L'invité du 3 octobre 2025 - le docteur Mohammad Ali Beikbaghban

Moselle TV

Santé 2025 : Ne manquez pas le congrès qui révolutionne la prise en charge médicale !

Découvrez les enjeux cruciaux de la santé de demain : vieillissement de la population, maladies chroniques, et inégalités. Comment la pluridisciplinarité peut-elle transformer notre système de santé ?

Ce congrès met en lumière l'importance d'une collaboration étroite entre les professionnels de santé, de l'éthique dans les soins, et de la prévention des chutes chez les personnes âgées. Un débat essentiel sur la fin de vie et l'aide à mourir sera également au cœur des discussions.

#SantéPublique #CongrèsSanté #Pluridisciplinarité #SoinsPalliatifs

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00:00Vous êtes toujours dans Moselle Info. Avant de donner la parole à notre invité, je vous rappelle les principaux titres de l'actualité.

00:12Emmanuel Macron est à Sarbrück à l'occasion du 35e anniversaire de la réunification allemande.

00:17Le président de la République française a été invité à participer à cette cérémonie officielle, une première depuis 25 ans.

00:24Au Luxembourg, le grand-duc Henri a abdiqué ce matin après un quart de siècle de règne.

00:30Son fils Guillaume devient le nouveau grand-duc, une cérémonie historique qui marque un tournant pour nos voisins

00:36où se rendent chaque semaine pas moins de 126 000 travailleurs frontaliers.

00:41Nouveau rebondissement dans l'affaire du marathon de Metz, le tribunal administratif de Strasbourg a jugé illégal le contrat entre RNK et la métropole Messines.

00:50Une décision qui prendra effet le 13 octobre, juste après l'édition 2025 donc.

00:57Et tout de suite, on parle santé puisque ce samedi, Metz accueille le Congrès Santé 2025 consacré à la transversalité et à la pluridisciplinarité.

01:07Au cœur du soin, un rendez-vous qui croise réflexion éthique, enjeux de santé publique et coopération transfrontalière.

01:13Avec nous, pour en parler, le docteur Mohamed Ali Begbagban, directeur médical régional Filiris.

01:20Notre système de santé est souvent décrit comme fragmenté et en crise.

01:28Concrètement, qu'est-ce que la pluridisciplinarité peut apporter pour améliorer la prise en charge des patients ?

01:34Bonjour Tim, merci pour votre invitation.

01:37C'est un grand plaisir.

01:38Effectivement, comme vous le dites si bien, notre système de santé est confronté et le sera de plus en plus à des enjeux majeurs

01:45tels que le vieillissement de la population, l'explosion des maladies chroniques, les inégalités sociales et territoriales en santé.

01:53Et cela nous oblige à le repenser, à avoir une autre approche différente, plus humaine, plus globale, qui dépasse les cloisonnements professionnels.

02:03Et ce congrès est fait pour ça ?

02:05Tout à fait. Ce qui veut dire qu'effectivement, il faut aller vers une collaboration plus étroite entre les différents professionnels de santé.

02:13Médecins, infirmiers, psychologues, orthophonistes, pharmaciens.

02:17Tout cela pour une meilleure prise en charge de nos patients qui doivent rester au cœur de cette prise en charge plus humaine et plus globale.

02:25C'est l'un des sujets qui sera abordé au cours de ce congrès.

02:29C'est la future loi sur l'aide à mourir qui soulève de nombreuses questions, notamment éthiques, évidemment.

02:35Comment garantir que la décision reste collective et respectueuse et pas seulement médicale et juridique ?

02:42Je suis profondément républicain et je respecte notre pays et les lois qui vont en émerger, qui vont fleurir.

02:52Puisque là, le 20 octobre, les lois sur la fin de vie vont être débattues au Sénat.

02:56Mais je pense que si on veut pouvoir respecter le patient, l'humanité et respecter ce que le patient nous demande, c'est-à-dire une prise en charge de qualité, de l'humanité, il faut surtout savoir prendre son temps.

03:10Il est urgent de savoir prendre son temps et ne pas légiférer dans la précipitation.

03:15Les patients, quand ils veulent que ça s'arrête, veulent surtout que leur souffrance s'arrête et pas forcément leur vie s'arrête.

03:22Mais ça, c'est un autre débat. On aura peut-être l'occasion d'en rediscuter.

03:27Avec plaisir. Mais alors, en attendant demain au congrès, ça fait partie des sujets qui seront débattus avec encore une fois des experts.

03:35C'est vraiment le débat et au cœur, le débat, la discussion est au cœur de cet événement qui se passe ce week-end.

