- il y a 3 mois
- #facealinfo
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:0019h01, bientôt 19h02, vous êtes en direct sur CNews, le journal pour commencer avec Noémie Hardy.
00:00:09Bonsoir Noémie.
00:00:10Bonsoir Christine, bonsoir à tous.
00:00:12Les agressions physiques et verbales envers les gendarmes ont atteint leur plus haut niveau en France en 2024,
00:00:19plus 55% entre 2015 et 2024 selon la synthèse du rapport de l'Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale.
00:00:27C'est au total près de 9500 agressions qui ont été recensées.
00:00:32Un autre chiffre alarmant, plus 145% d'augmentation des agressions avec armes à feu.
00:00:38Du nouveau dans l'affaire des têtes de cochons devant des mosquées en région parisienne.
00:00:42Début septembre, 11 personnes ont été arrêtées en Serbie.
00:00:45Elles sont soupçonnées d'avoir participé à plusieurs de ces opérations.
00:00:49Selon le ministère de l'Intérieur, elles auraient été entraînées par un autre ressortissant serbe
00:00:54qui serait actuellement en fuite.
00:00:57L'homme agisserait sous les instructions d'un service de renseignement étranger.
00:01:02Et puis la France, l'Allemagne et la Pologne ne se laisseront pas intimider par les incursions hostiles de la Russie,
00:01:08ont déclaré les ministres des affaires étrangères des trois pays.
00:01:12Les frappes aériennes massives de la Russie ne resteront pas sans réponse, ont-ils ajouté.
00:01:16L'Allemagne, la France et la Pologne continueront de fournir de l'aide à l'Ukraine.
00:01:20Merci ma chère Noémie. Au sommaire ce soir, y aura-t-il un accord à Gaza ce soir ?
00:01:27Nous suivrons en direct dans cette édition vers 19h15, sans doute la conférence de presse tant attendue par tous.
00:01:35Entre Donald Trump et Benjamin Netanyahou à la Maison Blanche,
00:01:38le président américain propose son plan de paix au Premier ministre israélien,
00:01:42une semaine après la reconnaissance d'Emmanuel Macron de l'État de Palestine.
00:01:46Le plan de paix sera-t-il accepté par Israël ?
00:01:49Qui va arriver à imposer le cessez-le-feu prévu sur le terrain ?
00:01:53Si Israël accepte ce plan de paix, le Hamas va-t-il, lui, accepter le désarmement ?
00:01:58Marc Menand nous décryptera cette rencontre et la conférence de presse est à suivre en direct sur CNews
00:02:04et à commenter aussi avec les mousquetaires.
00:02:07Et puis si nous avons le temps, nous aborderons l'acharnement de l'ancien ministre de la Justice contre CNews.
00:02:11Notre chaîne est devenue première chaîne de la TNT en septembre après la suppression de C8
00:02:17qui était auparavant première chaîne de la TNT, du jamais vu pour une chaîne info.
00:02:21Pourquoi est-elle si attaquée ? L'édito de Mathieu Bocoté.
00:02:25Alors qu'une marche contre la christianophobie a eu lieu ce week-end à Paris,
00:02:29on abordera cette grande première.
00:02:3186 sénateurs ont lancé un appel pour que les chrétiens soient protégés en France comme tous les autres croyants.
00:02:37Cette tribune a été publiée dans le média Boulevard Voltaire.
00:02:40L'analyse de Gabriel Cluzel à suivre.
00:02:43Et puis nous verrons également ce qu'il se passe avec Usul, l'ancien chroniqueur de Mediapart
00:02:48qui a disparu un temps puisqu'il a répondu un peu à libération aujourd'hui avec près de 300 000 euros.
00:02:55Il avait lancé en 2024 une cagnotte pour financer un projet vidéo,
00:02:59mais aucun rendu concret ni explication claire n'avait été communiqué au donateur.
00:03:04On se souvient déjà de deux journalistes collaborateurs également de Mediapart
00:03:08qui avaient été condamnés par la justice pour financement du terrorisme.
00:03:11Le décryptage de Charlotte Dornelas.
00:03:14Voilà une heure avec nos mousquetaires pour tout ce dit récent à vous.
00:03:17Alors cette édition sera particulière puisqu'on attend la conférence entre Donald Trump et Benjamin Netanyahou d'un instant à l'autre.
00:03:37On devait recevoir Sarah Knafo mais on la recevra demain puisqu'elle a des révélations à nous faire sur l'audiovisuel public.
00:03:44On l'a décalé pour ne pas lui donner peu de temps de parole mais qu'on puisse bien analyser toutes les révélations qu'elle a à nous faire.
00:03:50Vous avez passé un bon week-end sinon ?
00:03:52Oui, après l'excellent dîner que vous avez organisé.
00:03:57Oui, on a dîné tous les mousquetaires ensemble.
00:04:00Devinez qui nous faisait rire ?
00:04:01Charlotte Dornelas.
00:04:02Mais Charlotte, vous avez un don pour nous faire rire.
00:04:05Incroyable !
00:04:05C'est déjà ça ?
00:04:08Mais quand même les sarconiques, elle est tellement sérieuse, c'est incroyable.
00:04:12Bon et puis je voulais vous montrer, voilà, Valeurs Actuelles, c'est pas souvent qu'une noire fait une couverture.
00:04:17Il n'y a que moi qui rigole mais en tout cas...
00:04:19Vous tirez la couverture à vous !
00:04:20Je tire la couverture à moi, exactement.
00:04:22Et je les remercie en tout cas Valeurs Actuelles qui a de très bons dossiers dans cet exemplaire.
00:04:27Bon, passons aux choses sérieuses.
00:04:29Dans un instant, la conférence de presse de Benjamin Netanyahou et Donald Trump en suivra en direct
00:04:35puisque c'est un accord de paix que Donald Trump va proposer à Benjamin Netanyahou.
00:04:40On verra, c'est en 21 points, on fera un petit tour de table dans un instant sur la question.
00:04:44D'abord, un inédit.
00:04:46Dans le Média Boulevard Voltaire, Charles-Gabriel Cluzével, 86 sénateurs ont lancé un appel ce samedi
00:04:52pour que les chrétiens soient protégés en France, comme tous les autres croyants.
00:04:57C'est la sénatrice LR de Haute-Savoie, Sylviane Noël, qui en est à l'initiative.
00:05:02Pourquoi cet appel solennel au respect des lieux cultes et de ceux qui les fréquentent ?
00:05:06Alors, 86 sénateurs, vous conviendrez que ce n'est pas rien.
00:05:10Et je crois que ce qu'il faut en retenir, c'est que maintenant ça suffit, la coupe est pleine.
00:05:13Cette tribune rappelle que sur les seuls cinq premiers mois de l'année 2025,
00:05:18il y a eu 322 actes anti-chrétiens qui ont été enregistrés en France,
00:05:22soit 13% de plus que par rapport à la même période un an auparavant.
00:05:28Depuis trois ans aussi, les vols d'objets liturgiques sont en forte hausse
00:05:31et il ne se passe pas une semaine sans que la presse quotidienne relate des méfaits,
00:05:37j'allais dire des faits anti-chrétiens, allant de la profanation à l'incendie volontaire
00:05:42jusqu'à l'atteinte de l'intégrité physique.
00:05:44Donc 322 actes sur cinq mois, vous conviendrez que ça fait,
00:05:46pas besoin d'être un as en arithmétique, ça fait plus qu'un par jour.
00:05:51Donc la tribune cite notamment les au moins 20 Saint-Aglise vandalisés et profanés
00:05:56en quelques semaines dans les Landes, Charlotte en avait parlé.
00:05:59Et en réalité, il y en a tellement qu'il faut que ce soit vraiment des faits très lourds
00:06:03pour que ça passe le cap de la presse régionale.
00:06:05Vous voyez, il y a quelqu'un qui m'a écrit en me disant « Mais pourquoi vous n'avez pas parlé
00:06:09de l'église Saint-Lié dans le quartier de Moron à Charleville-Mézières ? »
00:06:14J'en ai pas parlé parce que je ne l'avais pas vu.
00:06:15J'ai cherché, parce que ce monsieur m'en a parlé,
00:06:18et j'ai trouvé une publication dans un journal régional qui s'appelle L'Ardennais.
00:06:23C'était le 30 juin dernier.
00:06:25Donc il y a eu des vols de bougies et surtout l'incendie d'un pupitre.
00:06:27Alors pas propagation, on imagine ce que peut faire l'incendie du mobilier liturgique.
00:06:31C'est grave, ce genre d'incendie.
00:06:33Alors la tribune évoque bien sûr aussi le père Hamel,
00:06:37mais plus près de nous à Lyon, Achour Sarnaya, à Lyon donc,
00:06:41irakien de 45 ans en fauteuil roulant,
00:06:43que son voisinage décrit comme très gentil, discret,
00:06:45qu'il ne faisait de mal à personne.
00:06:46Alors je suis d'accord, l'enquête n'est pas terminée,
00:06:50plusieurs pistes sont encore ouvertes et il faut être prudent.
00:06:52Néanmoins, ce monsieur qui avait subi des menaces a été assassiné d'un coup de machette
00:06:58alors qu'il a été tué, je ne sais pas s'il était prémédité,
00:07:02alors qu'il témoignait de sa foi chrétienne dans une vidéo,
00:07:05donc en direct sur les réseaux sociaux.
00:07:07Gageons que si, par exemple, je ne sais pas,
00:07:10un musulman qui témoignerait de sa foi,
00:07:12qui aurait témoigné de sa foi, s'était fait ainsi assassiner après avoir reçu des menaces,
00:07:17eh bien on n'aurait pas attendu la fin de l'enquête pour s'indigner,
00:07:21tout le monde évidemment en parlerait.
00:07:24Là, écoutez, il y a eu une manifestation de quelques centaines de personnes hier,
00:07:28c'est tout, pour rappeler son souvenir et dénoncer les actes anti-chrétiens.
00:07:35Ce que dénonce cette tribune, Gabrielle Cluzel,
00:07:37c'est d'ailleurs une indignation à géométrie variable
00:07:41entre les différentes religions, entre les différentes croyances.
00:07:43Exactement, et elle cite l'exemple que nous avions déjà évoqué sur ce plateau,
00:07:49des deux événements concomitants.
00:07:51Vous savez, les têtes de cochon, on a appris aujourd'hui,
00:07:53dans les infos, ça a été dit,
00:07:55que des Serbes avaient été arrêtés en Serbie,
00:07:58qui seraient coupables de cette provocation,
00:08:00donc ils avaient été déposés devant des mosquées de Paris,
00:08:02donc disons-le, c'est une provocation, mais sans dommage matériel.
00:08:06Et là, il y avait une gigantesque réaction politique et médiatique,
00:08:10une couverture médiatique absolument incroyable.
00:08:12Dans le même temps, une vierge de Guingamp,
00:08:15vraiment une vierge noire, très très ancienne,
00:08:17faisant l'objet d'une grande dévotion,
00:08:19a été incendiée dans une église,
00:08:21il y a quand même un risque de propagation,
00:08:22là aussi, et là, ça a été vraiment silence radio.
00:08:26Et on aimerait aussi que pour ces actes-là,
00:08:28la justice soit aussi véloce,
00:08:31et que l'identité aussi de ceux qui commettent ces actes
00:08:34soit révélée avec autant de transparence.
00:08:38Donc les chrétiens de France, c'est ce que dit cette tribune,
00:08:40se sent abandonnée, et donc cette tribune appelle solennellement
00:08:43le gouvernement à agir sans délai.
00:08:45Alors il faut savoir que, parce que j'ai été appelée ce matin
00:08:48par le député du Rassemblement national, Stéphane Rambeau,
00:08:51il m'a dit, mais moi aussi, le 23 septembre dernier,
00:08:53j'ai posé une question écrite sur ce sujet
00:08:55pour demander une protection à Gérald Darmanin,
00:08:59et pour le moment, il n'a pas eu de réponse.
00:09:01Voilà, donc il y a un vrai mouvement.
00:09:03Et ce que l'on peut rajouter par esprit de justice,
00:09:05c'est que ça ne concerne pas que la France.
00:09:07Et on se rend compte que cette indifférence
00:09:09touche en fait l'international.
00:09:11Il y a quand même un chrétien sur sept
00:09:13qui est persécuté dans le monde,
00:09:15dans plus de 70 pays.
00:09:17C'est l'ONG Portes Ouvertes,
00:09:18vous savez, l'ONG Protestante Portes Ouvertes,
00:09:20qui le raconte, en particulier en Afrique.
00:09:22Alors on ne compte plus les massacres au Nigeria,
00:09:25qui ont fait des dizaines de...
00:09:27Oui, des milliers de morts.
00:09:30Je ne veux pas raconter n'importe quoi,
00:09:31mais ces dernières années au Nigeria,
00:09:33ça a été absolument épouvantable.
00:09:36Et alors je constate que Black Lives Matter,
00:09:39c'est quand il s'agit de George Floyd
00:09:41ou d'Adama Traoré,
00:09:43mais Black, pas Lives Matter,
00:09:46quand il s'agit du Nigeria.
00:09:48Donc on voit très bien qu'il y a une volonté
00:09:50d'éradication du christianisme
00:09:53par tous les moyens,
00:09:55avec une violence qui peut être physique,
00:09:57judiciaire,
00:09:58et j'ose le dire avec une complicité de fait
00:10:01entre l'extrême-gauche et les islamistes.
00:10:04Pourquoi l'extrême-gauche,
00:10:05l'extrême-gauche ne tue pas quand même, non ?
00:10:08Eh bien écoutez, quand vous voyez Charles Kirk,
00:10:10vous vous rendez compte que c'est un individu
00:10:12d'extrême-gauche,
00:10:13chauffé à blanc par l'extrême-gauche,
00:10:15qui l'a tué, assassiné,
00:10:18parce qu'il prônait une anthropologie chrétienne.
00:10:21Et puis le tapis rouge que tire de mille façons
00:10:23l'extrême-gauche à une immigration massive,
00:10:25qui est le cheval de Troie de nombre d'islamistes,
00:10:28qu'ils utilisent, on l'a vu par exemple au Bataclan,
00:10:30contribue à tuer des chrétiens, disons-le.
00:10:34Alors moi, je vais vous dire,
00:10:35je parlais de l'affaire de cet irakien chrétien
00:10:38qui a été tué,
00:10:40s'il était avéré
00:10:41qu'un chrétien irakien
00:10:43qui a cru trouver refuge en France
00:10:46a été en réalité tué
00:10:49au nom de sa foi
00:10:50chez nous,
00:10:51je pense que ce serait vraiment la honte,
00:10:53la honte absolue, ce serait insupportable
00:10:55et la honte absolue pour notre pays.
