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  • il y a 2 mois
Les privilèges des anciens ministres et premiers ministres en France suscitent débat.  

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Transcription
00:00Il y a beaucoup de fantasmes autour des privilèges accordés aux anciens ministres et aux anciens premiers ministres.
00:05Démêlons un peu le vrai du faux. De quoi on parle quand on parle de ces privilèges ?
00:08Alors c'est pas énorme dans le budget global de l'État évidemment, mais il y a la force du symbole.
00:13Voilà à quoi ils ont droit. Un véhicule de fonction avec chauffeur, un secrétaire particulier pendant 10 ans maximum
00:20et jusqu'à 67 ans aussi maximum, c'est-à-dire à partir d'un certain âge, vous perdez cet avantage.
00:25Donc par exemple Michel Barnier et François Bayrou n'y auront pas droit.
00:29Tout ça c'est 1,6 million d'euros. Si vous rajoutez, par an bien sûr, et si vous rajoutez la protection policière, 4,5 millions d'euros.
00:35Alors ce chiffre il a explosé ces dernières années. Pourquoi ? Vous connaissez la situation politique.
00:39On a eu une succession de premiers ministres effrénées ces derniers mois.
00:43On est à 14 premiers ministres encore en vie à cette heure.
00:46Donc l'instabilité politique a un coût aussi supplémentaire.
00:49Absolument, absolument. Alors rajoute une petite précision quand même.
00:52Ceux qui reprennent un mandat ou alors une fonction publique perdent ses avantages.
00:57Donc par exemple Jean Castex, président de la RATP, ou Édouard Philippe, maire du Havre.
01:01Mais quand même, 4,5 millions d'euros par an.
01:03Encore une fois, ce n'est pas colossal, mais c'est à la force du symbole.
01:06Benoît Perrin, je ne vais pas dire que c'est l'une de vos raisons de vivre chez Contribuables Associés,
01:11mais c'est un de nos cheveux de bataille depuis très très longtemps.
01:15Pour vous, rien ne justifie, absolument rien ne justifie ces privilèges.
01:19Très concrètement, on a vu que François Bayrou, il n'avait pas réussi à recueillir finalement l'aval des chefs des partis politiques.
01:25Et ce qui est aussi frappant, c'est qu'en fait les Français ne soutenaient pas son plan.
01:28Et je crois qu'il y a deux raisons pour lesquelles il ne soutenait pas son plan.
01:30Le premier, c'est évidemment l'histoire des jours fériés.
01:33Ça a beaucoup cristallisé des mécontents.
01:34Et la deuxième raison, c'est qu'il n'y avait pas de mesure symbolique.
01:37Et c'est vrai qu'avant de demander des efforts aux Français,
01:39ça me semble tout à fait normal qu'en fait l'État montre l'exemple.
01:42Et quand on parle de mesure symbolique, c'est un, parce qu'effectivement, ça touche les élus.
01:46Et quand on demande aux Français, en gros, qu'est-ce que vous reprochez aux élus souvent ?
01:50C'est qu'il y a trop de comités théodules, ou ils ont trop de droits, ou ils sont trop nombreux.
01:53Et c'est symbolique aussi parce que, vous l'avez dit, ça représente finalement peu d'argent.
01:57C'est moins de 2 millions d'euros.
01:59Et il faut rappeler que le déficit français, c'est 160 milliards d'euros.
02:02Oui, parce que c'est 1,6 million d'euros si on retire effectivement la protection policière,
02:06qui est pour le coup une dépense légitime au regard de leur fonction, de leur ancienne fonction.
02:12L'exemple en haut de l'État, pour aussi permettre, faciliter le consentement des Français à l'impôt,
02:17ce que vous dites, c'est une mesure avant tout symbolique.
02:20On a regardé un peu ce matin les premiers ministres qui coûtent le plus cher.
02:24Alors regardez le top 8, là on est sur l'année 2024, tout en haut du podium.
02:28On a Dominique de Villepin qui a plus de 200 000 euros de frais.
02:31Bernard Cazeneuve, 198 000 pour quelques mois seulement à Matignon.
02:35Et Jean-Pierre Raffarin à 158 000.
02:37Et à contrario, on a Elisabeth Borne qui est tout en bas à 110 000.
02:40Et comment on explique ces différences d'un premier ministre à l'autre ?
02:43Là c'est des choix.
02:43Et vous voyez ce qui est un petit peu gênant, pour prendre ces deux exemples,
02:46sur le podium vous avez deux anciens premiers ministres qui sont encore en activité professionnelle.
02:50Donc ce que ne comprennent pas les Français aussi je crois, c'est de se dire en fait,
02:53évidemment pour les gens qui partent à la retraite, on comprend qu'ils ont un certain nombre de droits,
02:56mais pour les gens qui reprennent une activité professionnelle,
02:58est-ce qu'un secrétaire particulier est justifié ?
03:00Est-ce qu'une voiture à vie est justifiée ?
03:01J'en suis pas convaincu.
03:02– Dominique de Villepin d'ailleurs qui hier soir a fait savoir qu'il était d'accord pour se passer tout ça.
03:07Il y a une campagne présidentielle qui arrive, évidemment, ça fait peut-être mauvais genre d'afficher ses privilèges.
03:12– Vous avez raison, mais il faut aussi dire qu'il y a quand même des bons élèves.
03:16Par exemple, M. Castex, il a dépensé l'année dernière à peu près que 4 000 euros justement
03:20de l'enveloppe qui lui est dédiée, surtout en termes d'indemnités kilométriques,
03:24donc il a surtout très concrètement utilisé la voiture qui lui était très muée.
03:27Donc en fait, ce sont des choix, et c'est ça qui est important,
03:30c'est que les anciens premiers ministres ont le choix d'utiliser ou non l'enveloppe qui leur a été attribuée.
03:35C'est vraiment des choix individuels.
03:37Il y a des bons et des moins bons élèves.
03:38– Merci beaucoup.
03:40– Un petit mot sur le budget global.
03:43Les opérateurs et agences d'État, les fameux comités théodieux,
03:46qui sont très importants, comme par exemple France Travail, Météo France,
03:49je me tourne, le CNRS, Cent National de Recherche Scientifique,
03:52vous en avez 1 200 en tout, 500 000 agents, ça représente 80 milliards d'euros de dépenses par an.
04:00– Ça aussi, c'est un éternel serpent de mer,
04:01tout le monde dit qu'on va s'en occuper de ces comités théodieux,
04:04personne ne fait jamais rien pour les femmes disparaître.
04:06– Personne ne fait jamais rien, c'est équivalent au budget de l'éducation nationale.
04:09– Et puis il y a aussi les anciens présidents de la République,
04:12pour lesquels ça coûte à peu près aux contribuables à peu près 3 millions par an.
04:15– Et François Bayrou avait refusé d'ailleurs de retirer sur le budget cette ligne,
04:20sur les privilèges des anciens ministres.
04:22– Sous-titrage ST' 501
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