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  • il y a 3 mois

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00:00Avec Kéli Mathias sur Europe 1, 13h18, Kélion vous retrouve avec vos deux chroniqueurs du jour,
00:04le journaliste politique au journal du dimanche, Jules Therès,
00:07et le chroniqueur politique, Jean-Claude Dacier.
00:09On va parler ensemble de ce qui se passe aux Etats-Unis, du choc,
00:12d'ailleurs après l'assassinat de Charlie Kerk,
00:14on va parler ensemble de TikTok aussi, dont vous êtes un fan, Jean-Claude Dacier, évidemment.
00:19Je regarde de temps en temps TikTok, oui.
00:22Ah bah, comme quoi.
00:22Mais on m'a dit tout à l'heure, il y a quelques secondes, on m'a dit que j'avais pas le bon algorithme.
00:26J'ai ouvert le TikTok de Jean-Claude juste avant l'émission.
00:29Je vais vous dire qu'il y a des choses intéressantes.
00:31Alors ne nous révélez pas tout de suite ce qu'il faut ou pas.
00:33Je vais réviser tout ça dès après l'émission.
00:37On va regarder ça ensemble, on s'y penchera, c'est promis.
00:39Merci Jules Therès de balancer comme ça.
00:41Je voudrais juste avant quand même revenir sur ces mots,
00:44les mots tenus par Sébastien Lecornu,
00:47un discours très bref mais percutant hier,
00:51notamment à l'encontre de son prédécesseur, François Bayrou, écoutez.
00:55Dire aux Françaises et aux Français qu'on va y arriver.
00:57Parce qu'au fond, vous venez de le dire,
00:58il n'y a pas de chemin impossible.
00:59Il faut qu'on arrive à mettre fin au fond à ce double décalage.
01:02Le décalage entre la situation politique
01:05et le décalage avec ce qu'attendent légitimement nos concitoyens et nos concitoyens.
01:09Pour cela, il va falloir aussi changer,
01:12être sûrement plus créatif,
01:13parfois plus technique, plus sérieux
01:15dans la manière de travailler avec nos oppositions.
01:18J'aurai l'occasion d'y revenir,
01:19on vient d'en parler très longuement tous les deux.
01:21Mais je le dis aussi, il va falloir des ruptures.
01:23Et pas que sur la forme.
01:24Et pas que dans la méthode.
01:25des ruptures aussi sur le fond.
01:27Voilà.
01:28Non, je ne t'ai plus.
01:29C'était assez cinglant.
01:32Ce n'est pas très aimable pour son prédécesseur.
01:34Ça, c'est le moins qu'on puisse dire, je t'aurai.
01:36Non, mais c'est vrai que c'était extrêmement clair comme discours.
01:39Les passations de pouvoir ces derniers temps,
01:41on a quand même eu l'habitude d'avoir des longs discours,
01:44des longs discours où finalement,
01:46oui, on n'avait que des attaques ou la défense.
01:48Je me souviens du discours de passation
01:49entre Gabriel Attal et Michel Barnier,
01:51qui objectivement était un petit peu agaçant
01:53parce qu'ils étaient à la fois très longs.
01:55Ils essayaient de montrer que bon,
01:56ils avaient tout fait, tout fait, tout bien,
01:58sans aucune responsabilité.
01:59Là, on a eu et François Bayrou au discours de 2 minutes 30,
02:02et Sébastien Lecornu,
02:03et c'est rare, vous faites bien de le souligner,
02:05de la part de François Bayrou,
02:06et 2 minutes 30 de Sébastien Lecornu.
02:08Pas pour rien dire, au contraire.
02:09Moi, je trouve qu'il y a des choses très intéressantes.
02:11D'ailleurs, il commence avec deux mots
02:14qui n'ont jamais été utilisés dans la Macronie depuis 8 ans,
02:16c'est-à-dire humilité et sobriété.
02:17On a eu peu l'occasion d'utiliser ces mots
02:20avec les ministres qui sont venus,
02:22et surtout avec ce président de la République.
