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  • il y a 6 semaines
En pleine crise politique, les Français prennent la parole sur BFMTV. Ils sont commerçants, retraités, chefs d'entreprises, agriculteurs, médecins, fonctionnaires... Ils ont des opinions différentes et attendent de savoir quel sera l'avenir politique de la France.

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Transcription
00:00Vous avez, alors attendez, un compagnon, un enfant ?
00:03Exactement.
00:04Un enfant.
00:04Voilà, un petit garçon qui a eu 18 mois hier.
00:07On l'embrasse.
00:08Oui, bien sûr.
00:10Non, alors écoutez, que dire ?
00:13La lettre qu'a lue Farid.
00:17Mais je ne peux que soustraire.
00:22J'ai souvent tendance à dire,
00:24alors souvent sur les réseaux sociaux,
00:25parce que depuis mon passage, j'ai eu pas mal de visibilité.
00:30Moi, je parle beaucoup pour la classe moyenne.
00:32J'en suis.
00:33Aujourd'hui, la classe moyenne est pauvre,
00:37est précaire, est plus que précaire.
00:40D'accord ?
00:41J'ai tendance à dire que nous ne sommes pas assez pauvres et sociales
00:45pour intéresser la gauche, tout parti confondu d'aujourd'hui.
00:48Et nous ne sommes pas assez riches pour intéresser la droite d'aujourd'hui,
00:51tout parti confondu.
00:53Si on fait des réformes pour limiter l'assistanat,
00:58parce qu'il y a des abus,
00:59même si notre système, moi je suis pour notre système,
01:01attention, je suis pour qu'il existe,
01:03il est très bien, ça se passe très bien.
01:05Le problème, c'est qu'on sait qu'il y a des abus
01:07et que malheureusement, à force de tirer sur la corde,
01:10ce système va s'écrouler.
01:11Et ce n'est pas ce qu'on veut,
01:12parce qu'on en a tous eu besoin à un moment,
01:14on en aura tous besoin à un moment,
01:16et il faut qu'il perdure.
01:17Le problème, c'est qu'on sait qu'en l'état actuel,
01:20il ne va pas perdurer.
01:21À côté de ça, si vous faites des réformes à ce niveau-là,
01:24vous allez avoir tous les partis de gauche,
01:26les syndicats, qui vont être devant debout.
01:28Mais à la fin, si vous faites des réformes
01:30sur les super-profits, les ultra-riches et tout ça,
01:33là, c'est tous les partis de droite,
01:35pardon, le MEDEF qui va être devant debout.
01:38Donc, du coup, sur qui on tape ?
01:39Les pauvres cons, désolé, mais il n'y a pas d'autre mot,
01:42du milieu dont tout le monde se fout,
01:45et à qui, pendant des années,
01:46on a cessé de taper dessus,
01:49et en plus, on a le toupet de leur dire
01:50« Mais c'est de votre faute ».
01:52Sur quoi c'est de votre faute ?
01:54C'est nous, c'est notre faute.
01:56Déjà, on ne fait pas assez d'enfants.
01:57En même temps, une vraie politique familiale,
02:00il serait temps,
02:01mais on ne va pas revenir sur le sujet,
02:02parce qu'on ne travaille pas assez,
02:07on est des feignants.
02:08Voyons, on ne travaille pas assez,
02:10on ne fait pas assez d'heures.
02:11On a trop de jours fériés.
02:13Et puis, on vit trop.
02:14On vit trop de quoi ?
02:16Les gens, aujourd'hui, il arrive l'hiver,
02:17j'ai vu pas mal tourner sur les médias,
02:20c'était un peu la blague.
02:21Regardez, la nouvelle tendance sur les réseaux sociaux,
02:23c'est « Non, non, en septembre,
02:24on n'allumera pas le chauffage ».
02:26Mais en fait, ça ne fait rire que vous,
02:27parce que la réalité, elle est là.
02:28Oui, il fait froid,
02:30sauf qu'en plein hiver,
02:30moi, le mois dernier,
02:31j'ai eu 140 euros d'EDF.
02:33D'accord ?
02:33En plein hiver, j'ai 400 euros minimum.
02:36J'ai un loyer à 1100 euros sans les charges.
02:38Je vous laisse imaginer,
02:39c'est quasiment mon salaire
02:40qui part juste dans les charges de la maison.
02:42C'est-à-dire qu'on ne vit que sur un salaire.
02:43Aujourd'hui, des couples qui travaillent
02:45ou des parents isolés qui travaillent
02:48ne s'en sortent plus.
02:49Ça ne part plus en vacances,
02:50ça n'a plus d'activité.
02:52J'en connais,
02:53j'ai des collègues qui travaillent
02:54qui se privent de manger
02:55pour que leurs enfants puissent avoir un repas
02:57tous les jours,
02:59plusieurs fois par jour.
03:01J'ai des collègues qui vivent dans leur voiture
03:03quand ils ont la chance d'avoir une voiture.
03:06Aujourd'hui, les pauvres ne sont pas que les SMICA
03:09ou que ceux qui sont au chômage ou au RSA.
03:11Aujourd'hui, vous travaillez,
03:12même un couple qui rentre même 4 000 euros
03:14à 2 000, 4 500 euros,
03:16ne s'en sort plus.
03:17Alors qu'il y a 10 ans en arrière,
03:18vous étiez la classe moyenne correcte.
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