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Avec Benjamin Cauchy et Reda Belhadj

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Transcription
00:00Entre 500 000 et 1 million de personnes ont défilé hier partout en France à l'appel des syndicats.
00:04Peu de dégradation mais 26 membres des forces de l'ordre blessés tout de même.
00:07Un peu plus de 7000 casseurs, black bloc, rapidement appréhendés, 309 interpellations et très peu de blocages.
00:14On pourrait donc presque parler d'une mobilisation réussie pour les organisateurs d'un côté et pour le gouvernement de l'autre.
00:20Benjamin Cochy, bonjour.
00:22Bonjour.
00:23Et merci d'être avec nous.
00:24Le sujet c'est essentiellement le budget avec des slogans orientés de façon à dire
00:28« Il faut taxer les riches, ce n'est pas à nous de payer, c'est à eux de payer ».
00:31Eux ce sont souvent les ministres, les milliardaires aussi ciblés hier.
00:35C'est le point de rupture ça le budget, Benjamin Cochy ?
00:39Oui, j'entendais Alexandre parler de la culture de la rancune.
00:42Moi j'ai envie de parler aussi de la culture de l'aigreur et de la jalousie aussi qui a été distillée finalement hier dans ces manifestations.
00:53Je pensais y trouver des gens effectivement, Alexandre, qui voulaient défendre leur pouvoir d'achat.
00:58Pour moi le pouvoir d'achat c'est le mauvais côté du prisme.
01:02Pour moi le problème dans notre pays c'est la fiscalité.
01:04Et je crois que les organisations syndicales flattent les jalousies contre les riches, contre les milliardaires,
01:10parce que c'est du populisme et c'est du facile à penser.
01:13Alors que la réalité c'est que ce soit la fiscalité sur le travail, qu'on appelle charge sociale,
01:18vous parliez du brut et du net tout à l'heure.
01:20Pour moi ça c'est de la fiscalité confiscatoire.
01:22Il y a la fiscalité sur les revenus également.
01:24En moyenne les ultra-riches soi-disant payent 26% d'impôts, alors que la classe moyenne paye 47%.
01:30D'accord ?
01:30Et bien les syndicats vont dire c'est dégueulasse parce que les riches ne payent que 26%.
01:34Alors qu'en fait finalement ce qu'il faudrait faire c'est que tout le monde paye 26%.
01:37Et qu'y compris les classes moyennes, y compris ceux qui ont leurs revenus confisqués par l'impôt,
01:43et bien eux aussi se retrouvent à 26%.
01:45Encore une fois le problème il est pris à l'envers.
01:46Et puis dernier point c'est la fiscalité sur les entreprises.
01:49Et moi j'y ai vu également quelques entrepreneurs hier, un réparateur de vélo,
01:53qui m'avait dit qu'il irait, donc je l'ai retrouvé.
01:56Et en fait au bout de quelques minutes il s'est senti perdu dans cette manifestation.
02:00Il n'a pas compris pourquoi il y avait des gens qui se promenaient avec les drapeaux palestiniens.
02:03Il n'a pas compris pourquoi il y avait une vision marxiste de la société.
02:06Alors qu'aujourd'hui entre la dette que nous avons dans notre pays d'une part,
02:10et la fiscalité confiscatoire d'autre part,
02:12la solution n'était pas demander plus d'aide, mais demander moins d'État.
02:15Et encore une fois les syndicats flattent les bas instincts pour redorer leur blason.
02:20Je suis persuadé qu'il y aura des élections bientôt pour les prud'hommes ou autres, c'est sûr.
02:24Comment vous expliquez qu'un mouvement au début le 10,
02:28c'était parti d'une révolte plutôt fiscale ?
02:31Comment on s'est retrouvé avec un truc complètement à l'envers ?
02:35Comment est-ce que la société à un moment se laisse déposséder de ce qu'elle tente de dire ?
02:40Eh bien parce que je pense qu'il y a dans l'ADN français depuis les années 80,
02:48cette idée où l'État fait tout, où l'État est faiseur de roi.
02:53Et demain on rase gratis et rentrer désormais je pense dans l'ADN des Français.
02:58Et nos gouvernants ont pris l'habitude d'infantiliser les Français.
03:01Et lorsqu'il y a un problème, lorsqu'il y a un problème, il se retourne vers l'État en demandant plus d'aide.
03:07Et le quoi qu'il en coûte d'Emmanuel Macron, il a été pour cela dramatique et symboliquement dramatique
03:12puisque les gens estiment que c'est l'État qui doit résoudre les problèmes.