00:10:57Alors je voulais vous faire écouter,
00:10:58parce que ça a un peu circulé sur les réseaux sociaux,
00:11:00mais je ne sais pas si les téléspectateurs
00:11:02de CNews l'ont tous vu.
00:11:04Voilà, il y a eu un extrait
00:11:05au table ronde de l'université de LFI
00:11:07autour de Raphaël Arnaud.
00:11:09Alors c'est un intervenant
00:11:10dans le public qui dit ça,
00:11:12je le précise,
00:11:12ce n'est pas les intervenants
00:11:13autour de la table ronde,
00:11:15mais il n'y a eu absolument
00:11:16aucune réaction pour dire
00:11:17non, vous ne pouvez pas dire ça,
00:11:18ce n'est pas possible,
00:11:19je vous laisse écouter.
00:11:20Voilà ce qu'il a dit,
00:11:22si on peut la voir.
00:11:23On parle de l'islamisme,
00:11:27mais en fait,
00:11:28le pire fléau aujourd'hui,
00:11:29c'est le christianisme, en fait.
00:11:32Ce sont les chrétiens
00:11:33qui sont les plus puissants
00:11:37et qui mènent la politique
00:11:39la plus inhumaine qui soit.
00:11:41Donc voilà,
00:11:43je voudrais bien savoir pourquoi
00:11:44nous, en tant que France insoumise,
00:11:48on ne veut jamais,
00:11:49on veut toujours occulter ces problèmes-là,
00:11:51on n'en parle jamais
00:11:51et on s'excuse à chaque fois
00:11:52qu'on veut évoquer ces problèmes-là.
00:11:55Rapidement,
00:11:55alors moi,
00:11:56je trouve qu'on parle pas mal de religions
00:11:57parce que, par exemple,
00:11:58quand je parle de l'hindouisme politique,
00:11:59je parle pas mal de religions de fait
00:12:00et que le problème,
00:12:02ce n'est pas la religion,
00:12:03c'est l'utilisation politique du religieux
00:12:05parce qu'il n'y a pas de conflit religieux.
00:12:09Merci.
00:12:12Il n'y a pas de conflit religieux,
00:12:13il n'y a qu'une utilisation politique de ça
00:12:16et on parle des chrétiens,
00:12:17mais on peut aussi parler,
00:12:18par exemple, des bouddhistes
00:12:19qui en Birmanie ne sont pas hyper sympas
00:12:21et des hindouistes
00:12:22qui, chez moi,
00:12:23en Inde,
00:12:23ne sont pas hyper cools non plus.
00:12:25Donc voilà,
00:12:26on voit qu'elle mineure le propos,
00:12:28il y a un intervenant qui mineure,
00:12:29enfin,
00:12:30qui relativise,
00:12:31mais personne ne réagit à cette phrase.
00:12:35Il y a pire que l'islamisme,
00:12:36le christianisme est le pire des fléaux.
00:12:39Vous voyez un peu l'état d'esprit.
00:12:40Nous avions donc un député
00:12:41autour de cette...
00:12:42Depuis quand le christianisme tue ?
00:12:44Non mais voilà,
00:12:45je vous le demande,
00:12:46mais autour de cette table ronde,
00:12:47visiblement,
00:12:48personne ne s'est posé la question
00:12:49ni a répondu en ce sens
00:12:51à ce monsieur.
00:12:54Et puis pour finir,
00:12:55on peut dire que si on ne les tue pas physiquement,
00:12:58les chrétiens,
00:12:58on veut les tuer intérieurement,
00:13:00on veut tuer ce qui les anime,
00:13:02même les chrétiens culturels,
00:13:03parce qu'on veut tuer
00:13:04ce qui a pétri notre civilisation.
00:13:07Alors je vous donne simplement un exemple,
00:13:08ça mériterait une tribune en soi,
00:13:10mais la bronca d'Elisa Benborn
00:13:13après la déclaration du nouveau secrétaire général
00:13:16de l'enseignement catholique,
00:13:17Guillaume Prévost,
00:13:18qui a osé rappeler
00:13:19que dans l'intitulé de sa fonction,
00:13:21il y avait le mot catholique.
00:13:22Vous voyez, l'école catholique,
00:13:24c'est comme le port-salut,
00:13:25s'écrit dessus.
00:13:26Donc il a dit,
00:13:27vous n'allez pas dans un resto chinois
00:13:29pour manger une pizza.
00:13:30Et il a dit,
00:13:31écoutez, ça ne me choque pas
00:13:32que des professeurs,
00:13:34des enseignants,
00:13:35une maîtresse,
00:13:36proposent,
00:13:36vous voyez,
00:13:36proposent,
00:13:37pas imposent,
00:13:37une prière au début des cours.
00:13:39Alors ça,
00:13:40ça a fait un tollé absolu.
00:13:43On l'accuse de jouer la carte identitaire.
00:13:45Bah oui,
00:13:46elle a une identité cette école.
00:13:48Donc il faut vraiment avoir conscience
00:13:49de la chasse aux sorcières
00:13:50orchestrée par les médias aujourd'hui
00:13:52et par les politiques d'extrême gauche,
00:13:54mais aussi d'extrême centre.
00:13:55Il faut quand même le préciser
00:13:56parce qu'il n'y a pas que LFI
00:13:58dans cette barque.
00:14:01Alors,
00:14:02une directrice d'école me disait,
00:14:04catholique me disait cet été,
00:14:05vous ne pouvez pas imaginer
00:14:06à quel point nous sommes fliqués.
00:14:07C'est devenu un enfer.
00:14:09Donc je crois que cette tribune,
00:14:10elle résume tout.
00:14:11Les chrétiens ne veulent pas être
00:14:12les dimis dans leur propre pays.
00:14:14Est-ce que c'est encore possible ?
00:14:17Merci beaucoup, Gabriel Cluzel,
00:14:19pour ce point sur la christianophobie.
00:14:23On peut voir un peu les images,
00:14:24on peut voir un peu où est-ce qu'ils en sont,
00:14:25à Washington, à la Maison Blanche.
00:14:27Bon, ça brouge un peu.
00:14:29On attend le président américain
00:14:32et Benhamid Netanyahou.
00:14:33On va rester sur les images au cas où ça commence.
00:14:36Mais je veux quand même vous faire part
00:14:37de Benhamid Netanyahou.
00:14:38On l'apprend à l'instant.
00:14:39Qui présente, tenez-vous bien,
00:14:41ses excuses au Premier ministre du Qatar
00:14:43pour l'attaque lors d'un appel
00:14:46depuis la Maison Blanche.
00:14:47Ça plante un peu quand même le décor
00:14:49et la tonalité de cette conférence de presse
00:14:53qui aura lieu dans un instant.
00:14:54Je rappelle que c'est Donald Trump
00:14:56qui va proposer son plan de paix
00:14:58à Benhamid Netanyahou.
00:15:00Un plan de paix en 21 points.
00:15:02Cesser le feu immédiat
00:15:03et libération de tous les otages
00:15:05encore détenus par le Hamas.
00:15:07Retrait progressif des forces israéliennes
00:15:09de la bande de Gaza
00:15:10avec désarmement du Hamas
00:15:12et inspection internationale.
00:15:15Mise en place d'une autorité
00:15:16de transition internationale
00:15:18pour administrer Gaza temporairement
00:15:20avec implication minimale
00:15:23des dirigeants du Hamas.
00:15:24Je vous dis quand même
00:15:25pour qu'on puisse faire
00:15:25un petit tour de table
00:15:26et pour savoir
00:15:26est-ce que ce plan de paix peut tenir ?
00:15:29Reconstruction de Gaza
00:15:30financée par des fonds arabes.
00:15:32Engagement des Etats-Unis
00:15:33à empêcher l'annexion
00:15:35de la Cisjordanie par Israël.
00:15:37Vous notez un peu tout ça,
00:15:38notamment le désarmement du Hamas.
00:15:41Est-ce que Benhamid Netanyahou
00:15:42va accepter ce plan de paix,
00:15:44cet accord de paix
00:15:45qui veut prendre la parole
00:15:47en attendant l'arrivée
00:15:48de nos deux protagonistes ?
00:15:51Déjà, on a un opposant.
00:15:52C'est le ministre de la Sécurité Intérieure israélien
00:15:57qui est du parti Force Juive.
00:16:00Il s'appelle Ben Guir,
00:16:01je ne sais pas si ça se prononce comme ça,
00:16:03G-V-I-R,
00:16:04et qui a dit
00:16:04le Premier ministre
00:16:07n'est pas mandaté
00:16:08pour représenter Israël
00:16:11dans un plan de paix
00:16:12où le Hamas
00:16:13serait considéré
00:16:15comme, je dirais,
00:16:17un partenaire,
00:16:17même si, en l'occurrence,
00:16:20il lui faudrait d'abord
00:16:21jurer qu'il devient pacifique.
00:16:25Le Hamas a décrété,
00:16:28dès sa création,
00:16:29l'éradication d'Israël.
00:16:31Eh bien, nous,
00:16:32nous voulons l'éradication du Hamas.
00:16:35M. Netanyahou
00:16:35n'a pas autorité
00:16:37pour accepter
00:16:39un plan de ce type.
00:16:41Alors, vous allez en faire
00:16:42un petit point après aussi,
00:16:44cette conférence.
00:16:45Mathieu Pocoté,
00:16:46j'aimerais vous entendre aussi.
00:16:47On fait un tour de table
00:16:48parce que, moi,
00:16:49je pense qu'il y a une semaine,
00:16:51la France s'était carrément arrêtée.
00:16:53Pourquoi ?
00:16:53Parce qu'Emmanuel Macron
00:16:54était à l'ONU
00:16:56pour déclarer l'État,
00:16:59reconnaître l'État de Palestine.
00:17:01On a l'impression que là,
00:17:02avec cette conférence de presse,
00:17:03tout est balayé.
00:17:04On a l'impression que là,
00:17:05avec cette conférence de presse,
00:17:07ça n'a servi à rien.
00:17:08Ou bien, au contraire,
00:17:09cette reconnaissance
00:17:10fait partie peut-être
00:17:11de ce qui se passe en ce moment.
00:17:12Non, je crois que c'était
00:17:12tant que les Américains
00:17:14ne s'en mêlaient pas,
00:17:14tout était théâtre.
00:17:15Dès lors que les Américains
00:17:16s'en mêlent vraiment,
00:17:18tout devient sérieux.
00:17:19Et pourquoi ?
00:17:20Parce qu'imaginons
00:17:21que Netanyahou
00:17:22refuse le plan de paix
00:17:24des Américains,
00:17:25congédie Donald Trump
00:17:26en disant
00:17:27« Désolé, ça ne m'intéresse pas ».
00:17:28Là, le problème,
00:17:29c'est que c'est un isolement
00:17:30véritable d'Israël.
00:17:31Israël doit sa position
00:17:33dans le système international
00:17:34à l'alliance reconduite
00:17:35avec les États-Unis,
00:17:36qui est une alliance essentielle
00:17:37pour les deux,
00:17:38une alliance qui se veut
00:17:39sous le signe de la démocratie.
00:17:40Mais imaginons qu'Israël
00:17:42dise « Non, désolé,
00:17:43le plan américain
00:17:43ne nous convient pas du tout ».
00:17:45Et bien là, on se demande
00:17:46qui seront les prochains
00:17:47alliés d'Israël.
00:17:49Donc, dès lors,
00:17:50Trump est en position de force
00:17:52pour imposer des choses
00:17:54que...
00:17:54Alors, certains pouvaient
00:17:55proposer des choses.
00:17:56S'ils proposent en disant
00:17:58« C'est ça »
00:17:59ou « Repensez à notre alliance
00:18:00demain »,
00:18:01là, ça change potentiellement
00:18:02complètement la donne.
00:18:04Et de ce point de vue,
00:18:05la coalition de Benjamin Netanyahou
00:18:06tient en ce moment,
00:18:07d'une certaine manière,
00:18:09si l'alliance américaine
00:18:10pèse dans une nouvelle configuration,
00:18:12ça peut changer la donne
00:18:13en Israël aussi, je crois.
00:18:15Gabriel Kluzé,
00:18:15à quel est votre regard
00:18:16par rapport à ce plan de paix
00:18:18et ce qui peut se passer
00:18:20d'un instant à l'autre ?
00:18:22Supposons que Benjamin Netanyahou
00:18:25accepte cet accord de paix.
00:18:27Comment peut-on arriver,
00:18:29imaginer concrètement,
00:18:30désarmer le Hamas sur le terrain ?
00:18:32Écoutez, ça, je crois que personne
00:18:34n'est capable de prédire la suite.
00:18:38On ne va pas se mentir,
00:18:39ça va être quand même extrêmement compliqué.
00:18:41Il faut quand même voir
00:18:41que ce serait quand même
00:18:43une grande victoire néanmoins
00:18:44pour Donald Trump.
00:18:46C'est quelque chose
00:18:46qui l'y tue à cœur.
00:18:47On se souvient que dans sa campagne,
00:18:48il avait dit
00:18:48« Moi, je réglerai l'Ukraine
00:18:51et puis ce qu'il se passe. »
00:18:53Je pense qu'il veut arriver
00:18:56au bout du bout.
00:18:57C'est un allié d'Israël
00:18:58mais avec une forme
00:18:59de paternalisme
00:19:00parfois un petit peu agacé.
00:19:02Je crois que Benjamin Netanyahou,
00:19:04pour lui,
00:19:04c'est quand même une partition.
00:19:06Il doit arriver ce soir
00:19:07avec une certaine émotion.
00:19:08Vous avez eu raison de le dire.
00:19:10Emmanuel Macron pouvait gesticuler.
00:19:12Je ne vais pas utiliser
00:19:14une expression vulgaire
00:19:15de Jacques Chirac,
00:19:16mais disons que ça le laissait
00:19:18passablement froid.
00:19:19Il doit voir ce qu'elle...
00:19:20Oui, oui, oui.
00:19:22On voit très bien.
00:19:22On voit très bien tous.
00:19:24Mais là, évidemment,
00:19:26tout se joue.
00:19:28Maintenant, vous savez,
00:19:29c'est comme dans les films américains.
00:19:31Les cow-boys roulent les mécaniques
00:19:33mais ça ne se passe pas
00:19:34toujours très bien.
00:19:36Ça ne se termine pas toujours très bien.
00:19:38Il n'y a pas toujours une happy end.
00:19:39Donc, réussira-t-il sa mission
00:19:41de désarmer le Hamas ?
00:19:42Beaucoup ont voulu régler ce conflit.
00:19:46Peu y sont arrivés
00:19:47depuis des dizaines d'années.
00:19:48Charlotte Dornelas.
00:19:51Je continue.