02:24Et ensuite, oui, c'est le décalage
02:26entre la vie politique et la vie réelle.
02:27On ne répond jamais depuis 8 ans
02:29aux demandes des Français.
02:31Et à la fin, en effet, cette petite attaque,
02:33parce que finalement,
02:34Michel Barnier et François Bayrou sont tombés
02:36parce qu'ils n'ont pas assez bien traité les oppositions.
02:39Il ne faut pas faire fi
02:40qu'il y a 166 députés socialistes.
02:43Il ne faut pas faire fi qu'il y ait 143 députés du RN.
02:45Donc oui, il faut être plus créatif, plus technique et plus sérieux avec eux.
02:48Mais vous pensez qu'ils en ont vraiment fait fi, comme vous dites ?
02:50Est-ce qu'après la méthode Barnier et la méthode Bayrou,
02:53chacun, quand vous reprenez les discours,
02:55vous reprenez les débuts de mandat, en tout cas des deux...
02:58Ils disent la même chose, je suis d'accord avec vous.
02:59On est d'accord ?
03:00Donc là, on a essayé la méthode Barnier,
03:01on a essayé la méthode Bayrou,
03:03là, on va essayer la méthode Le Cornu.
03:04Il y en a une autre,
03:05il y a vraiment une autre méthode, une autre voie.
03:07Jamais 203, comme dit l'adage,
03:09mais Michel Barnier et François Bayrou,
03:11où, même si ce sont des grands élus, des hommes d'État,
03:14sont quand même un petit peu, comment dire, orgueilleux,
03:18pensent que le salut de la France viendra d'eux.
03:21Je ne pense pas que ce soit le cas de Sébastien Le Cornu,
03:23et Sébastien Le Cornu a toujours dit,
03:24bon, il y a 577 députés,
03:26ils sont élus par les Français,
03:27ils ont tous voix au chapitre,
03:29et il n'y en a aucun qu'on va balayer d'un revers de main.
03:31Et ça, je pense que pour le coup, il va essayer de le faire.
03:33Il y avait une différence de look, déjà, entre les deux.
03:36Oui.
03:37Différence de...
03:38Alors, il y a une différence d'âge, évident,
03:40il est à 40 ans,
03:41donc il a...
03:42Même pas, je crois.
03:4239.
03:43À peine, oui.
03:44Donc, voilà, son discours est plein de bonnes intentions.
03:48Quand il parle de rupture,
03:50on se demande avec qui,
03:51si c'est avec le prédécesseur,
03:54avec le président de la République,
03:55je pense qu'il est assez malin,
03:56il a une carrière à faire, le Cornu.
03:58Il démarre fort, hein.
03:59Il a quand même une carrière à faire,
04:01je pense que même l'intérêt du président de la République,
04:04s'il veut aller au bout de son mandat,
04:06c'est son exigence,
04:08c'est sa volonté,
04:09je pense qu'il va probablement laisser le Cornu faire,
04:14je ne dirais pas complètement et totalement ce qu'il veut.
04:17Oui.
04:17Mais néanmoins,
04:18il va lui laisser sans doute un peu la bride sur le coup.
04:22Mais il ne faut pas se faire d'illusions non plus.
04:24Non.
04:24On n'est pas passé de l'enfer au paradis,
04:26il y en a un,
04:27son prédécesseur n'a pas mieux réussi que lui,
04:29le Varnier,
04:30Bérou, ça a été quand même un échec,
04:33même s'il l'a un peu cherché,
04:35très spectaculaire.
04:37Là, moi, je suis d'un optimisme très raisonné.
04:41Je pense qu'il est capable,
04:43s'il passe l'obstacle du budget,
04:46je pense qu'il est capable d'aller au bout.
04:48Cela dit, il ne faut pas qu'on se raconte d'histoire.
04:51Ça ne va pas être gratuit.
04:51Je veux dire qu'au moins,
04:54Bérou, avec tous les défauts de son plan
04:56et de son budget à venir,
04:59il mettait quand même le pays en économie.
05:03Il n'y en a pas que pour cette année.
