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«Les millions de Kadhafi, on ne les a pas trouvés. Et ça, le tribunal le dit» insiste Jean-Yves Le Borgne, avocat d’Éric Woerth
Europe 1
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il y a 2 mois
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00:01
Europe 1
00:02
Europe 1
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11h30, 13h, Eliott Deval et vous ?
00:08
Je suis innocent. Cette injustice est un scandale.
00:12
La haine n'a donc décidément aucune limite.
00:15
L'ancien président va faire appel de sa condamnation à 5 ans de prison pour association de malfaiteurs condamnés
00:20
dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
00:25
Je vote à gauche, oui. Moi, mon avis personnel, ça abîme la fonction d'un président de la République.
00:31
C'est un acharnement. Sincèrement, c'est un acharnement.
00:33
Quand on voit les réquisitoires et le fait qu'ils ont laissé tomber trois accusations et que la quatrième ne tient pas debout,
00:40
c'est absolument honteux de voir des choses comme ça.
00:43
Ça prouve que la justice est entre les mains de gens qui n'ont aucun savoir-vivre et n'appliquent même pas la justice.
00:49
J'ai trouvé ça scandaleux qu'il y ait un tel préjudice sur un ancien président de la République
00:54
lorsque il y a plein de sagouins, des petits criminels qui se promènent en liberté sans aucune inquiétude.
01:01
Et s'ils veulent absolument que je dorme en prison, je dormirai en prison. Mais la tête est haute.
01:06
Les murs continuent de trembler moins de 24 heures après ce séisme politique et judiciaire.
01:15
Chers auditeurs, à vous la parole. Dites-nous tout dans Elliot de Valais-Vous.
01:19
Quel regard portez-vous sur la condamnation de Nicolas Sarkozy ?
01:23
C'est votre rendez-vous du week-end, Elliot de Valais-Vous, 11h30, 13h, en direct sur Europe 1.
01:30
Pour m'accompagner, comme chaque vendredi, Géraldine Hamon.
01:32
Bonjour Elliot, bonjour à tous et chers auditeurs.
01:35
Vous pouvez réagir, êtes-vous choqué par cette condamnation ?
01:37
01, 80, 20, 39, 21, le numéro est non surtaxé.
01:41
Nos deux chroniqueurs du jour, Jules Torres et Christophe Bordet.
01:44
Bonjour à tous les deux.
01:45
Bonjour, bonjour.
01:46
Bonjour, bonjour à tous.
01:47
Et puis, nous avons le plaisir de recevoir Jean-Yves Leborg,
01:50
avocat d'Eric Wirt, relaxé dans le procès des financements libyens.
01:54
Merci d'être avec nous, maître.
01:55
Bonjour à tous.
01:56
Nicolas Sarkozy, vous le savez, condamné à 5 ans de prison ferme
01:59
avec mandat de dépôt différé, avec exécution provisoire pour association de malfaiteurs.
02:06
Pourtant, cette même cour a reconnu qu'il n'y avait pas d'enrichissement personnel.
02:10
Cette même cour a reconnu qu'il n'y avait pas de pacte de corruption.
02:13
Cette même cour avait reconnu qu'il n'y avait pas de financement illégal de campagne.
02:19
On a entendu des réactions politiques, on a entendu évidemment des experts de la justice.
02:25
Mais la priorité, c'est de vous donner la parole, chers auditeurs, donc au 01 80 20 39 21.
02:32
Jean-Yves Leborg, je le disais, vous êtes l'avocat d'Eric Wirt,
02:35
qui a été relaxé dans cette affaire, poursuivie pour complicité de financement illégale.
02:40
Et ma première question, elle est simple.
02:42
Comment va l'avocat aujourd'hui, l'homme que vous êtes,
02:45
qui a défendu pendant tant d'années Eric Wirt ?
02:48
Écoutez, bien sûr, je me félicite de sa mise hors de cause,
02:52
qui d'ailleurs était normale, car il était complètement marginal dans cette affaire.
02:58
Il avait un tort qui paraissait dans le contexte extraordinaire,
03:02
c'est qu'il avait reçu une malheureuse somme de 30 000 euros,
03:06
en espèce par des dons anonymes au cours de la campagne,
03:10
qu'il avait redistribués aux salariés de la campagne,
03:14
après la clôture de celle-ci, c'est important,
03:17
car c'est une des raisons pour lesquelles il a été mis hors de cause.