00:19:52Et même les États-Unis
00:19:53qui ont promis de pacifier
00:19:55et de démocratiser
00:19:56le Proche-Orient
00:19:56se sont pris
00:19:57quelques revers,
00:19:58on va dire,
00:19:59dans leurs diverses interventions.
00:20:01C'est peu de le dire.
00:20:02Donc, en effet,
00:20:02qu'est-ce qui se passera derrière ?
00:20:03Je ne sais pas.
00:20:04En revanche,
00:20:04l'information que vous avez donnée
00:20:05au début,
00:20:06par exemple,
00:20:07Benjamin Netanyahou
00:20:09avait présenté ses excuses
00:20:10auprès du Premier ministre du Qatar,
00:20:12laisse imaginer
00:20:12qui a gagné le bras de fer.
00:20:14Parce que je ne pense pas
00:20:14que ce soit une idée,
00:20:16en effet,
00:20:16de Netanyahou
00:20:17tout seul,
00:20:18surtout aux États-Unis,
00:20:18juste avant
00:20:19cette conférence de presse.
00:20:21Et en effet,
00:20:22je suis d'accord avec Mathieu,
00:20:23c'est-à-dire qu'entre les deux,
00:20:25on a senti,
00:20:26entre les deux hommes
00:20:27et surtout du côté
00:20:28de Donald Trump,
00:20:28un certain agacement,
00:20:30je reprends le mot,
00:20:31voire une exaspération
00:20:32ces derniers jours
00:20:33entre les deux hommes
00:20:34et notamment
00:20:34de la part de Donald Trump.
00:20:36Est-ce qu'ils vont y parvenir
00:20:38avec la volonté
00:20:39de la participation internationale
00:20:41dans la résolution
00:20:43ou la poursuite
00:20:43de ce conflit ?
00:20:45À mon avis,
00:20:46ils ont réussi à s'entendre
00:20:47sur certains points, oui.
00:20:48Est-ce que vous voulez
00:20:48qu'on passe à une chronique
00:20:49ou bien on continue
00:20:50à parler de ce sujet ?
00:20:52Juste une dernière remarque
00:20:53en attendant.
00:20:54Un instant qui me semble important,
00:20:55c'est qu'on a pris l'habitude
00:20:56de croire que les Américains
00:20:58sont inconditionnellement
00:20:59des alliés d'Israël,
00:21:00ce qui était vrai
00:21:01pendant longtemps.
00:21:02On oublie de voir
00:21:03que dans la droite américaine,
00:21:04Donald Trump
00:21:05ne fait pas partie
00:21:06de la mouvance
00:21:06la plus engagée
00:21:08pour Israël.
00:21:09Il n'y est pas hostile,
00:21:10évidemment.
00:21:11Il y est plutôt sympathique.
00:21:12Mais il n'est pas
00:21:13de la branche néo-conservatrice
00:21:14pour qui le destin d'Israël
00:21:16et des États-Unis
00:21:16étaient presque fusionnés.
00:21:18Il y a dans la droite américaine
00:21:19aujourd'hui
00:21:20une forme d'agacement
00:21:21quelquefois
00:21:21par rapport à cette alliance.
00:21:23Elle existe.
00:21:23Et Donald Trump arbitre
00:21:25entre les différentes tendances.
00:21:26Donc, de ce point de vue,
00:21:27si on se met dans l'esprit
00:21:28de Benjamin Netanyahou,
00:21:29il peut se dire aussi
00:21:30que ce n'est pas l'allié
00:21:31fiable
00:21:32que nous avions
00:21:33depuis toujours.
00:21:35Et ça, c'est un élément
00:21:36en plus à ajouter
00:21:36dans l'analyse.
00:21:37Un dernier mot, Marc Menand.
00:21:39Et puis, si on voit
00:21:39que la conférence
00:21:40n'avance pas,
00:21:41on va continuer
00:21:41sur nos chroniques.
00:21:42N'oublions pas
00:21:43qu'une première fois,
00:21:45enfin, ça s'est répété,
00:21:47mais il y a deux ans,
00:21:49l'un des leaders
00:21:50du Hamas,
00:21:52qui était en prison
00:21:52depuis des décennies,
00:21:54a été libéré
00:21:56contre des otages
00:21:58israéliens.
00:21:59il s'appelait
00:22:00il y a six noirs
00:22:01et il a été ensuite
00:22:04l'instigateur
00:22:05du 7 octobre.
00:22:08Alors, imaginez
00:22:09en Israël,
00:22:10si demain,
00:22:12Donald Trump
00:22:13dit,
00:22:14ben voilà,
00:22:14il nous faut négocier,
00:22:16absoudre
00:22:16les gens du Hamas,
00:22:18leur faire confiance
00:22:19quand ils prennent
00:22:20un engagement pacifique.
00:22:23Je suis certain
00:22:24qu'il y aura
00:22:24de nombreuses réticences
00:22:26et que le Premier ministre
00:22:28israélien
00:22:29aura de mal
00:22:30à convaincre
00:22:31ceux qui partagent
00:22:32le pourvoi
00:22:32avec lui aujourd'hui.
00:22:34Merci beaucoup,
00:22:35Marc Menon.
00:22:35Voilà, on a planté
00:22:36le décor
00:22:37de cette conférence de presse
00:22:38qu'on attend
00:22:39d'un instant à l'autre.
00:22:40Mathieu,
00:22:41si vous le voulez bien,
00:22:42on passe à votre chronique
00:22:43en gardant un oeil
00:22:44sur la Maison-Blanche.
00:22:45Je demande
00:22:46à la présidence américaine
00:22:47d'attendre la fin
00:22:48de ma chronique
00:22:48pour poursuivre
00:22:49cette opération.
00:22:50On va voir
00:22:50qui va gagner.
00:22:53Votre véritable influence.
00:22:54Donald,
00:22:55ne place pas.
00:22:56Allô,
00:22:56Donald Trump,
00:22:57vous pouvez passer
00:22:57par Éric Zemmour,
00:22:58peut-être.
00:22:58Je vous remercie
00:22:58sur le tour
00:22:59à la joie de New York.
00:23:00Bonjour,
00:23:00Donald,
00:23:01poursuivre.
00:23:02Désolé.
00:23:03Allez,
00:23:04donc,
00:23:04bon,
00:23:04moi,
00:23:05je garde un oeil
00:23:06sur ce qui se passe
00:23:07à la Maison-Blanche.
00:23:08Et Mathieu,
00:23:09c'est important
00:23:09ce qui va se passer
00:23:11parce que c'est important
00:23:12de voir que depuis
00:23:13l'offensive de Delphine Ernaut
00:23:14contre Seigneuse,
00:23:15ils sont nombreux
00:23:15à monter
00:23:16à la charge
00:23:18contre notre chaîne
00:23:19Seigneuse.
00:23:20Je rappelle que Seigneuse
00:23:21est devenue
00:23:22la première chaîne
00:23:23de la TNT
00:23:23au mois de septembre,
00:23:25une grande première.
00:23:26Et le dernier en date
00:23:27à critiquer Seigneuse
00:23:28après Delphine Ernaut,
00:23:29c'est Éric Dupond-Moretti
00:23:30qui,
00:23:32dans son récent ouvrage,
00:23:33s'en prend à Seigneuse.
00:23:34Faut-il y voir
00:23:34une entreprise isolée
00:23:36ou bien autre chose ?
00:23:37Moi,
00:23:37je vois dans cet ouvrage
00:23:39et dans le traitement médiatique
00:23:40de l'ouvrage
00:23:41de Dupond-Moretti
00:23:42qui est paru
00:23:43il y a quelques jours
00:23:43en « Jury craché ».
00:23:44C'est le titre
00:23:45d'un livre d'entretien
00:23:45avec Marc-Olivier Fogel.
00:23:47« Jury comment ? »
00:23:48« Jury craché ».
00:23:49Et moi,
00:23:50ce qui m'a frappé là-dedans,
00:23:51c'est que ce ouvrage,
00:23:52je le précise en tout respect,
00:23:53assez médiocre intellectuellement.
00:23:55Je croyais,
00:23:57parce que je me fiais
00:23:57à sa réputation,
00:23:58que M. Dupond-Moretti
00:23:59était un puissant esprit.
00:24:00C'est peut-être vrai
00:24:01à l'oral,
00:24:02mais quand il est temps
00:24:03de le voir à l'écrit,
00:24:04la qualité intellectuelle
00:24:05de l'ouvrage
00:24:05est assez décevante.
00:24:07C'est des analyses
00:24:07un peu bâclées,
00:24:09une série d'indignations
00:24:10à coup de point
00:24:11d'exclamation à peu près.
00:24:12Donc,
00:24:12j'essaie de comprendre
00:24:13pourquoi on admire
00:24:14autant la puissance intellectuelle
00:24:15de ce monsieur
00:24:15dès lors qu'il quitte
00:24:16le tribunal.
00:24:17Mais quoi qu'il en soit,
00:24:18il a lancé une charge.
00:24:19Qu'est-ce qu'on voit
00:24:20dans cet ouvrage?
00:24:22C'est,
00:24:22bon,
00:24:22il y a ce chapitre
00:24:23qu'on a retenu
00:24:24qui est une charge
00:24:25contre Céneuse,
00:24:26une charge contre Cyril Hanouna aussi,
00:24:28une charge comme...
00:24:29Ah,
00:24:29je ne suis pas encore
00:24:30contre rien par le président.
00:24:31Non,
00:24:31non,
00:24:31pas du tout.
00:24:32Alors,
00:24:32une charge,
00:24:33en fait,
00:24:33contre Céneuse
00:24:34qui est vue
00:24:34comme une instance
00:24:35de radicalisation
00:24:39de la vie politique française,
00:24:40de la vie intellectuelle,
00:24:41de normalisation
00:24:42des discours haineux.
00:24:43On connaît tout ça
00:24:43par cœur.
00:24:44Là où c'est intéressant,
00:24:45c'est la séquence médiatique
00:24:46qui s'est engagée.
00:24:48Le premier élément,
00:24:49les médias
00:24:50qui parlent de ce livre
00:24:51font beaucoup parler
00:24:52Dupond-Moretti
00:24:54de ce chapitre.
00:24:55En lui disant,
00:24:55bon,
00:24:56qu'est-ce que vous en pensez?
00:24:57Pour vous,
00:24:58c'est une chaîne
00:24:58d'extrême droite.
00:24:59Vous le dites.
00:25:00Et on lui cite souvent
00:25:01les propos de Delphine Ernot.
00:25:02Delphine Ernot dit
00:25:03que c'est une chaîne
00:25:04d'extrême droite.
00:25:05Êtes-vous d'accord
00:25:06avec le fait
00:25:06que c'est une chaîne
00:25:06d'extrême droite?
00:25:07Alors,
00:25:08il en profite
00:25:08pour en rajouter.
00:25:09Il en profite
00:25:10pour en rajouter.
00:25:11Il dit notamment
00:25:11de plusieurs des chroniqueurs
00:25:12de Pascal Praud
00:25:13que c'est une bande de fachos.
00:25:14Et il vous cite aussi
00:25:15Dupond-Moretti
00:25:16dans son livre.
00:25:17Très gentiment,
00:25:17disant que je suis
00:25:18le seul immigré
00:25:18que les gens
00:25:19de CNews acceptent.
00:25:21Mais c'est mal comprendre
00:25:22ce que sont les Québécois,
00:25:23cher ami.
00:25:24Alors,
00:25:25quoi qu'il en soit...
00:25:25Il nous dit,
00:25:28donc,
00:25:29dans cet ouvrage,
00:25:30donc,
00:25:31extrême droite,
00:25:32on lui pose la question.
00:25:33Delphine Ernot dit
00:25:34que c'est l'extrême droite.
00:25:35Il dit absolument.
00:25:36Il dit, par ailleurs,
00:25:36il y a des fachos.
00:25:38Et là,
00:25:38la question qui lui est posée ensuite,
00:25:39on a pu voir ça
00:25:40sur une autre chaîne Info,
00:25:41mais si c'est une chaîne
00:25:42d'extrême droite,
00:25:43si c'est une chaîne
00:25:43d'opinion dangereuse,
00:25:45alors, alors, alors,
00:25:46que doit-on faire?
00:25:47Est-ce qu'on doit
00:25:48en parler à l'ARCOM?
00:25:49Est-ce qu'on doit
00:25:49saisir l'ARCOM?
00:25:51Et là,
00:25:51vous voyez l'évolution
00:25:52du débat
00:25:52qui s'opère très rapidement.
00:25:55On part sur la discussion
00:25:57sur une chaîne,
00:25:57on apprécie ou non
00:25:58l'orientation éditoriale,
00:25:59les étiquettes
00:25:59qu'on lui colle,
00:26:00et on cherche
00:26:01à transformer
00:26:01l'existence même
00:26:03de CNews
00:26:03comme un problème
00:26:04administratif,
00:26:05un problème politique.
00:26:06Pourquoi?
00:26:07Pour replacer
00:26:08au cœur
00:26:09du débat public
00:26:10l'idée même
00:26:11d'une censure
00:26:12de CNews.
00:26:13Ce qui est arrivé
00:26:13à CNews,
00:26:14est-ce que ça ne devrait
00:26:14pas arriver
00:26:15à CNews demain?
00:26:16Est-ce qu'on ne devrait
00:26:17pas, en quelque sorte,
00:26:18reconduire la censure
00:26:19contre une chaîne
00:26:19parce que la première
00:26:20est tombée?
00:26:22Donc, c'est une espèce
00:26:22de mécanique,
00:26:24une rhétorique
00:26:24qui est mise en place.
00:26:25On pose la question
00:26:26et là, ensuite,
00:26:27il y a une espèce
00:26:27d'effet de rebond.
00:26:28Chaque fois,
00:26:28on lui repose la question
00:26:29vous allez vraiment
00:26:30aussi loin.
00:26:31Chaque fois,
00:26:31on demande
00:26:31est-ce que l'ARCOM
00:26:32doit faire le travail?
00:26:33Chaque fois,
00:26:33il y a une forme
00:26:33d'appel à la censure.
00:26:35Et à travers cela,
00:26:36les accusations
00:26:36sont classiques,
00:26:37désinformation,
00:26:38cultiver la haine
00:26:39et ainsi de suite.
00:26:40Sans jamais aucune définition,
00:26:41faut-il le dire.
00:26:42Et on nous explique
00:26:43en dernière instance
00:26:43que c'est l'état de droit
00:26:44qui est en danger,
00:26:45bien évidemment.
00:26:46Et c'est l'état de droit
00:26:47qui doit se défendre
00:26:47contre les désinformateurs
00:26:48à grande échelle
00:26:49que nous serions
00:26:49selon M. Dupont-Moretti.
