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00:00Et autour de moi, jusqu'à 9h, Hélène Rouet, bonsoir.
00:04Bonsoir Pierre.
00:04Journaliste au JDD, bonsoir Vincent Roy.
00:06Bonsoir Pierre.
00:07Journaliste et essayiste.
00:09Et bonsoir Maître Leborgne.
00:10Bonsoir.
00:11Jean-Yves Leborgne, avocat pénaliste au barreau de Paris.
00:13Il se trouve que dans ce procès du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy de 2007,
00:19vous défendez Eric Wirt.
00:23Et donc vous êtes, j'allais dire, on va parler d'Eric Wirt,
00:26mais on va peut-être d'abord parler de Nicolas Sarkozy qui a tweeté
00:30« Le droit a été appliqué, je vais maintenant préparer le procès en appel.
00:34Mon énergie n'étendue que vers le seul but de prouver mon innocence.
00:38La vérité triomphera, c'est une évidence que la vie enseigne. »
00:42Voilà ce tweet de Nicolas Sarkozy qu'on reconnaît dans sa combativité légendaire,
00:49j'allais dire en tout cas qu'on connaît depuis des années en tant qu'homme d'État.
00:52Le voilà reparti parce que ce procès en appel, Maître Leborgne, on recommence tout.
00:59On recommence, on réanalyse tout, y compris ces trois chefs d'inculpation
01:05où en première instance, je parle sur votre contrôle, on n'a rien trouvé.
01:09On n'a rien trouvé sur un certain nombre de chefs de poursuite matériels.
01:13Il y a eu ces relax partiels sur la corruption, sur le financement illégal de campagne,
01:21bref, sur la réception des fonds libyens dont on a tant parlé,
01:25mais qui sont un peu l'arlésienne financière de ce dossier.
01:29Le parquet ayant fait appel de ces relax partiels,
01:35c'est la totalité de l'affaire qui va revenir devant les juges de la cour d'appel,
01:40puisqu'en ce qui concerne le seul point de condamnation concernant Nicolas Sarkozy
01:45qui est l'association de malfaiteurs, c'est lui qui a fait appel.
01:49La cour d'appel aura à rejuger l'ensemble du dossier.
01:52Et pour bien préciser aux auditeurs d'Europe 1, ce n'est pas de l'acharnement,
01:57c'est juste le principe du deuxième degré de juridiction.
01:59Le principe du deuxième degré de juridiction, sauf dans des cas particuliers,
02:04c'est-à-dire qu'on aurait pu imaginer, par exemple,
02:08que le procureur qui fait appel d'une relax ne fasse pas appel de l'autre.
02:14De telle sorte que, comme ce n'est pas celui qui a été relaxé,
02:17mis hors de cause, qui va mettre en cause en appel sa propre relax,
02:22on peut avoir parfois, devant une cour d'appel,
02:26une partie du dossier qui est considérée comme définitivement jugée.
02:30Ça n'est pas le cas, dans cette affaire, on reprend la totalité des choses à zéro.
02:36Alors, sur l'exécution provisoire, il était noté, donc Nicolas Sarkozy l'a dit,
02:43à l'audience, en visioconférence, il a passé presque 21 jours de cauchemar,
02:49il a utilisé ce mot de cauchemar, il a dit j'ai attendu 70 ans pour découvrir la prison,
02:53franchement je ne pensais pas.
02:55Et puis, il y a cette motivation de la cour d'appel,
03:00aujourd'hui, il ne ressort ni des réquisitions du ministère public,
03:03ni de la motivation des premiers juges ayant conduit au prononcé d'une incarcération différée,
03:09qu'il existerait un risque d'insuffisance de garantie de représentation.
03:15Ça veut dire en français,
03:17qu'en fait, il n'y avait pas de motif pour cette exécution provisoire.
03:21Alors, je ne veux pas rentrer dans le débat qui consisterait à poser que la liberté d'aujourd'hui...
03:28Ce n'est pas un débat, je vous demande de traduire en français ce que disent les juges.
03:31Oui, oui, être un désaveu de la décision du mandat de dépôt.
03:34Ce qui est clair, c'est qu'on a tous été stupéfaits de ce mandat de dépôt.
03:39Parce qu'aujourd'hui, on nous dit, mais les conditions ne sont pas les mêmes,
03:43parce que nous parlons d'une affaire en cours qui n'est pas jugée.
03:49Mais il est bien évident qu'à partir du moment où on condamnait Nicolas Sarkozy à 5 ans de prison,
03:55il allait immédiatement faire appel,
03:57et on serait immédiatement dans les conditions de ce qu'on appelle la détention provisoire.
04:02On parle de faits qui sont antérieurs à 2007,
04:05c'est-à-dire qui, à la louche, ont une vingtaine d'années.
04:08Donc, la pression sur des témoins.