03:42Le but de cet événement, c'est vraiment que ce soit un lieu de rencontre, de partage, d'échange entre tous ces professionnels de santé.

03:49Je rappelle que c'est un congrès qui est ouvert aux professionnels de santé, qui est gratuit, accessible par inscription, par mail.

03:57On a inscrit le mail d'ailleurs, on peut peut-être le faire apparaître à l'image.

04:01Très aimable à vous.

04:02Vos téléspectateurs peuvent s'inscrire encore jusqu'à minuit.

04:06On leur donne jusqu'à minuit, il y a encore quelques places de libre au palais des congrès.

04:09Plus on sera nombreux, plus les échanges seront riches.

04:13Effectivement, dans le domaine des soins palliatifs, nous avons invité des intervenants vraiment de pointe,

04:18puisque nous aurons la chance d'avoir Jean-Marie Gomas, qui est un des pères fondateurs de la Société française de soins palliatifs,

04:25accompagné du professeur Éric Fiat, qui est philosophe et qui a consacré toute sa vie à la philosophie dans le domaine sanitaire et notamment de la fin de vie.

04:34Alors, justement, vous dites philosophie, ça fait partie, demain il y aura des médecins, bien évidemment, des spécialistes,

04:40mais aussi de la philosophie, ça fait partie, la philosophie fait partie du débat médical ?

04:45C'est absolument indispensable de mêler la philosophie, l'éthique à la prise en charge de nos patients.

04:51Nos patients ont droit à des soins de qualité, où ils doivent nous donner un consentement éclairé.

04:56Ça passe par effectivement une éthique, connaître le raisonnable, le déraisonnable,

05:00et effectivement leur donner toute l'information qu'ils méritent pour pouvoir faire les bons choix.

05:07Autre sujet qui va être abordé durant ce congrès, c'est les chutes,

05:12puisqu'avec le vieillissement de la population, les chutes sont un enjeu majeur,

05:17elles devenaient presque un enjeu de santé publique.

05:20Qu'est-ce qui manque aujourd'hui pour mieux prévenir et accompagner les personnes âgées dans leur autonomie ?

05:25Avant tout, la table ronde des chutes va être animée par vraiment une personne de référence,

05:34qui est le professeur Paysan, le directeur médical de l'Institut Régional de Médecine et de Réadaptation à Nancy,

05:41accompagnée d'une rééducatrice, également gériatre, le docteur Lassalle,

05:47qui vont vraiment nous montrer l'importance de la prévention et de la pluridisciplinarité,

05:53là également, dans l'accompagnement de nos patients fragiles, les patients âgés,

05:59qui effectivement, pour qui la chute devient vraiment un drame,

06:02puisque ça va entraîner probablement une fracture, une hospitalisation,

06:07avec un pronostic plutôt sombre en général, après une fracture,

06:11chez une personne âgée qui se crabatise.

06:13Voilà, donc sujet important qui sera abordé.

06:16Et alors, assez rapidement, parce qu'on a encore peu de temps,

06:19au terme de ce congrès, est-ce que vous attendez surtout des recommandations concrètes

06:24ou bien est-ce que l'essentiel, c'est avant tout la discussion, le débat,

06:29et peut-être aussi changer d'avis, peut-être que certains spécialistes vont changer d'avis ?

06:33Alors il y aura effectivement des sujets où il y a des idées très arrêtées,

06:37on revient notamment à la fin de vie,

06:39mais le but, c'est vraiment de décloisonner tout ça,

06:42que tous les professionnels se parlent, que ce soit les médecins,

06:45les psychologues, les, je répète, les orthophonistes,

06:48et qu'on puisse faire avancer finalement, que chacun fasse sa part.

06:52On a, je ne sais pas si on aura le temps, mais je voulais aussi parler,

06:55insister sur un sujet qui nous concerne,

06:57c'est la coopération sanitaire transfrontalière.

07:00On aura la chance d'avoir des acteurs très importants dans le domaine.

07:04Le docteur René Metz, qui est directeur médical du CHEM à Ech sur Alzette.

07:10Également, un monsieur Henri Lewal, qui nous viendra de Belgique,

07:17qui est chargé de cours à l'Université de Lille,

07:20et qui est vraiment un des pères fondateurs de la coopération sanitaire transfrontalière.

07:25Vraiment, c'est des sujets très importants,

07:26où l'objectif, c'est vraiment qu'on se parle, qu'on échange.

07:29Encore une fois, que nous, professionnels des terrains,

07:32puissent s'entendre sur des solutions que nous espérons voir appliquées par nos tutelles.

07:39Et tous les Mosellans, bien évidemment, espèrent que ce sera le cas,

07:42puisqu'une coopération transfrontalière, dans tous les cas, peut être une bonne chose.

