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  • il y a 7 semaines

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00:00Place à l'édito politique sur Europe 1 avec le Figaro, bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:04Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:06On en parlait à l'instant dans la revue de presse.
00:08Dans le Figaro, Bruno Retailleau a estimé hier que la participation des Républicains au gouvernement n'était pas acquise
00:14parce que, selon ses termes, le compte n'y est pas.
00:17Vous croyez vraiment que le ministre de l'Intérieur peut refuser de participer au nouveau gouvernement, Vincent ?
00:22Si c'est pour participer à une politique socialiste, il est évident que Bruno Retailleau a tout intérêt à ne pas en être.
00:28Et il faut dire que tous les signaux que donne Sébastien Lecornu sont en direction de la gauche.
00:34Alors c'est d'abord ce rendez-vous ultime cet après-midi qui donne le dernier mot au PS.
00:39C'est ensuite cette formule de justice fiscale très chargée idéologiquement
00:43que le Premier ministre a prise à son compte et qui annonce une hausse des impôts
00:47et pas seulement pour les plus riches.
00:48On pourrait ajouter l'augmentation des visas étudiants pour l'Algérie,
00:51cette décision qui récompense le régime du président Tebboune,
00:54celui qui refuse de reprendre ses OQTF et garde Boilem sans salle en prison depuis 11 mois.
01:00En ce qui concerne l'immigration, sujet central dans toute l'Europe,
01:04Sébastien Lecornu ne propose rien.
01:07En Grande-Bretagne, le pouvoir de gauche veut revenir sur le groupement familial,
01:10mais en France, un chef de gouvernement censé être de droite
01:13tremble à l'idée de réduire le panier de soins de la ME.
01:16Dans ces conditions, le ministre de l'Intérieur n'a aucun intérêt à être associé à cette politique de renoncement.
01:22La République des petits arrangements, celle qui fait reposer son pouvoir sur les revendications d'Olivier Faure,
01:27est condamnée à échouer.
01:28Et cette tambouille, en outre, risque d'engloutir ceux qui choisiraient de trop en dépendre.
01:33Bruno Retailleau s'est construit sur les convictions, le sérieux et la hauteur de vue.
01:37Il ne peut pas rapetisser au niveau des politiciens qui, depuis 8 ans, envisagent de pouvoir,
01:41avec la légèreté des joueurs ou le cynisme des jouisseurs.
01:44Il a donc parfaitement raison d'exiger une cohérence minimum avant de monter sur ce radeau de fortune.
01:49Et il peut d'autant plus le faire qu'il est en position de force.
01:52C'est-à-dire ?
01:53C'est-à-dire que sans le soutien des LR, Sébastien Lecornu se retrouve à la tête d'une minorité de gouvernement
01:57inférieure à celle du NFP.
02:00Il aurait avec lui moins de députés que la gauche et perdrait au Sénat le groupe dominant.
02:05Sans Bruno Retailleau, Sébastien Lecornu perd aussi le ministre le plus populaire des 12 derniers mois.
02:09En fait, sans Bruno Retailleau et les LR, il n'y a plus de gouvernement Lecornu.
02:14Je crois qu'il y a eu une erreur d'analyse à Matignon et à l'Elysée.
02:17L'idée selon laquelle Retailleau resterait place Beauvau, quoi qu'il arrive.
02:21Disons qu'ils ont jugé le Vendéen à l'aune de leur caractère malléable et de leurs convictions incertaines.
02:26Et ils se sont trompés.
02:28Retailleau est un ministre de l'Intérieur extraordinairement frustré de ne pas pouvoir mener la politique qu'il souhaite.
02:33Et ce serait trop pour lui de cautionner en plus une politique à rebours de tout ce qu'il pense.
02:37Alors comme ce pouvoir est condamné, il faut maintenant que l'actuel ministre de l'Intérieur démissionnaire se projette vers 2027.
02:45Il peut le faire depuis la place Beauvau ou hors du gouvernement, mais dans les deux cas.
02:49Il faut qu'il montre qu'il n'est pas un allié de la dernière heure du macronisme, mais bien un opposant historique.
02:55S'il veut espérer un destin national, Bruno Retailleau ne doit avoir qu'un seul programme, la rupture permanente.
03:00Au train où vont les choses, vous pensez qu'on aura un gouvernement Lecornu d'ici dimanche, comme on nous le promet ?
03:05Alors tout est possible Dimitri, même le pire.
03:08Il y a quelque chose d'un peu pathétique dans sa volonté de gagner quelques semaines du pouvoir en place.
03:15Et à ce propos, nous avons appris hier que le Premier ministre et Gérard Larcher avaient accédé à la demande de la présidente de l'Assemblée,
03:21Yael Brown-Pivet, d'inscrire rapidement et en priorité l'examen des deux textes sur la fin de vie au Sénat.
03:28Ils arriveront donc dans la chambre heureuse dès le 20 octobre pour un vote solennel huit jours plus tard, le 28 octobre.
03:35Franchement Dimitri, un pouvoir en fin de vie, sans gouvernement, sans budget, sans avenir,
03:40qui s'empresse de légiférer sur l'euthanasie, c'est tragiquement symbolique.
03:45Le macronisme s'achève dans un mélange morbide de fanatisme sociétal et de nihilisme d'État.
03:50L'édito politique sur Europe 1, merci Vincent Trémolet de Villers, Alain Dufigaro ce jour.
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