- il y a 2 semaines
Un nouvel outil voit le jour pour mesurer la capacité des territoires et des organisations à résister aux cyberattaques et aux crises numériques. Cet indice de résilience veut donner des repères concrets pour mieux anticiper les risques. Une initiative qui interroge sur la souveraineté numérique et la préparation de notre société face aux chocs technologiques.
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00:00C'est parti pour le grand débrief de l'actu tech dans Smart Tech. Vous nous regardez, on est en direct sur la chaîne Bsmart.
00:10Aujourd'hui autour de la table, j'ai le grand plaisir d'avoir Margarita Zlatkova. Bonjour.
00:13Bonjour Margarita, merci beaucoup d'être avec nous. Vous êtes vice-présidente du groupe Nouveaux Environnements Publicitaires au sein de l'Alliance Digitale,
00:21donc une experte en matière de pub digitale. On va parler notamment de ce sujet des réseaux sociaux et ce que ça représente aujourd'hui en matière de business
00:28avec Instagram qui a dépassé le cap des 3 milliards d'utilisateurs. C'est absolument délirant.
00:34Avec nous également, Maître Ben Sousson. Bonjour. Alain, ravi aussi de vous avoir. Vous êtes avocat, je le dis entre parenthèses,
00:42puisque je vous ai appelé maître, un grand spécialiste, une référence en matière de droit liée aux nouvelles technologies.
00:48Le premier sujet qu'on va traiter va fortement vous intéresser puisqu'on parle d'une affaire, une affaire de voix clonée.
00:53On va aussi débattre ensemble d'un nouvel indice de résilience numérique qui a été lancé par un collectif.
01:00Un collectif, alors moi je me posais la question finalement, est-ce qu'on en a besoin de cet indice ? A quoi ça sert vraiment ?
01:05On aura Yann Lechelle qui va nous rejoindre, s'il est un petit peu en retard, il va nous rejoindre en plein direct d'émission
01:11pour nous défendre son projet. En tout cas, j'attends ça de lui.
01:15Mais d'abord, on commence avec cette affaire de voix clonée par intelligence artificielle.
01:19Une comédienne témoigne avec nous dans Smartech, Françoise Cadol, bonjour.
01:24Bonjour.
01:25Françoise, je vous ai déjà reçue dans Smartech, je me fais le grand plaisir de vous représenter.
01:29Vous êtes comédienne, auteure, metteur en scène, directrice artistique aussi au théâtre.
01:33Et vous êtes surtout là, enfin surtout parce que c'est comme ça qu'on vous reconnaît,
01:37la voix française de nombreuses stars américaines.
01:40On peut citer Angélina Jolie, Sandra Belloc ou Patricia Arquette.
01:44Vous prêtez aussi votre voix à des personnages dans les jeux vidéo.
01:48dans des grandes licences comme Resident Evil ou Overwatch.
01:53Et vous êtes notamment la voix historique de Lara Croft.
01:57Alors justement, Lara Croft, on va en parler puisque récemment,
02:00vous avez été alerté par une communauté de fans qui vous suivent,
02:04que votre voix a été reproduite par intelligence artificielle
02:08dans une mise à jour de compilation de Tomb Raider.
02:10Et vous n'avez pas été sollicité visiblement pour cette recompilation
02:16et l'utilisation de votre voix.
02:19Et vous avez décidé donc de mettre en demeure l'éditeur.
02:21Où en êtes-vous maintenant dans cette affaire, Françoise ?
02:26Alors, merci déjà de m'inviter.
02:29Écoutez, comme on dit, toutes les phrases qui ont été générées par l'IA
02:33dans les jeux Tomb Raider, 4, 5, 6, toutes les phrases ont été enlevées.
02:38Donc, Aspire Media a fait exactement ce qu'il fallait.
02:41Et il n'y a plus que ma voix dans les jeux.
02:45Donc, tout est rentré dans l'ordre.
02:46Bon, très bien.
02:47Donc, il y a eu finalement un accord à la MIAP que vous avez trouvé.
02:50On est ravis.
02:51Il faut préciser que non seulement vous n'avez pas été sollicité,
02:54mais en plus, vous aviez engagé une démarche vraiment de opt-out
02:57qui vous permet donc de refuser par défaut la réutilisation de votre voix
03:04pour l'entraînement des systèmes d'intelligence artificielle.
03:06Ça, c'est nouveau dans les contrats que vous signez, Françoise Cadol ?
03:11Écoutez, on est très, très vigilants.
03:13Alors, moi, je fais partie du collectif Les Voix.fr.
03:17Et comment dire ?
03:18L'opt-out, le touche pas à ma VF.
03:20font des très, très vigilants par rapport à tous les contrats
03:23que nous devons signer dans les différents studios
03:25pour justement que notre voix ne soit pas utilisée
03:29pour alimenter les IA, etc.
03:33Donc, quand on vient travailler en studio,
03:35effectivement, on demande que le produit pour lequel nous venons travailler,
03:41que notre voix ne serve pas à ça et pas à autre chose.
03:44Donc, c'est très important.
03:46On l'entend bien.
03:47On a avec nous un avocat.
03:49Moi, j'ai envie de poser la question.