03:16Alors c'est plus facile dans ces cas-là pour des syndicats, comme je vous l'ai dit,
03:20de flatter les bas instincts et de retourner le sujet.
03:25Et ça me fait exactement penser au début des Gilets jaunes, Alexandre.
03:27Le premier samedi des Gilets jaunes, le 18 novembre, c'était un ras-le-bol fiscal.
03:31On dénonçait un projet de taxe carbone sur les carburants.
03:34On dénonçait l'augmentation des taxes d'habitation et des taxes foncières.
03:37Et sur les 17 milliards d'euros que les Gilets jaunes ont pu obtenir,
03:41ce sont plus de 10 milliards de baisses d'impôts.
03:43Donc comme quoi finalement, au début les Gilets jaunes c'était un début de ras-le-bol fiscal.
03:48Et finalement les Gilets jaunes ont été remplacés par des chasubles rouges.
03:51Et c'est la gauche, c'est l'extrême gauche qui est venue reprendre le pavé sur les ronds-points.
03:54Pour vous, la France des Gilets jaunes, elle a pensé quoi le 10 et le 18 ?
03:59Qu'est-ce qu'elle a pensé cette France ?
04:02Je parle de la France du début des ronds-points.
04:06Je pense qu'elle ne s'est pas sentie concernée par des revendications de reconnaissance de la Palestine.
04:14Elle ne se sentait pas, la France des ronds-points,
04:17elle ne se sent pas concernée par les casseurs de vitrine ou les brûleurs de poubelles.
04:21Vous savez que les Gilets jaunes des ronds-points, c'était des gens qui ralentissaient la circulation sur les ronds-points,
04:26qui distribuaient un tract, qui se voyaient offrir une bouteille de jus d'orange et un quatre-quarts, les gens s'arrêtaient.
04:34Il y avait quelque chose de très finalement, le café de village qui n'existait plus,
04:39c'était reconstruit aux abords des ronds-points.
04:41Ces gens-là, ils ne se retrouvent pas dans des casseurs et dans des revendications qui ne tiennent pas debout.
04:44Quand vous voyez, j'entendais hier à la télévision, la représentante CGT de chez Airbus,
04:50vous savez, je suis de Toulouse,
04:51quand même chez Airbus, ils ne sont pas les plus malheureux du monde.
04:53Ils ont un carnet de commandes rempli à huit ans, il manque cinq à six mille emplois.
04:58Il y a des bâtiments qui vont être construits chez Airbus, tout va bien chez Airbus.
05:01Et vous avez des gens qui viennent dire qu'on n'est pas assez payés.
05:04Bon, je trouve qu'il y a quand même parfois de la manipulation.
05:06J'ai également vu parfois des retraités de la SNCF dénoncer des problèmes
05:14parce qu'il y avait trop d'aides publiques qui étaient données aux entreprises.
05:17Quand on sait que la SNCF, c'est 21 milliards d'euros d'aides publiques tous les ans.
05:20Bon, bref, j'y ai trouvé de la manipulation et je pense que les Français, les ronds-points,
05:25ne se retrouvent plus finalement dans ces revendications qui finalement tournent à la casse et desservent.
05:30Pour moi, ces manifestations sont désormais les idiots utiles du système.
05:34Ça n'avance pas.
05:35Merci Benjamin Cochy.
05:36Je voudrais revenir à notre invité syndicaliste.
05:43Porte-parole du syndicat Unité Police, je précise.
05:45Voilà.
05:46Il a dit quelque chose de très important sur la lisibilité des peines.
05:50Pour que ça s'arrête, quoi.
05:51À un moment, ce n'est pas possible.
05:53Tout d'abord, qu'est-ce qui serait pour vous une peine concrète, audible, compréhensible
06:00par les gens que vous avez tous les jours en face de vous ?
06:03Parce que s'ils ne le comprennent pas,
06:04il ne va rien se passer.
06:09Je pense qu'un an, c'est une bonne peine.
06:12Un an pour vous ?
06:13Oui, je pense qu'il faut repartir de zéro.
06:15C'est-à-dire qu'avant, quand je suis rentré dans la police en 1998,
06:19le mot d'ordre, c'était prévention, dissuasion, répression.
06:23Je pense qu'il faut inverser.
06:25Maintenant, il faut faire répression, dissuasion et ensuite prévention.
06:29Parce qu'on est arrivé à un tel degré de violence.
06:31Donc, il faut quelque chose de très compréhensible.
06:34Oui, il faut que le message qui soit envoyé aux délinquants ou aux futurs délinquants
06:38ou aux primo-délinquants, il soit clair.
