
26:48est-ce qu'il y a un lien,
26:49on revient au début
26:50de l'émission,
26:52entre la Corse et la Lorraine,
26:54je pense à la gastronomie
26:56montagnarde.
26:57Mais oui.
26:58En fait,
26:58c'est une gastronomie
26:59extraordinairement rustique,
27:00avec des produits simples,
27:02qui sont bien travaillés
27:03et qui sont des bons produits
27:05au départ,
27:06avec des animaux
27:07qui ont été élevés
27:07comme il faut.
27:09Et alors, bon,
27:11ici,
27:11c'est le bonheur absolu,
27:13c'est un bon pâté Lorrain.
27:15Il faut reconnaître.
27:15Ah oui.
27:16C'est vraiment extraordinaire.
27:17Mais c'est un secret
27:18qu'il faut un peu garder,
27:19quand même,
27:20parce que si on se met
27:21à faire des pâtés Lorrain
27:21pour le monde entier,
27:22ils seront moins bons.
27:23Donc gardons-nous
27:24nos pâtés Lorrain.
27:25Et notre authentique
27:27quiche Lorraine.
27:27Oui, et la vraie
27:29quiche Lorraine
27:29qui a été dénaturée
27:31au possible.
27:33Là, un tout petit peu
27:33plus loin,
27:34vous avez là,
27:35c'est le premier magasin
27:36où on s'est arrêté
27:37avec ma femme
27:38un samedi de novembre
27:39dernier.
27:40Ah, c'est chez Lulu.
27:40Non, alors chez Lulu.
27:42Ah, chez Lulu, c'est là.
27:42Il a des fruits
27:43et des légumes magnifiques.
27:45Et de l'autre côté,
27:46il y a Cher-Edouard.
27:47D'accord.
27:47Qui a, à mon sens,
27:48vraiment un pâté Lorrain
27:50formidable.
27:50Ah, très bien.
27:51Voilà.
27:52Et vous voyez,
27:52là, on est, hop,
27:53ça y est,
27:53les girolles fleurissent.
27:55On est dans la saison
27:56des champignons.
27:57Pieds de moutons,
27:57girolles,
27:58c'est du bonheur.
27:59Et puis vous avez raison,
28:00de cela,
28:00vous disiez,
28:00esthétiquement,
28:01c'est très beau.
28:02C'est beau, hein,
28:02la présentation.
28:04Oui, oui.
28:04Franchement.
28:05Et on va terminer
28:06l'émission chez Lulu.
28:07Oui, exactement.
28:09Merci, M. le recteur,
28:10pour cette balade.
28:11Avec grand plaisir.
28:12Merci.
28:12Une belle balade.
28:13Merci beaucoup.
28:26Ici Lorraine,
28:28crack pour l'émission
28:29Sur Marouk,
28:30sur Moselle TV
28:31et Vosges Télévisions.
28:32Ici,
28:33votre radio de proximité
28:35en Lorraine.
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