03:50Déjà, est-ce que cloner une voix sans un accord explicite,
03:54on peut appeler ça un vol ?
03:55C'est un vol de voix ?
03:57Non, on ne peut pas dire que c'est un vol de voix.
03:59Mais la voix fait partie de la personnalité des humains.
04:03On va les appeler comme ça.
04:05Et notamment des humains célèbres.
04:08Et donc, bien évidemment, il y a un droit de propriété sur l'image,
04:12sur la voix, sur la posture.
04:14On a déjà un cadre juridique, aujourd'hui, en France, pour protéger la voix.
04:18Complé.
04:19Même la démarche est protégée.
04:24Tout ce qui provient de l'individu est protégé parce qu'il est humain.
04:29Mais, et en ce qui me concerne, j'ai un mais très important.
04:34Mais il va falloir s'adopter aux nouvelles technologies.
04:38Il va falloir trouver un compromis qui ne doit pas être une compromission
04:42entre ce droit exclusif, ce droit qui vient du droit d'auteur,
04:46ce droit d'interdiction et les nouvelles technologies.
04:50Imaginez, vous reprenez, on va reprendre rien que sur la photo,
04:54faut-il demander à chaque fois l'autorisation des personnes
04:56lorsqu'on va un tout petit peu photocher, lorsqu'on va un peu améliorer.
05:00On va dire, oui, oui, c'est le droit à l'image, oui, c'est l'entité humaine.
05:05Mais non, je pense que demain, il va falloir trouver des compromis,
05:08à la fois vis-à-vis des auteurs, vis-à-vis, bien entendu, des porteurs de voix
05:12ou de porteurs de démarches, de manière générale,
05:15voire même ceux qui ont des idées et des nouvelles technologies.
05:18En même temps, c'est très perturbant de voir sa voix réutilisée
05:21sans avoir été mise au courant, quand même.
05:24Alors, il y a...
05:24Sontalément, Margarita, on se dit, ben non, elle ne touche pas à ma voix.
05:27François Scadol, on est d'accord.
05:31On est tout à coup d'accord.
05:33Vous avez raison, vous aurez toujours raison, d'accord ?
05:36Dès le moment où vous êtes dans l'ancien monde, vous aurez raison.
05:39La question qui se pose, c'est est-ce que le nouveau monde, c'est celui de l'ancien ?
05:44Alors, je vais vous donner simplement, sur le droit, il n'y a pas de discussion.
05:47Il faut une autorisation, bien évidemment.
05:49Mais par contre, est-ce que l'on ne doit pas avoir une sorte d'autorisation tacite
05:55pour ceux qui voudront créer un interdit total ?
05:57Ne touche pas à ma voix, ne touche pas à mon image, ne touche pas à ma démarche.
06:01De manière générale, laisse-moi à l'extérieur.
06:03Ce qui risque, c'est d'être toujours à l'extérieur.
06:06Et puis, il y a des cas, comme pour Photoshop ou pour la voix,
06:10il y a des cas un tout petit peu plus nuancés.
06:12L'exemple, c'est, puis-je, non pas voler la voix, je n'ai pas de question,
06:16mais puis-je insérer à l'intérieur de deux parties de voix
06:20des éléments de commande, des éléments pour aller plus vite ?
06:24Faut-il avoir une autorisation ou il n'y a pas une sorte de droit d'adaptation, d'insertion ?
06:29Premier élément.
06:30Ensuite, ne faut-il pas pouvoir, parfois, pour éviter, quand on fait de l'insertion,
06:35avoir quelque chose de plus doux, de plus naturel entre l'IA et les humains ?
06:41Et le monde de demain, c'est la coopération entre les humains et les robots, bien sûr.
06:47Quels étaient les arguments, Françoise, pardon, Margarita, de l'éditeur ?
06:52Est-ce qu'ils se sont, excusez-moi, en disant,
06:54oups, désolée, on avait oublié de vérifier si vous aviez donné votre accord ?
06:58Écoutez, tout est rentré dans l'ordre.
07:01Voilà, aujourd'hui, ma voix, comment dire, a retrouvé le personnage de Lara Croft.
07:06Voilà, je m'en tiendrai à ça.
07:07D'accord, vous ne voulez pas commenter davantage.
07:09Ok, je comprends, parce que vous êtes dans un accord ensemble.
07:13Il y a quand même cette question qui est posée aussi de la rémunération des artistes.
07:18Parce que là, en l'occurrence, on a une professionnelle de la voix, Françoise Cadeau,
07:24qui a une voix délicieuse, c'est son métier.
07:26Donc, la protéger, c'est aussi protéger son métier, la rémunération.
07:31Justement, j'allais rebondir sur ce que disait Maître Ebene Soussant tout à l'heure.
07:34Et je suis tout à fait d'accord, on peut peut-être trouver, oui, des passerelles entre l'ancien et le nouveau monde,
07:40entre l'interdiction complète et la liberté complète, parce qu'on a un petit peu cette tendance-là aussi chez les technologies
07:46de « on peut tout faire, donc on le fait, mais sans pour autant, effectivement, mettre à cette nuance-là ».
07:54Mais pour moi, la question de la rémunération, elle est principale, elle est importante,
07:57parce que c'est le métier des interprètes, des acteurs, des artistes.