00:26:52Alors, Mathieu,
00:26:52cette offensive
00:26:53que vous décrivez
00:26:54manque quand même
00:26:55de subtilité,
00:26:56si je puis me permettre,
00:26:57comment expliquer
00:26:58qu'elle soit menée aussi
00:26:59ouvertement
00:27:00contre CNews,
00:27:01première chaîne de la TNT?
00:27:02Alors, moi,
00:27:03ce qui me frappe,
00:27:03et vous avez tout à fait
00:27:03raison de dire
00:27:04l'absence de subtilité,
00:27:05alors ce qu'on voit,
00:27:06c'est qu'on a eu
00:27:06un problème de base.
00:27:07C'était,
00:27:08parce qu'il faut juste
00:27:08y revenir,
00:27:08l'affaire Cohen-Legrand.
00:27:10Un problème majeur
00:27:11qui dévoile
00:27:11la complicité apparente
00:27:14à tout le moins
00:27:14entre des journalistes
00:27:15du service public
00:27:16et le Parti socialiste.
00:27:17Donc, c'est un engagement
00:27:18qui ne surprenait personne.
00:27:20Delphine Ernotte
00:27:21qui a joué son rôle là-dedans
00:27:21parce que c'est un duo
00:27:22Ernotte et Dupond-Moretti
00:27:24là-dedans.
00:27:25Delphine Ernotte
00:27:25a décidé un jour
00:27:26de cesser de s'excuser.
00:27:27Elle n'a pas reconnu
00:27:28ses fautes, finalement.
00:27:29Elle a dit
00:27:29la meilleure défense,
00:27:31c'est l'attaque.
00:27:31D'ailleurs, vous noterez,
00:27:32la gauche ne s'excuse jamais.
00:27:34La gauche ne s'excuse jamais.
00:27:35Donc, elle dit finalement,
00:27:36c'est CNews,
00:27:36danger extrême droite,
00:27:37danger extrême droite.
00:27:38Donc, à partir du moment
00:27:39où ses propos sont lancés,
00:27:41ça permet d'évacuer
00:27:42le problème de base
00:27:43qui est dans l'actualité,
00:27:45c'est-à-dire le biais
00:27:46institutionnalisé
00:27:47du service public.
00:27:48Alors là,
00:27:49ils sont sur la contre-attaque
00:27:50sans gêne,
00:27:51vous l'avez dit,
00:27:52sans subtilité.
00:27:52Pourquoi?
00:27:53Mais parce qu'ils ne sont
00:27:54jamais contredits.
00:27:55C'est un système
00:27:55qui se parle entre lui.
00:27:57Mme Ernotte,
00:27:57M. Dupond-Moretti,
00:27:59le monsieur qui,
00:28:00sur une autre chaîne Info,
00:28:00interview Dupond-Moretti
00:28:01en disant
00:28:02est-ce qu'on doit appeler
00:28:03l'ARCOM.
00:28:03Les gens qui commentent ensuite,
00:28:05c'est le même système
00:28:06qui ne va jamais rencontrer
00:28:07le véritable contradicteur,
00:28:09notamment ceux
00:28:09qu'il voudrait fermer.
00:28:10Dupond-Moretti
00:28:11s'enorgueillit
00:28:12de ne pas venir
00:28:13sur CNews en disant
00:28:14je les méprise,
00:28:15je méprise leur valeur.
00:28:16Il a dit sans gêne,
00:28:16je méprise leur valeur.
00:28:18Pourquoi accepterais-je
00:28:19d'y aller?
00:28:20Donc, qu'est-ce qu'on voit
00:28:21à travers cela?
00:28:22C'est un régime
00:28:23qui s'auto-radicalise
00:28:25en quelque sorte.
00:28:26Ce sont des gens
00:28:26qui se parlent entre eux
00:28:27comme jamais.
00:28:28Ce sont des gens
00:28:29qui sont dans une forme
00:28:29de complicité institutionnelle.
00:28:32Qui ne donnent pas
00:28:32de contradictions
00:28:33et qui accusent les autres
00:28:34de ne pas donner
00:28:35de contradictions.
00:28:35Exactement.
00:28:36Vous avez raison
00:28:37de mettre le point de la suite.
00:28:37C'est là l'enjeu.
00:28:39CNews, il n'y a pas
00:28:40de contradictions.
00:28:41Mais eux,
00:28:41refusent d'aller
00:28:42là où ils rencontreraient
00:28:43une véritable contradiction.
00:28:45Donc, c'est assez intéressant.
00:28:46Ensuite,
00:28:47ensuite,
00:28:48ce qu'on doit voir
00:28:48à travers ça,
00:28:49je vais me permettre
00:28:50de faire le lien
00:28:50avec la séquence Sarko
00:28:51parce que c'est intéressant.
00:28:53Rappelez-vous
00:28:53ce qu'on dit
00:28:53depuis 4 ou 5 jours
00:28:55à propos du jugement
00:28:56sur Nicolas Sarkozy.
00:28:57On dit,
00:28:58on ne peut pas critiquer
00:28:59une décision de justice.
00:29:00On ne peut pas critiquer
00:29:00une décision de justice.
00:29:01C'est fascinant.
00:29:03La justice qui est devenue
00:29:04non plus contre-pouvoir.
00:29:05Mes pouvoirs
00:29:06réclament d'être
00:29:07un pouvoir sans contre-pouvoir,
00:29:08un pouvoir qu'on ne peut pas critiquer,
00:29:10un pouvoir qu'on ne peut pas
00:29:10remettre en question,
00:29:11un pouvoir au-delà
00:29:13de toute critique.
00:29:14Autrement dit,
00:29:14on passe du gouvernement
00:29:15des juges
00:29:16à la dictature des juges.
00:29:17Mais tout ça vient ensemble.
00:29:18D'un côté,
00:29:19un espace public
00:29:19auto-référentiel
00:29:20qui porte surtout
00:29:22par le service public,
00:29:23mais pas seulement
00:29:24par des chaînes aussi
00:29:24qui tournent autour de ça.
00:29:26Ces gens-là
00:29:26se parlent entre eux.
00:29:27Ils n'ont jamais
00:29:27de contradicteurs.
00:29:28De la même manière,
00:29:29le droit réclame
00:29:30de ne pas être contredit.
00:29:32nous sommes devant
00:29:33un pouvoir
00:29:33qui s'installe
00:29:34de plus en plus
00:29:35et qui tolère mal
00:29:36la possibilité même
00:29:37d'être remise en question.
00:29:38Et voilà pourquoi
00:29:39ils ont un tel malaise
00:29:40avec ces news
00:29:41dans les circonstances.
00:29:42Parce que c'est une chaîne
00:29:43qui dit à l'instant
00:29:44le récit médiatique
00:29:45que vous proposez,
00:29:46peut-on le remettre en question ?
00:29:48Notamment au nom du pluralisme.
00:29:49Est-ce qu'il est possible
00:29:49de remettre cela en question ?
00:29:51Mais une simple voix discordante
00:29:53est vue comme le début
00:29:54du désordre public.
00:29:55On commence à comprendre
00:29:56leur méthode.
00:29:58Ce matin,
00:29:59à Mathieu Bocoté
00:29:59sur France Info,
00:30:00Éric Zemmour
00:30:01était invité.
00:30:02On peut le souligner.
00:30:03Oui, bien sûr.
00:30:03Il disait être
00:30:05non pas un délinquant
00:30:06mais un dissident.
00:30:07En quoi cette affirmation
00:30:08s'inscrit-elle
00:30:09dans le présent contexte ?
00:30:10Ah mais c'est la même chose.
00:30:12Zemmour est invité.
00:30:13Alors là,
00:30:13on l'accueille
00:30:14à la manière
00:30:14d'un malpropre.
00:30:15On lui dit
00:30:16vous êtes un délinquant
00:30:17parce que vous avez été
00:30:18condamné par les tribunaux.
00:30:19Il a dit non,
00:30:20je ne suis pas un délinquant,
00:30:20je suis un dissident.
00:30:21Un dissident idéologique.
00:30:22Donc, j'ai été condamné
00:30:23non pas pour des affaires d'argent,
00:30:25non pas pour quoi que ce soit
00:30:25qui touche à cela,
00:30:26non pas pour des...
00:30:27J'ai été condamné
00:30:28pour des propos.
00:30:29J'ai été condamné
00:30:30pour des propos,
00:30:30donc j'ai été condamné
00:30:31devant les tribunaux
00:30:32pour des idées.
00:30:34Mais c'est la même logique
00:30:35dont on parle ici.
00:30:36Certaines idées,
00:30:37on ne veut plus
00:30:37les combattre intellectuellement,
00:30:39on ne veut plus
00:30:39aller à la rencontre
00:30:40de ces idées.
00:30:41On décide tout simplement
00:30:42de faire en sorte
00:30:42qu'elles soient marquées
00:30:43juridiquement
00:30:44pour qu'il ne soit plus
00:30:45possible de les exprimer
00:30:47publiquement.
00:30:48Alors là,
00:30:49je fais le lien
00:30:49avec un propos
00:30:50de M. Fogiel
00:30:51qui était samedi soir
00:30:52sur, je pense,
00:30:53sur la 2
00:30:54avec Elias Salamé.
00:30:55Et il dit,
00:30:56on lui pose la question,
00:30:57c'est assez intéressant.
00:30:58On dit,
00:30:58est-ce qu'il y a des gens
00:30:59que vous n'aimeriez interviewer
00:31:00sur votre divan,
00:31:00la fameuse émission
00:31:02qu'il fait.
00:31:02Et il dit,
00:31:03oui, Marine Le Pen.
00:31:04Il faisait.
00:31:04Et là, il faisait, oui.
00:31:05Il dit,
00:31:06je sais que ce serait très critiqué
00:31:07parce qu'on l'humaniserait.
00:31:09Là, cette formule m'a fasciné.
00:31:10Donc, considérer
00:31:11que Marine Le Pen,
00:31:12aujourd'hui,
00:31:12est un humain
00:31:13relève encore
00:31:14du propos polémique
00:31:15inquiétant et dangereux
00:31:16sur les grandes émissions
00:31:18qui font référence aujourd'hui.
00:31:20Humaniser Marine Le Pen,
00:31:21donc la traiter
00:31:21comme une personne
00:31:22qui a des qualités,
00:31:23des défauts,
00:31:23des grandeurs,
00:31:24des faiblesses,
00:31:25quelqu'un qui mérite
00:31:25d'être considéré globalement
00:31:27comme un être humain,
00:31:28comme les autres,
00:31:29ça relève encore
00:31:30d'une provocation
00:31:31dans ce système.
00:31:33C'est assez fascinant.
00:31:34Dans le même esprit,
00:31:35Fogiel,
00:31:35dans le livre,
00:31:36dans le livre,
00:31:37dit,
00:31:38parce qu'il parle
00:31:38de l'évolution
00:31:39du débat public
00:31:40à cause de ces news.
00:31:41Et là,
00:31:42cette formule,
00:31:43est-ce que vous n'avez
00:31:45pas l'impression
00:31:45qu'aujourd'hui,
00:31:46il y a des choses
00:31:46qu'on ne pouvait pas dire
00:31:47auparavant
00:31:48et qu'on peut dire
00:31:49aujourd'hui?
00:31:49Ce qu'on peut se permettre
00:31:50de dire ou non
00:31:51aujourd'hui.
00:31:52Mais la question,
00:31:53c'est qui est ce on?
00:31:54Qui est ce on
00:31:55qui avait le droit
00:31:56de dire des choses
00:31:57et qui n'avait pas
00:31:58le droit de dire des choses
00:31:59et qui a le droit
00:31:59de les dire aujourd'hui?
00:32:01Et devant cela,
00:32:01c'est fascinant,
00:32:02Fogiel dit lui-même,
00:32:04la parole s'est libérée,
00:32:05on contenait la parole publique,
00:32:07on ne parvient plus
00:32:08à la contenir,
00:32:09mais qui est ce on?
00:32:10Point final de cette réflexion,
00:32:12je suis fasciné,
00:32:12bien honnêtement,
00:32:13par la bêtise de la droite
00:32:14dans toutes ses nuances,
00:32:15que ce soit le centre droit,
00:32:16la droite plastique,
00:32:17la droite nationale,
00:32:18qui ne comprend pas
00:32:19dans quel système
00:32:20elle évolue.
00:32:20Toute droite
00:32:21qui ne remet pas en question
00:32:22le dispositif
00:32:23de criminalisation,
00:32:24de pénalisation
00:32:25du désaccord,
00:32:26qui ne comprend pas
00:32:27qu'aujourd'hui,
00:32:27le système est ainsi biaisé
00:32:28que même si elle arrivait
00:32:30au pouvoir demain
00:32:31en gagnant les élections,
00:32:32elle serait condamnée
00:32:33à l'impuissance,
00:32:35au point même
00:32:35où certains réclament
00:32:36aujourd'hui
00:32:36de la rendre anticonstitutionnelle.
00:32:37Un ancien premier ministre
00:32:38a dit récemment
00:32:39que les idées conservatrices
00:32:40devaient être bloquées
00:32:41au niveau de la Constitution.
00:32:42Comme ça,
00:32:42ça serait réglé.
00:32:43Mais aujourd'hui,
00:32:44on est devant une dérive
00:32:44antidémocratique
00:32:45et la droite devant cela
00:32:46se contente d'espérer
00:32:47d'être un peu respectée.
00:32:49Elle a renoncé depuis longtemps
00:32:50à gagner,
00:32:50quelles que soient ses nuances.
00:32:52Je voudrais bien
00:32:52vous entendre
00:32:53sur ce sujet.
00:32:54Merci beaucoup,
00:32:55mon cher Mathieu Gabriel Cluzel,
00:32:57sur cette attaque
00:32:58non subtile
00:33:00envers ces news.
00:33:01Oui, non,
00:33:02ce n'était pas subtile,
00:33:02ça c'est le moins
00:33:03qu'on puisse dire.
00:33:04Moi, je suis très quand même
00:33:05heurté qu'un ancien garde des Sceaux
00:33:09se permette ce genre
00:33:10de réflexion.
00:33:12Vous savez,
00:33:12il y avait un bouquin
00:33:13qui s'appelait
00:33:13« Un président ne devrait pas dire ça ».
00:33:15Eh bien,
00:33:15un ancien garde des Sceaux
00:33:16ne devrait pas dire ça
00:33:16parce que le moins
00:33:17qu'on puisse dire,
00:33:17c'est que ça ne nous donne
00:33:19pas confiance
00:33:19dans la justice de notre pays
00:33:22et la façon
00:33:22dont elle a été administrée.
00:33:25Non, mais alors,
00:33:26c'est quoi la prochaine ?
00:33:27Moi, je vais mettre
00:33:27les pieds dans le plat.
00:33:28Après, c'est 8,
00:33:29c'est News qui est visé
00:33:30ou est-ce que c'est 8 ?