04:10Quels témoins ?
04:10Et puis, quelle pression qu'on n'aurait pas faite depuis 18 ans ?
04:13La concertation entre les personnes.
04:17Ils ont eu 20 ans pour se concerter, c'est pas maintenant qu'ils vont le faire.
04:20Il y a eu combien d'heures d'audition devant le PNF pour Nicolas Sarkozy ?
04:23Il y a eu ça aussi ?
04:24Oui, il y a eu tout ça.
04:26Et puis, il y avait aussi quelque chose dans la détention préventive que je veux signaler,
04:31parce que je trouve que c'est presque ironique.
04:36On peut ordonner une mise en détention pour protéger la personne qui en est l'objet.
04:43Or, là, on a tous vu qu'il y avait un souci de sécurité pour Nicolas Sarkozy,
04:49dès lors qu'il était, au contraire, incarcéré.
04:52Hélène Roué.
04:53Alors, Maître Leborg, moi j'avais une question sur l'interdiction à Nicolas Sarkozy
04:57de voir le ministre de la Justice, Gérald Darmanin.
04:59Alors, sur quelle base légale la justice utilise-t-elle cela pour empêcher Nicolas Sarkozy
05:04de contacter Gérald Darmanin ?
05:05Et plus globalement, quel regard vous portez sur cette interdiction ?
05:09Alors, il est possible, quand on place quelqu'un en liberté,
05:13de lui interdire de voir celui-ci ou de parler à celle-là.
05:19En espèce, la Cour a décidé qu'il ne devait pas y avoir de contact
05:24entre le garde des Sceaux et l'ancien président.
05:28Pour ma part, si vous voulez, je pense que c'est un peu pour sauver les apparences.
05:34Parce qu'en réalité, le garde des Sceaux, il ne peut pas faire grand-chose.
05:37L'idée que le garde des Sceaux puisse avoir une action sur une décision judiciaire particulière
05:43est inconcevable.
05:46Il fut un temps où le ministre de la Justice pouvait donner des instructions
05:52à un procureur, par exemple, donner l'instruction de requérir la relaxe.
05:57Mais aujourd'hui, c'est interdit.
05:59De telle sorte que le fait qu'un grand prévenu, comme Nicolas Sarkozy,
06:04soit en contact avec le garde des Sceaux, il ne peut rien faire.
06:08Mais comme c'est de la technique, et comme au fond, ça peut créer un trouble
06:13dans l'esprit de la population, je pense que cette décision est, somme toute,
06:18assez raisonnable, même si elle ne correspond pas à un risque réel.
06:23sauvegardons les apparences, ça ne veut, à mon avis, pas dire plus.
06:27Vincent Roi.
06:27Oui, il y a quand même une chose extraordinaire, c'est que les grands spécialistes du droit
06:32m'ont expliqué, depuis une semaine, quinze jours,
06:37que la Cour d'appel ne pouvait pas faire autrement, juridiquement, purement, techniquement,
06:43que de libérer Nicolas Sarkozy.
06:46Il y a trois jours, j'étais avec le juge Trévidic, qui me dit,
06:51mais il sera libéré, il est libéré lundi.
06:54Je lui dis, comment ça ?
06:55Mais il me dit, si, c'est obligatoire, la Cour d'appel ne peut pas faire autrement.
06:58Et je lui dis, mais alors, pourquoi l'avoir mis en prison ?
07:02Pourquoi les juges, l'instant, je dis, vous, vous l'auriez fait ?
07:05Et il me répond, hors micro, ah non, je ne l'aurais pas fait,
07:08parce que je n'aurais quand même pas voulu passer pour un imbécile.
07:11Voilà sa formule.
07:11Ce qui veut dire, moi je tire le fil,
07:15ce qui veut dire que les juges du premier degré
07:17ne pouvaient pas ne pas savoir
07:20qu'il serait libéré par la Cour d'appel
07:22au bout de quinze jours, à trois semaines ou un mois.
07:26S'ils l'ont précisément mis sous les verrous,
07:30c'était bien pour l'humilier,
07:32et il y a là un acte à bon sens, qui est un acte politique.
07:35Alors, peut-être pour compléter ce que vous dites, Vincent Roy,
07:38et je m'adresse à Maître Leborgne,
07:39le fait qu'on remette tout à plat,
07:43et que là, il est libéré,
07:45c'est peut-être le calme avant la tempête,
07:47parce qu'il peut retourner en prison,
07:50il peut être à nouveau condamné,
07:52il peut être condamné à une peine plus forte,
07:55tout peut arriver dans ce procès en appel.
07:56Ah, il est clair que cette mise en liberté,
08:00je suis d'accord avec vos interlocuteurs divers,
08:04et semble-t-il bien informés,
08:06on pensait tous...