08:02C'est aussi, au-delà de leur personnalité, c'est aussi leur métier, leur travail.
08:05Donc ils doivent aussi être rémunérés, et donc ça me semble important, effectivement,
08:10de trouver un juste milieu qui, dans le contrat lui-même, autorise effectivement la société
08:16à faire un certain nombre de choses plus douces, comme vous les appelez,
08:21mais avec un accord explicite et avec une rémunération qui s'ajuste à valeur.
08:26Oui, on peut trouver un accord comme sur les droits d'auteur dans la presse,
08:30où on peut imaginer, je ne sais pas, des systèmes de forfaits.
08:33Vous en êtes toute la réflexion, justement, parce que, Françoise,
08:36vous êtes une voix française pour de nombreuses actrices,
08:41mais vous enregistrez aussi des livres audio.
08:45Voilà, vous avez toute une activité où votre empreinte de voix,
08:48finalement, vous la laissez un peu partout.
08:51Est-ce que vous avancez sur l'idée d'un accord global
08:54qui pourrait être pris avec l'industrie ?
08:59Je pense qu'il faut légiférer, il faut que le ministère de la Culture nous défende,
09:04nous, les artistes, mais pas que, comme vous le disiez très justement à l'instant,
09:08c'est pas que, c'est les auteurs, c'est les graphistes,
09:10c'est les studios d'enregistrement, quels qu'ils soient,
09:14de doublages de livres audio, de pubs, tout le monde est concerné.
09:18Donc il faut vraiment qu'il y ait un cadre,
09:20et c'est ce cadre-là que nous demandons, que nous recherchons,
09:24avec lesvoix.fr, avec United Voices Artistes, l'UVA,
09:28tout le monde demande ça.
09:30Moi, je suis tout à fait d'accord en faisant une passerelle,
09:31mais que cette passerelle soit réglementée.
09:34Réglementée et prête à rémunération,
09:37parce qu'en fait, en jeu, c'est quand même la paupérisation de vos métiers.
09:42Bien sûr.
09:43C'est ça, le risque.
09:44Et si vous voulez, et vous parlez doublage, dans le doublage,
09:48on est quand même 15 000, tout confondu, comédiens, studio, ingé, son, auteurs,
09:53on est 15 000 personnes qui travaillent dans le secteur du doublage.
09:57Mais vous voyez, hier, je suis allée faire un livre audio magnifique,
10:01La passagère du silence de Fabienne Verdier,
10:04tout le studio était présent, tout le monde est là.
10:08Le fait de prêter notre voix, de raconter une histoire,
10:11c'est un partage avec ma sensibilité, ma mémoire,
10:15et je partage avec l'auditeur qui écoute,
10:17et je vais faire en sorte de lui faire entendre,
10:20avec sa mémoire, sa personnalité, sa sensibilité,
10:23cette histoire incroyable.
10:25Donc, si vous voulez,
10:26il n'y a que l'humain qui peut faire passer ça.
10:29Alors que nous, pour l'instant, on va nous dire Maître Benson,
10:31parce que ce n'est pas seulement un avocat spécialisé,
10:34c'est un absolu fan de l'intelligence artificielle,
10:37mais c'est vrai que pour l'instant, Françoise,
10:41les IA ne font pas du tout le job.
10:43Quand on a découvert la bande-annonce de la voix clonée,
10:47de la voix française historique de Sylvester Stallone,
10:50c'était au moment où je vous ai invité au début de l'année 2025,
10:54c'était catastrophique, absolument catastrophique dans le film Armour.
10:58Vous avez raison, mais là encore, il va falloir mettre de la nuance.
11:03Plus les auteurs, il faut vraiment que les auteurs soient protégés.
11:06Moi-même, j'en suis un tout petit,
11:07mais plus les auteurs, effectivement, vont bloquer la situation,
11:12plus les IA vont apprendre et vont s'en passer.
11:15Et je pense qu'il faut faire attention à la contradiction de positionnement.
11:19Ça, ça me paraît évident.
11:21Par exemple, les auteurs devraient pouvoir,
11:24plutôt que d'attendre des lois et des réglementations,
11:26définir des règles pour l'entraînement des IA.
11:29Car de toute façon, elles vont s'entraîner, les IA.
11:31À ma voix, et pourquoi pas ?
11:33Les avocats, ils ont une voix, une position.
11:35Je n'ai pas le talent, bien évidemment.
11:38Mais nous avons tous des voix.
11:41Et donc, les IA vont faire découvrir ces voix.
11:43Et je pense qu'il faut être autour d'une table,
11:45ne pas attendre la réglementation,
11:47et trouver des points d'équilibre.
11:48La rémunération juste, oui.
11:50La rémunération excessive, non.
11:52Et dans tous les cas de figure,
11:53les IA sont maintenant ici, bienvenus,
11:56et travaillons avec elles.
11:58Pas contre.
11:59Je pense qu'elles sinon, ce qui va se passer pour les humains,
12:01c'est qu'ils vont, bien évidemment, peu à peu être exclus.