07:46En tout cas, pour la santé, merci beaucoup.

07:50Donc, une journée d'échange, en fait.

07:52Une journée d'échange et de débat, ce samedi, au centre des congrès Robert Schumann.

07:56Le congrès santé 2025, organisé par Filiéris, avec l'UGK.

08:02Nord-Est, et veut poser les bases d'un soin plus collectif, au-delà des frontières et des disciplines.

08:08Merci, merci beaucoup d'être venu.

08:10Merci à vous, merci beaucoup.

08:11On enchaîne tout de suite avec nos souvenirs, qui ne demandent qu'à être numérisés.

08:16Numérisés pour entrer dans la mémoire familiale.

08:18Tout de suite, la chronique découverte.

08:19Vous pouvez rester encore un instant avec nous.

08:27Emma nous a rejoint sur le plateau.

08:29Alors, au fil de la vie, Emma, les souvenirs s'accumulent,

08:33tout comme les photos, les vidéos anciennes.

08:35On n'a pas toujours le temps ni le matériel pour les consulter.

08:39Et pourtant, ce serait dommage de les perdre.

08:41Alors, comment on fait ?

08:42Eh bien, je ne suis pas venu les mains vides.

08:44Tim, est-ce que ça vous dit quelque chose ?

08:46Ah ben, c'est ma jeunesse, ça, oui.

08:48Ça, c'est une cassette DV-CAM.

08:50Oui, tout à fait, une DV-CAM.

08:51Alors, certains d'entre vous ont peut-être encore cette cassette des années 90

08:55ou des VHS qui s'entassent au fond du grenier.

08:58Faute de matériel pour les lire.

08:59Si vous avez envie de raviver ces souvenirs,

09:02Julien Weissreiner peut les numériser pour vous

09:04dans son studio à Am-Sau-Warsberg

09:07et vous les restituez via une clé USB.

09:10Donc là, je me prête à faire une cassette de type VHS compact.

09:14C'était une cassette utilisée à partir de la fin des années 80,

09:16début des années 90.

09:17Je la rembobine dans un premier temps.

09:19Après, je la passe en lecture

09:20et en fait, la durée de la numérisation prendra la durée de la bande.

09:23Suivant la marque de magnétoscope,

09:25il y aura des sensibilités de tête de lecture différentes,

09:27donc une qualité qui peut varier.

09:28Et avec le vieillissement de la bande,

09:31c'est important de pouvoir jongler sur différentes machines

09:33pour extraire la meilleure qualité qu'il est possible d'avoir.

09:36Alors, le passionné de vidéo a déjà restauré

09:39une bobine de 8 mm datant, tenez-vous bien, de 1948.

09:44Super 8, 16 mm, cassette VHS,

09:46rien ne résiste aux machines de Julien.

09:49Et depuis le début de son activité en 2018,

09:52attention, il a numérisé plus de 11 637 cassettes.

09:55Alors à l'écran, on trouve souvent des souvenirs de famille.

09:58Mais il y a parfois quelques surprises.

10:00Les gens ont filmé plus ou moins toujours la même chose.

10:03On a les baptêmes, les communions, les anniversaires, les Noël.

10:07Et ce qu'il y a de plus beau, c'est les moments de vie à table, etc.

10:11Donc, j'ai souvent des gens qui sont émus

10:13parce qu'ils oublient justement ces moments simples de vie

10:15et qu'ils retrouvent ça, une ambiance un peu familiale,

10:17des fois peut-être disparue aussi aujourd'hui.

10:19Il y a des petits trésors d'archives de la région,

10:22des bâtiments qui n'existent plus, des magasins qui ne sont plus là

10:24ou des entreprises comme la mine, par exemple, à Creuseval.

10:27J'ai pu numériser beaucoup d'archives,

10:30même des archives internes à la ouf directement.

10:33Et puis après, oui, des choses un petit peu plus insolites aussi.

10:36Je ne peux pas trop en parler quand même.

10:43Voilà, on n'en dira pas plus.

10:45Mais s'il y en a un qui était visiblement ému

10:48à l'idée de revoir ses moments de vie, c'est bien Gérard.

10:51L'homme a fait le trajet depuis Metz

10:52pour numériser des vidéos de famille

10:54datant des années 2000 jusqu'aux années 60.

10:58Il y a l'émotion toujours qu'on a vis-à-vis du passé

11:01et aussi de revoir des gens qu'on aimait bien qui ont disparu.

11:05Voilà, c'est ça l'intérêt de ce genre de démarche.

11:08C'est pour pouvoir vraiment avoir cette conservation

11:10et cette transmission, en fait.

11:12Plutôt que d'avoir des choses qui restent...