05:05Il y en a pour 4 ou 5 ans.
05:07Donc, je veux dire,
05:08ça va être long,
05:10ça va demander beaucoup d'habileté,
05:11ça va demander surtout une prise de conscience,
05:13enfin,
05:14ce n'est pas le cas aujourd'hui,
05:15des Français,
05:16qu'ils considèrent enfin,
05:18qu'ils s'y mettent,
05:19que la situation est plus grave
05:20qu'ils ne le croient
05:21ou qu'ils ne l'ont jamais cru.
05:23C'est fini.
05:24Je les ai appelés l'autre jour
05:25des enfants gâtés.
05:26Ce n'est pas vrai.
05:27Mais enfin,
05:27on met quand même tellement d'argent
05:29dans le social,
05:30année après année,
05:32qu'on ne peut plus tenir le coup.
05:33Il va falloir y réfléchir quand même.
05:35Il va falloir y réfléchir quand même.
05:36Mais juste avant,
05:37je reviens encore sur cette nomination
05:38de Sébastien Lecornu.
05:39C'est marrant parce que j'avais l'impression
05:40il y a quelques mois maintenant,
05:42neuf mois,
05:43d'entendre exactement l'inverse
05:44sur François Bayrou.
05:45On disait,
05:45non, non,
05:46mais il ne faut pas un petit jeune.
05:47Là, on a Michel Barnier
05:48et François Bayrou.
05:50Ils s'y connaissent bien.
05:51Ce sont des animaux politiques
05:53qui connaissent bien justement.
05:54Jean-Claude disait ça peut-être.
05:55Moi, non.
05:57Mais on vantait leur expérience.
05:59On vantait le...
06:00Voilà,
06:00ce sont des gens et des hommes
06:02qui s'y connaissaient.
06:03Et là,
06:04Jean-Claude Dacier
06:04vient de nous dire exactement l'inverse.
06:05En disant,
06:06bon, ben voilà,
06:06maintenant,
06:06là, c'est un petit jeune.
06:07Il a une carrière à faire.
06:08C'est bien.
06:10C'est de bonne augure, finalement.
06:14Par exemple,
06:14à François Bayrou.
06:15C'est de dire,
06:16bon, ben moi,
06:16je suis là depuis 40 ans.
06:18Je sais tout mieux que vous.
06:19Moi, j'ai été le grand chevalier blanc de la dette.
06:21Le prophète de la dette.
06:22Et donc, moi,
06:23je connais la situation du pays.
06:24Et vous,
06:25vous ne comprenez rien.
06:26D'ailleurs,
06:26les oppositions,
06:27là,
06:27vous êtes en vacances.
06:28Vous étiez tranquillou
06:29pendant que moi,
06:29je travaillais à Matignon.
06:31C'était extrêmement maladroit.
06:32Quelqu'un qui a 39 ans
06:33et qui a encore
06:34des années de politique à faire,
06:36même si je ne pense pas
06:36que Sébastien Lecornu
06:37soit animé
06:38par ce virus de la présidentielle
06:40que beaucoup
06:40de personnalité politique ont.
06:43Je pense que ça change tout
06:44parce que
06:45si Sébastien Lecornu
06:46est censuré dans trois mois,
06:48bon,
06:48ça va être un coup dur
06:50pour sa carrière politique.
06:51Parlons des consultations
06:52qu'il a entamées.
06:53Le premier objectif pour lui
06:54semble d'être
06:54de consolider,
06:55en tout cas,
06:56le socle commun.
06:58Gérard Larcher,
06:58le président du Sénat,
07:00estime que
07:00les forces politiques
07:01du socle commun
07:02devraient rallier
07:03Sébastien Lecornu.
07:05Il était sur BFM TV
07:06ce matin.
07:07Ceci répond
07:08à ce que j'avais souhaité.
07:10auprès du président de la République
07:11une nomination rapide.
07:14C'est le cas
07:14à l'intérieur
07:15du socle commun
07:17pour entamer
07:18la préparation
07:20d'un contrat
07:21de gouvernement
07:21avec les forces politiques
07:24qui,
07:25aujourd'hui,
07:26sont prêts
07:26à se retrouver
07:27autour du Premier ministre.