03:20
Mais, cette marginalité est une chose,
03:23
mais on ne peut pas ne pas vivre ce procès,
03:26
même quand, comme pour moi, il se termine bien,
03:30
on ne peut pas le vivre sans avoir un sentiment tragique
03:34
concernant la décision qui vise le président Sarkozy.
03:40
Comme on l'a dit, mais je crois qu'il faut le redire
03:42
pour que les auditeurs comprennent bien,
03:45
les millions de Kadhafi, on ne les a pas trouvés.
03:49
C'est quand même quelque chose d'extraordinaire,
03:51
parce que s'ils avaient existé,
03:54
on les aurait trouvés quelque part,
03:56
dans la campagne, ou dans les fonds,
03:58
ou dans les comptes de quelqu'un.
04:00
Rien.
04:01
Et ça, le tribunal le dit.
04:03
Il n'y a pas d'argent qui ait été identifié.
04:06
Et on ne parle pas de quelques millions,
04:08
c'était à la base 50 millions.
04:09
Alors, on n'a jamais su, ce qui est d'ailleurs presque comique,
04:12
si on n'était pas dans un contexte général qui ne l'est pas,
04:15
on ne sait même pas de quoi on parle.
04:17
50 millions, 40 millions, 5 millions, in fine.
04:22
Bon, bref, tout cela est un petit peu rocambolesque.
04:25
Et ce qui est extraordinaire,
04:27
c'est qu'après avoir constaté que ce financement libyen
04:31
était probablement mythique,
04:34
et qu'en réalité, on n'en trouvait pas le début du commencement
04:38
d'une quelconque illustration concrète,
04:41
le tribunal conclut,
04:42
oui mais, vous n'avez pas réussi peut-être à avoir cet argent,
04:48
ou alors c'est nous qui avons failli à démontrer
04:51
que vous l'aviez reçu,
04:53
mais vous vous étiez organisé avec M. Hortefeux,
04:57
avec M. Guéant,
04:58
pour pouvoir l'obtenir.
05:00
C'est ça, l'association de malfaiteurs.
05:02
Au fond, l'association de malfaiteurs s'est faite
05:05
pour pouvoir condamner des gens
05:06
qui, objectivement, n'ont rien fait,
05:10
mais qui s'étaient réunis dans l'optique de faire.
05:14
Alors, il y a eu des circonstances...
05:16
On nous dit depuis 24 heures que c'est,
05:18
dans le jargon, une sorte de voiture balai,
05:21
un fourre-tout, l'association de malfaiteurs.
05:23
Oui, si vous voulez, sans vouloir faire de l'histoire du droit,
05:26
l'association de malfaiteurs,
05:28
elle est née au XIXe siècle,
05:30
quand il y avait des bandits de grand chemin.
05:33
Et c'était la façon de pouvoir arrêter
05:36
et condamner un certain nombre de gens
05:38
par leur appartenance à une bande,
05:41
alors même qu'on ne pouvait pas prouver
05:43
qu'ils avaient fait quelque chose.
05:45
Mais d'ailleurs, c'est toujours utile quand même,
05:47
c'est toujours utile quand même, aujourd'hui,
05:49
par exemple, pour les trafiquants de drogue.
05:51
Pour pouvoir les arrêter.
05:52
Oui, parce qu'on peut considérer
05:54
que certaines personnes
05:55
qui ne manipulent pas de drogue,
05:58
qui n'en vendent pas,
05:59
qui n'en transportent pas,
06:01
sont néanmoins agrégées à une équipe
06:04
dont c'est la finalité.
06:06
Alors maître, moi, ce qui m'intéresse ce matin,
06:09
et ce qui pourrait intéresser les auditeurs,
06:10
c'est que vous étiez dans la salle
06:12
au moment du prononcer de la peine.
06:15
Racontez-nous ce qui s'est passé.
06:17
Je vais vous dire, ça a commencé
06:18
par l'annonce de ceux qui étaient mis hors de cause.
06:22
Alors évidemment, j'ai tout de suite essayé soulager,
06:25
quand j'ai appris, sans encore en connaître les motifs,
06:28
le fait que mon client Eric Wirt était relaxé.