00:33:31Vous connaissez le proverbe
00:33:32« Battre le chien
00:33:33pour faire peur aux loups ? »
00:33:33Est-ce que c'est l'étape suivante ?
00:33:35Très honnêtement,
00:33:36il y a de quoi être inquiet
00:33:37sur la liberté d'expression
00:33:38dans ce pays.
00:33:39Charlotte Dornelas.
00:33:40Non, mais en plus,
00:33:42Éric Dupond-Mauriti
00:33:42incarne bien l'extension,
00:33:44on va dire,
00:33:44du domaine de l'extrême droite
00:33:45parce que si on comprend bien
00:33:46la méthode
00:33:47que Mathieu a décrite d'ailleurs,
00:33:50c'est qu'initialement,
00:33:51vous avez des sujets
00:33:52qui sont abordés
00:33:54autrefois par le Front National,
00:33:56aujourd'hui affiliés
00:33:57au Rassemblement National,
00:33:58à savoir la question
00:33:59de l'immigration initialement.
00:34:01Toute la question aujourd'hui
00:34:01que l'on a...
00:34:02Vous savez,
00:34:02il n'y a plus personne
00:34:03de droite ou de conservateur.
00:34:05Maintenant,
00:34:05c'est de l'ultra-conservatisme,
00:34:07de la giga-droite.
00:34:09Il y a toujours des adjectifs
00:34:11qui ne définissent jamais
00:34:13ce dont on parle,
00:34:14mais on comprend
00:34:14qu'il y a plein d'idées
00:34:15qui sont renvoyées là-bas.
00:34:16Donc, initialement,
00:34:17c'était le Front National.
00:34:18C'est évidemment à coller au RN.
00:34:20Et ensuite,
00:34:20quand vous avez des personnes
00:34:21hors de ce giron
00:34:23que l'on avait déjà rejeté,
00:34:24qui disent
00:34:25« Est-ce qu'on peut parler
00:34:25de ce sujet-là ?
00:34:26Qu'est-ce qu'on dit ?
00:34:27Qu'est-ce qu'on a dit
00:34:27pendant des années
00:34:28sur la droite ? »
00:34:29Par exemple,
00:34:29ils marchent sur les terres
00:34:31du Front National.
00:34:32Ils font le jeu
00:34:32de l'extrême droite.
00:34:34Donc, à la fin,
00:34:34vous avez des sujets
00:34:35que vous ne pouvez plus aborder.
00:34:37Ces sujets ont été abordés
00:34:39comme les autres,
00:34:40en donnant la parole
00:34:40à tout le monde
00:34:41par certains médias.
00:34:43Les médias ont eux-mêmes
00:34:44été renvoyés
00:34:44dans le giron
00:34:45de l'infréquentabilité.
00:34:46Et donc,
00:34:47Éric Dupond-Moretti
00:34:47continue à jouer ce jeu-là
00:34:49au nom...
00:34:50Moi,
00:34:50ce qui me fascine le plus,
00:34:51c'est que tout ça est fait
00:34:52au nom de la sauvegarde
00:34:54du pluralisme,
00:34:54au nom de la sauvegarde
00:34:57n'ont plus aucun sens,
00:34:59jamais.
00:34:59D'ailleurs,
00:35:00aucun d'entre eux
00:35:00n'est jamais défini par personne.
00:35:02Ce qui prouve, évidemment,
00:35:03que ce n'est pas un vrai débat,
00:35:06ce n'est pas une vraie argumentation,
00:35:07c'est du réflexe
00:35:09qui est sans cesse dit
00:35:10pour éviter d'affronter
00:35:11le fond du sujet.
00:35:12Et encore une fois,
00:35:13Éric Dupond-Moretti,
00:35:14le débat serait vraiment
00:35:16extrêmement intéressant,
00:35:17à la fois sur ces sujets-là,
00:35:18mais également sur le sujet
00:35:19de la justice.
00:35:20Marc Menon,
00:35:21avant d'aborder votre chronique.
00:35:22C'est une sclérose
00:35:23de la société.
00:35:24C'est extraordinaire
00:35:25parce qu'ils combattent
00:35:26le conservatisme.
00:35:28Mais d'un autre côté,
00:35:30ils créent
00:35:31leurs propres référents
00:35:34et ils s'y accrochent.
00:35:36Ils deviennent donc
00:35:36les conservateurs
00:35:38de nouvelles normes.
00:35:39Ces nouvelles normes,
00:35:40c'est le wokisme,
00:35:41c'est leur façon
00:35:42d'envisager la société.
00:35:45Et il n'est pas question
00:35:46d'admettre
00:35:46que l'on puisse
00:35:48effectivement égratigner
00:35:50ce qu'ils considèrent
00:35:52comme étant une preuve
00:35:54indubitable
00:35:57d'une sorte
00:35:58d'humanisme,
00:35:59d'une référence
00:36:00du cœur
00:36:00qui est
00:36:01qui est donc
00:36:02le fondement même
00:36:04du monde à venir.
00:36:05Mais ils ne se rendent pas compte
00:36:06dans le même temps
00:36:06que quoi ?
00:36:07Qu'ils sont totalement
00:36:09décrédibilisés.
00:36:11Combien de gens votent
00:36:11aux élections ?
00:36:12De moins en moins.
00:36:14Alors après,
00:36:14on va vous dire,
00:36:15mais quand même,
00:36:16France Inter,
00:36:17ils ont,
00:36:18ils sont la première
00:36:19radio de France.
00:36:20Mais on l'a déjà dit ici.
00:36:21pourquoi ils sont
00:36:22les premières radios
00:36:22de France ?
00:36:23C'est parce qu'ils ont
00:36:24trois fois,
00:36:25je crois que c'est
00:36:25le double de fréquence
00:36:26que des radios
00:36:28dites périphériques
00:36:30qui au départ
00:36:31sont des radios
00:36:31qui avaient été créées
00:36:33justement pour qu'il y ait
00:36:34une liberté de parole.
00:36:36C'était Europe 1,
00:36:37c'était Radio Luxembourg
00:36:38qui est devenue RTL.
00:36:40Eh bien,
00:36:40aujourd'hui,
00:36:41cela leur est insupportable
00:36:43en tant que tel
00:36:44et ils essaient
00:36:45de masquer
00:36:46une réalité,
00:36:48à savoir
00:36:48le bénéfice
00:36:50technologique
00:36:50accordée
00:36:52à France Inter
00:36:53pour dire,
00:36:53regardez,
00:36:54nous détenons
00:36:55la vérité.
00:36:57Oui,
00:36:57surtout,
00:36:57ça me fait penser
00:36:58à ce que Marc dit,
00:36:58en effet,
00:36:59ils ont des audiences
00:36:59qui sont extrêmement fortes
00:37:01dans le service public.
00:37:02Donc,
00:37:02j'aimerais savoir
00:37:03si ces news radicalisent
00:37:05de manière générale
00:37:06l'opinion
00:37:06et la France entière
00:37:07avec l'audience
00:37:08qui est la sienne,
00:37:10quelle est la conséquence
00:37:11du discours
00:37:11de France Télévisions ?
00:37:13Donc,
00:37:13il y en a un
00:37:14qui radicalise
00:37:15et l'autre
00:37:15qui donne la vérité.
00:37:17Donc,
00:37:17on comprend
00:37:17que le service public
00:37:19et les gens
00:37:19chez qui Éric Dupond-Moretti
00:37:21accepte d'aller parler
00:37:22sont plutôt d'accord
00:37:23avec lui.
00:37:24Donc,
00:37:24ce sont bien
00:37:25des idées contraires.
00:37:26Donc,
00:37:26il y a bien une opinion
00:37:27qui est exprimée.
00:37:28Donc,
00:37:28c'est tout ça
00:37:29qu'on aimerait avoir,
00:37:30enfin,
00:37:31comment dire,
00:37:31on aimerait avoir
00:37:32cette discussion
00:37:33pour que les termes
00:37:33soient précisés
00:37:34et que l'on comprenne
00:37:35qu'en réalité,
00:37:36c'est en effet
00:37:36un combat de fond
00:37:37qui est mené
00:37:38par Éric Dupond-Moretti
00:37:39et par beaucoup d'autres.
00:37:41Le problème,
00:37:41c'est quand vous fuyez
00:37:41le débat en permanence
00:37:42et que vous refusez
00:37:43donc de convaincre
00:37:44parce que qu'il ne partage
00:37:45pas les valeurs
00:37:46de telle ou telle
00:37:47à ses nous,
00:37:47je ne sais pas,
00:37:47ils lui sortent par les yeux,
00:37:48etc.
00:37:49Bon,
00:37:49très bien,
00:37:49après tout,
00:37:50c'est sa liberté.
00:37:51Mais il y a quand même
00:37:51des millions de gens
00:37:52à convaincre.
00:37:54Le grand démocrate
00:37:55et le grand adorateur
00:37:56de la liberté qu'il est
00:37:57devrait avoir envie
00:37:57de convaincre.
00:37:58Donc,
00:37:59je ne comprends pas
00:37:59ce refus d'obstacle
00:38:01devant le débat
00:38:03et la volonté
00:38:03de convaincre.
00:38:04Alors,
00:38:04ils ont une réponse.
00:38:06Leur théorie est la suivante.
00:38:07Je peux me permettre ?
00:38:07Oui,
00:38:08pardonnez-moi.
00:38:08Non,
00:38:09vous vous emportez.
00:38:09Je deviens fou.
00:38:10On pourrait arrêter
00:38:11la Maison Blanche
00:38:11parce que je crois
00:38:12que votre cul de fil
00:38:12a marché.
00:38:13Ils ne sont toujours pas prêts.
00:38:14Ils ne sont toujours pas
00:38:15à refaire la conférence.
00:38:16Bravo.
00:38:16En ligne directe
00:38:17avec Donald Trump.
00:38:18Un truc de fou.
00:38:19On s'est compris.
00:38:21Bon,
00:38:22on reviendra
00:38:22s'il se passe quelque chose
00:38:24à la Maison Blanche.
00:38:24Je vous écoute.
00:38:25La réponse en fait,
00:38:26parce que ces gens-là
00:38:27ont une réponse à Charlotte
00:38:28en quelque sorte,
00:38:29c'est que leur idée
00:38:29est la suivante.
00:38:30Le commun est mortel.
00:38:31La population dans son ensemble
00:38:33serait travaillée
00:38:34par des préjugés,
00:38:35une intolérance,
00:38:36des scories,
00:38:37toute une série
00:38:38de pensées inavouables.
00:38:39Donc,
00:38:40le système doit absolument
00:38:42être hégémonique
00:38:43médiatiquement
00:38:44pour empêcher
00:38:45qu'un seul trouble fait
00:38:47qui arriverait
00:38:48dans l'espace public
00:38:49réveille les pensées
00:38:50inavouables de la population.
00:38:52Donc,
00:38:52ils ne peuvent pas
00:38:53vouloir de débat
00:38:54parce que débattre,
00:38:55ça consiste à légitimer
00:38:56celui qui ne devrait pas
00:38:57avoir droit de parole.
00:38:59Et plus encore,
00:38:59et c'est pour ça
00:39:00qu'ils paniquent
00:39:00pour Seigneault.
00:39:01Aux autres fois,
00:39:01rappelez-vous,
00:39:02ils paniquaient
00:39:02pour seulement Zemmour.
00:39:03Zemmour,
00:39:04ça les rendait fous.
00:39:04Pourquoi?
00:39:05Parce qu'une seule personne
00:39:06disait le contraire
00:39:07de ce que tout le système
00:39:08disait,
00:39:08et ils sont convaincus
00:39:09d'une chose,
00:39:09il suffirait d'une personne
00:39:10pour réveiller les affects,
00:39:12les préjugés,
00:39:13les mauvaises pensées
00:39:14du commun immortel
00:39:15et dès lors,
00:39:15la révolte viendrait demain.
00:39:17Dès lors,
00:39:18il faut les faire taire
00:39:18avec les lois nécessaires.
00:39:20Alors,
00:39:20on a encore deux chroniques
00:39:21à faire,
00:39:21mais je vois les mots
00:39:22très déchaînés
00:39:23sur la question.
00:39:24Gabrielle Cusel,
00:39:25ensuite Marc Menand.
00:39:26Non,
00:39:26moi,
00:39:26je suis très frappée
00:39:28par le fait
00:39:30que la gauche aujourd'hui,
00:39:31enfin,
00:39:32ce con qui attaque
00:39:33ces news
00:39:34est absolument incapable
00:39:36de fait,
00:39:38Charlotte l'a dit,
00:39:38de convertir,
00:39:39donc de dialoguer.
00:39:40Il n'y a plus de disputation,
00:39:41comme on disait autrefois.
00:39:43En fait,
00:39:43le problème,
00:39:43c'est que quand vous avez
00:39:44tout le pouvoir,
00:39:45que vous êtes omnipotent,
00:39:45ça vous rend paresseux.
00:39:46Donc,
00:39:47ils n'avaient plus à penser,
00:39:48donc aujourd'hui,
00:39:48ils n'ont plus d'arguments.
00:39:50On ne peut pas en dire autant
00:39:51aujourd'hui,
00:39:52par exemple,
00:39:53des penseurs de droite
00:39:54parce qu'eux ont été
00:39:56tellement traqués,
00:39:57on a tellement regardé
00:39:59avec à la loupe.
00:40:00C'est Anaïs qui rentre
00:40:01pour nous donner
00:40:01des petits textes en plus.
00:40:02Comme la conférence
00:40:04n'a pas lieu,
00:40:05on est obligés
00:40:05de faire du rab.
00:40:06Merci,
00:40:06ma joie d'Aïs.
00:40:07Leur moindre,
00:40:08comment dire,
00:40:10sortie de route,
00:40:11si j'ose dire,
00:40:12leur moindre approximation
00:40:13qu'eux ont appris
00:40:14à affûter leur pensée.
00:40:15Moi,
00:40:15je suis frappée de voir,
00:40:17Mathieu l'a dit,
00:40:18que le bouquin
00:40:19de Dupond-Moretti,
00:40:20qui est quand même
00:40:20une pointure,
00:40:21censément,
00:40:21il a été ministre
00:40:22et ce n'est pas n'importe qui,
00:40:24est prodigieusement creux.
00:40:26La pensée de gauche,
00:40:27pour moi,
00:40:28est morte depuis
00:40:29plusieurs années.
00:40:31Je ne sais pas
00:40:32si elle est morte.
00:40:33Moi,
00:40:33je me revendique
00:40:33toujours de gauche.
00:40:35Alors déjà,
00:40:35je pense qu'il y a...
00:40:36Je garantis que vous êtes
00:40:37de droite.
00:40:37Oui,
00:40:38mais on est d'accord.