12:04Et je ne sais pas l'accord qu'ils ont passé,
12:06mais la grande différence entre les États-Unis
12:08et effectivement la France,
12:10c'est que chez nous, il faut une autorisation complète,
12:12pas d'autorisation, pas d'insertion, rien.
12:14Même pas un petit trait en Photoshop,
12:17une petite voix qu'on reprendrait,
12:18qu'on soulèverait un tout petit peu.
12:20Mais par contre, eux, ils ont le furios,
12:24l'utilisation des mots.
12:25Il faut qu'on puisse respirer en respectant les auteurs.
12:31Mais on a connu ça déjà, Francis Cadol,
12:33j'imagine que vous avez suivi ça aussi,
12:35du côté des photographes.
12:36On a vu une paupérisation du métier de la photo
12:38avec les agences, avec la numérisation.
12:42Mais il reste quand même de grands photographes.
12:45On en a quand même toujours besoin.
12:46C'est-à-dire que la qualité du travail,
12:49évidemment, on doit aussi élever le niveau
12:51de la qualité de son travail.
12:53Yann Lechelle nous a rejoint.
12:55Merci, Yann, d'avoir couru pour nous.
12:59Vous aviez peut-être, je ne sais pas,
13:00une question pour Françoise Cadol
13:01sur cette affaire que vous avez suivie aussi ?
13:04Évidemment, je l'ai suivie.
13:05Je m'intéresse évidemment au sujet sociétal
13:08et aussi les ayants droit
13:10qu'on doit tout de même protéger.
13:12Pendant cette phase de transition,
13:13parce que nous sommes en transition,
13:14je suis tout à fait d'accord
13:15qu'on doit composer avec ces IA pluriels.
13:21Moi, ce qui me préoccupe plus,
13:22c'est l'usurpation d'identité.
13:25Donc, à l'insu de,
13:27parfois des personnes qui sont des décideurs,
13:29et on connaît très bien l'attaque au président,
13:31qui sont des emails frauduleux,
13:33qui se font passer pour quelqu'un
13:35qui est légitime et demande un virement bancaire.
13:37Eh bien, demain, ce sera évidemment composé avec la voix,
13:41un appel téléphonique qui prétendra être,
13:43parfois même aussi avec le visage,
13:45sur une vidéoconférence,
13:47toujours dans une situation d'urgence,
13:49pour mettre en scène une situation critique
13:51qui nécessite une action, évidemment,
13:53financière au bénéfice du fraudeur.
13:56Et le pire pourra aussi aller du côté des parents.
13:59Et on reçoit peut-être déjà tous des SMS disant
14:03« J'ai, l'enfant a perdu... »
14:05« Coucou papa, coucou maman. »
14:06Alors, celui-là, il marche très bien.
14:07Il marche très bien parce qu'il fait appel
14:09à des réflexes de parents protecteurs.
14:14Et donc, il va falloir faire attention à ces IA
14:16qui, par exemple, sont capables d'apprendre
14:19et d'imiter quelqu'un qui est très exposé sur Internet.
14:23En ce qui me concerne,
14:24il y a suffisamment de corpus sur Internet
14:26de mon expression verbale, textuelle,
14:30parlée et visuelle
14:31pour refaire ma personne.
14:35C'est ça, c'est aussi le sentiment
14:36d'être dépossédé, finalement,
14:38de notre propre biologie.
14:41Françoise Cadol, on va vous libérer.
14:43Merci beaucoup d'avoir témoigné dans Smartech.
14:45Je vais donner votre actualité artistique.
14:47Vous êtes en pleine préparation
14:48de la création de la Plaidoirie des Forêts,
14:51une pièce de théâtre inspirée de faits réels
14:53et co-écrites avec Rémi Bichet
14:54qui sera joué au prochain Festival d'Avignon,
14:57donc en 2026.
14:58Merci beaucoup, Françoise.
15:01On continue, nous, puisque Yann est arrivé,
15:03il va pouvoir défendre son projet.
15:06C'est plus qu'un projet,
15:07c'est vraiment le lancement
15:08d'un indice de résilience numérique.
15:10Donc, l'objectif, c'est de donner à l'Europe
15:11les moyens de s'émanciper
15:13des technologies étrangères
15:15pour retrouver une forme d'autonomie stratégique
15:18dans la tech et le numérique
15:19et les infrastructures.
15:21Mais pour ça, si j'ai bien compris,
15:23vous partez déjà de l'idée
15:24qu'il faut quand même connaître nos dépendances,
15:27donc faire un état des lieux qui soit juste.
15:30Moi, ma première réaction était
15:31on la connaît par cœur, cette dépendance.
15:34On a les chiffres, on sait où ça se passe.
15:36Est-ce qu'on a vraiment besoin
15:37d'un indice de résilience numérique ?
15:39Yann, à vous de défendre ce sujet.
15:42Merci d'avoir identifié ce sujet
15:44parce qu'il est pour l'instant assez confidentiel
15:46dans le sens où c'est un projet en construction
15:48avec des entreprises qui sont des design partners,
15:52c'est-à-dire qu'on travaille avec elles
15:53pour construire cet indice.
15:55Et sur ce plateau, vous m'avez souvent invité
15:57pour qu'on parle de souveraineté,
15:59on en est tous maintenant conscients
16:01parce qu'il y a eu la séquence terrible
16:03Trump, America First et Trump II
16:05où les choses se précisent.