11:14Vous voyez, on a un grand carton.

11:15C'est dans un carton.

11:17On n'a plus les appareils pour les lire.

11:18Bref, c'est mort.

11:19Donc là, l'idée, c'est de rendre ça vivant

11:21et de pouvoir les repartager.

11:23Alors, voilà.

11:24Si vous aussi, si vous avez envie de numériser,

11:26par exemple, ce match de basket daté du 26 novembre 2011,

11:31une petite relique pour Moselle TV.

11:32N'hésitez pas à le faire.

11:35Eh bien, merci beaucoup.

11:362011, c'est pas si ancien quand on voit ça.

11:39Bon, alors, si on n'a pas de cassette dans ces cartons,

11:42mais des souvenirs plein la tête,

11:44est-ce que vous avez une autre idée

11:45pour les conserver ou les transmettre ?

11:47Eh bien, vous pouvez faire appel à un ou une biographe.

11:50Que ce soit une tranche de vie

11:51ou votre biographie complète,

11:54un biographe vous accompagne

11:55pour mettre vos souvenirs par écrit.

11:57Nous avons rencontré Anne Merucci à Courcelles-Chaussie,

12:01la biographe près de sa plume depuis deux ans

12:03pour transmettre les histoires des Mosellans.

12:07Vous pouvez me raconter...

12:08Oui, alors, je vais déjà vous dire que j'ai reçu pas mal de renseignements.

12:14À plus de 70 ans, Bernard a décidé de se pencher sur son passé,

12:19de raconter son histoire, celle de sa famille et de ses origines.

12:24Ça m'a fait énormément de bien

12:26parce que j'ai découvert beaucoup de choses que je ne savais pas.

12:29À partir de ses souvenirs, de témoignages et de quelques documents...

12:34J'ai lu certaines choses sur mon père

12:35qui se sont passées pendant la guerre

12:37et j'ai trouvé...

12:39Je considère mon père comme un héros.

12:42Le retraité déroule peu à peu le fil de son histoire.

12:45Des mots qui tombent dans l'oreille attentive de cette biographe.

12:49Chaque personne va le raconter à sa façon.

12:52Il y a des gens qui vont aller vraiment dans le détail.

12:55D'autres qui vont peut-être laisser certaines choses de côté

12:59dont elles n'ont pas forcément envie de parler.

13:01Alors, j'écoute beaucoup, mais c'est vrai qu'il m'arrive de poser des questions.

13:03Il a pris le bateau jusqu'où ?

13:05Il a pris le bateau jusqu'à Port Vendre.

13:08On ne peut pas travailler avec un biographe

13:12s'il n'y a pas une relation,

13:14s'il n'y a pas quelque chose qui se passe,

13:16s'il n'y a pas un feeling, on va dire, ce terme-là.

13:19Mais c'est important.

13:21Après une dizaine d'heures d'entretien...

13:22J'avais de la neige.

13:23Moi, j'avais jamais vu de la neige.

13:25Ces mots, enregistrés au dictaphone,

13:28sont ensuite couchés sur le papis.

13:29Ça me permet de me remettre dans l'entretien.

13:33De réécouter la personne telle qu'elle a prononcé les choses,

13:37telle qu'elle les a racontées,

13:39avec les différents moments, les différentes émotions,

13:41les silences, c'est important, les silences.

13:44Et donc, c'est vraiment une phase qui est pour moi essentielle

13:47pour que, derrière, j'arrive à travailler le texte

13:52en m'efforçant de ressembler,

13:54de retrouver le style de la personne, son vocabulaire.

13:56Son discours est retranscrit mot pour mot,

13:59puis retravaillé en respectant toujours les souhaits

14:01de celui qui raconte.

14:03On peut rester assez près de l'oral,

14:05comme on peut s'en éloigner et arriver à quelque chose

14:07de beaucoup plus littéraire.

14:09Ça, c'est vraiment aussi en fonction du message

14:11qu'on veut passer et vraiment de ce que va souhaiter

14:13la personne et ce avec quoi elle est à l'aise.

14:16Chaque texte se tisse comme une mémoire,

14:18l'objectif préservé des souvenirs précieux.

14:21À la fin, chacun peut choisir de les partager

14:23ou de les garder pour soi.

14:26Effectivement, garder ses souvenirs bien vivants.

14:30Merci beaucoup, Emma, pour cette découverte.

14:32Merci pour cette cassette d'Evecam

14:34que je vais m'empresser d'aller donner à la régie,

14:37à Gabriel Chemin, qui saura sûrement quoi en faire.

14:40Merci encore, Emma.

14:42Restez avec nous, on se retrouve dans un instant.

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