00:40:40C'est là où il y a
00:40:40une forfaiture.
00:40:42Il y a un abus,
00:40:43un accaparement
00:40:44d'une étiquette.
00:40:45Au départ,
00:40:46la gauche,
00:40:47c'est simplement
00:40:47un désir de sociabilité.
00:40:49Mais ce qui est dramatique
00:40:50dans tout ça,
00:40:51c'est-à-dire que
00:40:52non seulement
00:40:53il refuse le débat,
00:40:55mais il n'en reste pas moins
00:40:56qu'il y a une application
00:40:58de leurs idées.
00:41:00Et pas n'importe où
00:41:01cette application
00:41:01de leurs idées.
00:41:03En particulier,
00:41:04à l'école.
00:41:05L'effondrement
00:41:06que l'on voit
00:41:07dans les cours
00:41:08de récréation,
00:41:10mais surtout donc
00:41:11dès le primaire,
00:41:14avec des enfants
00:41:14qui sont confrontés
00:41:16à des normes
00:41:17qui n'ont plus rien à voir
00:41:18avec ce que théoriquement
00:41:19on devrait leur enseigner,
00:41:20l'écriture inclusive
00:41:22qui les déstabilisent
00:41:23totalement.
00:41:24C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:41:26on est dans une situation
00:41:27où ils n'acceptent pas
00:41:29la critique
00:41:30et pour autant,
00:41:31petit à petit,
00:41:32ils gangrènent
00:41:33l'ensemble de la société
00:41:35en imposant
00:41:36leur système.
00:41:37En tout cas,
00:41:38on rappelle que
00:41:39CNews est première chaîne
00:41:40info,
00:41:41première chaîne TNT,
00:41:43cinquième chaîne nationale,
00:41:45c'est historique.
00:41:46Record historique
00:41:47avec 3,9% de part de marché
00:41:48sur l'ensemble du public.
00:41:50Plus grand écart historique
00:41:51sur un mois
00:41:51avec son principal concurrent.
00:41:53Voilà,
00:41:54c'est peut-être aussi
00:41:55pour toutes ces raisons.
00:41:56En tout cas,
00:41:57merci infiniment au public
00:41:58de nous suivre,
00:41:59de suivre
00:42:00nos imprévus
00:42:02parce qu'on devait avoir
00:42:03la conférence de presse,
00:42:03on l'attend toujours.
00:42:04En attendant la conférence de presse,
00:42:06oui,
00:42:06grâce au coup de fil
00:42:08de Mathieu Bocoté
00:42:09à Donald Trump.
00:42:10Alors, Charlotte,
00:42:10on a une chronique avec vous.
00:42:11Ensuite, Mathieu,
00:42:12on parlera de Marina Foy.
00:42:13C'est très intéressant
00:42:14ce qui s'est passé.
00:42:15Charlotte,
00:42:15ce week-end,
00:42:16la vidéaste
00:42:17ou Zoulou,
00:42:18a été malmenée
00:42:20sur les réseaux sociaux
00:42:22en raison d'un projet
00:42:23vidéo
00:42:24pour lequel
00:42:25il a lancé
00:42:26un financement participatif
00:42:27et qui n'a pas pu voir le jour,
00:42:29en tout cas pas encore.
00:42:31Quelle est son histoire précisément ?
00:42:32C'est intéressant.
00:42:33Ce qui est très intéressant
00:42:34dans l'histoire,
00:42:34c'est qu'il y a deux histoires.
00:42:36Il y a l'histoire du Zoul,
00:42:37du projet participatif,
00:42:38de cet argent,
00:42:39où est-il ?
00:42:39Et on va y répondre.
00:42:40Et il y a celle
00:42:41du traitement médiatique
00:42:42de l'affaire Zoul
00:42:43qui rejoint très directement
00:42:44la discussion
00:42:44que nous venons d'avoir.
00:42:45Vous allez voir.
00:42:46Alors, l'histoire du Zoul,
00:42:47elle est très simple.
00:42:48En mars 2024,
00:42:49cet ancien chroniqueur
00:42:50de Mediapart
00:42:51qui est aujourd'hui
00:42:52contributeur à Blast
00:42:53et sur un talk show
00:42:55également,
00:42:56lance une cagnotte
00:42:57pour, je cite,
00:42:57financer un nouveau projet
00:42:59de vidéo
00:42:59qui s'appelle Societeur
00:43:00et qui est un web docu
00:43:02autour des grandes questions
00:43:03de société.
00:43:05Donc, il demande
00:43:05de l'argent au public.
00:43:06Voilà.
00:43:07Il demande,
00:43:07il fait une cagnotte participative
00:43:09en disant
00:43:09je veux aborder
00:43:10les grandes questions
00:43:10de société.
00:43:11Il n'a jamais fait mystère
00:43:12de son positionnement
00:43:13dans une gauche
00:43:14assez médiaparte,
00:43:16assez radicale
00:43:16et ce n'est pas un gros mot
00:43:17dans ma bouche en plus
00:43:18et il lance cette cagnotte-là
00:43:20et il demande au public
00:43:21de financer ses vidéos.
00:43:23Il réclamait 75 000 euros
00:43:25pour le faire.
00:43:26Sa cagnotte atteint
00:43:27384% de son objectif.
00:43:30Donc, c'est une véritable réussite.
00:43:33Il y a 6 290 contributions
00:43:35pour un peu plus de 288 000 euros
00:43:37qu'il récupère.
00:43:38Un an et demi après,
00:43:39c'est-à-dire maintenant,
00:43:40plusieurs internautes
00:43:41qui affirment avoir participé
00:43:43à cette cagnotte
00:43:44lui demandent des nouvelles
00:43:45de son projet.
00:43:46Certains lui réclament
00:43:47de rendre l'argent.
00:43:48Bon, là,
00:43:49c'est le petit clin d'œil.
00:43:50Vous savez,
00:43:50c'était la fameuse expression
00:43:51consacrée au moment
00:43:52de l'affaire Fillon
00:43:52qui se retourne contre Usul
00:43:54ce week-end.
00:43:55Le tout après 17 mois d'attente.
00:43:57Ces gens disent
00:43:57qu'est-ce qui est devenu cet argent
00:43:59puisque nous n'avons pas vu
00:44:00le documentaire en question
00:44:01qui avait été annoncé
00:44:02et je cite encore Usul
00:44:03cette fois-ci
00:44:04dans quelques mois seulement
00:44:053 à 6 grand maximum
00:44:07à partir de réception du paiement.
00:44:09Question
00:44:09que tout le monde reconnaîtra
00:44:11au minimum légitime
00:44:13et il se trouve que samedi
00:44:14le JDD
00:44:15relaye l'étonnement
00:44:17de ses internautes
00:44:17dans un article
00:44:19que vous voyez
00:44:20à l'antenne
00:44:21et note également
00:44:23en effet
00:44:24l'absence concrète
00:44:25de ce projet
00:44:26qui avait pourtant été financé
00:44:28très largement
00:44:29par des Français
00:44:30qui avaient participé
00:44:31à la cagnotte.
00:44:32Mais l'histoire,
00:44:33Charlotte,
00:44:33est très largement
00:44:34diffusée
00:44:36sur les réseaux sociaux
00:44:37et Usul finit par s'expliquer
00:44:39dans Libération.
00:44:40Qu'est-ce qu'il répond concrètement ?
00:44:41Alors, cette fois-ci,
00:44:42on a une partie de la presse
00:44:44de gauche,
00:44:45c'est Libération
00:44:45et le Huffington Post,
00:44:46ce n'est pas une insulte
00:44:47ni une étiquette de ma part,
00:44:49c'est assez revendiqué,
00:44:50qui sont relativement
00:44:51enclines
00:44:52à faire des procès
00:44:54d'intention
00:44:54ou à accuser les gens
00:44:55de détourner de l'argent
00:44:56au hasard.
00:44:57Personne ne lui tombe dessus
00:44:58en jouant les procureurs
00:45:00ou en expliquant
00:45:00qu'il a volé de l'argent
00:45:01sans autre forme de procès.
00:45:03Que décident de faire
00:45:04ces deux médias ?
00:45:05Il décide d'écouter
00:45:06ce qu'il a à dire.
00:45:08Et là,
00:45:08il n'y a aucune ironie
00:45:09de ma part.
00:45:09C'est un réflexe
00:45:10extrêmement sain.
00:45:12Ce serait vraiment mieux
00:45:12s'il était de principe,
00:45:13ce réflexe.
00:45:14Mais il n'y a vraiment
00:45:15aucune ironie.
00:45:16Ils ont raison de le faire.
00:45:17Il répond donc,
00:45:18vous l'avez dit
00:45:18à Libération hier,
00:45:20que la série est toujours
00:45:21en production,
00:45:22que le retard se justifie.
00:45:24Il accuse lui-même,
00:45:24il reconnaît un grand retard.
00:45:26Il le justifie
00:45:27par des activités
00:45:28et des problèmes personnels,
00:45:30qu'il ne veut rien promettre
00:45:31sur la date de parution
00:45:32avant, je le cite,
00:45:33un résultat satisfaisant.
00:45:35Et il a cette phrase.
00:45:36Il sortira quand il sera prêt.
00:45:37Même la BO n'est pas finie.
00:45:39Ça prend un temps fou
00:45:40parce que je fais un film
00:45:40tout seul.
00:45:41Quoi ?
00:45:41En gros.
00:45:42Bon,
00:45:42je n'ai pas de problème.
00:45:44Il l'avait annoncé
00:45:44entre trois et six mois.
00:45:46Il pouvait prévenir lui-même
00:45:47les gens qui avaient financé
00:45:47son projet.
00:45:48Ce n'est pas surréaliste
00:45:50que de lui demander
00:45:50ce que c'est devenu.
00:45:51Il n'y avait pas non plus
00:45:52mort d'homme.
00:45:54Ensuite,
00:45:54il dit
00:45:54la majorité des séquences
00:45:55sont tournées.
00:45:56Il transmet ses rushs
00:45:58à Libération.
00:45:58Il a bien interrogé
00:46:00des sociologues.
00:46:00Mathieu va être content.
00:46:01Je ne sais pas
00:46:02s'il en faisait partie.
00:46:03Il a bien interrogé
00:46:04des sociologues.
00:46:06Et il affirme par ailleurs,
00:46:07et c'est important
00:46:07de le noter évidemment,
00:46:08qu'il ne s'est versé
00:46:09aucun argent,
00:46:11qu'il est toujours
00:46:11dans la boîte de production.
00:46:13Ce que confirme
00:46:13la boîte de production
00:46:14qui va produire
00:46:15ses documentaires.
00:46:16Dont acte.
00:46:17Il a répondu.
00:46:18Nous suivrons donc
00:46:19cette affaire
00:46:20jusqu'à la parution
00:46:20de ces vidéos
00:46:22qui promettent
00:46:23a priori quelques débats.
00:46:25Mais Charlotte,
00:46:25pourquoi parlez-vous
00:46:26du traitement médiatique
00:46:28comme partie
00:46:29de l'affaire ?
00:46:30Parce que
00:46:31c'est le plus intéressant
00:46:32dans cette histoire.
00:46:33On ne va pas se mentir.
00:46:34D'abord,
00:46:34la majeure partie
00:46:35de la presse
00:46:35a choisi
00:46:35de ne pas le traiter.
00:46:37C'est un choix.
00:46:38Il y a quand même
00:46:39beaucoup d'argent en jeu.
00:46:40C'est une cagnotte participative.
00:46:41C'est un monsieur
00:46:42qui a lui-même
00:46:43participé très largement
00:46:45à la transformation
00:46:48du métier
00:46:49de journaliste
00:46:50ou de vidéaste
00:46:50en procureur lui-même.
00:46:52Ça pourrait être un sujet.
00:46:53Pas de problème,
00:46:54ils ne le font pas.
00:46:55Simplement,
00:46:56certaines accusations
00:46:57qui traînent sur les réseaux sociaux
00:46:58ou dans la presse
00:46:58intéressent beaucoup plus
00:47:00nos confrères.
00:47:00Je ne fais que le noter.
00:47:02Ensuite,
00:47:03je vous l'ai dit,
00:47:03Libération A usule
00:47:04au téléphone,
00:47:07je ne sais pas comment
00:47:08ils l'ont eu.
00:47:08Ils l'ont eu.
00:47:09Ils rentrent donc
00:47:10ses affaires
00:47:11et le Huffington Post
00:47:12relaie également
00:47:13l'information,
00:47:15l'explique dans un papier
00:47:16après avoir fait un détour
00:47:17et c'est là
00:47:18que c'est intéressant
00:47:18par le traditionnel
00:47:20accusation d'extrême droite
00:47:21qui vise évidemment
00:47:23à décrédibiliser le sujet,
00:47:24à débrancher
00:47:25l'accusation
00:47:26alors que je le précise
00:47:28ce sont initialement
00:47:29des financeurs du projet
00:47:30en tout cas des personnes
00:47:30qui se présentent comme telles
00:47:31sur les réseaux sociaux
00:47:32or ils étaient nombreux
00:47:33de fait
00:47:33qui demandent des nouvelles
00:47:35du projet lui-même.