16:08Donc la prise de conscience est collective.
16:09Certains d'entre nous étaient très éveillés au sujet.
16:11Au niveau macro.
16:13Mais au niveau des entreprises,
16:14en réalité, des entreprises jusqu'à présent
16:16ne se préoccupaient pas de la souveraineté numérique.
16:20Ce n'est pas leur mandat.
16:21Et c'est tout à fait juste.
16:22Les entreprises ont un besoin de stabilité,
16:24de performance.
16:25Et donc de travailler avec Microsoft
16:26paraît tout à fait normal.
16:28Microsoft le fait bien comprendre d'ailleurs.
16:30Donc eux jouent leur part.
16:31Mais les entreprises,
16:32lorsqu'on leur parle de souveraineté,
16:34c'est un sujet souverain de la nation
16:36mais qui ne concerne pas
16:38la recherche du profit par exemple.
16:40profitent, surtout pour une multinationale
16:43qui ne se préoccupe pas de la souveraineté.
16:45Alors ils se préoccupent du sujet de la dépendance.
16:47La dépendance.
16:47C'est pour ça que...
16:48Quand on est dépendant d'un acteur,
16:49d'un seul acteur numérique,
16:51on se rend bien compte qu'on est pieds et mains liés
16:52et que quand les tarifs augmentent,
16:54ça fait mal.
16:55Oui, mais ça ne fait pas si mal que ça
16:56parce que le coût du numérique
16:58n'est pas catastrophique non plus
17:00par rapport à la masse salariale, etc.
17:02Et un acheteur, un grand acheteur
17:03a des centaines de fournisseurs numériques.
17:06Donc l'équation n'est pas simple.
17:07C'est pour ça qu'on a avec...
17:09Et donc je ne suis pas seul dans cette aventure.
17:10J'ai développé cet indice
17:11suite à une rencontre avec David Jaïs
17:13de Hassen Partners.
17:15On a partagé cette sensibilité.
17:17Et plus tard, Arnaud Ponce du Digital New Deal
17:19nous a rejoint.
17:20Donc nous sommes trois à co-construire
17:22cet instrument qu'on a renommé.
17:24On avait la notion de souveraineté.
17:26On l'a renommé indice de résilience numérique.
17:28Et là, les entreprises comprennent
17:29parce que soudainement,
17:31avec ce vocable,
17:31on rentre dans l'analyse du risque.
17:35Et jusqu'à présent,
17:35les entreprises toléraient
17:37cette dépendance,
17:39donc cette non-résilience.
17:41Mais aujourd'hui,
17:41elle est devenue concrète
17:42parce que la géopolitique
17:44serait décide.
17:44Et qu'est-ce qu'on va mesurer concrètement
17:45avec cette IRF ?
17:46Eh bien, il faut mesurer,
17:48par exemple,
17:48la quantité d'achats endogènes
17:49au sein de l'entreprise
17:51par rapport, évidemment,
17:53aux dépenses chiffrées,
17:54au nombre de fournisseurs,
17:55la capacité de pouvoir basculer
17:57d'un fournisseur à l'autre.
17:58Donc ces choses-là
17:59sont assez complexes
18:00parce qu'il faut détricoter
18:01la chaîne de dépendance.
18:02Mais là, vous allez rajouter
18:04de l'administratif,
18:05de la lourdeur,
18:07des process.
18:09Non.
18:09C'est un audit,
18:10il va falloir payer
18:10des boîtes d'audit pour ça ?
18:12Potentiellement,
18:13mais l'instrument est plutôt
18:14très agile dans le sens
18:15où il y a d'abord
18:16une auto-évaluation
18:17assez légère
18:18par le top management.
18:19C'est un instrument
18:20de pilotage
18:21à destination des COMEX
18:22parce que le directeur
18:24de l'entreprise,
18:25le directeur général,
18:26doit s'approprier
18:27cette problématique
18:28pour que l'entreprise
18:29soit résiliente
18:30en cas de choc géopolitique
18:32et donc auto-évaluation,
18:34auto-évaluation normée,
18:36puis un cabinet conseil
18:37peut venir affiner
18:38le dispositif.
18:40C'est un instrument
18:41de pilotage
18:41qui donne l'air du temps
18:42et finalement,
18:44la direction est en demande
18:45parce qu'elle voit très bien
18:46qu'effectivement,
18:48l'administration Trump
18:49peut éteindre.
18:51Moi, je me fais
18:52l'avocat du diable
18:52mais ça dit,
18:53je vois aussi,
18:55on a besoin de savoir
18:56quel est l'état des lieux,
18:58de faire un bilan
19:00très concret
19:01des technologies
19:02dont on dépend
19:02dans son entreprise.
19:04Donc, je suis un petit peu
19:05convaincue quand même,
19:06Yann.
19:06Vous êtes convaincue,
19:07Margarita ?
19:08Moi, je suis convaincue aussi.