06:40Si vous touchez un policier, un pompier, un élu, vous allez en prison.
06:44Un an ?
06:45Un an, minimum.
06:46Et qu'est-ce qui se passe si on ne va pas dans cette direction ?
06:51Qu'est-ce que ça a comme conséquence pour le policier sur place ?
06:55Il y a deux choses.
06:56Je pense que sur le terrain, comme on l'a vu à Drancy au mois de mai,
07:00pour les auditeurs, s'ils retrouvent les images,
07:03il y avait eu un policier motard qui avait interpellé un refus d'obtempérer
07:08qui faisait un rodeo-moto, parce que les Français, on en marre des rodeos.
07:12Donc, ils demandent à la police de faire le job.
07:14Et quand on fait le job, il se passe ce qui s'est passé à Drancy,
07:17c'est-à-dire que l'individu ne se laisse pas faire,
07:1940 autres délinquants s'interposent,
07:23le policier est obligé de faire des tirs de sommation pour ne pas être violenté,
07:26c'est dire le niveau où on est obligé d'arriver,
07:28et à un moment, un policier, dans le cadre de la légitime défense,
07:32est obligé de faire usage de son arme à l'encontre d'un des individus.
07:36Moi, c'est ça que je ne veux pas.
07:37Parce qu'il y a un moment où le gars, il va rester sur le carreau,
07:40comme ça arrivait dans la Fernelle.
07:41Dans la Fernelle, il est interpellé trois jours avant,
07:43pour les mêmes faits, il fait une garde à vue pour un refus d'obtempéré.
07:46Trois jours après, aux alentours de 9h du matin,
07:49il est déjà au volant d'une Mercedes, classe A, à 17 ans,
07:53et il fonce sur un policier.
07:54Et nous, c'est ça qu'on ne veut plus.
07:55Parce que nous, on se pose la question, déjà, premièrement,
07:58est-ce que je sors mon arme ou pas ?
07:59Parce que je sais que derrière, la réponse pénale, elle ne va pas être là.
08:02Est-ce que je vais arriver à rentrer chez moi ce soir ?
08:04Et la deuxième chose, c'est qu'on en a ras-le-bol, en fait.
08:09C'est-à-dire qu'il y a un moment où la police, elle va dire,
08:11bon, stop, mais pourquoi je vais prendre le risque pour les autres ?
08:14Parce que, oui, les Français me soutiennent à 80%,
08:18mais derrière, est-ce que la justice me soutient ?
08:20Est-ce qu'au plus haut sommet de l'État, je suis soutenu ?
08:24Voilà, il y a un moment où les policiers vont arrêter.
08:25Et là, monsieur, le jour où les policiers vont dire stop,
08:29ce sera la fin, je pense.
08:30En clair, vous dites que si la société n'est pas très claire...
08:34Oui, qu'elle prenne pas...
08:35La société doit prendre ses responsabilités,
08:37c'est pas aux policiers de régler tous les problèmes et tous les mails de la société.
08:39Ça veut dire qu'on vous renvoie...
08:41On se retrouve tout seul.
08:42Oui, tout seul, devant des choix impossibles.
08:45Oui, je donne souvent l'exemple de l'affaire Naël.
08:47Oui, c'est un drame, oui, le jeune est décédé,
08:49mais excusez-moi, le policier s'est levé le matin,
08:51il n'avait pas décidé d'utiliser son arme.
08:53Il se lève le matin pour faire le bien.
08:56De l'autre côté, c'était pas la même chose.
08:58Il savait qu'il n'avait pas le droit de rouler.
08:59Il s'était fait interpeller trois jours auparavant.
09:01Il savait qu'il prenait des risques.
09:02Et le policier, lui, à un moment, il doit prendre une décision.
09:06Il prend une décision, il décide de faire usage de son arme.
09:09Quasiment le jour même ou le lendemain,
09:10le président de la République, il dit inexcusable, inexplicable,
09:14c'est-à-dire qu'il met de côté la présomption d'innocence pour le policier.
09:17Et mon collègue, il se retrouve quatre à cinq mois en détention provisoire.
09:22Pour nous, c'est pas normal.
09:24Parce qu'on se dit, nous, on a essayé de faire notre job,
09:26et à la fin, voilà comment on se retrouve.
09:30On se retrouve tout seul face à la justice.
09:32On n'est soutenu par personne, à part notre organisation syndicale.