08:07Vous craquez du hof, là, quand même,
08:08vous citez Trévidic en dehors des studios,
08:10c'est pas très malin.
08:12Bon, je connais bien le président Trévidic,
08:16mais il n'y a pas que lui,
08:17je pense qu'un bon nombre de magistrats et d'avocats
08:20habitués à ce genre d'affaires,
08:22considéraient que les conditions d'une incarcération,
08:26du maintien de l'incarcération,
08:29n'étaient pas réunies.
08:30C'est l'article 144 du Code de procédure pénale,
08:33et l'article 144, quand vous le lisez,
08:35à chaque fois, il dit,
08:35ah oui, ça non, ah ça non,
08:37ah ça non non plus.
08:38Donc finalement, on était à peu près sûr.
08:40Je dis à peu près sûr,
08:42parce que ma longue expérience de la justice
08:45me laisse toujours une sorte de part de prudence.
08:48Donc, mais c'était logique.
08:51Maintenant,
08:52En cas du Code de procédure pénale,
08:54c'est en gros l'unique moyen de protéger des preuves,
08:57d'empêcher des pressions, des concertations,
08:58ou de prévenir fuite ou récidive,
08:59ou de le protéger,
09:01comme vous l'avez dit très justement tout à l'heure.
09:02Tout à fait.
09:03Alors maintenant, j'en viens à ce que vous disiez,
09:05Pierre Devineau,
09:05sur la suite des choses.
09:08On reprend tout à plat,
09:09et tout est possible.
09:11Donc, tout est possible,
09:13sa mise hors de fausse complète.
09:14Il ne faut pas se réjouir trop vite.
09:15Je dis ça aux auditeurs d'Europe 1,
09:16qui penseraient que là, Sarkozy est rentré chez lui,
09:18et puis il n'ira plus jamais en prison.
09:20On ne sait pas.
09:21On ne sait pas.
09:22Et c'est pareil pour votre client,
09:25Jean-Yves Le Borne,
09:25qui est Eric Wirt,
09:26qui a été relaxé,
09:27c'est le seul relaxé dans toute cette affaire.
09:29Mais à partir du moment où quelqu'un
09:32fait l'objet d'un appel,
09:33que cet appel ait été inscrit par lui-même,
09:37ou par le parquet contre lui,
09:39vous citez le cas d'Eric Wirt,
09:41qui est relaxé,
09:42et contre cette relâche,
09:44il y a un appel du parquet.
09:45Il est évident que la Cour retrouve
09:47une complète liberté d'action,
09:50de jugement, d'appréciation,
09:51et que ce qui était favorable
09:53peut devenir défavorable,
09:54et que ce qui était acquis,
09:56enfin acquis, c'est jamais acquis,
09:58mais prononcé comme principe de culpabilité,
10:00peut au contraire disparaître.
10:02Vous avez raison de souligner
10:03que cette liberté,
10:05d'ailleurs on parlait de détention provisoire,
10:08nous sommes dans une situation provisoire,
10:11en attendant la décision de la Cour d'appel,
10:15dont vous avez entièrement raison de dire,
10:17Pierre de Villeneau,
10:18qu'on ne sait pas ce qu'elle sera.
10:19Alors c'est dans...
10:20Eric Wirt, il s'y attendait,
10:21il savait qu'il y aurait un appel contre lui.
10:23Parce que là, c'est le parquet général,
10:25c'est pas le parquet national financier
10:27qui fait appel.
10:28Sincèrement, les conditions,
10:30je ne veux pas rentrer trop
10:31dans des détails techniques,
10:32mais les conditions
10:33qui ont amené à la mise hors de cause
10:36d'Eric Wirt de cette affaire,
10:38me laissait à penser
10:39que s'il y avait un appel,
10:41je savais qu'il y en aurait un,
10:43ne serait-ce qu'en réaction
10:44à celui d'un certain nombre des prévenus,
10:47qu'il pouvait, lui,
10:48ne pas être concerné
10:50par cet aspect des choses.
10:51Et donc ça vous a étonné ?
10:52Ben, si vous voulez,
10:53j'ai vu qu'au bout de quelques jours,
10:55parce que le parquet national...
10:56Non, mais on ne compte pas autour du pot,
10:57ça vous a étonné ?
10:58Non, je pense que le parquet national financier
11:01ne savait pas très très bien
11:03contre quoi il fallait faire appel
11:05ou ne pas faire appel,
11:06et que finalement,
11:07il a décidé de faire appel contre tout,
11:09comme ça au moins,
11:10je dirais,
11:11la cour reconnaîtra les siens.
