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00:00Michel Barnier, c'est un négociateur professionnel, il a fait ça toute sa vie.
00:02Je crois que François Bayrou est plutôt la bonne personne pour ça.
00:05Sébastien Lecornu, c'est un profil vraiment politique.
00:07Michel Barnier, François Bayrou, Sébastien Lecornu.
00:11En quelques mois seulement, en pleine instabilité politique depuis la dissolution,
00:15trois premiers ministres ont été confrontés à cette épreuve.
00:17C'est le budget.
00:18Le fameux budget.
00:19Le budget.
00:20Et pour chacun d'entre eux, les commentateurs leur attribuaient la même qualité.
00:23Michel Barnier, c'est un négociateur professionnel, il a fait ça toute sa vie.
00:26Je crois que François Bayrou est plutôt la bonne personne pour ça.
00:28Sébastien Lecornu, c'est un profil vraiment politique,
00:30qui n'a pas peur d'aller au-delà de ses propres sentiers, c'est-à-dire d'aller discuter.
00:34Une séquence qui a à chaque fois donné une impression de déjà-vu dans l'attitude de la classe politique,
00:39avec d'abord un socle commun qui dramatise la séquence.
00:42Si le budget de la sécurité sociale n'est pas adopté, là, il n'y a aucune solution pour que...
00:49Il n'y a pas de normes.
00:50Non, votre carte vitale ne marche plus, il n'y a plus de retraite.
00:53La situation politique de notre pays nous appelle à une grande prudence, à une grande responsabilité,
00:57et surtout quand nous portons l'échappe tricolore.
00:59On est à un moment de vérité.
01:01On peut continuer à faire, à ergoter, on n'aime pas le cornu, on aurait voulu ceci, cela.
01:05Nous, ce qu'il nous faut, c'est un budget.
01:06Un budget, c'est la protection des Français.
01:08Des insoumis qui répètent une même ambition.
01:10Nous avons trois priorités.
01:13La première, censurer votre gouvernement.
01:15La deuxième, destituer le président.
01:17La troisième, le remplacer.
01:19Est-ce que vous dites ce matin, de toute façon, quoi qu'il dise, nous le ferons tomber ?
01:24Oui, c'est une évidence.
01:25En fait, on a déjà voulu le faire tomber pendant tout l'hiver dernier, vous le savez très bien.
01:29Il faut dégager M. Lecornu le plus vite possible, mais le problème reste le même.
01:33Il est à l'Elysée.
01:34Mais surtout, le Parti Socialiste et le Rassemblement National,
01:37qui profitent de leur rôle d'arbitre pour tenter d'imposer leurs demandes,
01:40notamment plus de justice fiscale pour l'un,
01:42pas d'impôts supplémentaires et un changement de politique migratoire pour l'autre,
01:46le tout en laissant le plus longtemps possible la censure au stade de la menace.
01:49Le fait de lui accorder un bénéfice du doute et de ne pas censurer a priori
01:53pour ne pas faire le jeu du désordre et du chaos institutionnel contrairement à la gauche
01:57ne veut pas dire que nous nous interdisons toute forme de censure au cours des prochains mois.
02:01Je ne brandis pas la menace de la censure matin, midi et soir.
02:05Je dis juste que je ne renonce pas à cet outil.
02:09Sur les bases actuelles, je vous le dis, la seule perspective possible est la censure.
02:14Si on devait aujourd'hui se poser la question de savoir si on censure ou pas,
02:19je vous réponds très sincèrement, nous censurerons.
02:22On va écouter M. Lecornu, mais effectivement, s'il n'y a pas de rupture, il y aura la censure.
02:26Côté RN, c'est aussi une autre musique qui monte à chaque séquence budgétaire,
02:30avec un objectif, gagner les prochaines élections législatives et arriver à Matignon.
02:34Il reste dix mois et moi je suis convaincu qu'il y aura à l'issue de ces dix mois,
02:40au printemps ou à l'automne, des nouvelles élections législatives.
02:44Nous nous appelons, Jordan et moi-même, à une dissolution ultra rapide.
02:48Moi, je pense qu'il faut au contraire avoir une dissolution.
02:51Face à des premiers ministres qui se succèdent et se ressemblent,
02:54la classe politique rejoue la même scène, encore et encore.
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