Après sa condamnation à cinq ans de prison dans l'affaire Kadhafi, Nicolas Sarkozy a fustigé une décision motivée, selon lui, par la "haine" des magistrats.
00:00Je trouve qu'il y a une forme d'hypocrisie parce que d'habitude, c'est plutôt les insoumis qu'on entend défendre les justiciables et dire que parfois, il peut y avoir des décisions de justice qui sont trop dures.
00:11Là, M. Sarkozy, il a eu d'une certaine manière aussi un traitement de faveur en partie puisque normalement, quand il y a une exécution provisoire, on sort les menottes à la main et on va directement en prison.
00:22Ce n'est pas le cas pour qu'il ait le temps de pouvoir s'adapter. Après, est-ce qu'il fallait cette décision-là ? C'est les juges qui l'ont pris.
00:29Moi, encore une fois, je trouve que dans un certain nombre de cas, la justice est parfois très ferme.
00:34Et je rappelle par exemple qu'on n'a pas entendu les mêmes critiques de la droite auprès des juges lorsque étaient condamnés à deux ans de prison ferme des gens qui avaient volé une canette de Red Bull lors des révoltes urbaines après la mort de Naël.
00:45Donc vous voyez, moi, ce qui me choque le plus dans cette histoire, c'est le deux poids deux mesures.
00:49Quand ce sont des faibles qui sont condamnés, la droite est très contente et quand ce sont des forts qui sont condamnés, la droite dit que ce n'est pas normal, c'est trop dur, c'est trop violent.
00:58Moi, ce qui me choque, c'est l'hypocrisie et ce que je pense que les Français attendent, c'est que la justice ait le même propos.
01:02C'est drôle parce que c'est exactement ce que j'allais dire de vos propos.
01:05Pour ceux qui menacent les Français, pour ceux qui sont des multirécidivistes, pour ceux qui sont condamnés et dangereux,
01:12M. Sarkozy, je ne crois pas qu'il n'ait jamais agressé personne.
01:14Non, mais il est multicondamné.
01:16Pardon, c'était sur la multicondamnation que je réagissais.
01:18Moi, ce que je vous dis, c'est que vous condamnez très fermement Nicolas Sarkozy parce qu'il n'a pas les mêmes opinions politiques que vous.
01:26Par contre, sur ceux dont les Français ne peuvent plus, sur ceux qui mettent en cause la sécurité de nos enfants, de nos parents,
01:33notre sécurité à nous, eux, vous les défendez systématiquement.
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