00:47:36Cela vient tard
00:47:37dans l'explication
00:47:38parce que tout ce que je vous ai dit
00:47:39et Libération
00:47:40et le Huffington Post
00:47:41reconnaissent que c'est exactement
00:47:43ça qui s'est passé
00:47:43qu'ils n'avaient pas donné
00:47:44de nouvelles depuis février
00:47:45qu'en effet ils l'avaient promis
00:47:46dans les 3 à 6 mois
00:47:47que nous sommes 17 mois plus tard
00:47:48qu'il y a des gens
00:47:49qui s'en sont inquiétés
00:47:50sur les réseaux sociaux
00:47:50mais dans le titre
00:47:52et dans la présentation
00:47:53c'est une accusation
00:47:54d'extrême droite
00:47:54ce n'est pas une accusation
00:47:55de gens qui ont participé
00:47:56à la cagnotte
00:47:56qui a priori ne sont pas
00:47:57d'extrême droite
00:47:58ou alors là vraiment
00:47:58je ne comprends plus rien
00:47:59mais c'est donc l'extrême droite
00:48:01et là je vais vous citer
00:48:02une phrase du Huffington Post
00:48:03qui est très révélatrice
00:48:04qui explique quasiment
00:48:05toute notre discussion précédente
00:48:07ouvrez les guillemets
00:48:08une mise au point nécessaire
00:48:10donc il parle
00:48:10de la prise de parole
00:48:11du ZUL
00:48:12au regard de l'ampleur
00:48:13de la polémique fondée
00:48:14sur des accusations
00:48:16trouvées sur le réseau social
00:48:17d'Elon Musk
00:48:18c'est plus X
00:48:19c'est le réseau social
00:48:20d'Elon Musk
00:48:21reprise depuis
00:48:22dans l'article du journal
00:48:23dans le giron
00:48:24le journal qui n'est pas cité
00:48:25mais l'article du journal
00:48:27dans le giron
00:48:27du milliardaire conservateur
00:48:29Vincent Bolloré
00:48:29ou par le média
00:48:30d'extrême droite frontière
00:48:32bon voilà vous avez lu ça
00:48:33vous dites ok ça c'est sûr
00:48:34tout est faux
00:48:35tout est faux
00:48:35et ensuite dans l'article
00:48:37on vous explique
00:48:37qu'en fait c'était vrai
00:48:38mais c'est des accusations
00:48:39quand même d'extrême droite
00:48:40alors le réseau social
00:48:42c'est plus X
00:48:42c'est quand même un réseau
00:48:43sur lequel
00:48:44je le précise à toute fin utile
00:48:45à mes chers confrères
00:48:46sur lequel tout le monde
00:48:47s'exprime
00:48:48même ceux qui avaient promis
00:48:49de le quitter
00:48:50je referme la parenthèse
00:48:51et le média
00:48:53voilà
00:48:53et le média
00:48:55en l'occurrence
00:48:57qui est dans le giron
00:48:58du milliardaire conservateur
00:48:59Vincent Bolloré
00:49:00j'ai cité
00:49:01le journal du dimanche
00:49:02ne fait que relayer
00:49:04dans son papier
00:49:05et les inquiétudes
00:49:06des internautes
00:49:07et le fait que ce projet
00:49:09factuellement
00:49:09aujourd'hui
00:49:10n'est pas en place
00:49:11je précise à toute fin utile
00:49:13que le Huntington Post
00:49:14ne parle pas de libération
00:49:15comme le giron
00:49:16du milliardaire Patrick Drahi
00:49:18ce qui est pourtant
00:49:19la stricte vérité
00:49:20c'est la propriété
00:49:21de cet homme
00:49:22donc vous voyez
00:49:22dans la comparaison
00:49:23on n'a pas exactement
00:49:24la même présentation
00:49:25des choses
00:49:25on comprend à travers
00:49:26cette histoire
00:49:27au-delà des explications
00:49:28d'Usul
00:49:28que j'ai rendu
00:49:29exactement comme
00:49:30il les a données
00:49:30que nous avons
00:49:31une malhonnêteté
00:49:32du traitement
00:49:33ainsi qu'un deux poids
00:49:34deux mesures
00:49:34qui accompagnent
00:49:35la moindre accusation
00:49:36qui perce le musul
00:49:37du son médiatique
00:49:39et je pense que
00:49:40ça valait le coup
00:49:40de le noter
00:49:41et si tout le monde
00:49:41pouvait être traité
00:49:42comme Usul
00:49:43c'est-à-dire
00:49:43on lui donne la parole
00:49:44et on lui demande
00:49:45d'expliquer
00:49:46où en est son projet
00:49:47ce serait vraiment
00:49:48un monde
00:49:49bien plus agréable
00:49:50à vivre
00:49:50Merci pour cette analyse
00:49:52Charlotte Dornelas
00:49:54Marina Feuys
00:49:56on va parler
00:49:57de cette actrice
00:49:58qu'on a vue
00:49:59sur RTL
00:50:00entendue sur RTL
00:50:01qui a voulu servir
00:50:02une leçon
00:50:03d'empathie
00:50:04aux français
00:50:05en matière
00:50:06d'immigration
00:50:07et vous teniez
00:50:08à revenir
00:50:08mon cher Mathieu
00:50:09sur cette accusation
00:50:10Parce qu'elle a
00:50:11beaucoup tourné
00:50:12elle a à ce point
00:50:13de tournée
00:50:14qu'elle est reprise
00:50:16ensuite par l'ensemble
00:50:16de la presse traditionnelle
00:50:17qui constate
00:50:18qu'on est devant
00:50:19appelons ça
00:50:20un événement viral
00:50:21une vidéo virale
00:50:22alors je résume
00:50:23donc Marina Feuys
00:50:24s'est invitée
00:50:24sur RTL
00:50:25pour parler
00:50:25de son rôle
00:50:26de Simone Signoret
00:50:28donc là
00:50:29on l'invite
00:50:29pour parler de son film
00:50:30ce qui est normal
00:50:32en tant que tel
00:50:32mais très rapidement
00:50:34enfin au fil
00:50:35de l'entretien
00:50:36on sent le besoin
00:50:37d'avoir son avis
00:50:39ou elle sent le besoin
00:50:40de donner son avis
00:50:41ce serait plus exact
00:50:42sur la question
00:50:43de l'immigration
00:50:45aujourd'hui
00:50:45je vous propose
00:50:46mon cher Mathieu
00:50:47d'écouter
00:50:48cet extrait
00:50:49qui dit en 3 minutes
00:50:50ah oui absolument
00:50:50est-ce que vous le souhaitez ?
00:50:51avec joie
00:50:52avec joie
00:50:52il est exceptionnel
00:50:53il est exceptionnel
00:50:54écoutez bien
00:50:55Marina Feuys
00:50:56sur RTL
00:50:56moi je viens d'une famille
00:50:59d'exilés en fait
00:51:00il n'y a pas
00:51:00ma mère est la première
00:51:01à avoir la nationalité française
00:51:03l'exil c'est une identité
00:51:06très forte
00:51:06moi il y a une chose
00:51:08que je ne comprends pas
00:51:08c'est qu'on est à une époque
00:51:09où on parle beaucoup
00:51:10de bienveillance
00:51:11et d'empathie
00:51:12qui sont des mots
00:51:12qui reviennent tout le temps
00:51:13je ne comprends pas
00:51:14le problème empathique
00:51:17vis-à-vis du sort
00:51:18des migrants
00:51:18surtout dans un pays
00:51:19comme la France
00:51:20où les français
00:51:21sont tous très attachés
00:51:23à leur culture
00:51:24à leur terre
00:51:24à leur région
00:51:25donc comment se fait-il
00:51:27que ce soit si compliqué
00:51:28de se projeter
00:51:29dans ces histoires
00:51:29de gens
00:51:30qui se déracinent
00:51:31qui peu importe
00:51:32les raisons économiques
00:51:34politiques
00:51:34familiales
00:51:34on est dans des questions
00:51:35de survie
00:51:36ils abandonnent
00:51:37leur famille
00:51:38leur terre
00:51:38leur culture
00:51:39c'est un déchirement
00:51:40parce que
00:51:41sans doute
00:51:43parce qu'ils n'ont pas le choix
00:51:43pourquoi eux
00:51:44ils n'auraient pas le droit
00:51:45d'avoir des perspectives
00:51:46que nous on s'accorde
00:51:47c'est quoi
00:51:48comment fonctionne
00:51:49le principe de hiérarchisation
00:51:50de l'être humain
00:51:51qui fait que
00:51:52toi tu as le droit
00:51:53à une vie décente
00:51:54et pas toi
00:51:55le problème
00:51:57il est politique
00:51:59c'est pour ça
00:51:59que je demande des chiffres
00:52:00parce que je pense
00:52:01que évidemment
00:52:01on sait que
00:52:02ça marche avec la peur
00:52:03et que pour répandre la peur
00:52:04il faut parler
00:52:05de submersion migratoire
00:52:06qui n'est pas vrai
00:52:07parce que les chiffres
00:52:08racontent l'inverse
00:52:08c'est ce que disait
00:52:09voilà
00:52:09et à titre
00:52:12plus individuel
00:52:13et plus humain
00:52:13je ne comprends pas
00:52:14qu'on n'arrive pas
00:52:15à se projeter
00:52:16dans ces destins tragiques
00:52:17et que juste
00:52:18tout simplement
00:52:19on n'est pas
00:52:22en vie
00:52:23qu'on n'ait pas
00:52:25le besoin impérieux
00:52:26de décence
00:52:26pour tous
00:52:27et d'égalité
00:52:28c'est de l'indifférence
00:52:29ou c'est de la peur
00:52:30on peut aussi comprendre
00:52:31que certaines personnes
00:52:32aient peur de l'autre
00:52:33ça c'est un sentiment
00:52:34moi je ne comprends pas
00:52:35la peur de l'autre
00:52:37à moins d'être très très fragile
00:52:38sur qui on est
00:52:39sur notre identité
00:52:40sur ce qu'on a
00:52:41je n'ai pas peur
00:52:44de la différence
00:52:45et je n'ai pas peur
00:52:45de l'autre
00:52:46et je refuse
00:52:47ce discours-là
00:52:50je...
00:52:51non je ne suis pas d'accord
00:52:52ah bah c'est clair
00:52:53il fallait le dire
00:52:53je veux dire la culture française
00:52:54non mais la France
00:52:55c'est un pays
00:52:56où il y a
00:52:56moi j'entends la colère
00:52:58j'ai pas voulu intervenir
00:52:59tout à l'heure
00:52:59je comprends le sentiment
00:53:01d'injustice des français
00:53:01je ne vais pas moi
00:53:02dans ma situation
00:53:03de privilégier
00:53:04dire aux gens
00:53:04tout va bien
00:53:05mais c'est un pays
00:53:05qui fonctionne
00:53:06à plein d'endroits
00:53:07j'ai perdu le fil
00:53:10de ma pensée
00:53:10mais je...
00:53:12la France est un pays
00:53:13qui tient
00:53:13le français n'est pas menacé
00:53:15parce qu'il y a quelqu'un
00:53:16qui arrive
00:53:17qui a faim
00:53:17qui a froid
00:53:18et qui a besoin
00:53:19d'un travail
00:53:19par ailleurs
00:53:20je crois qu'on manque
00:53:21de main d'oeuvre
00:53:22et quand
00:53:23l'intégration
00:53:25l'intégration culturelle
00:53:27moi je m'en fous
00:53:27je m'en fous
00:53:28que les gens pratiquent
00:53:29leur religion
00:53:29ils ne mangent pas
00:53:29la même chose que moi
00:53:30mais l'intégration
00:53:31le fait de travailler
00:53:33pour le payer
00:53:34et tout ça
00:53:34c'est localement
00:53:36quand on s'intéresse
00:53:37à comment ça marche
00:53:38localement
00:53:38ça marche
00:53:39une famille syrienne
00:53:40qui s'installe
00:53:41dans un village
00:53:41elle fait marcher l'école
00:53:43elle fait réouvrir
00:53:43la boulangerie
00:53:44etc
00:53:44ça c'est une réalité
00:53:46dont on ne parle jamais
00:53:47c'est possible en fait
00:53:48idéologiquement
00:53:50on nous raconte
00:53:51que c'est pas possible
00:53:51mais c'est une connerie
00:53:53c'est une erreur
00:53:53c'est une faute morale
00:53:54je ne suis pas d'accord
00:53:55Charlotte
00:53:57j'aimerais bien
00:53:57vous voir réagir
00:53:58parce que
00:53:59je vous ai vu
00:53:59déconfite
00:54:00pendant l'entretien
00:54:02oui parce que
00:54:02j'aurais vraiment aimé
00:54:04être là
00:54:04et avoir cette discussion
00:54:05avec elle
00:54:06parce qu'elle dit
00:54:07tout et le contraire
00:54:08de tout
00:54:08c'est à dire que
00:54:09c'est pas du tout
00:54:09une question de rejet
00:54:11mais bon ça c'est le problème
00:54:12tout le temps
00:54:12c'est pas une question
00:54:13de rejet individuel
00:54:14c'est pas une question
00:54:15de mécompréhension
00:54:16des situations individuelles
00:54:18prises une à une
00:54:19simplement
00:54:19au tout début
00:54:20de son intervention
00:54:21elle dit
00:54:21nous sommes un pays
00:54:22attaché à notre culture
00:54:23à nos régions
00:54:24et elle finit en disant
00:54:24pourquoi eux
00:54:25n'auraient pas le droit
00:54:26personne ne dénie ce droit
00:54:27à personne de vivre
00:54:27selon ses coutumes
00:54:28dans sa région
00:54:29déjà c'est une chose
00:54:30et elle dit à la fin
00:54:31mais moi je m'en fous
00:54:32de l'intégration culturelle
00:54:33chacun vit comme il veut
00:54:34et donc elle reconnaît
00:54:36initialement que nous sommes
00:54:37attachés à quelque chose
00:54:38dont elle nie
00:54:38la persistance
00:54:40on va dire à la fin
00:54:41il y a un problème
00:54:42de cohérence je trouve
00:54:43surtout dans son propos
00:54:45alors Charlotte
00:54:47est une femme
00:54:47beaucoup plus généreuse
00:54:48que moi
00:54:48parce que moi je pense
00:54:49que c'est un problème
00:54:50non pas d'intelligence
00:54:50pour elle-même
00:54:51ça doit être une femme
00:54:52très intelligente
00:54:52mais son propos
00:54:53ne l'était pas
00:54:54son propos était
00:54:55comment dire
00:54:57j'ai plein de mots
00:54:58que je vais retenir
00:54:59c'était pas intelligent
00:55:00du tout
00:55:01ce qui est un grand contraste
00:55:02avec l'immense intelligence
00:55:03de cette femme en général
00:55:04mais là aussi
00:55:05elle est intelligente
00:55:05en général
00:55:06là c'était très nul
00:55:07alors pourquoi
00:55:08c'était très nul
00:55:08tout est là
00:55:09d'abord et avant tout
00:55:10moi je vais surnommer
00:55:11ce passage là
00:55:12c'est le haut-parleur
00:55:13qui parle
00:55:13parce que je ne prête pas
00:55:15le début d'un quart
00:55:16de huitième
00:55:17de pensée originale
00:55:18à Marina Feuss
00:55:19je ne lui prête pas
00:55:20le début d'une pensée originale
00:55:21tout ce qu'elle fait
00:55:22pendant ce segment