19:09Il y a deux points
19:10que je trouve extrêmement importants,
19:12c'est le fait que
19:12vous avez des acteurs
19:14privés et publics
19:15et je pense que la partie publique
19:16est très importante
19:17parce que
19:18mon deuxième point,
19:20c'est que dans les entreprises,
19:21niveau COMEX,
19:22niveau direction,
19:23ils ont besoin de savoir ça
19:24et ils cherchent.
19:25Mais niveau salarié
19:26et collaborateur,
19:27en fait,
19:28les personnes qui s'occupent
19:28des achats
19:29ne se posent pas
19:29à ces questions-là.
19:31Est-ce qu'on dépend
19:31de Microsoft ?
19:32Est-ce qu'on dépend
19:32de Google ?
19:33Celui qui propose
19:34le prix le moins cher
19:34parce que moi,
19:35je dois faire gagner
19:36de l'argent
19:36ou économiser de l'argent
19:37à mon entreprise,
19:38c'est mon métier,
19:38je suis responsable
19:39à des achats
19:39et je pense que
19:40les salariés
19:41dans leur globalité
19:42ne sont pas
19:43extrêmement au courant
19:45au niveau du moins cher
19:45ou aussi le plus rassurant.
19:46Le plus rassurant,
19:47bien sûr.
19:48On a bien quand on lui
19:49sort des grands noms.
19:50Bien sûr.
19:50on n'a jamais été essentiel
19:51pour avoir choisi IBM.
19:52Donc Microsoft.
19:53C'est ce qu'on dit.
19:55Donc je pense que
19:55ces deux points-là
19:56me semblent importants
19:58et le fait de pouvoir donner aussi
19:59parce que je me plaçant
20:01au niveau Comex,
20:02très honnêtement,
20:03moi je suis au Comex
20:04de mon entreprise
20:05mais je n'ai pas
20:05la moindre idée
20:08de ce qui est acheté
20:09par l'IT,
20:10par la DSI,
20:11comment ils l'ont validé,
20:11quelle est la résilience
20:13de l'entreprise
20:13et si demain,
20:15Google,
20:15pour une raison X ou Y,
20:16décide de ne plus
20:17rien faire en France,
20:18à quel point
20:19notre entreprise
20:20sera impactée au quotidien.
20:21Donc je pense que c'est important
20:22cet indice-là.
20:24Et il prendrait quelle forme
20:25cet indice ?
20:25C'est quoi ?
20:25Sur une échelle de 1 à 10 ?
20:27Non.
20:27Alors ce n'est pas aussi simple
20:28qu'un Nutri-Score.
20:29Oui.
20:30C'est plutôt...
20:31Il n'y a pas des petites couleurs ?
20:32Il y a éventuellement des couleurs
20:33et vraiment ça sera assez composé
20:36et on pourra diviser finalement
20:38l'indice pour pouvoir
20:39se focaliser sur telle ou telle chose
20:40que l'on souhaite améliorer.
20:41Donc il n'y a pas de jugement
20:42en réalité.
20:43Ok.
20:43Mais une entreprise
20:44qui par exemple
20:44fait beaucoup...
20:46Mais ce sera quoi ?
20:47C'est un pourcentage ?
20:48On en sort avec quoi ?
20:49Il y a plusieurs vecteurs.
20:50Donc c'est plutôt un diagramme,
20:52un spider chart
20:53avec plusieurs axes
20:54qui permet d'évaluer.
20:55Donc on peut être
20:56très très fort en open source
20:57et dépendre de solutions américaines.
20:59Oui.
20:59Mais l'open source
21:00c'est justement
21:01un facteur de résilience
21:02parce que ça veut dire
21:02qu'on peut débrayer
21:03et reprendre la main
21:05sur le code source.
21:06Donc un fournisseur américain
21:07c'est très bien
21:08mais si le sous-jacent
21:09est open source
21:09c'est encore mieux.
21:11Un fournisseur
21:12qui a du propriétaire européen
21:14c'est bien mieux
21:15qu'un fournisseur propriétaire
21:16100% américain
21:17dont on sait
21:18qu'il peut soudainement...
21:19Et donc ça vous allez donner
21:20des échelles
21:20de ce qui est bien
21:21ce qui n'est pas bien
21:21ce qui est mieux
21:22ce qui est...
21:22Ok.
21:22Il y a plus de 50 paramètres.
21:24Ce sera prêt en 2026 ?
21:26Donc on est quasiment prêt.
21:27On a des partenaires
21:28qui commencent à travailler
21:30avec nous sur ce sujet
21:31explicitement
21:32et l'objectif
21:33c'est de le déployer
21:34petit à petit
21:34et de créer
21:35une fondation open source
21:36pour que l'instrument lui-même
21:38soit adapté
21:41et adaptable par tous.
21:42D'accord.
21:43Super.
21:45Je vais vous donner
21:4630 secondes
21:47pour donner votre point de vue
21:48sur ce sujet
21:49parce que j'aimerais
21:49qu'on n'a pas le dernier sujet.
21:50Sur l'indicateur ?
21:51Oui.
21:51Je pense que c'est un mauvais nom
21:53et c'est une mauvaise approche.
21:56C'est bien d'avoir des contradicteurs.
21:58Oui.
21:58Mauvais nom, pourquoi ?
21:59Parce que l'indice...
22:00Indice de résilience numérique.