07:29Vous pensez
07:29qu'ils sont vraiment prêts
07:30à se retrouver
07:30les uns et les autres ?
07:31Oui,
07:31oui.
07:32Je peux vous dire
07:33parce que
07:33je le vis au Sénat
07:35avec l'ensemble
07:36des présidents de groupe
07:36et les collègues
07:37qui appartiennent
07:38au socle du groupe commun
07:39et parce que
07:40j'allais dire
07:41chez les députés aussi
07:43je sens que le sens
07:44des responsabilités
07:45va l'emporter
07:46dans l'état
07:46où est notre pays.
07:48C'est, me semble-t-il,
07:49la seule attitude possible.
07:51Jean-Claude Dacier,
07:51si l'on en croit Gérard Larcher,
07:53ça semble bien parti
07:54du côté du socle commun.
07:55Alors, on change un petit peu
07:57la méthode là aussi,
07:58on commence par un contrat
07:59de gouvernement.
08:00Qu'en pensez-vous ?
08:01On va dans le bon sens,
08:03me semble-t-il.
08:05On fait d'abord,
08:05on discute d'abord
08:07du contenu
08:07et puis après,
08:08il n'y a plus de difficultés.
08:10Ça paraît, c'est logique,
08:11on se demande même
08:11pourquoi on n'y a pas pensé avant.
08:13Oh, écoutez,
08:13j'en sais rien.
08:14Moi, il faut leur demander,
08:15je ne suis plus
08:15dans le secret des dieux.
08:17Néanmoins, honnêtement,
08:18c'est vrai que François Béroux,
08:20avec toute sa bonne volonté,
08:22a déjà fait un mini coup d'état
08:23pour obtenir le job.
08:26Et c'était déjà le cornu
08:26qui devait être nommé
08:27il y a neuf mois ou dix mois.
08:29Donc bon,
08:30passons sur cet épisode.
08:32Après tout,
08:33Béroux méritait
08:35d'avoir son bâton de maréchal.
08:37Il a la retraite,
08:38la voiture,
08:38le chauffeur
08:39et tout le tremblement
08:40qui va avec.
08:42Ça va d'ailleurs peut-être
08:43être mis en question tout ça.
08:45Mais bon,
08:47regardons le cornu.
08:50Disons-nous
08:50qu'il est malin,
08:52qu'il a depuis longtemps
08:54travaillé l'opposition
08:55à la fois le PS
08:56et le Rassemblement National.
08:58On va continuer d'en parler.
09:00Quand on entend les uns et les autres,
09:02ce n'est pas gagné d'avance.
09:03Simplement, je ne vois pas
09:05je ne vois pas non plus
09:06les oppositions
09:07à part et les filles
09:07pour mettre à part.
09:09Je ne les vois pas
09:10recartonner encore
09:13pour la troisième fois
09:15en quelques mois
09:16le premier chef,
09:19le premier ministre,
09:20le chef du gouvernement.
09:22Est-ce qu'elles ont envie
09:23de négocier ou pas ?
09:24Justement,
09:24quelle est leur posture ?
09:25Il faut qu'elles fassent attention un peu.
09:26Vous savez quoi ?
09:26On en parlera.
09:27Mais ce sera dans la deuxième partie
09:28de l'émission.
09:29Là, en attendant,
09:29on reste ensemble.
09:30Qui sont ceux qui sont descendus
09:31dans les rues hier ?
09:32Est-ce un mouvement homogène
09:34ou un agrégat de mouvances
09:35assez différentes ?
09:36À quoi s'attendre jeudi prochain ?
09:38Analyse et débat ensemble
09:39avec vous,
09:39Jean-Claude Assier-Julterès
09:41et avec Olivier Vial,
09:42directeur du Centre d'études
09:43et de recherche universitaire
09:45qui a enquêté
09:46sur ce mouvement.
09:48C'est dans quelques minutes
09:48dans Europe Info.
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