09:35Et on va arriver à un degré où les policiers,
09:38je ne suis pas représentant des gendarmes,
09:40mais je pense que c'est généralisé,
09:41même la police municipale,
09:42il y a un moment où on va en avoir tous marre,
09:44et puis on va dire, bon, qui se démerde tous ?
09:47Et ça, je ne veux pas qu'on arrive à ce point-là.
09:49Benjamin Cauchy, je vous voyais écouter.
09:55C'est quoi votre sentiment ?
09:58J'ai écouté...
10:00Sensation d'absurdité, quoi.
10:02Bien sûr, je l'ai écouté avec attention,
10:04comme je l'ai écouté également hier soir,
10:06assez tard, sur d'autres fréquences.
10:08Déjà, je voulais rendre un grand coup de chapeau aux policiers
10:12qui, hier, ont fait un job extraordinaire,
10:14et on peut rendre hommage aux 26 policiers
10:16qui ont été blessés hier dans la manifestation,
10:18parce que finalement, c'est assez symptomatique
10:20de ce qu'évoque monsieur.
10:22C'est cette impunité judiciaire.
10:25Derrière, vous avez des forces de l'ordre
10:26qui sont présentes, qui font force d'abnégation,
10:29qui, quelle que soit leur propre conviction politique,
10:32sont là pour rendre, comment dirais-je,
10:37l'ordre dans le pays.
10:38Et protéger les citoyens,
10:40il faut quand même rappeler la première mission,
10:42c'est la protection des citoyens,
10:43et aujourd'hui, ils sont plus en train de faire
10:45du maintien de l'ordre que de la protection du citoyen.
10:47Ils sont devenus la cible, finalement,
10:50de, comment dirais-je, des personnes
10:52qui ont bien compris que le laxisme judiciaire
10:54leur permettait de se dire que tout était permis
10:57contre la police.
10:58Et ça, c'est quand même assez dramatique,
11:00parce que d'un côté, vous avez,
11:01et ça, c'est pour moi un grand paradoxe,
11:03vous avez d'un côté des Français,
11:05des syndicalistes, notamment de l'extrême-gauche,
11:07qui demandent plus d'État, plus d'État, plus d'État.
11:10Et vous avez la police, qui est l'incarnation de l'État,
11:12qui est censée protéger tous,
11:14y compris ceux qui en ont le plus besoin.
11:16Et je sais que quand vous intervenez dans les cités,
11:19quand vous intervenez dans des zones de non-droit,
11:22vous protégez avant tout ceux qui n'ont pas un rond.
11:25Ça, c'est une réalité.
11:26Vous ne protégez pas les ultra-riches
11:28quand vous allez bosser en banlieue.
11:30Vous êtes présents, l'État est présent.
11:31L'État fait son job, celui de protéger les gens dans leur quotidien,
11:35et ils se font caillasser.
11:36Et en plus, quand ils se font caillasser,
11:38les mecs ressortent le lendemain matin sans rien du tout.
11:40J'entendais votre exemple tout à l'heure en disant
11:42qu'on va griller un feu, c'est 135 euros,
11:45on tape un flic, c'est gratos.
11:46Forcément, la chaîne de valeur est complètement inversée.
11:50Et pour moi, c'est ça le grand drame.
11:52C'est qu'on a besoin de moins d'État dans des choses
11:54qui sont, comment dirais-je, qui sont pour moi accessoires.
11:58On n'a pas besoin d'avoir un organisme qui nous dit
12:00qu'il faut laver son jean deux fois par semaine,
12:02d'accord, comme l'ADEME.
12:03Mais en revanche, on a besoin de plus d'État
12:05dans la justice et dans la police.
12:07Là, pour le coup, il faut remettre les moyens au maximum
12:09et puis avoir un dispositif pénal qui soit digne de droit.
12:13Pour moi, ce n'est pas un an, c'est cinq ans.
12:14Il faut que ça soit dissuasif.
12:15Un toucher bleu, c'est cinq ans.
12:17Et vous allez voir, ça va changer la donne.
12:19Parce qu'aujourd'hui, on tape sur un flic
12:21et on se fait une petite étoile,
12:23on se fait une petite croix sur un calendrier.
12:25Aujourd'hui, je me suis fait un flic.
12:26Et ça, c'est plus entendable, c'est plus possible.
12:28Reda Bellage, vous êtes porte-parole du syndicat Unité Police.
12:30Vous étiez présent à cette manifestation hier à Paris.
12:34Il y a eu un propos de Hugues Moutou,
12:36secrétaire général du ministère de l'Intérieur,
12:37ce matin sur CNews,
12:38à propos de l'agression du policier de Tourcoing,
12:41parce que c'est ce dont on parle depuis tout à l'heure.