22:01L'indice, c'est bien...
22:02Rapidement, l'indice, c'est bien
22:06l'indice de souveraineté.
22:07D'accord ?
22:07Et quand on utilise la résilience
22:09pour moi qui suis vraiment juriste
22:10je dis que l'indice de résilience
22:13il renvoie à beaucoup de réglementations
22:14la 27 0001
22:16sur les systèmes d'information
22:18la 42 0001
22:20sur les systèmes d'intigence artificielle.
22:22Donc le terme résilience
22:23il est connoté
22:25il a déjà une pression forte
22:27et préconstituée.
22:29Sauf que vous avez ajouté un mot
22:30qui est juste
22:31résilience politique.
22:32Numérique.
22:33Non, non, politique.
22:34Le mot que vous avez utilisé
22:35c'est politique.
22:36Ah oui, mais le mot résilience numérique
22:38de résilience numérique
22:40là, il n'a plus son sens.
22:42Le vrai sens, c'est la souveraineté.
22:43Oui, mais on est d'accord
22:44parce que la partie biface
22:45c'est la partie macro
22:46qui devient le baromètre
22:48de souveraineté numérique
22:49au niveau macro.
22:50Non, il faut oser
22:50il faut oser un indice de souveraineté.
22:53Ça, il faut oser.
22:54C'est bien pour ça
22:55que c'est...
22:56Niveau macro.
22:56Alors, on l'a mis
22:58sous tous les mots que vous voulez
22:59mais la vraie question
23:01c'est
23:01de qui doit-on être résilient
23:04et pas un indice de résilient
23:05de qui on doit être souverain.
23:07Et là, dans une géopolitique technologique
23:09qui est vraiment
23:10une toute petite spécialité
23:11il faut se méfier
23:12il faut se méfier
23:13de qui on veut dépendre technologiquement
23:15mais par contre
23:16ce qui est intéressant
23:17en souveraineté
23:17c'est que les gens disent
23:18je ne veux plus Google
23:19mais Google, il y a bien longtemps
23:20que si on ne contrôle pas
23:22les tuyaux
23:23et les satellites
23:24vous ne voulez plus Google
23:25vous ne voulez plus rien.
23:27Donc, c'est bien
23:27un indice de souveraineté
23:29d'indépendance
23:29sur la totalité
23:30de la sphère
23:31qui joue
23:32et ça, ça a du sens
23:33et il faut le faire
23:34en Nutriscore
23:35c'est-à-dire
23:36est-ce que je dépends
23:36plutôt de l'Europe
23:37ou des Etats-Unis
23:38plutôt effectivement
23:39des pays de l'Est
23:39ou de la Chine ?
23:40Là, il y a un consulting
23:41en direct !
23:42Non mais parce que
23:43c'est une de mes clés
23:44j'en suis souvent
23:46j'ai souvent défendu
23:47l'industrie américaine
23:50pour dire qu'effectivement
23:52c'était la meilleure
23:53la plus opérationnelle
23:54moi je suis Google complet
23:55et voilà
23:56avec zéro problème
23:57voilà, il y en a d'autres
23:59parce que ce sont
24:00des bons outils aussi
24:01voilà, et c'est bien
24:02ça je dis
24:02donc avoir
24:03faire un effort
24:04de souveraineté
24:04j'aime bien
24:05la pression du président
24:06qui dit
24:07l'art d'être français
24:08il y a peut-être aussi
24:09un art d'être numérique
24:10en français
24:11pour paraphraser
24:12notre plan
24:13ou européen
24:14je prends français
24:15après européen
24:15et donc c'est cet indice-là
24:17de dépendance nationale
24:18pour quand même
24:19une terre humaniste
24:21et universelle
24:23ne l'oubillons pas
24:24derrière cela
24:25on est 100% d'accord
24:26au niveau macro
24:26c'est ce qu'il faut
24:27mais au niveau des entreprises
24:28il faut un instrument
24:29je comprends
24:31la nécessité
24:31de rentrer par la petite porte
24:32aussi quoi
24:33ok
24:34alors je voulais quand même
24:35qu'on s'intéresse
24:36à ces plus de 3 milliards
24:37de personnes
24:37qui sont sur Instagram
24:38on en fait partie
24:39on est d'accord
24:39voilà
24:40bien de force
24:41et amoureux
24:42en plus
24:43donc c'est gigantesque
24:45qu'est-ce que ça dit
24:46de notre dépendance
24:47aux réseaux sociaux
24:48et qu'est-ce que ça dit
24:49aussi du business
24:50parce que maintenant
24:51c'est plus juste une affaire
24:52de news
24:54qu'on se partage
24:55de copains
24:56qu'on retrouve
24:56il y a du business
24:57aujourd'hui
24:58il y a vraiment du commerce
24:59il y a du business
25:00c'est extrêmement important
25:01pour la pub
25:02pour la publicité
25:03pour le shopping
25:04pour toutes les marques
25:05qui sont présentes
25:06sur les premières plateformes
25:08aujourd'hui
25:08en matière de pub digitale
25:10c'est parmi les premières
25:11oui
25:11et en nombre d'annonceurs
25:13on a plus d'annonceurs
25:14sur Instagram
25:15que sur Facebook
