00:00Non, en effet, venant de François Hollande, c'est un propos convenu de sa part, on s'était pompeux, lassant, suffisant, c'était un propos pontifiant qui nous explique qui est respectable et qui ne l'est pas.
00:11Mais une fois qu'on a convenu de cela, il faut chercher à voir ce qu'il nous dit, en fait, selon ses révélateurs en quelque sorte, à la fois du point de vue de l'ancien président de la République, mais plus encore du journaliste.
00:21Alors, première question, qu'est-ce qu'on entend par l'arc républicain? Je sais qu'il y a des tonnes de députés à l'Assemblée nationale, des RN, des LFI, de tout ça.
00:30Est-ce qu'on considère le fait d'être à l'Assemblée nationale, est-ce que c'est qu'on est dans l'arc républicain?
00:34Certains disent que oui, Nicolas Sarkozy. François Hollande dit non. Ce qui veut donc dire qu'un principe supplémentaire s'ajoute à l'Assemblée nationale.
00:42Donc, il y a deux types de députés. Il y a les députés légitimes qui sont dans l'arc républicain et il y a les députés illégitimes qui n'y sont pas.
00:50D'accord. On les défend qu'un front républicain. Alors, comment définir cet arc républicain? Parce que c'est important, ça permet de savoir qui peut ou non participer au gouvernement.
01:00François Hollande manque à ce moment de précision. Est-ce que c'est l'adhésion à la République? De ce point de vue, le RN adhère à la République. Donc, c'est peut-être pas ça.
01:08Est-ce que c'est le refus de la préférence nationale? Le refus de la préférence nationale fait en sorte qu'on serait un républicain et la préférence nationale ferait qu'on serait antirépublicain.
01:15Mais le fait est que l'EPS n'est pas contre la préférence nationale. Il considère, par exemple, qu'il n'y a que les citoyens français qui ont la nationalité française
01:21qui peuvent voter en France aux élections nationales et pas toute la population qui y est.
01:26Donc, l'EPS fait une distinction sur le territoire entre ceux qui ont la nationalité et qui ont des droits particuliers
01:31et ceux qui sont sur le territoire et qui n'ont pas la nationalité et qui ne les ont pas.
01:35Donc, la seule nuance entre l'EPS et les autres partis, c'est qu'ils ne fixent pas le curseur de la préférence nationale au même endroit.
01:41Donc, ce n'est pas ça. Alors, quel est ce prêt? Alors, là, François Hollande va plus loin.
01:46Il nous dit, oui, mais le RN veut changer la Constitution.
01:49Mais Nicolas Sarkozy a déjà changé la Constitution, est-ce que j'en sais?
01:52Donc, est-ce que Nicolas Sarkozy était antirépublicain?
01:55C'est une question que je me posais. De Gaulle a lui-même changé la Constitution à quelques reprises.
01:59Donc, De Gaulle était-il antirépublicain par rapport à sa propre Ve République?
02:02Je ne comprends plus.
02:04Et là, si on va encore un peu plus loin, parce que c'est important qu'il nous dit, c'est qu'il y a LFI.
02:09Mais LFI, est-ce qu'on lui pose la question, est-ce qu'ils sont dans l'arc républicain?
02:13Et là, il répond, il dit, oui, oui, mais de temps en temps, plus ou moins.
02:19Parce qu'ils ne se comportent pas toujours de la bonne manière.
02:21Donc, il dit, il faut se comporter en républicain.
02:24Ah! Donc, ça veut dire quoi, se comporter en républicain?
02:27Mais on ne le sait toujours pas.
02:28Donc, là, j'essaie de comprendre ce que veut dire se comporter en républicain.
02:31Et au terme de tout cela, on comprend finalement qu'il s'agit de marqueurs de respectabilité
02:35donnés par ce roi, non pas Thomas Turge dans les circonstances, mais créateur des républicains,
02:39qui est François Hollande, qui dit, vous avez le droit d'être des nôtres ou vous n'avez pas le droit d'être des nôtres.
02:44J'en pose une question plus que tant qu'à parler de république.
02:46Si on décide de se maintenir au pouvoir à tout prix contre la souveraineté populaire,
02:51contre la volonté populaire, en repas par là avec un principe fondamental du l'esprit républicain,
02:56le peuple au pouvoir, est-ce qu'on est en rupture avec l'arc républicain?
02:59Et dans ce cas-là, est-ce que le bloc central est dans l'arc républicain, selon François Hollande?
03:03Je ne comprends plus.
03:05Mais ce qui est certain, c'est que François Hollande nous dit qu'il est gentil et qu'il est méchant.
03:08C'est beau comme du Nathan de Vert.
03:12À vous entendre, mon cher Mathieu, nous nous sommes en fait piégés.
03:16On se fait piéger par une série de mots comme ça, on dit les uns après les autres,
03:19mais qui n'ont pas de définition sérieuse, en fait.
03:22On est dans un exercice démonologique.
03:24Je pense que c'est ce qu'on doit retenir.
03:25Arc républicain égale gentil.
03:27Pas arc républicain égale méchant.
03:30C'est le degré zéro de la pensée politique.
03:32Et quand on veut exclure quelqu'un de la vie publique,
03:35on dit extrême droite, extrême droite, extrême droite,
03:37comme on aurait dit autrefois, arrière Satan, arrière Satan, arrière Satan.
03:40Reste à voir si ça fonctionne.
03:42Et qu'est-ce qu'on peut retenir de ça?
03:44Mais ce qui me frappe, c'est que nous sommes intimidés.
03:46Une bonne partie de la classe politique et médiatique est intimidée par ces mots-là.
03:49Absolument.
03:50Il suffit de dire arc républicain, là, tout le monde se couche.
03:52Tout le monde se couche.
03:52Mais surtout le journaliste.
03:54Il pourrait prendre la peine de poser les questions que j'ai posées aujourd'hui.
03:56Mais lui-même participe à cet univers comme quoi le mot arc républicain
03:59a presque une fonction d'hypnose, de sidération et de terreur.
04:02J'invite les journalistes, chaque fois qu'ils entendent le mot arc républicain,
04:05à demander ce que ça veut dire.
04:07Sinon, on a vaguement l'impression qu'on se fout de notre gueule quand même.
04:09Par ailleurs, dernier mot là-dessus,
04:11c'est pas vrai que la gauche n'a plus que la terreur des mots pour rester au pouvoir.
04:15Elle contrôle encore les tribunaux.
04:17Elle contrôle encore la possibilité de traîner les gens devant les tribunaux
04:19lorsqu'ils disent quelque chose qui leur déplaît.
04:21Elle contrôle encore les grandes institutions du pouvoir.
04:22Mais quoi qu'il en soit,
04:24la droite cède encore assez de frayeurs.
04:26C'est sa fonction, se coucher lorsque la gauche donne des ordres.
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