00:55:22elle ne fait que recracher
00:55:24tous les slogans
00:55:26qui existent
00:55:27et qui circulent
00:55:28dans le petit milieu
00:55:29privilégié
00:55:29qui est le sien
00:55:30tous les slogans
00:55:31disponibles
00:55:31elle les recrache
00:55:32avec une forme
00:55:33d'un authentique talent
00:55:36en fait
00:55:37pour recracher
00:55:37un texte
00:55:38qu'elle ne maîtrise pas
00:55:39je vais prendre
00:55:39presque de l'avance
00:55:40sur ma conclusion
00:55:41parce que je suis méchant
00:55:42elle nous disait
00:55:42je reviendrai là-dessus
00:55:43à la fin
00:55:43elle nous disait
00:55:44dans un entretien
00:55:45en 2017
00:55:46dans le Figaro
00:55:47parfois j'aimerais
00:55:48me la boucler
00:55:49mais je suis
00:55:49ce que je suis
00:55:50c'est dans ce moment-là
00:55:51qu'on peut dire
00:55:51n'hésitez pas
00:55:52elle ajoute
00:55:53je m'efforce
00:55:54de me questionner
00:55:55sur la justesse
00:55:56des pensées
00:55:57des actes
00:55:57des partis pris
00:55:58ce qui m'assomme
00:55:59ce sont les phrases
00:56:00toutes faites
00:56:01dit elle en 2017
00:56:02mais c'est le plus grand
00:56:03ramassis de phrases
00:56:04toutes faites
00:56:05que j'ai entendue
00:56:06depuis longtemps
00:56:07il faut du talent
00:56:08en un certain sens
00:56:09pour réussir à rassembler
00:56:10autant de phrases
00:56:11toutes faites
00:56:11alors qu'est-ce qu'on peut dire
00:56:12de plus particulier
00:56:14là-dessus
00:56:14premièrement
00:56:15elle réclame
00:56:16le droit
00:56:17pour chaque migrant
00:56:19du monde
00:56:19de s'installer en Occident
00:56:20le droit d'avoir
00:56:21une vie
00:56:22parfaitement prospère
00:56:23dans son esprit
00:56:24ça veut dire
00:56:24que n'importe qui
00:56:25a le droit
00:56:25de s'installer en Occident
00:56:26et de réclamer
00:56:28immédiatement
00:56:28le mode de vie
00:56:29occidental
00:56:30et qui refuse cela
00:56:32refuse l'exigence
00:56:34impérieuse
00:56:35d'égalité
00:56:35qui serait au coeur
00:56:36de notre culture
00:56:37et au coeur
00:56:37de notre civilisation
00:56:38dit talent
00:56:38l'exigence d'égalité
00:56:40qui est fondamentale
00:56:41je ne connais pas
00:56:42les conditions matérielles
00:56:43dans lesquelles
00:56:44vive madame
00:56:45Marina Foyce
00:56:46mais je sais une chose
00:56:48c'est que je ne doute pas
00:56:49qu'elle voudra offrir
00:56:50les conditions matérielles
00:56:51qui sont les siennes
00:56:53qu'elle voudra inviter
00:56:55tous les gens
00:56:55qu'elle veut inviter en France
00:56:56elle en prendra son lot
00:56:57chez elle
00:56:57autre élément
00:56:58assez intéressant
00:56:59dans son propos
00:57:00une femme par ailleurs
00:57:01intelligente
00:57:02je n'en doute pas
00:57:02elle nous dit
00:57:03l'identité de l'exilé
00:57:04moi j'ai une identité de l'exilé
00:57:06c'est très fort
00:57:07l'identité de l'exil
00:57:07chez moi
00:57:08je me dis
00:57:08mon dieu
00:57:09qu'est-ce qui s'est passé
00:57:09elle a fui
00:57:10quelle guerre
00:57:10ses ancêtres
00:57:11ont fui
00:57:12quelle guerre
00:57:12je cite
00:57:13toujours
00:57:13entretien du Figaro
00:57:14de 2017
00:57:14je suis une fille
00:57:16de 68 heures
00:57:17mes parents
00:57:18je ne les ai pas mythifiés
00:57:19ce sont mes parents
00:57:19des gens
00:57:20qui nous ont bien aimé
00:57:20mon frère
00:57:21mes soeurs et moi
00:57:22bien regardés
00:57:22qui nous faisaient
00:57:23une confiance totale
00:57:23mon héros
00:57:25mon père était chercheur
00:57:26ma mère psychologue
00:57:27chez nous
00:57:28on va chez le psy
00:57:29comme on va chez le dentiste
00:57:30du côté italien
00:57:31il y a des archiers
00:57:31des designers
00:57:32ah oui
00:57:32son grand-père
00:57:33c'est un architecte italien
00:57:34génial
00:57:35qui a dessiné
00:57:35la première boutique
00:57:36Hermès à Milan
00:57:36à la maison
00:57:38il n'y avait pas de télévision
00:57:39mais mes parents
00:57:39très élitistes
00:57:40culturellement
00:57:40nous amenaient au cinéma
00:57:41à voir des films
00:57:42de Kurosawa
00:57:43ou de Ray
00:57:44mon premier souvenir
00:57:44au cinéma
00:57:45c'est Massina
00:57:46dans la Strada
00:57:46on ne nous a jamais montré
00:57:47ni un Disney
00:57:48ni une funesse
00:57:49les gueux
00:57:49ça c'est moi qui ajoute
00:57:50puis j'ai eu un baby-sitter
00:57:51qui préparait le conservatoire
00:57:53j'ai suivi sa voix
00:57:54et je n'ai plus arrêté
00:57:56mais c'est toute une exilée
00:57:57et en fait
00:57:58c'est pas tellement
00:57:59elle
00:58:00c'est aussi
00:58:00tout
00:58:01cette
00:58:02cette doxa
00:58:03qu'on entend de façon générale
00:58:04à la limite
00:58:05on peut même se permettre
00:58:06de dédouaner Marina Foy
00:58:08c'est en se disant
00:58:08que c'est la doxa
00:58:10qu'on entend
00:58:10mais c'est pour ça
00:58:11qu'on en parle
00:58:11exactement
00:58:12je ne parle pas de Marina Foy
00:58:13comme je parlerais
00:58:14de tel intellectuel
00:58:15de gauche majeure
00:58:15qui exigerait
00:58:16qu'on réponde à son propos
00:58:17mais quand on tombe
00:58:18sur un concentré
00:58:19un concentré intellectuel
00:58:21un concentré
00:58:22de toutes les phrases disponibles
00:58:23pour marquer
00:58:24ce qu'on doit dire
00:58:26dans la bonne société
00:58:26pour fonctionner correctement
00:58:28il y a quelque chose
00:58:29d'un peu étonnant là-dedans
00:58:30donc tout y est
00:58:31merci Mathieu
00:58:31non non non
00:58:33je vous écoute
00:58:33tout y est
00:58:34le surplomb moral
00:58:36la culpabilisation
00:58:37des cutéreux
00:58:37la célébration
00:58:38de la différence en soi
00:58:39elle dit la différence
00:58:39moi je n'ai pas peur
00:58:40de la différence
00:58:40je considère qu'elle considère
00:58:42probablement que les gens
00:58:43qu'elle dit d'extrême droite
00:58:43sont différents
00:58:44est-ce qu'elle a peur
00:58:45de ces gens-là
00:58:45est-ce qu'elle est capable
00:58:47d'aller à la rencontre
00:58:47des 45%
00:58:4844% des gens
00:58:49qui votent pour Marine Le Pen
00:58:50par exemple
00:58:50sans tout de suite considérer
00:58:52que ce sont des gens
00:58:52qui sont un peu dégénérés
00:58:53moralement ou culturellement
00:58:54la célébration
00:58:55du migrant rédempteur
00:58:57c'est quand même
00:58:57assez étonnant comme idée
00:58:58c'est-à-dire le village
00:58:59qui peut renaître
00:59:00grâce à la présence
00:59:01de la famille syrienne
00:59:02qui change tout
00:59:02donc encore une fois
00:59:03il ne s'agit pas
00:59:04de faire le procès
00:59:04de cette dame en elle-même
00:59:06qui mérite comme actrice
00:59:07tout notre respect
00:59:08qui ne manque pas de talent
00:59:10je n'en doute pas
00:59:10mais je constate
00:59:12pourquoi sent-on le besoin
00:59:13d'avoir l'avis
00:59:14de tous les acteurs du monde
00:59:15et avoir leur avis
00:59:16sur la vie politique
00:59:17sur la vie
00:59:18en prenant surtout
00:59:19la pause morale
00:59:20que nous connaissons
00:59:21aujourd'hui
00:59:21alors je le dis
00:59:23en tout respect
00:59:23mais je le dis
00:59:24avec un certain agacement
00:59:25Merci beaucoup
00:59:27mon cher Mathieu
00:59:28on va jeter un oeil
00:59:30juste un peu
00:59:30pour voir un peu
00:59:31où on est notre
00:59:31conférence de presse
00:59:32fantôme
00:59:32on va aller à la Maison Blanche
00:59:35et rappeler qu'effectivement
00:59:36pour rappeler qu'effectivement
00:59:40on doit avoir
00:59:41Donald Trump
00:59:42qui reçoit
00:59:43Benjamin Netanyahou
00:59:45à propos d'un accord
00:59:46de paix
00:59:47d'un instant à l'autre
00:59:48et on rappelle quand même
00:59:49que Benjamin Netanyahou
00:59:51a présenté ses excuses
00:59:52au Premier ministre du Qatar
00:59:54pour l'attaque
00:59:55lors d'un appel
00:59:56depuis la Maison Blanche
00:59:57le Qatar et Israël
00:59:58vont collaborer
00:59:59on l'apprend à l'instant
01:00:01avec les Etats-Unis
01:00:02pour résoudre
01:00:03leur grief mutuel
01:00:04je cite
01:00:04la Maison Blanche
01:00:05affirme également
01:00:06que Benjamin Netanyahou
01:00:07a promis
01:00:07de ne pas frapper
01:00:08à nouveau sur le Qatar
01:00:09alors c'est intéressant Mathieu
01:00:10parce que
01:00:11avant de terminer cette émission
01:00:13parce qu'on voit
01:00:13que la conférence de presse
01:00:15elle n'a pas lieu
01:00:15mais les coulisses
01:00:16sont très actives
01:00:18c'est fou
01:00:19ils sont très actifs
01:00:20sur le sujet
01:00:20et ce qui est passionnant
01:00:21dans ce que vous dites
01:00:22c'est que là
01:00:22le Qatar et Israël
01:00:23sont capables de se parler
01:00:24donc voilà
01:00:25le Qatar
01:00:26il y avait les chefs du Hamas
01:00:28qui étaient là
01:00:28manifestement
01:00:29deux Etats
01:00:30qui sont mutuellement
01:00:31incompatibles
01:00:31je dirais métaphysiquement
01:00:32et historiquement
01:00:33sont capables de s'entendre
01:00:35parce que la raison d'Etat
01:00:36l'intérêt national
01:00:37fait en sorte
01:00:38que tous ont probablement
01:00:39intérêt
01:00:39à ce que le Moyen-Orient
01:00:40ne s'embrasse pas
01:00:41une fois pour toutes
01:00:42donc qu'est-ce qu'on a là
01:00:43alors franchement
01:00:43il ne faut pas être trop optimiste
01:00:44dans cette région du monde
01:00:45mais si on se permet
01:00:46le début d'un quart de huitième
01:00:48de traces d'optimisme
01:00:49peut-être
01:00:49et bien on peut se dire
01:00:50que si Trump
01:00:51est universellement conspué
01:00:53est capable de mettre
01:00:54la puissance américaine
01:00:55de telle manière
01:00:56dans cette région
01:00:57pour forcer chacun
01:00:58à faire des compromis
01:00:59sur ce
01:00:59il ne voulait pas faire
01:01:00de compromis la veille
01:01:01mais maintenant
01:01:02force les uns les autres
01:01:04à se permettre
01:01:04ces compromis nécessaires
01:01:06alors c'est peut-être
01:01:07la possibilité d'une paix
01:01:08qui ne serait pas
01:01:08une paix de réconciliation
01:01:09mais une paix de suspension
01:01:11durable des hostilités
01:01:12en matière politique
01:01:14historique
01:01:14c'est déjà beaucoup
01:01:15je rappelle que les grandes lignes
01:01:17du plan de paix
01:01:17en 21 points
01:01:18que Donald Trump propose
01:01:20sur Gaza
01:01:21le cessez le feu immédiat
01:01:22Marc en a parlé tout à l'heure
01:01:24libération de tous les otages
01:01:25encore détenus par le Hamas
01:01:27retrait progressif
01:01:28des forces israéliennes
01:01:29de la bande de Gaza
01:01:29mise en place
01:01:30d'une autorité
01:01:31de transition internationale
01:01:33pour administrer Gaza
01:01:34temporairement
01:01:35reconstruction de Gaza
01:01:36engagement des Etats-Unis
01:01:38pour empêcher
01:01:38l'annexion de la Cisjordanie
01:01:40et on se disait
01:01:41Marc
01:01:42qui vous êtes penché
01:01:42sur la question
01:01:43que c'était même si
01:01:45Benham et Netanyahou
01:01:46acceptent ce plan
01:01:48sur le terrain
01:01:49trois points de suspension
01:01:50Alors là
01:01:51il faudra toute la force
01:01:52de conviction
01:01:54de Donald Trump
01:01:55pour imposer déjà
01:01:57comme il le dit
01:01:57c'est-à-dire que
01:01:59pour lui
01:02:00dès demain
01:02:01si l'accord
01:02:02est entériné
01:02:03on a les mastodontes
01:02:05de chantier
01:02:05qui interviennent
01:02:07à Gaza
01:02:07pour évacuer
01:02:08les décombres
01:02:09et commencer
01:02:10la reconstruction
01:02:11autre priorité
01:02:12ouvrir des boulangeries
01:02:13pour que l'on ait
01:02:14enfin
01:02:15la possibilité
01:02:17de se nourrir
01:02:18sans avoir
01:02:20à crier
01:02:21famine
01:02:21le redressement
01:02:23des hôpitaux
01:02:23mais
01:02:24la réalité aussi
01:02:25c'est
01:02:26par rapport
01:02:27au premier ministre
01:02:29israélien
01:02:29quand il va dire
01:02:30aux forces
01:02:31avec lesquelles
01:02:32il gouverne
01:02:32qui sont contre
01:02:34tout accord
01:02:35avec
01:02:36le Hamas
01:02:37et en l'occurrence
01:02:38qui ne souhaitent
01:02:39surtout pas
01:02:39qu'il y ait de remise
01:02:40en cause
01:02:41des nouvelles colonies
01:02:42or ces nouvelles colonies
01:02:44elles sont en Cisjordanie
01:02:45et Donald Trump
01:02:46a dit
01:02:46il n'est pas question
01:02:47de concéder
01:02:48quoi que ce soit
01:02:49sur ce territoire
01:02:51de Cisjordanie
01:02:51que les israéliens
01:02:53eux
01:02:53appellent
01:02:55la
01:02:55la sabari judaise
01:02:58merci à beaucoup
01:02:59restez en direct
01:03:01sur CNews
01:03:01puisque la conférence
01:03:02de presse
01:03:02va commencer
01:03:03d'un instant à l'autre
01:03:04ça fait une heure
01:03:05qu'elle va commencer
01:03:05d'un instant à l'autre
01:03:06mais on vous laisse
01:03:07on marque une pause
01:03:08et tout de suite
01:03:09Pascal Proler
01:03:09à des produits
01:03:11Merci.
Écris le tout premier commentaire