11:13Mais c'est ça la question,
11:14c'est-à-dire que,
11:15est-ce que le parquet général
11:17fait appel en,
11:19j'allais dire secrètement,
11:20c'est très à la mode le mot secret,
11:21parce qu'il y a cette lettre secrète
11:23de Bruno Le Maire et Emmanuel Macron
11:25que les frères de France Télé ont révélées,
11:27mais est-ce que secrètement,
11:29le parquet a de nouvelles preuves tangibles
11:31qui permettraient ensuite,
11:33ou est-ce qu'on fait un appel,
11:34et dire de façon assez normale
11:37ou assez automatique ?
11:38Si vous voulez,
11:39l'appel du parquet
11:40ne me paraît pas globalement scandaleux,
11:44en ce sens qu'ils ont requis
11:47la culpabilité d'un certain nombre de personnes,
11:50certains ont été condamnés,
11:52d'autres ne l'ont pas été,
11:54mais surtout,
11:55ils ont requis,
11:56pour ne pas parler en termes purement juridiques,
11:59ils ont requis la culpabilité
12:01de Nicolas de Sarkozy et de quelques autres,
12:03pour avoir reçu des millions d'euros
12:05ou de dollars,
12:06je ne sais pas,
12:07de la part du régime de Kadhafi,
12:10pour financer la campagne.
12:11Or, le tribunal répond,
12:13il n'y a pas eu de corruption,
12:15il n'y a pas eu de financement illégal.
12:17Alors après,
12:18pour en quelque sorte retirer les marrons du feu,
12:21on a recours à cette vieille histoire
12:23de l'association de malfaiteurs,
12:25dont on se demande d'ailleurs,
12:27quelle est la compatibilité
12:28avec les relax ?
12:30Puisque finalement,
12:32l'association de malfaiteurs
12:33aurait été construite
12:35en vue du financement illégal,
12:38en vue de la corruption,
12:40or, il n'y a pas de corruption,
12:41il n'y a pas de financement illégal,
12:42mais il y a quand même
12:43une association de malfaiteurs
12:44qu'on prend qui peut.
12:46En appel,
12:47je veux bien qu'on reprenne tout,
12:49et vous avez raison de le dire,
12:50puisque c'est le cas,
12:51mais de financement,
12:53il n'y a point,
12:55en tous les cas de preuve de financement,
12:56il n'y a point,
12:58après des années,
12:59des années et des années d'enquête,
13:00ce n'est pas en appel
13:01que va tomber la preuve d'un financement.
13:03Je vais vous dire,
13:04le problème n'est pas tellement
13:05une question de preuve.
13:07Il y a quand même,
13:08dans les jugements d'ordre pénal,
13:11une sorte d'intime conviction
13:13qui se fait jour
13:15en fonction des éléments du dossier.
13:17Et ce qui,
13:18pour une formation judiciaire,
13:22va être considéré comme insuffisant,
13:24pourrait être au contraire,
13:26considéré comme suffisant
13:27par une autre,
13:28ou inversement.
13:30C'est d'ailleurs la raison
13:30pour laquelle,
13:31avec un même dossier,
13:33vous avez une condamnation
13:34en première instance,
13:36et parfois,
13:37ce pourrait être le cas
13:38dans cette affaire,
13:39une relaxe,
13:40à la cour,
13:41parce que l'appréciation,
13:43elle est faite quand même
13:44à la lumière d'une analyse,
13:46d'une intelligence,
13:47d'une sensibilité,
13:48et peut-être,
13:49vous savez,
13:50on parle du fait
13:51que les juges
13:52ont des positions politiques.
13:54Je n'y crois qu'à moitié à ça.
13:57Je pense qu'en réalité,
13:58ils essaient d'être honnêtes
14:00et de ne pas juger
14:01en fonction d'une option politique.
14:03Mais,
14:04même quand vous essayez
14:06d'être neutre,
14:07vous ne l'êtes jamais,
14:09vous avez vos préférences intimes,
14:10ce qui fait que votre regard
14:12ne sera pas le même que le mien
14:14sur le même document.
14:15Merci beaucoup,
14:16Jean-Yves Leborgne,
14:17de nous avoir éclairé ce soir
14:18dans Repinsoir,
14:19retrouvé au cœur de l'histoire
14:20en podcast.
14:21Chaque jour,
14:21Europe 1 vous fait le récit
14:22de personnages,
14:23de monuments
14:23ou d'événements
14:24qui ont marqué l'histoire.
14:26Et demain,
14:27mardi 11 novembre,
14:28l'armistice de 1918,
14:30les derniers jours
14:31de la Grande Guerre.
14:32Au cœur de l'histoire,
14:33un podcast à écouter
14:35dès maintenant
14:35sur toutes les plateformes
14:37d'écoute,
14:38le site...
14:39J'aurais dû vous demander
14:40de lire l'annonce
14:41et l'application Europe 1.
14:43Tout le monde croit
14:44que c'est moi.
14:44Mais oui,
14:45c'est vous,
14:46Jean-Yves Leborgne.
14:47On a tout de suite
14:47sur Europe 1.
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