12:44Il dit qu'il y a une violence anti-flics en France
12:46entretenue par des discours politiques dangereux et irresponsables.
12:50D'abord, est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
12:51Et d'où viennent, par qui sont tenus ces discours haineux,
12:54dangereux et irresponsables ?
12:56Alors oui, je suis d'accord.
12:57Il y a la responsabilité des parents,
13:00il y a la réponse pénale,
13:02et puis il y a les politiques.
13:04Moi, je suis rentré dans la police en 98.
13:07Absolument tous les députés soutenaient les policiers républicains.
13:12Alors oui, la police n'est pas parfaite,
13:14mais voilà, on a une IGPN.
13:16Nous aussi, on a évolué.
13:17On est l'administration la plus contrôlée.
13:21On a beaucoup de procédures administratives,
13:23de procédures judiciaires.
13:24À partir du moment où vous faites votre job,
13:25vous êtes exposés.
13:26Voilà.
13:27Mais maintenant,
13:28les politiques, aujourd'hui, ils ont changé.
13:30Oui, ils nous diabolisent.
13:32La LFI, certains écologistes,
13:33excusez-moi,
13:34a crié la police-tue.
13:37Ils font tout pour creuser l'écart
13:39entre nous et les jeunes, en fait.
13:41Et c'est terrible.
13:43Franchement, c'est terrible.
13:44Et pourquoi ?
13:45Parce qu'il y a certains jeunes,
13:46ou même des adultes,
13:48quand ils écoutent un politique,
13:49pour eux, c'est une référence.
13:51Et c'est ça qui fait que...
13:53Et en fait, c'est devenu normal.
13:54D'où l'irresponsabilité, oui.
13:56Il y a tellement d'actualités.
13:57La semaine dernière,
13:58il y a eu le 10 septembre,
13:59c'était ultra-violent.
14:01Le surlendemain,
14:02on a distribué du riz gratuit
14:04pour la promotion d'un restaurant à Châtelet.
14:08Ça s'est suivi en violence urbaine, en fait.
14:09C'est-à-dire que même ces jeunes,
14:11quand vous voulez les aider,
14:13ils sont violents avec les policiers.
14:14Je veux dire, à un moment,
14:16je pense que tout le monde
14:17doit prendre ses responsabilités
14:18et que les choses évoluent.
14:20Oui, moi, hier, j'étais dans la manifestation.
14:22J'étais là pour...
14:23Justement, parce que nos collègues policiers,
14:25ils sont rappelés tout le temps.
14:27Ils assurent le boulot.
14:28On l'a prouvé le 10 septembre
14:29en évitant les blocages et les sabotages.
14:32On a limité les blessés
14:33du côté des gens violents envers nous.
14:36Et là, on a fait la même chose.
14:39Et j'entends dans certains médias
14:40des politiques qui disent,
14:42ils relativisent.
14:43Oh, de manière générale,
14:44ça s'est bien passé,
14:45mais il y a eu trop de policiers.
14:46Mais attendez, en fait,
14:48quand on voit des images comme Tourcoing,
14:50quand on voit des images à Reims
14:52où un policier,
14:53des policiers qui étaient hors service
14:55pour fêter le départ d'un collègue
14:57se font lâcher,
14:58pas dans un quartier,
15:00en centre-ville de Reims.
15:02Vous dites,
15:04excusez-moi,
15:05c'est quoi en fait,
15:06c'est quoi la valeur aujourd'hui en France
15:08d'un policier ou d'un gendarme ?
15:1026, c'est beaucoup trop.
15:1240, c'est beaucoup trop.
15:13Et tant qu'il n'y aura pas
15:15une réponse pénale
15:17beaucoup plus ferme
15:18et immédiate et minimum
15:20envers ces gens
15:21qui s'attaquent aux policiers
15:22et aux forces de l'ordre en général
15:23ou aux élus
15:23ou aux sapeurs-pompiers,
15:25eh bien, on n'y arrivera pas.
15:26On aura l'occasion d'en reparler.
15:27Merci beaucoup, Benjamin Cochy,
15:29d'être intervenu.
15:30Merci, Rébé Abelage.
15:31Je rappelle que vous êtes porte-parole
15:32du syndicat Unité Police
15:33et si vous aussi,
15:34vous êtes choqué
15:35ou concerné
15:35par ce qui s'est passé
15:36et ces violences policières,
15:38en l'occurrence,
15:38n'hésitez pas à témoigner
15:39au 0826 300 300.
15:41A tout de suite.
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