06:31
Et ça, c'est aux alentours de 10 heures du matin.
06:33
Ça, c'est tout de suite, pratiquement.
06:35
Donc après, on va rentrer dans les explications.
06:38
Alors évidemment, comme on connaît ceux
06:40
qui sont mis hors de cause,
06:42
par déduction, on connaît ceux qui ne le sont pas,
06:44
c'est-à-dire ceux qui vont être connus coupables.
06:46
Donc on pense que Brice Hortefeux,
06:49
Nicolas Sarkozy, Claude Guéant,
06:51
vont être pris dans la condamnation.
06:54
Et puis on entend les motifs du jugement.
06:57
Les motifs du jugement qui sont en contradiction
07:00
avec cette première certitude.
07:01
Parce qu'il n'y a pas de trace de l'argent,
07:03
on n'a pas prouvé qu'il était arrivé,
07:06
donc finalement, il n'y a aucune raison de les condamner.
07:09
Sauf qu'ils s'étaient réunis en vue de l'obtenir.
07:14
Ce qui est une manière, je dirais,
07:16
de l'autre consolation.
07:18
Non, il n'y a pas, attendez-nous,
07:20
il n'y a pas de preuves que l'argent soit arrivé.
07:23
Il n'y a d'ailleurs pas non plus de preuves
07:24
qui aient eu des manœuvres pour essayer de l'obtenir.
07:28
Et c'est tout le problème.
07:29
Mais il y a une conviction que les voyages,
07:32
parce que les voyages, on sait qu'ils ont eu lieu.
07:34
Mais ils ont eu lieu, ils ont pu très bien avoir lieu
07:36
dans un contexte politique, diplomatique, normal.
07:40
Mais on va interpréter ces voyages et les contacts
07:44
qui ont eu lieu en Libye
07:46
comme matérialisant cette tentative d'obtenir des fonds.
07:50
Et Jean-Yves Leborgne, vous restez avec nous,
07:52
évidemment, pendant toute cette émission.
07:54
On est en direct jusqu'à 13h sur Europe 1.
07:58
Est-ce qu'au sortir de ce procès,
08:01
vous vous dites,
08:02
la justice avec un grand J en ressort grandi ?
08:05
J'ai jamais eu le sentiment que la justice
08:10
sortait grandi d'une décision.
08:13
Surtout quand on est concerné
08:15
et qu'on est partisan dans une affaire.
08:19
Là, vraiment, il y a deux problèmes.
08:21
Il y a le fait que cette condamnation
08:23
pour association de malfaiteurs,
08:25
alors que les faits concrets sont déclarés non constitués,
08:30
c'est déjà une surprise.
08:32
Puis là, après, il y en a une autre.
08:34
C'est le mandat de dépôt, certes à effet différé,
08:37
mais le mandat de dépôt néanmoins,
08:39
concernant Nicolas Sarkozy.
08:41
Alors, j'entends sur certains médias,
08:44
peut-être un peu orientés à gauche,
08:46
mais comment les petits gars des banlieues
08:49
font l'objet d'un mandat de dépôt quotidien ?
08:52
Oui, mais on a peur qu'ils s'échappent.
08:55
On a peur qu'ils ne reviennent pas à l'audience suivante.
08:57
Ils ont des adresses parfois qui sont un peu incertaines.
09:01
Bref, les conditions qui justifient
09:04
un mandat de dépôt en l'espèce
09:06
ne me paraissent vraiment pas.
09:08
Et là, on compare quand même un ancien président de la République,
09:10
donc le représentant de la France
09:12
pendant un certain nombre d'années,
09:14
à des racailles.
09:15
Pardon, mais il y a un moment, ça, c'est pas possible.
09:17
Chers auditeurs, vous allez nous le dire après la pause,
09:19
parce qu'on revient dans un instant, maître.
09:21
Restez avec nous, bien sûr.
09:23
Édition spéciale jusqu'à 13h.
09:24
Et puis surtout, on a besoin d'entendre
09:26
les appels, vos réactions, chers auditeurs.
09:29
Vous choquez, chers auditeurs,
09:30
réagissez dès maintenant.
09:31
Appelez-nous, 01-90-20-39-21.
09:34
Il est 11h43.
09:35
Vous écoutez Elliot de Val sur Europe 1.
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