25:16ce qui en dit
25:17extrêmement long
25:18parce que Facebook vieillissant
25:19parce que Facebook vieillissant
25:21parce que les algorithmes
25:22ne sont pas pareils
25:23parce que le shopping
25:24n'est pas du tout intérêt
25:24de la même manière
25:25Instagram Shopping
25:26a ouvert la porte
25:27un énorme nombre
25:29d'annonceurs
25:29du luxe
25:30de la mode
25:31de la distribution
25:31du e-commerce
25:32et en fait
25:33le taux de transformation
25:34le fait
25:35entre le clic
25:36sur une bannière
25:37et l'achat
25:37est tellement rapide
25:39il y a tellement d'influenceurs
25:41qui mettent en avant
25:42un certain nombre
25:42de produits
25:43qui sont faciles à acheter
25:44du coup c'est ça
25:45qui attire les annonceurs
25:46et au delà
25:46du nombre d'utilisateurs
25:48parce qu'en fait
25:48le nombre d'utilisateurs
25:49est un paramètre
25:50mais pas le plus important
25:51le plus important
25:52c'est le panier moyen
25:52c'est le panier moyen
25:54ramené par les investissements
25:55publicitaires
25:56qui lui
25:56grandit énormément
25:57alors non
25:59parce que Facebook
25:59Meta au global
26:01ne publie pas
26:01ce genre de données
26:02malheureusement
26:03on ne peut pas savoir
26:03on sait juste
26:04qu'il a grimpé
26:05plus de 24%
26:06l'année dernière
26:07c'est le seul chiffre
26:08que l'on a
26:09de la nécessité
26:10de donner notre consentement
26:11pour accepter les cookies
26:13sur Instagram
26:14ou sinon
26:15il fallait basculer
26:16en version paye
26:16ça a donné un peu
26:17une indication
26:17de combien on vaut
26:19finalement non ?
26:20oui tout à fait
26:20et on ne se rend pas compte
26:22combien on vaut
26:23parce qu'il y a
26:23effectivement
26:24toutes les données personnelles
26:25et toutes les données
26:26d'un individu
26:27de tout ce qu'il fait
26:28entre Meta
26:28entre Meta au global
26:30Facebook
26:30Instagram
26:31les données sont partagées
26:32que ce soit
26:33tout ce qu'on aime
26:34les intérêts
26:34les likes
26:35ce qu'on achète
26:36à quelle fréquence
26:36combien de fois
26:37on se connecte
26:38toutes ces données là
26:39sont utilisées
26:39pour la publicité ciblée
26:40et sont à la disposition
26:41des annonceurs
26:42pour justement
26:43améliorer encore plus
26:44leur campagne
26:45et ce sont des données
26:46d'entraînement d'IA
26:47des algorithmes d'IA
26:48qui achètent
26:49la publicité derrière
26:50c'est vertigineux
26:52Yad un commentaire là-dessus ?
26:54Alors évidemment
26:54ces plateformes
26:55sont devenues omniprésentes
26:56ce qui m'intéresse aussi
26:57c'est le dialogue
26:58qu'il y a en ce moment
26:59avec TikTok
26:59aux Etats-Unis
27:00il me semble que
27:02tous les flux financiers
27:03sont captés
27:03de manière unilatérale
27:04par les Etats-Unis
27:05encore une fois
27:06sur le sujet
27:06de l'Instagram Meta
27:08où sont les impôts
27:10collectés en Europe
27:11s'il y a des bénéfices
27:12et il y en a
27:13et comme ces impôts
27:15ne nous reviennent pas
27:16en fait on est
27:16non seulement
27:17fournisseurs
27:19de données
27:19massives
27:20qui
27:21solidifient
27:23la position dominante
27:24de ces acteurs
27:25nous ne récupérons pas
27:26des flux
27:27qui nous permettent
27:28finalement de compenser
27:29cette perte
27:32de valeur
27:33qui est issue
27:34c'est nous le produit
27:35à la fin
27:35d'ailleurs le chiffre
27:37dont il était question
27:38il y a quelques années
27:39je pense
27:39c'était autour de 40 dollars
27:41par utilisateur
27:42par trimestre
27:43donc on est au-delà
27:44de 100 euros
27:45de valeur utilisateur
27:47par an
27:47donc ça peut
27:49effectivement
27:49on pourrait payer
27:50l'équivalent
27:51pour ne pas donner
27:52nos données
27:53mais eux
27:54prennent tout ça
27:54mais le pire
27:55c'est que la société
27:56française
27:56est influencée
27:57la jeunesse
27:58est influencée
27:59les adultes aussi
27:59par l'algorithme
28:01qui est parfaitement opaque
28:02et donc
28:03c'est la fin
28:04de ce débrief
28:05désolé
28:06pour ce sujet
28:08un peu rapidement
28:09abordé
28:09merci à tous
28:11de nous avoir suivis
28:11c'était Smartech
28:12on était en direct
28:13sur la chaîne Bismarck
28:13pour le grand débrief
28:14de l'actu tech
28:15ça passe très vite
28:16à très bientôt
28:16à très bientôt
28:17à très bientôt
28:19Sous-titrage FR ?
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