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  • il y a 7 semaines

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Transcription
00:00On va parler politique et de la semaine à haut risque pour Sébastien Lecornu.
00:03Écoutez, Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti Socialiste, ce matin chez nos confrères de BFM TV.
00:09Moi je voudrais la copie complète.
00:11Pour l'instant, on a bien compris ce qu'il ne voulait pas, on n'a pas très bien compris ce qu'il était prêt à faire.
00:16Et donc ce que je veux, vendredi, c'est de savoir exactement ce qu'il sera demandé aux Françaises et aux Français
00:22et quel sera le rendement de toutes les mesures qu'il entend présenter face au nôtre.
00:27Si rien ne change, le résultat est déjà connu.
00:32Il y aura une censure et donc ce gouvernement tombera et il y aura vraisemblablement une dissolution à laquelle nous sommes prêts.
00:39Trois semaines de consultation et vous entendez la colère d'Olivier Faure.
00:43Est-ce que vous diriez, Thomas Bonnet, que Sébastien Lecornu est un bon joueur de poker ?
00:47Écoutez, je ne sais pas. Vous savez, c'est à la fin qu'on verra s'il a remporté la mise.
00:50Mais en tout cas, ce que je note quand même, c'est qu'il n'a pas donné de satisfaits site au Parti Socialiste.
00:55Dans son entretien aux Parisiens ce week-end, il ne donne rien.
00:58Fini la taxe Zuckman, pas de geste non plus significatif en faveur des socialistes.
01:03Donc, je peux comprendre d'une certaine manière la réaction d'Olivier Faure.
01:08Pour le Parti Socialiste, vous savez, c'est très important d'obtenir une victoire politique,
01:11c'est-à-dire d'obtenir une concession majeure de la part de Sébastien Lecornu.
01:14Or, à ce jour, on ne la voit pas arriver.
01:15Mais alors, est-ce qu'il y aurait une technique en disant, j'ai dit non, je leur ai dit non ce week-end,
01:20et en fait, c'est pour que la bataille se joue jusqu'au bout, et que vendredi, il cède sur un point ?
01:25Ça va être ça ? Vous y croyez ?
01:26Je ne sais pas. Je pense plutôt, de manière un peu plus pragmatique,
01:29que Sébastien Lecornu est tiraillé aussi par la droite.
01:32Et que parmi les demandes du Parti Socialiste, il y a beaucoup de lignes rouges pour la droite.
01:37Je pense par exemple à l'ISF.
01:38Eh bien, c'est simple. L'ISF, c'est non pour Bruno Retailleau.
01:41Donc, si vous accordez ça au Parti Socialiste, vous perdez les Républicains.
01:45L'équation, elle est insoluble, disons-le, pour Sébastien Lecornu.
01:47Mais c'est ça, Yvan Riaufol, sauf miracle.
01:49Comment est-ce qu'il peut s'en sortir, Sébastien Lecornu ?
01:51Je ne sais pas. Il faudrait un miracle.
01:54Et je ne vois pas, effectivement, dans ce gouvernement fantôme qui met en scène des fantômes,
01:59les socialistes en sont, comment, effectivement, on peut s'en sortir.
02:03Moi, ce qui me désespère, c'est que l'on va assister à la lente ingonie d'un système,
02:07à la lente ingonie peut-être même d'un régime de la Ve République.
02:10On voit bien, aujourd'hui, que le Président de la République a choisi d'aller jusqu'au bout,
02:16de tenter d'aller jusqu'au bout, en feignant des ruptures.
02:20On demande à ce nouveau Premier ministre de faire la rupture avec son Président,
02:26alors qu'il en est le clone.
02:27Ça ne me paraît improbable, comme il était improbable
02:30que les précédents Premiers ministres aient pu faire la rupture également qui était demandée.
02:34Mais ce que l'on voit apparaître dans tous les commentaires, c'est qu'il faut une rupture.
02:36Or, la rupture, vous ne pouvez pas la faire dans la continuité qui est actuellement actée.
02:41Donc, on va rentrer dans ce jeu de dupes, en effet,
02:43avec des petites compromissions, des cuisines très Quatrième République,
02:48jusqu'au terme où on va bien falloir se rendre compte,
02:50il va falloir se rendre compte qu'une dissolution, au moins une dissolution,
02:53sinon une démission du Président de la République,
02:56s'impose afin que les Français reprennent la parole.
02:59Parce que pour l'instant, tout ceci se fait en dépit de ce que pensent les Français.
03:03On verra là, on s'est projeté un peu plus loin, Thomas Bonnet.
03:09Finalement, à quoi ont servi ces trois semaines de consultation ?
03:12Écoutez, déjà, à prendre le pouls de la situation pour arriver au constat suivant.
03:16Sébastien Lecornu le dit lui-même, il est le Premier ministre le plus faible de la Cinquième République.
03:20Et il a eu besoin de trois semaines.
03:22Non, mais il y a aussi un autre enjeu.
03:24Et d'ailleurs, aujourd'hui, il a reçu les représentants du socle commun.
03:27Vous savez, le socle commun, c'est le centre et la droite qui sont alliés.
03:30C'est la quatrième fois qu'il les reçoit, parce que c'est aussi un sujet.
03:32C'est-à-dire que non seulement, il doit composer avec les oppositions de gauche ou au RN,
03:37mais en plus, au sein même de sa coalition de gouvernement, ça tire dans tous les sens.
03:41Je peux vous dire, Gabriel Attal et Bruno Rotaillot, ils s'envoient des politesses en permanence.
03:46Donc, il faut aussi tenir, s'assurer de l'homogénéité et de la bonne composition du socle commun.
03:51C'est très compliqué, quoi qu'il arrive.
03:53Et en plus, jeudi, il y a une journée de manifestation, encore comme si ça ne suffisait pas.
03:56Évidemment, et on suivra à la fois cette mobilisation de jeudi,
03:59et puis le Parti Socialiste qui sera reçu le lendemain et qui espère peser sur les constructions.
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